Aujourd’hui, vendredi, cours de magie offensive à 8h. Tu te lèves à l’heure habituelle et ta matinée se déroule comme toutes les autres dans l’ordre adéquat, à la minute près. Sinon ce n’est pas bon, la journée ne commencera pas bien et il faudra tout recommencer. Sauf que tu n’en as jamais le temps donc il vaut mieux que tout se passe correctement dès le départ. Encore plus quand c’est un cours de Harold Andreatus et qu’il vaut mieux être à l’heure (c’est à dire en avance, puisqu’être en retard revient à être pile à temps dans ta tête). Tu t’es préparé du mieux possible, selon les instructions données, pour être au point lorsque ça commencera. Ce n’était pas très compliqué, tu bosses déjà beaucoup donc un peu plus… Tu es également en tenue de sport.

Tu as plutôt hâte que le cours se fasse, car utiliser ta magie sur les autres pour t’améliorer tout seul c’est bien beau, mais c’est pas légal et surtout t’as personne pour commenter. Sauf Mitre, il a été très efficace pour te renseigner sur ce qui allait ou non, sans même capter que tu étais responsable de son hallucination. Enfin bon, ce gars est tellement à l’ouest que tu ne sais même pas comment évaluer ton expérience sur lui. Ça se trouve, ça aurait été un échec sur quelqu’un d’autre. Attendant dans le couloir que le prof arrive, tu y réfléchis en regardant un peu qui sont les élèves présents. Tu n’as pas forcément les noms, du moins jusqu’à ce que la porte disparaisse et que Donovan s’étale par terre.

Harold Andreatus était déjà dans la salle, et il vous rejoint pour vous faire entrer. Seulement ceux qui ont leur tenue de sport et en silence. Évidemment. A l’intérieur, tu regardes l’agencement de la pièce et te choisis une place qui soit comme habituellement ni exposée ni trop reculée, en attendant que le cours commence réellement.

Nuire directement à la cible t’aurait bien plus emballé si la victime potentielle n’avait pas été un mannequin. C’est dommage, bien que cohérent, et tu dois te faire à l’idée que tu n’endommageras aucun cerveau aujourd’hui. C’est dommage, encore une fois, car tu voulais tester quelques idées. Pas d’utilisation de maléfices non plus… Bon, de toute façon si tu es en cours ici c’est que tu travailleras d’une manière ou d’une autre sur l’utilisation de ta magie. Tu n’es donc pas surpris d’être cité en dernier, avec un autre gars, Harold expliquant ce qu’il attend de vous puisque vos magies ne permettent pas d’attaquer directement les mannequins. C’est bien aussi ! La magie de l’autre élève est peut-être très intéressante aussi, et puis que la coopération est un objectif du cours, vous pouvez voir ce que vous pouvez faire ensemble. Même si ce type n’a pas l’air très réveillé.

Tu choisis un cristal de labradorite pour catalyseur, afin d’éviter de toucher les autres élèves avec des hallucinations en réfléchissant à la question. Te concentrer sur la pierre pour qu’elle encaisse la magie évitera de la diffuser de manière chaotique. Tu vas ensuite t’asseoir face à ton binôme qui… Il… Il a l’air d’être déjà en pleine réflexion, c’est pas plus mal, mais est-ce qu’il t’aurait pas oublié au passage ? Tu l’appelles une fois, deux fois, sans succès, alors tu le laisses tranquille et commences à réfléchir de ton côté. Ton binôme se réveillera peut-être avec des très bonnes idées, ainsi vous n’aurez pas perdu trop de temps à attendre qu’il réagisse.

Ta magie modifie la réalité propre à chacun. Cette réalité dépend de la vision, des sens, et le cerveau a tendance à combler les vides pour présenter une image du monde qui convient aux attentes d’un individu. Les hallucinations comblent ces « blancs » en trompant le cerveau. Ce dernier a déjà tendance à faire croire n’importe quoi et de plein de manières différentes, en y pensant bien. L’hallucination vient fragiliser ce qu’il entreprend, ses grandes lois d’organisation perceptive qui permettent d’extraire d’emblée les « bonnes formes ». C’est à dire la forme la plus simple, la plus équilibrée, la plus stable. Ton pouvoir permet de mettre un coup de pied à tout ça, et tu peux jouer avec la réalité. Ce n’est pas celle de l’événement qui est en cause mais sa représentation vécue et son effet psychique, et il ne faut pas négliger que chacun s’adapte différemment à ce qu’il ressent. C’est vraiment dommage que tu ne puisses pas l’utiliser directement, les mannequins et les magies fusant dans tous les sens pourraient donner des choses très sympathiques. Hey, stop, concentre-toi sur le cristal et pas ailleurs.

C’est le moment choisi par ton binôme pour se secouer. Il avait oublié ta présence. Sympa. Oui, bonjour, c’est bien, mais faut avancer maintenant. Discuter de vos pouvoirs est un bon début, que vous auriez dû faire il y a plus de 5 minutes. Patience, pense aux possibilités réalisables en binômes.

« Oui, c’est ça ! Et toi, Hawthorne comment ? M. Andreatus n’a pas donné ton prénom. Ce n’est pas grave, je suppose que tu as pu avancer dans ta réflexion ? Qu’est-ce que tu es venu à penser ? »

Tu espères vraiment qu’il n’a pas fermé les yeux et agiter les bras pendant 3h pour rien.

« Ma magie me permet de créer des hallucinations, donc modifier la réalité vécue. C’est l’utilisation basique, de toucher l’environnement direct pour les faire, et concernant les mages ils ont l’habitude de voir tout et n’importe quoi. Ils croiront plus facilement les éléments « anormaux », alors qu’un non-mage paniquerait immédiatement. Quoique, selon la vision… D’ailleurs, ce serait nettement plus simple d’avoir accès à l’intérieur du cerveau pour adapter mon pouvoir et toucher efficacement les points sensibles. Exploiter les craintes, les forces… C’est  bête de pouvoir influencer autant le cerveau sans savoir ce qu’il se passe à l’intérieur. Et toi, c’est quoi ton pouvoir ? Tu ne peux pas non plus l’utiliser sur des objets inertes et si M. Andreatus nous a mis ensemble ce n’est pas pour rien. »

Tu sors un cahier et des crayons pour noter ce qui vaut la peine d’être noté au fur et à mesure que vous parlerez, puisque vous pouvez enfin avancer.

Elias a conscience de vous avoir fait perdre du temps, c’est au moins ça. Il a réfléchi mais coince sur l’emploi offensif de sa magie. Pas grave, vous pouvez en discuter, le cours est là pour ça. Même en dehors du cours, c’est possible, si jamais vous venez à dégager des pistes intéressantes. Son pouvoir est sympa, dans un domaine similaire au tien mais touchant un niveau différent de l’esprit. Par contre… Pas très terrifiant ? C’est une blague ? Tu te poses la question sérieusement, est-ce qu’il blague ou pas ? En ayant accès aux rêves de tout le monde, il peut réunir de nombreuses informations et découvrir des choses sans que l’individu ait d’emprise sur le contenu. C’est dérangeant, c’est un pouvoir qui pourrait faire des dégâts s’il était entre de mauvaises mains. Ça n’a pas l’air d’être son cas vu l’utilisation qu’il en fait.

Tu écoutes la suite et commences déjà à chercher des solutions. L’endormissement, trop loin de son pouvoir d’origine ? Oui et non, si l’on considère que le rêve est produit par l’inconscient, il existe des moyens pour y accéder sans pousser la personne vers un sommeil classique et rester ainsi dans son champ d’action. Réfléchir à ce qu’il manipule est une bonne idée, c’est même la base…
Concernant la télépathie, il a raison. Ton pouvoir touche les perceptions et la télépathie en fait partie. Tu avais déjà pensé à étendre tes possibilités en touchant plus de sens, et capter le ressenti de l’autre est cohérent puisque ton pouvoir induit un partage d’informations. Il est à sens unique pour l’instant, tu ne peux donc pas accéder à ça et la seule ressource à ta disposition, qui s’en approche, c’est Elias avec son accès aux rêves. C’est ce que veut dire Harold, en intervenant dans votre discussion ? Avec les informations de ton binôme, tu peux adapter les hallucinations à l’adversaire. Est-ce qu’il peut envoyer les images et infos en direct, par transfert, plutôt qu’en parlant ? Puisqu’il parle de l’inconscient. Tu notes toutes les pistes et questions sur ta feuille, tout en réfléchissant à sa question.

« On pourrait dire simplement que c’est la partie immergée de l’iceberg. Ce sont des mécanismes, réflexions, qui vont guider des actions sans que l’on ait conscience du chemin effectué pour en arriver là. Ce sont aussi les expériences, le vécu, qui n’occupent pas l’espace conscient. Des choses assimilées. L’inconscient peut rassembler plein de notions, en fait, pas toutes interprétées de la même manière ! Les rêves le laissent parler, tu t’en doutes et l'hypnose peut... »

Tu ne continues pas, car le rire qui animait la salle précédemment s’éteint pour laisser place à une vague de terreur. Personne n’est épargné, et les lumières accompagnant le type masqué commencent à se déchaîner dans la salle. Le chaos s’installe et tu as beau essayer de repousser la peur et les angoisses, tu es vite dépassé par les événements. Il n’y a aucune raison d’être si terrifié, la peur vient de quelqu’un d’autre, ce n’est pas la tienne. Elle t’atteint pourtant de la même manière, et le désordre de la salle crée de grosses brèches dans ton psyché pour laisser passer ce sentiment néfaste. Tu n’avais pas ressenti une émotion aussi forte depuis des années, et tu détestes ça. Nerveux, animé par la nécessité de te protéger des objets volants et des associations faites par ton cerveau, tu glisses rapidement sous la table sans penser à inviter Elias. La peur amène un sentiment de détresse que tu n’arrives pas à supprimer et tu te perds un instant entre les risques actuels, réels, et ceux passés.

Harold intervient au bout d’un temps interminable, et les dégâts s’arrêtent dans la minute suivant sa prise de parole et le départ de Akina pour l’infirmerie. Tu ne t’en préoccupes pas plus, profitant d’être au sol pour ramasser les affaires tombées. Les tiennes et celles d’Elias, peut-être, tu ne sais pas. Ça t’occupe le temps que ta tension redescende, et lorsque tout semble aller mieux et que moins de choses traînent, tu sors de ta cachette comme si de rien n’était. Tu poses les crayons et feuilles volantes sur la table, puis tu époussettes tes vêtements et remets correctement la chaise. Ensuite, tu vérifies que Elias ne soit pas dans un trop mauvais état.

« Tu vas bien ? Tu n’as rien reçu ? C’était effrayant… Mais à prévoir vu l’intitulé du cours. C’est à toi, ce crayon ? »

Tu jettes un coup d’oeil autour de vous et retiens un commentaire sur le choix de binôme de Harold. Celui là était vraiment bancale.

« On reprend, ou tu as besoin d’un peu de temps ? »

Elias ne répond pas tout de suite. Sa respiration est difficile et il ne semble pas en mesure de s’exprimer. Bon… Harold n’est plus dans la salle, Elias ne peut manifestement rien faire. Est-ce qu’il te suivrait si tu le guidais dehors ? Ou alors le faire s’asseoir. La frayeur s’est dissipée, tu peux t’occuper de lui sans problème. C’est dommage pour le cours, mais à l’heure actuelle…
Les notions te parviennent et il ne te faut pas plus de deux secondes pour comprendre qu’elles ne viennent pas de toi mais de Elias.
"Temporiser, peut-être. Surcharge.
Différent.
Nouveau."
Dégage !! Sors de ma tête ! Ta première réaction est le rejet violent de cette intrusion, et tu envoies du « bruit » pour brouiller l’espace dans lequel il se trouve. Tu ne sais pas exactement ce qu’il capte, mais ces quelques notions t’ont suffi pour faire remonter une panique soudaine, injustifiée. Ce n’est pourtant pas le moment ! Au prix d’un grand effort, tu parviens à reprendre un semblant de calme et à réduire le bruit, le foutoir que tu envoies en direction de Elias pour le rejeter. Tu es terriblement mal à l’aise, mais tu peux prendre sur toi, non ? Le temps qu’il aille mieux, qu’il se reconnecte à la réalité. En attendant, tu le guides avec une modération excessive pour qu’il puisse s’asseoir sur la chaise à proximité. Pour ne pas le jeter simplement dessus. Calme-toi… Respire calmement, c’est rien, juste une discussion sous une forme différente. Dans ta tête… Et ça te dérange énormément. Allez, on s’en fiche, concentre-toi plutôt sur lui, sur sa situation.

« Elias ? Tu as l’air d’être… loin. Est-ce que tu as moyen de te calquer sur ma respiration ? »

Tu dois t’y concentrer toi-même pour conserver ton calme, respirer comme il faut pour ne plus le surcharger davantage. Ça prend beaucoup de place. Ça pourrait l’aider ? Par contre, tu ne sais pas comment faire pour qu’il « revienne » bien à lui. Son catalyseur ? Tu repenses rapidement aux notions qui te sont arrivées. Il faudrait qu’il les précise. Tu ne le lui demandes pas oralement, il va probablement le capter lui-même.

La difficulté de ne pas lui envoyer n’importe quoi pour le déstabiliser est toujours présente. Elle s’amoindrit lorsque ta concentration part vers Harold et l’élève qui l’accompagnait dehors. Elias peut se servir de ta perception de la réalité pour retrouver la sienne, à la limite. Le ton monte du côté du professeur, qui demande à l’élève de lui rendre la pierre catalytique. Ce gars ne peut pas être aussi con, c’est pas possible. Le cours était assez mouvementé comme ça, personne n’a besoin de voir Harold s’énerver contre le premier débile qui aime les jolis cailloux.
…Zut, Elias. Est-ce qu’il est toujours là ?
L’élève problématique quitte la salle, et Harold se tourne vers la classe avec sa froideur habituelle pour expliquer qu’il ne faut pas voler l’école (sans blague, qui peut avoir cette idée? Ou alors, il faudrait au moins que ce soit bien fait), et que le cours est terminé. Il a beau demander de reposer les catalyseurs, tu n’es pas sûr que ce soit une bonne idée de toucher à celui d’Elias. Tandis que les autres élèves rangent la salle, tu lui demandes :

« Qu’est-ce que tu préfères, pour le catalyseur ? Ça va mieux ? Je reviens. »

Tu rejoins Harold pour lui faire part de l’état d’Elias, et par la même occasion essayer d’écourter la connexion entre vous deux. Tu t’adresses à lui d’un ton posé, essayant de ne pas trahir ta nervosité. C’est un peu difficile, dans la mesure où ton inconscient est en train de claquer une porte à la figure d’Elias sans interruption et que tu dois faire un effort conscient pour arrêter ça, pour laisser la porte ouverte. Mine de rien, cette façon de communiquer n’est pas si mal. C’est juste dommage que tu ne saches pas où il se trouve exactement, quelles informations il reçoit sans que tu le contrôles.

« Monsieur, suite à la panique générale, Elias a fait… une surcharge, d’après les informations envoyées. Il ne communique pas verbalement, mais en envoyant des concepts. Pouvez-vous venir, s’il vous plaît ? »

Vous retournez auprès d’Elias, tandis que Harold te répond des instructions… disons éloignée de tes attentes. Rester dans la dynamique de communication actuelle. Rester le seul réceptacle de ses informations pour ne pas le déstabiliser. Ta déception est si vive, et l’agacement monte si vite, que Elias ne peut probablement pas l’éviter. Ça occupe tout ton esprit, le temps que tu te maîtrises froidement, rapidement, pour ne rien laisser paraître. Tu hoches simplement la tête en te rasseyant, recevant au passage de nouveaux concepts de la part de ton binôme. Afin de l’aider à se recentrer, tu restes concentré sur ta respiration. Son contrecoup est déjà là et le catalyseur aide la communication. Ça peut effectivement empirer le contrecoup mais en attendant, il en a besoin.

Les autres concepts mentionnent la thermos. Elle l’aide ? Tu la trouves rapidement, remplis la tasse et… Il faut le guider pour ça aussi ? Tu lui mets le récipient dans les mains, utilisant les conseils de Harold pour ne pas lui balancer un ordre simple et dénué de délicatesse, mais plutôt lui faire prendre conscience que la tasse est prête, devant lui, et qu’il peut la boire. Tu communiques par pensées, avec la douceur adaptée à l’état de Elias. Tu ne sais pas si ça marche mieux que des mots oralisés.

La tasse est dans tes mains. Si tu as besoin d’aide pour ça, je suis là.

C’est compliqué. Tu n’aimes pas du tout ce que cette situation commence à faire remonter. Harold ne sert à rien. Tu comptais sur son aide de professeur pour alléger les tensions que Elias provoque malgré lui chez toi, et il ne fait qu’attendre. C’est donc très compliqué de rester doux en pensées. Verbalement tu peux l’être sans problème pour dire l’inverse de ce que tu penses. Là… Il est probable que Elias capte ton irritation face à l’inactivité de Harold. Ce n’est pas à toi de gérer un élève figé, muet après une surcharge. Il est là, assis à rien faire, pendant que tu dépannes Elias pour sa potion, le laisses dans ta tête alors que ça te dérange, lui parles… Oh. Tu as oublié de lui parler.

Désolé. Ne fais pas attention à tout ce que tu captes s’il te plaît, essaie plutôt de te concentrer sur ton environnement immédiat. Qu’est-ce que tu perçois ?

Harold a beau avoir intimé le silence, tu as besoin de plus d’instructions de sa part. Tu te tournes donc vers lui et lui offres un léger sourire désolé :

« Merci pour vos indications, elles permettent de mieux l’accompagner. Cependant, devons-nous vraiment attendre ? Son contrecoup est déjà là et le catalyseur lui permet de communiquer, mais son usage ne risque pas d’empirer son état sur le long terme ? Quant à la potion elle l’aide. ‘Maintien, magie’. »

Puis tu t’adresses à Elias :

Tu y arrives ?

Elias est en capacité de boire seul et ça te rassure, tu n’auras pas à l’aider à tout faire. Il te dit ensuite que c’est un peu mieux, qu’il a besoin de repos (sans blague). Tu allais transmettre son message à Harold, quand ce dernier se lève également et fait apparaître un brancard. Te concernant, tu vas te mettre à côté de Elias pour le soutenir si jamais ça devient trop difficile pour lui de rester debout.

Il y a un brancard devant toi, on va t’aider à t’allonger dessus.

Tu le guides d’abord, pour qu’il sache où se trouve le brancard, puis vous l’aidez avec Harold. Enfin… Sérieusement ? L’enseignant n’étant pas épais du tout, tu te doutais que ça risquait d’être un peu compliqué mais là il ne sert à rien. Tu retiens un soupir d’exaspération. De toute façon Elias peut se déplacer, il a juste besoin d’être guidé et soutenu. Lorsqu’il est installé, tu récupères tes affaires et les siennes au passage, que tu lui donnes.

Tes affaires, dans tes mains. Encore une fois, si tu as besoin de quoique ce soit, n’hésite pas.

Harold s’occupe de pousser le brancard, et tu l’en remercies mentalement. Tu es tenté de partir de ton côté, laissant Elias avec le professeur, mais puisque tu sers actuellement de transmetteur tu ne peux pas te défiler. Dommage.

« Doit-on vous rendre un rapport suite à ce cours ? Il était très mouvementé d’ailleurs, c’est plutôt rare. Heureusement que vous étiez là ! »

Il l’interprétera comme il veut. Tout en les suivant à l’infirmerie, tu réarranges ton sac plusieurs fois, jusqu’à ce que ce soit correct et que rien ne te gêne dans le dos. Une fois Elias laissé à l'infirmière, tu pourras continuer ta journée beaucoup plus calmement qu'à son début.