Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Une fois de trop - FINI
Harold E.Andreatus
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Harold E.Andreatus
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Sam 18 Avr - 22:38
Harold avait rarement eu aussi froid.

Le bureau de Kaitlyn Elisabeth O'Brien était pourtant bien chauffé, les sièges étaient confortables et une carafe d'eau était posée sur le bureau impeccablement rangé. Le froid venait d’ailleurs. Il semblait provenir de l'intérieur de l’enseignant, partant de son ventre pour s'insinuer partout jusque dans le dossier qu'Harold tenait entre ses mains, dossier que Philophae avait jeté au sol quelques instants auparavant.

C'est impossible...

La pluie sur la vitre se reflétait dans les yeux du mage noir, les embuant, mais ce n'était qu'une impression. Harold n'arrivait pas à être furieux. Il était sidéré, choqué, terriblement déçu par cet élève qu'il pensait bientôt au sommet de sa gloire, et de la sienne. Une pépite qu'il allait enchâsser dans la magnifique couronne de la réussite. Pourtant en lisant et relisant le dossier depuis un bon quart d'heure, il ne pouvait que se rendre à l'évidence. Mordred était un voleur. Il s'était abaissé à suivre Lacey (car ce ne pouvait être que cela, Lacey l'avait forcément entrainé dans son méfait). Le dossier comportait pourtant l'écriture du garçon, méthodique et soignée. Alors quoi? Mordred Arraw, promis à la plus grande des réussite s'encanaillait avec un connard notoire? Dans quel but? La richesse? Sans doute pas vu le maigre butin ramassé... Harold était capable d'en faire apparaitre dix fois plus. L'amusement? Peut être bien. Ou alors un besoin d'être vu, d’intéresser, de plaire. Mais ça ressemblait à Lacey... Pas à Mordred. L'étudiant qu'il croyait connaitre, qu'il croyait guider sur le bon chemin, s'égarait seul sautant de lui même dans les ornières à cause d'un sale pied de mûres qui semble attrayant. Mais les mures poussent sur les ronciers et sont toujours garnis d'épines.

J'ai encore du mal à l'admettre.

Harold avait pensé à voie haute. La directrice n'était pas encore arrivée, les deux frères étaient seuls. Depuis son entrée dans la salle Philophae était muet. Il avait seulement émie un aboiement rauque, plus tôt, en jetant de rage le dossier qu'il venait de lire. Il fixait à présent le feu dans l'âtre, les yeux dans le vague.

Harold était inquiet. Il savait à quel point la réussite de Lacey importait pour son frère. Il connaissait son sens de l'honneur sans faille. Sa détermination à protéger le foyer et la famille. Et surtout il connaissait son amour pour l’école. Ce même attachement pour Leoska Harold le ressentait. C'était son foyer, son refuge. Il ne l'avait pas quitté depuis bientôt quarante ans. Le professeur observait son frère, il pouvait presque lire son cheminement de pensée. Les élèves s'étaient attaqué à l'école. A la maison, à la famille. Harold se leva doucement et posa une main sur l'épaule de son frère, en douceur, Philo avait toujours eu du mal avec les contacts physiques, mais ils n’étaient que tout les deux.

Tu sais... Harold tentait de parler d'une voix douce.
Ce sont deux idiots d'adolescents, je ne suis mêmes pas certains qu'ils aient mesurés les conséquences. Avec une punition exemplaire ils ne recommenceront pas.

Il retourna s'asseoir, fixant le feu lui aussi. Pendant de longues minutes Harold se fondit dans le mutisme de son frère. La salle était aussi silencieuse qu'un tombeau. Après un très long moment, le mage noir se leva et commença à agencer le bureau. Il laissa Philo à gauche, la chaise tournée face à la cheminée. Il s’installa à droite, laissant deux sièges entre eux. Deux sièges isolés entre les enseignants, comme deux condamnés que l’on jugerait. Le dossier mis bien en évidence sur le bureau vide, parfaitement droit.

Retourne ta chaise Philo... Ils ne vont pas tarder.
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Philophæ M. Andreatus
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Pouvoir: Magie rouge: Transformaton en chien et altération des os. Contrecoups: dent toujours transformées et cicatrice à l'oeil. Collonne vertébrale se soudant petit à petit.
Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe



Dim 19 Avr - 0:49
Une fois de trop.
Philophae, Harold, Saphirre et Mordred

La rage, la vraie. C’était ça qui lui avait tordu les entrailles, la veille, en recevant la convocation.
La rage, la vraie. Il avait défoncé la table de l’appartement et Elaine avait dû intervenir quand il avait commencé à frapper les murs.
La rage, la vraie. Celle qui vous prends au tripes et ressort sous forme de cri, de mouvement, d’action…
La rage, la vraie. Celle des larmes et du sentiment de trahison.
La rage, la vraie. Celle qui précède la haine.

Elaine avait elle aussi lui la convocation mais avait gardé son calme. Déjà et d’une, elle était pas prof. De deux, elle était pas leurs profs. De trois, elle en avait rien à faire si ce n’est qu’elle fut préoccupée, grandement par l’état de Philo.
Il n’était pas allé en cours, il n’arrivait tout simplement pas à parler. Cloîtré dans un mutisme intense, parler lui était impossible. Trop douloureux, trop compliqué, trop énergivore. A dire vrai, Elaine avait dû prendre un jour de permission pour l’aider à gérer, tant c’était trop. Tant la colère explosait, tant il ne savait pas quoi faire de ses émotions.

Saphirre. Mordred. Vol. Préméditation, dispositifs dangereux. Appel des tuteurs internes. Cri, cri, larmes, lancer d'objets rattrapés in-extremis par Elaine. Morsure, notamment dans le canapé. L’accoudoir ne ressemblait plus à rien déchiqueté comme il l’était.
Surtout cette question: pourquoi ? Pourquoi, pourquoi ? Ca n’avait aucun sens ! Ils étaient en difficultés d’argent ? Quand bien même, pourquoi ? Pourquoi ?

Il avait fini par retrouver un semblant de calme et était partit se dépenser en forêt, en revenant plus tranquille mais pas serein pour autant. Après la nuit blanche qu’il venait de se taper, ses nerfs étaient à vif et une nouvelle crise menaçait d’arriver à tout instant aussi était-il resté dans les bois jusqu’au dernier moment, au moment du rendez vous qu’il s’était fixé avec son frère.

Il poussa la porte du bureau de la directrice, pied nus, en treillis et t-shirt, couvert de terre. Tant pis pour les apparences. Tant pis pour tout. Qu’ils aillent tous se faire foutre.

Devant le bureau, il y avait Harold. Sur le bureau, le dossier avec marqué “a lire” dessus. Philophae Méales sera les dents et l’ouvrit pour le lire. Arrivé à la moitié de la première page il le jeta au sol. Ils auraient au moins pu avoir la décence de ne pas se faire choper.

Calme comme loup

Harold ramassa le dossier. Il dit quelque chose mais Philophae ne l’entendit qu’à moitié.

Calme comme loup

Il luttait pour ne pas se transformer car il n’était pas là pour ça. Mais tout aurait été tellement, tellement plus simple en chien. Ca l’était toujours… Toujours…

Il entendit son frère se rapprocher et sursauta à la main posée sur son épaule. Harold était là… Harold était là. Harold était . C’était au moins déjà ça. Au moins déjà ça.


-Tu sais... Ce sont deux idiots d'adolescents, je ne suis mêmes pas certains qu'ils aient mesurés les conséquences. Avec une punition exemplaire ils ne recommenceront pas.


Et alors ? Ils avaient déjà TOUT trahis ! L’école, sa confiance, leur propre potentiel… Ils avaient craché à la figure de tout ce qui leur servait de refuge, de tout ce qui était chez eux, ils avaient fait du mal, piégé, trompé, mis en danger et il faudrait leur pardonner sous prétexte qu’ils étaient deux adolescents ? Tout deux étaient adultes. Tout deux étaient en cursus supérieur.

Saphirre… Saphirre avait des élèves ! Philo sentit la rage monter, encore une fois, dans une vague violente… Si violente. Il planta ses ongles dans sa main et commença à saigner. Il fallait à tout prix les empêcher de faire plus de dégâts. Retirer à Saphirre ses responsabilités dans le club d’art martiaux était le minimum. Ils risquaient d’aller dans les Classe d’Aides Disciplinaire pour une certaine durée aussi… Philophae se passa les mains sur le visage. Une partie de lui était encore protectrice de Saph et refusait de l’enterrer. Il le méritait. Il méritait d’être foulé au pied, de sentir le poids de sa trahison, d’être anéantis par lui et de ne jamais pouvoir s’en relever. Jamais. De le porter comme une épée de damoclès risquant de faire s’abattre la culpabilité à chaque nouvelle connerie.

Mais Saphirre ne fonctionnait pas comme ça. Il ne comprendrait pas ou pire, s’il comprenait, serait aussi lâche que le jour ou d’en son bureau il avait affirmé ne pas avoir peur de l’échec.

Un lâche. C’était là la véritable nature de cet avorton. Un lâche, un pleutre tremblant face à ses propres faiblesses, incapable de…

-Retourne ta chaise Philo... Ils ne vont pas tarder.


Philophae du faire un effort pour revenir de sa réflexion, puis il se rassit correctement, face au bureau. Il pourrait les écraser. Non. Il voulait les écraser. Leur faire ressentir le coup fratricide porté à ce sanctuaire au centuple. Les faire mourir en eux même de honte, de peur, de culpabilité.

Mais, quand le surveillant ouvrit la porte pour faire rentrer les deux, le doute le prit. Il les regarda d’un air où transparaissait la haine, le mépris, la déception, la douleur. Il se retint de pleurer. En vain.

Alors il regarda ses chaussures et se souvint que le combat était inégal. Que cela lui plaise ou non, il était le dernier rempart de Saphirre face au conseil de discipline et il était prof. Il devait rendre ses élèves meilleurs et, même si les réduire à néant dans une délicieuse justice personnelle était tentant, les aider à vivre dans des conditions favorables à leur développement. Donc les défendre.

Il serra son accoudoir.

Ca allait passer vite. Ca devait passer vites. Ca allait passer vite.

Il grogna.  


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Une fois de trop - FINI Philop20
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Dim 19 Avr - 19:33

La
PLS

Saphirre
Lacey

「Une fois de trop」

[Edit : Le surveillant leurs ouvre et Saph remarque que Philophae pleure]

Allongé sur le lit, les bras calés derrière ma tête, je regarde le plafond d’un air morne.

C’est aujourd’hui.

Et franchement, je n’ai aucune envie de me rendre à ce ridicule tribunal de grande instance. Mais aucune façon d’y échapper. Enfin, si, techniquement je pourrais me rendre malade avec mon propre pouvoir pour éviter d’y aller, mais ça ne ferait que reporter le problème. De plus si je lâche Mordred pour cet entretien, il aura probablement ma peau par la suite, ce qui est loin d’être une possibilité viable. Il peut très bien crée un faux-moi hurlant dans la cour que je suis la personne qui les a tous cambriolés, donc… non. Je n’ai pas envie de me le mettre à dos. On a d’ailleurs discuté stratégie par SMS, histoire d’adopter le même discours devant la directrice, comme si ça pouvait vraiment nous sauver. Disons que ça pouvait… atténuer ?

Discuter par message nous avait permis de comprendre pourquoi j’avais absolument tout oublié (et accessoirement, foirer notre coup), mais ça me permit aussi de dédramatiser un peu les choses dans ma tête. Oui, pendant 30 secondes au moins, je me suis dit « En vrai, sa passe », puis la vérité m’est revenue en pleine face.

Tu flippes Saph. Tu flippes sévère même en pensant aux répercussions.

Au fond je ne regrette pas ma connerie en elle-même, mais franchement… les conséquences je ne les assume pas. C’est dommage, c’était vraiment une super idée, mais en même temps j’en ai des choses à perdre, surtout qu’avec mes antécédents, bagarre, dégradation matérielle, irrespect envers autrui… Je ne vois pas pourquoi elle serait clémente.
Si je me fait viré, je suis foutu, et la possibilité n’est pas si invraisemblable. Si je finis en classe spéciale, ça va me faire vriller un rythme de vie aussi militaire. Et surtout si je perds mon poste de président du club… Je ne veux même pas y penser. Ah et...

Si Philophae l’apprend… là je sais que je vais le perdre. Quand on s’est rencontré, je l’ai poussé à bout, jusqu’aux larmes, jusqu’à la crise. Et il a quand même accepté de me donner une chance. Je l’ai saisie sans réfléchir, puis je l’ai allègrement trahi en pesant que de toute façon il ne verrait rien. Je soupire.
Si la directrice dit quoi que ce soit aux professeurs… je suis foutu.
Quel abruti. Si seulement je n’agissais pas au gré de mes envies et que j’avais un peu plus de jugeote, je n’en serais pas là.
Oep. Peu importe les conséquences, cette fois ça sera sans doute bien pire que de récurer une piscine.

Il est l’heure.

Je me lève avec une volonté aplatie, et une mine identique a celle que je tirerais pour me rendre à l’abattoir. J’envoie un SMS à Mordred avant l’heure fatidique.

 Bon. Le conseil va rendre sa sentence, on se rejoint dans le couloir pour s’y préparer mentalement ? 

Franchement je ne l’avouerais pas, mais j’ai besoin de lui pour me pousser a entré dans le bureau de la directrice, seul, je vais m’évanouir devant. Bon sang, là ce serait le moment de n’avancer sans aucune peur, comme d’habitude, mais non je deviens vraiment un poltron.

Une boule de stresse se forme dans ma gorge. J’espère que la directrice sera clémente, et surtout discrète. Si personne d’autre qu’elle et Mordred n’est au courant… je pense être prêt à encaisser certaines conséquences.
Je rejoins mon partenaire du crime dans le couloir. Mon cœur bas a cent à l’heure sous le coup de la flippe, sur le chemin. Bon aller. Y’a pas de raison d’avoir peur. Si on utilise les bons arguments, les bonnes excuses... peut-être queee ... ?

« Bon. Au moins… On est encore en vie, c’est l’important la vie, non ? La directrice comprendra peut-être… »


J’essaie de me convaincre du bien-fondé de mes propos, mais n’arrive pas vraiment à y croire, je raconte juste n’importe quoi à cause de la pression. Alors que l'on arrive au dernier croisement j’adresse mes derniers mots de condamner à Mordred, avec pourtant un peu plus de certitude que précédemment. Après tout... J'en ai déjà encaisser des reproches.

« Bon. On va s’en sortir. Jcompte sur ton sang-froid. »

C’est vrai, il a tendance à bien argumenter et à rester plutôt calme, enfin, je trouve, alors pour le coup je ferais bien de m’inspirer un peu de lui. Juste pour une fois. Je soupire, et bloque devant la porte ou le surveillant nous attend. Je le salut discrètement, et il nous ouvre la porte.

Lorsque l'on entre, le bilan est lourd.

Très lourd.

Et mes espoirs qui étaient revenus disparaissent aussitôt.
Harold et Philophae Andréatus. Il suffit d'une seconde pour que ma mine faussement sereine se décompose. Non seulement ils sont au courant… Mais en plus ils assistent à l’entretien. Putain, mais évidemment qu’ils participent en tant que professeurs référents… Je voulais juste… croire que non ?

Je me sens en danger tout à coup.

Ils vont me détruire pièce par pièce sans aucune pitié après tout ce que je leur ai fait subir. Du simple discours moralisateur à Harold, à la complète trahison de Philophae. Je m’arrête dans l’encadrement de la porte en les voyants.
Leurs expressions et l’aura de froideur et de rancune qu’ils dégagent finissent de m’achever. Je croise le regard de Philophae, emplie d’une haine que je ne lui connaissais pas, et surtout rougis par les larmes. La culpabilité me prend à la gorge comme un douloureux étau. C’est la deuxième fois. Je détourne les yeux, je préfère faire comme si je n’avais rien vue, esquiver le poids de ma trahison et le laisser s’écraser sur le sol plutôt que de l’assumer. Je n’ai pas les épaules suffisamment solides pour supporter ça.

Et nos chaises sont… Entre les deux. Je voulais rester impassible, mais là… Je me passe une main désespérée sur le visage. Franchement je vais me faire tuer par l’un ou l’autre, mais je ne voie pas comment je peux m’en sortir. Le silence dans la pièce est d’autant plus pesant, seulement ponctué par le bruit des gouttes percutant les vitres.
Je ne les saluts pas, je n’ai même pas le courage d’ouvrir ma gueule pour lâcher un bonjour qui sonnerait très hypocrite aux vues de la situation. Déjà mort à l’intérieur, je jette juste un regard à Mordred pour voir comment il le vit, mais avec un peu de chance il s’en sortirait mieux avec son dossier scolaire et sa relation peut-être moins chaotique avec les Andréatus. Fin', j’espère pour lui.

Je choisis la chaise à côté de Philophae, mais franchement c’est du pareil au même. Quoique. J’ai quand même plus confiance en lui. C’est un chien furieux, enragé qui risque de vouloir ma peau… Mais il reste plus honnête, plus humain que le serpent glacial, austère, assis de l’autre côté qui attendrait le pire moment pour froidement me planter un couteau dans le dos.
Tendu, je ne bouge pas d’un millimètre sur ma chaise, et regarde obstinément à travers la fenêtre pour éviter tous contact visuel avec les profs, mais aussi parce que c’est là-bas que je souhaiterais être. Dehors. A profité de l’odeur de la pluie, de sa fraîcheur. Mais non.

C’est le début de la chute, je suis en équilibre au bord du ravin.

Est-ce qu’ils vont nous pousser dans le vide ? Ou au contraire essayé de nous rattraper ?





Une fois de trop - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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Mordred Arraw
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit



Lun 20 Avr - 0:03

Une fois de trop.

Une fois de trop - FINI O4qc

Tu stresses. Depuis plusieurs jours, deux ou trois peut-être, où tu as commencé à sérieusement réfléchir à votre convocation. Tu reconnais sans peine la gravité de vos agissements, mais quand il n’y avait pas de confrontation avec les conséquences, ça allait très bien. Après tout vous n’avez fait qu’endormir des gens, ils ne sont pas morts. Vous les avez volé, mais pour ce qu’il y avait à prendre… Tu te cherches des excuses, arrête. Des excuses pour un acte que vous n’auriez jamais dû réaliser… Techniquement. Ça restait un sacré défi, si vous n’aviez pas tout foiré tu en aurais été très content. Si tu n’avais pas tout fait foirer. Saph n’a pas grand-chose à voir là-dedans. Cependant, c’est fait. Ça ne sert à rien de revenir dessus, vous auriez dû mieux réfléchir avant. Ce que vous pouvez faire, c’est essayer d’atténuer votre sentence. Vous excuser comme il faut et reconnaître vos torts. Que vous regrettiez réellement ou pas.

Tu stresses tellement que tu as rangé 6 fois ta chambre au point de désinfecter les meubles parce qu’ils étaient déjà trop propres. Ça t’aide à réfléchir. Ou le contraire. Ton portable, par contre, t’angoisse davantage. Les notifications, répondre à ci, lire ce mail, c’est pénible. C’est pour ça que tu ne réponds qu’un « ok. » à Saph, sans plus. Tu n’avais rien à ajouter de toute façon, vous allez vous rejoindre dans la minute. Tu préfères que vous y alliez ensemble, jusqu’à ce que tu retrouves Saph et qu’il dise n’importe quoi.

« …On verra bien. En trois phrases tu as soulevé plein de problèmes. »

Respire juste, vous vous faites sûrement une montagne pour peu de choses. Le truc c’est que tu n’as jamais été convoqué chez la directrice. Surtout pas pour une faute pareille. Ça peut jouer en ta faveur… Raison de plus pour te calmer, même si ton estomac a déjà fait trois loopings et maintenant il fait des claquettes. Ce n’est pas une raison pour le montrer, et tu restes le plus neutre possible, quand Saph te sort qu’il compte sur ton sang froid. Erh… Bon ok, fais donc preuve de ce sang froid qu’il t’attribue, ce n’est pas si compliqué. Merci pour le coup de pression, Saph.

« Tâche d’en faire de même ? »

On a connu plus motivant comme derniers mots. Il n’y aura que vous et la directrice donc ça peut se faire. Tu ne sais pas ce qu’elle connaît de Saph mais te concernant ça devrait aller. Donc si tu appuies Saph en plus de sauver ta peau… Oui c’est très bien, rassure toi comme tu peux. Il n’empêche que d’établir ces scénarios t’aide un peu le temps que vous arriviez devant la porte et que le surveillant l’ouvre.

Tout compte fait, fuguer n’est peut-être pas si con comme option. Les frères Andreatus sont présents. Tu te décomposes, et du côté de Saph ça semble pire. Il s’arrête, se passe une main sur le visage. Toi, tu soutiens un instant le regard de Philophae mais ça devient vite trop difficile. Tu poses donc tes yeux ailleurs, sur Harold (trop dur aussi) puis sur le bureau. C’est ton dossier, dessus ? Ils l’ont lu ? Tu palis en y pensant.  Plus ça va et moins ça va. Saph décide de s’asseoir à côté de Philophae et ça t’arrange. Il ne te rassure pas. Harold non plus, à vrai dire, mais tu préfères peut-être sa froideur à la rage de son frère. Enfin… Il avait placé sa confiance en toi, et tu le remercies avec ce gros problème. Tu ne sais pas comment il va réagir. Quand il s’agissait d’imaginer seulement la directrice, ça allait. Maintenant, la culpabilité commence à monter et tu n’as rien pour l’arrêter. Tu fixes le bureau devant toi en attendant la directrice, tendu. Peut-être que tout n’est pas perdu. Vous devez trouver un moyen de vous racheter en limitant les dégâts, car il y a certaines conséquences que tu n’assumeras pas.
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Démiurge
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Lun 20 Avr - 0:42


Kaitlyn-Elizabeth avait jusqu’à présent passé une journée sommes toute lambda. Elle passait rarement de bonnes ou de mauvaises journée en soit, quoi que dans les faits ses journées soient souvent principalement mauvaises. Toujours était-il que la journée n’avait rien eu d’exceptionnel et avait principalement consisté en un enchaînement d’emmerdes et de bonnes nouvelles plus ou moins équilibrées. Cependant, il y avait Ça.
Ça, c’était le conseil de discipline et si Kaitlyn détestait une chose, c’était les conseils de discipline. Elle détestait punir ses protégés, se rendre compte qu’une faille dans leur éducation avait permi une dérive, avait permis la mise en danger de l’école par ses propres rejeton. C’était… Désagréable.

William avait bien proposé de prendre sa place mais elle avait refusé. Les deux professeurs référents de ces élèves étaient… Particulier. Ils avaient fait partie de ses premiers mioches, des premiers éduqués à Leoska, des premier à la maison entre ses murs. Leur mère avait été une alliée précieuse, elle les avait observé grandir puis vieillir tous les trois. Elle avait enterré leur mère. Alors fatalement, il fallait que ce soit elle qui s’en charge.

Après première délibération du conseil de discipline, elle devait entendre la défense des élèves. Le dossier était mauvais, mais pas surprenant. Rien de bien grave, rien de pardonnable. Elle rentra dans son bureau en lisant le rapport des surveillant, un sourire rêveur sur le visage. Refermant, elle fit un vague signe de la main en direction des personnes dans la pièce.

-Asseyez-vous, asseyez-vous, j’en ai pour une petite minute.


Le nez fourré dans sa lecture, elle passa de l’autre côté du bureau et s’assit gracieusement. Au bout d’une minute intense de silence, elle reposa le dossier en soupirant d’un air satisfait, un sourire détendu sur le visage. Regardant droit devant elle, elle reprit la parole.

-Philophae, faites au mieux pour votre confort. Harold, vous avez libre court pour veiller au confort de votre frère. Boooooon… Ce que nous avons là est tout à fait… Inintéressant, je l’admets. Les faits sont plats, stupides, sans but profond. Vraiment, tout ici est insignifiant. Messieux, j’admets ne pas comprendre ce que vous trouvez à ses élèves en particulier, mais vous passez plus de temps avec eux que moi, aussi je vous fait confiance quand au potentiel qui les habite. Par conséquent, je partage votre déception.


Sa voix avait été incroyablement douce, presque joviale. Elle semblait sur le point de rire innocemment à tout moment et avait un air protecteur et maternel collé à la figure.

-Donc. Comme je l’ai dit, les faits sont plats, à peine un remous dans une journée. Attention, un remous qui aurait pu entraîner des conséquences fâcheuse et qui…


Elle fixa intensément Mordred puis Saphirre dans les yeux tout en continuant sa phrase. Elle souriait mais dans ses yeux brillait une fermeté pleine de terribles promesse.

-... mérite une punition proportionnelle, à mon sens, auxdites potentielles conséquences. De plus, ce qui pique mon intérêt ici, ce sont les protagonistes de l’affaire. Lacey, pourquoi avoir gâché votre chance après avoir été impudent, violent et hypocrite en essayant de la provoquer ? Et vous, Mordred, alors que votre ego s’enorgueillait de votre nouvelle position, pourquoi ne pas avoir écouté votre bon sens ? Je vous écoute. Expliquez vous.

Son attitude transpirait une étrange bienveillance qui ne laissait aucune échappatoire. Elle n’allait pas être sévère, elle allait être juste, rien de plus, rien de moins. Rien que juste, comme elle l’avait toujours été dans son royaume. Dans son immense, belle et joyeuse famille nommée Leoska.

[la directrice écrit en #6666cc pour ce rp]

Démiurge, maître du Jeu

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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Mar 21 Avr - 0:08

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Saphirre
Lacey

「Une fois de trop」


L’entrée de la directrice dans le bureau fait encore monter la tension d’un cran et je déglutis difficilement en la voyant lire notre dossier. Elle a l’air… incroyablement tranquille, un sourire parfaitement détendu dessiné sur ses lèvres. Peut-être que… Qu’elle serait moins sévère que les Andréatus ? Je prends une grande inspiration, priant … priant je ne sais quoi, pour que la directrice nous épargne. Elle prend alors la parole.

« — Philophae, faites au mieux pour votre confort. Harold, vous avez libre court pour veiller au confort de votre frère. Boooooon… Ce que nous avons là est tout à fait… Inintéressant, je l’admets. Les faits sont plats, stupides, sans but profond. Vraiment, tout ici est insignifiant. Messieux, j’admets ne pas comprendre ce que vous trouvez à ses élèves en particulier, mais vous passez plus de temps avec eux que moi, aussi je vous fait confiance quand au potentiel qui les habite. Par conséquent, je partage votre déception. »

Que… Quoi ? C’est quoi son problème ? Je cligne des yeux d’un air un peu ahuris. Je me suis préparé mentalement à encaisser un discours moralisateur pas… un clash ? C’est-à-dire que… Ouai. Ça ne se fait pas ce qu’on a fait ok, mais franchement on a pas besoin d’elle pour nous rabaisser plus bas que terre. Avec le sourire en plus. C’est juste… vexant. Je ne demande pas non plus à ce qu’elle dise que l’idée avait du peps, même si en vrai c’était quand même pas si mal, mais surtout genre, pas qu’elle nous rappel à quel point on est insignifiant et terne comme élèves. J’hallucine. Si je m’étais attendu à ça…

« Donc. Comme je l’ai dit, les faits sont plats, à peine un remous dans une journée. Attention, un remous qui aurait pu entraîner des conséquences fâcheuses et qui…»

Elle nous regarda tour à tour dans les yeux et je me fige. Elle va dire quoi. Bordel j’ai peur, son sourire ne me rassure pas DU TOUT. Je crois que j’aurais préféré qu’on règle nos comptes justes avec les Andréatus… Je sens qu’ils nous auraient achevés plus vite. Elle, je ne la sens tellement pas.

« … mérite une punition proportionnelle, à mon sens, auxdites potentielles conséquences. De plus, ce qui pique mon intérêt ici, ce sont les protagonistes de l’affaire. Lacey, pourquoi avoir gâché votre chance après avoir été impudent, violent et hypocrite en essayant de le provoquer ? Et vous, Mordred, alors que votre ego s’enorgueillait de votre nouvelle position, pourquoi ne pas avoir écouté votre bon sens ? Je vous écoute. Expliquez-vous.»

Mon air lourd de culpabilité face à Philophae se mue peu à peu en un sentiment de malaise face à l’attitude générale de la directrice. J’ai juste envie de fuir du bureau, la différence entre ses propos violents et son sourire maternel me perturbe. Mais d’ailleurs… Ça veut dire que Philophae lui a raconté comment je me suis comporté avec lui ? Ha… Forcément sinon elle ne le saurait pas. Tch. Ça ne m’arrange pas, j’en ai vraiment honte de ça j’aurais préféré que personne ne sache…
Je plisse les yeux avec méfiance. Qu’est-ce que je lui dis ? On a déjà discuté avec Mordred des explications, mais il exposera mieux les faits que moi à ce niveau-là, et puis professeurs lui fond davantage confiance.
Mais je dois quand même expliquer mon cas. Arf. Pourquoi j’ai gâché ma chance ? Parce c’était censée marché, c’est aussi con que ça. Je n’ai jamais voulu la gâcher cette chance, j’étais juste, tellement persuader qu’on aller réussir que je n’avais pas envisagé cette possibilité.
Après coup, quand on fait face au mur de conséquence c’est sure qu’elle paraît moins brillante cette idée… Mais quoiqu’il arrive, je l’aurais testé. Je sais très bien que c’est plus fort que moi ce genre de chose, j’ai toujours… Des centaines, et des centaines d’idées, et il faut absolument que je mette mes plans à exécution, pour les tester, voir les failles, améliorer le tout. Pour m’amuser, soyons honnêtes. Mais si en temps normal je n’en fais qu’à ma tête et que ça me paraît normal d’agir ainsi, aujourd’hui… Je regrette vraiment. Là on a été trop loin, c’est clair.
Putain je ne sais pas quoi lui dire, je suis complètement perdue dans mes ressentis. Le fait de savoir à l’avance que je suis foutu bloque complètement mon habituelle capacité d’argumentation.

« Je ne voulais pas la gâcher cette chance. J’ai juste… Merdé.» Oui clairement, je ne vois pas un autre adjectif “C’était stupide de faire ça. On voulait juste… tester une idée de plan, l’important ce n’était pas le fait de voler de l’argent c’était de voir si le mécanisme fonctionner. Enfin heu… Justement, voler n’était pas le but à proprement parler, mais juste une sorte de… test ? »

Putain, mais quel abruti, vas-y formule ça un peu plus comme un sagouin Saph, on ne sait jamais aux cas où ils n’aient pas compris que vous êtes vraiment des boulets. Je soupire, m’accoude à ma chaise et pose mon front dans ma main comme si ça pouvait m’aider à réorganiser le chaos de mes pensées. Ce n’est pas le moment de s’embrouiller, c’est le moment d’être stratège. Putain j’espère vraiment que Mordred rattrapera le niveau… Même avec toutes les excuses du monde mon cas est déjà flingué, mais peut-être pas le sien.

« Enfin, voilà, on ne voulait pas faire de mal on aurait réparé les dégâts, mais on est juste… Désolé. C’était stupide de faire ça on s’en excuse vraiment. »

Bon. En vrai on n’avait pas eu l’intention sur le coup de réparer les dégâts. Mais après coup ça serait peut-être venu si on avait eu le temps d’y penser ? Parce qu'on le sait, qu’on c’est comporté comme des cons, même sur le coup, on le savait. On n’aurait jamais dû faire ça. C’est le genre d’idée qui aurait dû être sagement oublié comme toutes les autres au lieu de devenir concrète. Je vois même plus comment on peut se justifier. Je voudrais juste… Que cet entretien dérangeant se termine au plus vite, la “punition proportionnelle” dont elle a parlé m’inquiète sincèrement.





Une fois de trop - FINI Sans_t56

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Mordred Arraw
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit



Mar 21 Avr - 12:39

Une fois de trop.

Une fois de trop - FINI O4qc

La directrice est déstabilisante, et c’est un qualificatif qui manque de force pour décrire son attitude et ses mots. Puisqu’elle est arrivée avec le sourire, l’air tranquille, tu croyais qu’elle allait dire quelque chose de moins… de plus… Peut-être un peu… Oui bon tu ne sais pas, elle t’a perturbé dès le début avec son sourire, mais tu ne t’attendais certainement pas à ce clash. Ça te bloque, ce contraste entre sa légèreté et la dureté de son discours. Les faits sont inintéressants, plats, stupides, sans but profond… Vous l’êtes donc également et l’intérêt des profs pour vous est discutable. Ça fait déjà beaucoup à encaisser et ce n’est même pas fini. Elle continue sur l’insignifiance de votre acte, évoquant rapidement la « punition proportionnelle » à ça. Ugh… Vous êtes dans la merde, tu stresses de plus en plus en pensant à ladite punition.

Tu es vexé, stressé, mal à l’aise (autant à cause de la directrice qu’à cause de tes regrets et de ta culpabilité). Pourtant, c’est bête d’avoir des regrets maintenant, tu savais à quoi tu t’engageais en mettant à exécution ce plan. Plan qui aurait été très bien sans l’intervention de ce foutu pouvoir. Tu dois tout de même reconnaître que vous avez abusé. Maintenant, il faut s’expliquer, même si ça ne vous sauvera pas forcément. Vous avez l’occasion d’être entendu malgré votre action, autant la saisir même si un résultat correct est loin d’être garanti. Saph prend la parole en premier, et tu l’en remercies mentalement car tu as besoin de respirer et réorganiser tes pensées. Pas question de produire un discours décousu, vous devez vous défendre et vous excuser comme il se doit. Que ce soit bien pris ou non, c’est le minimum que vous puissiez faire.

Saph, qu’est-ce que tu fous ? La situation est extrêmement délicate, ce n’est pas le moment de les embrouiller alors que deux des trois personnes présentes vous détestent sûrement déjà. La personne restante n’est pas la plus rassurante, en plus ! Bon… Saph a tout de même l’air très mal et sa situation est pire. Ce qu’a dit la directrice n’était pas terrible. Tu jettes un coup d’oeil à Saph, un peu inquiet, avant de soupirer et de regarder la directrice.

« Ce que Saphirre voulait dire, ce que nous avions besoin d’éléments concrets pour réaliser cette idée. Le vol ne nous importait pas, nous comptions rendre l’argent à peine l’opération finie. On avait besoin de réalisme, et les conséquences ne nous sont pas venues en tête car nous étions trop emportés cette idée stupide. On voulait voir si l’on était capable de collaborer , mais nous aurions dû mettre notre énergie ailleurs. »

Fucking bullshit. Vous ne comptiez pas rendre l’argent. Le reste, en revanche, est vrai. Vous n’avez pas assez réfléchi aux conséquences, cons que vous êtes. Tu n’as pas vraiment répondu à la question de la directrice, pour l’instant.

« Je n’ai pas écouté mon bon sens car, sur le coup, ça me semblait réalisable. C’est bête, je sais. Je voulais pas tout gâcher. Je suis désolé. On l’est tous les deux. Rien n’excuse ce que nous avons fait et il est trop tard pour avoir des regrets, mais on s’en veut terriblement et on aimerait rattraper notre erreur. »

Pas dans les classes disciplinaires, si possible. Cette simple éventualité t’angoisse énormément, tu sais que tu ne tiendras pas si c’est la sentence définitive.
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Harold E.Andreatus
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Harold E.Andreatus
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Mar 21 Avr - 21:41
Il étaient entrés. Misérables idiots les yeux rivés au sol. Aucun "Bonjours Messieurs", c'était peut être mieux ainsi. S'ils avaient parlé sans y être convié Harold aurait sans doute brisé quelque-chose. Quelque-chose avec des vertèbres...

L'atmosphère était pesante. Le quarantenaire était passé d'un état de sidération à une rage froide. Voyant les têtes coupables des deux imbéciles, il parvenait maintenant à y croire. Il ne l'aurait admis pour rien au monde, mais il était étonné de la culpabilité de Lacey également. Une forte tête comme lui avec ses convictions, son intellect, son sens pitoyable mais bien présent de la justice et son embryon de bon sens. Il s'était abaissé a de si basses besognes.

Pour Mordred... Harold lui avait fait confiance et il s'en mordait les doigts. Alors que faire? Le condamner c'était rester fidèle à ses principe mais montrer aux yeux de tous qu'il s'était mépris sur un élève? Ou bien prendre sa défense et le recadrer plus que jamais.

La directrice entra. Affairée et virevoltante comme toujours.

-Philophae, faites au mieux pour votre confort. Harold, vous avez libre court pour veiller au confort de votre frère.

L’enseignant la remercia d'un poli signe de tête.

Le seul moyen pour lui de retrouver un semblant de calme serait que ces fils de p*** n'aient jamais fait ça. Pensa l'homme, amer.

Kaitlyn-Elizabeth énonçait les faits d'un angle très particulier. Effectivement, rappeler l'insignifiance de leur acte pouvait être une bonne solution, ou bien les encourager à faire bien pire. Il fallait donc frapper fort en terme de punition.

“C’était stupide de faire ça. On voulait juste… tester une idée de plan, l’important ce n’était pas le fait de voler de l’argent c’était de voir si le mécanisme fonctionner. Enfin heu… Justement, voler n’était pas le but à proprement parler, mais juste une sorte de… test ? »

Pardon? Un test? Cet infâme déception osait baratiner la directrice? Il pouvait s'en excuser effectivement...

Le vol ne nous importait pas, nous comptions rendre l’argent à peine l’opération finie.

S'en était trop. A peine forte, juste le bon timbre de voix. La voix d'Harold claqua comme un coup de fouet.

Fermez là Arraw! Si c'est pour vous enfoncer dans votre propre mensonge autant rester silencieux. Je vous ai appris plusieurs chose mais pas le mensonge. Vous mentez mal, comme un enfant.

Il allait falloir recadrer. Recadrer fort, sec. Mettre un mors en plus du harnais quitte à en faire saigner les lèvres. Harold se tourna vers la directrice. Elle avait été amie de la famille, enseignante puis employeuse pendant près de quarante ans pour les frères Andreatus. Il avait une confiance totale en elle. L'archimage noire qui lui avait tout appris.

La situation est préoccupante. Nous voilà en train de juger une pitoyable infraction faite pas deux élèves avec d'énormes potentiels.

Pourquoi ce compliment? Alors que ces deux connards ne méritaient que le fouet? Si ces abrutis partaient en classe spéciale, Philo allait sombrer. Et Harold ne voulais pas être la cause de cela. Il fixa d'un air indéchiffrable les deux adolescents.

Je propose un suivit drastique de ces deux jeunes gens. Une suppression des autorisation de sorties. Ceci en plus des habituelles corvées d’intérêt généraux.

Harold guettait dans les yeux des étudiants le moindre tressaillement. Il prenait un malin plaisir à voir ainsi Lacey fliqué comme un repris de justice. Il tourna vers le cafard un œil torve.

Oh et bien sur la suppression de tout poste à responsabilité. Comme le club d'art martiaux par exemple...
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Philophæ M. Andreatus
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Mar 21 Avr - 22:40
Une fois de trop.
Philophae, Harold, Saphirre et Mordred

Saphirre a croisé son regard. Évidemment. En réponse, Philophae a grogné, ostensiblement. Son comportement humain semblait aux prise avec le chien qui, blessé dedans lui, luttait pour sortir. Il crissait des dents. Il maltraitait toujours son accoudoir et, lorsque le gosse s’installa à son côté, il lâcha un long grognement d’intimidation. Tout était plus simple en tant que chien, y compris recadrer les chiots.
Quant à Mordred, il aurait déjà suffisamment à faire avec son frère pour qu’il n’ait pas à s’en occuper aussi se contenta-t-il de s'empêcher de pleurer en regardant fixement, intensément ses pieds et en se balançant légèrement d’avant en arrière.

Lorsque la directrice entra, il se leva comme se serait levé un roc. Courbé, en position de protection, comme un enfant, sa carrure paraissait encore plus imposante et son T-shirt trop petit pour sa masse transite d’émotion. Quand elle leur demanda de rasseoir, le prof se laissa tomber dans son siège plus qu’il ne se rassit, faisant légèrement trembler le sol.

Ce qu’il se passa après était… Flou. Tellement flou. Maintenir le chien en dedans lui prenait une bonne partie de son énergie et il tentait mentalement de rester dans les limites du raisonnable. Il se répétait en boucle que, lorsque ce serait au tours des gosses de parler, il ne devrait en aucun cas les plaquer au sol les crocs autours de leurs nuques s’ils mentaient. Et ils allaient mentir. Mais ils n’étaient pas des chiots, ils ne devaient pas être punis comme des chiots. Ils n’étaient pas des chiots. Ils n’étaient PAS des chiots.

Lorsque Saph prit la parole, Philophae sortit quelque peu de sa torpeur. Un test hein ? Le pire, c’est que venant de sa part, ça pouvait être vrai. Philophae secoua la tête comme si le discours de l’élève n’était rien d’autre qu’un banc d’insectes venus le tourmenter. Il grogna aussi, plusieurs fois. C’était douloureux. Vraiment.

-Enfin, voilà, on ne voulait pas faire de mal on aurait réparé les dégâts, mais on est juste… Désolé. C’était stupide de faire ça on s’en excuse vraiment.


Un hurlement résonna à ses oreille. Dans son crâne, il hurlait si fort qu’il en écarquilla les yeux. Il ne savait pas quoi faire ni penser. Il ne savait pas, tout était flou. Tout était colère et… Et… Espoir ? Il hurlait en dedans pour couvrir la voix qui lui disait: et si c’était vrai ? Si il méritait encore une chance ? Peut-être que, pour une fois, tu as réussis à comprendre des élèves ! Peut-être… Peut-être…

-Je n’ai pas écouté mon bon sens car, sur le coup, ça me semblait réalisable. C’est bête, je sais. Je voulais pas tout gâcher. Je suis désolé. On l’est tous les deux. Rien n’excuse ce que nous avons fait et il est trop tard pour avoir des regrets, mais on s’en veut terriblement et on aimerait rattraper notre erreur.


Son débat interne lui avait fait louper le début des explications de Mordred. Cependant ce qu’il entendit lui fit l’effet d’une douche froide. Ils voulaient vraiment rattraper leur erreur ? Vraiment ? Il était confus. Tellement confus… Il n’arrivait plus à savoir ce qui était vrai de ce qui ne l’était pas. Tout lui paraissait flou, irréel… Les gestes de chacun étaient une agression…
Calme…
Calme…

Il faisait trembler sa jambe, machinalement. Il n’était pas encore tout à fait au bord de la rupture. Pas tout à fait.

-Fermez là Arraw!


Il sursauta, manquant de lâcher un cri. Il détestait entendre son frère crier… Et pourtant il avait raison. Les deux n’étaient pas des chiots. Mordre et aboyer n’étaient pas des options viables.

-Si c'est pour vous enfoncer dans votre propre mensonge autant rester silencieux. Je vous ai appris plusieurs chose mais pas le mensonge. Vous mentez mal, comme un enfant.


Ah ? Philo soupira et fut prit d’un élan de honte. Il y avait cru, comme toujours, prit par l’espoir de ne pas s’être encore fourvoyé en tant que professeur.
La voix d’Harold, aussi énervée fusse-t-elle eu pour effet de ramener un peu de calme sur lui et sa respiration se fit de nouveau plus fluide.

-La situation est préoccupante. Nous voilà en train de juger une pitoyable infraction faite pas deux élèves avec d'énormes potentiels. Je propose un suivit drastique de ces deux jeunes gens. Une suppression des autorisation de sorties. Ceci en plus des habituelles corvées d’intérêt généraux. Oh et bien sur la suppression de tout poste à responsabilité. Comme le club d'art martiaux par exemple…


Philophae eu mal pour Saphirre à la dernière phrase de son frère.

-J’suis d’ccord avec ‘Rold.


Il avait mal pour Saphirre mais lui n’avait pas eu mal pour les autres au moment du vol. C’était juste. Ni plus, ni moins. Parler lui coûtait énormément et chaque mot le rapprochait de la crise, mais il était là pour une chose. Une seule chose. Confronter la situation.

- Classes d’Aides Disciplinaires. Ils devraient. Méritent. Faut pas. S'ils y vont on va les perdre.



Tout en prononçant ses mots, il avait continué de fixer le sol et s’était mis à secouer la tête comme s’il chassait les mouches. C’était trop. Il fallait occuper le corps, l’occuper à quelque chose. Remplir le vide, le remplir, le remplir… Tenter de trouver du confort.

Il n’était toujours pas chien. Il maîtrisait la crise.


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Une fois de trop - FINI Philop20
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Démiurge
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Mer 22 Avr - 0:41


Saph commença et elle le fixa pour l’écouter, son sourire tendre toujours en place. Certes, il avait encore suffisamment de fierté pour mentalement répondre à ses propos mais il n’en menait pas large. Mordred par contre semblait un peu plus au fait avec la gravité des choses, et sans doute encore plus mal à l’aise que le mage rouge. Il faisait bien, d’être mal à l’aise. Ne pas se sentir en danger face à elle était une preuve flagrante de manque d'instinct de survie.

C’était amusant de voir à quel point les élèves et les maîtres s’étaient bien trouvés. C’était d’une logique implacable que Philophae est accepté de prendre Saphirre comme élève. Leur flou émotionnel était semblable. Incapable de se décider sur leurs émotions, l’un passait de la colère au pardon en un claquement de doigt tandis que l’autre stagnait dans le registre sentiment d’invincibilité et culpabilité. Du côté mage noir, les têtes était beaucoup plus pleine de réflexion et de… Langage fleuri ? Étonnant.
Le tableau global donnait des élèves au pieds du mur et des enseignant à bout. Ca ne l’arrangeait pas: les frères Andréatus étaient déjà suffisamment mauvais comme professeurs pour pas que des élèves en qui ils avaient placés leurs confiances n’aggravent la situation.  

Voilà une infime partie de ce à quoi pensait Kaytleen en écoutant Saphirre. Pour autant, elle continuait de sourire d’un air léger, fixant son interlocuteur sans jamais ne cligner des yeux. Elle notait les mensonges et vérités dans un coin de sa tête, clarifiant au fur et à mesure son opinion sur le guépard qui lui parlait. Suivant sa prise de conscience comme on suivrait un film dont on connaît déjà le scénario, elle lança sans un geste ni un mot un sort à la voix d’Harold pour qu’elle apaise son frère et qu’elle retarde sa crise. Ainsi, quand Harold s'insurgerait des mensonges des deux élèves (et il le ferait), sa colère aurait la vertue de calmer son frère.

L’histoire de Saphirre se termina sur un regret et Mordred prit la parole pour rattraper ce qu’il estimait être des erreurs. Pour rattraper… Ne serait-ce que là, il se méprennait lourdement. Il n’y avait rien à rattraper, ce que son collègue et lui même racontait n’étaient pas des faits ni des mensonges mais des histoires, et les histoires racontent leurs auteurs. Ce n’était pas ce qu’il s'était passé qu’ils racontaient, mais qui ils étaient et Mordred semblait prêt se confier.
Elle se mit donc à regarder Mordred, l’air toujours maternel et extrêmement présent. Les deux espéraient-ils vraiment pouvoir la tromper ? Bien évidemment puisque leurs esprits le lui disait sans aucun filtre.
Cependant, Mordred avait l’inconscience d’admettre beaucoup trop facilement qu’il mentait pour couvrir son manque de remord. Ce n’était pas un problème en soit, les remords ne changeraient pas la punition et elle s’en fichait comme de sa première épée. Cependant…

-Fermez là Arraw!


Voilà. Elle ne cilla pas, ne réagit pas, ne fit rien d’autre que sourire encore. Elle attendait ce moment, elle savait qu’il viendrait et elle se contenta de se redresser sur son siège en tournant son regard vers Harold.  

-La situation est préoccupante.


Non elle ne l’était pas. Harold était, en revanche, préoccupé par la situation et confondait sa propre inquiétude avec l’intérêt de l’école. C’était bien normal, ils s’étaient attachés à ses élèves et leur erreur sonnait comme une trahison à leur oreilles. Surtout à celles de Philophae qui au fur et à mesure de la conversation devenait une sorte de soupe d’émotions incompatibles. De plus, cela entraînait Harold qui s’inquiétait pour son frère. Les émotions s’accumulaient de plus en plus et Kaythleen agita la main devant son visage pour les chasser. Le mouvement éloigna un peu les songes des un et des autres et son sourire se fit d’autant plus doux.

-Je propose un suivit drastique de ces deux jeunes gens. Une suppression des autorisation de sorties. Ceci en plus des habituelles corvées d’intérêt généraux. Oh et bien sur la suppression de tout poste à responsabilité. Comme le club d'art martiaux par exemple…


Le désespoir de Saphirre fut violent et éclipsa un instant le reste du paysage psychique de la pièce. La directrice était presque surprise qu’Harold ne propose pas directement les Classes d’Aides Disciplinaires… D’abord il jugeait ses manières, pensait à de lourdes sentences et ensuite permettait aux élèves d’éviter le pire ? Sa peur de l’échec et l’amour de son frère l’avaient donc amené jusqu’à remettre en cause ses propres principes de rigueurs… Intéressant. Des quatre, il demeurait le plus imprévisible.

L’élan de compassion qu’eut Philophae pour son élève était touchant. Sa volonté de le combattre pour être juste un peu pitoyable mais louable. Kaythleen se félicita d’avoir ensorcelé la voix de son frère pour augmenter l’effet apaisant qu’elle avait sur le chien qui parvint, malgré d’énormes difficultés, à parler.

-J’suis d’ccord avec ‘Rold.


Non, il ne l’était absolument pas. Selon lui, son frère avait raison mais il n’était pas d’accord pour autant. Par contre, il venait de gagner un peu de temps dans son combat contre ses émotions. Ainsi, pour une fois était-ce Harold qui y succombait et Philophae qui parvenait à s’en détacher ? Peut-être que cet entretien aurait au moins le mérite des faire grandir ces quatres nourrissons et de lui offrir un divertissement inattendu.  

- Classes d’Aides Disciplinaires. Ils devraient. Méritent. Faut pas. S'ils y vont on va les perdre.


Elle referma les dossiers et les empila de manière tout à fait soignée. Elle inspira grandement, l’air absent, redressant un stylo dans un des pots à crayon. Puis son sourire s’agrandit alors qu’elle reprenait d’une voix douce.

-Soit, comme vous êtes tout deux d’accord, ni Mordred ni Saphirre n’iront en Classe d’Aides Disciplinaire. Je pense que c’est une erreur et qu’un mois là bas en tant que permanents aurait été très instructif, mais c’est vous qui les côtoyez au quotidien. Je me fie donc à votre jugement et prononce ces deux élèves sous tutorat intensif et immédiat. Messieurs, vous choisirez les tuteurs. Je leur retire également leur autorisation de sortie de l’académie jusqu’à nouvel ordre et les assigne à effectuer des travaux d’intérêts généraux. Akinobu-dono vous transmettra les modalités sous quelques jours.

Toujours avec des gestes mesurés, elle passa son bras sur le bureau et fit apparaître les archives scolaires des deux élèves. Les ouvrent aux bonnes pages, elle matérialisa un tampon dans sa main depuis l’air et tampona une pages sur le dossier de Mordred et deux sur le dossier de Saphirre avant de faire disparaître le tout.

-  Philophae, Harold, je vous rejoins cependant sur la démission de Saphirre qui, au vu de cet acte, ne peut plus avoir de responsabiltés au seins de notre académie. Saphirre Lacey, je vous démets de vos fonction de président de club. Akinobu-dono désignera votre remplaçant. Veuillez lui avoir remis les clés que vous possédez et votre badge avant demain soir.


Voilà. L’attente était passée. Désormais, la tempête allait venir et elle l’attendait calmement. Pour eux, ce serait un cyclone. Pour elle une petite bise.


Mais elle avait pris les choses en main et se devait d’y assister jusqu’au bout.

[la directrice écrit en #6666cc pour ce rp]

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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Mer 22 Avr - 14:31

La
PLS

Saphirre
Lacey

「Une fois de trop」


Heureusement, les explications de Mordred tenaient debout, peut-être que cela nous permettrait de nous sortir d’affaire ? Oui, il a dû les convaincre, avec un peu de chance, qu’on n’était pas de sombres connards, mais juste des abruties finies, ce qui adoucirait sans doute la sentence en question.

« Fermez là Arraw ! Si c’est pour vous enfoncer dans votre propre mensonge autant rester silencieux. Je vous ai appris plusieurs chose mais pas le mensonge. Vous mentez mal, comme un enfant. »


Je ferme les yeux un instant quand il hausse la voix. Non. On est définitivement foutu. J’ai presque mal pour Mordred, Harold en colère, ce n’est jamais un bon présage. J’avais eu un aperçu des méthodes éducatives du monsieur vis-à-vis de ses élèves et de son intransigeance et… ouais. Le gars était dangereux à mon humble avis, déjà qu’en temps normal il est sans pitié avec ces élèves, alors après une telle connerie… J’espère sincèrement qu’il ne va pas chercher à le casser.  Mon cerveau tourne à deux cents à l’heure pour trouver une solution, un procédé « honnête » de nous sortir de là… Mais il n’y en avait pas.

« La situation est préoccupante. Nous voilà en train de juger une pitoyable infraction faite pas deux élèves avec d’énormes potentiels. Je propose un suivit drastique de ces deux jeunes gens. Une suppression des autorisation de sorties. Ceci en plus des habituelles corvées d’intérêt généraux. »

Je fronce les sourcils. Effectivement, c’est rude, je suppose qu’ils vont nous faire travailler comme des forcenés, on aura plus une seconde de temps libre, mais… Ok c’est mérité. Et on a évité les classes de redressement, c’est déjà ça, quitte à ce qu’il y ait des conséquences, je trouve ces dernières plus vivables et étrangement justes venant de lui. Cependant l’œil torve que laisse glisser ce vieux crouton de mage noir dans ma direction me tend. Qu’est-ce qu’il a derrière la tête ?

« Oh et bien sur la suppression de tout poste à responsabilité. Comme le club d’art martiaux par exemple… »

Mon expression se décompose, passant d’un regard sincèrement mauvais envers le quarantenaire, à une vraie détresse. J’ai envie de lui hurler dessus et de balancer le mobilier à terre, mais ce n’est pas envisageable tout de suite.
Va bien te faire foutre Harold.
Vraiment.
Si en temps qu’élève j’avais des solutions pour faire de ta vie un enfer, je ne m’en priverais pas.
Pas ça. Juste… Pas ça. La directrice va être équitable, n’est-ce pas, elle va refuser ? Je déglutis difficilement, mon esprit n’ayant toujours pas encaissé l’information.

« J’suis d’ccord avec ‘Rold. Classes d’Aides Disciplinaires. Ils devraient. Méritent. Faut pas. S’ils y vont on va les perdre. »


Je me tourne vers lui, surpris de l’entendre parler. Il a l’air vraiment dans le mal, il faudrait que cet entretien se termine au plus vite pour tout le monde.
Mais… lui aussi ? Il pense comme son frère ? Ils avaient au moins eu le mérite de capter que les classes d’aides n’étaient pas une solution, mais… Mais putain ils ne vont pas me faire ce coup-là. Je pratique les arts martiaux depuis tout petit, a un rythme vraiment drastique, je suis un des meilleurs et je me suis non seulement battu pour ces responsabilités, mais j’ai toujours fait de mon mieux.

C’est une des seules activités qui m’occupe suffisamment le corps et l’esprit pour m’aider à gérer mon hyperactivité. Une des seules choses pour lesquelles j’ai envie de vraiment m’investir parce que ça me plaît et que je ne m’ennuie pas comme un rat mort lorsque j’y suis contrairement à tout le reste dans cette fichue école.
Un des seuls endroits où je suis suffisamment à l’aise pour réussir à parler aux autres sans complètement les envoyer chier… Et surtout c’est… C’est un des seuls trucs que je réussis à tenir correctement…
Les activités de club ça parait anodin pour certain, mais pour moi le sport représente une grosse partie de ma vie, c’est comme si on interdisait à un libraire de toucher a des livres à partir de maintenant.

Parce que je sais que si j’en suis plus le président je n’aurais jamais le courage de m’y rendre en temps qu’élève tant j’aurais honte.

J’accoude mes bras à mes cuisses, mes mains couvrant les ailes du nez, les yeux fermer pour me forcer à rester tranquille. Mes jambes bougent toute seules, mes plantes de pied rebondissant nerveusement sur le sol sous le coup de la pression. Calme. Juste, calme. Tu le sais que quand tu te mets en colère tu fous tout par terre, et là ça ne t’aidera pas pour un sou. L’autre là, avec son air super serein elle devrait être plus raisonnable, attend son avis.

La directrice accepta, toujours avec tranquillité, la proposition des Andréatus et tamponna nos dossiers scolaires avec légèreté. Je pris une grande inspiration. Bon, ça c’était sûr que ça aller tomber après tout.

«  Philophae, Harold, je vous rejoins cependant sur la démission de Saphirre qui, au vu de cet acte, ne peut plus avoir de responsabiltés au seins de notre académie. Saphirre Lacey, je vous démets de vos fonction de président de club. Akinobu-dono désignera votre remplaçant. Veuillez lui avoir remis les clés que vous possédez et votre badge avant demain soir.
- Mais QUOI ??? »
Simple cris du coeur.

Je craque et me lève d’un coup, pourquoi elle décide de déséquilibrer la punition de cette façon ? Son expression faussement tendre à la con et leur injustice notoire a chacun me fout hors de moi, et je perds tout sens de la raisonnabilité et écrase mes paumes sur le bureau de la directrice.

« Je suis probablement qu’un con aux quotidiens. J’admets. Mais j’ai toujours pris mes responsabilités très au sérieux, et je me donne à fond pour enseigner. C’est un des seuls putains de trucs que j’ai réussies alors me retirer pas ça. »


Je prends une grande inspiration, ils mettent une seconde de trop à me répondre alors j’enchaîne avant, continuant à leur gueuler après comme si je pouvais réellement me le permettre, le tout ponctué de grand geste.

« Vous ne pouvez pas faire ça, bordel. C’est complètement injuste. Sérieux ! On regrette vraiment, et on n’a clairement pas l’intention de recommencer, nous faire travailler comme des chiens est largement suffisant comme sentence ! On a compris, c’est bon pas besoin d’en rajouter ! Vous voulez quoi de plus, putain ! »

J’ai une saloperie de boule qui me serre la gorge, m’empêchant de continuer. Franchement deux mots de plus et je shoot dans quelque chose pour passer mes nerfs, et là ils vont me foutre en classe spéciale en pensant que je ne suis pas capable de me gérer. Mais là, c’est non. Mes responsabilités n’ont rien à voir là-dedans, c’est un des seuls trucs sur lequel je me tiens à carreau, une de mes seules passions, de mes seules réussites…

Même ça je l’aurais foiré… ?




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Mordred Arraw
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit



Mer 22 Avr - 18:46

Une fois de trop.

Une fois de trop - FINI O4qc

L’ordre d’Harold te fait sursauter et d’après le bruit que tu entends plus loin, tu n’es pas le seul. Tu le regardes tandis qu’il te dit que si c’est pour t’enfoncer dans ton propre mensonge, autant rester silencieux. Il ne t’a pas appris à mentir et selon lui c’est quelque chose que tu fais mal. Le stress et la peur des conséquences n’aident pas, c’est sûr. Puis tu ne mentais pas pour tout, tu aimerais au moins qu’il croit à tes excuses. Tu préfères ne rien répondre pour ne pas t’enfoncer. Tes yeux dérivent ailleurs, sur la directrice, et ce n’est franchement pas une bonne idée. Elle est toujours trop perturbante. Son sourire ne change pas et elle observe avec beaucoup trop d’intensité. Du coup, tu regardes le coin de bureau proche de toi.

Harold poursuit, lâchant un compliment dans son explication. Parce qu’il le pense vraiment, que vous avez un « énorme potentiel » ? C’est sympa mais tu n’y crois pas du tout. Peut-être qu’il veut juste se rassurer, pour ne pas se dire qu’il a décidé d’enseigner à un élève trop con. Ce que tu n’es pas. …En temps normal. Peut-être qu’il veut leur trouver une excuse, à Philophae et lui, pour justifier la confiance qu’ils vous ont accordé. En tout cas, sa proposition est dure mais pas la pire. Ce sera pénible mais pas insurmontable, il aurait pu proposer d’emblée les classes disciplinaires mais il ne le fait pas. Tu le remercies silencieusement pour ça. Par contre, retirer le club d’arts martiaux à Saph semble… démesuré, sur l’instant. C’est en soit une décision parfaitement logique puisque ce serait risqué de laisser cette responsabilité à quelqu’un qui a voulu voler les autres. C’est logique, mais le regard d’Harold ne témoigne d’aucune objectivité dans cette décision. Être entre les deux ne te plaît pas et tu dois résister à l’envie de reculer ta chaise pour qu’ils puissent se tuer du regard en toute tranquillité.

Philophae prend la parole après son frère, et c’est court. C’est court et il n’a pas l’air d’aller bien du tout. L’ambiance est trop pesante… Il est d’accord avec Harold et mentionne les classes d’aides, comme quoi ils vous y perdraient. Effectivement. Heureusement que la directrice accepte cette proposition. Tu es soulagé et ce que tu aimerais faire, c’est de ranger tout ça dans un tiroir dans ta tête et passer à autre chose. Ça ne devrait pas être compliqué. Pourtant, le geste du tampon sur ton dossier tourne en boucle dans ta tête. Ça craint. Ton dossier était tout à fait clean, sans accident de ce genre pour l’entacher. Maintenant, il ne vaut plus rien. S’il n’est pas nickel, c’est de la merde ni plus ni moins. Bon à jeter. La directrice a beau dire que tout cela est insignifiant, ce n’est pas et ça ne sera pas le point de vue de tout le monde.

Quand elle évoque la démission de Saph, ce dernier craque. Ça a l’avantage de te faire penser à autre chose, mais pas en bien. Putain… Il parle trop fort. Non, il ne parle pas, il crie. C’était à prévoir, et son état fait de la peine. Après, il est vrai que ce n’est pas équitable. Tu pourrais essayer de l’aider ou te taire, et la seconde option est d’abord ce que tu choisis. Sauf que… Ce serait faux de penser que ce ne sont pas tes affaires. Ça concerne Saph et seulement Saph, c’est vrai, mais tu as ta part de responsabilité dans cette histoire. C’est chiant… Pourquoi ne pas simplement ignorer tout ce qui se passe actuellement et te contenter de la punition qu’on t’a donné ? C’est déjà amplement suffisant. Pourtant, il y a un déséquilibre important et Saph est inquiétant.

« Est-ce que cette décision pourrait être temporaire ? Nous sommes désolés. On l’a déjà dit, et on le redira tant qu’il faudra car c’est la vérité. Notre tort est important et la punition proportionnelle à ça. Cependant… Pourquoi Saph ne pourrait pas démissionner le temps de, je sais pas, montrer qu’il mérite à nouveau ce poste ? »

Ce n’est pas la meilleure solution et peut-être que ça déplaira beaucoup à Saph que tu proposes ça à sa place, mais ça reste un compromis possible.

« Nous avons fait une erreur, cette idée n’aurait même pas dû nous venir en tête en premier lieu. Monsieur Andreatus – hm, Philophae, lorsque vous avez parlé des classes d’aides disciplinaires, vous avez dit que vous alliez nous perdre si on y allait. Ne pensez vous pas que cela peut se produire en dehors de ces classes ? Nous voulons nous racheter et ça ne sera pas possible si l’occasion ne se présente jamais. Ou si l’on n’a jamais possibilité de la créer. »

Tu n’aurais pas dû parler, t’es pas dans un débat académique et ça se trouve ça va te retomber sur la gueule. Enfin bon, à partir du moment où l’argument t’est venu en tête, ce n’était pas possible de l’ignorer et de ne pas le présenter. Que ce soit tes affaires ou non, t’aurais parlé.
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Philophæ M. Andreatus
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Philophæ M. Andreatus
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Mer 22 Avr - 19:22
Une fois de trop.
Philophae, Harold, Saphirre et Mordred

Les directrice était calme, si calme... Ses expressions étaient hautement indéchiffrables mais, comme à son habitude, elle était claire dans ce qu'elle attendait. Assez vite il arrêta d'écouter, tentant de se concentrer sur sa respiration. Sa respiration, sa respiration...

- Mais QUOI ??? 


Il s'arrêta de respirer. Tout son corps était devenu froid, tout ses sens avaient cessés de fonctionner d'un coup, le temps d'un instant avant de revenir à l'attaque, d'autant plus fort. Saphirre criait. Fort. Trop fort.Trop trop fort. Dans le coin de son regard, il voyait un mouvement. Il y eu un coup porté sur la table, d'autant plus de bruit.

Il plaqua ses paumes sur ses oreilles et, une première fois, son visage se couvrit de poils noirs pendant quelques secondes avant de redevenir humain. Ses yeux viraient au rouge. Il fallait qu'il sorte. Il voulu se lever mais n'y parvint pas.

Il n'y arriverait pas, pas avec Saph qui hurlait à côté. Dans son esprit se suivaient par flash des images de morsures et de coup sur lesquelles il tentait de se concentrer pour évacuer autant que faire se pouvait.

Une deuxième fois, son visage se couvrit de poils qui disparurent aussitôt. Il fallait qu'il parle. Qu'il leur demande de se taire, de sortir. Rien, rien, rien. Sa gorge était serrée et muette. Il ne s'en rendait pas compte mais il recommençait pleurer. Il n'avait rien saisit de ce qu'avait dit Mordred.

Il n'aurait jamais du venir. Jamais. C'était stupide, tellement stupide... Le chien était là, tapis dans son esprit, tellement simple, tellement atteignable...

Il ferma ses yeux brûlant en se recroquevillant.

Harold... S'il te plais. S'il te plait, fait les taire... S'il te plait. J'ai besoins de toi.

Il ne maîtrisait plus rien et glissait doucement dans sa peau de chien sans entièrement le réaliser. Un crac se fit entendre.

A force d'avoir serré l'accoudoir, il venait de le briser.

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Une fois de trop - FINI Philop20
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Harold E.Andreatus
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Jeu 23 Avr - 14:18
LA de Saph

La directrice se rangeait à leur coté. Un frisson de soulagement parcouru le dos de l’enseignant. Les classes d'aides auraient été la pire des choses, pour chacun d’entre eux. Saphirre n'y aurait rien appris, rien du tout, il serait devenu un sale con, encore plus qu’aujourd’hui. Philo ne s'en serait jamais remis. Et Mordred... Il y avait du pain sur la planche, Harold ne pouvait pas se permettre de voir le garçon s’éloigner de lui durant un mois.

Lacey se comportait de manière pitoyable, geignant, grossier.

Comme si jurer devant la directrice allait changer les choses. Il a besoin de la présidence? Oh pauvre petit cœur...

Il dépassait les bornes. Et voilà que Mordred y rajoutait une couche. Harold se retenait de gifler les deux impertinents.

La décision pouvait être temporaire? Bien sur! Et pourquoi pas une claque amicale sur l'épaule et un biscuit avant de repartir dans vos chambres?

Harold allait lâcher une réplique cinglante lorsque qu'un mouvement capta son attention.

Philo!

Son frère allait sombrer. Il allait lâcher prise d'un moment à l'autre. Céder à la facilité canine. Il pouvait être capable de tout. Se blesser lui même était déjà arrivé.
Harold se leva d'un bon.

Lacey cassez vous.

Il avait parlé d'une voie terriblement douce, comme un murmure, presque apeuré, mais pas pour lui. L'adolescent lui céda rapidement sa place. Harold vint se placer juste devant son frère, tordant la tête pour capter son regard. Sa voix était devenu un doux murmure maternelle.


Calme comme loup.
Sombre comme nuit.
Tu continue? Tu connais la suite. Tu la connait.


Harold ouvrit la paume, une ceinture de cuir apparut, il la tendis doucement à son frère.


Aimable comme chiot.
Doué comme chien.
Continue. Tu peut le faire.


Tant pis pour sa ceinture damasquinée, il fallait que Philo morde dedans plutôt que dans une nuque ou sur son propre bras. Harold détacha quelques seconde son regard de son frère, juste le temps de fixer Saphirre avant de revenir sur les yeux bleu tirants vers le rouge.

Fermez là. Tous. Lacey si je vous entend encore crier je vous étrangle.

Philo? Tu donne?


L'autre main d'Harold s'ouvrit, désignant l’accoudoir brisé.

Tu me donne? Tu lâche?

Il faut que ça passe. Comme ça a toujours passé. Tient le coup Philo.

La scène était figée. Harold s'en foutait royalement. La seule personne en qui il tenait en ce monde n'allait pas bien. C'est tout ce qui importait.
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Démiurge
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Jeu 23 Avr - 19:44


Saphirre venait d’hurler et Philophae disparu aussitôt derrière son chien. Kaythleen quant à elle accueilli la tempête avec son indécrottable sourire et aussi une part de satisfaction. Devant son esprit se déroulait un apprentissage des plus importants pour chacun d’entre eux. Apprentissage plus violents pour certains que pour d’autres, certes, mais apprentissage. Autant, le désagrément du conseil de discipline était une tâche dans sa journée, autant savoir qu’il allait en grandir les protagonistes était un accomplissement.

Se voulant menaçant, l’élève venait de plaquer ses mains sur sa table. Il se défendait comme il pouvait et, se sachant perdu, tentait le tout pour le tout quitte à risque plus gros. C'était prévisible. Doucement, elle baissa les yeux vers le bureau pour observer la zone d’impact, tout en écoutant l’élève. Puis, quand il eut fini, elle redressa la tête. Son sourire avait disparu.

-Veuillez vous rasseoir Monsieur Lacey.


Sa voix était toujours douce et, après avoir prononcé ces mots, elle cligna pour la première fois des yeux depuis le début de l'entretien puis se remit à sourire. Quand elle se tourna vers Mordred pour l’écouter, elle avait reprit son air inquiétant d’affabilité.

Les pensées de chacuns étaient agités… Les deux élèves étaient persuadés que le retrait des responsabilité du mage rouge était une punition et se fourvoyaient grandement. Saphirre allait jusqu’à prendre cette décision qui ne dépendait pas de lui comme un échec personnel.
Harold quant à lui le voyait comme une vengeance personnelle ce qui, en l'occurrence, était LA chose préoccupante de l’affaire. Que deux élèves aux pouvoirs encores non maîtrisés mettent à mal le calme des dortoirs n’était en aucun cas un réel problème, mais qu’un professeur de la puissance d’Harold parte en croisade contre l’un d’entre eux n’augurait rien de bon. Cette affaire atteignait Harold plus qu’elle ne le pensait et, en matière de place et de puissance, il était tout sauf insignifiant.
Dans tous les cas, Saphirre ne pouvait pas choisir quand agir de manière responsable, quand revêtir son manteau de professeur et quand l’enlever, particulièrement en tant que professeurs d’art martiaux. Soit il était maître, soit il ne l’était pas, il ne pouvait pas l’être à mi-temps. Aussi mauvais soient les Andréatus, eux l’avaient compris depuis longtemps… Ah oui... Il était vrai qu’ils avaient une vingtaine d’années d’écart et que, pour eux, ce n’était pas une durée négligeable.

Son expression resta la même durant tout le discours avec son sourire impassible et son attention dérangeante. Arraw fit montre d’une certaine dextérité. Il était cohérent et vraiment impliqué, partageant le sentiment d’injustice de son camarade. Chose étonnante (non), il lui rappelait Harold dans sa jeunesse qui avait besoins d’exposer ses pensées comme elles lui venaient et supportait extrêmement mal qu’elles fussent remises en question. Cependant, cela ne changerais rien à sa décision: Lacey avait besoins d’apprendre, de s’améliorer simplement parce qu’il le pouvait et pas pour une récompense.
Elle avait bien l’intention de le leur signifier, mais pour cela il faudrait d’abord que le mage noir empêcha son frère de détruire un peu plus les fauteuils de son bureau. En tout cas, elle n’avait plus d’espoir pour cet accoudoir qui… Voilà.

Philophae venait de disparaître derrière le chien, dévoré momentanément par sa propre magie. Philphae Méales… Un de ses enfants avec tant de possibilités gâchées à vouloir remplacer sa mère alors qu’il n’était clairement pas fait pour cela. Ca, c’était à cause de William qui l’avait convaincu qu’en tant que meilleurs mage de transformation de l’école il en avait le devoir. Ainsi, le plus jeune a avoir maîtrisé son premier pouvoir de toute l’école se détruisait les nerfs à aller faire cours. Elle avait tenté une fois de lui en parler, dans un des rares moment où elle l’avait vu. Il s’était fermé à la conversation. Si elle avait insisté peut être aurait-elle obtenue quelque chose mais elle n’avait pas spécialement de temps à perdre à tenter de convaincre cette tête de mule… D’autant qu’il était souvent réfractaire à l’aide extérieure, exceptée celle de son frère, ce qui l’empêchait par exemple d’agir sur lui là maintenant.
Si elle faisait en sorte qu’il se sente mieux, il le sentirait et paniquait d’autant plus de la savoir dans sa tête, elle n’avait donc d’autre choix que d’attendre que Harold et son sort fasse effet.
Alors que le cadet allait au secours de son frère, elle indiqua à Saphirre et Mordred de se taire en posant un doigt sur ses lèvres étirée. Elle était calme, toujours indéchiffrable, portant ce masque de bonheur sans jamais faillir. Elle se leva et alla ouvrit la fenêtre qui était derrière elle, restant debout à regarder l’extérieur le temps que la crise du molosse passe.

En vérité, plus l'entretien passait, plus elle passait de temps dans les pensées des deux plus jeunes, plus elle trouvait la situation triste. Attention, elle était satisfaite que les choses se passent ainsi et savait que cela était utile à tout le monde. Mais sur le court terme, ce serait dévastateur et elle le regrettait un peu. Petit à petit, elle comprenait l’intérêt des deux enseignants pour eux et toute la beauté de leurs associations. Le potentiel gâché par leur erreur était… Énorme. Nonobstant, il suffisait d’une chose, d’un si petite chose pourtant si difficile pour eux quatre: se canaliser. Canaliser ses pensées,ses jugements, sa colère, ses émotions, son pouvoir, ses idées… Et peut-être que cet épisode le leur apprendrais.

Derrière elle le chien recula, rappelé par Philophae et l’homme repris le dessus. Kaythleen se retourna pour adresser un signe de tête à Harold alors que les deux frères sortaient de la pièce, la laissant seule avec les élèves.

-Reprenez vos places, Messieurs. Ma réponse à votre proposition Mordred est: non. Monsieur Lacey sera démis de ses fonctions, remettra ses clefs et son badge avant demain soir. Vous le vivez comme une punition, ce n’est est pas une: c’est un licenciement. Si une des deux personnes qui viennent de sortir avait causé du tort à des élèves avec préméditation j’aurais agit de même. J’espère avoir clarifié les choses.


Puis elle prit les dossier et se leva pour aller les ranger dans une armoire scellée magiquement. Les deux enseignants allaient sans doute prendre quelques minutes pour permettre à Philophae de leur revenir plus calme et détendu. Il faudrait donc patienter jusqu’à leur retours… Elle saisit un carré de tissus noir pouvant couvrir un bon quart de son bureau et le disposa devant les élèves avant de le retirer rapidement. Sur la table se trouvaient désormais trois boissons. Elle tendit à Saphirre le café, à Mordred son thé préféré avant de saisir sa propre tasse contenant le thé à menthe d’Azize.

-Ils vont mettre un certain temps je pense. Si vous avez faim, faites moi signe. Saphirre, le votre est décaféiné pour éviter de rajouter à votre tension artérielle
, ajouta-t-elle avec un sourire franc.


Elle même commença à boire en silence, affichant un air serein. Tout cela serait bientôt fini, il fallait qu’elle profite jusqu’au bout de cette entretiens qui, au vue de ce qu’il attendait après, était d’une tranquillité absolue.

[la directrice écrit en #6666cc pour ce rp]

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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Ven 24 Avr - 1:28

La
PLS

Saphirre
Lacey

「Une fois de trop」

Le souffle court, le regard d’acier, mais les mains tremblantes, j’essayer dans une tentative désespérer de défendre mon cas. Mal. Crier sur les autres n’est pas une solution, mais mon impulsivité a pris le dessus. Je refuser de croire que j’avais vraiment gâché mes chances de cette façon. Elle venait de relever la tête et de cligner des yeux pour la première fois de l’entretien.

« -Veuillez vous rasseoir, Monsieur Lacey. »

Y voyant un mauvais présage, je recule en serrant les poings. Gère tes émotions, Saph, putain ! C’est la fucking directrice, tu ne peux pas te permettre de t’énerver, c’est beaucoup trop dangereux. Je prends une longue inspiration. Je peine à me rassoir, j’ai juste envie de courir, de bouger et c’est seulement grâce à son autorité naturelle que j’y parviens, en prenant une longue inspiration. Oui c’est ça concentre toi, ne t’emporte pas. Attends. Même si c’est dur et que ça implique de serrer les poings jusqu’à s’en blanchir les phalanges.

« Est-ce que cette décision pourrait être temporaire ? Nous sommes désolés. On l’a déjà dit, et on le redira tant qu’il faudra, car c’est la vérité. Notre tort est important et la punition proportionnelle à ça. Cependant… Pourquoi Saph ne pourrait pas démissionner le temps de, je ne sais pas, montrer qu’il mérite à nouveau ce poste ? »

J’écarquille les yeux, très sincèrement surpris de l’intervention de Mordred, je pensais honnêtement qu’il ne s’en mêlerait pas, mais je suis franchement touché qu’il ait pris ma défense. Il n’y a sans doute pas quoi l’être, mais c’est la première fois que ça arrive que quelqu’un me soutienne. D’autant plus que son discours est vraiment habile et ses arguments d’une logique sans faille. Peut-être que… peut-être que ça va marcher ? C’est vrai, si c’est temporaire, je ferais tout pour me racheter. Au moins… ça me motiverait à m’améliorer non ?  Comme il l’a dit, il nous faudrait des ouvertures, des possibilités de montrer qu’on veut vraiment changer sinon…
Sinon je ne sais pas lui, mais je vais juste finir au pied du mur à devoir trouver une façon de l’escalader sans aucun matos. Aller… pitié, écouter le, il a raison et sa proposition est vraiment très raisonnable. Le craquement du bois derrière moi me fait sursauter. Qu’est-ce que-
Philo ? Un frisson glacial me traverse la colonne.
Je panique complètement en voyant son état, je n’avais pas remarqué qu’il était au bord de la crise j- on est censée faire quoi ??? Oh bordel. Je me pétrifie sur place, complètement inutile. Je ne peux pas l’aider. C’est encore à cause de moi, j’en suis sûr, comme la fois où je lui ai demandé de me prendre comme élève. Merde. Si je tente quoi que ce soit, je risque d’empirer les choses, comme d’habitude, de toute façon au fond c’est tout ce que je sais faire. Merder, foirer, et encore merder. Le voir dans cet état me ronge de culpabilité, mais je suis encore incapable de gérer mon agressivité alors je me paralyse juste. C’est la voix de Harold, étrangement calme qui arrive à me faire sortir de cet état passif.

« Lacey cassez-vous. »

Je bouge de l’autre côté de la chaise du vieux mage noir et lui cède ma place avec plaisir. Sa voix se fait extrêmement douce et il tente de calmer son frère par les vers d’une sorte de poème. Je regarde fixement la bibliothèque du bureau, je ne voulais pas assister à la scène. Tout me peser beaucoup trop. L’ambiance, la culpabilité, ma propre colère, la crise de Philophae tout dans cette pièce est étouffant. Je croise juste un instant le regard de Harold.

« Fermez là. Tous. Lacey si je vous entend encore crier je vous étrangle. »


Je n’ai pas besoin de toi pour me le dire. Je dois d’autant plus me faire violence pour me gérer, ne pas répondre et continuer à me concentrer sur les livres de la bibliothèque. Je les compte dans ma tête. Une façon de m’aider à stopper le flot incessant de mes pensées pour les forcer à s'aligner sur une suite de chiffre beaucoup plus apaisante. Ils finissent par sortir tous les deux et… Je dois admettre que ça me soulage, comme si quelqu’un avait temporairement soulevé le poids qui pesait sur la pièce. Mais tout était dit dans le mot "temporairement". Ça aller retomber.

« Reprenez vos places, Messieurs. Ma réponse à votre proposition Mordred est: » Je retiens mon souffle « Non. » Je frappe du poing mon accoudoir puis prend une longue inspiration, les yeux clos « Monsieur Lacey sera démis de ses fonctions, remettra ses clefs et son badge avant demain soir. Vous le vivez comme une punition, ce n’est est pas une: c’est un licenciement. Si une des deux personnes qui viennent de sortir avait causé du tort à des élèves avec préméditation j’aurais agit de même. J’espère avoir clarifié les choses. »

Oh que oui les choses sont claires. Je suis putain de virée. C’est fini. Et oui, je comprends les causes du licenciement, ce n’est pas pour autant que je les accepte. La boule qui s’était formée dans ma gorge ne fait que grossir. S’alourdir. Elle range les dossiers et clos notre sort sur ce geste. De retours sur mon siège, je m’y accoude et serre le poing et appuie ma mâchoire dessus. Jpeux rien dire de toute façon, peut importer à quel point j’ai envie de contester, feuler, gueuler. Je la vois poser tranquillement un carré de tissus sur la table, le tirer et faire apparaître trois tasses. Je plisse les yeux, elle nous fait quoi là ?

« Ils vont mettre un certain temps je pense. Si vous avez faim, faites moi signe. Saphirre, le votre est décaféiné pour éviter de rajouter à votre tension artérielle »

Je ne prends pas son café, me contentant de lui jeter un regard de travers. Je serre mes mâchoires, mes dents crissant sous la pression, pour me retenir de balancer ses foutues tasses par terre. Comme si j’allais lui faire confiance et boire ce qu’elle me donnait même si j’adore le café, je n’en ai rien à foutre qu’elle s’inquiète pour ma pression artérielle. Je ne veux rien venant d’elle, ça sonne faux. Elle me prive de la seule chose que j’aime vraiment, et tend une tasse comme une fleur comme si tout aller nickel.

« Non, je ne veux pas de votre café, je n’aime pas ça. »

C’est juste… Un mensonge gratuit pour contredire cette aura désagréable qui émane d’elle, comme si elle savait toujours tout sur tout le monde. Ça me saoule. Tout me fout hors de moi et on me force à rester assis sur une chaise alors non je ne suis même plus en état d’être poli je suis juste en état de me barrer.

« On a eu notre punition non ? C’est possible de partir s’il vous plaît ou… il faut encore attendre ? »

Philophae est à bout, Harold l’aide, je ne tiens plus du tout en plus, et je pense que Mordred n’est peut-être pas méga heureux d’être ici non plus alors… Vu qu’on sait ce qui nous attend, pourquoi perdre plus de temps ?





Une fois de trop - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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Mordred Arraw
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Mordred Arraw
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Ven 24 Avr - 14:13

Une fois de trop.

Une fois de trop - FINI O4qc

Pour la première fois depuis le début de l’entretien, la directrice perd son sourire et cligne des yeux. Ce n’est finalement pas une chouette empaillée avec un don de parole. Tu ne devrais pas penser ça d’elle, mais sérieusement… Son sourire revient aussitôt, et il t’est adressé. Tu ne sais pas ce que tu préfères entre une réaction ou cet air flippant qui ne la quitte jamais. Aucun des deux. Tu aimerais tout simplement être ailleurs, même si parler devant une personne aussi dérangeante est un très bon exercice de prise de parole. Est-ce qu’il y a pire que ça, quelqu’un qui vous scrute comme s’il était partout, dans toutes les têtes en même temps ? Non, et tu dois constamment réorganiser tes pensées pour ne pas te focaliser sur la gêne qu’elle occasionne.

Réorganiser tes pensées, car la situation dégénère et elles basculent dangereusement d’un côté que tu essaies d’éviter chaque jour. Philophae vient de casser l’accoudoir, et Harold intervient aussitôt en ordonnant à Saphirre de lui laisser la place. La directrice vous fait signe de vous taire, mais tu ne le vois pas. De toute façon, tu ne peux pas parler. La culpabilité monte encore et tu essaies de te concentrer sur les faits, sur le concret, de t’effacer derrière des pensées objectives, mais ça ne fonctionne pas. C’est de votre faute. C’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute, c’est de votre faute.

Tu n’arrives pas à te détourner de l’échange, pourtant il le faut. Et ces pensées qui tournent en boucle… ça doit s’arrêter, s’arrêter, s’arrêter, s’arrêter, s’arrêter, s’arrêter. Si tu penses ça suffisamment longtemps ça partira, mais tout cela reste de votre faute. Tu es coincé et ça te fait peur. En général tu peux agir pour taire les pensées répétitives, intrusives. Pas comme maintenant… Alors tu es coincé, ça se répète encore et encore et même tes ongles, plantés dans tes mains jusqu’au sang, ne parviennent pas à te faire sortir de là. C’est pénible. Tu as conscience de ce qui se passe autour de toi, de ce qui se dit, du fait que tu ne penses pas correctement, mais tu es coincé derrière ce filtre de culpabilité trop forte. Il faut l’enlever. Tu respires donc puis tu te frottes les yeux, très soulagé que les frères Andreatus sortent de la pièce.

Tu arrives à revenir à la réalité grâce à la directrice. En te concentrant sur ce qu’elle dit, tu peux reprendre un train de pensées normal, fixer ton regard sur le réel sans aucun filtre. Tu reprends conscience de ton corps et de tes mains douloureuses. Ah.
Sa réponse est négative mais son explication justifie le refus. Ça se tient, même si le niveau de responsabilité et d’expérience entre les deux situations exposées sont différents. Elle sort ensuite trois tasses de son chapeau (façon de parler), en toute tranquillité, proposant également à manger si vous voulez. Euh… Perplexe et surtout beaucoup trop tendu, tu acceptes la boisson pour te détendre. Saph refuse, prétendant qu’il n’aime pas le café. Il demande également à partir. Toi aussi tu n’attends que ça, c’est impossible de respirer correctement dans ce bureau étouffant, fenêtre ouverte ou pas.

Ta tasse contient du thé, et ça te va très bien. Ce n’est plus l’heure de boire du café. Tu t’attendais à n’importe quel parfum, mais pas ton préféré. Cette réalisation te fait avaler de travers et tu as beau essayer de te persuader qu’il s’agit du hasard, tu en doutes fortement. Tu tousses, couvrant ta bouche d’une main et tenant fermement la tasse de l’autre pour ne rien renverser. La reposer n’est pas possible, tu as mis du sang sur la anse. C’est quoi ce bordel ? Une fois ta toux calmée, tu demandes :

« Ce n’est pas le hasard, n’est-ce pas ? »

C’est flippant. Respire. Il ne faut surtout pas se mettre à psychoter. Cependant… Tu auras beau essayé de te dire que le choix n’était pas délibéré, tu en doutes. Les parfums de thés classiques qui conviennent au plus grand nombre, et qu’on sort le plus souvent, ce sont des thés vert à la menthe, ou autres thés parfumés en sachet individuel. Quand il s’agit de thés natures, on trouve plus souvent le earl gray, le darjeeling… Ici, c’est du thé yunnan. Vous êtes observé au quotidien ? On note des trucs sur vous ? Elle est dans ta tête ? Tu veux partir, ça devient urgent. Saphirre a raison, vous avez eu votre punition c’est amplement suffisant. En restant là, à parler encore, c’est ajouter davantage à votre peine et à celle des professeurs. Après avoir essuyé la anse, tu reposes la tasse sur le bureau.

« Merci mais je n’ai plus soif. »

Si elle avait un message à faire passer, tu l’as reçu 5/5.
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Philophæ M. Andreatus
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Philophæ M. Andreatus
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Sam 25 Avr - 19:26
Une fois de trop.
Philophae, Harold, Saphirre et Mordred

Harold vint, présence calme et rassurante dans le maelstrom du reste. Lorsqu’il lui tendit la ceinture, Philo lâcha l’accoudoir et saisit le cuir pour se mettre à le mâcher. Mordre, mordre pour occuper les sens. Remplir le vide. La voix d’Harold était présente, apaisante, c’était tout ce qui comptait. La bouée à laquelle se raccrocher.

Le chien en lui reculait mais il avait besoins de sortir, de s’éloigner de la source pour respirer. Il se leva et alla vers la porte. Harold suivait. Quand ils furent dehors, il regarda sa main. Criblée d’échardes, elle saignait et un hématome commençait à naître sur un des côtés de la paume. Il grogna, passa sa main sur son visage ou des larmes perlaient de nouveau.

-Je suis un imbécile.


Il se laissa glisser le long du mur pour s’asseoir en tailleur par terre, sortant un mouchoir de sa poche. Il l’étala à côté de lui et commença a enlever les morceau de bois un à un, les disposant méticuleusement dessus en silence. La crise passa et le laissa groggy, ailleurs. Le chien était partit, rangé pour un temps indéterminé et ce temps de pause lui permis de respirer. Puis, tout en continuant sa tâche il reprit.

-Je veux plus jamais voir la tronche de Saph, mais bordel Harold, je me sens coupable. J’ai l’impression d’avoir échoué si fort…


Puis, il fut de nouveau silencieux, tout à son labeur méticuleux. Une écharde après l’autre, il finit par ne plus rien trouver à enlever. Sa main saignait toujours mais était désormais libre de tout éclat de bois. Passivement, il lécha ses plaies pour en éliminer le sang.
Il était vidé. Il ne restait qu’un vague sentiment de larmes en lui, et de l’épuisement. Beaucoup d’épuisement. Pourtant il faudrait retourner dans le bureau pour signer…
Quand il fut prêt, il plia le mouchoir qui lui avait servi de poubelle et il se leva.

-Ce gosse, je le tenais dans la paume de ma main,
dit-il en joignant le geste à la parole. J’étais persuadé de l’avoir compris, de l’avoir saisit. Le pire, c’est que si je l’ai vraiment compris, je sais qu’on vient de le perdre et j’aimerais vraiment que ce soit pas le cas. Sauf qu’il vient de perdre son poste et mon enseignement et je… J’ai pas la force, pas les ressources de m’occuper de lui. Il est un vrai poids, c’est vraiment compliqué de l’avoir comme responsabilité. Et les cris… j’en peux plus des cris. Le prochain qui l’ouvre avec plus de décibels que nécessaires, je me transforme.

Il sourit d’un air triste à Harold, posant la main sur la poignée, s'arrêtant comme son frère commençait à lui répondre. Bon, hein ? Alors pourquoi avait-il trahit ?

Harold ne lui laissa pas le temps de trop se poser la question, car il entra. Philophae le suivit. C'était évident qu'il ne serait pas le tuteur de Saph. Au delà du poids qu'il représentait, il était aussi un traître.

Et dire qu'il avait faillit l'oublier.

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Une fois de trop - FINI Philop20
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Harold E.Andreatus
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Harold E.Andreatus
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Lun 27 Avr - 10:31

-Je suis un imbécile.
Je veux plus jamais voir la tronche de Saph, mais bordel Harold, je me sens coupable. J’ai l’impression d’avoir échoué si fort…


Harold était adossé au mur, il avait décidé de laisser son frère parler. Il passa lentement la main au dessus du poing de Philophae, enlevant par magies les minuscules échardes restantes.

Tu n'es responsable en rien de son propre échec. Et je suis sur que là, maintenant, ce petit imbécile regrette réellement. Je suis sur qu'il ne s’imaginait même pas qu'une telle action de sa part pouvait à ce point toucher un de ses enseignants. Quand à dire s'il est perdu...

Harold serra le poing, ce qu’il allait dire lui coupait la gorge comme un tesson de verre.

Je le hais plus que tout et c'est donc très difficile à admettre mais... J'ai l'impression que cet imbécile est... bon dans le fond. Chaotique, irrespectueux, totalement en roue libre mais bon...

Harold se perdit un instant dans ses pensées. Écraser cet élève sous le poids d'encore plus de corvée, le priver de son loisir, de son bonheur... C'était effectivement très peu pédagogue. Mais il avait fait souffrir Philo, la punition devait être exemplaire. Philo ne voulais plus de lui, cela arangeait bien Harold. Plus ils seraient éloignés l'un de l'autre plus cela irait, pour le moment. Une pensée revenait sans cesse, son frère était le plus apte à enseigner à cette ordure.

Hors de question, en tout cas pas pour l'instant.

La colère montait encore en Harold qui décida de prendre quelques instants pour se calmer les nerfs. Imaginant ses mains sur la gorge de cet enfoiré. Oh oui il allait payer.

Harold poussa la porte du bureau. Il avait retrouvé sa froideur calculatrice. Il s'assied lentement et regarda la directrice dans les yeux, ignorant superbement les autres personnes dans la pièces.

Je souhaite m'occuper personnellement du tutorat de Mordred Arraw. Je pourrais ainsi m’assurer de sa rigueur au travail et dans ses taches d’intérêts généraux.

Harold baissa la tête sur ses mains pensif. Était-ce une bonne idée? Après tout proposons.

Je m'oppose fermement à ce que Lacey soit encadré par mon frère. Je propose que son premier travail d’intérêt général soit de chercher lui mêmes son enseignant tuteur.

La rédemption ça se mérite.
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Démiurge
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Lun 27 Avr - 13:21


La violence que les deux élèves se faisaient subir pour rester en contrôle était impressionnante. 150 ans plus tôt, elle l’aurait même trouvée inquiétante mais depuis qu’elle travaillait avec de jeunes mages, elle avait vu et fait bien pire.
Toujours était-il que les cadeaux qu’elle leur avait fait ne semblaient pas être les bienvenus. Dommage, c’était sans doute les meilleurs boissons possibles.

Saphirre refusa par fierté, la considérant coupable de sa démission forcée. Il n’avait donc pas compris ses explications… Quelle tristesse. Lui qui cherchait désespérément à être traité en adulte tout en se comportant comme un gosse capricieux s’indignait quand on exauçait son voeux. Au moins semblait-il décidé à encaisser le coup sans démonstration de violence, c’était toujours ça de prit. Elle répondit donc à son refus par un sourire franc et un haussement d’épaules.

-Comme vous voudrez, je ne vais pas vous forcer à boire.


-On a eu notre punition non ? C’est possible de partir s’il vous plaît ou… il faut encore attendre ?


-Vous avez eu l’annonce de votre sanction, elle ne prendra effet qu’à partir du moment où vous aurez rencontré vos tuteurs. De plus, il nous faut encore attendre la signature des deux professeurs actuellement dans le couloir. Par contre, Saphirre, rien ne vous oblige à les attendre assis. Faites les cents pas si cela vous sied.


Mordred se mis à tousser. Ah ! Il s’était rendu compte qu’elle avait cherché son thé préfé… Il le prenait mal ? Non, pire, il paniquait. Il s’était rendue compte qu’elle était dangereuse et puissante mais pas à ce point… Dommage. Il voyait un message là où il n’y en avait pas. Elle ne faisait pas démonstration de sa force, elle n’en avait absolument pas besoins. C’était véritablement un cadeau de réconfort. Il rit en elle même. Ne pas se sentir en danger face à elle était un manque flagrant d’instinct de survie, pour autant ses élèves étaient sous sa protection. Il aurait pu, à la limite, y voir un aperçu de la puissance protectrice veillant sur eux mais il voyait le danger. C’était assez attendrissant. Il était encore jeune, bien sur qu’il ne faisait pas le poid contre elle et qu’elle avait accès à plus de choses qu’il ne pouvait l’imaginer… Elle avait fondé Leoska depuis le néant, sur les cendres des leurs, il s’imaginait qu’elle était une mage lambda ?

-Ce n’est pas le hasard, n’est-ce pas ?


Elle lui sourit d’autant plus, maternelle, posant sa propre tasse sur la table. Bien sûr que ça n’était pas le hasard, puisque c’était son thé préféré. Vous n’alliez pas offrir un club de golf à quelqu’un qui n’aime pas ça, ça serait ridicule. La situation était la même.

-Je n’offre jamais de présent au hasard.


-Merci mais je n’ai plus soif.


Elle resta impassible, se remettant à boire son thé tranquillement. L’esprit de Mordred s'échauffait dans le vide, Saphirre était en colère, Harold était redevenu le frère raisonnable et Philophae celui qui ressasse. Un retours à la normale en somme.
La pédagogie c’était la répétition après tout et il allait bien falloir un tuteur par élève pour que les décisions de ce jour offrent des fruits mûrs à l’avenir. Mais cela ne la concernait plus. Elle avait fait sa part, du reste, elle s’en lavait les mains.
Harold entra, suivit de Philophae. Le mage noir s’assit mais la chien resta près de la porte, debout, regardant le sol.

-Je souhaite m'occuper personnellement du tutorat de Mordred Arraw. Je pourrais ainsi m’assurer de sa rigueur au travail et dans ses tâches d’intérêts généraux.


Il avait dit cela en la regardant fixement dans les yeux, sur de lui et de sa proposition. Puis, il avait regardé ses mains. Il agissait comme un enfant qui demande une part de gâteau en trop, qui sait qu’il exagère mais qui tente toute de même, au cas où l’adulte serait faible face à son envie. Kaythleen n’était pas faible. Elle était juste. Elle le laissa tout de même tenter, sachant pertinemment qu’elle dirait non.


-Je m'oppose fermement à ce que Lacey soit encadré par mon frère. Je propose que son premier travail d’intérêt général soit de chercher lui mêmes son enseignant tuteur.


-Je suis d’accord pour que vous soyiez le tuteur de Monsieur Arraw et que votre frère ne soit pas responsable de Monsieur Lacey. Cependant, nous lui fournirons un tuteur. Ils sont fait une erreur, ils seront sanctionnés, par martyrisés. Il n’ont pas à chercher un quelconque pardon. Réparer leurs erreurs oui, faire selon notre bon vouloir individuel non. Ai-je été claire ?


Il fallait qu’elle mette un terme à cette croisade qu’il avait commencé contre Saphirre. Autant elle ne ressentait pas plus de sympathie que cela envers le dreadeux, en tout cas pas plus que pour tout ces enfants, autant Harold pouvait être dangereux et elle avait besoins de lui ailleurs que contre lui.

Elle tendit la main et fit apparaître les procès verbaux qu’elle signa avant de les tourner vers les deux professeurs.

-Saphirre, Akinobu-dono vous donnera le nom de votre tuteur demain, il faut que j’y réfléchisse avec le reste du conseil de discipline. Philophae, Harold, signez en bas je vous prie. Merci bien.


Une fois que cela fut fait, elle les rangea dans une pochette et se leva.

-Bien. Je vais annoncer ma décision aux autres. Je vous laisse, si vous voulez finir vos tasses prenez le temps, pensez bien à éteindre la lumière et à claquer la porte en sortant. Bonne journée à vous et en espérant ne jamais vous revoir dans ces circonstances.


Elle sortit, toujours souriante et se dirigea vers la salle de réunion. C’était bientôt fini… Bientôt elle pourrait retourner au dossier n° 97643FGH765, à l’inondation du secteur 13, aux mouvements rebelles de Moscou, à l’attaque sur une des communautés refuges, à l’autre dossier problématique, le n°024463886ETH6542 et à ces dizaines d’autres tâches bien moins reposante.

En attendant, dans son bureau étaient apparues deux autres tasses pour les frères Andréatus.

Vu la confrontation à venir, cela ne serait pas du luxe pour eux.

[la directrice écrit en #6666cc pour ce rp]

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Saphirre Lacey
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Lun 27 Avr - 15:23

La
PLS

Saphirre
Lacey

「Une fois de trop」

« Vous avez eu l’annonce de votre sanction, elle ne prendra effet qu’à partir du moment où vous aurez rencontré vos tuteurs. De plus, il nous faut encore attendre la signature des deux professeurs actuellement dans le couloir. Par contre, Saphirre, rien ne vous oblige à les attendre assis. Faites les cents pas si cela vous sied. »

Je me laisse tomber comme un sac dans mon siège de la même manière qu'un enfant à qui on aurait dit non. Nous retenir ici était complètement inconstructif, plus personne ne supporter la situation, la suite des procédures aurait très bien pu se faire à distance. Et puis je me contrôle assez pour rester en place je n’ai pas besoin de ta permission.

« Ce n’est pas le hasard, n’est-ce pas ? »

Non. Ne le dis pas, je n’ai pas envie d’y penser.
J’ai bien remarqué qu’elle m’avait passé du café et lui un thé. Et elle n’est clairement pas le genre de personne à distribuer des boissons au pif, et la réaction de Mordred confirme mes doutes. Mais je ne veux même pas y réfléchir, ni même songer à l’étendue de ses pouvoirs et à ce qu’elle a pu lire en nous pendant l’entretien. Si j’y pense, ça va me rendre fou, je préfère me faire croire que c’était un coup de la chance, bien que je n’en soit, en réalité, pas convaincu une seule seconde.

Attends, c’est du sang qu’il a essuyé de sa hanse ? Il le vit aussi mal que ça ? Malheureusement je ne peux pas demander à Mordred s’il va bien, en plein entretien, mais il m’inquiète. Mais putain pourquoi ils ne nous laissent pas sortir ils voient bien que rien ne va ! Ok. Bon. Je ne peux pas rester immobile, je me lève, raide comme un i, et passe derrière les chaises pour pouvoir marcher.

« Je n’offre jamais de présent au hasard. »

Je marche d’un air encore plus énervé, comptant les pas pour ne pas penser, comme il les nombres pouvais non seulement éviter qu’elle lise dans ma tête, mais aussi m’empêcher de méditer a ce qu’elle avait pu décrypter à l’intérieur de ma tête. Ces vas et viens incessant ont aussi pour but d'étouffer ma rage grandissante, de me canaliser. Lorsque les professeurs arrivent, ça me fige et le flot interrompu de mes réflexions repart de plus belle en voyant Philophae. Ce dernier resta à l’entré, tandis que son frère s’assit. Je m’appuie contre une bibliothèque, une jambe bougeant d’un air agacé.

« Je souhaite m’occuper personnellement du tutorat de Mordred Arraw. Je pourrais ainsi m’assurer de sa rigueur au travail et dans ses tâches d’intérêts généraux. »

Arf. Le pauvre. Il ne va vraiment pas le lâcher…

« Je m’oppose fermement à ce que Lacey soit encadré par mon frère. Je propose que son premier travail d’intérêt général soit de chercher lui mêmes son enseignant tuteur. »


Mais ? Pourquoi il s’acharne ? Bon sang ! Chaque fois qu’il ouvre sa gueule, c’est juste pour finir de m’enterrer ! C’est quoi son problème à ce vieux taré ? J’ai remis une fois en question ses méthodes et maintenant il veut me pourrir quoi que je fasse, quitte à déséquilibrer une sanction équitable. Mêle-toi de tes affaires connard et oublie-moi cinq minutes.

En revanche il a raison sur une chose, Philophae ne peut pas être mon tuteur pour ces travaux. Je sais pertinemment que ma présence et ma colère lui seraient totalement nocives, tout comme le voir aux quotidiens ne ferait que m’enfoncer davantage. Mais… aucun prof ne m’accepterait, sérieux.

« Je suis d’accord pour que vous soyiez le tuteur de Monsieur Arraw et que votre frère ne soit pas responsable de Monsieur Lacey. Cependant, nous lui fournirons un tuteur. Ils sont fait une erreur, ils seront sanctionnés, par martyrisés. Il n’ont pas à chercher un quelconque pardon. Réparer leurs erreurs oui, faire selon notre bon vouloir individuel non. Ai-je été claire ? »

Bon. Au moins… ça rééquilibrer les choses, mais bien que Harold c’était fait reprendre, difficile de s’en réjouir dans ces circonstances.

« Saphirre, Akinobu-dono vous donnera le nom de votre tuteur demain, il faut que j’y réfléchisse avec le reste du conseil de discipline. Philophae, Harold, signez en bas je vous prie. Merci bien. » Une fois le travail accompli elle se lève « Bien. Je vais annoncer ma décision aux autres. Je vous laisse, si vous voulez finir vos tasses prenez le temps, pensez bien à éteindre la lumière et à claquer la porte en sortant. Bonne journée à vous et en espérant ne jamais vous revoir dans ces circonstances. »


La voilà partie. Je souffle comme si l’étau inconscient de sa présence oppressante venait de se relâcher un peu. Cependant… Le pire rester à venir.

Déjà son départ concrétise les conséquences, comme si avant un flou persister encore. Mais là c’était mort. Il te reste quoi Saph ? Probablement pas grand-chose. Mon temps libre et ce qui m’importer dans mon quotidien solitaire était probablement ce qu’il y avait de moins problématique concrètement. Mais sans ça pour m’occuper l’esprit et me permettre de croire que tout va bien, à quoi j’allais être confronté ? Je ne voulais pas affronter ce qui aller suivre, effrayer par mes propres émotions et tout ce que j’avais enfoui. De plus Philophae et Mordred étaient des rares rencontres avec qui passer du temps avait été appréciable, et même ça je l’ai probablement foutu en l’air avec mes idées à la con.

Et je suis bloqué. Bloqué dans cette pièce avec des questions sans réponse, des ressenties flou et désagréable dont les raisons d’être ne sont jusqu’à présent même pas confirmer.
Harold et Philophae sont toujours là, et ils ne peuvent, certes, pas fouiner nos esprits, mais ils n’ont pas besoin de ça pour que leur simple vue soit effrayante. Sans la directrice pour calmer les mœurs, tiendraient-ils le même discours ? Je balaie la pièce du regard.

J’ai toujours exécré Harold, là-dessus rien ne change, sa simple présence me filer un mélange de rage et de dégout. Je ne me prive pas de lui faire savoir pas un regard haineux, hautain, dans sa direction.

Mais ce qui me fait peur, c’est Philophae. Lui je ne le regarde pas. Quelles que soient ses pensées, son expression je ne veux pas les connaître. Déception, trahison, suffisance, colère, dégout, peux importer ça ne me serait pas supportable. Je culpabiliser beaucoup trop d’avoir trahi sa confiance de façon stupide et d’avoir encore était la cause d’une de ses crises.

Et je sais pertinemment que si je parle, si je prononce le moindre de ses mots acides qui démange ma langue comme si les prononcer lui était vitale, ça recommencerait. Je croise les bras, et inspire pour maitriser ce stress ingérable qui me prenait au tripes. Je me sens comme un animal foutu dans une cage de force, et dont ils ne pouvaient pas sortir sans être blessé à cause des deux fourches poster à l’extérieur. Et cette cage, je m’y suis foutu tout seul.

« Chacun a eu ce qu’il attendait non ? La sanction est tombée, la directrice est partie et ça ne servirait strictement à rien de rester ici. Je n’ai plus rien à dire ou à écouter personnellement, tout a était lâché. Sur ce. »

Des choses à dire j’en ai. Des injustices à hurler, encore plus. Mais c’était le moment de fuir pour que la situation ne dégénère pas davantage avec les Andreatus. Quant à Mordred je prendrais de ses nouvelles plus tard, ce n’est pas le moment. Je n’attends pas leurs réponses, ou s’ils m’ont répondu je ne les ai pas entendus, commençant d’ores et déjà à avancer vers la porte faisant fit de toute chose qui parasiterait mon chemin.
Je dois me taire.
Rester calme.
Que je sois effrayé ou en colère, le résultat sera le même et il n’arrangera personne alors laisser moi juste me casser avant que je ne craque.




Une fois de trop - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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Mordred Arraw
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Lun 27 Avr - 18:13

Une fois de trop.

Une fois de trop - FINI O4qc

Les frères Andreatus reviennent dans le bureau tandis que Saph fait les cent pas et que toi tu regardes fixement la tasse de thé. Les pas de Saph risqueraient de t’agacer rapidement si tu t’y concentres un peu, alors tu réfléchis à autre chose pour ne pas devenir pénible pour lui. De toute façon il s’arrête bien rapidement lorsque Harold s’assoit et Philophae reste près de la porte. Le premier propose aussitôt d’être ton tuteur et que son frère ne soit pas celui de Saph. Tu ne sais sincèrement pas qui dans cette pièce est le plus ou le moins chanceux. Philo l’est peut-être en évitant le caractère de Saph. Te concernant… Tu appréhendes le tutorat de Harold. La directrice équilibre sa proposition, mettant les points sur les i quant à son attitude envers Saph. C’est pas plus mal. Elle leur fait ensuite signer les procès verbaux, parle encore un peu, puis vous quitte.

Tu n’as pas suivi la fin, car la possibilité de partir a l’air si proche que tu ne penses plus qu’à ça. Ils ont signé, des mesures ont été prises et seront appliquées bientôt. Maintenant, vous pouvez partir non ? Tu devras voir avec Harold pour la suite des choses mais ça peut… Non, ça ne peut pas attendre demain, autant voir ça maintenant. Tu n’en as pas envie. Même si la directrice n’est plus dans la pièce, l’ambiance ne change pas. C’est peut-être pire, car maintenant chacun peut s’exprimer avec beaucoup plus de liberté. Tu n’aimes pas ça. Tu aimerais partir. Le problème c’est que tu te sens bloqué, incapable de bouger. Tu es toujours tendu, coupable, stressé. Fatigué. Tes yeux ne se posent que sur des choses sans risque, qui ne te regarderont pas en retour. La tasse, le bureau, la fenêtre, tes mains. Tu essuies ces dernières sur ton pantalon en percutant que tu aurais dû le faire plus tôt.

Saph brise le silence. « Tout a été lâché » ? Tu as de plus en plus l’impression du contraire et c’est pesant. Comme si vous n’aviez fini que la première étape et que vous commenciez seulement la deuxième. D’abord la directrice, ensuite les Andreatus. Cependant, l’entretien pourrait aussi bien s’arrêter maintenant. Eux aussi doivent être lassés, à bout. Qui ici n’a pas hâte de prendre de la distance avec les événements ? Avec vous deux. Saph se dirige vers la porte sans attendre une réponse et tu te dis que s’il peut partir, c’est que vous serez bel et bien libérés pour le reste de la journée. Il sert de test, oui oui. Autant attendre qu’il réussisse à passer la porte pour savoir si tu pourras faire de même, puisqu’il est si déterminé.

Durant ce laps de temps, tu ne dis rien. Parler alors qu’il risque d’y avoir du bruit ne te dit rien. Tu appréhendes probablement inutilement mais il s’agit de Saph allant vers la porte où se trouve Philophae. Tu ne te lèves pas non plus, tu bougeras quand tu seras certain de pouvoir partir. L’impatience est là, mais tu ne peux rien y faire. Tu en as marre de te sentir mal, marre de ne pas pouvoir respirer, marre de d’être ici. En plus de ça, tu ne t’es jamais senti aussi con. Ça commence à faire trop.
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Philophæ M. Andreatus
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Philophæ M. Andreatus
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Mer 29 Avr - 1:03
Une fois de trop.
Philophae, Harold, Saphirre et Mordred

La discussion avec son frère avait eu l’avantage de ramener en lui un calme aussi intense qu’il était momentané. Il avait même failli… Failli pardonner. Heureusement que Harold lui avait rappelé ce qui avait commencé à lui échapper: Saph l'avait trahit.

Comment le discours de son frère avait-il pu le ramener à ça ? Simplement parce que si le gosse était bon, sa trahison n’en était que plus incompréhensible et par conséquent plus violente.

Aussi, quand il entra il était en tension, sauf que cette fois ci il en était le maître. Passée la peur panique était venue en lui la rigueur. Il était le dominant de meute et eux n’étaient que des chiots qui l’avaient mordus. Pourquoi avait-il paniqué déjà ? Ah oui. L’émotion, la blessure à l’amour propre et surtout les cris, les cris, les cris…. Ne pas y penser. Enfermer et craquer plus tard. L’émotion était passée, avait été cadenassée, elle était sous contrôle.
Il se positionna à côté de la porte, s’enfermant en son propre esprit pour rester concentré sur ce qu’il comptait faire. Ne pas en dévier, ne pas laisser les émotions des autres pénétrer. Dans son ventre s’agitait l’asticot de la fuite mais, mâchoires serrées, il le maintenait sous sa semelles.
C’était l’affaire de cinq minutes. Cinq minute et le prochain qui hurlait, il se cassait. Le protocole était lisse, clair, huilé. Parfait.

Tout était tellement cadenassé qu’il était même avare de mouvements. Il était là, adossé au mur mais restait si immobile qu’on aurait pu l’oublier. Enfin, si sa présence n’avait pas été aussi inquiétante.

Du discours de Kaythleen, il ne compris que ce qui le concernait, le reste ne passant pas par la partie analyse de son audition. Tant mieux qu’il n'ait pas à s’occuper de Saphirre, de toute façon il aurait refusé. Sa dernière obligation envers lui serait de signer le procès verbal, rien de plus. Tout le reste serait purement personnel.

Un des facteurs de la crise d’angoisse avait été le flot d’émotions contradictoires assez violentes à l’encontre de ces deux couillons: culpabilité, colère, affection… Philophae n’aimait pas la contradiction émotionnelle. Il y avait les gens avec lui, les gens contre lui et ceux qu’il n’était pas important de connaîtres. Et eux, ils ne rentraient jusqu’à présent dans aucune case.
Jusqu’à ce moment là ne rentrait dans la case “contre moi” que des personnes en conflit ouvert avec le chien, ou que lui même n’aimait pas. Ce cas-ci ne correspondait pas... Pourtant il était évident qu’aucun des deux n’allait dans son sens et ne pouvait être avec lui, et il les connaissait trop bien et avait passé trop de temps sur leur cas pour qu’il puisse ne pas les connaître. Où allaient-ils ?
Dans la catégorie contre-lui. Ils étaient une nuisance à sa sécurité et aux intérêts de l’école, aux intérêts de tous leurs camarades et, s’il se sentait toujours attaché à eux, ils étaient factuellement contre lui. Il était de concrets “ennemis”, dans l’action, dans le réel bien qu’en théorie et en émotion ils restaient des protégés. Le concret se devait de primer.

Il s’était mis en mouvement pour signé puis était retourné à sa place. Quand la directrice était sortie, il l’avait salué et avait sourit d’un air triste à l’apparition des deux tasses sur la table.
Le chocolat chaud de leur mère était pour lui, évidemment. Mais il ne bougea pas. Il n’était pas d’humeur et avait une dernière chose à régler, une seule… Une dernière leçon.

-Chacun a eu ce qu’il attendait non ? La sanction est tombée, la directrice est partie et ça ne servirait strictement à rien de rester ici. Je n’ai plus rien à dire ou à écouter personnellement, tout a était lâché. Sur ce. Chacun a eu ce qu’il attendait non ? La sanction est tombée, la directrice est partie et ça ne servirait strictement à rien de rester ici. Je n’ai plus rien à dire ou à écouter personnellement, tout a était lâché. Sur ce. 


Il se contenta de barrer la route au gosse d’un geste de la main, se détachant du mur. Solide sur ses pieds, il ne regardait pas Saphirre mais avait retrouvé un semblant d’assurance et de prestance qui lui donnait presque un air… De loup. Certes, blessé, mais de loup quand même.

-Harold, laisse nous s’il te plait. Saphirre, recule.


Le gosse s'exécuta à peine. Pas suffisamment.

-Recule.


Cette fois il lui aissa vraiment l’espace nécessaire, l’air méfiant alors qu’Harold sortait. Philophae croisa les bras dans son dos, s’écartant de la porte mais restant à côté. Les deux élèves avaient envie de sortir. Lui aussi. Mais pas avant la fin de la dernière leçon.

-Je vais parler et vous allez m’écouter. Le premier qui hurle le fera à ses risques et périls. Saphirre, après ça je ne veux plus jamais revoir ta tronche, y compris dans mes cours de transformation, alors profites en. Mordred, idem. Arrange toi pour aller voir mon frère quand je n’y suis pas, je ne ferais pas d’efforts.
Voici donc la raison de votre attente, la dernière leçon que je vous donnerais. Je vais vous expliquer pourquoi en faisant ce que vous avez fait, vous vous êtes condamnés à bien plus que cette simple punition.
Saph, au début, quand j’ai accepté de t’enseigner j’ai cru que le problème principal serait de t’enseigner la manifestation du respect, pensant que tu en avait l’essence quelque part en toi. En réalité, non seulement tu manque de respect mais aussi d’honneur. Ne t’inquiète pas Mordred, j’ai bien compris que tu était fait du même bois. Le problème là dedans c’est que vous vous êtes vous même tirés une balle dans le pied. Mordred a souillé son dossier si blanc, et je ne t’enfoncerais pas plus Saph. Mais tout ça, dit-il en faisant un geste de la main, tout ça ce n’est que du court terme. Vous vous êtes mis dans la merde sur bien plus grand. J’ai une question, purement réthorique, je me moque de la réponse. Avez-vous quelque part où aller, hors de Leoska ?


Il les regarda, l’un après l’autre, commençant à marcher dans la pièce pour continuer sa démonstration.

-Vous pensez simplement que vous avez volé des gens, n'importe qui. Ce sont vos frère mage que vous avez volé. Ceux qui, si vous n’avez aucune autre maison que l’école vous accueilleront. Ceux qui, si vous avez une maison, la défendront avec vous. Vous avez volé des réfugiés, des enfants de la magie, vos frères de douleurs. Je pensais que la patrouille ayant mal tournée vous l’aurait fait comprendre: nous sommes en guerre, une guerre immense, et nous la perdons chaque jour un peu plus. Chaque jour, des mages n’ayant pas apprit à maîtriser leurs pouvoirs se font tuer par lui. Chaque jour, des rafles ont lieux. Chaque jour des tables rondes sont organisées par les gouvernements non-mages pour nous trouver. Ne vous méprenez pas: vous êtes en fuite, vous êtes des victimes collatérales d’une guerre qui nous dépasse. Les estimations disent qu’un pourcent de la population est mage, soit 70 millions. Sur ces 70 millions, presque 40 millions sont en camps. Notre force de frappe est insuffisante pour leur tenir tête et des mages de la carrure de O’Brien sont forcés de se cacher. Leoska c’est votre radeau de sauvetage, c’est un radeau gonflable et vous avez décidé de vous mettre à dos les autres passagers en manquant de le percer.
C’est vos défenseur, cette si fine ligne de bouclier entre la vie et la mort que vous avez bousculé en les piégeant, en les volant. Sans oublier ceux qui, un court instant, auront vécu de nouveau l’enfer de la sédation forcée comme lorsqu’on les endormait à coup du fusil hypodermique pour les séparer de force de leurs parents.


Il plongea les mains dans ses poches, en ressortant les morceaux explosés de la ceinture qu’il avait mâché pour se calmer.  Il les tritura pour se concentrer, tout en continuant.

-Elaine risque sa vie très régulièrement pour vous défendre. J’ai déjà risqué ma vie pour vous défendre. Que vous le vouliez ou non, ce que vous avez fait est du sabotage, de l’irrespect pour le travail de toute cette armée, guerrière, médicale, organisatrice, amicale. Vous avez blessé votre seule et unique famille. C’est cette école qui fait que votre sursis est assuré, et partout dans le monde, ce sursis est grapillé au prix du sang.


Il avait l’impression de ne pas être là, comme si la parole lui avait tellement couté qu’il ne pouvait pas assuré sa dernière leçon jusqu’au bout. Comme s’il avait besoins que les replis les plus solides de son esprit reprennent le relais et laisse son conscient en paix.

-C’était ma dernière leçon, et sans doute celle où j’aurais le plus parlé. Ne daignez jamais l’oublier.


Il posa la main sur la poignée, prêt à sortir mais s’arrêta au dernier moment. Il devait dire une dernière chose.

-Ah, j’ai faillis oublier. Il y a une chose que vous ne savez peut être pas sur moi. Je suis un des gardiens de cette école, je suis loyal, la personne qui ne mord pas la main qui me nourrit et il n'y a que deux possibilités : être avec moi ou contre moi. Ceux qui ne rentrent pas dans ses deux categories sont ceux que je ne connais pas. Je vous connais. Tirez en les conclusions qui s’imposent.


Il ouvrit la porte, se tournant vers Harold.

-J’en ai fini. Si tu veux leur parler, je te laisse la place.


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Une fois de trop - FINI Philop20
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Harold E.Andreatus
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Harold E.Andreatus
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Jeu 30 Avr - 17:01

Se faire recadrer par la directrice... A son age...
Harold ne broncha pas et baissa la tête avec humilité. Il fallait qu'il commence à refréner cette haine chronique envers ce fils de p***. Il signa donc sèchement les dossiers en faisant apparaitre un stylo noir.

Harold Esgaroth Andreatus, voilà.

Le quarantenaire remarqua des tasses a peine entamées devant les étudiants. La directrice leur avait fait son petit tour? Histoire de leur rappeler qui dirige? Une tasse de robusta granuleux et terriblement corsé apparut devant l'enseignant.

Toujours un coup d'avance Madame. Bon courage pour la fin de la journée.

Harold pris sa tasse de café et sortit. Si Philophae voulait leur parler seul à, seul il ne fallait surtout pas s'en mêler. Il devinait presque le discours de son frère. Sur la droiture, l'honneur, la trahison. Philophae était un chien de garde pour cette école. SI les étudiants s'en prenait à elle ils s'en prenait à la famille, et Harold pouvait parfaitement le comprendre. Saphirre et Mordred étaient loin d'êtres idiots, ils le comprendraient également. Ce qu'Harold avait à leur dire était donc tout autre.

-J’en ai fini. Si tu veux leur parler, je te laisse la place.

Parfait, ce ne sera pas long.

Puis il se pencha à l'oreille de son frère, chuchotant.

Viens avec Elaine chez moi ce soir si tu veut. On commandera.

Saphirre avait l'air pressé de s'enfuir, il allait être servit. harold lui barra neutralement la route.

Une seule chose Lacey, ce ne sera pas long.

Harold pris sur lui comme il ne l'avait jamais fait. Il inspira un bon coup.

Je tenais à vous mettre en garde. Lorsque vous vous êtes comporté comme un indicible connard dans mon bureau j'ai fermé les yeux et fait comme si vous n'existiez plus, ce que je vais continuer à faire. Mais à présent c'est mon frère que vous vous êtes mis à dos... Si vous voulez continuer à décevoir les personnes qui croient en vous libre à vous. Nous étions deux je pense qu'il n'y en a pas beaucoup plus...

Harold s'écarta pour laisser passer ce cafard. Il aurait bien voulu interdire aux deux ados de se revoir mais cela était pratiquement impossible et une vengeance personnelle de surcroit. Il ne voulait pas se mettre la directrice à dos. Autant par crainte que par respect pour son mentor. Une fois Lacey sorti, le regard d'Harold se tourna vers son "élève". Il voyait enfin le revers de la médaille. L'hypocrisie, les cheveux trop longs, le regard...

Calme toi.

Une cravache se matérialisa dans la main tremblante d'Harold. Ses yeux gris acier s’injectait peu à peu de sang. Il serrait les dents à s'en faire saigner les gencives. Comment avait t'il osé? Lui sur qui Harold porte tout ses espoirs. Lui qui sera la preuve que son enseignement vaut quelque-chose... Le bras de lève tremblant.

Calme toi bordel!

CLAC

Harold ferma les yeux un infime instant. le bureau de la directrice avait une entaille sur le rebord, la cravache était brisée. Le quarantenaire rouvrit ses eyux, redevenus gris. Il fit disparaitre l'entaille et la cravache. Ouvrit la porte à Mordred.

Ce que vous avez fait me déçois énormément. La punition que vous avez est juste. Je ne veut plus jamais parler de cette erreur de parcours. Vous viendrez dans mon appartement samedi comme convenu avec les devoirs que je vous ai donné samedi dernier.

Harold ne regardait plus Mordred, il fixait le bureau sans ciller.

Vous n'avez rien volé, vous n'avez pas été puni. Vous êtes simplement volontaire pour les travaux d’intérêts généraux et n'aimez pas participer aux sortis extrascolaire comme les fêtes ou autre bals de promotions, c'est clair?

Longtemps après le départ de chacun, Harold resta dans le bureau à regarder à la fenêtre. Il allait faire exactement comme s'il ne s'était rien passé. Saphirre n'existait plus. Et si jamais un autre écart était à déplorer chez Mordred, il n'aurait pas besoin de cravache...

On ne taille pas une pierre qui vous glisse des mains.
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Saphirre Lacey
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Jeu 30 Avr - 23:10

La
PLS

Saphirre
Lacey

「Une fois de trop」


« Harold, laisse nous s’il te plait. Saphirre, recule. »

Ils n’ont donc pas l’intention de nous laisser partir malgré tout. Mon besoin de fuir et ma méfiance me poussent à ne reculer que d’un pas, pour rester à proximité de la sortie, mais lorsqu’il réitère son injonction je me force à céder l’espace.
Écoute, Silence, Interdiction de le recroiser où que ce soit, trois ordres dans ces premières phrases qui ne me mettent pas en confiance. Et plus le discours avance, plus les choses empirent. Oui. On a fait preuve de très peu d’honneur et je manque de respect envers les autres. Ça tenait déjà du miracle que Philophae ait accepté de m’enseigner malgré ça, il fallait bien qu’un jour il se retrouve face à la réalité. Il n’y avait probablement rien à rattraper chez moi, en tout cas rien des nobles valeurs qu’il semble défendre. Même si on n’avait pas fait cette connerie ça nous serait tombé dessus, on n’aurait jamais pu s’entendre tous les deux... Mais ça faisait mal quand même.

« Avez-vous quelque part où aller, hors de Leoska ? »

Bien que la réponse à cette question rhétorique soit un oui… ça m’inquiète sincèrement. Il me semble voir ou il veut en venir et je n’ai pas du tout envie d’en entendre parler.

« Ce sont vos frères mages que vous avez volés. Ceux qui si vous n’avez aucune autre maison que l’école vous accueilleront. Ceux qui, si vous avez une maison, la défendront avec vous. »
Je secoue la tête. Tais-toi. Je ne veux pas l’entendre. « Vous avez volé des réfugiés, des enfants de la magie, vos frères de douleurs. »

L’émotion se bloque dans ma gorge, la réalité me revenant peu à peu en pleine face.
J’ai eu une vie… Incroyablement aisé, banal pour un mage.
J’ai des portes qui me sont toujours ouvertes si je suis en fuite, et je n’ai jamais été confronté à de grandes difficultés au cours de mon existence. C’est comme si… tout était vraiment trop facile. Sans importance. Sans conséquence. Et au milieu de tout ça, de cette route floue, j’existe sans être attaché à rien. Ni personne, ni conviction, ni valeur. Rien. Que du vide.

Alors je suis en roue libre depuis des années, agissant comme bon me plaît en croyant que dissimuler se vide que je ressens par des activités physiques, des amusements factices, en occupant mes pensées, me permettra de le combler. Mais ce n’est pas le cas.

Tout me semblait tellement facile que les faits cauchemardesques auxquels se confrontent les mages a chaque instant me paraissent irréels. Lointain. Au fond, je les sais concrets, mais ils ont toujours sonné à mon esprit à la façon de légende, de manière extérieure, pour s’en détacher une fois de plus. Pour s’en protéger.
Voler d’autres gamins m’avait fait culpabiliser. Mais voler des victimes d’une guerre, des réfugier c’était une dimension de notre acte sur laquelle j’étais resté dans un déni implicite.

Tout ce mal qui a était causé par un acte aussi stupide… Ou c’est justement parce que l’acte en lui-même est absurde à ce point que ça fait mal ? Être égoïste, abrutie, au point d’en voler ses seuls alliés alors que la majorité de la population voulait tout simplement notre mort. Contempler l’étendue de sa propre stupidité est douloureux. Très douloureux. Et je baisse les yeux face au discours de Philophae.

« Nous sommes en guerre, une guerre immense, et nous la perdons chaque jour un peu plus. Chaque jour, des mages n’ayant pas appris à maîtriser leurs pouvoirs se font tuer par lui. Chaque jour, des rafles ont lieux. Chaque jour des tables rondes sont organisées par les gouvernements non-mages pour nous trouver. Ne vous méprenez pas : vous êtes en fuite, vous êtes des victimes collatérales d’une guerre qui nous dépasse. »


Plus il parle plus je bloque. Un véritable poids de culpabilité me plombe la poitrine, et mes yeux commencent à s’embuer à force de trop penser.

On avait la chance d’être des survivants, en fuite certes, mais dans une école qui nous accueille alors qu’on pourrait être dans des putains de camp. Et tout ce qu’on trouve à faire c’est de voler. De planter un couteau dans la main qui nous a été tendu seulement pour se prouver qu’on était suffisamment malin pour l’attaquer de la sorte et éviter de se prendre le revers.

Mais réussir à esquiver le coup n’aurait en aucun cas fait de cet acte un succès. Ça m’aurait simplement préservé quelques secondes de plus de ce que je ne voulais pas savoir, pas entendre. Et là je l’écouter. Non. Je le subissais, puisque c’était l’unique façon de m’enseigner quoi que ce soit.
Alors pourquoi ? Pourquoi je n’arrive toujours pas à prendre conscience de ces réalités ? Pourquoi tout me paraît si extérieur comme si j’étais extrinsèque à ce monde et aux événements qui s’y enchaînent ?

« C’est vos défenseurs, cette si fine ligne de bouclier entre la vie et la mort que vous avez bousculé en les piégeant, en les volant. »


Pourquoi fallait-il que je me sente à ce point invincible alors que j’étais complètement insignifiant ? Pourquoi je mentais en me prétendant courageux alors que pas une seule seconde je ne serais en mesure d’affronter la moindre crise ?

« Sans oublier ceux qui, un court instant, auront vécu de nouveau l’enfer de la sédation forcée comme lorsqu’on les endormait à coup du fusil hypodermique pour les séparer de force de leurs parents. »


Pourquoi j’agis comme si tout aller bien, comme si le monde tourner droit ? Comme si tout était permis alors que certains vivent cet enfer ? Sans que je ne m’en rende compte je mets à pleurer en silence, les yeux complètement braquer sur le sol, ronger par la culpabilité.
Je ne veux plus rien entendre. Je… Je ne peux pas. Je n’ai ni l’énergie ni le mental pour encaisser ça et affronter tout ce à quoi cela implique de faire face. Il parle de la protection de l’école, des gens qui risquent leurs vies pour nous garantir un avenir, avenir que je m’évertue à gâcher.
Et on l’avait vue de nos propres yeux, la protection de l’école. Et à quoi ça m’avait fait penser ?
Agir pour une cause plus juste ? Protéger les mages ? Non. Piéger nos semblables. Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi… ?

« Il n’y a que deux possibilités : être avec moi ou contre moi. Ceux qui ne rentrent pas dans ses deux catégories sont ceux que je ne connais pas. Je vous connais. Tirez-en les conclusions qui s’imposent. »

Je ne fais que baisser davantage la tête. Il nous considérer contre lui. À tort ou à raison ? Je l’ignore. Mais on l’a mérité. J’avais tellement à apprendre de lui et c’est que maintenant que je m’en rends compte. C’était trop bien parti, mieux valait tout gâcher. J’ai un véritable talent pour ça. Pour bousiller tout ce qui a du sens jusqu’à le réduire en miettes de façon à me le rendre inaccessible ou à blesser les autres pour être sûr que personne ne verrait jamais toutes les faiblesses dissimuler derrière cette apparence détachée. Mais Philophae les as toutes dévoilé, les unes après les autres et je suis trop à bout pour lutter. Partir. Sortir. Vite. C’est vraiment irrespirable. Ingérable.

Je fais un pas en avant et me retrouve face à Harold. D’un geste sec, j’essuie mes larmes pour m’assurer qu’il ne me voit pas davantage en situation de faiblesse. Pas uniquement par fierté. Par sécurité. Je le voyais capable de vouloir pourrir, putréfier la moindre blessure qu’il verrait chez moi pour s’en délecter comme d’une victoire, car il aurait eu raison. Mais ce n’est pas son problème. Si le dernier cours de Philophae m’avait démolie, la moindre parole de son frère elle, serait de trop. Et elles le sont. Je n’ai définitivement pas besoin de lui pour en rajouter. Dégage. Hors de mon chemin. Sortir, sortir, sortir, sortir, sortir…

Je ferme les yeux pour tenir quelques secondes de plus et pars avec tant de brutalité lorsqu’il s’écarte que je le bouscule au passage, et il se contente de m’ignorer comme si je n’exister pas. Je trace à travers les couloirs, tête baissée pour dissimuler les sillons brillants sur mes joues. Éviter chaque regard. Pousser tout ce qu’il y a sur son chemin. Sortir, enfin, respirer, puis courir. Courir pour s’épuiser. Courir pour oublier sa propre conscience, subvertie par des réalités auquel tu ne veux pas penser. Pour être à bout, et ne plus avoir la force de réaliser à quel point tu es stupide. Pour se cramer les poumons avec une violence suffisante pour ne pas voir à quel point tes actes sont vides de sens. Courir a te dénué de souffle, peu importe à quel point tes muscles brûlent, car cette sensation est juste la preuve que tu es bien réel malgré ton insignifiance Saph.

Courir.




Une fois de trop - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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Mordred Arraw
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit



Ven 1 Mai - 13:59

Une fois de trop.

Une fois de trop - FINI O4qc

Philophae demande à Harold de vous laisser, et vous vous retrouvez seuls avec lui pour ce qu’il explique être sa dernière leçon. Tu n’as pas besoin de ses explications, encore moins si elles n’exposent que des vérités dont tu es parfaitement conscient. Pas d’honneur, pas de respect. Croit-il que ça t’empêchera de vivre, qu’il s’en rende compte ? C’est douloureux de voir les conséquences sur les autres. C’est douloureux et tu n’arrives pas à gérer le surplus d’émotions, mais qu’il le sache ne change rien à ce que vous êtes. Vous vous êtes tiré une balle dans le pied, sans blague ? Il croit que vous vous ne vous en êtes pas rendu compte, ce dès l’intervention du surveillant dans les dortoirs ? Son discours enfonce pour l’instant des portes ouvertes, titillant juste légèrement la plaie créée par l’entretien avec la directrice.

Il en arrive pourtant rapidement à remuer le couteau jusqu’à mettre du sang partout. Sa question a beau être rhétorique, tu secoues la tête en comprenant où va sa démonstration. Non, tu n’as nulle part où aller en dehors de Leoska. C’est ton seul foyer, le seul endroit qui te permet de vivre ta vie actuelle. Et quelle vie… Tu te rends compte, avec ses arguments, à quel point tu es extérieur à tout ça. Des frères. Non, c’était beaucoup plus simple de considérer l’école sans ses habitants, sans ton lien implicite avec eux. Lien que tu ne vois pas, que tu as du mal à comprendre. Tu ne les connais pas, ce ne sont pas des frères. Des réfugiés, oui, ce terme te parle davantage et te permet de mieux saisir ce qu’il explique. Ça ne rend pas l’écoute plus agréable.

« Nous sommes en guerre », « vous êtes en fuite ». Non. Non et encore non. La fuite s’est arrêtée lorsque tu es arrivé ici, lorsque tu as retrouvé la sécurité, l’assurance d’un toit et d’une protection. La fuite s’est arrêtée lorsque tu as pu reconstruire tes bases sans remise en question perpétuelle. Tes incertitudes ont été atténuées par les réponses nombreuses apportées par ce foyer. Tu as retrouvé un équilibre, sans la menace pesante et visible que tout vole en éclat. Visible… La patrouille vous a effectivement montré que vous n’étiez pas à l’abri du danger. Tu t’es voilé la face. C’est pas possible d’avoir été aussi bête, de t’être reposé à ce point sur l’illusion de paix et le soulagement qu’elle procurait. Cette guerre qu’il décrit te met au plus mal. Avoir vu les deux côtés, y avoir participé activement dans les deux cas, l’un en ignorant ta vraie nature… Découvrir les conséquences des dénonciations anti-mages en arrivant ici a été d’une difficulté extrême. Te sentir à ta place sans avoir la sensation de retourner ta veste par pur intérêt l’a également été. Ne plus te sentir coupable n’a été possible qu’en évitant toute implication avec les autres. Votre action t’a fait reculer. Ou alors, elle prouve que tu n’as jamais avancé et tu ne peux pas le concevoir.

« Vous avez blessé votre seule et unique famille ». Qu’il arrête avec cette notion ! Vous avez blessé ce qui vous protège et ça a des conséquences humaines. Des conséquences sur des personnes qui vous faisaient confiance. C’était un sentiment agréable, motivant, et vous avez tout gâché sans prendre en compte l’ampleur de cette trahison. Tu l’as compris, tu ne veux pas en entendre plus. Tu ne l’oublieras pas, tout ça tourne en boucle dans ta tête. Tu as été capable de t’en prendre aux autres, d’abord sans une once de culpabilité. Même après… Tu n’es qu’un abruti égoïste, dont le seul talent est de te bercer d’illusions. Tout le temps. Ça a toujours été le cas. Avant, maintenant. Ton aisance à prendre de la distance n’est pas un avantage, c’est un piège qui t’éloigne de la réalité et modifie ton rapport déjà compliqué aux autres. Quant aux conclusions, elles sont simples à tirer. Simples et douloureuses, mais pas surprenantes. Vous avez été cons et vous en payez le prix.

Philophae laisse ensuite la place à Harold, et tu te décides à enfin te lever puisque la possibilité de sortir approche. Ta tête tourne et tes jambes ne sont pas solides, et à être debout tu te sens davantage exposé. Pourtant il faut bouger, tu ne peux pas rester indéfiniment sur cette chaise. Harold s’adresse à Saphirre mais tu n’écoutes pas. Tu n’entends pas. Tes oreilles bourdonnent, ta gorge est serrée, ta respiration hors d’atteinte. Tu ne sens plus ton corps. Finalement, se lever n’était pas une bonne idée. Si tu réussis à respirer plus ou moins convenablement, les sensations ne te reviennent pas et tu as la désagréable impression que tes mains ne sont pas tes mains, que le peu de mouvements que tu fais ne vient pas de toi. Si tu bouges réellement. Tu as l’impression que oui et non. Respire. Lorsque Saph part, ton ressenti empire mais tu sais que c’est dans ta tête. Ça n’annule pas tout mais ça te permet de conserver une attitude calme et plutôt neutre.

« M- »

Tu t’interromps immédiatement en voyant la cravache se matérialiser dans sa main. Non non non non non… Tétanisé, tu es incapable de bouger. Son visage t’effraie et le temps semble figé. Jusqu’à ce qu’il lève le bras, que tu recules et que le craquement de la cravache retentisse. Ses yeux redeviennent normaux, l’entaille et la cravache disparaissent, et il t’ouvre la porte. L’espace d’un instant, ta paralysie te retient et le choc ne te permet pas de calculer ce qu’il fait et ce qu’il dit. Ton cerveau imprime mais tu n’es pas en mesure de réagir immédiatement. Alors tu te mets en mode automatique. Tu n’es pas là et ce n’est pas toi qui marche vers la sortie. Ce n’est pas toi qui réponds « oui, monsieur ». Ce n’est pas toi qui avance dans les couloirs jusqu’à ta chambre. Heureusement, car tu trouves qu’il y a trop de bruit à l’extérieur. Trop de monde. Pas de place. Pas de place… Tu n’es pas là, ce n’est pas toi. Le temps de retrouver ta chambre, de pouvoir te laisser aller au dégoût profond qui commence à ressurgir, tu n’es pas là et ce n’est pas toi.
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