Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
AccueilCalendrierFAQRechercherDernières imagesMembresGroupesS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 :: Flood :: Archives :: RPs terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Le chien et la grive - FINI
Odette Delaunay
Messages : 61
Age : 81
Localisation : Dans la grande bibliothèque

Feuille de personnage
Age: 77
Pronoms:
Club: Lecture. Emploi: Cheffe bibliothécaire
Pouvoir: Création et modulation de sons, altération de son ouïe
Odette Delaunay
Camarade



Mer 6 Mai - 17:01
Depuis sa construction et son ouverture, la grande bibliothèque de l'académie Leoska était plongée dans un profond silence. Mme Delaunay, antédiluvienne bibliothécaire veillait au calme total entre ces murs. Avec elle, pas de Chhhtt ou de Je vais être obligé de vous demander de sortir mademoiselle!

Lorsqu'un élève parlait trop bruyamment dans ce temple du savoir il n'était pas puni. Odette n'avait jamais osé ni réussi à sanctionner une boule d'énergie qui à juste du mal à contenir sa voix qui mue. Le simple fait de réduire les ondes sonore qu'il émettait suffisait à conserver un calme religieux. Bien sur, lorsque plus de trois personne commençaient à donner de la voix, le pouvoir d'Odette avait ses limites. D'autant que l'âge n'aidait pas. Un simple et inhabituel Silence je vous prie. suffisait à ramener le son au niveau zéro.

Pas un zéro absolu attention! Au débuts e sa carrière, la jeune trentenaire avait tenté d'assourdir totalement la bibliothèque. Mais ce silence artificiel était très dérangeant et déstabilisant pour les élèves. Elle y avait donc ajouté des bruissement de papier, des murmures et des bruits de pas afin de créer une parfait ambiance de travail.

Approchant des soixante-treize ans, Odette ne s'amusait plus à ce genre d'artifice. Elle n'utilisait à présent sa magie que pour atténuer certains bruits courants exaspérants (comme cet insupportable sonnerie du lancement de Windows sur la cinquantaine d’ordinateurs!). Mais Odette réservait surtout sa magie pour un petit plaisir personnel.

Ce jour là la bibliothèque était pratiquement vide. Le samedi après midi les étudiants avaient sans doute autre chose à faire que de s'enfermer dans ce temple du savoir. Odette était donc seule à son bureau. L'ordinateur en veille affichait un diaporama d'images de chatons et de paysages (elle l'avait programmé elle même avec des images de l'Internet elle n'en était pas peu fière). La bibliothécaire était occupée à relever une pile de documents rendus. Regardez moi dans quel état ils me les rendes! Bande de sauvages...

En apparence extérieure Odette semblait travailler dans un silence complet. Mais le mètre cube entourant sa tête était rarement calme. Les trois temps percutés des bois harmonisant l'arrivée des flutes traversières avant un trémolo des bassons terminant sur une cymbale annonçant elle même une reprise du thème a la mesure du dessus avec un somptueuse arrivée de trompette. Le cor anglais sonna un peu tard, Odette avait été déconcentrée par la chute d'un ouvrage (insonorisée heureusement). La bibliothécaire du se concentrer pour remettre le cor dans le tempo avant de remettre toute cette musique en arrière plan de ses pensées.

Dimitri, Dimitri, Dimitri... Sacré Shostakovich... Je crois que j'aurais pu t'épouser vieux brigand.
Revenir en haut Aller en bas
Philophæ M. Andreatus
Messages : 102

Feuille de personnage
Age: 45
Pronoms:
Club: Aucun, Prof de transformation et patrouilleur
Pouvoir: Magie rouge: Transformaton en chien et altération des os. Contrecoups: dent toujours transformées et cicatrice à l'oeil. Collonne vertébrale se soudant petit à petit.
Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe



Ven 8 Mai - 21:10
Le chien et la grive
Philophae et Odette

Attention, le sujet qui suis aborde la dépression de manière assez directe. Prenez le en compte avant votre lecture.

La soirée c’était… La soirée s'était passée. Pas bien, mais elle s’était passée. Philo en était ressortis vanné, vidé de tout. La nuit avait été mouvementée et le réveil difficile. Par la suite, il avait été silencieux, comme spectateur du reste du monde.

Pendant longtemps il avait essayé de réparer sa famille comme il avait pu sans succès et, la veille, son frère avait confirmé ses craintes: il ne pouvait strictement rien faire. Sa famille de sang était éclatée, sa famille conjugale était caffie de secrets et il échouait à faire quoi que ce soit pour sa famille de choix. Son père était loin, sa mère morte et son frère l’avait repoussé. Elaine continuait à s'entraîner sur des choses dont elle ne pouvait pas parler, préoccupée par des choses dont elle devait porter la confidence seule sans lui en parler bien qu’elle soit parfois visiblement préoccupée. Enfin, il voulait démissionner de son poste.
Il était… Foncièrement seul. Il avait tenté toute sa vie de ne pas l’être mais dans les faits, ça ne changeait rien au fait qu’il était infréquentable. Il avait essayé tout de même, comme il avait pu, mais n’était jamais tombé juste, jamais sur ses pattes.

Il était un chien, pas un chat. Un chien sans meute.

Il n’avait pas appelé l’infirmerie. Il avait essayé mais n’avait même pas réussi à faire le numéro, à décrocher le combiné pour se faire porter pâle. Elaine était partie…
Elaine n’avait pas à porter son poids. C’était sa compagne, pas une assistante de vie ! Elle était pas payée pour ça, elle n’avait pas à supporter la charge mentale de sa vie à lui. Elle n’avait pas à penser à appeler quand il ne pouvait pas, à faire à manger quand il ne pouvait pas… Parfois elle le faisait mais ça suffisait. Il ne voulait pas être seul et être un poids, quitte à choisir, autant être seul vu que d'essayer n’était pas suffisant. Sauf que…

Sauf que Saph. Sauf que Mordred. D’accord, y penser n’aidait pas forcément, surtout concernant le poids de la culpabilité. Mais… Mais il avait réussi à leur enseigner deux trois trucs non ? En tout cas il avait eu l’impression. Il s’y était aussi mal pris que d’habitude et pourtant ça avait un peu marcher. Pourquoi ? Et surtout, qu’est ce qui avait changé, qu’est ce qu’il avait perdu avec leur conneries qui l’avait fait passer d’un minimum sociale à seul ?

Attention, Philophae avait conscience que les deux n’étaient pas responsables de son état. Mais il s’était passé quelque chose dont la situation avait été le déclencheur. Non, pire. Le détonateur qui avait tout fait péter. Mais en quoi ?

L’épuisement. Mais c’était pas nouveau, il y avait longtemps qu’il était épuisé, non ? Ca avait juste enfoncé le clou. Ca ne l’avait pas isolé, ça lui avait fait prendre conscience d’à quel point il l’était.

La veille, avant la dispute, il avait prévu d’aller voir Odette. La vieille bibliothécaire avait été une amie de leur maman et une ressource précieuse de silence et d’amitié. S’il avait toujours eu confiance en une personne, c’était bien elle et, avant, il serait allé la voir sans hésitations. Mais voilà… Il était seul, au delà de toute aide puisque même les événements lui refusait de trouver confort et fierté dans ce qu’il faisait mais il ne voulait pas être un poids. Odette avait autre chose à faire et…

L’horloge affichait 10h00. Il s’était levé puis assis sur la chaise où il était à 8h et n’en avait pas bougé depuis ? Il était 8h00 quand il s’était assis, il en était certain puisqu’il avait regardé l’heure à ce moment là alors qu’il abandonnant l’idée de prévenir qui que ce soit de son absence. Il soupira. Il était triste mais ça faisait un embouteillage dans sa cage thoracique et ça ne sortait pas.

Il était 10h00. Il n’était pas habillé.

Il se leva et partit dans la chambre. Un costume ? Ca serait bien, ça permettrait peut être de se remettre à flot non ? Non. Porter un costume demandait d’être… D’être en forme. De le remplir, d’être droit et digne et il n’avait absolument pas l’énergie pour ça. Treillis et T-Shirt uni, ça irait très bien. Il alla ensuite à la salle de bain pour organiser ses cheveux et sa barbe. Prenant le peigne, il le passa dans ses cheveux plusieurs fois, regardant ses mouvement dans la glace pour ne pas faire n’importe quoi mais évitait son propre regard. C’était étrange il… Il posa ses deux main sur le rebord du lavabo en regardant le sol. Regarder son reflet lui coûtait. Il n’aurait pas su expliquer pourquoi mais se voir brassait trop de chose et aggravait l'embouteillage dans sa poitrine. Le chien se sentit perdre le contrôle de son visage, faisant la moue pour garder une expression neutre et dénué de pleurs. Sa moue se transforma en résistance et sa résistance en cri silencieux. Il se plia en deux, sans un bruit, immobile dans ce hurlement sans son, sans dérangement pour les autres, sans décibels.

-Okay Philo,
se murmura-t-il. Il faut que tu bouge. Va voir Odette. Juste, va voir Odette. Maintenant.

A maintenant il avait repoussé le lavabo pour se redresser d’un seul coup et était sortit de la salle de bain pour ne pas prendre le risque de se revoir dans le miroir. Il avait attrapé ses clefs et c’était mis en route pour la bibliothèque.  

Sur le chemin, l’angoisse de croiser quelqu’un qui lui demanderait des compte avait été insoutenable. Deux fois il avait faillit faire demi tours mais avait tenu bon.

C’était à bout de nerfs et épuisé qu’il était rentré dans la bibliothèque. Il était directement allé voir Odette, sonnant en douceur la petite clochette sur son bureau pour qu’elle remarque sa présence. Il souriait. Il avait réussi à sourire depuis qu’il était sortit de chez lui, il ignorait comment. Quand elle se rapprocha, il prit la parole.

-Salut Odette. J’ai… Je…


Les pleurs remontèrent à ses yeux qu’il essuya rageusement, tentant de garder une expression neutre.

-Je crois que j’ai besoins d’aide...


Informations


Le chien et la grive - FINI Philop20
Revenir en haut Aller en bas
Odette Delaunay
Messages : 61
Age : 81
Localisation : Dans la grande bibliothèque

Feuille de personnage
Age: 77
Pronoms:
Club: Lecture. Emploi: Cheffe bibliothécaire
Pouvoir: Création et modulation de sons, altération de son ouïe
Odette Delaunay
Camarade



Sam 9 Mai - 18:11
Sur les derniers mouvements un bruit étranger s'était ajouté. Le contrecoup de la magie d'Odette était l'aparition et la disparition des son aléatoirement autour d'elle. Lorsqu'elle rentrait chez elle, épuisée de sa journée, elle créait parfois un véritable cacophonie de bruit étranges. Un petit concerto ou bolero chaque soir et son énergie était canalisée. Pourtant ce bruit là elle était presque certaine qu'il ne venait pas d'elle... Ce tintement de clochette lui était familier.

C'est la clochette de la bibliothèque andouille!

Odette se retourna sur son siège de bureau. Clignant des yeux pour évacuer l'orchestre philharmonique et revenir dans le monde réel. Devant elle, a contre jour, se tenait un homme immense. La vue basse n'aidant pas elle attendit qu'il parle pour pouvoir mettre un son sur la silhouette.

Philo! je ne t'avait pas reconnu! Comment va tu?

Odette s'était levée pour faire la bise au fils de sa défunte collègue. Odette aimait profondément Magdalen. Et si elle considérait son cadet comme un collègue aimable et cultivé avec qui elle prenait plaisir à discuter, elle voyait plus Philo comme un petit fils, comme s'il n'avait jamais grandi et était resté le petit bout de gamin impossible à gronder, même la main dans le pot de confiture. Odette chaussa ses lunettes sur son nez et remarqua alors la mine effondrée du garçon. Il chassait ses larmes dans sa barbe qui le vieillissait trop.  

Mon garçon tu as une mine afreuse! Que ce passe t'il?

-Je crois que j’ai besoins d’aide...

Évidement qu'il avait besoin d'aide! Ce garçon fondait en larme devant la bibliothécaire qui contourna le bureau.

Ne bouge pas d'ici.

Elle marcha jusqu'au fond de la salle, les talons claquant sur le parquet. Elle trouva enfin le seul adolescent présent dans la bibliothèque.

On ferme.

Quoi?! Mais j'ai pas fini de...

Vous parlez pas français? J'ai dit on ferme! Laissez ça là vous le reprendrez lundi. Allez hop! Il fait beau dehors! Allez jouer au foot ou je ne sais qu'elle autre chose...

L'adolescent partit, plus intrigué que furieux. Odette ferma la grande porte à clef en indiquant "Fermé" Sur le panneau pivotant. Elle retourna ensuite au bureau pour en sortir une bouteille de jus de pomme.

Il est interdit de boire dans la bibliothèque SAUF quand il n'y a personne d'autre que la cheffe des lieux et que que mon Philo ne va pas bien.

Prenant le colosse par la main, la fine bibliothécaire le tira vers une table en bois lourd parmi les dizaines peuplant les lieux. Elle s'assit avec raideur et invita PHilo à faire de même. Elle avait oublié les verres. Tant pis.

Assied toi. Raconte moi tout.
Revenir en haut Aller en bas
Philophæ M. Andreatus
Messages : 102

Feuille de personnage
Age: 45
Pronoms:
Club: Aucun, Prof de transformation et patrouilleur
Pouvoir: Magie rouge: Transformaton en chien et altération des os. Contrecoups: dent toujours transformées et cicatrice à l'oeil. Collonne vertébrale se soudant petit à petit.
Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe



Jeu 14 Mai - 11:47
Le chien et la grive
Philophae et Odette

Attention, le sujet qui suis aborde la dépression de manière assez directe. Prenez le en compte avant votre lecture.

Odette lui avait dit de ne pas bouger, il ne bougea donc pas. Il se contraint ne pas bouger de là où il était bien qu’en son fort intérieur il voulait juste prendre ses jambes à son cou. Repartir d’où il était venu. Disparaître, se terrer, ne plus exister. Ne rien avoir à expliquer… Il fallait sans doute parler, mais diantre qu’il n’en avait pas envie. Enfin si. Mais non. C’était compliqué, pourquoi c’était toujours, tout le temps aussi compliqué ? POURQUOI ? Il était venu voir Odette pour que ça simplifie les choses alors pourquoi ça ne marchait pas ? Pourquoi communiquer rendait toujours tout plus compliqué là où c’était censé clarifier des choses ?

Il sentit la main de la vieille femme dans la sienne et la suivit. Elle l’emmena à une table de bois et s’y assis mais lui resta debout. Il avait vu son geste d’invitation, hein, mais il peinait en lui même. Il peinait en lui même pour rester là, il peinait en lui même pour ne pas mordre sa main, il peinait en lui même pour à peu près tout. Alors s’asseoir restait idée mais ne parvenait pas à devenir geste.

-Assied toi. Raconte moi tout.


Il secoua la tête, sentant les larmes lui monter. Se mangeant les lèvres, il avait le regard fuyant. Pourquoi il était venu déjà ? Ca ne pouvait pas être pour parler de l’angoisse, si ? Parce qu’elle était bien là, bien présente, si présente qu’en parler était pire que la taire. Parce qu’en parler c’était admettre sa présence. En parler c’était prendre le risque de se découvrir encore plus seul qu’il ne l’était avant. Sans même le savoir Odette aurait le pouvoir incontrôlable de l’anéantir à partir du moment où il parlerait et il ne voulait pas prendre ce risque. Il était paralysé par ce risque qui s’insinuait de partout, de partout… Dans ce collègue qui arrive à gérer une dispute avec un élève, dans la relation de confiance qu’entretiennent ces deux frère entre eux, dans tous ces rappels d’échecs qui pourtant n’étaient pas censés en être.
De partout il voyait de quoi faire revenir les larmes, faire revenir le chien, faire remonter la douleur. La douleur de ne plus avoir de mère. La douleur d’être loin du père. La douleur d’être en dehors de la vie de l’amour. La douleur d’avoir été chassée de celle du frère.

Ainsi s’installa le silence, Philophae regardant dans le vide dans une apnée noueuse entrecoupée de respirations hésitantes. Puis, il mit la main sur le dossier de la chaise et s’assit. Courbé, les coudes sur ses jambes, ils regardait le sol. Il faisait tressauter ses jambes, le haut du corps vidé de toute énergie. Les yeux écarquillés, il secouait doucement la tête sur un rythme connu de lui seul. Tombait sur lui une sorte d'anesthésie, d’absence. Il n’était plus acteur de la situation mais spectateur. Noyé sous l’angoisse, il s’était détaché de lui même et, en son sein s’agitait le chien cependant il ne sortait pas. Le tenait pas le col, il y avait autre chose le tenant. Autre chose d’extrêmement… Calme. Trop calme.

Contrôle

Froid. Juste un immense froid sur une respiration trop régulière. Un automatisme, il était machine fonctionnelle et rien d’autre. Il manquait d’air mais son diaphragme était réglé sur une pulsation qui ne changerait plus.

Anesthésie

Derrière lui même, il tenta de crier mais tout ce qui arriva à son visage fut un soupire puis un sanglot. Encore. Alors il reflua en lui même, derrière son chien et ce maître-chien qui paraissait bien plus compétent que lui dans la gestion.

Automatisme

-Je me suis engueulé avec Harold.


Calme

-Il est en train de se tuer à petit feu. Ou en tout cas de laisser sa magie et sa haine le faire. Il meurt à petit feu et je le regarde se consumer comme j’ai vu maman mourir. Elaine est… Je l’aime, Odette, vraiment. Mais… Je… (silence). J’ai pas appelé papa depuis deux mois. Il vieillit, ça devient dur. J’ai brisé deux élèves en conseil de discipline. J’étais pas seul sur le coup mais je les ai achevés.


Confession

Les larmes s’étaient taries au fond de sa gorge et sa voix se faisait plus précise. Plus directe. Plus sûre.

-J’ai l’impression d’être seul au milieu de cadavres en devenir et de blesser les seuls vivants pour lesquels je peux me battre. J’ai l’impression que quelque chose ne va pas chez moi et que quoi que je fasse je finirais seul, seul entouré de gens qui me sont inaccessibles. Je ne suis pas fait pour être prof, mais si pas prof quoi ? Patrouilleur à plein temps ? Je… Je suis fait pour rien en fait. Quant au fait que je sois seul, au bout d’un moment ça ne peut pas venir que des autres. Mais j’essaie bordel, j’essaie… J’essaie d'être un bon clébard, bien dressé, de comprendre ce qui va pas, de parler, de communiquer, mais ça change rien.


Dans son ventre le chien grogna. Le maître-chien lui mit un coup de pied avant de lui écraser le museau avec sa chaussure.

Ta. Gueule.

-Mais parler c’est pire. Je comprends pas quand les gens parle pas, mais quand on parle c’est eux qui ne comprennent pas. Ou qui comprennent trop. On est censé faire quoi du coup, pour que les choses se passe bien, s’exprimer ou la fermer ? Faire comme si de rien n'était ou être sincère ? C’est quoi qui est censé marcher ? Parce que j’ai tout essayé, tout. La fermer, parler, hurler, pleurer… Ca marche pas et je les perds toujours. Je suis seul, debout au milieu des débris de ma vie sans même comprendre l’origine de la bombe qui a tout foutu en l’air. Je veux pas tout perdre odette. Je veux pas mais ya tout qui m’échappe quoi que je fasse, à chaque fois, tout le temps. A quoi bon me dire: cette fois, je gère ma vie, cette fois je serait un bon prof, cette fois Harold comprendra si c’est pour me retrouver encore face à un échec ? J’en peux plus d’essayer encore et encore pour me ramasser à chaque fois. Y’a deux options: soit c’est la vie, et auquel cas j’en peux plus de ne jamais voir mes efforts récompensés, soit ça vient de moi et j’ai pas de solution.


Il se remit à pleurer doucement alors que, le chien maté, le dresseur enlevait doucement son pied. De derrière, il repassa en lui même et se remit à pleurer en regardant Odette.

-Je voudrais juste au moins avoir un petit frère. C’est trop demandé ? Juste ça, juste au moins avoir Harold. C’est tout, il me faut rien d’autre, juste mon frère. C’est tout…

Il se roula en boule comme il pouvait, mastodonte sur sa chaise, et repartit en sanglots.

Informations



Le chien et la grive - FINI Philop20
Revenir en haut Aller en bas
Odette Delaunay
Messages : 61
Age : 81
Localisation : Dans la grande bibliothèque

Feuille de personnage
Age: 77
Pronoms:
Club: Lecture. Emploi: Cheffe bibliothécaire
Pouvoir: Création et modulation de sons, altération de son ouïe
Odette Delaunay
Camarade



Lun 18 Mai - 17:54
Pas de thème spécifique à ce message mais je l'ai écrit sur Chopin (pas littéralement)


Ce que Odette pris tout d'abord pour une simple prise de bec avec son frère changea du tout au tout. Son chiot était à bout. Rongé jusqu'à la moelle par un profonde angoisse additionnée de ce qu'il semblait être un dépression sévère. Odette n'était pas forte en psychologie. Elle avait lue de la psychologie, entendu de la psychologie mais n'avait jamais su appliquer. Sa technique de réconfort était personnelle, directe, franche, mais bienveillante.

Écoute mon Philo...

La septuagénaire bu une élégante gorgée au goulot de la bouteille avant de la tendre au petit garçon qu'elle voyait devant elle. Un petit garçon de presque deux mètre avec une barbe grisonnante, mais un petit garçon perdu quand même.

je n'ai rencontré qu'une seule fois Audrian, ta mère l'aimait profondément. Pourquoi n'irait tu pas le voir? Rien ne t'empèche de quitter Leoska quelques jours. D'ailleurs si tu veut simplement te balader pendant un temps, mon appartement Parisien est encore en bon état.

Odette avait entendu parlé du conseil de discipline. Elle avait reçu la longue mais toujours agréable visite d'Akinobu lui annonçant qu'elle allait être la tutrice d'une certaine Saphirre Lacey. Une jeune fille élancée et assez charmante dans les souvenirs d'Odette. Que c'était il passé?

Connaissant Philo il à du effrayer plus qu'achever

La suite désempara complètement Odette. Elle savait que Philo n'était pas à l'aise avec le monde de l'enseignement et avec son utilité dans le monde mais elle ne s’imaginait pas que ce soit à ce point! Elle posa donc ses lunette, une main sur l'épaule du géant. Elle se sentait étrangement furieuse. Furieuse que personne ne s'en soit rendu compte, furieuse qu'elle même ne se soit pas rendu compte que la personne devant elle ne se considère pas! Comme si la vie de quelqu’un se résumait à ce qu'il pouvait apporter au monde!

Odette avait rarement été aussi furieuse contre elle mêmes. Elle s'était faite la promesse de surveiller de près les deux petits Andreatus lorsque sa chère amie les avait tous quittés, ce soir de Novembre. Et voilà que l'ainé explosait en sanglot devant elle alors que le cadet se tuait à petit feu, quelque part dans le château.

Écoute. Arrête de pensez a quoi tu peut servir et rentre toi dans ta caboche creuse que tu as une vie de chien qui t'attend, au meilleur sens du terme! Tu n'es pas fait pour enseigner ou pour expliquer! Les idiots qui veulent que tu y restes se mettent des œillères. Tu n'es pas fait non plus pour absolument rien faire et te morfondre dans des problème qui ne te concerne plus!

Elle inspira un bon coup. Ce qu'elle allait dire n'aillait pas forcément plaire mais elle espérait que ce soit libérateur.

Alors pourquoi est tu fais ? Pardonne-moi un langage outrancier mais on s'en calanche de pourquoi tu est fait! C'est une question qui est de trop dans ta vie et je veux que tu t'en rende compte.

Quand tu es arrivé ici il y a d'abord eu les études, puis très rapidement la perte de ta mère et son poste à remplacer... Tout bien réfléchi je ne t'ai jamais vraiment vu épanoui mon garçon. A partir de demain tu te lève à l'heure que tu veux et tu occupes ta journée avec des choses qui te plaisent ! Et s'il n'y en a pas assez alors viens ici en trouver d'autres.


Un Non mais! furieux resta en suspend dans l'air, jamais prononcé mais tacitement entendu.

Elle allait remettre ce chiot dans la cour de récréation. Il avait appris à servir beaucoup trop tôt.
Revenir en haut Aller en bas
Philophæ M. Andreatus
Messages : 102

Feuille de personnage
Age: 45
Pronoms:
Club: Aucun, Prof de transformation et patrouilleur
Pouvoir: Magie rouge: Transformaton en chien et altération des os. Contrecoups: dent toujours transformées et cicatrice à l'oeil. Collonne vertébrale se soudant petit à petit.
Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe



Lun 18 Mai - 21:05
PUF.png
Le chien et la grive
Philophae et Odette
phi_ph10.jpgodette10.jpg
rp_dzo10.jpg

Attention, le sujet qui suis aborde la dépression de manière assez directe. Prenez le en compte avant votre lecture.

Toujours roulé en boule, la tête rentrée, il avait un panorama magnifique sur son propre t-shirt. Parler l’avait épuisé et il était… absent. Son corps était toujours tendu, mais son esprit lui partait à la dérive, dans des eaux que lui même ne connaissait pas. Juste… Absent. Ailleurs, dirait-on poliment même si en réalité, en sommeil eût été plus exact. Mais pas d’un sommeil propre et tranquille, non, d’un sommeil de lassitude profonde. D’un sommeil par défaut, d’un sommeil créé par l’absence d’énergie. Un instant, il pensa à ce qu’Odette avait dit: aller voir son père.

Bonjour papa. Maman a fuit avec nous pour une école à laquelle tu es étranger de bout en bout et tu n’as jamais pu nous élever. Maman est morte, tu es vieux et tes deux fils sont des lambeau de personnes au lieu d’être des humains fonctionnels. Comment ça va ? J’ai amené de la tarte aux pommes.

Ah. Une partie de l’esprit était réveillée, et pas nécessairement la meilleure, et certainement pas la plus à même de gérer la situation. Il soupira, ouvrant ses yeux comme il l’aurait fait un matin après une nuit particulièrement courte. Le cerveau lourd de fatigue, engourdi, il se déplia du mieux qu’il pu, restant à moitié courbé sur lui même.

-Écoute.


Que veux tu que je fasse d’autre ?

-Arrête de pensez a quoi tu peut servir et rentre toi dans ta caboche creuse que tu as une vie de chien qui t'attend, au meilleur sens du terme! Tu n'es pas fait pour enseigner ou pour expliquer! Les idiots qui veulent que tu y restes se mettent des œillères. Tu n'es pas fait non plus pour absolument rien faire et te morfondre dans des problème qui ne te concerne plus ! Alors pourquoi est tu fais ? Pardonne-moi un langage outrancier mais on s'en calanche de pourquoi tu est fait ! C'est une question qui est de trop dans ta vie et je veux que tu t'en rende compte. Quand tu es arrivé ici il y a d'abord eu les études, puis très rapidement la perte de ta mère et son poste à remplacer... Tout bien réfléchi je ne t'ai jamais vraiment vu épanoui mon garçon. A partir de demain tu te lève à l'heure que tu veux et tu occupes ta journée avec des choses qui te plaisent ! Et s'il n'y en a pas assez alors viens ici en trouver d'autres.


Plus elle parlait plus il s’enroulait de nouveau sur lui même. C’était pas tant une question d’utilité que de trouver sa place en vérité. Mais dans Leoska, tout cela était souvent intimement lié. Peut être la grive s’en calanchait-elle de son utilité mais il ne se faisait pas d’illusion sur sa place parmis le personnel de l’école. Il était un chien, il était là pour faire son boulot. Quand bien même ça n’aurait pas été le cas, lui avait besoins de ça, d’être un rouage insignifiant et pourtant utile de la machinerie. Il avait besoins de faire sa part et, surtout, l’école avait besoins qu’il la fasse.

-Leoska a autre chose à faire que de nourrir des bouches inutiles. Niveau ressources, on a de quoi mais parce que chacun donne du siens… Je veux pas vivre aux crochets des autres, c’est hors de question. Je veux pas être un poids pour cette école par caprice.


Regardant toujours le sol, il manipulait méthodiquement le tissus de son pantalon pour se changer les idées. Pourtant, les pleurs revinrent plus vite qu’escompté.

-D’autant que faire ce qui me plait ne va rien changer ni à l’état de papa ni à celui d’Harold, ni au poids qu’Elaine porte sur ses épaules. Faire ce qui me plait ne va pas sauver les rares personnes dont je suis… Proches. Si tant est qu’on puisse appeler ça être proches.


En lui même grandissait cette envie de vomir caractéristique. Chaque parole lui coûtait un peu plus que la précédente et, plusieurs fois, il ouvrit la bouche pour parler mais finit par se taire. Son mutisme pouvait paraître obstiné mais en réalité il était surtout invincible. Même s’il l’avait voulu, il n’aurait pas pu parler.

Dans sa poitrine, quelque chose grondait. Etait-ce le chien ou bien autre chose ? Bonne question. En tout cas, c’était présent et c’était blessé. C’était irrationnel et son grondement de bête à l’agonie hurlait à la trahison, à la paranoïa. Il ne voyait jamais rien. Ne comprenait jamais rien.
Il ne pouvait pas faire confiance aux autres car il ne pouvait pas savoir ce qu’ils allaient faire. Tout ceux qui n’avaient rien faire pour le blessés étaient morts ou trop loin, les autres avaient eu l’air amicaux, présents et n’avaient au final été que des poids… Même Harold ? Même Harold. Même Odette ? Non, pas Odette. Elaine ? Bien sûr que non pas Elaine ! Mais les autres… Les autres.
Il avait été un bon chien de garde envers eux, tout ça pour quoi ? Pour ce revers là ? Mais si c’était si systématique, quelle en était la cause ? La cause de cette trahison permanente, le commencement… Le putain de commencement…

Qu’avait-il fait pour être frappé de solitude et se retrouver comme ça, à hurler au vide ? Il devait bien avoir fait quelque chose, sinon ça serait trop injuste. Ca ne pouvait pas être juste comme ça.

Par conséquent, à défaut d’autres coupables, ça devait bien être sa faute non ?

Informations



Le chien et la grive - FINI Philop20
Revenir en haut Aller en bas
Odette Delaunay
Messages : 61
Age : 81
Localisation : Dans la grande bibliothèque

Feuille de personnage
Age: 77
Pronoms:
Club: Lecture. Emploi: Cheffe bibliothécaire
Pouvoir: Création et modulation de sons, altération de son ouïe
Odette Delaunay
Camarade



Jeu 4 Juin - 12:18
Plus Odette écoutait Philo, plus elle avait envie de s'autogifler.

Pauvre vielle folle... Il était là devant toi en train de sombrer dans l'étang. Et toi aveugle que tu es tu t'es retourné au moment ou il ne restait presque plus de bulles à la surface.

Odette fixa longuement ses mains fines et fripées aux veines saillantes. Elle n'était pas douée pour les paroles. Elle excellait pour les son, les silence, les intonations, les modulations. Mais dès qu'il s'agissait de mettre du poids dans des mots...

Philophae Méale Andreatus...

Elle venait d'entendre le mot "bouche inutile" et ça ne lui plaisait pas du tout.

Il y a un juste milieu entre vivre oisif au crochet de l'école et te ruiner pour elle dans un milieu qui ne te convient pas. Nous faisons chacun notre part! De Kathleen à KitKat en passant par toi. Mais jamais il n’a été prévu que quelqu’un se tue à la tache plus que les autres.

La colère du début de la phrase laissait place à un ton plus doux et aimant.

Elaine à un poids énorme sur les épaules effectivement. Mais je suis sur que tu fait déjà énormément pour elle. Ta présence, ton affection, sont autant de réconfort qu'elle retrouve le soir en rentrant chez vous. Pour Harold... Quoi que tu fasse cela n'empirera pas les choses. Laisse moi m'occuper de son cas d'accord? Crois moi, que ce soit Harold, Elaine ou encore moi, nous t'aimons tous d'une manière différente mais avec la même intensité. Certains le montre plus facilement que d'autres c'est tout.

Odette se perdit un instant dans ses réflexions. Elle tendis de nouveau machinalement le jus de pomme à Philo. A chaque fois qu'Odette se sentait mal elle s'enfermait dans sa bulle philharmonique et n'en ressortait qu'une heure après, les tympans saturés. Mais cette thérapie ne fonctionnait sans doute pas pour les autres. Que faire pour montrer à ce petit chiot que l'on pouvait servir sans se détruire.

Tu sais... Si tu a besoin d'une activité pour te vider l'esprit et continuer à être utile à l'école, je suis sur qu'Akinobu serait heureux d'avoir un colosse débrouillard pour l''aider à mis temps. Tu pourrais ainsi travailler et rechercher une activité qui te plait en dehors de ton travail. Bien sur il faudrait pouvoir supporter ses bavarderies.
Revenir en haut Aller en bas
Philophæ M. Andreatus
Messages : 102

Feuille de personnage
Age: 45
Pronoms:
Club: Aucun, Prof de transformation et patrouilleur
Pouvoir: Magie rouge: Transformaton en chien et altération des os. Contrecoups: dent toujours transformées et cicatrice à l'oeil. Collonne vertébrale se soudant petit à petit.
Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe



Mer 17 Juin - 19:32
Le chien et la grive
Philophae et Odette

Attention, le sujet qui suis aborde la dépression de manière assez directe. Prenez le en compte avant votre lecture.

Philophae était pris entre deux sensations complètement contradictoires et incompatibles, l’envie d’être seul et le besoins qu’Odette soit là. Plus la conversation passait, plus il redevenait un enfant et plus cela l’énervait et le calmait à la fois… Non, il ne redevenait pas un enfant, personne ne redevient jamais un enfant, mais il acceptait d’être… Vulnérable. Ce faisant, il acceptait de laisser partir une part de sa douleur mais à chaque émotion qu’il lâchait en naissait une nouvelle plus profonde, plus violente, plus vieille. Une nouvelle peur naquit en lui, et une question : et si tout ça était là depuis tellement longtemps qu’il n’y avait rien à faire ? Si cela c’était tout simplement lui ?
Depuis quand ce puit sans fond existait-il en lui, comment avait-il pu l’ignorer tout ce temps ? C’était vertigineux. C’était énorme. C’était trop.

-Philophae Méale Andreatus…


Ah, on attaquait le nom complet. Il ne redressa pas la tête pour autant, restant roulé sur lui même mais accrocha son attention à la voix de la bibliothécaire.

-Il y a un juste milieu entre vivre oisif au crochet de l'école et te ruiner pour elle dans un milieu qui ne te convient pas. Nous faisons chacun notre part! De Kathleen à KitKat en passant par toi. Mais jamais il n’a été prévu que quelqu’un se tue à la tâche plus que les autres.


Il haussa les épaules. Le problème n’était pas tant qu’il se tua à la tâche mais surtout que ce n’était pas censé arriver. Être prof et gardien n’était pas compliqué, n’était pas épuisant… C’était censé être simple, faisable, accessible surtout à quelqu’un d’aussi doué dans ce qu’il faisait. Alors pourquoi est ce que ça ne marchait pas ? Etait-il si faible ? Peut être qu’il n’y avait pas de coupable finalement, que c’était simplement qu’il était faible… Qu’il était celui de la portée qu’on s’acharnait à sauver mais qui était destiné à ne pas passer la nuit. Une pertes de temps pour lui et pour les autres… Pourquoi était-il venu déjà ? Parce qu’il avait besoins d’elle… Quel égoïsme. Et elle alors, avoir un adulte venant pleurer comme un adolescent en pleine crise, est-ce qu’elle avait besoins de ça ? Sans doute pas. Il valait peut être mieux partir.

-Elaine à un poids énorme sur les épaules effectivement. Mais je suis sur que tu fait déjà énormément pour elle. Ta présence, ton affection, sont autant de réconfort qu'elle retrouve le soir en rentrant chez vous. Pour Harold... Quoi que tu fasse cela n'empirera pas les choses. Laisse moi m'occuper de son cas d'accord? Crois moi, que ce soit Harold, Elaine ou encore moi, nous t'aimons tous d'une manière différente mais avec la même intensité. Certains le montre plus facilement que d'autres c'est tout.


Un grand froid, comme un jet d’eau le parcourut. Un instant, sa respiration se calma et les larmes revinrent, encore. Elle l’aimait ? Vraiment, mais pourquoi ? Qu’avait-il fait pour mériter son amour ? Leur amour ?
S’il les décevait qu’adviendrait-il de cet amour ? Que…
Il prit la bouteille tout aussi machinalement qu’elle la lui avait tendu et la posa par terre, à côté de lui. Mordred l’avait déçu. Saph… Saph l’avait déçu. Pourtant ils ne parvenait pas à les haïr, donc… Oui mais il retournerait pas les voir. Il ne les haïssait pas mais le lien était brisé.

Cependant… Les avait-il un jour aimé ?

-Tu sais... Si tu a besoin d'une activité pour te vider l'esprit et continuer à être utile à l'école, je suis sur qu'Akinobu serait heureux d'avoir un colosse débrouillard pour l'aider à mis temps. Tu pourrais ainsi travailler et rechercher une activité qui te plait en dehors de ton travail. Bien sur il faudrait pouvoir supporter ses bavarderies.

Elle avait raison. Il était fort et endurant et trouverait une utilité. Ca n'effacera pas l’échec mais… Est-ce qu’avoir échoué diminuait sa valeur ?

Oui, indéniablement. Alors pourquoi, pourquoi ça ne diminuait pas tant que cela la valeur de ces deux petits cons ? Ca la diminuait un peu mais… Non. C’était son estime pour eux qui avait diminué, pas leur valeur propre, et c’était cela qui était blessant ?
Il ne les avait pas aimé, il ne les connaissait pas assez. Pour autant il leur avait fait confiance et les appréciait, voyait encore leur potentiel gâché. C’était parce qu’il l’avait trahit qu’il arrivait pas à passer à autre chose, parce qu’il ne comprenait pas. Parce que tout ce qu’il avait dit sur la guerre il le pensait. Parce qu’ils n’avaient pas tant d’alliés que ça… Mais qu’il ne les estimait plus assez pour être là pour eux. Parce qu’il avait autre chose à faire pour lui même et pour les autres que de s’épuiser avec eux.

Odette l’aimait et il aimait Odette. Depuis le début de cette conversation elle prouvait que son estime pour le chien n’avait pas baissé et elle avait l’air… Forte ? En tout cas suffisamment pour le supporter alors qu’il était en pleine détresse émotionnelle.
Rien de tout ça ne serait suffisant pour le faire partir la tristesse et l’abattement. Rien de tout cela ne ferait taire son impression de culpabilité, ces hauts le coeur lui disant “tu es un poids”. Rien de tout cela ne permettrait de combler le gouffre en lui même dont il ne connaissait pas la profondeur. Mais la solitude recula doucement et il sortit sa tête de ses mains.

Avant de venir il savait que démissionner de son poste de prof était la seule chose responsable à faire pour les autres mais désormais il voulait aussi le faire pour lui même.

Il se leva, regardant Odette avec un air penaud avant de regarder ses chaussures.

-Je peux te prendre dans mes bras ?


-Bah oui.


Il se courba pour étreindre Odette, tentant de ne pas trop pleurer.

-Merci. Ca ne va pas vraiment mieux mais merci d’être là… Merci...


Informations



Le chien et la grive - FINI Philop20
Revenir en haut Aller en bas
Odette Delaunay
Messages : 61
Age : 81
Localisation : Dans la grande bibliothèque

Feuille de personnage
Age: 77
Pronoms:
Club: Lecture. Emploi: Cheffe bibliothécaire
Pouvoir: Création et modulation de sons, altération de son ouïe
Odette Delaunay
Camarade



Mar 30 Juin - 17:22

Comment lui dire?

Le seul véritable petit fils qu'elle n'ait jamais eu sanglotait dans ses bras, l'étreignant comme un ultime bois flotté auquel s'accrocher. Peut de personnes faisaient parties de ce que Odette considérait comme sa "Grande famille". Un groupe de personnes ayant peut à peut remplacés les parents, frères, sœurs, enfants, petits enfants qu'Odette n'aura plus jamais. Ces personnes se comptaient sur les doigts de la main. Enguerrand bien sur... l'Aulne, s'il se souvenait encore d'elle... Magdalen et ses deux enfants, Philo et Harold. Bien que ce dernier ne s'en rende pas forcément compte... Cinq piliers. Cinq colonnes qui soutenaient son petit monde de musique. La colonne de Philo était telle celle de Magdalen. Un pilier de granit friable, s'effritant et se sculptant par la même occasion. Et depuis quelques temps, furtive, timide comme une souris, une sixième colonne s'ajoutait à l'édifice pour le sublimer. Y mette un nombre paire de pilier afin que le petit monde devienne un véritable temple. Cette petite colonne, rebelle, brute et jeune, était incrustée de petit saphirs. Mais commente expliquer cela à Philo? Comment lui dire qu'il est normal parfois de trouver dure une tache anodine pour d'autres?

Odette ne trouvais pas les mots, comme souvent.

Alors la doyenne se concentra sur un petit point d'air au dessus de leur tête. Peut être Philo comprendrait il ce qu'elle ne pouvait dire. Peut être pouvait t'il écouter.

L'étreinte dura une éternité. Odette voulais montrer à son grand garçon que même si elle ne pouvait faire grand chose, elle était là. Aux deux voix claires féminines elle ajouta un vibrant thérémine, montant doucement dans les aigus. Ce sont la ramena bien des années avant. Lorsque, devant l'Aulne, à l'âge de dix sept ans, elle était parvenue à créer sa première voix humaine. Un son timbré, variant, aléatoire. Drastiquement différent des son monophonique des instruments qu'elle parvenait à imiter. Une petite larme perla sur l’œil de la vielle femme. Était il toujours là bas? L'Aulne, seul, au milieu de sa grande maison. Odette mis fin au son petit à petit. Elle releva la tête vers le colosse.

-Merci. Ça ne va pas vraiment mieux mais merci d’être là… Merci...

Tu peut revenir quand tu veut mon grand. Rappelle toi que même si je ne peut pas forcément résoudre tout les problèmes, je peut tous les écouter et t'aider à ne pas les affronter seul.

Odette s’écarta, redressant ses lunettes.

Et si un jour tu en sent le besoin. Pas l'envie le besoin. N'hésite pas un instant et va en parler à quelqu'un de compétent avec des solutions pour toi.
Revenir en haut Aller en bas
Philophæ M. Andreatus
Messages : 102

Feuille de personnage
Age: 45
Pronoms:
Club: Aucun, Prof de transformation et patrouilleur
Pouvoir: Magie rouge: Transformaton en chien et altération des os. Contrecoups: dent toujours transformées et cicatrice à l'oeil. Collonne vertébrale se soudant petit à petit.
Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe



Dim 26 Juil - 14:47
Le chien et la grive
Philophae et Odette

Attention, le sujet qui suis aborde la dépression de manière assez directe. Prenez le en compte avant votre lecture.

Le son n’avait pas été désagréable. Il aurait sans doute préféré le silence mais il avait conscience qu’Odette faisait de son mieux et que son état était dur à supporter. Aussi ne comptait-il pas lui prendre plus de son temps.

-Tu peux revenir quand tu veut mon grand. Rappelle toi que même si je ne peut pas forcément résoudre tous les problèmes, je peux tous les écouter et t'aider à ne pas les affronter seul.


Il lui sourit d’un air las, sentant les larmes lui remonter encore une fois au yeux. Mais c’était pas possible ! Ne pouvait-il pas tarir le flot une bonne fois pour toute nom de nom !? Etait-il redevenu un enfant pour pleurer comme ça, sans s’arrêter ? A quoi bon pleurer si ce n’était pas pour que les choses s’évacuent d’un coup et ne l’embêtent plus après ?

-Et si un jour tu en sent le besoin. Pas l'envie le besoin. N'hésite pas un instant et va en parler à quelqu'un de compétent avec des solutions pour toi.


Sa gorge se noua aussitôt ce qui eut pour effet de faire cesser les pleurs. En parler à… Il serra les mâchoires. Admettre qu’il en avait besoins était presque au dessus de ses forces et pourtant le constat était évident. Odette ne pourrait pas tout porter en permanence, tout contenir. Son visage se ferma un instant et il contempla ses pieds. Il renifla, passant sa main sous son nez plein et grimaçant. Il lui fallait un mouchoir…

Il regarda autours de lui à la recherche de quelque chose pour se moucher, se concentrant aussi fort que possible là dessus pour ne pas penser au reste. Quand son regard croisa la boîte de mouchoir, il y alla d’un pas déterminé, marquant à chaque fois qu’il posait son pied la pulsation d’un chant silencieux. Complainte ou marche de guerre… Sans doute un peu des deux.
Il se moucha.
Puis il garda le papier dans sa main, toujours sans un mot. Les bronches de nouveau libres, il soupira profondément. Chaque pensée, geste, possibilité semblaient entraîner un lot énorme de conséquences. Lapin dans la lumière des phares, il restait immobile. Terrorisé.

Il se tourna de nouveau vers Odette, retenant es sanglots du mieux possible. Triturant son kleenex pour s’occuper les mains, il soupira de nouveau, regardant encore le sol.

-Je…


Vais essayer. C’était ce qu’il voulait dire, mais il savait que ce n’était pas suffisant. Il savait qu’il devait en parler à quelqu’un qui ne soit pas Odette, c’était évident mais… Mais s’il n’y avait pas de solution, rien à tirer de toute ça ? Rien… Et en soit, qu’est ce qu’un psy y aurait changé ? Il avait 45 piges, c’était sans doute déjà trop tard. Si ça se trouve, il était pourri jusqu’à la moelle….

-Je le ferais.


Ne pas l’inquiéter. Dire oui essayer de la faire. Voir plus tard. Ne pas l’inquiéter.

Il parvint à lui sourire. Un sourire triste, un sourire lointain mais un sourire quand même. Pourtant, rien avait changé dans sa tête, dans ses sensation mais ses lèvres s’étaient étirées quand même. Ne pas l’inquiéter… Cette idée était arrivée d’un coup et était désormais installée.

-Je vais y aller…


Il l’embrassa sur le front. D’où lui venait cette soudaine assurance, ce soudain contrôle ? Elle avait fait un pas dans sa direction et lui il fuyait. Tant qu’elle était trop loin de la compréhension, il avait accepté d’être vulnérable mais maintenant qu’elle avait touché du doigt les problèmes et les solutions il s’était réfugié derrière son masque.

-Merci…


Il sortit de la bibliothèque sans attendre et, à peine eut-il été dans le couloir que son regain de contrôle s’éffrita. Il pressa le pas et retourna le plus vite possible à son appartement, priant pour ne croiser personne en chemin. Quand il eut atteint l’appartement, qu’il eut refermé la porte derrière lui, il s’assit au sol. Epuisé, il se remit à pleurer doucement, sortant son téléphone de sa poche.

Il ne fallait pas qu’il inquiète Odette.

Il fallait qu’il prenne rendez-vous avec quelqu’un.

Il envoya un sms à la secrétaire des médic, indiquant ce qu’il voulait. Qu’il le voulait pour bientôt et envoya le tout avant d’avoir le temps de penser, de vouloir supprimer son message.

Une fois que se fut fait, il se laissa aller dans les sanglots. Et sa journée défila.

Informations



Le chien et la grive - FINI Philop20
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers:
Partenaires