Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Abîme sans fond [PV Saph] - FINI
Harold E.Andreatus
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Localisation : Leoska school et ses alentours

Feuille de personnage
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Pronoms:
Club: Aucun
Pouvoir: Apparition et disparition des objets inertes (M Noire)
Harold E.Andreatus
Camarade



Mer 10 Juin - 21:57
[Attention ce post contient des description crus, potentiellement choquantes et aborde des sujets graves]



Le couloir est vide. A peine éclairé par une ampoule clignotante, à changer sans aucun doute. Les souliers vernis font résonner le parquet presque autant ciré. Le quarantenaire marche seul, le regard droit, les mains raides. Aucun bruit, en dehors de ses pas, ne viens troubler le silence. Il est 21h53, l’instant du flottement entre les derniers retardataires se hâtant vers leur dortoir et l'arrivée pesante du couvre feu.

Harold avançait du pas de l'homme pressé, celui qui ne veut pas être dérangé et qui a hâte de rentrer chez soit. Tel un citadin dans le transports en commun il regardait droit devant lui. L’enseignant se maudissait intérieurement, il avait oublié des copies dans une salle de classe de l'aile Nord. Ces temps ci voyaient sa mémoire lui jouer des tours. Préoccupé par Philo, Odette, un voile brumeux et des feu follets venaient souvent gêner son regard, accompagnés par d'affreux maux de tête.

Je devrais arrêter le café... C'est sans doute ça.

Une autre voix intérieure lui répondait souvent que c'était plutôt due à un autre problème. Un timbre mêlé d'homme mur et de femme âgée. Le problème était qu'il ne se...

Change de disque. Je le sais ça.

Il parvint bientôt devant la salle. Fouillant dans sa poche de veste il ne trouva pas le passe-partout des salles de classe. Se retenant de frapper le mur de frustration, les feux follets revinrent de plus belle.

Calme toi vieux con respire à fond. Fait là apparaitre, elle est sur le crochet de l'entrée.

Harold inspira profondément, faisant le vide dans sa tête il visualisa la clef et se concentra. Faire apparaitre un objet déjà existant était toujours plus facile. Nul besoin de forcer la réalité et de lui imposer de la matière supplémentaire. Il s'agissait juste d'un échange. Un peu d'air d'ici devient la clef plus loin et inversement.

CRAC La déconcentration d'Harold eu raison du sort. Il parvenait à le faire silencieusement depuis ses seize ans que lui arrivait t'il? Une vive douleur dans le dos jaillit à son tour. Le contre coup n'était pas si terrible cette fois ci. Il pouvait l'encaisser sans broncher. Un cliquetis, quelque chose de métallique était tombé.

Et puis tout commença. Les bras tremblèrent, glissèrent du mur. La vue d'Harold se brouilla et les lumière revinrent, plus nombreuses encore. Un filet de sueur coula le long des tempes, déjà tremblante à cause d'un violent bourdonnement des tympans. Les tremblements atteignirent bientôt les jambes. Harold se déroba sous son propre poids et tomba au sol, la tête frappant le plancher si bien ciré. D'un main tremblante le vestige d'homme palpa la flaque devant son visage. Ses doigts semblaient rouges, bruns, du sang. Une vive douleur au crâne vint confirmer son hypothèse. Le quarantenaire se fendit d'un sourire.

Magnifique. La fin glorieuse d'Harold Esgaroth Andreatus. Trop fier pour ne pas mourir seul, trop idiot pour ne pas ruiner jusqu'à sa propre existence. Nécessaire pour personne, poison pour tous.

La vue l'avait complétement quitté. En une fraction de secondes ou un quart d'heure entier il réalisa que l’ouïe n'était plus. il sentait toujours le sang collant sur ses doigts mais n'avait plus la force de bouger le moindre atome. Ses membres tremblaient, seuls, comme furieux de voir leur possesseur les gâcher ainsi. Les sens partaient tous, ne restait qu'une longue et chaleureuse sensation de froid.
Si froid...
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Saphirre Lacey
Messages : 450
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Feuille de personnage
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Club: Art martiaux
Pouvoir: Contrôle hormonale
Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot



Dim 21 Juin - 13:57

Harold
Andréatus

Saphirre
Lacey

「Abîme sans fond」

[Attention ce post aborde des sujets sensibles prenez le en compte avant votre lecture]

L’ambiance de la bibliothèque vide n’est pas sans rappeler celle des livres d’horreurs qui habille certaines de ses étagères. Un silence glacial règne, sans Odette pour le ponctuer de bruit de pas et de page qui se froisse à mesure qu’on les use pour en boire le contenu. Et ça me va très bien. Si dans la musique ce ne sont pas les soupirs que je préfère en temps normal, aujourd’hui je ne supporte pas les sons, tout me semble si… agressif. Ma tête est prise dans dans un étau douloureux, un voile lourd, opaque. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, d’avoir voulu jouer les chimistes avec mon pouvoir dans l'espoir de me sentir mieux. Le lendemain du bal, ça faisait encore effet malgré une gueule de bois monumental. Mais aujourd’hui c’était retomber. Violemment.

La journée avait été invivable, mais ce soir le silence rendait l’ambiance plus supportable. C’est pourtant avec dépit que je prépare les nouveaux arrivages qui doivent être exposés le lendemain, l’étiquetage d’un livre sur deux est faux, la plastification négligée, et la présentation bâclée. Je ne parviens pas à me concentrer, c’est à peine si je capte ce que je suis en train de faire, j’ai seulement envie d’être… autre part. Sans vraiment savoir où. Pas coincé entre deux étagères de merisier à emballer des bouquins en tout cas.
...
Oh et puis ça me saoule je ne voie même pas pourquoi je continue à travailler juste parce qu’on me l’a demandé. J’ai autre chose à foutre que de perdre du temps sur leurs conneries !

Dans un geste rageur, je balance le livre que j’ai entre les mains sur la table parmi les autres, de toute façon à part pioncer en ce moment je suis bonne à rien alors autant se casser. Je prends mon sac, ferme les stores, éteins les lumières et file en claquant violemment la porte dans un son qui s’épand en échos à travers les couloirs parfaitement déserts. Si je plisse douloureusement les yeux face au surplus sonore, la quiétude qui suit me calme un instant alors que je navigue dans ce labyrinthe de corridors. Seul on se sent toujours plus libre que lorsque le regard des autres vient parasiter nos pensées comme un bruit blanc, invisible, constant. C’est ce que je me dis tout le temps. Que plus je me tiens loin de qui que ce soit, mieux je me porte. Alors pourquoi il a fallu que sur les milliers de personnes qui peuples cette école ce soit moi qui le croise ?

La forme sombre, inhabituelle, d’un corps étendu au sol, inconscient. Ou plutôt celle d’un serpent misérablement crevé au bord de la route, victime de sa propre imprudence. Car imprudent, il l’avait été, a constamment écrasé sous la semelle caoutchouteuse de ses immondes chaussures cirées tout ce qui ne lui plaisait pas, sans même penser qu’un jour les conséquences poindraient pour le rappeler à l’ordre. Ça ne m’empêche pourtant pas de réagir au quart de tour, de le mettre en pls, et d’initier les gestes de premier secours pour le sécurisé. Il n’a beau n’être qu’un immonde salopard a mes yeux, ça ne me viendrait même pas à l’esprit de prendre le risque de le laisser dans une situation aussi dangereuse, bien sûr qu’il faut l’aider.
Je m’apprête à appeler l’infirmerie et capte que je n’ai pas mon téléphone. Putain. Bon. Je vais essayer d’utiliser la magie rouge, pour vérifier son état, ses causes et voir s’il est plus sage de le bouger en vitesse ou d’aller chercher les secours sans le transporter. Je laisse la magie me connecter à son corps, s’insinuant entre chacune de ses cellules pour en analyser le contenue.

Alors, dis-moi, Harold Escargoth Andréatus, de quoi paies-tu le prix ? Celui de la colère de ceux que tu te plais à rabaisser ? Celui de ton visible amusement à abuser de ta magie pour contenter un mauvais sens du spectacle ? Ou est-ce que tu es toi-même cette lame de fond qui t’a trainé au sol ?

Visiblement la troisième réponse, si j’en crois les vérifications. Il est anormalement faible. Son organisme tourne au ralenti puisqu’il n’a juste pas l’énergie pour fonctionner vu que ce sombre abruti ne lui fournit plus rien, il s’épuise, ce laisse mourir à petit feu. D’où le malaise sévère qu’il est en train de nous faire, aggravé par un visible traumatisme crânien. En règle générale mieux vaut faire venir les secours à la victime plutôt que de la transporter. Mais aux vues de son état n’y a absolument pas une seconde à perdre si on ne veut pas qu’il ait de violentes séquelles cérébrales, mieux vaut l’emmener aux mages de l’infirmerie plutôt que de perdre du temps et risquer d’atteindre le point de non-retour. Je hèle à travers les couloirs pour réclamer de l’aide et constate que finalement la solitude n’est pas toujours si gratifiante qu’elle en a l’air, face à cette absence de réponse. Tant pis. On va se démerder.

Je le manipule avec délicatesse et le soulève consciencieusement afin de le faire passer en travers de mes épaules en positions sécuritaires pour le transport de victimes inconscientes. En même temps de commencer prudemment à marcher, je me connecte à son organisme pour essayer lui transférer de l’énergie brute par contact. Je ne tire pas trop sur la corde histoire de ne pas flancher sur le chemin non plus, mais je lui refile ce que je peux histoire que son organisme ait au moins de quoi faire tourner son cerveau et son cœur le temps que je l’amène à des pros.

Alors Andréatus, c’était ça tes « grands projets » ? Tu croyais peut-être que j’allais te laisser l’honneur de crever ? Si même moi on m’en empêche et on me force à me raccrocher à toutes ces conneries insignifiantes alors croît moi je ne te laisserais pas faire.

« Tu vas vivre, comme tout le monde, connard. »

Murmurais-je entre les dents alors que l’épuisement lié à mon état de base, au transfert d’énergie et à son transport commence à se faire sentir dans les marches. Je douille, mais je ne lâcherais rien, croît moi, si je n’ai au final qu’une seule qualité c’est cette putain de hargne. Si je dois être cette enfoirée qui te sauve la mise alors que tu n’en as pas envie, c’est avec plaisir que je le serais. Non seulement tu vas vivre, mais tu vas bouger ton cul et te reprendre en main aussi. Parce que, dit moi Harold, il en pense quoi ton frère de la merde que tu fous ? Lui qui semble t’accorder tant d’importance, est-ce que tu as songé à lui quand tu t’es fracassée sur ce sol ? Je l’espère. Parce que t’as visiblement quelqu’un qui tiens à toi abrutis, alors fous pas ça en l’air, même pour une personne, ça vaut la peine.

C’est avec soulagement que j’aperçois les contours caractéristiques de l'entrée de l’infirmerie se dessiner sur le mur. J’accélère le pas dans la mesure du possible, ouvre la porte comme je le peux et interpelle le premier médecin qui passe.

« Hé ! C’est une urgence, vous avez un lit que je le dépose ? C’est le professeur Andréatus, ses symptômes sont semblables à ceux d’un violent malaise accompagné d’un traumatisme crânien et d’un état de sous-nutritions. »

L’infirmier réagit au quart de tour, réclame de l’aide auprès d’autres soignants libres et me fait signe de le suivre en me demandant les opérations effectuées sur le patient. J’essaie d’être exhaustif sur les gestes appliquer, le check-up de magie rouge et le transfert d’ATP en espérant avoir bien fait. Ils m’aident à le déposer et je me sens très moyennement bien en me redressant, bien que débarrasser de mon poids. Je le laisse entre leurs mains expertes en espérant avoir bien agi, et surtout en espérant que ce con soit rattrapable. De toute manière j’ai fait ce que j’ai pu, maintenant c’est entre leurs mains alors… Ah ! Si. Une dernière chose. Je me pointe à l’accueil de l’infirmerie, un peu inquiet.

« Vous… contacterez son frère ? Il aimerait sans doute être au courant… »

Évidemment qu’ils vont tenir au courant sa famille proche… J’voulais juste être sûr, mais après coup je me sens super bête. Bref. On ne va pas s’attarder ici, je suis vidée, et je sais que ce serait plus sûr de demander si je peux me reposer à l’infirmerie, mais je n’y arriverais pas. C’est un peu chancelante que je me rend aux dortoirs, la vue trouble, la tête dans les vapes, et que je m’effondre sur mon lit. J’essaie au moins d’avaler un truc vite fait pour reconstituer des réserves d’énergie dans l’objectif d’être un peu plus vivante demain, mais sans grand espoir. Je… J’espère que ça en valait la peine et qu’il va utiliser à bon escient cette possibilité de se rétablir. Tout le monde… Tout le monde peut changer, n’est-ce pas ?



Abîme sans fond [PV Saph] - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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