Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Monsieur Andreatus [PV Philophae] - FINI
Harold E.Andreatus
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Localisation : Leoska school et ses alentours

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Harold E.Andreatus
Camarade



Jeu 13 Aoû - 16:15
7 Juillet 2020

Le cathéter était toujours aussi douloureux. Le quarantenaire aurait du s'habituer à la sensation lovée dans le creux de son coude depuis maintenant presque un mois. Mais lorsque l’aiguille fait la taille du bras et que celui ci ne contient que peau, os et tendons, la douleur doit s'échapper plus lentement, peut être. L'autre raison serait qu'Harold haïssait cette aiguille. Imposée, imposante, le forçant à reprendre des forces qu'il à eu la faiblesse de laisser filer. Dulac avait un nom pour cela. Anorexie mentale non-dysmorphophobique: Troubles des conduites alimentaires et refus de l'alimentation n'ayant pas pour cause une haine du corps du patient ou une volonté d'acceptation à un groupe ou une idole. Atrophie des muscles. Foie et reins attaqués. Insuffisance rénale.

En d'autres termes, une volonté cachée de mourir à petit feu. On avait affublé Harold de titres et de noms pompeux. Anorexique non restrictif sans crise boulimique/purgative. Tout cela pour dire une chose et une simple chose. Il ne mangeait pas. depuis des années il s'était cantonné à un repas par jour. Pas spécialement volontairement. Un jour de Mars 2014 il n’avait pas mangé le soir, n'avait pas mangé le matin. En y repensant, 2014 est l'année ou Philo commença à enseigner. Et donc l'année où...

Le portable vibra sur la table de chevet. Avec des mouvements lents de personnes âgée perclus de crampe, Harold pris son téléphone. Odette prenait de ses nouvelle (comme chaque demi journée depuis un mois). Harold s'était forcé, il avait mis un point d'honneur à répondre à chaque fois. Même par un simple "Bonjour, oui ça va mieux.". Il dicta donc un message à sa presque-mère, trop épuisée pour se perdre sur le clavier.

Bonjour Odette. Oui mon état s'améliore. J'ai pu marcher un peu ce matin mais je suis épuisé.

Suite à quoi l'enseignant fit glisser jusqu'à lui son ordinateur portable. Il fit accidentellement tomber une des nombreuses revues médicales que Dulac lui avait laissé.

Dr Franck Senninger Je reste persuadé qu'une bonne thérapie, avec quelqu'un en qui la personne a confiance, est la clé de la guérison. Dès l'instant où le malade reprend un peu de poids, son cerveau se trouve mieux oxygéné, sa capacité de raisonnement fonctionne à nouveau à plein régime. En outre, le fait de manger un peu permet de retrouver rapidement une sensation de faim, qui aide bien évidemment l'anorexique à avoir envie de se réalimenter.

Conneries... Marmonna Harold en allumant son ordinateur. Un anorexique mental combat la faim, il ne cherche pas son retour.

Dr Jessica Nelson Autre fait régulièrement constaté : plus la personne anorexique est tombée bas, plus la guérison, lorsqu'elle survient (ce n'est hélas pas toujours le cas) est rapide. Un peu comme on remonte plus facilement lorsqu'on touche le fond de la piscine.

Magnifique comparaison... Elle devrait écrire des poèmes plutôt que des ordonnances.

Plusieurs dizaines de notifications arrivèrent sur sa boite pro. Depuis combien de temps n'avait t'il pas consulté ses mails? La plupart étaient des mail de routines ou groupés. Un mail de soutien d'Akinobu. Sans blagues? et un mail de... Alfieri? Le chef des pacificateurs, que lui voulait t'il?

Monsieur Andreatus,

Je vous contacte dans le cadre de mes fonctions en tant que pacificateur pour vous signaler que Mordred Arraw a perpétré de nouveaux délies contre Leoska.
Ce mail fait office de convocation mais votre présence n'est pas obligatoire. La décision quand aux sanctions sera prise sans votre concours et, en cas d'absence, vous sera communiquée par mail également.

Rendez vous le xxxxx dans la bâtiment administratif a xxhxx.

Leo Alfieri

PS: j'aimerais si possible m'entretenir avec vous quand a la tutelle de Monsieur Arraw. J'ai bien peur que votre enseignement ne soit pas suffisant étant donné ses pouvoir et son incapacité a rester en place, couplé a sa difficulté d'empathie. Je serais ravi d'en discuter autours d'un d'un café.


Un rictus de dégout passa sur le visage du quarantenaire. Mordred... Il répondrait au pacificateur en temps et en heure. il devait concentrer son énergie sur un autre mail.

Arraw

J'ai été mis au courant de vos agissements à l'encontre de l'école. Votre sursis vient de sauter. Je ne veut pas savoir vos motivations ou votre alibis. Je refuse dorénavant de vous prodiguer mon enseignement. En mettant l'école en danger, vous me prouvez une fois de plus que vous n'en êtes pas digne. Je signe dès que possible la rupture de ce tutorat.

Prouvez moi Arraw que vous pourriez mériter de nouveau une ultime chance. Nous verrons alors.

H E Andreatus  


Harold ferma sèchement l’ordinateur. Il s'allongea dans son lit et regarda le plafond, rigide, cadavérique.

Il allait peut être falloir assumer. Assumer son corps. Assumer ses échecs. Assumer le triste mélange des deux.
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Philophæ M. Andreatus
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Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe



Ven 14 Aoû - 23:17
Monsieur Andréatus
Harold Andréatus
Philophae n'était pas allé voir son frère. Il savait ce qu’il s’était passé. Il avait transmis ses remerciement à Saphirre mais il n’était pas allé le voir. Peu avant il avait eu son premier rendez vous avec Balzamina puis ses rendez-vous psy, il n’avait pas eu la force d’aller le voir.
C’était assez lâche, Philophae en avait conscience. Il s’en voulait d’ailleurs mais, depuis plusieurs semaine un plan mûrissait dans un coin de sa tête. Il réservait son énergie pour ce plan et ce plan uniquement, il ne pouvait pas gâcher le peu de ses ressources mentales et physiques disponibles pour autre choses. D’autant que ce plan était uniquement destiné à remettre les choses sur le bon chemin.

Il y avait pensé dans les moindres détails. Sa demande de logement auprès de l’administration venait d’aboutir et… Lui aussi avait dit oui.

Alors, effectivement, Philophae n’était pas allé voir son frère. Devant le portail de l’école il attendait en secouant la tête, faisant trembler sa jambe pour libérer un peu de pression. A côté de lui, Elaine lui tenait la main. Elle avait libéré deux heures, juste le temps d’attendre avec lui. Après, elle retournait en patrouille puis avait pris son après midi pour elle. Mais ce matin elle était là, avec lui et il lui en était terriblement reconnaissant.

Depuis le bout du chemin il aperçurent une camionette arriver. Les mages qui se trouvaient à pied s’écartaient pour la laisser passer. Philo déglutis difficilement.
Le véhicule s’arrêta à leur hauteur et il tendit la main pour ouvrir la porte passager.

Ca faisait… Longtemps. Si longtemps.

Le vieillard qui sortit de l’auto était immense bien que plié par les ans. Pourtant, à côté de Philophae il avait l’air si fragile… Les cheveux entièrement blancs, les paupières tombantes mais un air digne. Un sourire et des yeux gris soulagés. Il était heureux d’être là.
Le molosse sentit les larmes lui monter violemment aux yeux. Il ouvrit la bouche pour parler, la referma.
Une main si fine et tremblante se posa sur son bras. Il fondit en pleurs.

-Je suis si désolé… Je…


-Tout va bien… Tout va bien, je suis là. Et si on se disait d’abord bonjour ?


Lui n’avait pas le regard humide. Il ne l’avait jamais, ses émotions s’exprimant toujours si… Tranquillement. Même le contact de ses doigts était solide, sorte d’ancre dans la tempête.
Le dogue s’essuya les yeux et hocha la tête alors que son aîné ouvrait les bras pour l’y accueillir. L’embrassade vu brève mais suffisante pour le remettre d'aplomb.

-Bonjour Papa.


-Bonjour fils.

Derrière eux Elaine revint, saluant Audrian d’un signe de tête.

-Bonjour monsieur Andréatus. J’ai dis au chauffeur d’aller se poser, vers les habitations, normalement y’a quelques volontaires qui vont s’occuper de vos cartons.

Elle passa sa main sur le bras de son amoureux en lui faisant un clin d’oeil.

-Moi je file. Je vous le confie Audrian, vous en prenez soin ?

-Je suis là pour ça,
répondit-il en riant.

Elle sourit en réponse et s’en alla un courant vers les bâtiments de sécurité tandis que Philophae offrait un bras à son père pour la marche qui allait sans doute être un peu longue.

Quand Harold était… Tombé, il avait chuté avec lui un peu plus. Il n’avait pas eu faim pendant plusieurs jours puis avait eu son premier rendez-vous psy. A la sortie de celui-ci, il avait prit une décision : si son frère ne l'écoutait pas, peut-être écoutait-il leur père.  
Audrian Andréatus était humain. Quand Leoska s’était construite, que leur mère s’était engagée auprès de la directrice et qu’ils étaient partis, leur père n’avait pas pu les suivre. L’académie n‘était pas suffisamment solide pour accueillir des non-mage à ce moment là… Et puis après…
Après, Audrian avait commencé à être un allié important à l’extérieur, un passeur, une planque.. Alors il était resté dehors. Avait vieilli dehors… Ne venant que de temps à autre, rarement. Si peu que pour son fils ça ressemblait à jamais.

Leur coup de fil avait été compliqué. Il avait dû lui annoncer sa dépression et l’état lamentable d’Harold tout d’une traite, assumant à peine de ne pas avoir pu rendre visite à son cadet. Pourtant, quand il lui avait demandé de venir, qu’il lui avait proposé d’intervenir dans la hiérarchie pour qu’il vienne s’installer à Leoska, Audrian n’avait pas mal réagi.
Il avait répondu oui. Il avait eu l’air heureux.
Même là, au bras de son fils aîné, il souriait.

-Comment va-t-il ?


-Ah. Jsais pas… Chuis pas allé l’voir. Apparement l’est branché.


-Tant mieux, si c’est ce dont il a besoins.


-Désolé de pas y être allé avant.

Le vieil homme lui tapota le bras en silence et ainsi ils marchèrent vers les bâtiments. Arrivés à la porte de la chambre, Philophae resta un moment sans bouger.

-Je pense que c’est mieux si tu y va en premier.


Il hocha la tête en se mordant les lèvres pour toute réponse. Puis, il ferma un de ses poings et toqua doucement à la porte. Depuis l’intérieur, il y eu une invitation à entrer, ce qu’il fit. Ouvrant la porte, il s’avança un peu.

-Salut Harold… Je…suis là et j’ai ramené quelqu’un…


Il se décala pour révéler Audrian derrière lui qui s’avança vers son cadet. Il regarda Harold, le cathéter,  les papiers éparpillés autours de lui et lui sourit.

-Bonjour fils. Je suis heureux de te voir.


Philo referma la porte derrière eux.
Les épreuves commençaient.



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Monsieur Andreatus [PV Philophae] - FINI Philop20
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Harold E.Andreatus
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Harold E.Andreatus
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Mar 18 Aoû - 18:47
Il était là.

Presque aussi grand que son ainé, presque aussi mince que son cadet. Les sourcils blancs broussailleux, le visage tanné et buriné par le soleil, des rides un peu partout mais surtout au coin des yeux prouvant qu'il souriait souvent.
Il était là, souriant comme toujours. Le sourire bienveillant, bouche fermée. Il ne s'était pas morcelé, n'avait pas perdu l'esprit ou les moyens de son corps. Il avait juste pris de l'âge. Comme un bon vin qui n'attend que le bon moment pour être dégusté, partir en beauté.

Bonjour fils. Je suis heureux de te voir.

Le yeux humides, une boule immense collée à la pomme d’Adam, Harold souriait d'un immense sourire. Un sourire comme il n'en avait pas eu depuis plusieurs décennies. La disparition de son habituel rictus de sévérité laissait entrevoir des pommettes hautes, remontant jusqu'aux cernes de ses yeux. Harold posa son ordinateur sans détacher son regard de son père. Était ce pour cela que son frère n'était pas venu? Il était parti le chercher? Non, bien trop risqué. Audrian avait sans doute été escorté et Philo n'était pas venu car... car... Le sourire d'Harold retomba.

Car il se sent coupable... Odette avait raison. Et toi qu'est ce que tu as fait? Qu'à tu fait? A part l'enfoncer un peu plus?

Et bien! Je ne me doutais pas que tu serait celui des deux à perdre ta langue.

Audrian souriait de plus belle. Riant dans sa barbe blanche si semblable à celle de Philo.

Tu ne sait pas trop quoi dire c'est ça?

Je...

Ne pas tout gâcher.

C'est formidable de te voir à nouveau papa. C'est la plus belle surprise que vous puissiez me faire.

Le quarantenaire tourna son regard vers son frère avec un immense sourire et des excuses pleine les yeux.

Merci.

Audrian se grattait le menton, les yeux dans le vague.

Quand Philo m'a appelé et m'a proposé de venir vivre ici... Je me suis dit que quitte à vieillir, autant que ce soit avec mes garçon. Et puis vous aviez l'air d'avoir besoin de revoir votre père...

Le regard d'Harold se coinça sur ses mains. Comme un enfant pris en faute. C'était peut être le moment non? La plaie était ouverte le sang pouvait sortir à gros bouillons. Au diable un psychanalyste, il avait devant lui les deux seuls êtres qu'il aimait au monde.

J'ai... J'ai magnifiquement tout foiré.

Harold replia ses genou contre lui, les yeux dans le vide.

J'avais l'impression au début que c'était la chose à faire. Je voulais prouver à... à Maman... Que je pouvait faire mieux, encore mieux. L’hubris s'est installée petit à petit et je me suis retrouvé coincé... Coincé et trop fier pour changer quoi que ce soit à ma façon de faire... Même quand elle devenait trop dangereuse.  

Harold regarda de nouveau Philo. Une larme dans l'oeil de profil.

Je suis désolé.

Audrian renifla, tapotant ses grandes mains sur ses genoux.

Vous avez dix fois plus que ce que l'âge que vous aviez à la maison, mais vous avez pas changé. Vous êtes restés soudés à vous entraider mais vous n'avez peut être pas saisie l'essentiel...

Il regarda ses gamins un à un.

C'est pas à moi de dicter vos vies. C'est à personne d'autre qu'a vous. Vous avez tout les deux essayer d'imiter ou de surpasser maman, c'était pas la chose à faire je pense.
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Philophæ M. Andreatus
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Philophæ M. Andreatus
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Dim 30 Aoû - 22:37
Monsieur Andréatus
Harold Andréatus
Harold… Souriait. Il souriait sincèrement, comme un enfant à la vue de leur père. Philophae détourna aussitôt le regard, se contentant de le garder fixer sur le sol. Il ne s’attendait pas à… Ca.

-Et bien! Je ne me doutais pas que tu serait celui des deux à perdre ta langue. Tu ne sait pas trop quoi dire c'est ça?


-Je...


Il ne s’attendait ni à la réaction d’Harold ni à la sienne. Il aurait dû se sentir soulagé par le sourire de son frère alors pourquoi se sentait-il si… Frustré ? Il n’avait pas envie de rester tout compte fait. Peut être que s’il n’était pas passé plus tôt c’est parce qu’il n’en avait pas la force.
Pourquoi lui en voulait-il ? Il lui en voulait ? Il ne savait pas. Il ne savait plus… D’un certain côté il voyait la mort s’éloigner de son frère, repartir plus loin et il en aurait pleuré de joie s’il avait pu.
D’un autre il se sentait ridicule, insuffisant. Il n’avait jamais suffit, n’avait jamais été assez pour Harold qui ne l’avait jamais laissé réparer quoi que ce soit. Le portrait de famille ? Décroché. La pizza ? Jettée. Une tentative quelconque ? Une esquive et un ton paternaliste comme accueil et ce depuis la mort de leur mère. Voir même avant.
Et là, Audrian était là et ça suffisait ? C’était tout ? Seulement ça, c’était si… Si simple ? Et bien putain, il vallait bien la peine son desespoir. La prochaine fois il tenterait pas aussi durement….

STOP ! Stop.

Harold était malade. Il était en soins. Il souriait, c'était une excellente nouvelle. Le reste importait peu.

-C'est formidable de te voir à nouveau papa. C'est la plus belle surprise que vous puissiez me faire. Merci.


Le chien haussa les épaules et esquissa un sourire qui apparu étrangement sincère. Y’avait pas de quoi, ce n’était pas comme si il s’agissait d’un anniversaire ou d’un pot de départ… Enfin pot de départ, ça avait failli en être un et un sacré. Pierre tombale et aller simple pour on ne sait où.
Il n’était pas assez pour que son frère veuille vivre mais leur père si… Quoi qu’il pense, quoi qu’il cherche à penser son esprit revenait sans cesse là dessus. « Je ne suis pas suffisant pour qu’il vive ».

-Quand Philo m'a appelé et m'a proposé de venir vivre ici... Je me suis dit que quitte à vieillir, autant que ce soit avec mes garçon. Et puis vous aviez l'air d'avoir besoin de revoir votre père...


Oui. Oui ils en avaient besoins, pour des raisons complètement différentes mais ils en avaient besoins. Il était bien qu’il soit là, les choses étaient à leurs places. Il avait aidé les mages toute sa vie, il méritait sa place parmi eux. Avec eux. Avec ses fils.

-J'ai... J'ai magnifiquement tout foiré.


Philophae bassa de nouveau la tête. Il dégluti difficilement. Il n’avait pas tout foiré, il avait essayé de mourir, c’était… Pas pire mais presque. S’il tenait tant que ça a se tuer y’avait des moyen plus rapides.

Le dogue se planta les ongles dans la main. Il était frustré et en colère et c’était légitime, pour autant divaguer de la sorte n’allait pas aider. Cette violence était inutile et mal placée, et il le savait. Il était sincèrement heureux et triste à la fois, soulagé et en colère. Comme d’habitude, rien de linéaire et tout de confus. Il aurait aimé plonger les bras dans son thorax pour en démêler les émotions à la main, une par une… A la place il était bloqué avec une légère nausé et le souffle court.

-J'avais l'impression au début que c'était la chose à faire. Je voulais prouver à... à Maman...


Non. Qu’il se taise immédiatement. Qu’il n’implique pas leur mère là dedans, qu’il ne se permette pas ça.

-Que je pouvait faire mieux, encore mieux.


Comment osait-il ? Elle était morte et il la haïssait. Elle était morte et à chaque fois que son frère avait essayé de la ramener dans la vie du mage noir, il s’était prit un revers. Mais là, pour se justifier il la ramenait ? En admettant que ça soit vrai, où était le rapport ?
Mais que lui avait-elle fait pour qu’il la haïsse ? Elle avait tout abandonné pour eux, les avait élevés seule, avait participé à la création d’un des plus grans refuges mages au monde ! Elle n’était rien de moins qu’admirable. Alors pourquoi ? POURQUOI HAROLD ?

Le regard fixé dans le vide, le chien semblait calme. La tempête passait, assourdissante mais elle l'avait vidée de tout. Alors il restait calme.  

- L’hubris s'est installée petit à petit et je me suis retrouvé coincé... Coincé et trop fier pour changer quoi que ce soit à ma façon de faire... Même quand elle devenait trop dangereuse.  


Sans rire ? Il avait trouvé ça tout seul ?

-Je suis désolé.


Philophae serra les dents. Les excuses de son frère s’infiltrèrent en lui, détendant sa respiration malgré lui. Il en avait eu besoins toute sa vie, lors des disputes, lors des contraintes, lors de la haine. Les recevoir était incroyablement libérateur. Il avait enfin l’impression d’une justice, d’un effort de la part de son frère.

Effort qu’il n’aurait jamais pu fournir avant, c’était déjà beau qu’il arrive là.
Effort qui aurait dû être fourni avant, qui les aurait probablement tout deux sauvé des chemins noueux qu’ils avaient désormais à braver dans leur propre psyché.

-Vous avez dix fois plus que ce que l'âge que vous aviez à la maison, mais vous avez pas changé. Vous êtes restés soudés à vous entraider mais vous n'avez peut être pas saisie l'essentiel... C'est pas à moi de dicter vos vies. C'est à personne d'autre qu'a vous. Vous avez tout les deux essayer d'imiter ou de surpasser maman, c'était pas la chose à faire je pense.


Le dogue grogna dans un léger rire.

-J’ai jamais voulu l’imiter. J’étais bon mage et on avait besoins de moi à un poste. C’est tout.


Si il avait voulu imiter sa mère cétait à la limite dans son allégeance sans faille à l’école. C’était son affection envers Leoska, son caractère de chien qui l’avait poussé à ne pas dire non au fait d’être prof, pas un héritage.
Bon. Peut-être un peu. Mais pas comme Harold. Ca servait bien à quelque chose de la haïr si c’était pour vouloir à tout prix marcher dans ses traces.

Quand à l’entraide… Vaste blague en vérité. Maintenant que leur père était là et que la survie de son frère ne dépendait pas que de lui, il sentait une pression quitter ses épaules et il pouvait prendre un peu de recul.
L’un comme l’autre avait bien été incapable d’aider qui que ce soit, à commencer par eux-même. Ils étaient…
Inutiles l’un pour l’autre. Philo n’avait jamais réussi à rien avec son frère. Peut être même avait-il empiré les choses sans s’en apercevoir… Quant à Harold il avait été… Un poids.
Non, le mot était trop dur. Pourtant c’est ce qu’il ressentait, toujours malgré lui.

Il se tourna vers son père.

-Tu dois avoir soif, je vais nous chercher de l’eau.


Il sortit, refermant la porte derrière lui. Une fois dans le couloir il soupira. Comment allait-il fare pour ramener de l’eau ? Vu l’état dans lequel il était, approcher quelqu’un et verbaliser quoi que ce soit allait être une épreuve… Toujours était-il qu’il avait besoins de marcher. Il se mit donc à arpenter les couloirs, les mains dans les poches.
Même s’il avait toujours des difficultés à encaisser ses émotios contradictoire, son suivit psy avait commencé à l’orienter vers une plus grande acceptation de celles-ci.

Etait-il en colère contre son frère ? Oui.
Etait-il soulagé qu’il soit vivant ? Oui.
Etait-il heureux que la présence d’Audrian lui fasse du bien ? Evidement.
Mais au-delà de ça, il se sentait un peu coupable. En plus du fait que sa présence amène un sourire à Harold, leur père amenait autre chose : une solution. Harold n’était plus son problème. Et ses pensées le faisait se sentir coupable.

Il passa sa main sur son visage. Lui avait Odette, Harold aurait Audrian. Lui aurait leur presque mère, Harold leur père. Leur père auprès duquel il aurait voulu rester hein ? Parce que soyons honnête, la haine d’Harld venait sans doute de l’impression que leur mère les avait arraché à leur père. Plus la fuite.
Pourtant, la décision de rester dehors et de faire entrer illégalement des mages sur le territoire, Audrian l’avait prit seul. Mais on ne raisonne pas l’inconscient.

Pour autant, il était hors de question qu’il ramasse encore longtemps les pots cassés de son frère, qu’il essuis ses élans rageurs et torturés. De la même manière, il ne lui infligerait plus les siens… Enfin il essaierait ? D’un autre côté Harold avait été si souvent là quand il avait besoins de lui. Quand il ne pouvait pas parler, pas toucher, pas bouger…

Le geant fini par s’asseoir dans le couloir en soupirant. Que c’était compliqué. Il devait beaucoup à Harold mais… Se rendait-il compte de ce qu’il lui avait fait vivre ? Du fantôme de leur mère qui les séparait encore ? La réconcilliation entre Harold et elle n’avait plus d’importance pour elle, elle en avait pour Philo. Il avait besoins de cette paix, impérativement.

En fait, voir Harold si heureux avec Audrian ravivait la triste flamme des disputes. Audrian était là. C’était bien, c’était juste… Mais il était à la place que Magdalene avait essayé d’occuper tant de fois sans y parvenir. Il le laissait faire comme il l’avait repoussé.

Et le chien ne comprenait pas.

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Harold E.Andreatus
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Harold E.Andreatus
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Sam 14 Nov - 18:59
[attention ce message contient des réalité crus et violente]


-J’ai jamais voulu l’imiter. J’étais bon mage et on avait besoins de moi à un poste. C’est tout.

Le froid du cathéter revint assaillir le bras déjà bien trop glacé. Harold cligna des yeux pour chasser deux larmes agglomérées, refusant de tomber et se gorgeant de tristesse et de liquide jusqu'à en brouiller la vue. Brouiller un sens qu'Harold bridait depuis si longtemps. Magnifique ironie que de se forcer à faire comme si. A nier le mal-être, l'échec, à se concentrer, se forcer sur un point clef à réussir. Sa pédagogie ne marche pas sur les classes? Au lieu de la modifier concentrons nous sur les seuls élèves "réceptifs". Des génies. Des gens avec beaucoup de facilités. Des personnalités polissable à souhait. L'allégorie du diamant prenait une consistance de sable dans la bouche du quarantenaire. Oui Mordred était un échec. Mais pas l'échec d'un joailler. Pas un échec à cause du gamin. C'était un échec depuis le départ. C'était l'échec d'un enseignant voulant se prendre pour plus malin, pour plus fort qu'il ne l'était. C’était l'échec du mentor là ou le professeur aurait mieux réussi. Oh le jeune homme avait sans doute appris des choses avec lui. Mais avait t'il vraiment besoin d'une autorité supérieure écrasante et malsaine? Harold s'était menti à lui même. A la fin de chaque cours il concluait que Mordred pouvait apprendre seul ce qu'il lui enseignait. Rester dans son dos à surveiller ne servait qu'à une chose... Faire d'un individu malléable un diamant. Un autre lui. Mais la réalité crevait les yeux. Mordred n'était pas malléable et lui, lui était loin d'être un diamant. A défaut de l'éclat qu'il espérait avoir un jour il n'en avait même plus la dureté.

-Tu dois avoir soif, je vais nous chercher de l’eau.

Le visage d'Harold se tourna vers son ainé quittant la pièce. Qu'avait t'il fait? Les gens s'accorderait à dire qu'il avait été là. Présent pour son frère... du moins en apparence. Il avait aidé à sa manière. Les crises, le paraverbal, peut de gens auraient réussi à ne serait ce que communiquer avec Philo ou lui indiquer simplement que quelqu’un est là au cas où.Mais dans les fait Harold avait provoqué plus de mal que de bien. Coincé dans sa petite bulle de rigueur il avait écrasé petit à petit son ainé sous un poids supplémentaire qu'il ne pouvait se permettre de supporter.

Et pourtant il l'avais porté.

Philo, toujours fidèle à lui même, têtu comme un berger de troupeau. S'évertuant à porter cette charge supplémentaire. Cette inquiétude permanente sur la santé de son imbécile de frère. En contradiction totale avec ses émotions sans doute. Après tout son propre frère était celui qui avait... Qui avait...

Pendant que Philo n'est pas là j'aimerai te dire quelque chose.

Harold se tourna vers son père. Ses rides formait un visage bien moins serein. Inquiet? Ses yeux jetaient des éclairs mais pas en direction de son cadet. Le vieil homme se serra machinalement le poignet, faisant remuer ses doigts.

Tu sais... Magdalen n'avait pas grand monde à qui se confier dans l'école... On ne va pas se mentir elle se confiait d'ailleurs très peu, même à moi.

Son regard fixa un instant celui de son fils avant de se perdre à nouveau dans le vide.

C'est dur à dire et ce sera sans doute dur à entendre mais bon sang il faut que je te mette ça en face des yeux. Je t'aime tu m’entend? Je vous aime tout les deux avec Philo. Vous êtes ce qu'il y a de plus précieux pour moi dans ce monde de taré. Mais Magdalen...

Une fois de plus son regard croisa celui d'Harold. Cette fois ci il ne flancha pas et resta droit et net dans les yeux de son cadet.

Harold tu l'as rabaissée, détestée, humiliée. Tu as remis en doute absolument tout ce qu'elle t'as enseigné et tu a poussé le vice jusqu'à refuser de prononcer son nom ou même d'être dans la même pièce qu'elle.

Les main du vieil hommes tremblaient. Celles d'Harold ne tremblaient pas. Uniquement car sa grande faiblesse ne le permettait pas. Pour une fois dans sa vie aucune barrière ou déni ne venait bloquer la réalité. Il la recevait comme un titanesque gifle au visage.

Au téléphone je la reconnaissait à peine. Elle qui aurait du être au sommet de son bonheur avec deux fils talentueux et la possibilité d'enseigner ses talents... Sa voix tremblait à la simple évocation du nom de son fils! Tu imagine ce qu'elle à pu ressentir? Voir un des êtres qu'elle aime le plus au monde la haïr, rejeter tout ce qu'elle à construit pour lui. La tenir responsable de mon absence qui, je te rappelle, est un choix douloureux et terrible que moi seul ai entrepris? Elle ne pouvait pas te détester. Tout comme moi. Tu as profité de cette faille dans son armure pour jeter plus bas que terre l'estime qu'elle avait pour son travail et pour elle même. Qu'avait t'elle fait pour mériter une chose pareille? Mis a part vous élever avec tout l'amour possible dans l'endroit où vous avez pu vivre en sécurité?

Des larmes coulaient sur les joues du vieillard. Il les essuya d'un geste lent, bien plus mesuré.

Elle... Elle est partie en pensant que tu la haïssait. Et le pire c'est que je pense c'est que tu la haïssait vraiment...

La gorge enroué à cause du mutisme Harold tenta.

Ce n'est pas vraiment...

Non s'il te plaît. Je sais exactement, mot pour mot ce que tu lui disait. Ça ne sert à rien de se mentir. Tu peut le regretter si tu veut, tu peut t'en vouloir mais cesse de te voiler la face.

Harold fixa le mur, la gorge bien trop nouée. Comment parvenait t'il à encore respirer?

C'est la vérité... Je suis désolé mais on doit vivre avec. Tu détestais Magdalen et elle t'aimait de tout son cœur.

Je détestais maman et elle m'aimait de tout son cœur...

Et Philo dans tout ça? Destiné à compter les points entre les êtres qu'il aimait le plus. Rongé par un sentiment d'impuissance sans l'ombre d'un doute. A attendre sans oser l'avouer qui flancherai en premier. Espérant qu'après... Qu'après ça irait mieux. Et alors? "Après" à tout amélioré?

Non

Harold a fait en sorte qu"Après" soit encore pire.

La porte s'ouvrit et le dogue entra. Harold ne chercha mêmes pas à cacher ses larmes. Audrian non plus d'ailleurs.

Nous avons un peu parlé. Je crois que ça nous a fait plus de bien que ce que j’espérai. Je veut bien un verre d'eau s'il te plaît.
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Philophæ M. Andreatus
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Philophæ M. Andreatus
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Lun 30 Nov - 17:24
Monsieur Andréatus
Harold Andréatus

Il patienta un peu, assis, indécis sur s'il fallait se lever ou rester prostré. Ce fut finalement le prétexte de son départ qui décida pour lui : il avait soif.
S'appuyant sur le mur, il remit droite son immense masse et alla en direction d'un des cabinets. A côté des lavabos se trouvaient quelques pichets et verres au cas où. Il se servit un verre, le vida, se resservi et le vida encore.
Puis il remplit le broc. L'eau coulait et il la fixait, laissant ses pensées couler avec, partir le long du filet translucide. C'est à regret qu'il referma le robinet et qu'il retourna à la chambre, son prétexte à la main.

Une fois devant la chambre il attendit un peu avant d'entrer. Il ne voulait pas arriver à un moment inopportun, interrompre une conversation qui ne le concernait pas. Et puis... Il n'avait pas vraiment envie de retourner à l'intérieur...
Il resta donc là à fixer la porte un moment avant d'enfin avancer sa main, de l'ouvrir et de rentrer.
Il s’immobilisa face aux larmes des deux hommes.

-Nous avons un peu parlé. Je crois que ça nous a fait plus de bien que ce que j’espérai. Je veut bien un verre d'eau s'il te plaît.


Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose. La referma, regarda le sol et alla attraper un verre pour servir à boire à leur père. Lorsqu'il l’eut remplit il le lui tendit sans pour autant le regarder. Il attendit de sentir la prise du vieil homme pour lâcher le verre et aller se placer de l'autre côté du lit, en silence.
Il trouva une place par terre où il s'assit, le dos contre le mur. En tailleur, les mains liées, il regardait obstinément droit devant lui. Il n'avait honnêtement rien à dire et savait pertinemment que c'était à lui de parler. C'était toujours ça qu'il fallait faire à un moment, parler, et c'était épuisant.

Dans son torse se tordaient toujours autant de sentiments contradictoires qui lui refusaient même une respiration calme. Les mâchoires serrées, il gardait à l'avant de son crâne un grognement prisonnier. Et le silence s'installait.

Ce fut Audrian qui le brisa en premier d'une voix encore embuée de larme.

-Je me suis amené un journal, si nous ne faisons rien je pense que je vais lire.


Philophae hocha la tête distraitement. Il aurait du faire tellement de choses. Parler à son frère, lui prendre la main, lui dire ce qu'il avait à lui dire. Mais non. Ce n'était pas le moment, ce n'était pas possible. Ce n'était pas envisageable.

Adossé sur le mur, il ferma les yeux. Passant sa langue sur ses dents pointues, sentant son dos noueux protester contre sa position il grogna doucement. Simplement accepter que son père et son frère se trouvaient au même endroit était déjà beaucoup.
Ca cassait le quotidien de manière assez drastique. Ca brisait le déroulement des choses. Ca n'était pas « normal » et pour l'instant c'était principalement dérangeant.
Mais peut être que ça passerait.

Adossé à se mur, bercé par le bruit des pages de journal qui se tourne, il s'assoupit.


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Monsieur Andreatus [PV Philophae] - FINI Philop20
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Harold E.Andreatus
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Harold E.Andreatus
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Mar 26 Jan - 19:47
[Contenue sensible, anorexie]

Le silence pesait lourdement comme un marteau sur la poitrine des Andreatus. La pluie commença à tomber finement dehors. Berçant l'infirmerie d'un clapotis régulier et doux. Les larmes d'Harold commencèrent à sécher dans ce silence de gène. Infimes croutes de sel sur le visage émacié. La tête de mort respirant encore, les joues creusées, la forme des mandibules saillante et les orbites creux emplis de cernes. Harold tout entier avait manqué de tomber de l'autre côté et son corps en gardait des marques. Les épaules pointant sous sa tenue d'infirmerie, le plexus formant une croix bien visible au dessus des côtes, sillons parallèles creusés comme les griffures d'un monstre immense. Plus bas le ventre était anormalement gonflé comme une poire, prouvant bien le mal être de chaque organe, condamné à s'étioler pour nourrir un peu plus le reste du corps. Les os du bassins formaient un cratère de peau contenant le pubis. Les poils pubiens comme les cheveux commençaient à partir par plaque à présent, comme si le fait d’accepter la maladie avait accéléré le processus.

D'un geste lent et perclus de courbatures, Harold récupéra son ordinateur. Du coin de l’œil il vit Philo s’assoupir. Audrian tenait encore son journal. Lisant sans voir, le survolant sans rien regarder, les yeux dans le vague. Le mage noir voulu dire un mot, de réconfort, d'excuse, mais rien ne vint. Que pouvait t'il faire de plus? Il avait avoué son échec, avoué sa haine et avoué son crime. Ouvrant sa boite mail il vit que Mordred avait répondu. Les mains tremblantes il ouvrit le message. Il regrettait déjà de lui avoir envoyé.

Monsieur,

Les mails circulent avec lenteur, visiblement, et j’espère que celui-ci vous parviendra dans le mois à venir.
Je regrette sincèrement cette décision, que je sais tout à fait légitime. Loin de moi l’envie d’entacher votre précieuse réputation par mes erreurs immorales, c’est pourquoi je ne m’attarderai pas sur la conséquence logique et respecterai votre choix.

Vous me demandez cependant de vous prouver que je mérite une ultime chance. C’est un défi à relever, j’en ai conscience, car mes actions contredisent fortement l’espérance de pencher la balance en ma faveur. Étaler mes capacités, mes excellences, mes résultats, mes ambitions ne sera pas utile. Vous les connaissez, vous savez ce que ça vaut. Je le sais aussi. J’ai également aperçu votre valeur, et je peux aisément la comparer à la mienne.
Vous me dites indigne de votre enseignement de par mes agissements, et je l’aurais parfaitement compris venant d’un autre enseignant. Votre savoir est grand, enviable, et c’est cette perte que je regrette vraiment. Vos méthodes, cependant, posent une vraie question sur votre définition de la dignité. Que devrais-je faire pour me montrer digne de votre violence, votre élitisme, votre froideur, votre intolérance ? Ces valeurs n’ont jamais beaucoup motivé, et le résultat n’est jamais très bon.
A partir de là, je me demande pourquoi je devrais être le seul à faire mes preuves. Ne vous est-il pas venu à l’esprit qu’une ultime chance à vos côtés sonne comme un risque à encourir ? J’exagère peut-être, vous n’avez failli me frapper qu’une fois.

Je suis intéressé par un enseignement de qualité, vous me motivez par l’exactitude et la large panoplie de savoir que vous possédez. Cependant, je suis convaincu de ne pas être le seul à devoir prouver quelque chose.

Mes salutations les plus respectueuses,

Mordred Arraw


Harold referma son ordinateur d'un coup sec et se laissa glisser dans les oreillers. Que dire? Mis a part la vérité nue et froide. Mordred avait fait mouche. Au lieu d'aider le garçon à surmonter ses problème il les avait ignorés. Pire, il avait jeté la pierre à tailler en voyant qu'elle venait une fois de plus de ne pas résonner comme il faut. Résonner mais pas raisonner, le jeune mage avait parfaitement raison. C'était à Harold de faire ses preuves, et non l'inverse. Faire ses preuves mais aussi revenir sur un détail minime. Une petite poussière dans le cosmos de sa moralité qui le pesait a présent comme une tonne de gravât.

Il avait menacé un élève.

Il avait menacé une personne. Et brisé sa cravache sur un bureau en s’imaginant le faire sur sa nuque. Afin d'y laisser une marque, un hématome indélébile, comme une piqure de rappel. Cette marque Harold la laissait sur lui même depuis des années. S'infligeant des souffrances de rigueur. Cependant cette fois ci elles avaient débordées sont être et menacées quelqu’un d'autre.

Harold décida de ne pas répondre au mail. IL décida de couper les ponts avec Mordred, voir même avec la totalité de ses élèves.

Il avait déjà tué par haine il ne recommencerait pas.

Il aimait ce qu'il aurait pu faire du jeune Arraw. Mais il l'aurait brisé pour ça.

A combien de problème en étions nous? Combien de pleurs, de haine et de rage Harold avait il fait jaillir chez son entourage? Combien de ventre douloureux et de gorge nouées? De larmes prêtes à sortir mais attendant que l'étudiant soit seul face à son miroir pour le confronter à un échec qui n'aurait pas du être aussi définitif.

Épuisé et plein de courbatures, Harold ferma les yeux sur une pensée certaine. Il avait été le bourreau de centaines de personnes. Et rien, rien n'en était ressortit de bien. Personne ne se souviendrait d'un conseil, d'un appuis, d'un coup de main d'Harold Andreatus. Tout simplement car il n'y en avait pas eu.

Le cathéter était toujours aussi douloureux. Le quarantenaire aurait du s'habituer à la sensation lovée dans le creux de son coude depuis maintenant presque un mois. Mais lorsque l’aiguille fait la taille du bras et que celui ci ne contient que peau, os et tendons, la douleur doit s'échapper plus lentement, peut être...

Peut être que la douleur doit s'échapper lentement.


Audrian leva les yeux sur son cadet endormi. Dans son sommeil son visage semblait plus détendu, plus humain malgré sa maigreur. Le père se leva, sortit une photographie de sa poche. Audrian, Magdalen, Philo et Harold, au chalet de montagne. Les enfants devaient avoir trois et quartre ans. Harold sur les épaules de son père, Philo faisant coucou à l’objectif. Dans une main une balle de baseball, dans l'autre la main de Magdalen. Il la posa sur la table de chevet et s'approcha de son ainé. Il éprouvait une véritable joie à voir chez son premier fils la même chevelure poivre et sel et la même barbe fournie que lui. Sa mâchoire déformée par les crocs il n'en avait cure. Son fils était beau, son fils était une force de la nature qui irait bien mieux d'ici quelques temps. Et d'ici encore plus de temps, Harold pourra les rejoindre et les Andreatus ne seront peut être plus si seuls. Audrian s'accroupit avec douleur et lenteur pour souffler doucement sur le poignet de Philo. Réveiller son grand dans la lune avec douceur.

Allez mon grand, allons y. Et si tu me montrais ma nouvelle maison?
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Philophæ M. Andreatus
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Sam 6 Mar - 22:16
Monsieur Andréatus
Harold Andréatus

La sensation sur son poignet le tira de son sommeil sans rêve et il releva les yeux sur le menton de son père. Il lui sourit tristement, un peu comme si les muscles de son visage étaient trop lourd pour ce qu'il leur demandait.

-Allez mon grand, allons y. Et si tu me montrais ma nouvelle maison?


Il hocha la tête, grognant en se relevant. Il n'avait pas envie d'arrêter de dormir comme ça, par terre, roulé en boule, mais son dos commençait doucement à lui faire comprendre que il allait devoir reconsidérer son point de vue. Il grimaça, se passa la main sur le visage et regarda Harold. Il renifla quand ses yeux se posèrent sur la photo. Il n'était pas certain que ce soit une brillante idée mais ne dis rien, allant ouvrir la porte pour laisser passer son père sans la quitter des yeux.
Quand ils furent dehors, il referma le battant avec énormément de précautions, offrant à Audrian son bras pour marcher. Ils se dirigèrent vers la sortie au rythme des pas du paternel, tranquillement, sans précipitation.

C'était passé. Tout ça c'était passé. Pas spécialement bien, en tout cas il avait passé la majeur partie du temps à fuir mais les choses mais c'était passé et la famille était toujours debout. Probablement même plus solide qu'elle ne l'était jusqu'à présent...

Philo n'était pas spécialement heureux mais assez profondément soulagé. Une fois qu'il aurait raccompagné son père, il irait se coucher directement.

Il était épuisé.

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Monsieur Andreatus [PV Philophae] - FINI Philop20
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