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Seules les cendres se pensent éternelles [RP Solo KISA'RAH] - FINI
Kisa'Rah
Messages : 35

Feuille de personnage
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Club: Art
Pouvoir: Soumet les âmes des morts a sa volonté
Kisa'Rah
Cancre



Lun 3 Mai - 19:32





 

   

   

   

   TW: Tentative de suicide, contenue relatif à la mort, violence physique, problématiques morales
 

 

   

 

 
Seules les cendres se pensent éternelles

 

   

    Mais alors qui es-tu pour te penser plus fort que leurs voix ? Quand leurs cris briseront ce carcan, alors peut-être que tu t’en souviendras.
   

 

 

   


    Tu es épuisé.

Tes mains tremblent doucement sous le déficit de force apporté à ton corps, tes extrémités fourmillent, engourdit. Tes jambes flanchent elles aussi, et ton équilibre perdu te contraint à t’appuyer contre les murs pour te déplacer.

Des éclats sur lesquels tu n’as aucun contrôle envahissent régulièrement ton champ de vision avant de disparaître alors que tu essaies de les saisir. La privation de sommeil éveille des troubles de ta sphère visuels. Tes yeux te brûlent, ta perception de l'environnement est floue, abstraite et cela s’aggrave quand tu contemples la lumière. Et pourtant tu ne peux pas la lâcher des yeux. Quoi que tu fasses ton regard, reste figé, immobilisé par cette fascination malsaine.

Tu ne saurais pas dire depuis combien de temps tu n’as pas dormi. Ton corps te répond que cela fait trop longtemps. Mais tu ne l’écoutes pas et te focalise uniquement sur la voix de l’obsession qui te murmure « Tu ne l’as pas trouvé ».

Une âme. D’une brillance inouïe, absolument sublime. Il te la faut, te la faut, te la faut.

Alors tu as couru, chasser, traquer, pourchasser cette lueur qui cause cette satisfaction qui te maintient en vie. Cette monomanie qui t’anime tous les matins, pantin intoxiqué à ta propre magie, consumé pour sa seule consommation.

Tes jambes hurlent, pour que tu cesses, ta tête brûle, tu t’affaisses. Les muscles tiraillés et la peau écorchée par ta course irrationnelle à travers les jours ne parviennent même pas à te faire entendre raison, qu’as tu as faire des murmures de la chair immonde qui vous compose par rapport aux douces paroles de ces éternités immatérielles ?

Tu l’as aperçu, mais ne l’as pas retrouvé. T’es-tu demandé à un seul moment si elle était réelle ? As-tu songé à cesser, pour te sauver, pour les sauver ?

Pas un seul instant. L’abandon n’est pas envisageable quand il s'agit de la seule chose qui compte. Tu as besoin de cette lumière. Tu as besoin de l’amasser parmi toutes les autres, de la posséder, de constituer flamme par flamme le trésor de ton existence au détriment de toutes les après-vies que tu détruis.

Elle, s’en est sortie.

Mais il y en a tant qui ne demandent qu’à pouvoir s’exprimer, s’éteindre, traverser, ou toute autre forme de liberté à laquelle ce qu’il reste d’elles peuvent aspirer. Une liberté qu’elles n’obtiendront pas tant que tu seras encore en vie.

Et tu es faible. Pour la première fois depuis des mois ton esprit s’est suffisamment laissé pourrir par ta magie pour que tu en oublies de manger, de dormir. Un orage qui dévore l’encéphale de ta dépouille fatiguée pour le remplir de sa propre volonté, t’estompant un peu plus chaque jour, toi et ta procession.

Et elles le voient. Toutes. Le carcan de ton emprise sur leur libre arbitre s’allège et les moins endommagés peuvent discerner cette échappatoire dorée, cette porte de sortie après l’isolement, cette bouffée d’air frais après des mois de suffocation.

Toutes se battent pour récupérer ton corps, pour te détruire.

Celles que tu as dérobés au dernier souffle d’autrui.

Celles que tu as recueillis sur ton chemin, dans les cimetières en leurrant une issue à des années de solitude.

Celles que tu as assimilés contre leurs volontés au cours de tes traques à travers l’école.

Celles dont l'esprit est piétiné depuis bien trop longtemps pour qu'il ne subsiste  quoi que ce soit de leurs identités passées.

Et même celles qui étaient là depuis le début, les âmes de ton peuple qui voyaient en toi un passage vers l’au-delà. Ceux-là mêmes que tu as trahis. Ceux-là mêmes dont tu traduis les mots en paroles basés sur les résidus de leurs existences. Que tu animes contre leurs grés.

Parle, parle, parle seul car au fond tu as peut-être peur du silence et du vide qui t’entoure. Peur ? Ou seulement besoin de te prouver que tu existes ?

Les lumières et les voix des morts sont tout ce qui te maintient en vie, mais pour combien de temps ? Est-ce que les murmurent de leurs regrets te rassure maintenant ? Est-ce que les cris qui rampe dans ton dos t'aide à te sentir vivant ? Cette indifférence que tu ressent à leurs supplications, est-elle née de l'habitude ou a t'elle toujours fait partie de toi ?

Toutes se sont ruées, mais tu ne sais pas qui a pris possession de toi. Tu n'es pas capable de reconnaître les visages et les voix, tu ne discernes que des nuances.

Tu te détaches, ton esprit vacille, mais ton corps bouge.

Tes mains enserrent ton cou avec violence, ce n’est pas la première fois. Pas la dernière. Tu ne pourras pas te cacher éternellement de la vengeance des morts. L’air ne passe plus à travers tes poumons, tu le sais partout autour de toi, mais il te nargue par son absence. Ta vision clignote, tes yeux roulent, ta poitrine se compresse. Tu as l’impression qu’on essaie de broyer ta trachée. La sensation de tes muscles et de tes tendons qui ploient sous la pression est tout ce qui te maintient conscient. Mais tu ne peux rien faire. Rien dire. Pas même hurler, la bouche ouverte en un cri silencieux, à quémander pitoyablement l’air qu’il te manque.

Alors tu comprends ce que ça fait maintenant, d’être enfermé à l’intérieur de soi-même à subir les volontés de quelqu’un d’autre ?

Comment peux-tu encore y rester indifférent alors que tu sens la mort si proche de toi que cet embrun noir qui opacifie ton esprit pourrait presque s’apparenter à son souffle ?

Comment peux-tu encore fixer le vide alors que le visage de la honte, de la culpabilité devrait te faire face ? Tes cauchemars n’ont plus d’identité uniquement parce que tu es celui en tête de ce cortège macabre.

Tu n'es capable d'opposer la résistance suffisante pour ne pas te broyer la gorge que grâce à cette sensation paralysante de peur. Tu ne veux pas finir dans le noir. Tu ne veux pas quitter ton sanctuaire, ces lumières, cette clarté salutaire. Tu n’es plus qu’un tapis de cendre dont l’esprit de fumé s’éloigne de plus en plus, mais ça t’est égal tant que tu existes pour cette muse de couleurs.

Ton corps se jette violemment contre la fenêtre dans l’espoir de la briser, de te briser dans ses éclats. Un coup. Le fantôme panique, réitère. Si ton corps est trop à bout pour suffoquer, la liberté se trouvera probablement dans l’ironie brillante du tranchant du verre rompu. Deux coups. Trois coups. Ta carcasse craque et s’effondre avant la vitre. Tu glisses, gis au sol rampant comme les vers que tu mérites de nourrir.

Ton corps s’éteint, ta conscience se disloque. Les âmes liées par les chaînes de ton existence ne peuvent pas s’enfuir, mais ne peuvent pas te tuer. Pas pour l’instant. Tu es sauvé uniquement parce que tu étais trop faible pour avoir la capacité physique de te tuer dans ces conditions. Tu es sauvé uniquement parce que l’âme qui t’as possédé était encore trop chaotique, irrationnelle, saccadé par le retour soudain de sa volonté, pour atteindre une issue dans les temps.

L'équipe médicale te trouvera. Alors, encore une fois tu te relèveras. Mais ce n’est qu’une question de temps avant que tu ne rejoignes le sol, toi qui as toujours fui le soleil.

Qu’une question de temps avant qu'à la moindre lueur tu te brises, explose, soufflé par tes propres ambitions, consumé par ce qui fait de toi ce que tu n’es plus.

   

 

 
Cours et contemple tant que tu le peut encore. Les éphémères n'ont de pérennes que leurs noms.

 
@pharaohleap


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Kisa'Rah
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Lun 3 Mai - 19:33
[RP Solo Fini]


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