Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Oh. C'est un date. [Fini]
Elias Hawthorne
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Elias Hawthorne
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Lun 16 Nov - 2:22

Oh. C'est un date.

Ft. Ingi

Me, myself and I



Nous y voilà.

Samedi, début de soirée.

Je me suis réveillé y'a 3h.

Et ai passé 2h55 à me préparer pour ce... Rendez-vous ? Cette discussion ?

Ce meeting professionnel en vue de la réalisation d'une commande ?

Cet événement qui me stressait beaucoup moins la dernière fois qu'il était planifié. Et pour lequel je n'explique pas le soudain stress.

Enfin, si, je l'explique, entre-temps j'ai rencontré la personne que je vais voir à ce café.

Ingi.

Rencontré alors qu'il était dans un lit d'hôpital, au plus bas de sa forme, épuisé par un accident magique, occupé par plein d'autres problématiques, accablé de douleurs variées.

Au regard suffisamment perçant pour me clouer sur place.

A l'autorité si naturelle qu'on l'obéit sans faire attention.

Et qui semble intéressé par mon existence, 3 secondes après m'avoir vu pour la première fois.

Donc, oui, je stresse. Je stressais il y a 3 heures, en me réveillant. Puis en me préparant. Que dois-je amener ? Comment dois-je m'habiller ?

Serai-je à la hauteur ? Vais-je le décevoir ? On est censés se voir pour parler de ma commande, de mon lit magique. Pourquoi je me pose ce genre de questions ?

Et si je ne réussis pas à expliquer ce dont j'ai besoin, va-t-il mal le prendre ? Suis-je suffisamment éveillé ?

Comment m'habiller ? Encore cette question ? Quelle impression donner.

Les habituels vêtements aux formes indéfinies et confortables ? Trop à l'aise, pas mon état actuel, je me perds dedans et ne trouve pas ma place.

Les vêtements beaucoup trop précieux et élaborés, héritage de mon passé de gosse de riche ? Encore pire, ils me serrent, me bloquent, m'entravent.

Rien ne va et le temps s'écoule. C'était il y a 30 minutes. 2h25 à tourner en rond, structurer ma pensée, les informations à donner, les essais alchimiques de Saoirse, les déboires du cours de magie. La nuit en forêt, dont je tente en vain de rassembler les quelques bribes de souvenirs.

Et la tenue. L'apparence comme premier contact, comme message contrôlé. Comme langage. Langue oubliée d'un passé lointain, de journées dans un immense manoir, de soirées dans une salle de bal.

La tenue. Choisie, enfin. Par dépit, par équilibre. Par manque de temps.

Et nous y voilà.

Devant une boutique... Existante. Car c'est le seul mot non vulgaire qui me vient. C'est la bonne adresse, il semblerait. Le SMS me disait qu'il y avait un mot de passe.

J'entre, donne ledit mot de passe et on m'accompagne à une porte un peu en retrait, menant donc au vrai lieu du rendez-vous, un endroit un peu plus accueillant, j'en conviens.

Avec un peu de chance, Ingi aura eu un empêchement et ne pourra pas ven...

Il est là.

Et il m'a vu.

Et je ne peux pas reculer.

Pourquoi je stresse ?

Il se lève. Machinalement, je regarde sa tenue, qu'il a dû passer beaucoup moins de temps à trouver, mais qui s'accorde bien au lieu. L'avantage de jouer à domicile.

J'ai probablement passé plus de temps à Leoska que lui, mais je peux compter sur les doigts d'une main les fois où je suis sorti de l'enceinte de l'école.

Et il me regarde. Se lève. S'approche.

Me prends la main.

"Je suis ravi que tu sois venu. Tu es très élégant, aujourd'hui. Allons nous installer si tu le souhaites, que nous puissions mieux faire connaissance."

Dit-il en levant ma main et en... L'embrassant ?

Alors qu'il m'accompagne à la table où il s'était installé, je suis perdu et je sens une chaleur n'ayant que peu à voir avec l'été faisant rage dehors.

Je rougis. Pourquoi je rougis ?

Pourqu...

Oh.

C'est un date.



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Ingi Elínson
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Mar 17 Nov - 2:35

Oh. C'est un date.

ft. Elias



Ainsi, on y est. On est samedi, le jour de mon rendez-vous avec l'adorable bouille d'Elias. Et il n'a pas encore annulé ! L'inconscient.

Et c'est bien le problème abordé, l'inconscient et ses répercussions. Le prétexte pour le voir, lui parler, boire un verre et l'embrass... Hmm tu t'emballes un peu, mon petit Ingi, ça n'est pas ton style pourtant.

Ce n'est pas non plus ton style de t'inquiéter autant du déroulé de la soirée, de bouger autant ton planning juste pour passer un peu de temps avec quelqu'un. Avec un quasi inconnu, d'autant plus.

Tu lui as parlé, quoi, 5 minutes à l'infirmerie ? Notre première rencontre, il y a quelques jours, dans des conditions tout sauf idéales.

Il était perdu, pas là pour toi, submergé d'informations et lui demander en plus de réorganiser un rendez-vous n'a clairement pas aidé.

Il était perdu, il avait besoin d'aide. C'est le but du rendez-vous, non ? L'aider pour ses problèmes d'insomnie, l'aider avec sa magie. Un sujet récurrent de tes fréquentations, mon cher, non ? Une journée à l'infirmerie où tu as passé ton temps à jouer à l'infirmier, c'est pas très correct.

Il était perdu et ça le rendait mignon. Ce regard dans le vague, c'en est trop. J'ai envie de le serrer contre moi, lui dire que tout va bien se passer, que je vais prendre soin de lui.

Il était perdu et n'était pas là pour moi. Pire, il ne me connaissait pas. Ingi Elinson, le gosse prodigue, président de club, le génie qui aide les classes supérieures pendant les permanences, qui est contacté par les services spécialisés de l'école, dont la famille est l'une des plus connues de cette école.

Et il ne me connaissait pas. Pas de préjugés, pas de pression, pas d'attentes.

Évidemment que je m'emballe, comment pourrais-je faire autrement ?

Je planifie cette rencontre depuis des jours, j'ai prévu la tenue, le lieu, l'heure. M'assurant de choisir un lieu qui ne serait pas très fréquenté quand nous y serons. Il se peut que j'aie accidentellement organisé quelques événements à d'autres endroits qui intéresseraient grandement les gens fréquentant habituellement l'établissement, mais je souhaite bonne chance à qui voudrait le prouver.

J'ai bloqué l'entièreté de la soirée. Une heure avant l'horaire choisi jusqu'à demain matin. Il n'y aura aucune interruption, aucun imprévu. Tout se passera parfaitement.

J'ai mémorisé l'entièreté du dossier de son projet de lit.

Sérieusement, je travaille pour lui construire un lit, pour qu'il puisse se reposer, fermer ses jolis yeux sans être dérangé. Comment pourrais-je ne pas m'emballer ?

En arrivant au Chapeau Danseur, je me dirige vers la table que j'avais sélectionné par avance, qui est disponible, évidemment.

Une place qui me permet de le voir arriver et qu'il ne me cherche pas longtemps, mais suffisamment en retrait pour facilement garder une certaine intimité. Et suffisamment loin du bar pour que ce cher Muchel ne vienne pas nous taquiner trop souvent.


Et ainsi, on y est. Il devrait arriver d'un moment à l'autre. Je passe en revue ce dossier que je connais par coeur, je survole des rapports sur d'autres sujets qui sont actuellement le cadet de mes soucis, je fais semblant que je n'attends pas le mouvement de cette porte d'entrée comme si ma vie en dépendait. Je fais croire que chaque seconde n'est pas une torture.

Et elle bouge, cette porte. Et elle se finit, cette torture.

Il est là.

Et oh, par tout ce qui est sacré en ce monde. Il est beau.

Il me cherche du regard, qu'il pose sur moi et je fonds. Je fais appel à toutes mes capacités, chaque minute d'entraînement pour me reconstruire une stabilité et ne pas le dévorer des yeux. Je me lève et viens le chercher. Les mots sortent, comme un automatisme. Un rôle que je joue, pour cacher mon appréhension.

Il ne sait pas quel est le but caché de ce rendez-vous professionnel, comment le pourrait-il ? Comment saurait-il que c'est un date ?

Peut-être en notant qu'on ne fait pas de baisemain à un client. Soit.

Ou en ayant un pouvoir incontrôlé lié à la lecture de l'inconscient. Pouvoir qui expliquerait cette démangeaison que ma propre magie semble déclencher.

Il sait, n'est-ce pas ? En tout cas, il ne fuit pas.

Je le raccompagne à la table, tire sa chaise et l'installe.

Il est toujours là et... Il rougit ?

Oh, achevez-moi avant que je me consume pour lui, ayez pitié d'une pauvre âme.

Muchel, s'il te plaît, interviens, prends une commande, sauve ma vie par un chocolat chaud.

"Ravis de vous accueillir dans mon établissement, voici les menus, je reviens dans quelques instants prendre votre commande, si vous le souhaitez ?"

Dès que cet envoyé du destin brandit les cartes, Elias disparaît derrière la sienne, tentative adorable de prestidigitation pour faire croire au monde qu'il n'est plus là, je suppose ?

En tout cas, c'est un bon moyen de commencer une conversation.

"Je connais assez bien le lieu et sa carte, si tu as besoin de conseils. La liste des thés est très intéressante, si ça peut t'aider."

"Je... Oui merci. Est-ce que tu... Aurais un thé que tu me conseillerais directement ?"

Bafouille encore un peu plus et j'irai servir d'infusion en me noyant dans ton regard, ma bouche comme tasse caressant tes lèvres.

Je... Hem, focus, Ingi. Le thé, la question.

Mes thés préférés. Le "Kiss me"... Le "Thé des amants"...

Trop direct, mon chou. Sois plus doux, sinon il va s'enfuir.

"Oh, oui, j'aime beaucoup le Lorelei, un thé noir à la cannelle et la vanille, très doux, toujours un plaisir."

"Oh, okay, je vais prendre ça, je pense."

Notre cher gérant ayant l'oreille qui traîne, il s'approche de suite de notre table pendant qu'Elias s'enfonce un peu plus dans son siège.

"Parfait. Muchel, un lorelei et un chocolat blanc, s'il te plaît !"

"Je vous amène ça tout de suite !"

Les cartes ayant été retirées, Elias n'a plus de quoi se protéger et ne peut que détourer le regard. Il va falloir trouver un moyen d'échanger un peu, sweetie, tu t'en rends compte ? Et la sensation générée par mon pouvoir, signalant que quelque chose d'externe est en contact avec mon esprit ne se calme toujours pas.

"Dis, si ce n'est pas impoli, est-ce que tu pourrais... Arrêter ton pouvoir ?"

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Elias Hawthorne
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Elias Hawthorne
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Mer 18 Nov - 5:42

Oh. C'est un date.

Ft. Ingi

Me, myself and I



Okay, univers, destinée, ô déesse de la fatalité, des dimensions et de la réalité.

QU'EST-CE QUI EST EN TRAIN DE SE PASSER ?

On va faire ça par étapes, si tu le veux bien.

1) Qu'est-ce que je fous là ? Parce que clairement, c'est pas ma place dans le cosmos. Je suis pas censé être à l'entrée d'un café à me faire mater par quelqu'un, j'ai regardé dans mon scénar, j'vous jure, l'auteur de ma vie s'est planté.

2) Qu'est-ce qu'il est en train de faire, la bleusaille ? Pourquoi il me dévore des ye... De l'oeil ? C'est offensant ? Je sais pas, je suis trop perdu pour savoir, démerdez-vous.

3) Pourquoi il a l'air aussi... Gentil ? Non, attentionné ? Peut-être.

La sensation d'il y a quelques jours est revenue. Le poids d'un regard entièrement dirigé vers moi. Dès que je suis rentré, je l'ai senti. Cette pression. C'est pas mal-intentionné, ça fait pas mal, c'est même presque... Agréable ? Mais c'est PAS MOI.

C'est pas moi, sous un projecteur. C'est pas moi qu'on regarde. J'en ai fait un effort presque conscient de disparaître, laissez-moi non-exister.

J'ai envie de fuir, de me cacher. Partir d'ici, ne plus jamais lui parler. Conserver le status quo, moi dans l'obscurité, à parler aux rêves des gens. Lui, dans la lumière, le succès. Chacun à sa place.

Mais je suis son mouvement. Je sens sa main sur mon épaule quand il tire la chaise qui m'est destinée. Quand d'une douce pression il m'indique de m'asseoir.

Je sens encore sa chaleur, mais sa main n'est plus là. Et il est devant moi. Il est assis en face. On est assis, tous les deux, à un café. Et j'ai chaud. J'ai si chaud.

Je peux pas lever la tête. Jamais. Je passerai ma vie les yeux baissés s'il le faut. Si c'est le seul moyen de ne pas croiser son regard.

Parlant de regard, le mien découvre un menu, tendu vers moi.

Un menu devenu barrière. Chateau d'une carte, muraille de mots.

Et des mots, j'en entends quelques uns. Trouver leur sens est moins aisé.

J'peux pas craquer tout de suite, s'il te plaît. Tiens bon, le temps que je comprenne ce qu'il se passe. Un menu sous les yeux, on est dans un café. Je crois que je dois commander quelque chose.

Je lis ce que j'ai sous les yeux. Y'a plein de trucs, j'arrive pas à me concentrer, les lettres volent sous mes yeux.

Il me demande si je veux de l'aide pour choisir. Il parle de thés, c'est très bien.

Pourquoi je le comprends, lui ? J'accepte son aide, réunissant mes quelques forces restantes pour pondre une phrase. Et une vague. Un océan tombe sur moi. Il se passe quoi ?

Je sais pas. Je me sens vulnérable. Je me sens compressé. Je me sens... Désiré ?


Oublie, c'est une erreur, c'est pas moi, je veux pas que ça soit moi.

La vague refoule, l'océan se dissipe. J'entends sa voix. Thé noir, cannelle, vanille. Concret, stable, compréhensible. Je veux ça, une ancre à laquelle me rattacher, un monde connu. Je vais prendre ça.

La commande est passée. La main passe aussi, pas la Sienne, celle de la 3ème personne. Il reprend la carte. Non !

Il est toujours là, face à moi, je... Je peux pas, s'il te plaît. Dis moi que tout ceci est une farce, qu'on en finisse. Je trouverai quelqu'un d'autre pour mes problèmes magiques, ou je vivrai sans. J'ai tenu dix ans, je peux tenir encore. Même en coloc. C'est pas ça qui me protégeait des rêves des autres, de toute façon.

Allez, dis-le. Haha, très drôle cette blague, te faire croire que t'existais aux yeux de quelqu'un, bonne soirée et adieu !

J'entends sa voix. Un peu cassée, mais qui résonne si fort en moi.

"Dis, si ce n'est pas impoli, est-ce que tu pourrais... Arrêter ton pouvoir ?"

Mon... Mon pouvoir ? Qu'est-ce qu'il veut dire ? Je suis en train de rêver ? Non, je suis sûr d'être réveillé, j'ai fait les tests nécessaires, c'est pas ça.

Mon pouvoir. Oh merde, l'autre. L'autre pouvoir. Celui que je découvre. La connexion au subcons...

OH. MERDE.

La vague, l'océan, le regard, la chaleur.

C'était lui. Encore plus lui que je le croyais.

C'était lui que je sentais.

Son subconscient.


Son subconscient qui ne peut pas mentir.

C'est pas une blague et il le pense vraiment.

J'essaye de tout lâcher. D'arrêter la magie. J'y arrive pas, je suis perdu, c'est pas censé arriver qu'on me remarque, qu'on s'approche. C'est pas normal, c'est pas ce que je vis.

"J'arrive pas. Je sais pas. Je veux pas. Désolé, j'arrive pas."

La chaleur change d'un coup. Elle est beaucoup moins... Physique. Elle recule soudainement, devient inquiétude, compassion. Besoin d'aider. Ça, je connais. Ça, je maîtrise.

Je sens sa main qui vient chercher la mienne.

"Okay, désolé de t'avoir fait peur, je savais pas que tu ne l'avais pas fait exprès. On va s'occuper de cette première étape ensemble, d'accord ? D'abord respire."

Je sens sa main qui serre la mienne. Je sens ses intentions. Son calme, son habitude.

"Moi aussi, j'ai eu des problèmes de magie spontanée, je peux t'aider. Est-ce que ça t'irait, que je t'aide ? C'est pour ça qu'on est là, à la base, non ?"

Je sens ses conseils, je les écoute. Et je me calme. Et quand je lâche sa main, je lâche mon emprise. Je respire.

Et je lève les yeux.



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Ingi Elínson
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Ingi Elínson
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Jeu 19 Nov - 3:01

Oh. C'est un date.

ft. Elias



Pfew, beaucoup d'émotions en très peu de temps. Je m'y attendais pas forcément.

C'est... Ouah. C'est comme ça tous les jours avec monsieur Elias Hawthorne ?

Je signe où, bordel ?

Une petite question et d'un coup, il a explosé, sous mes yeux. Je crois qu'il savait pas qu'il était en train d'utiliser sa magie.

Le coup du lit magique, ça devient un concept mignon, au vu de ces éléments. Cet homme est soit une bombe capable de faire des dégâts irréparables au moindre choc, soit une graine de génie, un Mage Noir comme j'en ai rarement vu.

Tout dépend de ce qu'on fera de lui. De qui viendra le chercher, au fond des ombres, caché dans sa peur. Qui lui apprendra la magie.

J'ai un sourire mauvais. Harold Andréatus, espèce de salaud, il est sous ta protection depuis dix ans. Et t'as pas daigné lui apprendre à contrôler ses pouvoirs ? T'as eu peur, peut-être ? Un télépathe, c'est pas vraiment ta came. Ça t'arracherait la gueule qu'on sache ce que tu penses, hein.

Mais t'en fais pas. Vous en faites pas, tous. Vous tous, les éducateurs qui sont là pour taper sur les doigts des problèmes les plus visibles et qui ignorent ceux qui savent se faire discrets.

Parce qu'il y aura encore un Elinson pour réparer les pots cassés. C'est bien ce qu'on fait, au club de bricolage ? On sauve les meubles.

Et ce meuble, je veux en faire un manoir.

Je l'ai rassuré, je l'ai aidé à lâcher prise sur moi. Il respire plus doucement, plus calmement. Il est si doux, si fragile.

Il est si beau.

Et il lève enfin sa tête. Il me regarde ! Il me voit ! Je vois ses yeux ! Ô très saints dans les cieux, ma prière, entendue, se réalise de la plus belle des manières.

Mon sourire est beaucoup plus sympathique que celui réservé pour les personnes l'ayant laissé tomber aussi vite. J'essaye de transmettre toute la compassion, tout l'espoir que je ressens pour lui.

"Je suis désolé de t'avoir fait subir ça, j'en ai un peu trop fait, j'aurais dû faire attention, évidemment que c'était trop à gérer. On peut reprendre plus doucement, si tu veux ? Plus honnêtement, aussi, que tu ne te sentes pas obligé de venir chercher des réponses magiques."

"Je... C'est moi qui m'excuse, je sais pas ce qui... Ce qui s'est passé. En vrai, je sais toujours pas ce qui se passe. Je suis un peu perdu."

"Je comprends, t'en fais pas. Et je t'en veux pas du tout, je sais ce que c'est les pouvoirs sensoriels, c'est la galère à maîtriser. Ça fait partie des raisons pour lesquelles j'avais envie de te voir, en fait. Je... Hem, je pense que tu as dû déceler quelques autres raisons. Je, heh. Je m'excuse aussi pour ça. Platement."

Yeaaah, foncer full libido face à un empathe, l'idée du siècle, Ingi. 'bruti, va.

"Donc, je vais t'expliquer un peu pourquoi j'ai demandé ce rendez-vous. C'est un ensemble de raisons. En premier, c'est quand même pour parler de ta commande au club de bricolage. Cette idée de lit combiné à une barrière magique est un excellent projet, ça avance bien et de ce que j'ai pu comprendre, ça devrait effectivement beaucoup t'aider à réguler ton rythme de sommeil. Y'a quelques détails, notamment d'ordre esthétique, ou des conseils d'utilisation que je voudrais voir avec toi."

Va pas m'casser les runes par un coup de pied mal placé, t'as beau être mignon, ça n'excusera pas tout.

"Ensuite, j'ai entendu parler de ce nouveau pouvoir, manifestement ce que tu as utilisé inconsciemment en arrivant ici. Et je pense que c'est un peu plus... Important ? Global ? Que ce que tu as l'air de penser. Non seulement tu es en train de découvrir une nouvelle source de magie qui s'avère difficile à contrôler, mais en plus, tu as déjà du mal avec tes pouvoirs d'origine. Je vais le formuler clairement : Le lit ne suffira pas. Et si tu n'apprends pas très vite à contrôler tout ça, soit tu vas te faire bouffer par la magie et ses contrecoups, soit tu vas poser des problèmes à Leoska et tu devras gérer des conséquences au moins aussi graves. Mais je peux te proposer mon aide. Comme je l'ai dit, j'ai aussi une forme de pouvoir sensoriel et je pense pouvoir t'apprendre quelques trucs. Ça a bien marché, tout à l'heure, non ?"

Pour l'instant, il a l'air de prendre tout ça assez bien. Un peu assomé par tout ce qui se passe, mais j'ai l'impression de voir de l'espoir dans son regard.

Et maintenant, le troisième point. Le moment gênant.

"Et... Je te trouve très mignon. J'avais aussi envie de passer du temps avec toi pour ça. Pour voir si tu es juste une jolie bouille ou si tu me plais vraiment. Et si je viens de te proposer de t'enseigner ce que je sais, c'est parce que pour l'instant, j'ai bien l'impression que tu me plais. Que j'ai envie de te connaître. Je vais pas faire semblant de te le cacher, je pense que tu l'as senti. Si ça te dérange, je comprends tout à fait et j'ai une liste de gens vers qui je peux te diriger pour t'aider, ne t'en fais pas, je ne te laisserai pas seul parce que tu me mets un rateau."

Voilà, c'est dit, c'est posé sur la table.

Parlant de poser sur la table, nos boissons viennent d'arriver, pile au moment de ma déclaration et je ne crois en aucun cas à une forme de hasard. Muchel, tu es le pire récupérateur de ragots du pays, c'est un scandale. Fuis avant que je ne commence vraiment à t'en vouloir.

Une fois les oreilles indiscrètes, qui ont très bien compris le message transmis par mon regard noir, ont daigné s'éloigner de notre table, je peux continuer.

"Alors, qu'est-ce que tu en dis ? Tu... Veux bien que je t'accompagne ? Si tu préfères partir, réfléchir à tout ça au calme, c'est possible, hein, je te force pas à rester. Et t'auras qu'à m'envoyer un message si tu ne veux plus me voir."

Et c'est moi qui commence à détourner le regard, super. Grand scoop, arrêtez tout, Ingi Elinson est en réalité effectivement un lycéen et pas une entité alien supérieure !

"Non, je... Je veux bien rester pour la soirée. Pour parler un peu. Pour le reste, euh... On verra."

Mon soupir de soulagement déplace tellement d'air qu'on aurait pu soupçonner un talent de mage vert latent. Il ne s'enfuit pas. J'ai encore une chance.

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Elias Hawthorne
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Elias Hawthorne
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Mar 22 Déc - 1:44

Oh. C'est un date.

Ft. Ingi

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Okay, donc là où je pensais tranquillement venir à une séance de travail sur un lit magique qui me permettrait enfin de dormir convenablement, et où je stressais déjà pas mal, il s'avère que je viens en fait à un date avec un des élèves les plus influents de l'école, qui m'annonce ouvertement un crush visiblement conséquent sur ma personne et qui voudrait en plus me donner des cours d'utilisation de la magie.

On pourrait croire que j'ai tiré le jackpot sans effort. Et en soi, effectivement, c'est un retournement de situation qui serait plutôt bénéfique.

SAUF QUE. J'ai recommencé à parler à des gens y'a à peu près 3 mois. L'ensemble de mes connaissances en relations amoureuses se limite aux bouquins de la bibli et aux rêves des autres ados qui baignent dans les hormones.

JE N'AI PAS DE RÉFÉRENCES VIABLES.

Je ne sais ni ce que je suis censé ressentir, ni ce que je ressens actuellement. Donc il va se calmer, le bourreau des coeurs.

Et je n'ai toujours pas entièrement abandonné la théorie de la caméra cachée extrêmement élaborée.

Ensuite, pour les cours de magie, pourquoi pas, hein. Mais non seulement il est plus jeune que moi, ce qui part mal en termes de crédibilité de l'ensemble, mais en plus, de ce que j'en sais, c'est pas un mage noir. Pourquoi il veut me donner des cours ? Comment il me donnerait des cours ?

Pourquoi je me retrouve dans des situations à ce point bordéliques à chaque instant social de ma vie ?

Ça a commencé avec l'autre toutou qui m'avait trouvé la nuit sur un terrain de basket. C'est la première interaction chaotique depuis que je suis arrivé et depuis, ça n'arrête pas. Il sera donc légitimement considéré que c'est son entière responsabilité. Je lui enverrai la facture un jour.

Mais donc, me voilà dans une situation où j'ai le choix d'envoyer chier l'aide providentielle, qui s'intéresse à moi et qui pourrait être super utile, ou d'accepter une proposition de la part de quelqu'un que je ne connais pas réellement, sur des domaines que je ne comprends pas et qui impliquent un degré d'intimité inédit.

Perdu dans ces pensées FORT SIMPLES, HEIN, MERCI INGI, je le laisse tranquillement sortir son laïus, proposer timidement toutes les portes de sortie possibles et détourner le regard à la fin, inquiet de ma réponse.

Bah oui bah moi aussi j'suis inquiet de ma réponse, goddammit, c'est pas simple ! Pour ça, faudrait qu'on se connaisse un minimum ! Genre, qu'on discute ! Par exemple autour... D'une tasse de thé... Dans un café tranquille...

Ouais, c'était le plan d'origine, n'est-ce pas ? Plan qui a été contrecarré par ma magie.

Donc c't'un peu ma faute si je suis dans cette situation.

Soit.

Dans ma grande générosité envers le monde, et parce que je suis absolument terrifié à l'idée de faire un choix, je lui annonce que je reste avec lui pour la soirée. Et qu'il peut toujours attendre pour la réponse finale. Parce que nique.

Je crois que c'est à partir de là que mon contrecoup prend effet et je perds progressivement quelques trucs pas forcément très utiles, genre la notion du temps, donc ça se mélange un peu.

Je suis à peu près persuadé qu'on discute pendant un bon moment des détails pratiques de mon projet de lit, y'a des regards gênés assez souvent parce que parler de lit à ce qui apparaît être un premier date, c'est tendu, frèr.

On parle d'autres sujets, notamment des différents thés qu'on boit, on évoque mes futurs colocs et nos ressentis respectifs sur ces deux-là. Ressentis qui semblent annoncer que cette colocation sera... Dynamique.

A un moment, on se retrouve dans le couloir des dortoirs, donc J'IMAGINE que ça se passe un peu après, qu'on est partis du café et qu'on est rentrés ensemble jusqu'à nos logements respectifs. Je revois son sourire, je me rappelle du mien, donc il semblerait que tout se soit bien passé et que ce qui ressemble factuellement de plus en plus à un premier date s'est manifestement bien passé.

Et puis il y a ce souvenir. Je pense que je me suis endormi à un moment et que j'ai rêvé, parce que j'ai du mal à le placer dans la continuité. Et je pense que je me mens à moi-même parce que je comprends pas, mais c'est un autre débat.

Donc, dans ce RÊVE, qui n'a PAS RÉELLEMENT EU LIEU, je me souviens qu'on est devant la porte de chez moi. Qu'on est en train de se dire au revoir après cette étrange soirée. Et je me souviens que cette soirée a été plutôt agréable, en fin de compte, une fois que tout le drama du début est passé. Qu'elle a été la soirée la plus agréable que j'aie eu depuis longtemps.

Et que c'était principalement grâce à Ingi. Et qu'il est très gentil. Un peu timide quand pris par surprise. Et que ça le rend mignon. Et que j'ai envie de le prendre par surprise. Et de le trouver mignon.

Et je me souviens que je m'avance. Que je tends la main vers son visage. Puis que j'avance encore un peu. Près de lui. Si près de lui. Que je sens son odeur, qu'il sent la myrtille, que c'est doux et léger. Et que je sens ses lèvres, sur les miennes, un court instant. Puis, alors que je me sépare de ce baiser, j'avance encore un peu ma bouche, de son oreille. Et lui sussure un "Bonne nuit, Ingi." avant de rentrer chez moi, de fermer la porte sur cette nuit.

Mais on est d'accord que c'est un rêve, hein ? Hein ?

En attendant, j'ai très envie de myrtille, là, maintenant.



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Ingi Elínson
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Ingi Elínson
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Dim 27 Déc - 1:11

Oh. C'est un date.

ft. Elias



Il.. Squesfhd.

Quoi ??

PLAIT-IL ??

AGASHGLFBLB.

Il a...

Il m'a...

IL.

ELIAS HAWTHORNE, HOW DARE YOU.

Adufghsgfd.

C'est même plus du mixed signals, cette soirée, c'est un smoothie signalétique.

Qu'est-ce qui vient de se passer ? Est-ce qu'il m'a réellement...

ELIAS WILLIAM THADDEUS HAWTHORNE, REVIENS ICI DE SUITE.

On avait passé une soirée très sympathique, un premier date somme toute assez soft, mais pas désagréable, j'avais bien compris qu'il ne fallait pas le brusquer, le laisser digérer toutes ces informations et aussi réellement bosser sur son projet, qui n'est pas qu'un prétexte pour le voir.

Mais faut croire qu'il a la digestion rapide, ce jeune homme.

IL M'A EMBRASSÉ. SUR LA BOUCHE. I... HE...

ELIAS.

Puis il m'a souhaité bonne nuit. Non, il m'a sussuré ces quelques mots à l'oreille. Avant de me laisser planté devant la porte de son appartement.

CET HOMME EST UN MONSTRE. Mon coeur fragile ne va pas le supporter.

Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que je suis censé faire ??

Je viens d'une famille de surhumains, ai été entraîné à réagir à des milliers de situations dangereuses, suis formé aux différentes coutumes sociales d'une cinquantaine de cultures.

ET JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE.

MISTER HAWTHORNE, WHAT DID YOU DO ?

Je peux pas lui envoyer de SMS, je lui ai promis de le laisser me recontacter.

Mais. Il m'a embrassé.

Il s'est avancé, doucement. Plus près que nécessaire pour juste me dire au revoir. Puis il s'est penché. Et il m'a embrassé.

Et il est parti.

Et je suis seul dans un couloir. Perdu.

Oh, tu es un homme dangereux, Elias. Et j'espère que je te reverrai, parce que je sens que je prends déjà goût à ta présence dans ma vie.

Toujours étourdi par ces lèvres sur les miennes, je retourne dans ma coloc. Le sommeil est difficile à trouver, mais quand je ferme enfin les yeux, mes rêves sont plus doux que jamais.

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