A peine la porte fut ouverte qu'Odette entra théâtralement et en
musique évidement!Le "Joly Old St Nicholas résonnait dans l'infirmerie pour le moment vide. C'était parfait. Aucun élève pour importuner ses plans. La bibliothécaire claqua deux grandes bises affectueuse de personne âgée à sa collègue.
Joyeux Noël ma petite Balzamina! Le hasard à voulu que je trouve ton nom dans une petite enveloppe! Alors ne perdons pas de temps hophophop assis toi sur cette chaise et ouvre le.
Oh merci Odette ! Joyeux Noël à toi aussi. Dit l'infirmière en allant s'assoir visiblement excitée et curieuse.
Odette avait passé beaucoup de temps à confectionner cette écharpe jaune à motifs noir avec ses pelotes et ses aiguilles. Surtout qu'elle ne tricotait pas souvent. La dernière fois remontait à une paire de chaussettes pour les petit petons de Philo et Harold à leur arrivé dans l'école. Ils avaient du partir de chez eux et n'avaient emmené que peut d'affaires. Elle leur avait confectionné des chaussettes bleu et rouge pour la gauche et la droite. Ce qui les avait beaucoup aidé.
Mais là c'était autre chose. Elle s'était attaqué à une écharpe en voulant y intégrer un patron de
hibou. Grâce à des tutos youtube elle y était parvenue tant bien que mal. Une aigrette était plus haute que l'autre de deux maillons mais l'ensemble rendait très bien. Elle avait déniché deux boutons en bois sculpté pour faire les yeux.
Un mouvement à la fenêtre lui indiqua que son petit rat de bibliothèque était positionné, parfait. Avant même que Balzamina ai pu répondre elle lui ficha l'écharpe sur les yeux et fit un nœud derrière la tête.
Ne t’inquiète pas c'est simplement pour ne pas te dévoiler le deuxième cadeau trop rapidement.Prenant un cousin sur un lit elle le cala dans le dos de l'infirmière et leva un pouce en l'air en direction de Mordred. Elle espérait sincèrement que le garçon n'allait pas trop en faire par zèle. Si ce pauvre ange venait à avoir un trop gros contrecoup elle s'en voudrais terriblement.
Autour d'elle et de sa pauvre victime l'espace se mis à ondoyer et l'illusion commença à s'installer. Floue au début puis de plus en plus nette.
l'interieur de l'opéra Garnier commençait à prendre forme. Une fois les instruments sans musiciens en place, un archer gigota tout seul pour lui indiquer que tout était prêt. Odette se concentra au maximum et enleva doucement
l'écharpe.
Aussitôt l'orchestre se réveilla. Seul et sans musiciens il semblait prendre vie pour le seul plaisir de l'infirmière, unique spectatrice de cette salle vide. Les cors et tubas annoncèrent l'envol des trompettes de cuivres qui s’élevèrent légèrement comme si leurs propriétaires les redressait en jouant. Les violons se mirent en valse à leur tour. Une baguette solitaire guidait l’entièreté de l'orchestre. Odette et Mordred avaient répété trois fois. A la troisième ils avaient parvenu a plus ou moins accorder le son et les mouvement d'instruments. Bien évidement les pistons des cuivres et les archers des cordes n'étaient pas du tout bien positionnés. La baguette bougeait sans logique, cela aurait demandé trop d'énergie à son jeune prodige. Elle lui avait donné un de ses catalyseur, un petit livre vide en cuir empli de glyphes écrites à l'encre dorée. Tout irait bien. Le final était bientôt. Odette se pencha à l'oreille de son amie.
Ce n'est pas grand chose mais nous nous sommes dit que tu méritais le meilleur des Noël. Après tout c'est toi qui tient cette école à bout de bras. Sans toi Leoska serait bien moins lumineuse. Joyeux Noël ma petite Balza.L'illusion commença a se dissiper. Le pauvre Mordred devait être épuisé. Odette fut heureuse qu'il ne tente pas de la prolonger trop longtemps. La bibliothécaire laissa la musique encore un instant avec un immense sourire, très contente d'elle et de son petit brun.
Balza méritait de la belle magie. Et c'était de la très belle magie.