Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
AccueilCalendrierFAQRechercherDernières imagesMembresGroupesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 :: Flood :: Archives :: Events :: Secret Santa Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Qui joue avec du verre brisé se coupe, qui le travaille en fait une arme - FINI
Démiurge
Messages : 104
Localisation : Partout, avatar originaire du tumblr de Tolrone

Feuille de personnage
Age:
Pronoms:
Club:
Pouvoir:
Démiurge
MJ



Sam 19 Déc - 13:39

Le tirage au sort avait été fait au hasard et elle s'était pliée a la règle, par principe. Vraiment ? Peut-être. Sans doute. Quand bien même elle avait été fouiller dans les replis labyrinthiques du hasard pour en ressortir le fragment d'infini qu'elle avait voulu, personne n'en aurait rien su. Elle s'était donc, à défaut d'une preuve contraire, pliée a la règle.

On lui avait posé l'enveloppe avec le nom le matin même mais elle ne l'avait pas encore ouverte. Elle trônait, scellée, sur un coin du bureau, les arrêtes parfaitement parallèles à celles de la table. Le temps de l'ouvrir viendrais, l'après midi, a 15h36, 7 secondes et a peu près 60 centièmes, quand les quelques incantations tournant simultanément sous son crâne prendraient fin et effet. Elle avait envie d'y prêter toute son attention, de poser quelques temps son travail pour s'amuser à décortiquer l'esprit et le dossier scolaire de sa cible, pour trouver le cadeau parfait. Non, pas parfait. Le cadeau le plus pertinent et utile. Prendre le temps de se détendre au milieu du reste qui, comme d'habitude, était bruyant de pensées et de données parfois cacophoniques et contradictoires. Qui étaient tout le temps cacophoniques et contradictoires. C'était presque rassurant d'un côté qu'une guerre entraîne ce genre de chose : cela prouvait qu'à de rares exceptions prêt leur adversaires était humains. Tout comme la majeure partie de ses alliés.
Quand aux plus proche murmures, leur nature chaotique était immuable et semblable chaque jour, pleinne de jeux, d'innocence, de traumatismes, de combats, d'émois ou d'encore tant d'autre choses que vivaient les habitants de son domaine. Que William peine à encaisser un tel flot d'information l'attendrissait. Le pauvre croulait sous l'intrusions de pensées parasites et croyait sombrer dans la folie un peu plus chaque instant. Cela la faisait sourire. Elle connaissait la sensation et son innocence, sa peur face a tout cela étaient adorables et vaines. Il apprendrait. Cela passerait et, une fois que cela serait passé il comprendrait que sa peur était enfantine et passerait à autre chose.

Kathleen-Elizabeth s'appuya contre le dossier de sa chaise, posant avec délices les dernières syllabes d'incantation. Quand ce fut fait, Elle ferma les yeux et expira, projetant une légère vague magiques jusqu'au frontières de son bureau. Le bouclier mis en place plus rien ne sortait ni n'entrait, elle était seule avec son esprit, avec elle même. Pour la première fois depuis... Au moins une semaine. Elle prit quelques instant pour savourer le calme puis s'intéressa a l'enveloppe. Il était 15h36, 7 secondes et 72 centiémes a ce moment précis, elle était donc un peu en retard.
Elle décacheta donc l'enveloppe, retirant presque religieusement le papier qu'elle contenait.
Elle sourit tendrement en découvrant le nom.

-Tu faisais partie de ceux que j'espérais avoir, enfant brisée. Nous avons beaucoup de choses à nous dire...

Elle carressa distraitement le papier du bout des doigts, raspirant la magie qui s'était échappée d'elle en même temps que le mots. Elle la mâcha un peu puis l'avala avant de décrocher le combiner de son bureau tout en tendant son esprit vers William pour qu'il assiste à la conversation en même temps.

-Je ne serais plus disponible à partir de 16h. J'aimerais aussi avoir accès au dossier d'Appryline Beaufort.

Elle recevrait le dossier. Le lirait. Sélectionnerai un cadeau. Elle savait déjà ce qu'elle comptait lui offrir et avait nécessairement tout les détails du dossier noté quelque part dans les méandres de son esprit mais lire était toujours agréable. Cela posait les pensées. Tout cela lui prendrais une demie heure.

Puis, une fois cette demie heure passée, elle serait à sa porte.

Et elle toquerai.

Démiurge, maître du Jeu
Revenir en haut Aller en bas
Aprilynne Beaufort
Messages : 206

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Pronoms:
Club: Lecture
Pouvoir: Pyromancie
Aprilynne Beaufort
Premier de la classe



Dim 20 Déc - 20:41
005
qui le travaille s'en fait une arme
Qui joue avec du verre brisé se coupe
Avec Démiurge
Tu essaies vraiment de rester relaxée. Détendue. De ne pas penser à la neige, dehors, qui recouvre tout, à la chaleur à l’intérieur, qui te berce et te ferait presque oublier que si tu es nourrie, si tu as chaud, si tu as le droit cette année de fêter Noël, ce n’est pas le cas de nombreux autres. Ce n’est même pas Noël en soit qui provoque cette culpabilité en toi : pas de grandes effusions en perspective, pas de repas en famille, de déballage de présents hors de prix… Tu t’es déjà fait à l’idée. Tu n’as pas eu besoin de porter tes vêtements du dimanche aujourd’hui, par exemple. Tu l’as fait quand même, pour essayer de lutter contre l’angoisse qui remonte dans ta gorge, parce que passer du temps à t’assurer que ton reflet est parfait te permet d’éviter de penser à tout ce qui ne l’est pas. A tout le reste. Tu as la gorge trop serrée pour lire à voix haute et le cœur qui bat trop fort pour lire tout court. Tu n’aimes pas les périodes de fête. Noël est encore pire que ton anniversaire, car tout le monde semble porté par l’ambiance magique qui se dégage des paysages immaculés et des guirlandes lumineuses. Au moins, personne ne célèbre le jour de ton anniversaire et tu peux prétendre pendant quelques instants que tu ne te souviens pas que ce jour fût important, il y a de nombreuses années. Noël ? Les gens s’habillent en rouge et en vert, portent des grelots et des pulls immondes comme s’il s’agissait de leur religion. Tu ne sais même pas pourquoi tu t’es inscrite au Secret Santa. Tu n’as pas besoin qu’un inconnu t’offre un cactus ou une écharpe ridicule ; tu l’as fait par principe, pour participer à la vie de la communauté. Mais Noël a un gout amer et tu as du mal à trouver le calme ces jours-ci.

Tu dors mal, tu manges peu, ou trop et tu dois lutter pour que ton organisme accepte de conserver les nutriments que tu l’as forcé à ingérer, tu dois respirer l’odeur de la cannelle que tu aimais tellement quand tu étais plus jeune, qui te suffoque maintenant. Et tu dois sourire. Parce que tu dois faire bonne figure. Quand tu croises d’autres élèves, ou des membres du personnel dans le couloir. Parce que tu ne comptes pas être un fardeau pour les gens qui font tourner cette Académie et que tu n’as pas envie de finir encore une fois à l’infirmerie à cause d’une énième crise de panique. Non. Alors tu fais ce que tu sais le mieux faire : tu ravales tout. Tes émotions, tes craintes, ta colère, ton chagrin, ton deuil, ta culpabilité, tes souvenirs. Tu les enfonces au plus profond de ton cœur et tu te mets en tête de t’occuper l’esprit et les mains. Tu as lu que lire des livres que l’on a déjà lu, qu’on lisait enfant, avait un effet positif sur les personnes anxieuses. Que la question du dénouement ne se pose plus, qu’on peut apprécier l’écriture sans inquiétude, sans attente, sans appréhension. Pas de cela chez nous. Lire ce que tu lisais enfant risquerait d’empirer la situation. Tu te contentes donc d’ouvrir une copie déjà usée d’Orgueils et Préjugés—que tu devrais sans doute voler en anglais, pour t’améliorer dans la langue qui t’est encore trop peu familière, et t’installes au pied de ton lit, entre le mur et ton bureau. Le manque de place est une bénédiction : tu peux t’appuyer contre le matelas, et tu sens la présence rassurante autour de toi. Le manque de place est également un problème, lorsque tu dois te relever pour aller ouvrir la porte de la colocation. Quelqu’un a frappé et tu n’es pas sûre que tes colocataires soient présents pour ouvrir. Bien que peu disposée à converser avec quelqu’un, tu fait sauter le verrou et ouvre la porte.

Ta surprise est profonde, lorsque tu vois la directrice se tenir derrière ladite porte. Tu ne t’attendais pas à ça. Tu ouvres la bouche pour la saluer mais te trouve dans l’incapacité de prononcer le moindre mot. Tu la dévisages pour t’assurer qu’il ne s’agit pas d’un effet d’optique. S’il s’agit d’une hallucination créée par Mordred, tu l’étrangleras toi-même. Sinon… tu devrais vraiment retrouver ta voix, la faire attendre est tout sauf poli. Tu es censée avoir des manières et un bon sens du decorum. Alors pourquoi la seule chose qui te vient est un pathétique : « Bonjour ? ». Si tu ne devais pas faire preuve de courtoisie, tu serais déjà en train d’ouvrir la fenêtre pour te jeter dans le vide. Bravo Aprilynne, tu n’es visiblement pas aussi maitrisée que tu ne le pensais. Tu as du mal à comprendre ce qu’il se passe. Tu passes en revue tous les crimes ou délits que tu aurais pu commettre au sein de l’école. L’analyse revient dépourvue d’informations. Tu n’as rien fait de contraire au règlement et tu fais de ton mieux pour être une élève modèle. A part l’incident Lucas. Toujours lui. Ton cœur se serre. Est-ce qu’il aurait trouvé un moyen de se débarrasser de toi, encore une fois ? Tu essaies de détourner le regard mais n’arrive pas à le garder très longtemps ailleurs que sur les traits de la directrice. Tu essaies de te reprendre.

- Madame la Directrice. Puis-je faire quelque chose pour vous ?

Ce serait parfait si ta voix ne sonnait pas aussi… étranglée par la panique.  



Editer mon profil Ipf3 Editer mon profil Rkn8 Editer mon profil Rehb Editer mon profil 59lq


polices-cursives
Revenir en haut Aller en bas
Démiurge
Messages : 104
Localisation : Partout, avatar originaire du tumblr de Tolrone

Feuille de personnage
Age:
Pronoms:
Club:
Pouvoir:
Démiurge
MJ



Lun 21 Déc - 18:45

Elle avait toqué exactement trois fois, de manière régulière et avec la même intensité à chaque coup. A l'intérieur ne se trouvit qu'une personne qui, au vu de ce qui lui parvenait était celle qu'elle cherchait. Tant mieux. Elle n'avait pas prit le temps de vérifier la position exacte d'Aprylinne avant de partir de son bureau, cela aurait prit du temps et de l'énergie pour pas grand chose. Qu'elle soit seule l'arrangeait aussi. En plus de son cadeau, elles avaient à parler.

La porte s'ouvrit sur une enfant prise au dépourvu à qui Kaythleen sourit tendrement.

Bonjour ?

Elle était tout à fait paniquée et la directrice face à elle bien trop réelle pour qu'elle puisse se calmer. Fidèle à elle même, l'adulte gardait sa même expression bienveillante et calme, attendant la suite de ce que souhaitait dire la jeune mage. Si le « décorum » de sa vie d'avant, comme elle l'appelait, avait survécu, il fallait lui laisser le temps de l'exploiter pour ne pas la mettre sur la défensive, non ? Après tout, elle était simplement là pour parler... Oh. D'accord. Certes.

- Madame la Directrice. Puis-je faire quelque chose pour vous ?

La mage noire regardait l'enfant brisée dans les yeux sans ne jamais cligner des siens. Son sourire passa de tendre à chaleureux alors qu'elle faisait un pas dans la direction de sa cible de noël, posant sa main sur son épaule et un baiser sur sa joue.

-Joyeux Noël Aprilynne.


Elle fit apparaître dans sa main un petit paquet emballé dans du papier craft, relié d'un ruban noir. L’emballage était précis, plié de manière a ce qu'aucun morceau d'adhésif ne soit nécessaire. Elle l'avait sortit pour le lui montrer mais ne lui donna pas immédiatement, se redressant de toute sa hauteur. Elle tendit la main en direction de l'appartement faisant signe à la jeune femme de retourner à l'intérieur.

-Entrez, que je vous l'offre convenablement et confortablement.


Elle laissa l'élève passer en premier et la suivit, fermant soigneusement la porte derrière elle. Une fois à l'intérieur, elle alla directement jusqu'à une chaise sur laquelle elle s'assit, souveraine dans une des chambres de son palais. Jamais son sourire ne quittait son visage mais, quiconque la connaissait savait qu'il était rarement aussi bienveillant et affectueux.

-Tenez, lui dit-elle en lui tendant le paquet. Ouvrez-le.


Peut-être aurait-elle dû lui offrir un violon ? Probablement moins utile sur le long terme mais le message serait passé plus vite. Ou une bonne bouteille ? Souriante, Kaythleen notait dans un coin de son monde mental tout les détail des pensées captées concernant Arraw et Lacey. Les Andréatus avaient été trop bon avec eux, trop longtemps, mais c'était désormais une question plus... Personnelle disons.
Quand à son interlocutrice, elle se complaisait dans sa stupidité et ne comprenait tout simplement pas en quoi sa discussion avec les deux autres étaient, dans son essence même, problématique. Son esprit puéril ne l'avait même pas traité sérieusement, balayant le souvenir comme s'il avait s'agit d'un rêve sans importance.
Ce qui ne l'arrangeait pas. Elle n'avait pas perçu les détails, les subtilités. Il les lui fallait.

-J'espère que cela vous plaira, j'ai cru comprendre que vous aviez perdu beaucoup de choses au cours de votre vie... J'ai souhaiter vous offrir quelque chose au niveau de ce qui a été laissé derrière vous. Elle vient de ma collection, elle est assez ancienne. La paire a été perdue.


Le paquet révéla une boucle d'oreille en or, ornée de perles véritable et d'un petit diamant. Il s'agissait d'une pendeloque légère qu'un expert aurait probablement daté du dix septième siècle. Si vous voulez tous savoir, elle avait été précisément créé en 1695 à Marseille, dans une échoppe assez cossue de l'époque.

-C'est un bijoux historique. Le diamant est modeste mais c'est un vrai. Vous pouvez la porter, ça me ferait très plaisir.


Un mot après l'autre elle pavait un chemin entre elle et sa cadette, traçant une route sur laquelle elle la guiderait la où elle le souhaitait. Attentive, elle savait qu'elle récupérerait ce dont elle avait besoins d'ici la fin de la conversation.

-Pensez simplement à la maintenir loin de toutes personne à la main légère.


Une phrase d'annonce avant que les grec ne sortent du cheval à la suivante. Maintenant.

-Comme monsieur Arraw. Ou alors votre ami Lacey. A moins que cet aperçu ne vous donne des idées et que je doive moi protéger mes effets d'une intrusion de votre part en plus d'ignifuger les salles de classes ?


Elle souriait toujours de la même manière. Sa voix était douce comme une berceuse, un murmure plein d'amour et de bienveillance. Mais il y avait quelque chose d'indescriptible chez elle qui la rendait menaçante. Pourtant même ses yeux indiquait à Aprylinne qu'elle ne lui voulait que du bien.

C'était vrai. Elle ne leur voulait à tous que du bien et cela passait par les protéger de leurs tendance auto-destructrice. Cela passait par leur faire comprendre que la défier était vain. Cela passait par leur faire comprendre qu'avoir peur d'elle était inutile, elle ne leur ferait jamais de mal. Ils n'étaient pas assez menaçant pour qu'elle en ait besoins.

Elle n'était pas assez menaçante pour qu'elle en ait besoins.

-N'avez vous pas quelque chose à me dire, Enfant Brisée ?


Démiurge, maître du Jeu
Revenir en haut Aller en bas
Aprilynne Beaufort
Messages : 206

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Pronoms:
Club: Lecture
Pouvoir: Pyromancie
Aprilynne Beaufort
Premier de la classe



Lun 21 Déc - 21:37
005
qui le travaille s'en fait une arme
Qui joue avec du verre brisé se coupe
Avec Démiurge
Elle sourit. Elle sourit, et tu as appris à te méfier des adultes qui ont ce regard plein de bienveillance. Plein de bienveillance, juste avant d’essayer de noyer le feu à l’intérieur de toi, ou de le geler dans tes veines. Tu essaies, tu essaies de toutes tes forces de ne pas flancher. Il fait chaud, tu es en sécurité. Pour l’instant. Non, pas pour l’instant. Tu es en sécurité, point. Tu dois te concentrer pour ne pas te laisser envahir par la panique. Tu es naturellement méfiante vis-à-vis des adultes, tu as tes raisons, mais tu sais aussi que tu peux faire confiance à ceux de l’Académie—à un détail près, qui te fait l’effet d’une giclée d’acide sur tes blessures mentales. Tu as appris à leur faire confiance, tu dois continuer comme ça. Tu dois te détendre et respirer. Tu es tellement prise au dépourvu par la légère pression de sa main sur ton épaule et de ses lèvres sur ta joue que tu en oublies presque les mots qu’elle prononce. Puis tout commence à faire sens. Le Secret Santa. Elle aurait pu recevoir n’importe quel nom. Reprends toi. Tu obéis silencieusement à son « invitation ». Tu passes en revue la pièce pour t’assurer qu’elle soit convenable pour accueillir une invitée de marque. Invitée, dans ses propres quartiers. Tu ne vis ici que passagèrement. Tu essaies de ne pas te précipiter sur la bouilloire, et te diriges d’un pas mesuré vers le comptoir pour préparer du thé, en essayant de ne pas lui tourner le dos. Tu changes d’avis, te saisis de la théière en fonte, de deux tasses et les déposes sur la table face à laquelle elle s’est assise. Tu veilles à ne pas renverser l’eau, et poses les deux mains sur la fonte, sans quitter des yeux son sourire, son regard. Faire chauffer de l’eau sans magie aurait été plus simple, plus confortable, moins inquiétant pour toi. Mais ç’aurait été bruyant, et tu ne veux pas la déranger, pas même avec ce genre de petits désagréments. Alors tu concentres ta magie dans tes paumes, le plus de magie que tu peux rassembler, et l’insuffle délicatement à la fonte, jusqu’à obtenir la température d’infusion du thé. Ton regard dérape une fois de son visage à l’emballage au ruban noir, et tes joues s’empourprent.

Tu laisses le thé infuser à la bonne température et te saisis docilement du paquet. Si tu avais su que tu ressentirais autant d’angoisse et de peine à la vue du petit paquet, tu n’aurais pas donné ton nom pour l’échange de cadeau. En offrir un ne t’a pas posé de problème : tu n’en avais jamais offert avant. En recevoir ? cela fait remonter des émotions que tu essaies d’écraser au plus profond de ton cœur. La directrice est là. Elle a pris la peine de se déplacer. Elle a pris la peine de choisir un cadeau, de l’emballer. Il est hors de question que tu lui fasses perdre son temps. Tu défais le nœud et débarrasse le paquet de kraft de son ruban. Tu le poses sur la table. Tu déplies les coins du paquet et découvres ce qu’il contient. Tu n’étais pas très bavarde. Tu as perdu toute possibilité de retrouver ta voix. Tu lèves à nouveau les yeux sur le sourire chaleureux de la directrice. Sur son regard bienveillant. Tu oublies quelques instants de respirer. Quelle ironie. Toi, qui es persuadée de mériter ce qui se fait de plus beau, tu es subitement frappée par l’écart entre ce minuscule objet d’une valeur inestimable et le manque de valeur complet de ta propre personne. Tu mords ta lèvre inférieure. D’abord doucement, pour essayer de te donner une contenance. Un peu plus fort, pour essayer de retrouver ta voix, une réaction quelle qu’elle soit. Plus fort. Parce que tu ne sais pas quoi faire de plus. « Modeste ». Respire. Tu fais glisser la boucle au creux de ta main. Bon point pour toi : tu ne trembles pas. Tu as cette sensation sale, qui te vient directement des usines, que c’est un cadeau empoisonné, que tu vas devoir quelque chose en retour, quelque chose d’une valeur équivalente. Ne te fait pas d’idées. Même ta vie ne vaut pas le quart de ce que ce bijoux vaut. Historique. Qu’est-ce qu’une mage cassée peut espérer valoir en comparaison ? elle n’attend rien de toi, tu ne peux rien lui offrir qu’elle ne pourrait se procurer d’un claquement de doigts. Arrête de penser aux usines. Arrête. Arrête. Tu mords plus fort, pour donner l’impulsion qu’il manquait à ton cerveau.

- Elle est somptueuse.

Tu n’ajoutes pas que tu ne la mérites pas. Vous le savez toutes les deux. Refuser un présent est un manque considérable de bienséance. Tu ne la mérites pas ? Certes. Mais ce n’est pas la question. Tu hoches bêtement la tête, l’image de Mordred et de Saphirre se présente rapidement à toi. « La main légère », ça leur ressemble. Mais tu les noierais toi-même s’ils osaient te dérober l’une de tes maigres possessions, alors la boucle ? tu ne peux pas imaginer ce dont tu serais capable. Tu n’as pas besoin de l’imaginer. Ils ne sont pas assez stupides pour s’en prendre à quelqu’un de leur niveau. Ils ne sont pas assez stupides pour s’en prendre à un autre mage… Tes joues gagnent encore trois tons de rouge, tes oreilles avec, à ses paroles. Sa voix douce est tranchante comme un éclat de verre. Elle est parfaitement consciente de la provenance du reste de tes affaires et, visiblement, de ta discussion avec les deux colocataires. Tu inspires profondément. Tu secoues la tête.

- Je ne men prendrais jamais à dautres mages, Madame la Directrice. Pas volontairement. Ignifuger les salles de classe, en revanche est peut-être plus prudent. Je nai pas un contrôle absolu de mon pouvoir.

Pas la peine de lui fournir d’excuses. Elle n’a pas de temps à perdre avec de fausses sincérités et tu es suffisamment intelligente pour savoir quand tu es dépassée. Jouer à ça avec Mordred et Saphirre fonctionnerait comme un charme. Manipuler Lucas a toujours été simple. Mais ce ne sont que des pions, et la directrice se trouve sur un tout autre niveau. Tu ne lui feras pas l’affront d’essayer de détourner la vérité, ou de lui offrir les pathétiques raisons de ta petite crise en cours d’initiation en self-défense. En plus, lui révéler la vérité ruinerait toute possibilité de faire chanter Lucas. Toute possibilité de vengeance. Et c’est la seule chose qui maintien ta santé mentale. Tu t’accroches à des parcelles de colère et de haine envers ton ancien ami d’enfance, envers vos familles respectives. Tu ne peux pas perdre du terrain. Tu perdrais en maîtrise sur ton état psychique.

Ta gorge se serre à nouveau. Tu vas devoir contredire la décision que tu viens de prendre. Elle ne s’attend pas à des remerciements. Elle s’attend à une vérité. Une vérité qui fait partie de tes seules possessions, des seules choses qui t’appartiennent, qui sont à toi et à toi seule. Tu regardes la boucle. Ta vie n’a pas une valeur équivalente, cette vérité non plus. Tu presses tes ongles dans ta paume libre, trois fois, avant de les y enfoncer avec plus de force.

- Je ne saurais même pas comment vous remercier. Cest un présent inestimable.

Tu as complétement oublié de lui offrir du thé.
 



Editer mon profil Ipf3 Editer mon profil Rkn8 Editer mon profil Rehb Editer mon profil 59lq


polices-cursives
Revenir en haut Aller en bas
Démiurge
Messages : 104
Localisation : Partout, avatar originaire du tumblr de Tolrone

Feuille de personnage
Age:
Pronoms:
Club:
Pouvoir:
Démiurge
MJ



Lun 21 Déc - 23:43
La confusion qui régnait dans l'esprit d'April était presque assourdissante. Elle était tiraillée par tant de choses que son estime disproportionnée geignait face à elle, comme un chiot face à un loup. Elle était terrifiée et transite d'une admiration couplée d'amour qui était... Dangereuse pour elle. Pour preuve : elle la craignait mais absolument pas pour les bonnes raisons. Pire. La gratitude venait de prendre le dessus sur toute préservation de soit.

Pire encore : elle l'avait cru plus intelligente qu'elle ne l'était. Ceci la rendait plus malléable, moins dangereuse mais Kaythleen détestait faire une quelconque erreur de calcul.

Elle l'écoutait penser à Mordred, à Saphirre... L'écoutait se sentir choisie grâce à une boucle d'oreille sans se départir de son sourire qui se fit moins intense. Plus maternel. Moins brûlant. Elle avait pitié d'elle, de cette gamine qui se laissait guider par ses émotions et cherchait la lumière, un espoir là où elle ne le trouverait jamais. Elle venait vers le loup, se roulait dans sa gueule et lui disait « merci, merci beaucoup, voici ma vie en paiement ». C'était pathétique. Dans le sourire impassible de la directrice, un mage des émotions aurait sentit un léger froissement à peine perceptible, mélange de colère et de peine. On l'avait brisé. Elle ne s'était pas effritée seule en elle même, on l'avait poussé dans l'abîme. Ce « On » mondial, puissant et intransigeant qui se nourrissait de leur cadavre. L'Ennemi ultime lui avait laissé une enfant brisée de plus.
Elle ne cracherait pas sur le résultat mais ne leur pardonnerait pas non plus. Elle ne brisait personne. Elle était une collectionneuses d'éclat dont elle amplifiait le tranchant. Elle connaissait leur forme, leur texture, leur puissance. Aussi triste que cela puisse être, c'était avant tout... Pratique. Et cela supplantait la tristesse.

Elle se retrancha en elle même, laissant sortir tout contre sa peau autre chose que ce dont elle avait eu besoins jusqu'à présent. Il s'agissait ici de changer de stratégie.

-Je ne men prendrais jamais à dautres mages, Madame la Directrice. Pas volontairement. Ignifuger les salles de classe, en revanche est peut-être plus prudent. Je nai pas un contrôle absolu de mon pouvoir.

Ah, elle était donc à ce point inconsciente... Incapable de déceler la question rhétorique ni de percevoir le fait qu'elle l'avait de bout en bout menacé. Même l'appeler enfant brisé n'avait rien fait ressortir, ne l'avait pas avertie de la nature de la conversation.
Très bien. Aprylinne ne pouvait pas se vanter d'être intelligente mais au moins avait-elle la qualité d'être surprenante et, autant Kaythleen avait croisé beaucoup de gens intelligents autant peu d'entre eux ne l'avait surpris.
Cela l'agaçait un peu. Mais le contenu de la surprise était à son avantage, elle aurait donc de quoi travailler. Dans les tréfonds de son monde mental s'agitaient le myriapode de ses pensées qui, grouillant, cherchait à savoir une chose. A quel point ? Avec quelle dose de travail ?

Le monstre mouvant s'arrêta un instant quand le nom de Meister apparu. Faire chanter... Vis-à vis de quoi ? La mage noir cligna des yeux, attrapa sans mouvement la pensée d'April pour tenter d'en connaître l'origine. C'était ancien. C'était flou. Que savait-elle du passé de Lucas ? Lui aussi était sommes toute un pion docile, elle n'avait pas à s'en plaindre. Cependant, un prof que l'on fait chanter est un problème, quelle qu'en soit la raison. Un problème dont elle ne voulait pas.
Par contre, ce problème était lié à une vengeance et ça, ça c'était intéressant. La jeune femme confondait un événement de son passé avec les vrais coupable et si tant est qu'elle parvienne à rediriger son envie vengeresse... Ca demanderait peut être trop de travail et si tel était le cas, elle passerait à autre chose. Mais elle restait intriguée par la tournure des évènements.

-Je ne saurais même pas comment vous remercier. Cest un présent inestimable.

A quel résultat pouvait-elle parvenir en une discussion ?

-Premièrement, en servant le thé.


Son sourire se fit de nouveau chaleureux mais plus subtil et moins envahissant. Elle tendit la main vers le poing fermé de la pyromancienne, le prenant délicatement.

-Ensuite, en arrêtant de vous faire du mal.


Elle lui ouvrit délicatement la main et passa ses doigts sur les traces d'ongle dans la paume. Ses dernières disparurent aussitôt.

-Je peux faire quelque chose parce que vous êtes ici, dans l'école. Leoska est un havre de paix et je veille sur chacune des personne ici présente.


Elle posa sa seconde main sur celle de la jeune femme, la regardant dans les yeux d'un air protecteur.

-Vous n'avez pas besoins de vous mettre en danger pour vous sentir vivante Aprylinne. Je sais votre projet et les risques à l’extérieure sont grands, vous n'y parviendrez pas. Comprenez aussi que vous ne pourriez probablement même pas rejoindre l'école...


Elle lui lâcha les mains, gardant son regard sur elle mais se redressa tout de même. Pas trop. Un peu. Un mouvement appuyant la gravité de la situation mais ne l'éloignant pas trop, rester proche. Rester maternelle.

-Nos ressources ont leur limites Aprylinne et ne pas les disperser fait de cette endroit un endroit protéger. Si vous menez votre projet et qu'il tourne mal, je ne pourrais pas vous envoyer de renfort sous peine de mettre trop de vies en jeu... Je comprends votre frustration. Je comprends votre envie. Mais vous n'êtes pas assez forte enfant-brisée. Pas pour l'instant. Vous risqueriez de vous faire prendre ou de les mener à nous.


Elle passa doucement sa main sur la joue de la jeune femme pour remettre une mèche derrière son oreille. Après tout, les fêtes lui rappelaient ce genre de souvenir non ? Ou en tout cas ravivaient l'espoir qu'ils aient jamais eu lieu. Un geste, un seul, plein d'amour et de bon sentiments.

-N’entraînez pas avec vous d'autres gens en profitant de leur faiblesses, s'il vous plaît. Ne voyez pas le fait de ne pas vous en prendre à des mages comme innocents de conséquences sur les mages. Sur l'école. Si vous étiez suivis ? Si vous échouiez ? Si vous vous en preniez à un mage dissimulé ? Vous avez beaucoup à apprendre en stratégie Aprylinne. Vous apprendrez beaucoup de choses.


Elle prit délicatement la boucle d'oreille du bout des doigts, faisant signe à sa cadette de tourner légèrement la tête pour avoir son oreille à disposition. Elle lui l'a mit puis marqua une pause, la regardant comme si le bijoux n'avait de sens qu'une fois porté.

-Comment me remercier ? Ne gâchez pas ce que vous êtes. Ne perdez pas vos efforts contre un casse pour lequel vous n'êtes pas prête pour bien des raisons. Apprenez à manier la magie, à réfléchir plus encore... Voyez que les ennemis sont hors de ses murs et tiennent d'une main de fer l'économie mondiale... Faites moi confiance. Et quand vous serez prête...


Elle passa sa main sous son menton pour lui relever la tête d'un air fier.

-Quand vous serez prête, vous accepterez de faire votre part dans cette guerre pour tenter d'y mettre un terme.


Elle n'avait jamais cessé de sourire et attendait sa réponse avec impatience. Sa répartie avait manqué de subtilité et elle n'était pas certaine d'avoir réussi à insinuer la soumission à l'autorité qu'elle souhaitait dans la tête de la jeune fille. Peut être qu'en...

-Je ne suis pas très présente mais j'ai un œil sur vous tous, souvent. Peut-être que quand j'aurais fini ce thé et cette conversation, que je repartirais, nous ne nous reverrons pas pendant plusieurs mois voir année... Mais je garderais une oreille attentive pour la jeune fille qui porte ma boucle d'oreille.

Normalement le dosage était bon. Après... Elle l'avait surprise une fois. Peut être y parviendrait-elle une deuxième.

Démiurge, maître du Jeu
Revenir en haut Aller en bas
Aprilynne Beaufort
Messages : 206

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Pronoms:
Club: Lecture
Pouvoir: Pyromancie
Aprilynne Beaufort
Premier de la classe



Ven 25 Déc - 17:49
005
qui le travaille s'en fait une arme
Qui joue avec du verre brisé se coupe
Avec Démiurge

Tes joues s’empourprent à nouveau. Leur chaleur se répand à ton front, tes oreilles, ton cou. Tu as pris la peine de faire chauffer l’eau à la température idéale, mais tu n’as pas respecté la durée de l’infusion. De la magie gaspillée inutilement, que tu ne pourras pas réutiliser. La tournure qu’a pris la discussion t’a complétement faire sortir de l’axe sur lequel tu t’étais enclenchée et la bienveillance de ton interlocutrice a achevé de te faire oublier ce que tu étais censée faire. Ce n’est pas une excuse. Aussi angoissante soit sa présence dans la petite pièce dans laquelle tu passes ton temps libre, tu ne devrais pas avoir été distraite. Tu te dépêches de faire couler uniformément le thé dans les deux tasses et reposes la théière à temps pour la laisser prendre ta main dans la sienne. La laisser déplier tes doigts. La laisser effleurer du bout des siens les croissants de lunes imprimés dans ta peau, pâles contre le rose de tes paumes. La douleur de fond disparait immédiatement et tu luttes contre le réflexe de te dégager de son emprise—pourtant délicate, pour retrouver l’équilibre qui te manque maintenant qu’elle t’a débarrassée de ton point d’ancrage. Tu as besoin d’un moyen de concentrer ton angoisse. Elle a les deux mains sur les tiennes désormais. Pas de moyen de reculer sans paraître profondément impolie. Pas non plus de moyen de canaliser l’inquiétude qui jaillit en toi provoquée par son regard. Des sentiments opposés. Un manque profond. Il y a quelque chose dans sa façon de poser ses yeux sur toi, dans les traits de son visage, quelque chose de naturellement maternel. Une douleur aigue. De la rage aussi, plus calme, plus latente. Une rage qui est là depuis toujours, depuis que tu es capable de ressentir et de reconnaître tes émotions. Quelque chose qui se dirige à l’aveugle vers ce qui ressemble à ta mère. Une mère. L’idée de mère. Tu ne vois pas dans la directrice une mère. Non. Mais dans ses yeux, il y a quelque chose qui te brûle et te glace à la fois. Tu détournes les tiens et étouffes à la fois la douleur et la rage, en arrêtant de les nourrir. Ils s’essoufflent d’eux-mêmes.

Ses mots résonnent si fort dans ton crâne que tu n’es même pas soulagée d’être libérée de ses mains. Son emprise dépasse le toucher, le contact physique. Elle a raison. Tu envisages l’espace d’une demi-seconde, ton futur si tu lui désobéissais et que tu entrainais à ta suite Mordred et Saphirre. Tu ne connais pas Saph. Et le tour joué par Mordred ne mérite pas une telle réponse. Et même sans avoir une pleine connaissance de l’étendu de ses pouvoirs, influences et capacités à s’informer, poursuivre cette idée t’apparait subitement comme une imprudence sans nom. Tu ne peux pas te permettre ça. Tu ne peux pas risquer de mettre en danger deux de tes camarades, même s’ils sont consentants, même s’ils sont intéressés. Tu ne peux pas risquer de mettre en danger l’école, son intégrité, ses membres, la sécurité qu’elle procure à tant d’entre vous. Une idée te viendra, lorsqu’elle sera partie, un nouveau plan pour te faire de l’argent, duquel tu préviendras tes deux camarades. Pour l’instant, tu choisis juste d’oublier ce projet. Trop dangereux, trop téméraire ; les bénéfices et les risques sont déséquilibrés. Même sans prendre en compte la directrice, ce plan n’est pas tenable. Alors en prenant en compte ce qu’elle vient de dire ? le fait qu’elle connaisse le projet en dit long sur son emprise et sa maitrise de tout ce qu’il se passe au sein de l’Académie. Non. Tu secoues la tête pour te dégager de cette idée. Les mots qu’elle emploie font mal, parce qu’ils font mouche. « Enfant Brisée ». C’est la seconde fois. Tu ne peux pas nier cet adjectif. Tu passes rapidement dessus pour t’en défaire. Pour ne pas en être blessée, touchée. Si elle sait ce que tu as prévu de faire avec Mordred et Saph, ce qui n’est encore que l’embryon d’un projet à si petite échelle… elle connait également ton passé, elle sait d’où tu viens. Et elle connaît les usines. Tu sais qu’elle a raison. Ça n’en fait pas moins mal, mais ça rend ses mots plus faciles à accepter. Tu laisses le couteau là où il est planté, c’est là qu’est sa place. Elle pose sa main sur ta joue. Tu as perdu l’habitude du contact humain, de la sensation de la peau sur ta peau. Tu as aimé ça, un jour. Maintenant, tu dois rassembler tes forces pour te pas sursauter, pour ne pas reculer ou utiliser ton bras pour mettre de la distance entre vous. Tu ne risques rien. Tu obéis à son geste. Tu tournes la tête, dégages le côté de ton visage où elle a décidé de mettre la boucle et ravales tes angoisses quand ses doigts se posent sur ta peau, sur des zones où tu es si vulnérable.
Tu inspires profondément. Tu ne peux qu’être d’accord avec ce qu’elle dit. Evidemment. Une fois sortis de sa bouche, ses mots sont percutants et le message qu’ils transmettent, évident. Comment aurais-tu pu croire un seul instant qu’il s’agissait d’une bonne idée. Ou même d’une bonne mauvaise idée. Tu la regardes à nouveau. Tu sens le poids léger du bijou. Le froid du métal qui se réchauffe rapidement au contact de ta peau brûlante. Tu maintiens le contact quand elle relève ton menton. Tu hoches la tête. Tu seras prête. Tu n’oses pas lui dire que tu n’es pas sûre de retrouver un jour le contrôle de ton pouvoir. Tu n’es pas sûre que les expériences ne lui ont pas fait perdre son souffle, ne l’ont pas éteint. Tu gardes cette information pour toi. La laisser avoir confiance en toi, même si tu n’en es toi-même pas capable.

Tu fermes les yeux. Une, deux, trois secondes. Les rouvres. Tu hoches à nouveau la tête. Un peu plus courageusement. Tu n’as pas été invitée explicitement à parler, mais tu concentres le peu de force qu’il te reste dans ces paroles :

- Je tacherai de men montrer digne. Et de me comporter de façon responsable. Pas de casse.

Maintenant, annoncer ça à tes complices.




Editer mon profil Ipf3 Editer mon profil Rkn8 Editer mon profil Rehb Editer mon profil 59lq


polices-cursives
Revenir en haut Aller en bas
Démiurge
Messages : 104
Localisation : Partout, avatar originaire du tumblr de Tolrone

Feuille de personnage
Age:
Pronoms:
Club:
Pouvoir:
Démiurge
MJ



Mer 30 Déc - 23:59

Les pensées de la jeune fille tournaient en rond, toujours allant et venant entre deux types d'émotions. Au départ ses réactions étaient surprenantes si ce n'est divertissantes mais petit à petit elle devenaient lassantes.
Elle s'était attendu à une réaction plus vive mais, paralysée par la peur elle ne faisait que craindre, prendre les miettes de son qu'on lui donnait et se réfugier au loin. La lame était trop émoussée pour être efficace et elle ne pourrait pas la polir, en tout cas pas aussi facilement.

Toujours était-il qu'elle avait beaucoup à faire et peu de temps à perdre, l'heure tournait. Elle sourit en regardant la boucle d'oreille. C'était parfait.

- Je tacherai de men montrer digne. Et de me comporter de façon responsable. Pas de casse.

Elle était satisfaite. Au moins cet échange n'aurait pas été complètement vain. La mage noire hocha donc doucement la tête, affichant un air satisfait et doux. « Je suis fière de toi ». Voilà ce que disait ses yeux. Cependant son esprit était déjà ailleurs, rédigeant méticuleusement les protocoles et emplois du temps du reste de la journée.

-Tant mieux.

Ses mains se posèrent délicatement sur la table, comme si elle cherchait à exprimer toute la douceur du monde dans ce geste, et elle se leva.

-Je dois vous laisser. Je suis heureuse de vous avoir aidé à être raisonnable et je vous souhaite une bonne continuation. J'ai confiance en vos capacités.


Elle se dirigea vers la porte et sortit, se dirigeant vers les ombres les plus proches. Elle fit un pas. Elle se fondit dans l'obscurité et, dans un murmure impossible, elle disparu.

*****

Dans son bureau, il y avait une armoire. Dans cette armoire il y avait des boites, principalement des boites à bijoux. Certaines avaient plusieurs centaines d'années, ciselées dans des métaux eux aussi précieux. Sur chacune de ses boites il y avait des noms.

Et sur celle-ci, la jaune recouverte de soie, le ruban portait le nom de « Beaufort ».


Démiurge, maître du Jeu
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers:
Partenaires