Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Beauty provoketh thieves sooner than gold -- Merry Christmas Saph - FINI
Aprilynne Beaufort
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Aprilynne Beaufort
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Dim 20 Déc - 17:27
006
Joyeux Noël et un bon vol à l'étalage
Beauty provoqueth thieves sooner than gold
Avec Saphirre Lacey
Les fêtes de Noël. Les premières que tu passes depuis…Mh. La première fois de ta vie que tu dois acheter quelque chose pour quelqu’un. Tu as compris la première année loin de ta famille que le Père Noël n’existait pas. Alors que la totalité des adultes de ton entourage avaient veillé à prolonger pour toi la magie de cette période, personne n’a pris cette peine lorsque tu t’es retrouvée enfermée avec d’autres gamins environ de ton âge dans une usine à mages. Le 25 au matin, pas de sapin, pas de paquets en dessous et certainement pas de magie. Surtout pas de magie. Beaucoup de gamins plus jeunes qui pleuraient, par contre, mais tu as très rapidement appris qu’il valait mieux baisser la tête et rester silencieuse, alors tu n’as pas pris cette peine.

Alors la personne à qui tu dois offrir un cadeau ne devrait pas s’attendre à ce que tu comprennes pleinement l’esprit de Noël. Pas quand tu as piqué un calendrier de l’avant et englouti tous les chocolats entre la nuit du premier et du deux décembre. Non, vraiment. Pourtant, tu as fait un effort quant au choix du présent. Tu ne l’as pas acheté, tu n’as pas payé pour l’obtenir, mais tu y as réfléchi. C’est ce qui compte, non ? Tu as eu la chance d’avoir déjà rencontré ta cible, ce qui t’a donné un petit avantage… une idée, en tout cas, de ce qui pourrait lui plaire ; tu ne la connais pas assez pour avoir pu définir un cadeau précis et particulier, alors tu as choisi l’option « tout ce que je peux voler » qui te ferais penser de près ou de loin à elle. Tu as pris ton temps pour te promener dans les boutiques en dehors de la ville et tu as pris ton temps pour choisir ce qui pourrait lui plaire. Ou lui être utile.

En temps normal, tu déconseillerais à quelqu’un d’acheter des vêtements pour une autre personne—encore plus si tu ne peux pas lui fournir de ticket de caisse pour retourner ou échanger l’article s’il lui déplait. Mais tu fais confiance à ton jugement et tu penses avoir en tête la bonne taille pour elle. Choisir quelque chose qui soit joli et dont les couleurs correspondent au peu que tu as vu d’elle est assez aisé et tu ressors de la première boutique avec un legging de sport de marque qui coutait probablement un bras mais que tu as subtilisé en toute discrétion en laissant tomber l’antivol de l’article dans le sac de course d’un des jeunes qui est sortit quelques secondes avant toi. Pas très original, puisque la première tenue dans laquelle tu l’as rencontrée était composée d’un jogging et d’une brassière de sport. Mais peu importe, les couleurs vives devraient complimenter son teint et la couleur de ses yeux à merveille. Ses yeux. Tu fais un crochet par le magasin de cosmétiques du centre pour mettre la main sur quelque chose pour toi, et quelque chose pour elle. C’est plus aléatoire. Pas sûr que ce soit dans ses gouts. Mais c’est un essai. Tu choisis des articles diamétralement opposés : la palette que tu as décidé de garder pour toi est dans les tons pastels, tandis que celle que tu destines à Saph ne contient presque que des couleurs sombres, du vert sapin au bleu outremer, et principalement des noirs et des gris. Point positif : les deux ont une odeur différente, la tienne est censée sentir la barbe à papa, tandis que la sienne a une odeur de pain d’épice, toutes les deux artificielles mais pas désagréables. Technique identique pour sortir sans te faire repérer, tu attends que quelqu’un sorte avant toi pour donner l’impression qu’iel a déclenché l’alarme. Le temps que les vigiles se dirigent vers ta victime et éteignent les alarmes, tu sors du commerce et prend la route de l’Académie.

A ton plus grand désarrois, tu n’as ni papier cadeau ni sacs suffisamment festifs pour l’occasion alors tu décides de te séparer d’un foulard pour y emballer les leggings et la palette et plies et coinces le tissus correctement pour en faire un emballage décent. Tu déposes le tout dans ta sacoche, récupères la dernière bouteille de rouge volée chez Lucas et la glisses avec le reste de tes affaires. Et tu prends le chemin du seul autre dortoir dans lequel tu sois jamais rentré : celui de Saph et de Mordred, en espérant qu’ils ne te ferment pas la porte au nez par crainte que tu ne sois là que pour leur attirer des ennuis. Tu n’as pas l’intention d’utiliser cette occasion pour parler business.

Trois coups mesurés mais suffisants pour te faire entendre. Tu attends que quelqu’un t’ouvre la porte.



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Saphirre Lacey
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Sam 23 Jan - 1:40

April

Saphirre
Lacey

「BEAUTY PROVOKETH THIEVES...」


Fiouuuu. C’est les vacances, et mon secret Santa s’est bien passé. Deux bonnes nouvelles puisque plus de temps libre, moins de taf, et moins de stresse bordel. Ouai parce que le hasard était vraiment parti en freestyles pour pondre cette espèce de 360 no scope de la pls. Enfin, non, c’était super, le cadeau a plu, mais c’était quand même pas facile comme cible. Mais Philo a été beaucoup trop cool, et grave précis, sérieux, il m’a offert un sac de frappes, c’est absolument parfait. Quel bonheur de pouvoir se défouler régulièrement, reprendre les frappes sans trainer au dojo à des heures misérables et inoccupées pour ne croiser personne. Ça me permet d’être encore plus constant. Et puis il est dans la grande pièce donc autre point positif, si jamais un jour mes colocs son inspirer pour faire du sport, ou sont vénère, y’a tous les équipements pour se déchainer maintenant. Thanks Philo.

Mon esprit divague et songe un instant que si j’ai pioché Andréatus premier, il y a peut-être quelqu’un qui est tombé sur Andréatus deuxième si une personne a fait la salle blague de l’inscrire. Je pouffe de rire à cette idée. Wow, rip.

Ceci étant dit se foutre de la gueule des autres est simple, mais il y a un paramètre à ne pas oublier. Quelqu’un est aussi affublé de la lourde tâche de m’offrir un cadeau. Et d’un côté j’ai méga hâte parce que c’est chouette de recevoir des cadeaux. De l’autre, la moitié de l’école me déteste vu que je me suis comporté comme un con avec… beaucoup de gens. Donc y’a une chance que le cadeau soit un aller simple vers un autre continent. Ou un German suplex. Ou les deux en même temps. Wild, mais efficace.

Tout ça, je me le dis quand Moira, a notre retour de l’école a pu recevoir son cadeau. Parce que ouais, pour profiter un peu de ce jour de vacances sans stress et avec pas grand-chose de prévu, j’ai passé la moitié de ma journée à trainasser en ville avec elle et Affoue. Elles sont vraiment sympas, probablement parce que terriblement chaotique. Et Affoue est grave mims. C’est parti en parkour, exploration de lieu un peu grunge excentrer de la ville, bref, tout ça pour dire que ouais j’me sociabilise ouais. Y’avait des décors sympas, de vieux bâtiments paumés dans de la végétation, vraiment stylés. En revanche certaines gamelles l’étaient beaucoup moins, mais c’est aussi ça le parkour, j’imagine.

Bref tout ça pour dire que j’ai p’t’être un peu encore des feuilles dans les veuchs en regagnant le dortoir. Et au moins autant d’égratignures et de courbature. Mais c’était trop cool donc je recommencerais, c’est pas le problème, je voulais juste pas les suivre pour éviter de TROP me sociabiliser. Faut pas abuser. Et pour me remettre en état aussi parce que là, drôle de gueule. T’façon les vacances l’école est vachement plus déserte c’est pas comme je risquais de croiser du monde en rentrant chez -

FUCK. QUELQU’UN. MAIS QUELLE IDÉE D’ALLER CHEZ DES GENS ET DE GENRE, VIVRE SA VIE TRANQUILLE DANS L’ÉCOLE WSH ?

J’essaie de garder un rythme naturel dans le couloir du dortoir, mais de vite fait pousser la terre que je peux avoir sur mes fringues, les feuilles, et les conneries du style, histoire de passer de « repris de justice » à « Y’a pas de problème mdr les égratignures et la terre sur ma tronche c’est un nouveau style ». Oh no en plus c’est April, elle fait partie des gens quand même vachement pimpé. Bon tant pis j’assume. Tiens d’ailleurs. Mais c’est à not’ porte qu’elle attend ? Oups. J’étais pas au courant qu’on avait de la visite de prévue.

« Heyaaa April ça faisait un moment. La pêche ? »

J’ouvre rapidement la porte et jette mon sac par terre à l’intérieur laissant la porte grande ouverte pour laisser April rentrer.

« Tu v’nais p’t’être voir Mordred ? » je réfléchis un instant « Oh, ou tu revenais vis-à-vis de ton projet ? »

J’ai failli dire casse, fiou, foutue inattention. On sait jamais avec les oreilles qui traine, projet c’est bien, ça parle a personne. Casse qu’il faut toujours par ailleurs re-fu-ser, j’ai pas changé de position, j’ai même travaillé plein d’arguments contre au cas où. Mais si ça se trouve, je me monte juste la tête et elle vient juste boire un thé ? Récupérer un truc ?




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Aprilynne Beaufort
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Jeu 11 Fév - 22:31
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Joyeux Noël et un bon vol à l'étalage
Beauty provoqueth thieves sooner than gold
Avec Saphirre Lacey
Saph apparait à tes côtés, et non derrière la porte. Dans un état…non. Tu ne trouves pas de mots neutres pour décrire ce que tu vois : la colocataire de Mordred, toujours aussi plaisante à regarder, mais avec de la terre et des marques sur le visage. Sale n’est pas le mot adapté. Elle a plutôt l’air de s’être battu avec un opossum. Vainqueur non décidé. Ce sont des choses qui arrivent, à Leoska. Tu es bien rentré chez elle dégoutante de sang. Tu redresses les épaules pour te tenir le plus droite possible. Ce n’est pas suffisant pour réduire l’écart de taille entre vous. Tu lui souris et la suis à l’intérieur de l’appartement. Tu essaies de ne pas te laisser déstabiliser par sa question. Ce n’est pas la saison des pêches.

- Bonjour, Saphirre.

Heureusement, elle enchaîne les questions, tu peux éluder celle sur les pêches et poursuivre avec de nouvelles réponses. En parlant de votre « projet »…il va falloir que tu les informes que tu as été…expressément « invitée » par la directrice à repenser (abandonner) cette idée. Et que tu leur fasses part de ton idée de remplacement. Mais pas pour l’instant. Pour l’instant, c’est Noël et tu as dans ta sacoche les présents destinés à Saph. Tu secoues doucement la tête—délicatement, pour ne pas entièrement ruiner ta coiffure.

- Ni lun ni lautre, je suis venue pour te voir. Jai quelque chose pour toi. Comment vas-tu ?

Tu t’écartes du chemin pour qu’elle puisse refermer la porte derrière toi et fais glisser ta sacoche au creux de ton coude afin d’en sortir le paquet réalisé avec un foulard. Son contenu se devine facilement au toucher, les leggings sont mous et la palette de maquillage a une forme…typique des autres palettes que tu as eu l’occasion d’apercevoir—et parfois, d’emprunter. La bouteille n’est même pas emballée, mais tu lui donneras après. Tu gardes le petit paquet en main au cas où Saph choisirait de se décharger ou de retirer ses chaussures—si elle s’est battu avec un opossum, elle a aussi fait la course avec, ou une autre activité sportive. La pièce a changé et un sac de frappe y occupe désormais une bonne place. Intelligent. S’ils veulent faire du sport, ils n’ont pas besoin de se déplacer jusqu’aux salles de sport, et n’ont pas besoin d’utiliser un matériel prêté par l’académie et usé par les autres élèves. Malheureusement, ce n’est exactement le genre d’équipement que tu pourrais subtiliser dans un magasin, si tu parviens à te convaincre toi-même d’apprendre à te battre, tu devras faire comme tous les autres.

- Joyeux Noël. Je nai pas de tickets de caisse mais si ça ne te plaît pas, je pourrai trouver autre chose.

Ce serait une gigantesque perte de temps, et d’énergie et ce serait globalement très déplaisant, mais tu présumes que tu pourrais le faire. En plus de ça, il te semble qu’il est de coutume d’adopter une posture modeste lorsqu’on offre un cadeau, prétendre que l’on doute de ses propres choix. Alors que tes choix sont brillants. Bon, le maquillage tombera peut-être à plat, mais le legging ? tu es plutôt sûre de toi. Et le vin rouge est une touche finale plus que bienvenue. Si elle n’aime pas le rouge, elle pourra toujours le revendre à bon prix. Tu lui tends le paquet et l’observes. Ce n’est pas une boucle d’oreille magnifique datant de bien avant ta naissance et à la valeur inestimable, mais ça t’a demandé de la réflexion et tu espères que cette réflexion payera. Au regard de vos caractères et de l’ambiance de votre rencontre, tu penses que tu pourrais facilement apprécier Saph et Mordred. Une bonne raison pour espérer que le cadeau plaise à celle-ci. Au-delà de l’aspect partenaire commercial, évidemment. Pour l’aspect…amical. Si les relations amicales fonctionnent comme ça…tu n’es pas bien sûre. Tu n’as pas eu l’occasion de te faire des amis avant d’arriver à l’Académie donc…probablement. C’est sans doute l’amitié qui fait trainer ton regard sur elle, sur ses gestes, ses expressions. Ou qui fait rougir tes joues.




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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Jeu 18 Fév - 22:23

April

Saphirre
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「BEAUTY PROVOKETH THIEVES...」


En entrant, je balance mon blouson sur le dossier du canapé qui contrairement à ce que pourrait dire Mordred, fait un très bon porte-manteau, puis ferme la porte derrière April.

« Ni lun ni lautre, je suis venue pour te voir. Jai quelque chose pour toi. Comment vas-tu ? »

Venue me voir ? Moi ? Oh. C’est inattendu.

Elle a quelque chose ? Wowowowow, mais qu’est-ce qui se passe.

Ah oui noël. Mais on se connaît à peine donc still « wowow, wtf ».

Les hypothèses passent du cadeau de politesse pour je ne sais quel prétexte (Nous convaincre de la suivre dans ses idées malgré sa déclaration d'être venu pépère ? Aller, file moi donc des pots de vins stp), au « j’lui ai tapé dans l’œil ou bien ? », à « p’t’être qu’il existe des gens qui fond des cadeaux autres autres comme ça, sans raison ? ».

Ouais des nigauds quoi, même si c’est noël on offre quand même rarement des trucs aux gens qu’on connaît peu. D’autant qu’April m’a plus l’air du genre business is business qu’œuvre caritative sur patte. Pourtant dieu sait que cette colocation aurait bien besoin d’une œuvre caritative allouée. Pour genre… Faut vraiment que je vous explique le principe de distribution de bon sens ? C’est un projet qui m’a été inspiré par les douces personnes de mon entourage.

Bref, tout ça pour dire que même a une chance sur 10 000 environs, l’hypothèse la plus probable semble être le secret Santa. À confirmer. J'essais de cacher ma surprise derrière un "Tranquille et toi ?" de politesse, en enlevant encore des feuilles de mes cheveux.

Je remarque qu’elle saisit un paquet adroitement enrobé dans un foulard et souris. Yeees Philo s’était foutu d’ma gueule, mais je savais bien que c’était super cool d’emballer des cadeaux dans un châle. Toi t’es une vraie, April. Bon, le sien a belle allure et est correctement plié certes, maiiis c’est l’idée qui compte, on m’la fait pas, on est dans le même camp.

Lorsque je relève les yeux vers elle, je prends pleinement conscience de mon shlagisme et pleure intérieurement. La tehooon, elle est tellement stylish, même sa coiffure est parfaite bordel comment je justifie que j’suis un sac ? Ça tombe hyper mal.  Je file vite fait me laver les mains, la face, et attacher mes cheveux en queue de cheval haute parce que damn, c’est quand même le zbeul et hop, me revoilà dans le salon.

Je soupire en voyant la terre sur le plancher. Fuck. J’enlèverais mes chaussures plus tard, tant pis.

« Joyeux Noël. Je nai pas de tickets de caisse mais si ça ne te plaît pas, je pourrai trouver autre chose


Je trépigne sur place et clap mes mains d’un air hâtif, comme un gosse, puis me décide enfin à l’ouvrir. À la forme et à la texture, je suspecte un vêtement et un truc rectangulairement trop commun pour être identifiable. J’ouvre le package et sors en premier le legging.

LE legging, je dis LE parce que c’est pas n’importe quelle marque, typiquement le genre de truc que j’peux pas me payer. De la big big qualité, à la texture. Et vraiment stylé. YES.

Mais quelle chance j’ai eu d’être en tenue de sport quand elle est venue pour qu’elle ait l’idée d’un truc aussi utile. D’autant que j’ai pas de legging, seulement des trucs plus amples, mais ça peut être v’la cool pour changer de style ou adopter un passing un peu différent.

« Il est V’LA COOOOOL. Je salut l’idée. Trop merci, ça va m’être super utile, j’ai tellement usé mes joggings ils sont un peu en train de clamsé. Et c’est ma taille, j’pense pas qu’il y ait besoin de ticket de caisse. »

Je lui glisse un sourire de biais. Oui parce que j’émets des doutes sur cette absence de ticket de caisse et que ces doutes me font doucement sourire. Ça chipe un livre, ça veut chourave de l’alcool, bon, j’ai l’droit à mes soupçons sur la nature honnête de la marchandise non ? Évidemment, je trouve ça cool aussi. Tant que je suis pas impliqué dans des vols à l’extérieur, tranquille bill, puis il faut plus de temps et de savoir-faire pour carotter des objets donc en soit le cadeau gagne en valeur sur l’effort fournit. Enfin, si c’est ça. Parce que vu qu’elle est quand même généralement hyper bien sapée, elle est peut-être juste super riche.

Je remarque alors le deuxième objet. C’marrant parce que même ouvert ça reste moyennement identifiable. HMM ? Oooh. AH.

Une palette de fard. Très bien. HAHAHA. Non parce que, qu’on soit claire : c’est classieux, mais pas hyper habituel. Et, mais elle sent bon en plus ? Oh wait c’p’être chelou de sentir une palette de maquillage non ? Je sais pas, j’en ai jamais eu donc bon.

J’dois tirer une tête pas ouf là non ? Merde ça doit être stressant. Enfin perso j’offrirais un truc ça me stresserait de voir quelqu’un avec un air aussi circonspect.

« Wesh, qu’on s’y méprenne pas si je tire cette gueule, c’est pas que j’aime pas au contraire je trouve ça grave stylé et les couleurs sont chanmé. C’est juste que… Fin', t’sais, j’sais pas me maquiller. Si j’ai mis du liner des fois, maiiis vite taf ». »

Autrement dit : énorme risque qu’avec un outil pareil tu me vois expérimenter des styles particulièrement « conteporains ». Deuxième énorme risque : qu’au vu des résultats vraiment très… originaux sur ma propre face, je décide que le tester n’importe comment sur celle des autres soit un meilleur exercice. Sur Elias qui pionce par exemple, s’rai pas trognon avec des p’tites joues vertes foncées ?

Ou alors je pourrais apprendre à être quelqu’un de plus pimp. Ça se pose là comme option. Ou m’entrainer sérieusement sur les autres.

J’hausse les épaules. À réfléchir. Au pire j’lui ferais les yeux doux pour lui demander de me coacher.

« Tiens, mais d’ailleurs, pourquoi ces cadeaux ? Enfin, trop merci hein, c’est super sympa, mais on se connaît pas des masses, donc je me demandais. Désolé j’ai pas pensé à t’en faire du coup. Tu t’es inscrit au secret Santa ? »


Évidemment que je ne suis pas désolé, sérieux, j’pense déjà pas à faire des cadeaux à mes proches donc bon. Mais ça sonne «  p0Li ». En revanche, je suis curieux de connaître les raisons.





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Dim 21 Fév - 23:40
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Tu souris fièrement. Saph semble d’abord ravie d’avoir quelque chose à ouvrir, puis ravie de la chose qu’elle a découverte en défaisant les nœuds du foulard. Tu salues la chance—l’alcool—de t’avoir mise devant le fait accompli en organisant votre rencontre un jour où Saph trainait en vêtements de sport sur le canapé commun à la colocation. Vraiment. Pour ce qui est du choix du motif et du coloris, tu t’en es juste remis à ton bon goût, que tu sais fiable. Son sourire t’indique qu’elle sait parfaitement comment tu t’es procuré son cadeau mais elle ne semble pas t’en tenir rigueur. Ce n’est pas bien étonnant, puisqu’elle a semblé intéressée par ton idée de casse. Peu importe la provenance d’un cadeau tant qu’il est bien pensé et qu’il plait à son récepteur. Tout le monde ne serait sans doute pas de cet avis et tu n’aurais pas utilisé le vol pour un inconnu complet—à cause de cette histoire de ticket de caisse, principalement, mais aussi parce que les convenances ne le recommandent pas. Mais ta cible ne t’a pas paru du genre à refuser un cadeau en raison de ses origines illicites. Au contraire. Et encore une fois, tu ne t’es pas trompée. Tu es vraiment douée pour les cadeaux. Tu pourrais en faire un métier. Si tu n’étais pas une mage, dans une académie pour jeunes désœuvrés et dotés de pouvoirs qui en font les rebus, si ce n’est les ennemis de la société civile. Quelle pensée rafraichissante.

Le second cadeau en revanche, lui inspire moins d’émotions positives. C’était une tentative, qui semble avoir échoué misérablement. Tant pis. Le cadeau principal lui a plu et il te reste toujours la bouteille. Tu conserves ton sourire, n’admettant pas immédiatement la défaite. « chant mes » ne te dit rien mais tu comprends l’idée générale : c’est joli mais elle sait pas s’en servir. Si ce n’est que ça, tu peux lui venir en aide aisément ; tu as du apprendre tout en quelques mois il n’y a pas si longtemps que ça. Et elle peut se contenter d’une touche de couleur au coin de l’œil en plus d’eye-liner pour des effets très sympathiques et qui ne demandent pas une quantité colossale d’efforts. Tu souris gentiment.

- Si tu as envie d’apprendre, je peux essayer de te donner quelques astuces. Personne n’est doué au premier essai et on doit tous commencer quelque part. Mais si tu n’aimes pas, tu n’es pas obligée d’accepter. C’était plus un essai qu’autre chose. Si tu as envie d’apprendre je serai ravie de t’aider, mais si tu te sens bien sans, je ne te forcerai pas. Je me suis juste dit que les couleurs t’iraient bien. Au pire, utilise-la sur Mordred quand il dort. Sans lui dire que c’est mon idée, de préférence.


Tu n’as pas envie d’être la cible des foudres de Mordred. Pas avec un pouvoir comme le sien. Mais l’idée reste amusante et leurs querelles de couple te laissent à penser qu’il s’agit exactement du genre de relation qu’ils entretiennent l’un avec l’autre. Les souvenirs de « Marie Aux Cartes » (?) te rappellent leurs chamailleries et leurs façon de s’affaler l’un sur l’autre. Oui, définitivement le genre de relation dans laquelle les intéressés s’amuseraient à ce genre de travaux pratiques. « Maquillez votre compagnon pendant son sommeil et attendez son réveil pour l’entendre vociférer ». La palette est donc multi-usage : faire ressortir les traits déjà fort plaisants du visage de Saph ou faire crier Mordred. Dans les deux cas, l’emploi est satisfaisant. Mh, oui, tout à fait. Saph qui a déjà un potentiel esthétique brisant le plafond, avec des couleurs chatoyantes qui accentuent encore ce potentiel esthétique. Une idée glorieuse en direction de ton hétérosexualité. Quoi ? hétérosexualité ? non, la question ne se pose pas. Tu lui as juste offert une palette de maquillage, tu n’en es pas au point où tu dois questionner ta sexualité ! Saph est simplement ton Secret Santa assigné au hasard, une partenaire de business et amie potentielle, et, accessoirement, giga belle. Et en couple avec son coloc. Qui est aussi ton partenaire de business et ami potentiel. La question ne se pose, donc, vraiment, mais alors vraiment pas. Tu secoues la tête et décide de répondre à sa question.

- Jai tiré ton nom au sort, pour le Secret Santa. Ne ten fais pas, jai déjà reçu mon cadeau dans le cadre de lévénement ? si on peut appeler ça comme ça. Je nattends rien en retour, ne te fais pas de soucis à ce sujet. Dailleurs, il me reste quelque chose

Tu plonges la main dans ton sac et en ressort la fameuse bouteille. Pour peu que ton interlocutrice soit une amatrice de grands crus, elle saura reconnaitre la bouteille, l’année et la valeur du cadeau. De ton côté c’est un double bénéfice : un cadeau de Noël en plus et un gros doigt d’honneur fait à ce cher Lucas. Vraiment, une combinaison de choix.




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Mar 2 Mar - 21:12

April

Saphirre
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« Si tu as envie d’apprendre, je peux essayer de te donner quelques astuces. Personne n’est doué au premier essai et on doit tous commencer quelque part.»

April, April, April, évidemment qu’on commence tous quelque part, mais le problème avec le make-up c’est que si j’ai l’air d’une œuvre d’art abstraite censé représenter l’évolution paradoxale entre les mœurs de notre société et son modèle de consommation, à l’aide de taches informes de couleur aléatoire, j’vais vite give up.

Maiiiis. Elle m’as vraiment l’air d’une personne de goût. Bon, ok, on est clairement pas versé dans les mêmes styles, et si le sien me correspondrais absolument pas, faut admettre qu’elle a le savoir-faire pour accorder ses tenues, les teintes. Ouais. Elle a du style en soi. Donc ça propos pourrait être plus qu’intéressante pour gagner en flow.

« Mais si tu n’aimes pas, tu n’es pas obligée d’accepter. C’était plus un essai qu’autre chose. Si tu as envie d’apprendre je serai ravie de t’aider, mais si tu te sens bien sans, je ne te forcerai pas. Je me suis juste dit que les couleurs t’iraient bien. Au pire, utilise-la sur Mordred quand il dort. Sans lui dire que c’est mon idée, de préférence. »

Oh my fucking god, t’sais que j’t’aime doublement toi ? Tu proposes de me rendre fab' ET de détruire la street cred’ déjà inexistante de Mordred. Boooon ok chuis méchant. Sa cred’ « inexploité ».

Inexploité.

Mais c’est bien sûr. Faudrait le pimps, le potentiel est infini, O.M.G. Same pour Elias. Chuis sûr qu’on a moy’ de se transformer la coloc de la dèche en aéroport. Non, pas parce qu’il y a plein de touristes, j’voulais dire, genre un parking a avions de chasse. Avion de chasse, l’expression. Pour dire BG. Ouais bah vous faites pas d’effort, j’suis bien obligé de tout expliqué.

«  Jai tiré ton nom au sort, pour le Secret Santa. Ne ten fais pas, jai déjà reçu mon cadeau dans le cadre de lévénement ? si on peut appeler ça comme ça. Je nattends rien en retour, ne te fais pas de soucis à ce sujet. Dailleurs, il me reste quelque chose… »

Yoosh, nice, parce que j’aurais pas eu d’idée de cadeau, chuis hyper mauvais à ça sérieux. M’enfin, si j’trouvais un truc qui me faisaient penser à elle pourquoi pas, mais c’est vraiment un coup à ce que je prenne n’imp. Bref. J’ai beau discuter, j’vais tellement pas me casser la tête à tenter la réciproque de générosité si elle n’attend rien en retours. En tout cas, je suis bien content qu'elle soit mon secret santa. Elle a des bonnes idées. Puis c'est cool que ce soit elle, ca m'aura éviter de tomber sur des personnes qui m'ennuie et/ou veulent ma peau. T o p.

Wait il lui reste quelque chose ? Mais tu RÉGALES sérieux, j’suis pourri gâté, j’adore. Continuer à tous m’offrir des cadeaux svp. Elle sort une bouteille de son sac et j’affiche une mine intéressée en saisissant délicatement l'objet.

« Chateau Pichon-longueville; 1955; comtesse de la lande ; Appellation Pauillac contrôlé. »

Waw, that sound like un truc de BOURGE. Parfait. Elle ira directement à côté du Cru de Cognac Hennessy ; cuvée prestige 1885. Soyons claire, je n’ai aucune idée de la valeur que ça a, mais les contenant sont jolies, les noms sentent le truc bien richos, et les dates la rareté. Et puis Harold a des goûts de bourge donc évidemment que ses bouteilles doivent coûter la blindasse. April j’sais moins. Je me renseignerais sur sa bouteille, pour l’ajouter dignement à ma collection de « J’sais pas ce que c’est, mais ça a l’air d’avoir de la valeur mdr ».

« Heeey, thanks guuurl. Hé, mais t’sais quoi. Au pire on la dégustera ensemble un soir s’tu veux ! Ça pourrait être fun. Si t’es tenté bien sûr. »

Je pose doucement la bouteille puis appuie un pied sur une chaise pour accouder mon bras à ma jambe et lui parler comme un vendeur de tapis.

« T’sais ce qui pourrait être fun aussi ?» Je lève les yeux au ciel d'un air pensif, les idées se bousculant soudainement, puis reprend une fois l'information dans l'ordre « Bon, bien sûr, si j’fais des tests dans le sommeil de mes sweet sweet coloc j’te montrerais les résultats, j’sais faire preuve de générosité quand c’est important. Mais. Est-ce que pimp Mordred ça aurait pas un certain potentiel amusement aussi ? Fin’ j'suggère juste parce que je me dis que l’idée pourrait être sympa et le faire râler un peu, en plus les couleurs lui iraient bien aussi. »

J'oublie pas un truc là ? J'ai pas répondu à sa proposition nan ? Trop d'idées. Reprenons depuis le début après s'être emballer. Bon par contre si elle offrait son aide juste par politesse, rip elle, c’est trop tard.

« Ah, et bien sûr j’ai grave envie d’apprendre à faire des trucs corrects pour moi by the way, pas seulement de martyriser les autres. Attends, des conseils beauté si gentiment proposé j’vais pas refuser évidemment. »

Je ponctue ma dernière phrase d’un clin d’œil amusé puis époussète un peu de terre de mon bras.

« M’enfin. Un jour où je serais dans de meilleures dispositions. Évidemment. »





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Aprilynne Beaufort
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Jeu 4 Mar - 12:24
006
Joyeux Noël et un bon vol à l'étalage
Beauty provoqueth thieves sooner than gold
Avec Saphirre Lacey

De toute évidence, c’est la perspective de victimiser Mordred qui gagne le cœur de Saphirre. Ton sourire se fait amusé. Quel couple charmant. Et elle est visiblement rassurée par la perspective de ne pas devoir te rendre la pareille. Compréhensible. Vous ne vous connaissez après tout pas du tout, et si tu as eu l’immense chance de puiser une idée dans sa tenue lors de votre première rencontre, rien ne dit que Saph aurait pu en faire de même. En particulier dans la mesure où tu étais ivre lors de ladite rencontre. Que tu es rentrée par la fenêtre, que ta coiffure partait en vrille et que tu as fait et dit n’importe quoi. Non, vraiment, il vaut mieux en rester là question cadeaux. Tu ne sais pas ce qu’on pourrait offrir à l’Aprilynne qui est rentrée dans la chambre de Mordred par effraction, et tu n’as pas envie d’y songer.

Elle s’intéresse ensuite à la bouteille. Peut-être connait-elle le domaine. Le tableau est insolite : Saph, a qui il reste quelques feuilles dans les cheveux, des traces de terre sur le visage, habillée pour faire du sport, avec dans les mains une bouteille de vin au prix exorbitant, « dérobée » (peut-on vraiment l’appeler dérobée si son ancien propriétaire est au courant du vol ?) et d’une valeur faramineuse. Insolite, mais plaisant. Quoi ? bon sang, il y a quelque chose chez Saphirre qui fait dérailler tes pensées et tu as du mal à rester entièrement concentrée, au bout de quelques secondes d’attention, quelque chose vient immanquablement te rappeler qu’elle est jolie. D’où ça vient ?

- Pourquoi pas. Je retiens la proposition.

Tu lui souris. Tu souris beaucoup, en ce moment. C’est l’esprit de Noël, probablement. Ce serait étrange, d’apporter son cadeau à Saph et de faire la tête. Et elle est globalement joviale, il serait étrange de ne pas lui rendre la pareille.

- Avant tout, je tiens à te dire que cest du pur génie. Il a beaucoup de potentiel inexploité. Mais tu es sûre quil nous laisserait faire ? Pas de méprise, ça pourrait être une occasion rêvée, mais jai beaucoup de mal à imaginer Grincheux se laissant faire de la sorte. Si tu parviens à le convaincre, je suis entièrement partante !

Tu t’es aperçu lors de ton intervention alcoolisée que Mordred avait des mains délicates, qu’il serait fantastique de vernir avec du noir. Et qu’il a du potentiel. Saphirre aussi, a du potentiel, qu’elle exploite allégrement avec les brassières de sport…Aprilynne ! tu es encore partie dans une séance « qu’est-ce qu’elle est jolie » ! Tu te reconcentres sur ce qu’elle dit. Clin d’œil. Hein ? Oui, lui montrer comment se servir d’une palette de fards. Tout à fait. Commencer par lui trouver des pinceaux, dans ce cas ! tu retourneras à la boutique où tu as emprunté les palettes, ils vendaient des lots de pinceaux qui avaient l’air de plutôt bonne qualité. Tu acquiesce d’un hochement de tête et souris avec amusement lorsqu’elle déloge de la terre de son bras. En effet, aujourd’hui n’est pas le jour.

- Peut-être plus tard, effectivement. Tu es allé grimper aux arbres de luniversité ?

Tu n’as jamais fait ça, l’idée que tu puisses te blesser, même de façon superficielle, terrifiait tes parents. Mais tu présumes que c’est l’état naturel dans lequel on revient lorsqu’on se frotte à un tronc d’arbre.



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Saphirre Lacey
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Dim 7 Mar - 22:29

April

Saphirre
Lacey

「BEAUTY PROVOKETH THIEVES...」


Yeees elle retient la proposition. Ça pourra être chouette. Sur un malentendu elle sait avec quoi ça se déguste en plus. Ou alors on le boit comme ça ? Pourquoi pas en faire une p’tite soirée, d’ailleurs ? J’proposerai a la coloc’ avant de lui en reparler, dans tous les cas y’a moyen de faire des trucs sympas.

Lorsqu’elle complétement partante relooking et j’affiche un air d'autant plus enjoué. Omg, oui, cent fois oui. On est complètement d’accord sur le potentiel inexploité. Il a des traits hyper élégants, des cheveux de publicité de shampoing, des yeux de ouf, mais il fait PAS D’EFFORT. WHAT A TRAGEDY.

Le terme de Grincheux me fait rire. Tienstienstiens, en voilà une belle piste de surnom pour se moquer de lui, tu l’as bien cerné April. Pitié dit moi que tu l’appelles comme ça en face des fois, ça serait du pur génie.

Sur le fait qu’il nous laisse faire ? Hmm. Dépends de la manière dont on le présentera.
Dans le pire des cas si la diplomatie ne marche pas pour le convaincre, la méthode du défi est toujours là. Quand il s’agît de compétition, de prouver qu’il est capable de telle ou telle chose, ou si les enjeux sont intéressants il est tout de suite plus attentif. Certes ça ressemble à de la manipulation, mais c’est de bonne guerre. On me fera pas croire qu’il n’est pas au courant que ça marche avec moi aussi.

Bref. April est parfaite.

Elle admet aussi cependant que le moment n’est pas idéal pour un tuto beauté et je ris quand elle me demande si j’ai été grimper aux arbres de l’université. Heeeey ça aurait pu. Mais les arbres de Leoska j’les réserve pour quand je pourrais me transformer sans trop hurler au monde entier à quel point c’est la douillasse, j’classe mes terrains de jeu pour pas les sécher trop vite. Puis surtout parce que transformer j’pourrais que me trimballer dans l’école pour être discret, ce qui est so sad. Donc non j’ai juste été me rouler dans la boue ailleurs, mais tant mieux, parais que c’est bon pour la peau.
Bref. Revenons-ens au plus important.

« OMG, APRIL, I’M SO GLAD YOU’RE IN.  Ça va être formidable. On va se faire un devoir de rétablir correctement son potentiel bombasse. J’essaierais de taxer quelques fringues sympas à des gens si on se fait un relooking. No prob pour son accord, j’suis quasiment sûr que ça va pas être si compliqué que ça de le convaincre. Enfin c’est possible que si. Mais c’est aussi possible que non. La vie est pleine de surprise. BREF, t’inquiètes paupiettes, j’m’occupe de ça, soit sûr que tu seras tenu au courant s’il est ok. »

J’affiche une mine rayonnante, satisfait, avec une gestuelle marqué par l'excès d'énergie. Je ne tiens pas en place. En même temps je tiens rarement en place.

« That would be so fuuuun. »

J'ai HATE.

Enfin. C'est bien de cracher sa hype au monde entier, cependant, Lacey t'oublierais pas l'autre partie de la conversation ? Hmm si c'est ce que je me disais.

J’ajoute aussi en reprenant mon train de vie en parallèle.

« Ha ! Et presque ça, en fait j’ai été faire du parkour avec des connaissances, en ville à côté de l’école. Comme c’est un peu paumé, y’a des coins abandonnés hyper fun à explorer, et des structures sympas pour tenter des figures. »

Et se manger un peu d’humus au passage.

« Mais du coup, hmm, here we are. »

Façon de dire que j’suis dégueulasse.

« T’en fais toi ? »


On sait jamais, comme ça j’pourrais lui proposer une prochaine fois si on y retourne. J’suis pas particulièrement un être sociable, mais le parkour est sensiblement plus fun à plusieurs. Surtout pour les gamelles des autres.




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Lun 8 Mar - 17:29
006
Joyeux Noël et un bon vol à l'étalage
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Avec Saphirre Lacey

Saph utilise des mots.

Des mots…compliqués. Certains en anglais, que tu déchiffres avec ton utilisation moyenne de la langue. D’autres dont l’origine t’est inconnue. Probablement un langage familier au sens complétement hermétique pour ceux qui ne baignent pas constamment dedans.

Saph utilise des mots, mais c’est plutôt l’humeur générale que tu retiens et qui te permet de combler les vides de compréhension. L’idée lui plait. Celle de s’occuper du potentiel inexploité de son compagnon. Elle t’assure que tu seras tenue au courant de l’évolution du projet, a.k.a. la réaction de Mordred face à cette proposition. Tu penses pouvoir en faire un jeu, s’il refuse de se plier à votre volonté : un concours de celui qui volerait les vêtements les plus chers. Tout ce qui brille n’est pas d’or, mais ce qui est cher tend généralement à être de meilleure qualité. Autrement dit, il aura moins de chance d’acheter (voler) des vêtements informes et sans gout si vous trainez dans une boutique de luxe qu’il n’en aura dans un supermarché traditionnel. Tu penses que vos efforts combinés pourraient servir à le convaincre. Sinon, reste l’option de la discussion sur le physique et les avantages considérables qu’on a à présenter bien et à être séduisant. Il pourrait obtenir n’importe quoi, s’il faisait juste en sorte d’apprendre qu’il pourrait. Oui, cette phrase faisait sens. Tu observes Saph. Saph aussi, pourrait obtenir n’importe quoi. Elle est jolie même avec de la terre sur la peau et des feuilles dans les cheveux… Peut-être que vous pourriez en profiter pour remplir sa garde-robe en plus de celle de Mordred. Et si, vraiment, ils ne sont pas enclins au chapardage, les économies de Lucas suffiront. Il t’a, après tout, refilé suffisamment pour que tu commences à fournir ta penderie, tu pourrais partager un peu. Les actes désintéressés ne sont habituellement pas de ton genre, mais tu as vraiment envie de voir le résultat d’un peu de temps et d’effort passés à aider Mordred et Saph à utiliser leur physique avantageux autrement que pour les fonctions vitales et primaires dudit physique. Mais tu dévies.

Tu présumes que le parcours dont parle Saph était intéressant. Il y avait surement de quoi grimper, ou sauter ou tu ne sais quoi, parce que courir ne provoque pas ce genre de saletés. A moins de tomber, à plusieurs reprises. A des endroits différents. Mais ça a l’air amusant. Probablement plus amusant que le fichu cours de musculation auquel tu as eu la brillante idée de t’inscrire et dont tu redoutes déjà l’arrivée.

- Du parcours ? Pas vraiment. Je nai pas encore eu loccasion de me mettre au sport. Je ne sais pas vraiment où sont les batiments, ni les parcours à suivre qui pourraient être intéressants

Tu ne sais pas exactement ce que son histoire de figures vient faire là-dedans. De la course-gymnastique ? tout est encore très abstrait et tu préfères prétendre que tu comprends entièrement ce dont elle parle qu’avouer avoir besoin de plus d’informations. Déformation professionnelle. Ou traumatique. Peu importe.




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Sam 13 Mar - 13:17

April

Saphirre
Lacey

「BEAUTY PROVOKETH THIEVES...」


Beh? Pourquoi ce fichu thermo ne rentre pas dans l’placard ? Z’ont encore rajouté une boite de thé ? Putain, mais vous faites pas d’effort les kheys, j’les fourre où mes affaires vous passez votre temps à faire tremper des feuilles mortes dans d’l’eau chaude ? Bon eh tsais quoi, j’en vire une au pif ils verront rien. Si. Bon. Je jette le thermo propre dedant et force la porte pour que ça rentre. Surprise pour le prochain qui ouvrira.

« Du parcours ? … Pas vraiment. Je n’ai pas encore eu l’occasion de me mettre au sport. Je ne sais pas vraiment où sont les bâtiments ni les… parcours à suivre qui pourraient être intéressants… »

Je fronce les sourcils en continuant de ranger mes affaires dans les différents placards  «assigné », pas dans les bons tho, j'arrive pas a assimiler leurs façon de trier. Bref.

Dans ce « Je n’ai pas encore eu l’occasion de me mettre au sport », je vois une certaine éventualité de la traquenard dans des activités physiques et de lui donner la fameuse occasion dont elle parle. C’est p’t’être parce qu’elle est nouvelle. P’t’être parce que trop occupé. Ou p’t’être pas l’énergie, qu’elle n’en a pas fait.

Toujours est-il qu’elle a dit « Intéressant » et que ça, ça, ça signifie qu’elle n’est peut-être pas impossible à convertir. J’te traine en parcours ou en combats QUAND TU VEUX, viens. Jpeux faire du parkour qu’avec les Carraig et du fight avec Ingi et Philo. J’veux varier les possibilités wesh.

Bon si on calme deux s’condes sur le sport. J’suis pas sûr de tout saisir comme elle veut me le dire et c’est chiant, j’pref lui faire reformuler que d’avoir l’air à côté de la plaque.

« Les bâtiments ? Tu veux dire les bons bâtiments pour faire du pakour ? Où personne t'a montré où sont les bâtiments de sport, le dojo ? Quand tu dis parcours à suivre c’est que tu chercher des pistes pour courir où ? Non, mais t’sais, j’suis vraiment claqué aujourd’hui, c’est chiant les questions, mais j’pref te les posé comme ça au moins j’suis fix- Uh? »

Mais qui ose donc m’appeler à cette douce heure de l’après-midi où j’allais proposer nos fonds de placard à une très sympathique invitée pour faire genre j'accueille bien ?

« Un peu vnr, mais sympa »

C’est qui ça déjà ? Y’en a plein des gens un peu vénérés, mais sympas sur l’échelle de mes contacts classés par affinité. Je décroche. Grosse grosse voix.

« T’es pas là. »

Oh. Philo. C’est rare qu’il m’appelle. C’est pour ça que le nom se tenez pas, j'avais oublié que je l'avais dans mes contacts.

"Là" où ça ? J'ai rater un truc ?

« Beh. Non chuis chez moi c’est quoi le probléme ? Oh. »

Il grogne. Je lui accorde le rire fluet et cristallin de l’innocence la plus totale dans cette affaire de retard. Oupsi. Entrainement.

« Alors je sais que comme ça on pourrait croire que j'ai oublié, mais c'est plus compliqué que ça, en faite-
- Bouge. »

Regrognement. Eh on s’calme Grumpyphae t'aurait pu me laisser le temps d'élaborer des excuses.

« C’est mon deuxième prénom. »

Toujours sur ce même ton angélique avant de raccrocher avec un sourire crispé. Mince.
Retard ou pas, je prends quand même le temps de le renommer « Paf le chien » dans mes contacts, histoire de reconnaître la prochaine fois.

Avantage de la situation, même si je cours pas, j’aurais eu l’air de m’être sauvagement débattu pour aller à son cours. Inconvénient : greu, comme il dirait.

Well... Je me tourne avec April.

« Bon. C’tais mon instructeur. Faut que j’me casse on dirait. »

Je rattrape juste ma veste que je venais de poser il y a beaucoup trop peu de temps. Chier, j’avais pas du tout calculé que j’avais entrainement aujourd’hui, sur un malentendu j’s’rais toujours a courir dans des vieux bâtiment sans aucune excuse.

Et puis ça tombe super mal pour April, j’suis pas forcément versé dans la politesse, mais il me semble que le « Fais-moi des cadeaux et barre-toi » n’est pas ce qu’il y a de mieux reçu pour entretenir des relations viables. Je dis pas que les miennes le sont. Je dis juste que celle avec April parait pour l’instant, correcte. Je l’ai rencontré quand on parler "casse", ce qui est un vrai plus par rapport au fait de se confronter directement aux gens que je croise. Eh oui, refus ou pas, c'était de pour de la coopération les gars. Is this good sociabilisation ?

« OK, est-ce que je peux te retenir vingt secondes le temps de subtiliser un livre à Mordred ? je serai rapide ! »

J’hausse les sourcils. Inattendu. Mais vachement fun comme façon de retenir quelqu’un. Bien, finalement se sociabilisé avec April ne semble pas si compliqué le « Stp met toi en retard le temps que je cambriole ton meilleur pote » n’étant pas si loin de l’idée précédente sur le fait de virer quelqu'un qui viens pour noël. Le décalage de la situation me fait pouffer, et je me permets juste une surprise sur l’objet en question.

« Un livre ? »

Ça me dit quelque chose. Je réfléchis un instant. Oh. Le livre. Je me souviens les avoir entendus se chamailler sur le sujet la fois où je l’ai rencontré. Je lui coule un sourire de biais.

« Oh. Cette histoire de bouquin qu’il a volée, mais qu’en fait c’est toi où j’sais pas, bref, cette histoire ? »

Bon. Techniquement j’aurais pas accepté qu’elle vole les affaires de Mordred en temps normal. Mais là… le dossier d'appartenance est flou. Donc on va considérer exceptionnellement que les objets dérobés sont du ressort de leurs possesseurs originel, donc la librairie ou la bibliothèque. Mais seulement pour ce cas de figure où ça m’arrange, parce qu'en vérité sinon, on détiendrait pas grand-chose, j'imagine.

« Précisément cette histoire ! mais je lui rendrai quand je l’aurai fini, pas d’inquiétudes. Et je ne lui dirai pas que tu m’as autorisé à le prendre~.
- Hmm. »

Je fais semblant de réfléchir puis regarde la pile de présent sur la table. Un legging de sport de luxe, du maquillage et les conseils pour s’en servir, et du vin. Mordred arrivera pas à me payer plus cher en termes d’offrande. Et puis dans la situation inverse, il se serait probablement pas privé de me faire une crasse. J’adresse donc mon plus beau sourire à April.

« Yep, tu m’as clairement assez gâté pour acheter mon silence t’inquiètes, tant que tu dis r sur le fait que j’sois complice, que tu lui rendes ou pas c’pas mes affaires, fonce. »

C’est votre guéguerre, pas la mienne, la prochaine fois il aura qu’a installé des pièges.

« Tu es un ange de bonté Saphirre. »


Ok, en plus tu me flattes, t’as gagné. Je mets ma main sous mon visage pour prendre une jolie pose et ajoute un « On me le dit souvent » avant de choper mes bandes de boxe et un sac de cours. J’sais pas trop sur quoi on travaille aujourd’hui, j’ai pas suivi du coup je prend des trucs varié au cas où.

Je me permets de clamer une petite sécurité en parlant suffisamment fort pour qu’elle m’entende de là où elle est.

« Eh ! Pique pas d’autre truc sinon il va me def.
-Pas d’inquiétudes, je vais même lui laisser un mot »

Moh. Laisse un p’tit « Cheh » sur sa table, ça devrait le faire rire tien. Je ricane en lui répondant.

« Trop aimable. »

Mon baluchon de fortune enfin constitué, je me poste en piqué devant la porte et attends. April se pointe pour se sauver poliment.

« Merci beaucoup de m’avoir accordé de ton temps, bonne journée ! »

Uh, what, pourquoi elle me remercie alors que c’est elle qui est v’nu m’apporter des trucs ? J’comprends pas. Heu. C'est une formule de politesse j'imagine. Chelou.

« Woh, heu, ouai, grave merci à toi pour genre, les cadeaux, je crois. Cool, cool. Ciao. »

Pas ouf, mais notez que j’ai essayé. Je file en courant comme une flèche dans l’allée et disparais dans un dérapage a la sortie du bâtiment. Chouette rencontre cette April, j’ai d’la chance que le secret Santa soit tombé sur elle. Je note dans un coin de ma tête la potentialité d’une après-midi relooking qui promet d’être épique. J’suis aussi curieuse de voir à quel point Mordred va être mad pour leur livre.

Mais en attendant.

Semblerais que j’vais me faire paffer par paf le chien.




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Sam 13 Mar - 15:29
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Avec Saphirre Lacey

Oubliée, la conversation sur le parcours. Tu restes poliment silencieuse tandis que Saph s’entretient avec son interlocuteur. Si tu dois en déduire quelque chose, cette conversation à sens unique que tu perçois te laisse entendre que ce moment sera bientôt terminé et que Saphirre devra sans doute s’éclipser. Bien. En un sens, c’est un soulagement : tu ne sais pas exactement pourquoi, mais discuter avec Saphirre te demande plus d’énergie que discuter avec Mordred. Plus de concentrations et plus d’effort pour écouter ce qu’elle dit et ne pas uniquement la regarder parler. Sensation inhabituelle, un peu trop intense pour être compréhensible. Jeune et innocente, et naïve Aprilynne, tu n’as aucune idée des raisons de cette différence de traitement que ton cerveau accorde à Saph. Tu lui souris paisiblement, et attend qu’elle mette fin à cet échange cadeau-prévision d’un relooking pour Mordred et d’une potentielle soirée de dégustation œnologique. Tu hoches doucement la tête pour indiquer ta compréhension avant d’avoir un flash. Une idée de génie. Profiter de la hâte de Saphirre et du fait que tu viens juste de la gâter pour lui demander une faveur, une toute petite, qui devrait être aisément acceptée. Elle est pressée et n’aura pas le temps de débattre du bien fondé de ta demande. En plus de ça, vous avez déjà conspiré contre Mordred. Cela a instauré une petite relation de connivence entre vous, qui devrait t’être favorable. Tu te lances :

- OK, est-ce que je peux te retenir vingt secondes le temps de subtiliser un livre à Mordred ? je serai rapide !

Promis ce sera rapide. Tu sais déjà où est rangé le livre, où se situe la bibliothèque de Mordred, et tu n’as pas l’intention de poser les mains ailleurs. C’est un chapardage de bonne guerre. Tu accompagnes toutefois ta réclamation d’un sourire plein d’espoir, parce que tu as conscience qu’il faut mettre toutes les chances de ton côté.

- Un livre ? Oh. Cette histoire de bouquin qu’il a volée, mais qu’en fait c’est toi où j’sais pas, bref, cette histoire ?

Tu souris et hoche la tête. Cette histoire, celle-là même. Tu as une bonne mémoire, Saphirre. Tu t’empresses cependant de la rassurer sur tes motifs et ton utilisation dudit livre :

- Précisément cette histoire ! mais je lui rendrai quand je laurai fini, pas dinquiétudes. Et je ne lui dirai pas que tu mas autorisé à le prendre~.

- Hmm. Yep, tu m’as clairement assez gâté pour acheter mon silence t’inquiètes, tant que tu dis r sur le fait que j’sois complice, que tu lui rendes ou pas c’pas mes affaires, fonce.


Tu savais qu’il y avait une raison pour laquelle tu as envie de te rapprocher du couple. Tu aimes bien leur caractère et leur façon de gérer les choses, même si elles sont diamétralement opposées. Ça, et le tout que représente Saphirre. Attends, quoi ? encore ?! tu files en direction de la chambre de Mordred, dès l’autorisation donnée et te plantes devant sa bibliothèque pour en dégager le livre de ta convoitise. Non sans l’avoir encore une fois remerciée, évidemment.

- Tu es un ange de bonté Saphirre.

- On me le dit souvent.


Tu sais quoi ? tu vas la croire sur parole. Tu ouvres ta sacoche et y glisse délicatement le précieux ouvrage. Si Agatha Christie ne te donne pas de quoi réfléchir sur tes projets de meurtre, il faudra passer à des auteurs plus… détaillés. Tu donnes une chance à la romancière, tout en ayant conscience que tu devras sans doute devoir en passer par les auteurs antiques et, s’ils ne se révèlent pas assez inspirants, des auteurs d’horreur contemporains. Tu n’en connais aucun…ce serait peut-être l’occasion, lorsque tu lui rendras l’ouvrage, de demander des conseils de lecture à Mordred. Mais pour l’instant, lui dérober ses affaires. De l’autre pièce, Saph te préviens de ne pas voler autre chose, tu la rassures en sortant un papier et un stylo de ton sac :

- Pas dinquiétudes, je vais même lui laisser un mot.

- Trop aimable.


En effet. Tu tapotes le dos du crayon contre ta lèvre inférieure quelques instants avant de lui laisser un petit mot plein d’esprit—tu espères juste qu’il aura suffisamment d’humour pour ne pas trop t’en vouloir.

« Que celui qui est volé ne saperçoive pas du larcin, quil nen sache rien, et il nest pas volé du tout. »

Tu ne doutes pas une seconde que Mordred saura qui est derrière ce vol. Et s’il te demande qui t’a permis de venir te servir dans ses affaires, tu lui répondras « R ». Même si tu ne sais pas ce que ça veut dire. C’est Saphirre qui l’a dit, ça a forcément un sens, même si tu ne connais pas celui-ci. Tu glisses le morceau de papier à l’endroit où aurait dû se trouver l’ouvrage, certaine aussi qu’il s’en apercevra à l’instant où il posera les yeux sur sa bibliothèque. Malheureusement pour lui, si tu sais où il habite, la réciproque n’est pas vraie. Cela devrait te donner le temps de lire quelques centaines de pages en paix. Tu remballes tes affaires—et celle de Mordred—et rejoins Saphirre qui t’attends dans l’entrée. Tu sors et, une fois dans le couloir, incline la tête quelques secondes et la remercie :

- Merci beaucoup de mavoir accordé de ton temps, bonne journée !

- Woh, heu, ouai, grave merci à toi pour genre, les cadeaux, je crois. Cool, cool. Ciao.


Tu lui fais un signe de la main et un sourire, et repart dans la direction d’où tu es venue. Saphirre te passes rapidement devant et tu la regardes disparaitre en vitesse. Tu espères qu’elle n’aura pas d’ennuis pour son retard…après tout, tu l’as distraite, tu es en partie responsable de ce retard.





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