Trois semaines plus tôt.
Bon ben la panique quoi. En vrai pas tant que ça! Tout élève normalement constitué cérébralement aurait fait un malaise en voyant le nom écrit sur le papier que tenait Oris dans ses mains. Lui il était effrayé pour autre chose. Il avait pas d'idée. genre mais zéro. Que tchi comme dises les turcs. Il avait pas dit à Ava ou Brynn pour le cadeau. Déjà parce qu'ils auraient frôlé la crise cardiaque et ensuite... ben pour ça justement. Il portait seul son fardeau. Après ça reste Oris et en terme de fardeau ça reste de la malédiction sans sucre. N’empêche que les semaines suivante le petit binoclard passa son temps à gribouiller des idées sur une feuille de brouillon et à la paumer donc à recommencer de tête.
Mais ça aime quoi les directrices?Les gâteaux sans doute. Et puis les câlins. Tout le monde aime les câlin. Sauf peut être les grandes folles incendiaires qui s’appellent Propylène... Trampoline... Appollen? Ouais fin l'autre là.
Un soir la porte de la salle d'art s'ouvrit sur un Oris en pyjama bleu avec des télésièges rouges. Il alluma les lumières et chercha. Il farfouilla dans la salle jusqu'à tomber sur une idée et vous savez quoi?
Il a pas trouvé... C'est dans les films qu'on entend des "Brynjolf t'es un génie!" ou des "Attend Mordred répète ce que tu vient de dire... Non pas ça l'autre truc...".
Dans le bazar de l'armoire derrière lui un truc lui tomba dessus. Un pti truc de la taille d'un crayon. Oris se baissa pour ramasser la craie blanche roulant à ses pieds et eu l'illumination. Il avait dit en cas d'urgence. C'était un cas d'urgence non?
Méthodiquement puis avec de plus en plus d'assurance le garçon se mis à tracer une grande glyphe sur le parquet de la salle. Rajoutant ici et là des fioritures de plus qu'à l’accoutumé. Il fallait que ça fasse stylé c'était un moment solennel. En plus ça allait être des inconnus donc il fallait paraitre hyper classe. Oris enfila un draps blancs servant de bâche pour protéger les œuvres. Il paraitrait plus stylé en toge qu'avec un pyjama télésiège.
Il termina les spirales de sa glyphes avec les runes habituelles avant de coller un petit "SVP c'est la galère ramenez vous". Puis il s'installa en tailleur devant le cercle tracé.
Hum hum euh... Ok on est tipar..... Je suis un humble mortel en quête de réponse qui me tourne vers la sagesse des membres de l'au delà. J'invite à me rejoindre en cette glyphe tracée les trois esprits les plus proches et les plus familiers de Kathleen Elisabeth O'Brien. Des esprit de l'au delà ou de ce plan pouvant m'aider à trouver un présent pour elle... Venez svp c'est un peut la deumer j'ai pas d'idée.Oris avait déjà invité plusieurs esprits en même temps. Mais des esprits liés entre eux genre son papi et son grand papi. Là ces esprits avaient peut être rien en commun. Il essaya donc de se raccrocher à leur seul lien. KE O'bien.
Etonnament la dépense d'énergie ne fut pas si pire. Ça ne pouvait signifier qu'une chose. Un des esprits venait du plan terrestre. Il ne se tapait pas tout le chemin depuis l'autre coté.
Face à Oris se présentèrent trois formes. La première apportait des odeurs d'humus et de terre de forêt. Sa forme est vague, grande, couronnée de branchage au manteau fait de brume, balloté perpétuellement par un vent éternel. Entre ses mains une épée immense. Oris dégluti péniblement. La vache lui c'est un flippant. Il parvint à articuler.
Euh bonsoir... Vous êtes?Je n'ai souvenir ni de mon nom ni de mon identité passée. Je n'ai qu'une seule certitude. Appelle moi le roi des morts.Oris inspira un bon coup. Au moins il avait pas l'air dangereux. Et puis mine de rien en terme de terreur nocturne il avait connu pire.
Ok ben bienvenu et merci d'être venu! Et vous vous êtes?La deuxième silhouette est une vielle femme noire aux yeux sombres. D’immenses dreadlocks blanches cascadent sur une tenue traditionnelle que le garçon devina être massai. Ouais il connait il kiffe les motifs. Cette âme là possède un air déterminé et assuré qui ferait presque plus peur que le prince des macchabées.
Je ne souhaite pas te dire mon nom.Je vous en veut pas ça arrive de pas aimer son nom. Vous avez de jolis cheveux.La troisième personne est une jeune femme blanche possédant plusieurs cicatrices sur le visage. Elle semble ne pas vouloir être ici et ne répond même pas, super ambiance.
Bon euh... Merci à tous d'être venu. Je m’appelle Oris Akina et je suis Sagittaire. Et je doit faire un cadeau à Madame O'brien mais je sais pas quoi.Une arme.Attadez whut? Oris tourna la tête vers le deads king.
Une épée une lance. Un outil pouvant changer le cours d'un conflit. Une information. Une révélation.La vieille femme se redressa.
Tu n'as rien et ne possède rien qui puisse être un cadeau pertinent pour elle. Enfant que tu es, contente toi d'un cadeau d'enfant.Euh... On dirait pas mais j'ai 18 piges miss Saphvielle
La troisième âme ne lui répondis même pas. Wesh pourquoi t'es venue en fait? T'était juste curieuse? Si ça se trouve à cause de toi j'ai loupé une âme avec une idée de guedin.
Trop tard les âmes s'évaporaient déjà. Oris tira la langue à la femme qui ne voulait pas parler. L'âme du roi des morts sembla rester un peu plus longtemps et parti sans dépenser de craie au sol. La vache c'est lui qui est dans notre plan? Ça craint.
Épuisé par la discussion le mage blanc retourna se coucher. Il avait du boulot mais il avait déjà une petite idée.
Tu n'est un enfant gnagnagna. Une arme tssss. Jvai lui offrir un truc beau et que j'aurais fait moi. Et ils verront avec leur idées de grands là.
Moment présent right now (enfin le 24/12 hein t'as compris)
Awé ça calme quand même.
Se retrouver dans le bureau de la directrice avec un paquet cadeau de la taille d'un panneau de basket. Et si ça lui plaisait pas? Nan elle allait trop kiffer.
A peine eu elle dit bonjour au garçon qu'il entra
comme une trombe dans le bureau.
Bjour Madame! Je vous souhaite le plus beau des Noël! Vous permettez que je vous pique cette chaise là? Ok super. Oris déplaca la chaise devant le bureau et s'appretta à ouvrir le paquet dessus avant de s'arreter net. Il fouilla dans sa parka et en sorti un tupperware de financiers aux amandes et un papier enroulé.
Faudrait que vous vous tourniez essvépé. C'est pour plus de surprise vous comprenez? Un peu de mise en scène ça rend le cadeau encore plus chouette. Non pas que j'ai peur que ça vous plaise pas hein...Ne vérifiant même pas si la directrice optempérait il déballa le cadeau avec minutie. Enlevant le scotch avec une lenteur de chirurgien. Posant un genou au sol pour déplacer tout doucement le papier craft. Tapant nerveusmeent du pied, claquant de la langue. Ouais c'est stimboy ouais. Sortant une poignée de dragibus de sa poche il les égrenna devant le cadeau, sur la chaise.
Tadaaaaaa! C'est bon vous pouvez vous retourner.Il y avait passé
tellement de temps. Il avait recommencé deux fois. Il avait même fait une nuit blanche pour finir un coin. Oris était même sorti se les cailler dehors pour prendre des photos pour sa petite oeuvre.
Dans un cadre de bois noir tout simple était enchassé une peinture. Devant un gazon vert d'été et un petit champ de coquelicot se devine deux groupes assis dans des poses désinvoltes, détendues, appaisées. Les deux groupes permettent de structurer le tableau selon une oblique. La partie gauche est dominée par le rouge des coquelicots, tandis que la prairie, d'un bleu-vert, occupe la partie droite. Le ciel est dominé par des nuages blancs, des cumulus, qui marquent souvent la fin d'une pluie et signent le retour du beau temps. Derrière un couvert de feuillage, au loin, se dessine un batiment. Leoska. Les pierres du corps principal sont rosies par le couché du soleil qu'observent les deux groupes d'adolescents. L'immense batiment semble les couver, comme un mère poule protégeant ses poussins. Les traits impressionistes tracés à la truelle donnent une impression de flou volontaire. Ces élèves pourraient être n'importe qui car n'importe quel mage est en sécurité ici. Oris était vraiment fier de son travail. Il se tourna vers la directrice avec un grands sourire.
C'est pour vous. De quoi admirer l'école même quand vous êtes coincée dedans à travailler. Oh et... Les gateaux sont aussi pour vous. Et comme j'ai vu que Monsieur Jones n'était pas dans le secret santa je lui ai fait ce dessin.Il s'agissait d'un portrait du sous directeur fait au fusain. Il y avait passé du temps également. De toute manière sans les conseils d'Elias passant en pleine nuit parfois il aurait sans doute bien moins réussis ses cadeaux. Sauf les financiers évidement.
Du coup voilà... Joyeux Noël Madame.Et puis zut il avait jamais réussi à contenir sa langue alors lets go.
Tout vous plaît? Sinon j'ai le ticket de caisse.