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Fashion torture [PV Brynjolf] - FINI
Kyle de Lisancours
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Kyle de Lisancours
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Mer 24 Juin - 22:45
Brynjolf NéelOu comment tenté de faire d'un épagneul breton un modèle de charisme... Et échouer

Fashion torture

Coline est une gourde et je suis en putain de rogne. Cette cruche a fait un pari à la con qu’elle a bien évidemment perdu et s’est retrouvée à devoir inviter Brynjolf Néel en soirée comme gage. Genre… Néel, le gars que personne ne connaît et qu’à une tronche soit de bouseux soit de vieille. Quand elle m’a dit son nom, je voyais même pas qui c’était, y’a fallu qu’elle l’appelle comme on l’appelle tous entre nous : le Roger Bricoux du pauvre. Ce pauvre violoncelliste mort sur le Titanic avait au moins eut la décence d’avoir du panache, contrairement à cette pauvre tache sans charisme… Restait cependant un problème: Coline fait partie de mon crew proche et elle était censée m'accompagner à la soirée. Il est hors de question de se pointer avec son bouseux en l’état, question d’honneur et comme cette lâche assume pas, bah.. Je vais devoir me taper le ravalement de façade de l’autre pédé. Chier.

En résumé, l’autre niais a tellement aucune volonté qu’il a de toute façon accepté. Le pauvre, y’a tellement de boulot. J’avais donné rendez-vous aux autres chez Eudes, vu qu’il était mon partos pour la soirée et à peu près de la bonne corpulence. Bah ouais, je veux bien m’occuper de son cas mais encore faut-il avoir de quoi… Il restait un problème: même si il est craquotte, Eude est genre viril, le muscle sec certes, mais la barbe appropriée et des tenues allant avec… Vraiment, avec l’autre roux va falloir jouer la carte du meilleurs ami gay parce que sinon ça va juste pas le faire… Il a pas le charisme d’un cavalier qu’on veut se faire par contre… Ouais non, il a pas de charisme tout court mais le faire passer pour le pote là pour les ragots ça peut se négocier. Sur un malentendu. Même si bon, j’ai pas trop d’espoir.

Il est l’heure. Coline devrait déjà l’avoir amené, ils sont en retard. Quand ils arrivent, l’autre épagneul breton version arrosoir à une tronche penaude. On a même pas commencé bro, reprends toi merde ! Je lève les yeux au ciel et le prends par la main pour le tirer à l’intérieur tout en lui claquant une bise sonore avec un air exaspéré.

-Mais alleeeeer, on a pas la nuit gros ! Range moi cette tronche de cocker ! T’inquiète, j’vais tellement te pimper que tu va faire ton mec cocu en dix minutes.


Je le passe en revu avec Eude et on a tout les deux l’air dubitatif. Coco elle nous regarde d’un air suppliant. Bah ouais mais si t’avais pas été conne on en serait pas là.

-On part sur du turbo-pd. C’est le seul moyen que ton air terrifié t’offre de la prestance… Eude, ta chemise la plus ample et ton pantalon le plus moulant. i t’as des trucs pseudo-goth ça peut être bien. J’ai bien fait de ramener ma boite à bijoux et ma trousse à maquillage, va y en avoir BESOINS ! Par contre je te préviens, ça reste que le bas de gamme et tout s’appelle reviens. Tu me vole et ça va très très mal se mettre. Capiche joli coeur ?


Je lui offre un sourire et un clin d’oeil histoire qu’il se détende un minimum, avant de lui mettre une main sur l’épaule.

-Aller, relax et fous toi en slip qu’on puisse travailler.


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Brynjolf Néel
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Brynjolf Néel
Premier de la classe



Jeu 25 Juin - 23:09
Brynjolf NéelOu comment tenté de survivre face à Jean Paul Gauthier Evil Edition

Fashion torture


Qu’est-ce que j’ai fait ? Non, vraiment je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, mais… Coline est venue m’inviter pour une soirée.  Coline. Si on était dans un teen movie américain elle ferait partie de cet archétype de groupe de jeune populaire absolument terrifiant qui regarde les autres en riant comme des hyènes affamées de ragot et de pouvoir. Et moi je suis… le pauvre gars perdu dans la bibliothèque. Ou non, les escaliers de l’école plutôt, vue ma visible aptitude à me laisser marcher dessus. Pas besoin d’être mentaliste pour comprendre qu’elle n’avait aucune envie de m’inviter, et que je n’avais aucune envie de venir.

Alors pourquoi j’ai accepté ? Eh bien, j’aurais pu dire que c’était parce qu’elle avait visiblement besoin d’un service, mais la réalité est encore plus triste que ça. Elle m’a parlé, j’ai paniqué, j’ai dit oui, j’ai compris après. Enfin non, je n’ai pas dit oui, j’ai dit « Merci, désolé » et elle est partie, j’en suis arrivé à ce stade de panique. Mais… au fond ce n’est pas plus mal non ? Si j’avais refusé elle se serait peut-être mise en colère, ou je ne sais pas, bref, mieux vaut subir une mauvaise soirée qu’un visible conflit et maintenant c’est… trop tard pour dire non.

Sauf que.

Oui, sauf que j’avais été invité à un « relooking » de ce même groupe de personne. J’avais rejoint Coline sur le chemin pour qu’elle me guide et surtout qu’elle ait le temps de me dicter une série de règles sans fin sur le chemin. « Quand tu t’adresses à un de nous, et évites de le faire trop souvent, tu ne lésines pas sur le respect. T’as de la chance que Kyle ait accepté de te relooker. » « Ah et point numéro 10, sur les sujets de conversation ! Si on vient te parler, essaie de rester sur le théâtre et le violoncelle. » « Non, mais je dis ça pour t’aider. ».  Yes. Super sympa. J’ai tellement hâte de rentrer. J’ai essayé d’en placer une pour demander pourquoi ne pas demander à quelqu’un d’autre, en vain.
Et quand on arrive c’est pire j’ai l’impression qu’on m’amène à l’abattoir. Une fille aux cheveux rose et bleu teint de façon géométrique avec une précision alarmante m’entraine à l’intérieur par le bras et me tape la bise. Je ne lui réponds évidemment pas avec le même entrain puisque je me fais plus ou moins… trimballer.

« — Mais alleeeeer, on a pas la nuit gros ! Range-moi cette tronche de cocker ! T’inquiète, j’vais tellement te pimper que tu va faire ton mec cocu en dix minutes. »

En même temps difficile de tirer autre chose que cette tête-là quand elle et un gars qui fait vaguement ma hauteur en largueur me juge de la tête au pied. J’hésite à les reprendre quand ils parlent de maon partenaire, mais je n’ose pas vraiment. Coline les regarde d’un air suppliant. Je les fixe d’un air terrifier. Et je jette un regard dubitatif à Coline auquel elle ne répond pas. Seul contre tous, j’imagine ? C’est normal cette impression d’avoir été jeté en pâture ?

« — On part sur du turbo-pd. C’est le seul moyen que ton air terrifié t’offre de la prestance… »


Ah. Oui ok, son champ lexical pose son niveau de respect, je pense que je vais juste plier à ses ordres et laisser-faire en espérant que ça passera plus vite et qu’on m’oublie immédiatement après ça. J’ai atteint un niveau de stress rarement égalé. Je prends ma main droite dans ma main gauche et fixe machinalement le sol en l’écoutant parler.

« Eude, ta chemise la plus ample et ton pantalon le plus moulant. Si t’as des trucs pseudo-goth ça peut être bien. J’ai bien fait de ramener ma boite à bijoux et ma trousse à maquillage, va y en avoir BESOINS ! Par contre je te préviens, ça reste que le bas de gamme et tout s’appelle reviens. Tu me vole et ça va très très mal se mettre. Capiche joli coeur ? »

Meh, pourquoi je lui volerais quoi que ce soit ? Ohlalalala, mais pourquoi, pourquoi, pourquoiii j’ai été incapable de dire non, quel immense imbécile. Elle me sourit et me fait un clin d’œil. Rire nerveux de ma part. Ça se voulait rassurant cette attitude ? Est-ce que du coup je dois me dire que tout va bien se passer et que je n’ai pas atterri dans l’endroit auquel je suis le moins adapté sur terre juste parce que je suis un boulet ? Oui elle est sans doute juste un peu frontale et insultante, mais peut-être pas méchante dans le fond puisqu’elle veut rendre service… Je sais paaas.

« — Aller, relax et fous-toi en slip qu’on puisse travailler. 

— Je, que, quoi ? Hein ? Non ??? »

Je reste pantois quelques secondes la bouche entrouverte. C’était un cri du cœur. Et je regrette, parce que ma tête paniquée n’est clairement pas l’expression à afficher au milieu de ce groupe.

« Enfin, je veux dire, je pourrais me… changer à part, non ? »

Ce n’est pas que je ça me mettrais mal à l'aise, mais… Si carrément en faite j'ai pas du tout envie que d'autres personne me voie déshabiller, surtout à un moment ou on vient de sous-entendre que j’ai besoin d’un ravalement de façade complet. En plus… Je ne les connais absolument pas. Non, je n’ai pas envie de me mettre en slip devant eux alors qu’ils me jugent déjà alors sans vêtement... il ne faut pas exagérer… Je prends une grande inspiration et essaie de broder de façon à être peut-être… un peu plus tranquille ? De toute façon je n’aurais jamais le courage de me désister, il faut au moins que je trouve celui d’arranger les choses sans trop les contredire…

« Je ne vous connais même pas… Et puis ce n’est peut-être pas nécessaire d’en arriver là enfin, c’est gentil de me proposer un relooking, mais ça me va très bien comme ça on peut faire… le strict minimum peut-être ? »

Non parce que dans la liste de chose qu’elle avait réclamée au gars, aucune ne me semblait particulièrement confortable, sobre et discrète. Ça me rend très moyennement serein cette histoire.
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Kyle de Lisancours
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Kyle de Lisancours
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Ven 26 Juin - 12:03
Brynjolf Néel... mots

Fashion torture

[TW: homophobie, grossophobie, sexisme]

L’autre tâche a pas l’air de trop apprécier ma demande et reste comme un con, la bouche ouverte, après avoir vaguement protesté. J’affiche une moue blasée. Bah quoi, il est timide ? Ca va, c’est surtout ces fringues qui font tâche, je suis sûre que dessous ça peut pas être si pire… Il pourrait être mannequin pour ces marques qui affichent de jeune éphèbes efféminés… Il est pas dégueu, il ressemble juste à une folle. Ca aurait pu être pire, il aurait pu être gros. Là, même moi j’aurais rien pu faire.

-Enfin, je veux dire, je pourrais me… changer à part, non ?  Je ne vous connais même pas… Et puis ce n’est peut-être pas nécessaire d’en arriver là enfin, c’est gentil de me proposer un relooking, mais ça me va très bien comme ça on peut faire… le strict minimum peut-être ? 


Coline devient blanche et moi je lève les yeux au ciel. Faut vraiment tout faire ici putain ! Après… Si je veux obtenir ce que je veux de lui, faut peut-être que je sois plus… Douce ? Ouais, ca fait chier mais allons-y… Je pince mes ailes du nez pour finir mon geste d’agacement, que mon changement d’attitude est un sens, fait semblant de réfléchir deux secondes puis redresse la tête avec un sourire calme.

-Oui, tu as raison. Excuse-nous, la soirée est dans peu de temps et on a été pris par l’urgence mais c’est vrai que tu viens à peine d’arriver… Tu peux utiliser la chambre. Par contre, le strict minimum ça ne va pas être suffisant, j’en suis navrée, il va falloir un peu plus. Je t’assure que ça en vaut la peine. Va te changer, je te sers un thé pour quand tu ressors. Eude, tu lui donne ce qu’il doit enfiler s’il te plais ?

Eude s'exécute et j’accompagne la pucelle à la porte. Quand je l’ai fait rentrer dans la pièce et que j’ai refermé, je me tourne vers Coline. Elle est morte et elle le sait. Elle me zieute comme un chien battu, fuyant. Ouais c’est ça, écrase. Je te jure, plus JAMAIS je fais ça pour toi. On devait arriver en avance, je devais parler avec Esteban pour passer un mois sur la côte d’azur sur le yacht de son père mais là c’était archi mort. Je vais devoir me taper le boulet toute la fucking soirée tout ça pour le standing d’une cruche niaise et insupportable. Après ce soir, elle vire parce que là j’en peux plus.

Je vais dans la cuisine pour faire chauffer de l’eau. Le but de ce thé est double: adoucir l’ambiance et faire comprendre à Bryn l’étendu de nos fortunes et donc de notre pouvoir. Je sors du placard les thés les plus chers, entreposées dans des boîtes en bois laqué peint à la main que je mets sur la table. Je sors le service de porcelaine de limoge designées par je sais plus qui mais qui valent un bras, la théière assortie et géométrique allant avec aussi. Puis, quand c’est fait, je me tourne vers mes deux potiches de service.

-Vous me suivez sur ce coup. Vous êtes gentils avec lui pour au moins dix minutes ou je vous défonce.

Je retourne toquer à la porte de la chambre, tout doucement. J'ai l'impression d'essayer d’apprivoiser un lapin: c'est chiant.

-Néel c’est ça ? Je sais pas si je dois utiliser ton nom de famille ou ton prénom… L’eau est chaude, faut que tu vienne choisir ton thé.

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Brynjolf Néel
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Brynjolf Néel
Premier de la classe



Ven 26 Juin - 22:16
Brynjolf NéelOu comment tenté de survivre face à Jean Paul Gauthier Evil Edition

Fashion torture


De plus en plus mal à l’aise, je commence à reculer d’un pas. Bien sûr je ne vais pas m’enfuir, mais ce n’est pas l’envie qui manque. La fille aux cheveux roses se pince l’arrête du nez d’un air mécontent. Je l’ai contrarié ? Oh non. Non, non, non, comment je vais faire ? Oh… attends… elle sourit gentiment là ? C’est… après Coline qu’elle était agacée ? Ohlala… je suis clairement de trop ici…

« — Oui, tu as raison. Excuse-nous, la soirée est dans peu de temps et on a été pris par l’urgence, mais c’est vrai que tu viens à peine d’arriver… Tu peux utiliser la chambre. Par contre, le strict minimum ça ne va pas être suffisant, j’en suis navrée, il va falloir un peu plus. Je t’assure que ça en vaut la peine. Va te changer, je te sers un thé pour quand tu ressors. Eude, tu lui donne ce qu’il doit enfiler s’il te plait ? »

… Bien… J’imagine donc que c’était… le stress. Son vocabulaire, tout ça, peut-être qu’elle est moins… enfin plus… respectueuse et bienveillante ? Le strict minimum ne suffit pas, mais tant pis si déjà ça se fait dans des conditions moins oppressantes, ça devrait passer…

Le « Eude » en question me refile les fringues et la fashionista me guide jusqu’à la porte. Bien bien bien bien. Cool. Je pose les affaires de façon à les déplier, sur le lit de Eude, et déglutis difficilement en voyant l’ensemble. Je vais devoir… porter ça ? C’est… pas mon genre, mais après tout on n’en était pas au niveau de Moira et Affoue en termes de taux d’éloignement de mon style initial dans les propositions. Je ne comprends pas trop ce jugement envers mes vêtements, après tout il n’est pas si mal ce pull en laine beige… Mais je suppose que je n’ai pas plus le choix que ça, je ne vais pas les contrariés.
Le pantalon est effectivement assez moulant, mais surtout un peu court au niveau des chevilles, mais ce n’est pas comme si j’avais pas l’habitude. Quant à la chemise, même si elle n’avait pas été ample elle aurait été trop large de toute façon. C’est… particulier comme style ? Bon ça va. Ça aurait pu être pire, je pouvais rester discret si ça se limiter à cela.

Je reviens timidement dans l’autre pièce, mes affaires soigneusement pliées dans mes bras. Je ne sais pas trop où les mettre et passe rapidement mon regard sur leur groupe.

« Néel c’est ça ? Je sais pas si je dois utiliser ton nom de famille ou ton prénom… L’eau est chaude, faut que tu vienne choisir ton thé. »

Ce n’était pas… un peu trop drastiquement différent de sa façon de m’avoir accueilli ça ? Non parce qu’ok l'empressement peut amener à s’emporter, je l’entends. Mais passer de « Turbo-pédé » à « Est-ce que je dois t’appeler par ton nom de famille » revenait à faire un sacré grand écart. Ça éveille un peu de méfiance de ma part. Mais j’essaie toutefois de rester raisonnable en me disant qu’il s’agît d’effort sincère de sa part en me voyant aussi mal à l’aise. Je balaie l’idée d’être appelé par mon nom de famille d’un geste simple de la main, sans la regarder dans les yeux.

« Non, Brynjolf c’est très bien. D’ailleurs je ne connais pas ton nom… Désolé. Et merci pour le thé c’est très aimable de ta part.. »

Je me dirige vers la table ou… wow ça à l’air de changer de ma théière bon marché, de mes bocaux à thé anciennement remplis de petit-pois/carotte et de la tasse qu’on m’a offerte au père Noël surprise de cette année (avec marquer « I’m the boss » dessus, mes camarades on un sens de l’ironie très développer). Le service en porcelaine était disposé avec soin et j’avais visiblement le choix entre plusieurs boites de thé en bois peint. Ok. C’est presque… excessif. C’est normal tout ça pour elle ou c’est genre son anniversaire aujourd’hui ?

D’un pas un peu gauche, embarrasser par cet étalage de richesse -notamment par peur de renverser des objets avec le stresse-, je me dirige vers les boites de thé que j’ouvre pour sentir. J’en fais juste deux ou trois.

« Celui-là ? Je ne sais pas trop ce que c’est, mais il à l’air doux, je ne connais pas tellement ces thés-là… »

Machinalement je commence à retourner les extrémités des manches de ma chemise. Je prends une grande inspiration pour faire preuve d’honnêteté.

« Ça ira pour la tenue… ? Vous savez ce n’est pas trop mon genre de soirée tout ça… Donc je ne suis pas sûr que ce soit vraiment une bonne idée s’il faut avoir un tel...» Je balaies la pièce du regard, m'attardant sur les marques coûteuses des éléments qui étaient disposé ça et là « Rang ? Tu sais Coline si tu veux changer de cavalier je comprendrais, tu devrais encore trouver des gens à cette heure-là je suis sur qu’il y aura plein de personnes d’accord si besoin… »

Ce besoin d’être dans une tenue vraiment nickel, ce service en porcelaine, leurs comportements respectifs… On ne va pas se mentir ce n’est pas une soirée pour moi je ne comprends toujours pas pourquoi elle m’a invité. Je vais rarement en soirée, à part quelques fois où on se réunit avec un petit groupe de la classe sur les pelouses des parcs à faire des soirées jeux de société. Et quelques traquenards. Mais là… là c’est pire que les traquenards, je ne le sens pas. Je n’arriverais jamais à faire figure dans une soirée guindée remplie de personnages de la haute société mages c’était… tellement éloigné de mon petit univers.

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Kyle de Lisancours
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Kyle de Lisancours
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Dim 28 Juin - 17:04
Brynjolf Néel... mots

Fashion torture

Lorsqu’il ressort, je constate que les fringues lui vont. Alléluia, il faut simplement harmoniser le tout et il va même être potable. Bon la dégaine ça reste pas ça mais on fera avec. Il a l’air méfiant, me fuit du regard. Et merde. C’est pas compliqué, dans cette pièce le seul, le seul dont je ne souhaite pas me faire trop craindre se chie dessus alors que les deux idiots qui devraient faire attention ont l’air de s’en battre les couille. Putain, Coline, si c’est pour tirer cette tronche je le laisse y aller dans l’état et je me contente de te désavouer ! Aller cocotte, fait un effort putain !

-Non, Brynjolf c’est très bien. D’ailleurs je ne connais pas ton nom… Désolé. Et merci pour le thé c’est très aimable de ta part..


Je tente un sourire détendu à la mention du fait qu’il connait pas mon nom. Ca me fait chier et ce pour trois raison. Premièrement ça m’insupporte, tout simplement. Je suis Mademoiselle de Lisancours et qu’il existe une personne l’ignorant me gonfle. Deuxièmement, s’il ne me connait pas, mon statut lui est tout aussi inconnu ce qui veut dire que son niveau de stress et de maladresse peut ENCORE augmenter. Enfin, et ça découle directement du point numéro deux: quand il va comprendre, il va flipper encore plus que maintenant, donc je vais devoir être encore plus gentille avec lui. Sauf qu’être sympa avec les types de son genre quand on est une meuf comme moi, c’est un truc qui vous ruine une réputation.
La seule joie de ce moment, c’est la tronche de Coline: elle à l’air sur le point de s’évanouir.

-Ah. Il est vrai que notre sphère doit t’être relativement étrangère… Je suis Kyle de Lisancours. Ne t’en fais pas pour le thé, étant donné ce que ma famille fait pour l’école, tu mange déjà plus ou moins à nos frais donc… Un peu plus, un peu moins.

Je regarde Coline droit dans les yeux en disant ça et elle reçoit le message. Sa réput’ tombe ce soir, la mienne monte d’un cran. Va falloir que j’envoie quelques messages discrets pour signifier à mes plus proches que dans ma graaaaande mansuétude j’évite à cette cruche le déshonneur et que c’est l’unique raison de ma bienveillance envers monsieur marais. Ce qui est vrai, mais la différence c’est que si j’ai l’air de le faire sans raisons ça va me retomber dessus alors que là je sécurise mes arrière et je passe pour serviable auprès d’une “amie”. Par-fait. Enfin presque, tout ceci restant parfaitement barban.

Je sors mon téléphone et envoie un message larmoyant à la soeur d’Esteban. Pas à Esteban lui même, faudrait pas qu’il me prennent pour une meuf dépendante de lui mais en passant par sa soeur je m’adresse à lui indirectement. Avec un peu de chance, la conversation concernant le yatch aura lieu quand même !

-Celui-là ? Je ne sais pas trop ce que c’est, mais il à l’air doux, je ne connais pas tellement ces thés-là… 


Ces thés là… Moi non plus j’y connais rien, c’est pas l’important. Mais au moins, il a l’air d’avoir saisi le message. Maintenant que j’ai bien appuyé sur l'opulence dont nous jouissons le but est d’y aller molo pour qu’il se sente bienvenu. Normalement, si on y va en douceur ça devrait aller…
Il inspire profondément là ? Il va dire un truc qui lui demande du courage, on est d’accord ? Oh merde.

-Ça ira pour la tenue… ? Vous savez ce n’est pas trop mon genre de soirée tout ça… Donc je ne suis pas sûr que ce soit vraiment une bonne idée s’il faut avoir un tel... Rang ?


SHIT ! Putain, mauvais timing… A peu je pense, si c’était moins une tapette ça serait passé. Là, il se sent d’office exclu, j’en ai trop fait trop vite… Il le voit pas comme une chance de côtoyer le luxe au moins une fois dans sa vie mais comme un piège. C’en est évidemment un… Mais il était pas censé exprimer qu’il l’avait compris ! Chier.  

-Tu sais Coline si tu veux changer de cavalier je comprendrais, tu devrais encore trouver des gens à cette heure-là je suis sur qu’il y aura plein de personnes d’accord si besoin… 


Bon, rattraper le choses... Réfléchis Kyle, parce que c’est pas les deux autres courges avec toi qui vont t’aider sur ce coup… Réfléchis et vite, t’as pas la nuit…

Je prends mon plus beau sourire maternel et vais m’asseoir sur le canapé en lui faisant signe de me rejoindre.

-Coline, mets le thé à infuser s’il te plait…

Qu’est ce que je sais de lui ? Il vient jamais en soirée. Ou rarement, et qu’avec certains groupes de personnes réduites. Il était là au bal de promo ? Raaaaaah c’est pas vrai… Bon, je me lance, je verrais bien pour broder au besoins.

Je prends doucement ses mains en lui souriant d’autant plus. Tout en parlant, je fouille dans ma mémoire pour savoir si oui ou non il était à ce putain de bal de promo...

-Bryn… Tu fais partie des gens qu’on ne voit jamais à aucune soirée de l’école ou alors tu pars toujours si vite… C’est dommage...

Mon cerveau finit par connecter (enfin). Oui il était. C’est depuis le bal de promo qu’on sait qu’il a un mec. Merci pour le stress, mémoire de merde.

-Pourtant, au bal de promo, tu avais l’air heureux d’être là… Coline l’a bien vu et c’est elle qui nous a dit que tu avais juste l’air d’être trop timide pour oser aller à plus de soirées… N’est-ce pas Coline ?

Ma comparse me sourit, crispée. De rien ma vieille, par contre vas-y, joue encore plus mal alors que j’essaie de l’empêcher de se barrer.

-On s’est dit que t’inviter à une soirée avec seulement une vingtaine de personnes influentes pourrait t’aider à t’intégrer dans plusieurs cercles tout en t’épargnant le stress de la foule. Au départ, c’était Marin qui devait t'accompagner mais il est malheureusement malade… Coline devait y aller avec quelqu’un pour lequel elle…

- KYLE !


Je la regarde avec un regard sévère. Juste le regard, qu’elle seule peut voir, pour pas faire fuir Bryn. Ca suffit, elle n’a plus rien à dire, c’est moi qui dirige les opérations maintenant. Pour sauver les choses, il faut mentir alors je mens. C’est tout. Et puis ça devient drôle: Bryn n’est plus la blague de la soirée, désormais c’est elle. Le rouquin, c’est juste l’instrument.
Je me penche vers Bryn avec un air de connivence, comme pour le mettre dans une confidence.

-Pour lequel elle a des sentiment. Mais il a dit non, elle s’est prise un méga rateau. Du coup elle était libre, même si j’admets qu’elle mets beaucoup de mauvaise volonté et que ça ne doit pas t’aider à te sentir bienvenu… J’en suis désolée.

Maintenant, il s’agit d’enfoncer le clou en faisant croire à Bryn que c’est lui qui a fait le choix de venir. Avec lui, ça devrait être simple.

-Je comprends qu’entre mon stress et mon attitude à notre rencontre et la… Mauvaise gestion de ses émotions qu’à Coline tu veuille partir… Si tu veux vraiment partir, tu peux, mais ça serait assez embêtant : tu as été compté dans la liste des invités, il y a une part au buffet prévu pour toi…

Normalement, il est à terre et forcé d’accepter. Je rajoute un petit sourire de bonne foi et des yeux plein d’espoir et l’affaire est dans la poche.

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Brynjolf Néel
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Brynjolf Néel
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Dim 12 Juil - 19:28
Brynjolf NéelOu comment tenté de survivre face à Jean Paul Gauthier Evil Edition

Fashion torture


Kyle me sourit d’un air presque protecteur et me fait signe de la rejoindre sur le canapé. Et aussi moelleux pouvait-il être, la situation, elle, rester incroyablement inconfortable. Elle demande à Coline de mettre le thé à infuser, j’imagine donc que je ne vais pas pouvoir partir comme ça. Ça aurait été tellement plus simple pour eux comme pour moi s’ils avaient pu choisir un autre accompagnant pour Coline…

« Bryn… Tu fais partie des gens qu’on ne voit jamais à aucune soirée de l’école ou alors tu pars toujours si vite… C’est dommage… »


J’hausse un sourcil un peu méfiant. C’est bizarre. Tous leur groupe, du peu que j’avais vu n’avait pas l’air du genre à se soucier de l’intégration d’un petit gars introverti. Et bien sûr je me base sur des suppositions, sur ce qu’ils renvoient et peut-être sur des clichés, il n’empêche que même si elle s’en inquiétait vraiment ; pourquoi maintenant ? J’ai toujours été discret et peu présent en soirée, comme beaucoup de timides. Alors est-ce que son "dommage" est aussi sincère que ce qu’il sonne ?

«  Pourtant, au bal de promo, tu avais l’air heureux d’être là… Coline l’a bien vu et c’est elle qui nous a dit que tu avais juste l’air d’être trop timide pour oser aller à plus de soirées… N’est-ce pas Coline ? »

Humm… C’est pour ça que « maintenant ». J’ai la paranoïa facile, je le sais. Je suppose que c’est plutôt rassurant de voir des élèves se soucier autant de l’intégration de leurs camarades. Je trouve juste toujours ça étrange que ça me soit tombé dessus alors que je n’ai rien demandé à personne et que j’étais très heureux dans mon coin. En fait… il serait plutôt sage de leur poser des questions sur l’intégration de façon générale pour ce faire une meilleure idée de leurs intentions plutôt que de me méfier sans être renseigné. La peur des autres, leurs méconnaissances, la spéculation, tout cela n’amène jamais aux situations équilibrer dont j’ai besoin. Il est normal que je sois aussi stressé si je me recroqueville façon hérissons dès qu’on me parle, sans chercher à les comprendre... non ?

« Pourtant, au bal de promo, tu avais l’air heureux d’être là… Coline l’a bien vu et c’est elle qui nous a dit que tu avais juste l’air d’être trop timide pour oser aller à plus de soirées… N’est-ce pas Coline ? On s’est dit que t’inviter à une soirée avec seulement une vingtaine de personnes influentes pourrait t’aider à t’intégrer dans plusieurs cercles tout en t’épargnant le stress de la foule. Au départ, c’était Marin qui devait t’accompagner, mais il est malheureusement malade… Coline devait y aller avec quelqu’un pour lequel elle…

- KYLE ! »

Je hausse les sourcils en une expression surprise. Plein de raison m’amène encore à poser une certaine méfiance sur ses propos. Des détails, comme le fait qu’un gars devait m’accompagner au départ alors qu’elle n’a pas lésiné sur les remarques homophobes dès mon arrivée.

Comme la nature changeante de son comportement, du mépris à une sorte de volonté de rassurer.

Comme le fait que ses amis restent en retraits et ne semblent pas particulièrement contents de me savoir ici alors qu’elle agît d’un air excessivement affable.

Comme le fait qu’elle me mette soudain dans la confidence et qu’elle semble vouloir parler au nom de Coline alors que cette dernière ne le souhaite pas. Je m’apprête à essayer d’exprimer le fait qu’elle n’a pas besoin de me le dire si Coline n’est pas d’accord, que je n’ai pas besoin que l’on m’explique et qu’il est plus important que chacun puisse garder son intimité, mais…

Je n’en ai pas le courage. J’ai peur des autres, de leurs réactions, de leurs avis, de leurs regards de façon générale. J’appréhende même avec les personnes que j’arrive à cerner et qui ont l’air bienveillantes. Alors avec eux ce n'est pas simple.

« Pour lequel elle a des sentiments. Mais il a dit non, elle s’est prise un méga rateau. Du coup elle était libre, même si j’admets qu’elle mets beaucoup de mauvaise volonté et que ça ne doit pas t’aider à te sentir bienvenu… J’en suis désolée. »

Quand bien même ce serait la justification du comportement de Coline, ce n’est vraiment pas sympa de sa part d’en parler ainsi… Surtout si Coline l’a mal vécu. Je… Je ne sais pas quoi penser de tout ça… Est-ce que c’est vraiment sa façon de comment dire… me défendre et justifier tout ça ?

« Je comprends qu’entre mon stress et mon attitude à notre rencontre et la… Mauvaise gestion de ses émotions qu’à Coline tu veuille partir… Si tu veux vraiment partir, tu peux, mais ça serait assez embêtant : tu as été compté dans la liste des invités, il y a une part au buffet prévu pour toi… »


Je relève un regard discret dans la direction de Coline et Eude avant de nouveau le braquer sur mes mains. Y’a… des tas de choses qui ne collent pas. C’est certain. Et ça me rend encore moins confiant que d’habitude. Pour autant même si ça sent le mensonge à plein nez, cela ne veut pas nécessairement dire que la vérité cacher derrière est problématique. Enfin… Ce que je veux dire par là c’est que je n’arrive pas à leur faire confiance tout de suite, pour autant se sont sans doute de bonnes personnes. Je ne suis juste pas habitué à leur groupe. Mais il faut que j’essaie… C’est pas comme si j’avais réellement le choix, maintenant j’aurais l’impression de leur poser un lapin et ça me fait culpabiliser de partir alors que sur le papier leur invitation tient de la bonne volonté. Dans les faits je n’en sais rien. Mais j’aime à croire que c’est le cas, constamment mue par un besoin presque maladif de trouver de la bonté chez chacun. Je me tourne vers Kyle et croise ses grands yeux dorés pleins d’espoir et… je soupire, vaincu.
Une soirée.

Juste, une soirée.

Et mon avis sur eux je le forgerais uniquement quand je les connaîtrais, pas sur des a priori.

« Je… C’est d’accord je viens, je ne voudrais pas poser problème. »

Peut-être… Peut-être que je pourrais leur dire que je préférerais qu’ils soient tous honnêtes ? Ça me permettrait d’arrêter de fonder des films sur toutes ces incohérences. Mais si tout ça venait seulement de ma paranoïa, j’allais les vexer… Haa… Je passe une main nerveuse à l’arrière de ma tête.

« Je suis juste surpris que ça me tombe dessus, y’a plein d’autres personnes timides dans cette école… Et en soit je suis pas malheureux de pas trop sortir en soirée, je - enfin je ne dis pas que je ne suis pas heureux de venir, mais que… »

Je n’arrive pas à broder, à réussir à lancer la conversation, à dire ce que je veux… C’est vraiment trop compliqué, je suis… tendu.

« C’est juste c’est plutôt inattendu. Ça va aller pour toi Coline ? Tu n’as pas l’air de traverser une phase facile… »

Elle balaie ma question d’un geste de la main, d’un air contrarier. J’ai fait quelque chose de mal ? Ou c’est les sujets aborder qui l’ont mis mal à l’aise ? J’ai envie de l’aider, je n’aime pas la façon dont Kyle lui a parlé, mais elle non plus n’est pas forcément percluse de gentillesse comme j’ai pu le voir sur le chemin… C’est difficile, je ne pense pas pouvoir lui tendre davantage la main que par cette question. Je déglutis difficilement et joue nerveusement avec les manchettes de la chemise que Eude m’a prêtée.

« D’accord… désolé je ne voulais pas te déranger avec ça. Et j’espère aussi que ça va aller pour ton stresse Kyle, je sais pas trop comment je peux aider mais… voilà. »

Je dois lui parler des incohérences. J’ai besoin qu’ils m’assurent qu’ils soient tous complètement honnêtes dans leurs discours, ou qu’ils soient francs à partir de maintenant si ce n’était pas le cas avant. Il faut que je… demande. Je prends une longue inspiration, la voix chargée de doute. Et je… j’échoue. Je suis trop lâche pour prendre le risque de les froisser d’une quelconque façon. Je préfère m’écraser, accepter la situation, et orienter le sujet sur des choses plus générales.

« Cependant, je persiste dans ce que j’ai dit, je ne pense pas être taillé pour des soirées de… personne influente comme tu viens de dire, je n’en ai jamais vraiment fait et pour être honnête ce n’est pas mon milieu. Donc j’aurais probablement besoin de votre… expertise ? Pour que ça se passe bien ? »

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Kyle de Lisancours
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Sam 1 Aoû - 20:31
Brynjolf Néel... mots

Fashion torture

-Je… C’est d’accord je viens, je ne voudrais pas poser problème. 


Voilà. A terre, obligé d’accepter. J’attrape ses mains d’un air extrêmement reconnaissant.

-Merci beaucoup, tu es un ange.


Ouais, un ange… Un espèce d’oisillon beaucoup trop innocent et naïf, c’en était presque flippant.

-Je suis juste surpris que ça me tombe dessus, y’a plein d’autres personnes timides dans cette école… Et en soit je suis pas malheureux de pas trop sortir en soirée, je - enfin je ne dis pas que je ne suis pas heureux de venir, mais que… 


Merde, pas si naïf que ça. Tant pis, au pire il venait d’accepter, c’était trop tard… Après, ça pourrait poser problème plus tard dans la soirée… Je croise les doigts pour que l’oisillon reste sage et docile jusqu’au bout.

-C’est juste c’est plutôt inattendu. Ça va aller pour toi Coline ? Tu n’as pas l’air de traverser une phase facile…


Oui, Coline, éclaire nous de ton meilleur jeu d’actri… Non mais là c’est une BLAGUE ! Ce niveau de laisser aller, c’est gerbant. Je garde mon calme mais elle commence à vraiment me courir sur les nerfs. J’ai terriblement envie d’aller lui faire un calin d'apparence pour la toucher et prendre le contrôle des choses, au moins la situation serait moins catastrophique… Je compte pas le faire, y’a trop de risques et ça serait vraiment une dépense d’énergie pour rien, mais j’ai tellement honte que j’en ai mal à la tête.

-D’accord… désolé je ne voulais pas te déranger avec ça. Et j’espère aussi que ça va aller pour ton stresse Kyle, je sais pas trop comment je peux aider mais… voilà. 


Et bien moi non plus je sais pas comment tu peux aider. Ah si. Ferme ta gueule, s’il te plait. Et butte Coline, histoire que j’ai pas à le faire.

-Cependant, je persiste dans ce que j’ai dit, je ne pense pas être taillé pour des soirées de… personne influente comme tu viens de dire, je n’en ai jamais vraiment fait et pour être honnête ce n’est pas mon milieu. Donc j’aurais probablement besoin de votre… expertise ? Pour que ça se passe bien ?


Pourquoi je dois faire tout le boulot !? Ma patience commence à s'amenuiser, assez drastiquement mais je dois garder mon calme. Au delà de cette soirée… Il fait partie des réfugiés non ? Donc faut que j’y aille doucement, que je paraisse… Sympa. Sinon je vais encore devoir réparer des pots cassés qui ne sont pas de mon fait et ça va me les briser sévère.

-Ne t’inquiète pas pour ça, honey. Souris, reste près de Coline, mange et bois comme tu veux… T’as des grand yeux de cocker et habillé comme ça t’as un côté danseur de l’opéra de Paris, c’est tout ce qui intéressera les gens présents… D’ailleurs je reviens…

Je me lève et retourne dans la chambre. Je ferme la porte. Je suis là pour récupérer deux trois affaire mais surtout pour choper un crayon et le casser, le casser, le casser... Ca va aller… Je suis une queen, c’est juste un peu de théâtre… Je fais tout le temps ça avec Elle, faire comme si j’étais enchantée d’être là, ça me change pas de d’habitude après tout…

J’attrape un de mes eye-liner que j’avais pas déjà emmené dans la pièce à vivre, souffle un bon coup et rouvre la porte avec un sourire enjôleur sur le visage.

-On va prendre soins de ton regard et après on va se mettre en route. Approche…


Je m’avance pour lui maquiller les yeux, très discrètement mais suffisamment pour que ça soit visible. Voilà. Il a l’air ultra gay, parfait, génial. Va falloir que je gère ça en plus de son manque de manière… Je vois déjà les vautours de l’école venir me tenir la jambe sur mon “meilleur ami gay et pauvre”. Génial. Parce qu’un mec PD dans mon entourage ça veut dire qu’on est trop poto… Il est même pas dans mon entourage en plus… Si ça enchante les autres de s’entourer de ce genre de bêtes de foire, grand bien leur fasse. Moi non. C’est juste pour ce soir, calme… C’est juste pour ce soir.

Je chope mon manteau tandis que Eude tend un blouson de cuir à Brynjolf. Je lui fait un clin d’oeil.

-Le vilain petit canard est devenu un cygne. Pour peu je jalouse Coline.


Absolument pas. Vraiment, être au bras d’un mec aussi efféminé c’est gerbant… Mais faut bien le faire se sentir bienvenu non ? J’attrape le bras d’Eude en riant et en allant vers la porte.

C’est le signal. On y va.

Que la fête commence.  


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Brynjolf Néel
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Brynjolf Néel
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Lun 14 Déc - 23:42
Brynjolf NéelOu comment tenté de survivre face à Jean Paul Gauthier Evil Edition

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« Ne t’inquiète pas pour ça, honey. Souris, reste près de Coline, mange et bois comme tu veux… T’as des grand yeux de cocker et habillé comme ça t’as un côté danseur de l’opéra de Paris, c’est tout ce qui intéressera les gens présents… D’ailleurs je reviens… »

Que quelqu’un arrive du ciel par cette fenêtre pour me sortir de cette situation s’il vous plaît. Ça ne m’aide pas du tout ce qu’elle dit. J’imagine qu’il faut juste que je sois là à titre décoratif à côté de Coline et que c’est leurs façons d’intégrer les introverties ? J’ai envie de me cacher. Pourquoi je ne suis pas un mage d’invisibilité ?

Quand Kyle sort de la pièce, je me sens étrangement encore plus vulnérable. Pas parce que ses propos sont censés me rassurer non. Mais parce que… comment dire. C’est la seule qui montre une volonté de « m’accueillir ». J’ai l’impression que je ne devrais pas être-là au vu de l’attitude des autres et ça confirme mon précédent pressentiment sur le fait que des choses ne coller pas. Ça ne ressemble pas du tout à un comité d’intégration. Plus à une représentation de la banquise avec le silence glacial qui vient de s’instaurer en l’absence de Kyle. Et aux vues des regards inhospitaliers je serais probablement un manchot qui s’est introduit sur le territoire des ours si on me demander de filer la métaphore. Kyle revient armé d’un eye-liner qui tire le trait final sur ma sérénité.

-On va prendre soins de ton regard et après on va se mettre en route. Approche…

Je la laisse me maquiller et même si elle y va doucement, l’expérience n’est pas plaisante. Pas comme quand Saoirse m’avait fardé. Je me sentais bien chez les Carraigs, même quand il y avait un monde fou ça me donnait le sourire. C'était agréable de ce faire tout beau avec des amis et des gens qui avait l'air sympas, d'essayer de plaire, d'endosser des vêtements et un maquillage qui me correspondais.

Là ça n’a rien à voir. J'ai l'impression qu'on tente discrètement de me gommer et de me dissimuler dans les fringues de quelqu'un d'autre. La différence du ressentie de l'expérience du relooking m'alarme de plus en plus.

Je n’arrive pas à me détendre et j’ai toujours envie de reculer, c’est machinal, et ça doit être super chiant pour me mettre du liner. Elle finit de me maquiller et Eude me tend un blouson de cuir.

« Le vilain petit canard est devenu un cygne. Pour peu je jalouse Coline. »

Un rire nerveux m’échappe et je garde le regard rivé au sol d’un air qui peut paraitre embarrassé, mais c’est surtout un rire de contenance. Il fallait que je donne du feed-back et je stresse trop pour lui parler, je ne sais pas quoi lui dire. C’est censé être un compliment en tant que phrase, mais le « Vilain petit canard » vas avec ses réflexions depuis tout à l’heure et… je n’ai jamais été trop porter sur l’apparence c’est vrai. Mais être très éloignés des stéréotypes de beauté masculine dont Eude pourrait être un exemple ne m’a jamais dérangé. Je me trouve bien comme je suis, mais ça n’empêche pas que le sous-entendu soit vexant. Et je suis quasiment sûr que pour aider des gens à s’intégrer on n’essaie pas de les effacer sous une épaisse couche de fond de teint.

D’un même mouvement, le groupe se dirige vers la sortie, et je les suis d’un air peu assuré. De peu je pourrais paraitre chancelant tant j’ai l’impression d’être ridicule à chaque pas et que je ne prends que trop conscience de mon corps, de ma marche, pour en faire quelque chose de viable. Quand Coline s’approche, je ne sais pas ce que je dois faire, mais j’imagine vu qu’elle m’a l’air toujours peu amicale que c’est pour le principe de son invitation. Heu, est-ce que je dois essayer de lui parler là ? Pour être poli  ?

« Désolé si jamais je t’ai causé du tort. Et heu… ça te va bien comme ça. »

Je tente de faire référence aux vêtements qu’elle a endossés lors de cette mise en plis et elle me remercie vaguement tandis que j’ai envie de disparaître instantanément. Je n’essaie plus jamais. Mais cette tension sous-jacente est vraiment stressante, peut-être que si on faisait connaissance… C’est vrai Coline à l’air d’apprécier le théâtre quand on est au club alors on partage forcément des choses, une zone commune sur laquelle se retrouver pour que ce soit plus agréable. Après tout je ne suis pas son cavalier d’origine, et je n’ai pas envie d’être là, mais… je vais tâcher d’y mettre un peu de bonne volonté. Pour que ce soit tolérable.

« Tu heu… tu aimes quoi dans la vie ? Enfin je veux dire, c’est que… On ne se connaît pas trop alors qu’on est au théâtre tous les deux alors voilà c’était juste pour essayer de parler de trucs que tu aimes bien pour peut-être rendre la situation plus… » Je marque un arrêt avec le sourire le plus embarrassé de la terre « Confortable ? »

Bon, le « plus jamais » prend effet maintenant, c’est trop embarrassant. Je n’arrive pas à leur parler, pourtant j’aime bien faire de nouvelles rencontres, mais… Je ne sais pas. Nos univers sont trop éloignés ?

« Écoute Néel. T’es pas obligé de me faire la conversation si t’en as pas envie ok ? » c’était sec. Mais elle se radoucit étrangement d’un coup. « T’as pas l’air à l’aise donc c’est pour ça que je te le propose. T’inquiètes y’a des gens cool à la soirée, y’en auras sans doute pour t’aider à t’intégrer si t’as envie, mais t’es pas obligé.
- Ah heuu, d’accord. Faisons… comme ça. C’était au cas où enfin, tu veuilles heuuu…parler… »

Ma voix s’étouffe et elle me sourit de façon rassurante, mais ses yeux ne suivent pas. Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Je ne sais pas comment faire. Alors j’active juste le mode automatique pour leur emboiter le pas. À chaque mètre je le sens un peu moins. Je le vois bien depuis le début que quelque chose n’est pas naturel, mais je n’arrive pas à poser le doigt dessus. Je parviens de moins en moins à cacher mon malaise et ma méfiance.

Mon portable rangé clignote dans mon esprit comme une issue de secours. Est-ce que je pourrais envoyer un message à Saoirse pour lui demander… Non Kyle est une personne trop peu… safe, je ne voudrais pas lae mettre dans une situation inconfortable… Oris ? Thomas ? Quelqu’un qui pourrait me sortir de là avant qu'on arrive parce que je suis vraiment une boule de stresse.

Mais je me suis engagé et je n’ai pas envie d’embarrasser les autres…

Aller. On avance. On n’y pense pas. Ça passera super vite.

On rejoint rapidement un bâtiment des dortoirs dans lequel je ne me suis jamais rendu, mais dès que l’on franchit le pas de la porte je sens l’agression sonore me faire inconsciemment serrer les dents. Plein de gens trainent dans le couloir, verre à la main, riant de bon cœur. Ça ne me gêne pas ce genre de niveau de bruit quand je ne suis pas stressée, mais là je ne connais… absolument personne. Pas dans le couloir en tout cas. Tout le monde ce salut, se souris, s’amuse et je me contente de signe de politesse discret, trop intimidé par les inconnus. La perspective de la porte de l’appartement qui s’approche… s’approche… Je déglutis. Ça y est. On y est.

La fameuse soirée.

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Kyle de Lisancours
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Kyle de Lisancours
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Mar 26 Jan - 17:34
Brynjolf Néel... mots

Fashion torture
Après une éternité on décolle enfin. Putain, c'est pas trop tôt.
Je m'éccroche au bras de Eudes en riant comme une gourde. Est-ce que j'ai vraiment envie de la faire cette soirée ? Non, mais je ne peux pas la rater, d'autant plus depuis l'histoire Coline.

Aller, passe à autre chose meuf. Bouge toi, respire, présente ton plus beau sourire et go. L'important c'est pas que tu sois à l'aise mais que tout le monde pense que tu l'es, ça a toujours été ça après tout. Je me redresse un peu plus à mesure qu'on arrive, lève le menton un peu plus haut. Salut la plèbe. Votre reine est là, maintenant à genoux.

Je salue un certain nombre de ces crétins et je vois quelques regards qui coulent vers Brynjolf, interrogateurs. Ils le reconnaissent à peine, s'interroge sur qui c'est, ne comprenne pas. Dans leur cerveau la calcul se fait pas et j'exulte. C'est parfait. J'ai réussi, l'autre pouilleux est désormais présentable et digne d'intérêt au yeux du peuple. Du pain et des jeux, j'arrive avec la partie jeu. On n'essaie pas d'humilier une de mes girls sans s'en prendre une, même petite, dans la tronche. Je me fait pas trop d'illusion, vu sa tronche, il va très vite avoir le charisme d'une huître dés que quelqu'un lui parlera. Mais au moins on en parlera. Il aura laissé une marque et on saura que c'est grâce à moi.

J'avance toujours au bras de mon Apollon, sourire de tapis sorti. Oui, bonjour ma chérie, ça va et toi ? Comment va ton père ? Ah, d'accord, c'est tout à fait normal, je comprends. Oh ne m'en parle pas, ma mère m'a bassiner avec, apparemment en ce moment les choses son hors de contrôle. Mais bien sûr. Mais oui, bien évidement.

Les conversations tournent en rond, sur les même sujet et honnêtement très peu d'entre eux présente le moindre intérêt. Je vide quelques verres, restant pas très loin de Eudes. Ce soir il est un peu mon faire valoir, mais pas en nivellement par le bas. C'est le miens pour la soirée, et si c'est le miens c'est que j'ai de quoi me l'offrir.
Je cherche du regard les enfants d'Elin qui ont été invités mais évidement aucun n'est venu. Dommage. J'aurais bien aimer voir la tronche d'invalide de guerre d'Ingi, il ne m'aime pas et je trouve ça drôle de le voir plein de contenance et de mots bien choisis alors qu'il a souvent envie de m'insulter. Foutue famille pleine de bon sentiments... C'est à se demander d'où leur vient toute cette foutue thune.
Sans compter l'amitié avec la directrice qui semble leur être acquise... La sphère purement politique ça a jamais été le fort de mon daron. Lui il paye et c'est déjà pas mal, mais j'ai l'impression qu'un grand nombre de choses nous échappent. Leoska a besoins d'argent, c'est évident mais O'Brien cherche d'autres choses. C'est pour ça qu'Elin aura toujours plus de pouvoir que n'importe qui de ma famille. Avec un peu de chance, avec tout les effort que je fais au sein de l'académie, ça changera après mon diplôme. A voir. Je m'en fout un peu mais avoir un peu plus d'influence est rarement quelque chose sur laquelle on crache surtout quand il s'agit du cercle de la directrice. Non, là on dit merci et on hoche la tête.
Elle m'a toujours mise mal à l'aise. Elin aussi. Je ne sais pas ce qu'il se dégage des deux mais c'est clairement quelque chose qu'on préfère avoir du côté de ses alliés.

Eudes me passe la main sur la taille et je souris. Je suis nerveuse. J'ai pas envie de ça se soir alors je trouve une excuse pour retourner près du buffet et échapper à son contact. Des yeux je cherchent certains de mes plus jeunes camarades de classe (sans mauvais jeu de mots) et surtout Tiya. J'espère un peu qu'elle soit là, histoire d'avoir quelqu'un digne de partager mon trône dans les parages et pas que ces insupportables bouffons.

Une meuf se détache de son groupe, m'approche avec un air timide. Je lui souris. J'ai pas envie de lui parler but here we go I guess. Oui, je sais honey que t'as entendu parler de moi, c'est évident. Ma morning routine ? Me rouler dans tes larmes si tu continue à me faire chier...

Je lui réponds mais je vois Eudes qui me rejoint et ça me tends. Je sais pas où est Coline ni sont bouche-trou et je suis trop sobre pour ces conneries.
Je reprends un verre, le vide beaucoup trop vite pour ce qu'il contient et accueille Eudes avec air satisfait factice. Super, tu m'as retrouvée, génial, t'es le plus fort. Olala, sans toi je serais perdue, oskour. Il a l'air très content de me récupérer, un peu comme on retrouve une jolie parure et ça m'énerve. C'est lui ma parure, pas l'inverse et il est grand temps que je lui rappelle.

-T'aurais pas dû mettre cette chemise, ça se voit que t'as prit un peu de poids.


Il me regarde comme s'il ne comprenait pas.

-Au niveau du col. Elle te serre un peu, t'as un peu de gras qui... Enfin c'est pas grave, t'es très beau quand même, c'est simplement pas la meilleure combinaison pour te mettre en valeur.


Il fronce les sourcils en retroussant légèrement la lèvre. Il est pas content, j'ai fait mouche, parfait. Je prends un petit four et lui fait signe de me prendre le bras.

-Faudrait qu'on aille s’entraîner ensemble, t'en pense quoi ?


-Non, ça ira. Mais merci de ta sollicitude désintéressée.


Aw bichon. Je t'ai blessé peut être ? Apprends ta place et me fait pas chier... Il se rapproche trop là.

-Un autre genre de sport par contre...


Je le pousse avec la tronche un peu de biais. Okay. Non. Pas...

-Pas ce soir.

-Tu fais chier avec ton passif agressif à la con, ton côté diva, tes roucoulements et puis ta fuite. Au bout d'un moment faut savoir ce que tu veux Kyle... A force d'allumer tout le monde ça va te retomber sur la gueule et tu pourras pas venir chialer qu'on t'as pas prévenu.


Je le regarde. Je comprends pas, mais pour qui il se prends à me donner des leçons là ? Parce qu'il a cru que mes roucoulements comme il dit c'était autre chose que de la politesse ?

-Redescend tout de suite. T'as cru que je t'allumais ? Mais mon pauvre t'es tellement en chien que tu t'enflamme tout seul. Donc maintenant, respire et va voir ailleurs si j'y suis en fait.


-Mon père à raison, tu vaux pas mieux que ta mère en fait. Tu bats des cils pour obtenir des faveurs mais pour les conséquences y'a plus perso....


Mon poing vient de s'écraser dans sa nez dans un craquement assez caractéristique. L'adrénaline vient de rush dans tout mon organisme sans prévenir. Je vais le buter.
Je choppe ses cheveux et pose ma main sur son cou. Manque de pot pour lui, c'est un crétin : à force de me laisser le posséder au pieux on est sur du dix pour cent de chances qu'il me possède lui. Je suis prête à prendre le risque.
Mes sens se fondent dans les siens et je récupère son enveloppe. Je fronce les sourcils et l'amène doucement, tout doucement à se mettre à genoux, le regardant.
On ne parle pas d'Elle. On ne me compare pas à Elle. Elle n'existe pas.

Je lui mets une ultime droite et je fais demi tours, droit vers la sortie. Je ne pleure pas, pas encore, je tiens. Je passe la porte et fonce dans un endroit discret, entre deux bâtiment. Appuyée contre un mur, je glisse doucement au sol en hurlant.

-MAIS POUR QUI IL SE PRENDS CE PUTAIN DE CONNARD !


Je sens la première larme tomber, suivie de beaucoup d'autre. Je veux attendre ici jusqu'à ce que ça passe et me barrer, le retrouver à un endroit ou personne ne passe et lui faire cracher ses dents. Je veux...
Un bruit de pas. Je me retourne.

Néel.

Merde.

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Brynjolf Néel
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Brynjolf Néel
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Sam 13 Fév - 20:02
Brynjolf NéelOu comment tenté de survivre face à Jean Paul Gauthier Evil Edition

Fashion torture


Je n’ai rien à faire ici. Absolument rien. J’ai l’air d’un pachyderme au milieu du musée des beaux-arts. Hors sujet. Encombrant. Maladroit. Mais au cœur de la curiosité, de nombreux regards.

« C’est qui ? » Semblent-ils murmurés, avant de se peindre de cette surprise tracée d’un second point d’interrogation, « Mais que fait-il ici ? ». La réponse, c’est « rien » comme je le disais plus tôt. Je ne les connais pas. Coline ne m’apprécie pas pour un sou, et pourtant je dois rester avec elle, en silence. Les sujets qu’ils abordent tous me passent au-dessus de la tête, ne m'intéressent pas au-delà même du fait que je ne me sens pas concernée. C’est… une ambiance particulière. Pleine de bonnes impressions, d’exposition, mais je n’ai rien à exposer et quand bien même, je ne voudrais pas le faire. En tout cas dans le groupe de Coline. Le second duo est parti plus loin.

Il y a un couple plus amical que les autres, qui, je le voie, essaye de m’intégrer a la conversation en parlant un peu de sujet qui mettent tout le monde d'accord. Des gens du club théâtre se sont ajoutés, m’ont servi un verre.

Ma langue se délie un peu, mais c’est surtout plus agréable à écouter après leurs arrivés. Le premier verre m’a peut-être aidé. Le second aussi. En tout cas leur présence rend les choses plus supportables, et fait sortir le temps de ce carquois étiré, ralenti, insoutenable. Mais je n’irais pas jusqu’à dire que je passe un bon moment ; je sens bien le regard plein de reproches de Coline qui pèse sur moi. Le sourire de travers de  certains de ses amis. Sans savoir pourquoi.

Et pourtant les réponses arrivent, d’un pas incertain, mais affublé d’un grand sourire insouciant et d’yeux rieurs cachés derrière quelques mèches brunes tombant paresseusement sur son front. Je ne la connais pas, mais Coline si visiblement, et la nouvelle enroule son bras autour de ses épaules d’un air amical.

« Coliiiine, comment tu vas ma belle ? Oooooh, mais attends, j’le crois pas, tu l'as vraiment fait grosse ! Wow respect, tu l’as même… »

Ses yeux vert brouillés par l’alcool se sont posés sur moi, malgré le fait que Coline la repousse avec rage de son épaule.

« Putain, mais ta gueule Louise ! Va boire un coup. Tu pu l’alcool. »

Ses piques, ses protestations se noient probablement avec les grammes dans le sang de son interlocutrice, trop alcoolisé pour comprendre.

« … rendu crédible. C’était pas gagné avec sa tronche de cocker maiiiis… Le look est grave classe. On dirait un peu ces égéries de mode avec des traits un peu féminins, franchement, comme ça il est canoo-
- Bon sang, Louise, tu fais déjà chier avec tes gages alors viens pas me saouler avec les remarques qui vont avec. Sérieux. Oui je l’ai fait. Oui t’es contente ? Bien on passe à autre chose. »

Je n’ai pas suivi le reste de leurs discussions, je sais que Louise a continué à la taquiner et que Coline, en plus d’avoir l’air mal à l'aise, commence à être agressive. Mais ça ne m'intéresse pas. J’en ai assez entendu, et au moins, au moins, je comprends enfin. Pourquoi est-ce qu’ils m’avaient refait la façade. Pourquoi ils avaient eu l’air de tout sauf d’un comité d’accueil.

Pourquoi, si leurs finalités étaient d’aider à l’intégration des introverties, j’avais été l’unique élève timide invité de cette façon pour cette soirée. Parce que je suis un gage. Une blague. Une honte qu’on maquille pour la rendre acceptable. Je sens une boule sur mon diaphragme. Lourde, lourde, lourde…

Inspire. Expire. Au fond, je sais bien que la seule chose qui n’est pas acceptable, c’est leur attitude. Ça ne m’empêche pas d’être profondément blessé.

« Quoi ? Arrête de me fixer. Tu t’attendais à quoi Néel, t’avait vraiment tout gobé ? Évidemment que j’allais pas t’inviter de bon cœur, tu t’es v- »

Plus elle parle, plus je m’agace. Et plus je m’agace, plus l’eau dans mon verre se met à frémir, s’agiter, se tordre sans que je ne le remarque avant qu’elle ne jaillisse du verre pour sauter au visage de Coline. Je sursaute face à ce geste qui n’était pas prévu. C’est… c’est à cause de l’alcool ? Je ne voulais pas faire ça, mais… mon pouvoir la fait. Comme d’habitude. Rien ne marche jamais. Parce qu’en plus d’être un gage, mon pouvoir est lui aussi une blague. Et elle passe sa manche sur son visage pour le sécher, retirer le maquillage qui coule sur sa peau. Son aura transpire la rage. La colère.

« Néel. Dégage. »

Évidemment. Bien sûr que je dégage. Ma main se resserre plus fermement sur le verre. Je suis énervé. Ou blessé. Je sais pas, mais j’en ai marre de me laisser marcher dessus par des personnes à qui j’essaie désespérément de tendre la main pour que ça se passe bien. Envers qui j'essaie de communiquer et d’encaisser même si c’est pas facile. Mais là c’est vraiment trop. Je ne comprends pas. Pourquoi entre mages on ne pourrait pas juste se faire confiance… Pourquoi, pourquoi ils font ça ? Qu’est-ce que ça leur apporte d’être aussi mesquin avec les autres ?  De faire semblant ?

J’en ai assez.

J’ouvre la bouche pour parler et me ravise. Non. Pourquoi je me ravise à chaque fois. Ou alors pourquoi cette fois-là je ne l’ai pas fait ? Peut-être parce que l’alcool me procure une confiance que je n’ai pas.

« Assez. Pas besoin d'être insultante. Coline, je m’excuse pour le verre, ce n’était pas volontaire de ma part, et je ne suis pas du genre à considérer que les problèmes sont mérités par ceux qui les cherchent. Mais là… C’est trop. On n’utilise pas les autres comme des gages. Qui que ce soit. J’estime même que tu me dois des excuses même si je me doute que tu ne me les feras pas. Alors... Oui. Je dégage. Mais parce que j’ai envie de le faire, et parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour moi, pas parce que tu me le dis. Et ne viens plus me parler s’il te plait. »

L’alcool me fait sentir… plus sûr. Mais je pense aussi que les personnes de mon entourage ont grandement contribué à me rendre un peu plus confiant. Cependant je suis certain que c’est l’alcool m’as fait débiter une série de phrases que je regretterai peut-être dans quelques heures. Ou dont je serais peut-être fier. Une chose est sûre, c’est que je suis content d’avoir eu une excuse pour partir. Et d’avoir obtenu une forme de vérité puisque j’estime qu’on me la devait et que j’en avais besoin.

Je pose mon verre d’un air agacé, ne la regarde plus dans les yeux et sors de l’appartement sans demander mon reste. L’écho des gloussements de Louise me vient parviens encore sur le palier, mais ça m’est égal. Je leur ai dit ce que j’avais à dire. Et je suis enfin sortie de cette foule oppressante. Je m’appuie sur l’extérieur de la porte du dortoir et respire lentement, profitant du calme de la nuit, des sons étouffés et surtout de l’air qui alimente à nouveau mes poumons.

La tension due à tous les mécanismes de défense qui s'était enclenchée face à Coline commence à redescendre. Cran par cran. Souffle par souffle. La sensation d’énervement laisse juste place à une forme de contrariété qui me broie la gorge. C’était vraiment blessant. Et humiliant. Je me sens mal d’être aussi peu considéré et mon esprit s’emporte dans des réflexions de trop, irrationnelles. Des impressions de ne pas être à ma place, de n’être rien d’autre que risible aux yeux des autres. Mais je sais que c’est faux. Je me le répète.

J’ai… pas la force de rentrer. Et pas le moral. Mais je ne peux pas rester ici. Je pourrais appeler… Oris ? Saoirse est peut-être à la ferme. Et… j’ai l’habitude d’aller dormir chez Oris. Je crois que j’ai besoin de le voir, s’il accepte.

Quelques sonneries passent avant de laisser place à une voix embrumée par le sommeil.

«Alhuile Brynnou y'a quoi ?

- Oris ? Désolé, il est tard, je sais, mais...  Je peux venir dormir chez toi ?

- Wowowowoooooo ça va pas choupi ? T'as une voix bizarre »

J’imagine que… ce doit s’entendre dans mon timbre. Je dois avoir l’air triste peut-être… ou alcoolisé.

« Si heu, on va dire que ça va. J'ai eu une soirée un peu difficile. Avec des gens pas tous très sympas. Le gros regroupement dans le bâtiment côté Ouest. Je crois que j'ai p'être besoin d'un câlin si c'est possible et que tu es d'accord...

-Ah oué on est sur des bailles de méchants ? Viens à la maison mon brinou je vais te réchauffer les gaufres de hier. Atta tsai quoi je te rejoins en chemin »

Je sens une sorte d’énorme étreinte au cœur rien qu’à l’entente d’Oris. Il est adorable. Cette sensation d'être soutenu… me rappelle bien que j’ai ma place, que j’ai des proches merveilleux et que mes mauvaises rencontres de ce soir ne doivent pas remettre ça en question. Je renifle malgré moi, émue par le geste, et d’humeur toujours un peu triste et larmoyante de retomber d’émotion.

« Merci Oris. Je... Je t'aime fort.
- J'arrive bouge pas. »

Je secoue la tête comme s’il pouvait me voir.

« T'inquiètes pas, j'ai besoin de marcher un peu, je fais le chemin vers ton dortoir. À tout de suite. »

Je raccroche et souffle. Oui, marcher un peu, dans le silence. Je veux avoir regagné en calme avant de le rejoindre, j’aimerais éviter que ma tristesse lui retombe dessus alors qu’il est déjà si serviable. Je n’entends quasiment que le murmure lointain des conversations et le bruit étouffé de mes pas sur les pavés des chemins entre les résidences. Un hurlement passe, me glace le sang.

« MAIS POUR QUI IL SE PREND CE PUTAIN DE CONNARD ! »

Je reconnais cette voix. Et je n’ai pas envie de lui parler. Le fait qu’elle ait fait semblant, aussi bien, aussi longtemps la rend probablement plus dangereuse à mes yeux que les autres de son groupe. Ils n’avaient pas l’air de vouloir que je vienne, ça avait eu le mérite d’être la seule fibre d’honnêteté de cette soirée. Elle, m’avait fait nager dans le doute, avait enchainé les remarques discriminantes discrètes et avait insisté pour me refaire la façade pour des raisons d’étiquette, le tout avec beaucoup plus d’habilité. Je ne lui fais pas confiance. Chaque instant que je revois de ce "relooking", en sachant la vérité, prend une tout autre dimension.

Soupire.

Seulement, on est seul dehors, et… ça a l’air grave, ou du moins, important. C’est pas le moment, mais… je vais essayer ? Une dernière fois. Une seule et dernière fois. Je l’aperçois, en boule entre deux murs des résidences, des larmes sillonnant ses joues, trahis par les reflets lumineux qu’elles imposent à sa peau. Je reste là, un instant. Pantois. Inutile. Parce que je n’ai pas assez confiance pour l’aider. On inspire encore. Bientôt tu es chez Oris. Bientôt tu te reposes. Reste méfiant, c'est tout.

« Kyle ? Ça va aller ? »

La concernée relève la tête.

« Qu'est-ce que tu fais encore là toi ?
- Je… partais. À l’origine. Mais je t’ai entendu donc… » j’hausse les épaules d’un air simple, ne sachant pas trop comment formuler les choses. Parce que parler d’inquiétude sonnerait faux, il s’agissait plus de bon sens et d’entraide. « Je voulais m’assurer que ça aller. C’est tout.
-C'est ça, monsieur bonnes intentions, c'est ça. Vas-y, délecte-toi de la vue. »


Sur ces mots, elle se lève et tourne sur elle-même d’un air théâtral, et je me fige dans une profonde incompréhension. Pourquoi elle prend les choses comme ça ? Il y a quelque chose que j’ai mal formulé ? Sa réaction me dépasse complètement.

« Ça te fait marrer de me voir chialer hein ! Toi et ton mec ça vous fait marrer de voir ce que ça donne quand on se casse la gueule hein ? Mais c'est quoi votre putain de problème ? Mais comment vous pouvez vouloir ça et être heureux avec ça ? »

Elle commence à devenir agressive dans ses propos, ce n’est plus la façade souriante et protectrice qu’elle affichait tout à l’heure, non. Le masque avait glissé pour laisser place à une acrimonie brutale. Elle est violente et ça me tend, je n’ose même pas la reprendre sur le genre de Saoirse, je n’en ai plus le courage. Et qu’est-ce qu’iel à avoir là-dedans ? Qu’elle était le rapport avec notre relation ? Les événements déclencheurs de… tout ça, c’est sa relation a elle ? Avec Eude ? Pourquoi on voudrait voir quiconque se casser la gueule c'est... c'est vraiment ça qu'on dégage ? Mais... je ne comprends pas.
Elle se rapproche. Je me fige. Et elle me pousse.

« COMMENT VOUS POUVEZ ÊTRE HEUREUX AVEC UN TRUC QUI FAIT QUE RENDRE PLUS MISÉRABLE HEIN !? Réponds ! MAIS RÉPONDS MERDE ! »

Je sens mon cœur s’accélérer, et je recule rapidement pour mettre le plus de distance entre elle et moi, les yeux fermés. Elle hurle. Je ne supporte pas ça. Je n’y arriverai pas.

Calme toi. Arrête de trembler. Elle ne te veut probablement pas de mal elle est juste... blessé.

« Ne me touche pas. S’il te plaît. »

Je me concentre sur mon expiration. Longue. Lente. Je ne peux pas l’aider, mais j’aurais au moins fait de mon mieux pour ne pas la laisser seule en difficulté. Mais je ne comprends pas ses réactions, je ne sais pas comment faire pour qu’elle arrête de croire que je me moque d’elle. Comment je suis censé aidé quelqu’un que je ne connais pas et qui me hurle dessus ? Comment je suis censé aidé quelqu'un qui ne veut pas être aidé ?

Qu’est-ce qui rend plus misérable ? D’être… dans une relation ? En tout cas si la sienne la fait se sentir aussi mal c’est vraiment problématique… Il faudrait… Je ne peux rien dire. Rien faire. Ça a l’air tellement personnel… ça ne servirait à rien de continuer, elle a besoin de ses proches si elle veut s’ouvrir, j’imagine.

Et puis je n’encaisserais pas. Pas longtemps.

« De quoi tu parles Kyle ? Écoute… Y’a… personne pour se moquer de toi ici. Et… honnêtement c’est malvenu de ta part de me reprocher de soi-disant me payer ta tête après la manière dont vous m’avez traité. Je… Je venais juste essayer de t’aider, mais je ne pense pas pouvoir être en mesure de le faire alors… Tu as des proches que tu peux appeler ? »

Mon visage finit de se décomposer face à son expression. Elle a l'air de ne vraiment pas comprendre. Tout ce qui perce à travers chaque fibre de son attitude est une immense colère, en stase. Et l’idée d'être confronté a de nouveau éclat de rage est terrifiante. Je sens mes ongles se planter dans les paumes de mes mains sous le coup de la tension, ma respiration entrecoupée.

« Casse-toi. »

J’imagine que c’était la seule issue possible. Je soupire, lève les yeux vers elle d’un air à la fois attristé pour elle, mais aussi soulagé. Profondément soulagé. Mes poings se desserrent petit à petit. Je peux partir.

« Bonne soirée Kyle. J’espère que ça va s’arranger pour toi. »

J’accélère le pas, fuis délibérément cette situation inconfortable. Plus il y aura de distance entre ces personnes et moi, mieux je me porterais. Ils me terrifient. Tous autant qu'ils sont. Je... J'en ai marre d'avoir a parler. J'en ai marre d'être constamment piétiné. De constater que même en territoire allié, les autres ont toujours leurs propres forme de violence, elle ne disparaît jamais, elle se transforme juste.

Je tourne un peu en rond dans la cour des dortoirs pour respirer, ça me permet de légèrement me détendre. Ma gorge se défait peu à peu de l’emprise de l’anxiété, seulement, j’ai toujours envie de pleurer à cause de la surcharge sociale, du stress, de l’humiliation, des hurlements, de l’agressivité physique.


Je tarde à aller au dortoir de Oris pourtant… Pourtant le voir me fait du bien. Je n’arrive pas à parler, mais il sait comment je fonctionne alors il me fait un câlin, me donne un plaid et… il est la et ça me suffit. Ça prendra un moment pour que mon corps assimile l’information, mais je sais que je suis en sécurité. Qu’il faut que je me repose.

Ça ira mieux demain. Oui, tout va en s’arrangeant et, aussi lent soit le processus, c’est ce qui compte.

Pour tout le monde, avec un peu de chance.

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Kyle de Lisancours
Messages : 16
Kyle de Lisancours
Cancre



Sam 6 Mar - 23:31
Brynjolf Néel... mots

Fashion torture

TW-CW : homophobie, transphobie, maltraitance infantile

-Kyle ? Ça va aller ?

Il me regarde avec son air de faux cocker. Vu qu'il est dehors je suppose qu'il se plaît pas a la soirée voir qu'il a compris... Dommage, moi je passe un putain de super moment.

-Qu'est-ce que tu fais encore là toi ?


Casse toi couillon. Sérieux, t'as rien à foutre la, je pensais même pas que tu tiendrais autant de temps. T'as vu le spectacle non ? Alors barre toi, merde.

-Je… partais. À l’origine. Mais je t’ai entendu donc… Je voulais m’assurer que ça aller. C’est tout.


Je manque de m'étouffer dans un rire discret. Ouais, vas y, fout toi de ma gueule. Avec Coline qui t'as traîné dans la boue toute la soirée parce que cette conasse sait pas comment faire genre tu vas pas me faire croire que tu fais ça par gentillesse. Personne n'est aussi con.

-C'est ça, monsieur bonnes intentions, c'est ça. Vas-y, délecte-toi de la vue.


Je me lève et je tourne sur moi même. Vas y, t'aime la présentation ? Quitte à faire des images de ça, prends moi au moins sous mon meilleur profil, tu seras gentil. Vas y, fais toi plais'. Ça servait bien à ce que je me foute de votre gueule a ton pédé et toi pour finir comme ça ? Vas y, je t'en pris. Savoure le retours de bâton hein. Tire moi à ton niveau pendant que t'en a l'occasion.

-Ça te fait marrer de me voir chialer hein ! Toi et ton mec ça vous fait marrer de voir ce que ça donne quand on se casse la gueule hein ? Mais c'est quoi votre putain de problème ? Mais comment vous pouvez vouloir ça et être heureux avec ça ?


Comment est ce qu'ils pouvaient être heureux avec leur putain de relation malsaine ? Deux mecs ensemble comment ça peut donner un ensemble aussi niais ? Comment ? A quel putain de moment ? A quel putain de moment les deux pédales peuvent etre plus heureuses que moi !? C'est dégueulasse bordel ! Ça leur plait vraiment d'être entre couilles ? Sérieux ? SERIEUSEMENT ?

Je m'approche de lui. J'ai sérieusement envie de le défoncer. Il est vraiment heureux ? C'est du putain de mensonge. Les hommes ça fait de rendre misérable alors deux ensembles dans un trucs aussi coulant et anormal ça pouvait pas marcher ! Comment ? A quel moment ? A quel moment le poison que les connard comme moi leur crache a la gueule a pas brisé leur couple ? Je veux savoir... Je veux savoir... JE VEUX SAVOIR BORDEL !

-COMMENT VOUS POUVEZ ÊTRE HEUREUX AVEC UN TRUC QUI FAIT QUE RENDRE PLUS MISÉRABLE HEIN !? Réponds ! MAIS RÉPONDS MERDE !


Je le pousse en même temps d'hurler. Vas y. Craque. Frappe moi qu'on se défonce la gueule et qu'on en parle plus... Mais répond pas, il fuit. Il tremble. Il est terrifié. C'est pas un mec, c'est une putain de mauviette et je peux m'asseoir sur mon envie de le défoncer. Je frapperait pas la première.

-Ne me touche pas. S’il te plaît.


Putain mais arrête d'être poli ! Arrête de te prendre pour meilleurs que moi, arrête, arrête, arrête ! T'es aussi pourri, arrête de faire semblant pour parler mieux dans mon dos. T'es comme tout le monde, tu vas bien dire à la planète que cette salope de Lisancours est tellement méchante et violente. Et moi en face je t'appellerais que t'es un putain de lâche. On sera quitte, ma réputation s'en remettra... De ça. Pas de mes larmes. Alors vas y, oublié que je chiale, souviens toi juste que je suis putain de terrifiante, pretty please !

-De quoi tu parles Kyle ?


Comment ça...?

-Écoute… Y’a… personne pour se moquer de toi ici. Et… honnêtement c’est malvenu de ta part de me reprocher de soi-disant me payer ta tête après la manière dont vous m’avez traité. Je… Je venais juste essayer de t’aider, mais je ne pense pas pouvoir être en mesure de le faire alors… Tu as des proches que tu peux appeler ?


Je reste un instant interdite. Justement. JUSTEMENT. Après la manière dont on t'as traité tu va pas me faire croire que tu vas pas te venger ? Il a l'air sincère pourtant... Il... Je comprends pas. Il a pas ni sortit son tel, il a pas juste passé son chemin... Il te connais pas.

A sa place aurait déjà défoncé la connasse qui s'est foutu de toi, il est vraiment trop bon trop con. Ou alors il est super manipulateur. Quoi qu'il en soit, l'un comme l'autre fout la gerbe. Tout ce que je sais c'est que personne n'est gentil sans s'en servir a un moment. Personne. Ceux qui disent l'inverse c'est des conneries ou alors ils sont trop cons pour se servir de ça correctement. J'ai envie de frapper quelque chose. Maintenant. Ça me démange trop.

-Casse-toi.


Casse toi avant que je te refasse gratuitement les dent. Si ça t'amuse d'être un preux chevalier, va être courageux ailleurs et fout moi la paix.

-Bonne soirée Kyle. J’espère que ça va s’arranger pour toi.

Alors qu'il s'éloigne je reprends mon souffle. C'est quoi sont putain de problème ? C'est qui ce type ?

Je ramasse mes affaires. Faut que je rentre putain, et vite. Je pressé le pas jusqu'à la coloc, rentre dans ma chambre. Devant mon miroir, j'écartes deux mèches de cheveux et regarde, intensément, la légère cicatrice qui s'y trouve, dissimulée par ma tignasse.

Faire un compliment. Avoir sa gamine qui vous répond. Lui enfoncer la tête dans le miroir. S'agenouiller a côté d'elle et la prendre dans vos bras en lui disant que vous êtes désolée mais que votre enfant aurait du savoir qu'il ne faut pas répondre aux adultes. Qu'elle n'est pas une gosse facile, que c'est normal au vous craquiez. Elle, elle sait. Elle sait qu'on est pas gentil pour rien.

Je m'éloigne de mon miroir et je vais m'écraser dans mon lit. Avec un peu de chance, demain, je me réveille amnésique. Parce que Eudes a tort. Je suis pas comme ma mère. Moi je suis une gamine pourrie gâtée.

Je lui arrive pas à la cheville.

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