-Et nous y voilà, pensait Makuto alors qu’il marchait tranquillement dans les couloirs, son gros sac sur le dos.

Il avait enfin accès à une chambre après avoir terminé les interminables dossiers à remplir pour pouvoir s’inscrire dans cette école qu’il avait tant cherché. Il faut dire que cela faisait des mois qu’il avait quitté sa chère ruelle et avait pris la route avec des rumeurs pour seules pistes. C’est en pensant à son ancienne « maison » qu’il se mit à se demander comment allait être sa chambre et, par extension, son nouveau colocataire. Peut-être s’entendra-t-il bien avec, après tout il serait embêtant de devoir passer une grande partie de sa scolarité avec une personne qu’il n’apprécie pas.

Après tout, Makuto faisait confiance en son instinct et si sa première impression était bonne, ça allait très bien se passait, et vice versa… Pourtant, une petite gène lui restait en tête. Il fallait dire qu’il n’avait pas été à l’école depuis un long, très long moment. Il avait bien réussi à se lier d’amitié avec des alcooliques et des infirmes bien plus vieux que lui alors avec des personnes de son âges et ayant aussi des pouvoirs, ça ne devait pas être si différent. Et puis les cours, ça ne devait pas être plus difficile que d’apprendre à cuisiner ou a ce battre. Il secoua la tête pour se débarrasser de ces stupides questions

Après un soupire de flegme, il prit la direction de sa nouvelle chambre, en priant pour que ça se termine rapidement et qu’il puisse enfin commencer sa nouvelle vie étudiante. Quel était le numéro déjà ? Le 2 .. ? Non, le 3 ! La chambre numéro 3. Il venait de passer quelques portes mais n’avait pas encore vu le numéro 3. Il le rechercha du regard à gauche, à droite, puis encore à gauche.

-Ah, la voilà !

La porte n’était pas loin. Trois, quatre pas. Makuto s’arrêta un instant, un peu avant la porte de la chambre 3 qu’on lui avait indiqué auparavant. Il se demandait s’il devait frapper ou rentrer comme s’il était déjà chez lui. Après tout, il ne savait pas qui se trouvait derrière. Et puis il n’avait jamais vraiment eut à toquer à une porte, et ne connaissait donc pas les usages. En approchant enfin de la porte de la chambre, il inspira longuement puis expira pour se calmer avant de toquer à la porte et de l’ouvrir calmement.

-Bonjour, je suis ton nouveau coloc !