Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
Elle a duré longtemps, cette patrouille. C'est c'que j'avais demandé. Un planning chargé, blindé à fond, à la limite de la légalité. Pas que Leoska soit très regardant sur son respect des lois, mais y'a quelques personnes qui font semblant d'avoir un sens éthique et qui regardent parfois les plannings de garde.
Elle a duré longtemps, il fait froid et il a plu. Patrouille de merde, parfait pour me vider la tête. Mais j'ai pataugé dans la boue pendant des heures et faut que j'rentre et que j'me lave si je veux pas changer mon appart' en parodie de bootcamp militaire. Et c'est chiant.
Bordel, elles sont où mes clés ? Qui est le con qui a foutu des poches aussi grandes, là ?
P'tain, c'est bon, trouvé. Chiant jusqu'au bout.
Le bruit de la serrure est suffisant pour alerter les boules de poil qui se ruent sur moi dès que je passe la porte.
"Calmez-vous, j'vous dirai bonjour plus tard. Puis c'est pas mes câlins que vous voulez vraiment, hein ? C'est l'accès aux croquettes, bande de morfales. Allez, débarrassez-moi le plancher avant que j'vous foute de la boue dessus."
J'balance mes fringues dégueulasses dans le panier à l'entrée. Merci, moi du passé d'avoir prévu ça. J'dégouline et je refuse que la flaque de boue se propage plus loin.
J'me retrouve en calbut' chez moi, j'balance des croquettes aux estomacs poilus qui semblent d'un coup plus sincères sur leurs intentions. Puis j'me dirige vers la douche.
Allez, à poil, sous l'eau chaude. C'est quand je sens la chaleur qui me crame à moitié que j'me rends compte à quel point on se les pèle. Foutu hiver qui approche. Foutu froid. Foutue chaleur. Foutus tout.
Qu'ils aillent se faire foutre. Les gens, le monde, le climat. Ils y arrivent très bien, d'ailleurs. Tout se pète la gueule.
Tout s'effondre, depuis 21 ans. Et ouais mon salaud, ça fait 21 ans. Ton trauma peut légalement se taper une murge aux US, félicitations. 21 ans depuis que des connards ont décidé de ruiner ta vie.
Et chaque année, j'essaye d'oublier et chaque année j'm'en souviens.
Je laisse échapper un peu d'électricité. Elle parcourt l'eau sur mon corps. Elle fait mal. Juste assez.
Rien de dangereux, rien de grave. Juste assez de douleur physique pour bloquer la douleur mentale. Si la fatigue ne suffit pas, autant utiliser d'autres tactiques. Faut qu'je fasse gaffe par contre, j'ai pas envie de faire péter les plombs ce soir. C'est chiant à changer.
Je finis ma douche, j'me sèche vaguement et j'me vautre dans mon lit, j'essaye de pas écraser les squatteurs qui s'y sont déjà installés. Un peu de chaleur physique. Allez, pourquoi pas. Mais va pas falloir trop s'habituer.
Mes yeux se ferment tout seul. C'était ce qui m'stressait le plus, pas arriver à dormir. Mais j'ai suffisamment chargé, j'pense, j'suis trop claqué pour réfléchir. Demain, ça ira pas mieux, mais j'trouverai de quoi m'occuper.
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Feuille de personnage Age: 45 Pronoms: Club: Aucun, Prof de transformation et patrouilleur Pouvoir: Magie rouge: Transformaton en chien et altération des os. Contrecoups: dent toujours transformées et cicatrice à l'oeil. Collonne vertébrale se soudant petit à petit.
Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe
Jeu 3 Déc - 22:16
Un joyeux non-anniversaire
Lucian Mornigan
Il n'avait pas patrouillé aujourd'hui. Posé dans la réserve il avait nettoyé les armes, trié le matériel... Fait la partie cachée et indispensable du boulot. C'était pas plus mal en soit, ça lui avait vidé la tête. D'autant qu'il avait plus. Philophae aimait bien la pluie souvent mais c'était pas non plus ce qu'il y avait de plus agréable. Alors rester planqué à l'intérieur, bien au chaud et au sec ça lui allait. La journée répétitive ça lui allait. Pas à pas il commençait à remonter la pente mais tout les jours n'étaient pas égaux alors parfois simplement démonter et remonter des armes à feu c'était tout aussi bien que devoir être efficace sur le terrain. Ca demandait de la concentration, trop pour se perdre dans ses pensées, mais pas assez pour lui demander d'être cent pour cent efficace. Un bon compromis en somme.
Il venait de poser la dernière arme qu'il avait à faire, se tournant vers l'horloge. Il était... Oh bordel déjà ? Mais à quel moment les heures avaient-elles décidé de filer aussi vite ? Il se redressa en grognant. Il n'était pas fatigué mais n'avait pas la motivation pour une ballade en forêt. Rentrer ? Mouaif. Elaine était de nuit ce jour là et il n'avait pas envie de rentrer immédiatement.
Il ramena le fusil au râtelier et s’épousseta les mains puis se gratta la barbe, y laissant une énorme trace noire. Il était le dernier encore présent dans les bâtiments à l'exception des gardiens, mais personne ne se trouvait dans la même pièce que lui. Profitant de cette intimité, il grommelait ses pensées à voix haute, réfléchissant au programme du lendemain. Ainsi il retourna au vestiaire, perdu dans ses réflexions lorsqu'il mis un coup de pied involontaire dans un objet au sol. Un portefeuille qui vola à quelque mètres.
Il alla à son casier, récupéra son sac puis alla ramassé l'Objet Glissant Non Identifié, l'ouvrant en espérant trouver l'identité de lae propriétaire. L'objet était en cuir simple et à l'intérieur se trouvait un simple nom. C'était celui de Lucian. Soyons honnête, Philophae se sentait rarement d'humeur altruiste au point d'aller ramener son portefeuille à quelqu'un en ce sens où le contact social ne lui était guère agréable, surtout à une heure aussi indue de la nuit. Mais il y avait quelques exceptions parmi ses collègues, dont Lucian.
Lucian savait se taire lorsque meubler le silence était pas utile. Lucian était droit, respectueux des consignes de sécurités et avait vu des trucs dur dans sa vie. Il avait cette rigueur de ceux qui en ont bavé. Philo lui avait jamais posé de question. D'où le mage vert tirait sa rigueur et son efficacité ne le concernait pas mais il l'appréciait pour cela. Aussi aller lui rendre sa possession paraissait être le parfait prétexte pour ne pas rentrer immédiatement.
Son sac sur le dos il partit donc en direction de l'appartement de Lucian. Oh ! En plus il verrait les squatteurs. Parfait.
Il sortit des bâtiments de sécurité, saluant ceux de garde ce soir là. Flanant, le nez levé, il marcha doucement en direction de l'appartement de son collègue. Lorsqu'il frappa, comme prévu, un bruit de griffes sur le parquet et un concert d'abboiements furent les premiers sons l'acceuillant. Puis le léger bruissement du judas. Puis la porte s'ouvrit sur un Lucian complètement ensuqué qui avait eu la flemme d'enfiler un caleçon.
-T'as oublié ça.
Il lui tendit le portefeuille, s'agenouillant dans la foulée pour inviter le chien de la maison à venir réclamer des caresses et des câlins.
En plus d'être un chien, il aimait bien les chiens. Et celui-ci était vraiment adorable.
J'vais pas essayer de mentir, mon sommeil est pas des plus reposants ces derniers temps. Le concept de beauty sleep a posé ses congés, mais bon, on fait avec ce qu'on a.
Et manifestement, aujourd'hui, ce qu'on a s'est fait amputer de quelques heures parce qu'à peine endormi, je suis réveillé par quelqu'un qui s'essaye à la batterie freestyle sur ma porte.
A peine le temps de me réveiller que mon clebs court vers la porte, manifestement pressé d'accueillir un visiteur. Hey fais pas genre c'est rare, y'a des gens qui passent des fois. Bon, ça fait quelques mois, mais bordel, essaye d'être subtil.
"Tesla, au pied, calme."
Au moins, la seconde boule de poil ne tente pas la moindre manoeuvre. Zeus n'est probablement pas assez payé en croquettes pour avoir la moindre volonté de faire un effort supplémentaire.
Tesla a pas l'air sur la défensive, ce qui est pratique parce que j'ai la flemme de le gérer. Ça réduit aussi grandement la liste des personnes susceptibles d'être derrière la porte.
Une rapide vérification avec mon poto Judas confirme l'identité du réveil forcé.
- Salut Philo, quel bon vent t'amène dans mon humble demeure à un horaire hasardeux ?
- T'as oublié ça
Dit-il en me tendant mon portefeuille, que j'aurais probablement été infoutu de retrouver seul, voire de me rendre compte que je l'avais perdu.
- Ah, cool. Bon, bah merci d'avoir fait le chemin, on se voit dem...
Il est déjà à genoux en train de faire des papouilles à Tesla. Foutu traître, ma nuit de sommeil, l'oubli de mes souffrances, c'est un concept qui t'emmerde ou... ?
- ... Bon, j'imagine que tu viens de sortir de garde. Tu veux te poser 5 minutes à l'intérieur ? J'te sers un verre ?
Allez, quitte à passer des moments merdiques, autant les passer en bonne compagnie.
J'quitte l'entrée pour aller jeter mon portefeuille sur mon bureau et j'en profite pour me rendre compte que j'ai pas d'fringues sur moi et que tout se balade donc à l'air libre. On est pas vraiment à ça près avec l'autre métamorphe canin, mais il paraît que c'est vaguement poli de pas faire l'hélicobite devant un collègue. Soit. Je choppe un caleçon que j'enfile et je sors de la chambre.
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Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe
Lun 21 Déc - 16:19
Un joyeux non-anniversaire
Lucian Mornigan
- ... Bon, j'imagine que tu viens de sortir de garde. Tu veux te poser 5 minutes à l'intérieur ? J'te sers un verre ?
Philophae eut la légère impression d'avoir loupé quelque chose alors qu'il relevait la tête vers Lucian. Il était très peu attentif quand un chien se trouvait à côté et peinait d'ailleurs a ne pas ignorer complètement l'autre patrouilleur pour jouer avec la boule de poil.
-C'm'va. Thé ?
Il se redressa et entra, regardant assez fixement Tesla pendant que son maître disparaissait dans la chambre. En face le chien s'apprêta à japper quand il mit son doigt sur ses lèvre d'un air autoritaire. Pour la plupart des chiens qu'il connaissait, Philo était synonyme de jeu et entraînait des élans d'euphorie canine, souvent sonores et mouvementées. Aussi essayait-il de devancer la chose mais il sentait bien qu'il n'y parviendrait pas longtemps.
-Teslaaaaa.... Non. Non, j'ai dis.
Il n'avait jamais été moins convaincant de sa vie. Le chien s'était baissé pour poser son poitrail par terre, le cul levé, battant de la queue. Le patrouilleur le regardait, les lèvres pincées, indécis. L'animal couina et eut raison de ses résistances. Il ferma la porte, posa son sac et se baissa pour attraper le chien, le faire basculer doucement sur le dos et li gratter le ventre. Tesla faisait mine de se défendre et de mordre, mais Philophae le repoussait à chaque fois, à moitié avachi par terre à côté de la boule de poil.
Lorsque Lucian ressortit de sa chambre, un caleçon en plus, la première chose qu'il vit fut donc un tas composé d'un molosse de chien et d'un goliath d'humain en train de se battre doucement et amicalement. Philo se redressa, regardant Tesla avec un sourire, lâchant un petit : attention dans sa barbe. Puis il fondit sur son compagnon de jeu, l'attrapant et le grattant dans tout les sens, l'empêchant de partir alors que celui-ci gigotait dans tout les sens. Devant d'autres gens il se serait tenu mais Lucian le connaissait, c'était pas la peine. Sur le sol, assez sérieusement couvert de bave et riant doucement en repoussant Tesla, il se tourna vers l'autre humain de la pièce.
Fatigue, douleurs musculaires et souvenirs traumatiques.
Ce p'tit cocktail commence à faire effet et j'en ai profondément ras le cul d'être encore conscient.
Il a dit qu'il voulait un thé ? J'lui sers sa tisane dans une gamelle ou on fait semblant qu'il est plus humain que chien ? Parce que là, à faire des léchouilles par terre avec Tesla, la question se pose. Mais, comme mentionné auparavent, j'ai un tel niveau de flemme que je pense pas que je réagirais s'ils commençaient à se sniffer le cul.
Bon, bah c'est parti, un thé pour Philo, dans ce cas. J'ai des vagues réserves, essentiellement là pour lui, d'ailleurs. L'eau chaude, c'est pas mon délire. J'fais chauffer l'eau, j'lui sors une tasse et un sachet. Thé vert menthe-citron, ça s'ra très bien. Puis j'prends un vrai verre et une bouteille de whisky, pour ma pomme.
-La p'trouille s'est bien passée a'ec la flot' ?
Il était pas en patrouille, du coup ? Il sait pas c'qu'il rate. J'essaye de construire une description précise du merdier que c'était tout en remplissant mon verre.
- Nan, c'était chiant, on voyait rien et j'rame du cul dans la boue. Mais ça allait bien avec mon moral du jour, donc j'me plains pas trop. J'crois que ça m'aurait aussi fait chier qu'il fasse beau.
J'vide la moitié de mon verre d'une grande gorgée. Putain, pourquoi j'ai choisi du whisky. Ça me déprime encore plus.
La flotte du gratouilleur en chef a fini de chauffer, j'lui remplis sa tasse et j'me dirige vers le salon, j'pose les récipients sur la table basse et je me laisse tomber sur le canapé.
- Mais j'vais pas te déprimer avec mes emmerdes, t'as déjà de quoi faire avec les tiennes, de ce que je sais. Viens t'poser et raconte moi : c'est quoi cette histoire de démission ?
Allez, raconte-moi tes malheurs, quitte à me réveiller, autant me changer les idées.
J'me rends compte que mon verre est à moitié vide et j'ai laissé la bouteille dans la cuisine. On verra c'qui se passe à la fin de mon verre. Soit je serai trop concentré sur Philo pour bouger mon cul, soit trop mal pour pas me bourrer la gueule, les paris sont ouverts.
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Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe
Jeu 28 Jan - 14:08
Un joyeux non-anniversaire
Lucian Mornigan
-Nan, c'était chiant, on voyait rien et j'rame du cul dans la boue. Mais ça allait bien avec mon moral du jour, donc j'me plains pas trop. J'crois que ça m'aurait aussi fait chier qu'il fasse beau.
Philo se redressa un peu, attentif. Ah ? Son moral du jour ? Il n'avait rien capté mais ce n'était pas très étonnant venant de sa part. Cependant, maintenant qu'il savait, il était inquiet. Lucian bu, organisa de quoi lui servir sa boisson avant de décaler côté canap' d'un air profondément fatigué.
- Mais j'vais pas te déprimer avec mes emmerdes, t'as déjà de quoi faire avec les tiennes, de ce que je sais. Viens t'poser et raconte moi : c'est quoi cette histoire de démission ?
Un instant, stop, on arrête tout. C'était quoi cette stratégie bizarre ? Enfin, la franchise était bienvenue mais Philophae ne comprenait pas. Certes son humeur et son état étaient pas au top de leurs formes mais était-ce vraiment une raison pour que lui lui impose sa déprime ? C'était pas un peu une partie de ping-pong infernale qui risquait de s'enclencher ? C'était quoi le plan au juste ? D'autant que... Ca allait ? Oui, ça allait, en tout cas suffisamment pour ce qu'il avait à faire.
Il s'installa à côté de son collègue, se penchant sur sa tasse. Puis il émis un grognement court et se réinstalla bien au fond de l'assise.
-Les élèves sont des cons et parier sur le mauvais cheval tout en ayant des émotions qui envoient chier nos principes c'est pas ce qu'on fait de mieux pour la cafetière.
Il bu. C'était brûlant. Il reposa la tasse en faisait la moue et en bougeant sa langue dont il ne sentait plus une partie.
-Rien de bien grave. Suffisamment pour faire ressortir trop de trucs. J'ai défoncé un des fauteuils d'O'Brien et probablement terrorisé les deux petits cons. J'ai demandé à ce qu'iels n'aillent pas en classe d'aide et maintenant je regrette un peu je crois. Ca leur aurait fait les pieds.
Il grommela puis grogna de nouveau.
-Y'a pas grand chose à en dire. C'est la vie.
Il jeta un regard de biais à son verre avec un air un peu inquiet, relevant un sourcil.
-Tu veux en parler ? Ou si tu veux, je peux aller chercher mon jeu de dame, on fait une partie. Si ça peut aider.
-Les élèves sont des cons et parier sur le mauvais cheval tout en ayant des émotions qui envoient chier nos principes c'est pas ce qu'on fait de mieux pour la cafetière.
Y'a au moins un point sur lequel on est rapidement d'accord : les élèves sont cons.
Ils peuvent être sympathiques, ils sont ce qu'on tente de protéger, ceux qu'on forme à être meilleurs.
Mais bordel, y'a du taf' à faire. Et c'est pire si on fait la connerie d'éprouver des émotions. T'es dans la merde, mon philou, effectivement.
Par contre, la flotte, elle est trop chau... Yep. T'aurais dû accepter l'alcool, moins de risques.
-Rien de bien grave. Suffisamment pour faire ressortir trop de trucs. J'ai défoncé un des fauteuils d'O'Brien et probablement terrorisé les deux petits cons. J'ai demandé à ce qu'iels n'aillent pas en classe d'aide et maintenant je regrette un peu je crois. Ca leur aurait fait les pieds.
Bah oui mon con tu pètes du matos d'O'Brien et c'est rien de grave. Et après, c'est moi qui diminue mes problèmes. Pour des petites merdes qui ont fait des trucs suffisamment con pour risquer les classes d'aide.
-Y'a pas grand chose à en dire. C'est la vie.
Suffisamment "la vie" pour que t'en quittes ton taf'? Il faut qu'il se passe quoi pour que t'aies des trucs à dire, du coup ?
Puis arrête avec ce regard, ça donne l'impression que tu veux encore gérer d'autres problèmes, alors que c'est ce qui t'a foutu dans le mal, il semblerait.
-Tu veux en parler ? Ou si tu veux, je peux aller chercher mon jeu de dame, on fait une partie. Si ça peut aider.
P'tain, Philooo. On passait une bonne soirée ! Enfin, on passait une soirée.
Pourquoi tu gâches tout à t'inquiéter ?
Pourquoi tu me laisses pas oublier ? Juste, oublier, simplement. Attendre que ça passe...
"C'est... Une période de l'année un peu compliquée. Nan, pas compliquée. C'est assez simple, même. C'est juste chiant et lourd. Je fête un non-anniversaire dont je me serais bien passé."
Ma main se serre un peu plus fort sur mon verre de whisky. Pas trop, non plus, j'ai pas envie de péter le verre, ça m'emmerderait de nettoyer. Mais ça me permet de diriger une réponse physique que j'accepte.
Parce que j'ai pas envie de chialer, bordel. Pas aujourd'hui et certainement pas devant quelqu'un.
J'reprends une gorgée honorable dans ce réceptacle à émotions et j'me lève, direction la cuisine.
"T'as besoin de sucre, pour ta langue ? Il paraît que ça aide, pour les brûlures. J'crois que j'ai pas trop envie de jouer aux dames, là. Mais un autre jour, pourquoi pas. Du coup, la O'Brien, elle a pris comment le coup du fauteuil ?"
On est bien, tiens, deux abrutis qui veulent pas parler de leurs problèmes. Pas assez centrée sur ses merdes pour me faire oublier les miennes, cette discussion s'accompagnera d'un nouveau verre de whisky.
Allez papa, sois fier de ton fils, j'fais tourner le commerce.
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Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe
Sam 6 Mar - 22:20
Un joyeux non-anniversaire
Lucian Mornigan
Il n'avait pas envie d'en parler, noté. Il serrait son verre, semblant se fermer... Philophae n'insisterait pas.
-C'est... Une période de l'année un peu compliquée. Nan, pas compliquée. C'est assez simple, même. C'est juste chiant et lourd. Je fête un non-anniversaire dont je me serais bien passé.
Ah. Philophae comprenait sans comprendre. Aucun anniversaire n'avait vraiment d'importance à ses yeux. Les commémorations lui passaient au dessus de la tête et le passé n'avait pas beaucoup de poids au final. En tout cas pas quelque chose de mesurable ou palpable. C'était là, enfoui, mais certainement pas imposant au point de lui grignoter les méninges actives. Lucian vide son verre et se lève, allant dans la cuisine tandis que le dogue ramène ses genoux contre son torse. Se laissant tomber en position fœtale sur le canapé, il tendit la main pour doucement poser ses doigts sur la truffe du vrai chien qui le regardait avec la tête penchée, souriant comme s'il venait de faire une bonne blague.
-T'as besoin de sucre, pour ta langue ? Il paraît que ça aide, pour les brûlures. J'crois que j'ai pas trop envie de jouer aux dames, là. Mais un autre jour, pourquoi pas. Du coup, la O'Brien, elle a pris comment le coup du fauteuil ?
D'accord, on ne jouerait pas aux dames ce soir. Après tout, c'était Lucian, peut-être n'y aurait-il pas besoins de meubler le silence. Quoi que, vu l'ambiance du soir, ce n'était pas tant une question de silence que d'occuper les pensées.
-Ca va aller pour le sucre, merci. Quant à O'Brien...
Grande inspiration. Expiration. Cette réunion n'était vraiment pas un souvenir agréable et y repenser était pas ce qui l'enchantait le plus. La douleurs des émotions ressenties sur le moment avait fini par s'effacer et en parler était vraiment devenu possible.
-Faire partie des premiers élèves de Leoska à ses avantages apparemment. En tout cas elle n'avait pas l'air surprise, comme d'habitude. Calme comme d'habitude... Je pense que le jour où on la verra énervée ça sera la fin, et on aura tous nos arme en main pour défendre l'école.
Il caressa distraitement la tête du chien.
-Je me demande comment elle fait pour supporter tout ça parfois. C'est une personne incroyablement forte, évidement, mais elle reste une seule personne. Et Leoska c'est pas une panacée.
Il grogna en se redressant. Non pas que ça le regarde ou qu'il s'y intéresse particulièrement mais la directrice faisait partie des personne qui lui échappait le plus. Ca faisait partie du contrat mais parfois certaines de ses réactions étaient suffisamment étranges pour le surprendre et le mettre mal à l'aise.
Son rapport avec O'Brian était étrange. Il savait qu'elle n'avait à l'esprit que leur sécurité et le bien être des siens mais savais aussi que chacune de ses méthodes lui échappait. Il avait l'impression d'être un enfant dont le parent a des responsabilité inimaginable mais qui sait qu'on l'aime : emplit de doute sur si sa mère est une « bonne personne » mais tout à fait conscient qu'elle est un bon parent. En l’occurrence le seul parent envisageable pour Leoska.
J'ai esquivé le thème de ma grande célébration dépressive en allant chercher un verre et en lui posant une question sur ses merdes. Il esquive de son côté en parlant de la dirlo.
C'est fair, j'vais pas m'plaindre. Puis c'est un bon sujet, O'Brien. Assez distant de nous, pas personnel, mais qu'on connaît quand même suffisamment pour que ça nous tienne un p'tit bout de temps.
"T'sais, après tout c'que j'ai bouffé, y'a pas grand monde qui me file réellement les pétoches. Y'en a qui me stressent, qui peuvent faire de la merde. Puis n'importe qui, si on lui file de quoi, peut être dangereux. Mais la cheffe, elle... J'sais pas, j'suis jamais à l'aise. Ouais, j'crois qu'elle me fait peur."
J'me pose avec mon verre, de retour dans le canap'. Tesla est toujours en train de kiffer la présence d'un poto qui sent l'chien. Faudra pas chougner quand il va partir, t'sais ?
"Quand j'étais chez les Retrouveurs, y'avait quelques personnes qui avaient un regard particulier quand ils me voyaient. Un regard qui voulait dire que même si j'pouvais me battre, même si j'pouvais faire mal, j'étais pas important. Ceux-là, j'voulais leur prouver de quoi j'étais capable, que j'pouvais être important, essentiel, qu'on pouvait compter sur moi."
Ma main se serre sur mon verre. Une grande gorgée. Le passé, c'toujours compliqué.
"Puis j'suis arrivé ici, j'ai rencontré O'Brien, la cheffe des chefs. Et j'ai vu son regard. Complètement différent. L'opposé, même. Un regard qui me dit que, moi, le soldat entraîné, qui a enchaîné les mission, qui a sauvé des gosses, tué des guerriers, j'étais pas dangereux, j'pouvais pas l'atteindre. Mais que ça l'empêchait pas de me trouver important. Comme un gosse sous sa garde. J'me suis senti plus minuscule qu'à 15 ans d'vant l'élite des Retrouveurs. Et que quelqu'un ait un regard comme ça, face à n'importe qui, ça, ça m'fait peur. Ouais, si quelqu'un l'énerve vraiment, on est dans la merde, Philo."
J'crois que j'regarde un peu dans l'vide. 'fin, dans mon verre, qu'est pas encore vide. Mais j'me comprends. J'crois qu'j'ai merdé en choix d'sujet.
"Bon, on est pas là pour se chier d'ssus en pensant aux merdes qui pourraient nous tomber sur la gueule. T'as des trucs marrants à raconter ? Des anecdotes de patrouille ? Le coup du gamin qui se tapait une séance dessin aux terrains de sport, elle m'avait bien fait rire. Tu l'as r'croisé depuis ?"
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Philophæ M. Andreatus
Premier de la classe
Sam 10 Avr - 17:38
Un joyeux non-anniversaire
Lucian Mornigan
Lucian n'esquiva pas le nouveau sujet. Il semblait même partit pour, contre toute attente, être plutôt bavard.
-T'sais, après tout c'que j'ai bouffé, y'a pas grand monde qui me file réellement les pétoches. Y'en a qui me stressent, qui peuvent faire de la merde. Puis n'importe qui, si on lui file de quoi, peut être dangereux. Mais la cheffe, elle... J'sais pas, j'suis jamais à l'aise. Ouais, j'crois qu'elle me fait peur.
Le dogue redressa la tête. Il avait peur d'O'Brien ? Pourtant elle n'avait jamais montré la moindre agressivité envers personne au sein de l'école, en tout cas as qu'il sache. Elle avait toujours été cette figure calme et... Impressionante mais pas inquiétante. Peut-être que dans son groupe précédent les choses c'étaient parfois mal passées avec les membres de « l'autorité » mais ici... Ici, O'Brien avait vraiment une aura qui allait au dela de la stratégie. Un rôle qui allait au dela.
Depuis qu'il était arrivé, elle avait vieilli au ralenti, ne prenant quasiment pas une seule année physique. Elle avait toujours ce visage maternel qui jamais ne s'était abîmé. Philophae n'avait pas peur d'elle parce qu'il n'avait pas de raison d'avoir peur d'elle et qu'il n'avait quasiment jamais peur des gens sur le principe. Peut-être aurait-il dû ?
-Quand j'étais chez les Retrouveurs, y'avait quelques personnes qui avaient un regard particulier quand ils me voyaient. Un regard qui voulait dire que même si j'pouvais me battre, même si j'pouvais faire mal, j'étais pas important. Ceux-là, j'voulais leur prouver de quoi j'étais capable, que j'pouvais être important, essentiel, qu'on pouvait compter sur moi. Puis j'suis arrivé ici, j'ai rencontré O'Brien, la cheffe des chefs. Et j'ai vu son regard. Complètement différent. L'opposé, même. Un regard qui me dit que, moi, le soldat entraîné, qui a enchaîné les mission, qui a sauvé des gosses, tué des guerriers, j'étais pas dangereux, j'pouvais pas l'atteindre. Mais que ça l'empêchait pas de me trouver important. Comme un gosse sous sa garde. J'me suis senti plus minuscule qu'à 15 ans d'vant l'élite des Retrouveurs. Et que quelqu'un ait un regard comme ça, face à n'importe qui, ça, ça m'fait peur. Ouais, si quelqu'un l'énerve vraiment, on est dans la merde, Philo.
Tesla fini carrément par monter sur le canapé, à moitié affalé sur le colosse qui reprit les papouille, pour le plus grand bonheur du iench qui s'étira. L'ancien prof gardait les yeux fixés sur la table. Lucian n'était pas dangereux pour O'Brien, lui non plus de l'était pas. Il avait raison : ils étaient des enfants sous sa garde, des enfants jouant dans un bac à sable sous le regard d'un parent beaucoup trop adultes pour eux. Mais eux, l'équipe pédago, les patrouilleurs, ils faisaient déjà partie des grands. Des ainés de fratrie qui surveillent les plus petit et les grondent quand ils volent le sceau de leur copain d'à côté. Ils n'était pas seulement important parce qu'ils étaient de ses enfants mais parce qu'elle s'appuyait sur eux pour maintenir la cohérence de l'aire de jeu pendant qu'elle traitait avec les autres adultes. Elle avait rééellement besoins d'eux.
-Bon, on est pas là pour se chier d'ssus en pensant aux merdes qui pourraient nous tomber sur la gueule. T'as des trucs marrants à raconter ? Des anecdotes de patrouille ? Le coup du gamin qui se tapait une séance dessin aux terrains de sport, elle m'avait bien fait rire. Tu l'as r'croisé depuis ?
Il sourit.
-Elle ne se retournera pas contre nous. On fait partie de Leoska. Tu fais partie de Leoska, tu n'auras pas à te défendre contre elle et a gagner pour vivre.
-Il y a des entités qui n'ont pas besoin d'être mes ennemies pour que je les craigne.
Philo ne répondit rien. Il concevait mais ne comprenait pas vraiment, alors il n'avait rien a répondre. Le silence manqua de s'installer mais le dogue reprit juste avant.
-Ces dernier temps sont pas les plus fun mais si tu veux, j'ai une annecdote qui date un peu mais qui me fait planer. Deux élèves, un grande asperge qu'a l'air d'être cassable par le vent, roux. Pale, impressionable au possible. Un plus petit, pile electrique inarrêtable qui confond tout les mots et qui sait pas quand il devrait la fermer. Bref, si tu les connais ça devrait te parler.
Prenant doucement les pattes de Tesla pour jouer avec, il souffla sur sa truffe. L'histoire resta un instant en suspens, puis il reprit.
-Ce jour là, j'avais pas envie de voir des humains en tant qu'humain donc, morphé, je me suis trimballé à la recherche de quelqu'un avec qui jouer. Je tombe sur la grande gigue qu'à l'air plutôt partant pour lancer un bâton, donc moi, content comme un idiot, j'me prête au jeu. On s'marre un eu et là y'a l'autre qui va trop vite qui débarque. Et voilà qu'ils se disent que je suis perdu, que j'ai peut être un maître à qui il faut me ramener... Là je me vois arriver à la sécurité, sous forme de chien, avec les autres qui sont en mode : il est perdu, et um comandante venir me passer un savon parce que : vous pouviez pas l'ouvrir et leur dire que vous êtes pas un chien ? Et j'ai la flemme. Alors je me barre en courant entre les buisson... Et ca aurait dû se finir là, mais non : ils m'ont poursuivit. Et ils m'ont baptisé ratatouille. J'ai une tronche à m'appeler ratatouille ?
C'était une vrai question et il attendait une réponse. Bon courage Lucian, t'as le choix entre oui ou non, et y'a une des deux qu'il va prendre mal.
J'crois je déphase un peu, je sais pas si c'est l'alcool, la fatigue ou.. Ouais, ou autre chose, ouais.
J'm'entends à peine répondre quand Philo démontre encore une fois sa loyauté envers sa maîtr.. Directrice.
Il commence à parler de trucs plus drôles, un duo de comiques qui l'ont surpris en toutou, leur description m'dit quelque chose, je crois, mais trop claqué pour savoir précisément quels glandus du troupeau d'élèves qu'on se trimballe ont décidé d'innover dans la connerie.
Je lève une oreille quand il mentionne s'être pris un savon par um commandante. Surprenant comme quelqu'un d'aussi droit et sérieux réussit à systématiquement se foutre dans la merde avec la direction. Régulièrement parce qu'il pose pas de limites à des fouteurs de merde, tiens. Sérieux mais pas si strict, ça marche pas bien pour un prof, ça. Y'a p'têt un fond de sens, dans cette démission, faut croire...
Ils l'ont surnommé Ratatouille, les cons ! Faut leur interdire les disney, aux jeunes, ça leur file pas que de bonnes idées.
Y'a un espèce de silence, j'crois qu'il s'attend vraiment à ce que je réponde à sa question.
Est-ce qu'il a une tronche à s'appeler ratatouille ?
Hmm.
J'le regarde, fixement. J'me penche un chouille trop et je trébuche presque. L'alcool fait effet, ouais.
Et ça m'donne envie d'être moqueur.
"Hmm, ouais, nan, pas Ratatouille, j'te vois pas vraiment en cuisinier, déso mon vieux. Par contre, s'ils sont toujours à l'écoute pour un p'tit nom, j'ai une propal à leur faire. T'as déjà pensé à te renommer Balto ? J'te verrais bien taper ton p'tit marathon en Alaska pour aller filer des médocs à des mioches. Tiens, si t'as du temps libre avec ta démission d'mes deux, ça peut être une reconversion, ça, chien de traineau."
Yep, d'la blague, c'est mieux, ça d'mande moins de réflexion, moins d'émotions. Ça d'mande moins.