*Yyâââwwnnnn~*

La patte de Zeik se lève presque par réflexe, étouffant à peine le bâillement sonore qui étire sa bouche aux canines bien visibles.
Ses paupières lourdes, s'entrouvrant difficilement sous les atroces rayons du soleil qui pénètrent entre les branches de l'arbre dans lequel il dormait.
Un vacarme de volailles qui s'affolaient l'avait extirpé des bras de morphée de façon on ne peut plus agressive.
Enfin bon. Il rêvait de pâquerettes fantômes et de pantins criards qui...

oh.

Son regard viens de se poser sur la scène en contrebas, visible d'à travers le feuillage.
C'était donc ça.

Il se secoue d'un mouvement, se dégourdissant le pelage qui se hérisse sous le mouvement de frisson qu'il émets.
le Raton ne reconnaît pas tout de suite les visages des deux énervé/es en contrebas. Hum. Tant pis, il y a tant d'élèves dans cette Académie, il se fiche bien de les connaître tous!
un peu embêté d'avoir été réveillé pour des enfantillages, il n'esquisse aucun mouvement pour essayer de les arrêter.
Iels se sont fourrés eux-même dans leur merdier, les laisser se démêler d'eux-même est bien la moindre des choses, comment apprendront-iels, sinon?
Plus il les regarde aller, cependant, et plus il s'énerve. Les entendre s'envoyer des insultes et se picorer comme des enfants alors qu'ils sont en âge de maturité, quoi de mieux pour mettre à bout sa patience!?

Et ce, jusqu'à ce qu'il voit les oiseaux tomber comme des pierres au sol, se cassant la nuque ou mourrant sur le coup.
Hola. Ça sonne le coup de fin de ce conflit!... Ou le début... Dans tout les cas, C'est bien le genre de moment où lui, en tant qu'Intervenant, n'a plus maintenant d'autre choix que.... d'Intervenir.
Quel chiantitude.

Il descends prudemment de son arbre à l'aide de ses griffes habiles, et se glisse silencieusement auprès d'iels, ni trop près, ni trop éloigné. Et reprends sa forme, manifestant ainsi doucement sa présence, se tenant en parallèle de l'étudiant/e aux cheveux argentés. Il reste là, respectueux, paupières à demi fermées et expression calme. Il laisse le silence planer.
Sa présence sers de barrière, ou présence, plutôt, séparant les deux étudiant/es.

Il garde ainsi un moment de silence. Il s'allume discrètement une cigarette qu'il a sorti de sa poche, et en chope une bouffée. Il croise un bras sous son coude qui, main levée, libère le filet de fumée qui s'envole rejoindre les âmes de ces oiseaux, et regarde ailleurs, l'air de rien, laissant le moment passer.

...Il n'est pas de sa responsabilité d'interrompre la minute de silence, qu'il observe en gardant également un oeil de biais sur l'autre étudiante, au cas où elle aurait dans l'idée de poser un geste inapproprié supplémentaire.

Puis, finalement, il romps le silence, accompagné d'un soupir plutôt lourd, et de son ton de voix grave et monotone, calme;

- C'est bon?
On fais quoi maintenant?
... Encore envie de vous taper dessus, ou on laisse ça pour une prochaine fois?

Ce disant, il baisse les yeux vers un visage levé vers lui, puis vers l'autre, jaugeant leur attitude respective... Attendant leur réponse.
Sérieusement... Il n'a vraiment pas envie d'être là.
Mais il faut bien que quelqu'un s'en mêle...

La jeune fille à la crinière bouclée est la première à sortir de son hébétude,
brisant le silence en le suppliant du regard d'agir.

d'un regard vers l'endroit où le jeune homme avait enterré les pauvres bêtes, il s'adresse ensuite directement à la jeune fille.

- Je crois qu'il est désormais trop tard pour eux, nul ne possède le pouvoir de ressuciter ce qui a été tué.

il laisse l'autre élève s'exprimer, mais l'interromps lorsqu'il le voit se détourner pour partir.
de vive voix seulement mais d'un ton calme et neutre, car il le sait bien, il reconnaît bien ce type de comportement. entrer en contact physique avec lui serait une grave erreur de jugement. Chacun mérite sa propre indemnité.

- Un instant. Nous n'en avons pas terminé ici. il soupire.
... Je ne suis pas ici pour jouer vos mères ou vos professeurs, et je me fiche royalement du pourquoi du comment.
Puis il les regarde tous les deux, tous à tours, et plus particulièrement la jeune fille.
il lève la main pour aspirer une dernière bouffée, soutenue, de sa clope, avant de la jeter au sol et de la piétiner en tournant le bout de son pieds dessus lentement.
Et de même, il regarde la jeune fille de son regard aux paupières baissées, l'air nonchalant, mais son énergie dégageant une lourdeur plus que pesée dans l'atmosphère actuelle.

...On ne blague. jamais.
avec la vie. et la mort.

il inspire un bon coup, et ajoute.
Votre petite gué-guerre c'était des conneries.
Mais ça. -il pointe l'endroit où Mitre avait enterré les oiseaux avec son pouvoir-
ça dépasse toutes les bornes permises par cette Académie.
je me fais trop chier pour vous traîner en classe correctionnelle ou autre machin inutile.
Alors toi. -il pointe Astrid du revers de la main d'un mouvement souple, ensuite Mitre.-
...puis tu t'excuses pour ton meurtre.

il prends une pose d'attente, mains dans les poches. S'il avait eu un arbre, il se serait adosé dessus. mais il reste campé sur ses jambes, en attente de la suite.
-Fais-le, et ensuite on pourra tous se foutre patience et passer au suivant, on n'a pas que ça à faire, alright?