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Libre. Heureux d'être là malgré tout [SOLO EIZH] - FINI
Eizh
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Eizh
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Mar 25 Juil - 9:17

Libre. Heureux d'être là malgré tout [SOLO EIZH] - FINI 79et

Libre. Heureux d’être là malgré tout.

Feat Solo • Couleur dialogues : #0DBB9C


En panne d’inspiration pour un devoir de français, je rabats mon cahier pour le fermer définitivement aujourd’hui. Je n’ai pas la concentration pour ça. Ça me paraît pas important. On étudie le français, les maths, l’histoire, la physique… Alors que des centaines de milliers n’ont pas accès à cette éducation. Je n’y avais pas accès. Tout ce que j’ai lu pendant 10 ans, c’est les panneaux de signalisation de l’usine et les 5 pauvres livres qu’on m’a filé. Tout ce que j’ai calculé, c’est la distance entre ma cellule et la zone de « travail », l’aire de la cellule et la maigreur des portions servies. Tout ce que j’ai appris sur l’histoire, c’est que quelque chose a raté pour qu’on en arrive là. Et la physique-chimie… Je connais l’effet d’une substance précise sur différentes morphologies. Je sais comment s’applique une force. Ce n’est même pas l’école de la vie. Peut-être que je comprends mal l’expression mais pour moi c’est pas un exemple. C’était un couloir de la mort. Vide, petit, taché de sang et de désespoir. Long. Infini. Si triste que j’ai senti mon cœur lâcher plusieurs fois. Métaphore ou pas, ça restait douloureux.

Je n’y suis plus mais par moment c’est comme si on me plongeait la tête dans un océan glacé. Le poigne de fer des souvenirs me maintient sous les vagues et je suffoque. A côté, un devoir de français est le dernier de mes soucis. Ça me fait me sentir bête. Les yeux fixés sur le cahier fermé, je n’arrive pas à réfléchir sérieusement. Je me vois déjà rendre une copie blanche, bafouiller des excuses. L’angoisse me saisit mais j’y arrive pas. Il n’y a rien dans ma tête.

Plutôt, il y a TROP. Je m’en sors pas. Avec moi-même, avec les autres, avec la vie. Ça m’arrive souvent de penser à la personne que j’étais. Un gamin. Selon des gens, j’en suis toujours un. Je suppose que c’est vrai. J’aimerais avoir une chance de retrouver ce que j’ai perdu. L’insouciance. Les souvenirs. Ma famille. Ils me manquent terriblement. J’essuie du revers de la main les larmes qui roulent sur mes joues. Chaque pensée pour eux provoque cette réaction. J’aurais aimé que non. Quand les gardiens m’emmerdaient, j’arrivais pas à jouer au dur. J’ai essayé, ils m’ont juste brisé plus fort en retour. A quoi ça sert d’être dur envers soi-même quand tout brûle autour, de toute façon ? Nier ma sensibilité m’a pas arrangé, l’affirmer non plus. A Leoska, j’ai décidé de la laisser s’exprimer. J’en peux plus d’être contenu, retenu. Peut-être que ça me srend stupide mais je vois pas ça comme un problème. J’ai passé 10 années de ma vie à voir le pire de l’être humain, maintenant je veux voir le meilleur. Je veux plus craindre chaque geste et chaque mot. Je veux plus survivre. Certes, les troubles et phobies se sont métastasées chez moi, mais ça ira mieux.

Parfois j’y crois, parfois pas. Quand je suis bêtement figé devant un devoir, j’y crois pas. On a de la chance de recevoir cette éducation à Leoska, je veux pas cracher dessus. Le problème c’est que ça bouge pas et depuis que je suis sorti, j’ai besoin de mouvement. De grands espaces. De liberté. J’ai la liberté d’étudier ou non, c’est vrai. Alors je me laisse du temps. C’est pas simple d’être indulgent avec soi quand on est convaincu d’être un outil, une grosse victime qui fait rire, un punching ball ou autre. Ça me fait rager de savoir que d’autres vivent encore cette horreur. Rager, pleurer. J’aimerais mettre des explosifs dans mes larmes. On peut pas dire que je sois violent. Juste, la violence appelle la violence et est parfois nécessaire. C’est pas en crachant du sang dans ma cellule, affaibli régulièrement, que j’ai pu faire quoique ce soit. Il a fallu la violence extérieure, la libération.

Je divague totalement. Ça arrive souvent quand je dois me concentrer. C’est pour ça que je préfère travailler à plusieurs. Marre d’être seul. Actuellement, il n’y a personnes à la coloc. Je travaille sur la table de la cuisine comme d’habitude. Les fenêtres sont ouvertes, alors j’en profite pour voir ce qui se passe dehors. Des gens, de la vie. C’est magnifique. Je me lasse jamais de ce spectacle. On a des trésors sous les yeux tous les jours. C’est pas facile de vivre mais qu’est-ce que c’est beau.
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Saphirre Lacey
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Dim 30 Juil - 20:23
- FINI -



Libre. Heureux d'être là malgré tout [SOLO EIZH] - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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