Comme souvent, il était tout juste trois heures du matin et Liam n'arrivait pas à dormir. Il mettait toujours tellement de temps à s'endormir, son cerveau n'arrivait pas à se mettre en veille. Le moindre bruit avait tendance à le tendre, toujours prêt à se réveiller pour sa survie. C'était une habitude, un instinct qu'il avait gagné au fil des années passées dans les camps. Au moins, il se consolait en se disant qu'il ne faisait pas de cauchemars, contrairement à Elarielle qui en faisait de temps en temps. Il pouvait parfois l'entendre à travers le mur, mais il n'était pas sûr de la meilleure façon d'aborder le sujet avec elle. Noah avait eu de grosses crises de panique quand ils s'étaient rencontrés. Il ne savait pas si elle serait d'avoir sont aide.

Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Cela faisait un bon moment qu'ils étaient en froid, enfin plutôt Elarielle semblait l'éviter autant que possible, sans être méchante, juste distante. Leur rapprochement était partie aussi vite qu'il était arrivé.

Liam s'en voulait énormément, car il savait que c'était de sa faute. Mais était-ce parce qu'il s'était enfui ou parce qu'il avait commencé quelque chose ? À la lumière du dernier message qu'il avait reçu, c'était probablement la première option. Mais après avoir eu le temps de réfléchir, il se demanda si le point de vue d'Elarielle avait changé.

Liam commença à se lever, sachant qu'il ne pourrait de toute façon pas s'endormir. Il décida de traîner sur internet. Mais à peine avait-il posé un pied hors de son lit qu'un cri strident retentit de la chambre d'Elarielle. Sans même réfléchir, il se précipita et entra dans la chambre de sa colocataire, prêt à se battre pour la protéger si elle était en danger.

Il ne trouva personne d'autre que Elarielle, qui était en larmes et haletante, n'arrivant pas à retrouver son souffle. Elle faisait une grosse crise de panique, probablement à cause d'un cauchemar. Liam essaya d'appliquer les mêmes gestes qui avaient aidé son frère dans de telles situations.

Il s'accroupit en face d'elle, essayant de garder son calme, conscient que tout signe de peur ou de colère de sa part pourrait amplifier sa détresse. Il lui dit doucement :

-Elarielle, c'est moi, Liam. Je suis là, il n'y a personne d'autre ici.

Il la regarda dans les yeux avec bienveillance et en posant sa main sur la sienne sans la saisir, pour ne pas la faire se sentir piégée.

-Suis le son de ma voix. Je vais compter jusqu'à 10, et à chaque numéro, on va inspirer et expirer ensemble, d'accord ?

Espérant qu'elle le comprenne malgré les larmes qui embuaient ses yeux, il commença :

-1

*inspiration - expiration*

-2

*inspiration - expiration*

-3

*inspiration - expiration*

-4...

Elarielle semblait ne pas l'écouter. Se rendait-elle compte qu'il était là au moins ? De plus, il avait oublié d'allumer la lumière, ce qui n'aidait en rien, étant donné que l'obscurité semblait être au cœur de sa crise d'angoisse.

Dans sa panique, elle bouscula Liam qui tomba sur le dos tandis qu'elle-même se cogna contre son bureau, ce qui la fit chuter au sol.

Liam n'avait jamais vu Elarielle si vulnérable, même lorsqu'elle faisait face à ses contrecoup. Elle était en plein désarroi. Liam se sentait impuissant et inutile. Pourtant, il était déterminé à l'aider, voire même obligé de le faire.

Se repliant en position fœtale, il attira son attention à nouveau. Se plaçant devant elle, il tenta de la réconforter par sa voix. Peu à peu, son regard empli de terreur regagna une lueur faible, et pendant un bref instant, leurs regards se croisèrent. Puis, presque en criant, elle demanda à quelqu'un ou quelque chose de partir.

Était-ce à son intention ? Ou bien était-ce lié à quelque chose dans son cauchemar ? Peut-être une ombre. Liam n'envisageait pas de l'abandonner, même si Elarielle semblait insister pour être seule. Dans cet état, elle ne serait jamais véritablement seule, alors autant qu'il reste à ses côtés.

Ses larmes recommencèrent à couler, témoignant de sa profonde confusion. Liam devait reprendre le contrôle et trouver une solution pour la soulager. La voir dans cet état l'épuisait. C'est à ce moment-là qu'il réalisa que malgré leur éloignement récent, ses sentiments pour elle demeuraient. Il voulait la voir heureuse et libérée de ses cauchemars. S'il le pouvait, il l'aiderait à surmonter tout cela.

Avec douceur, il prit Elarielle dans ses bras sans la bloquer pour éviter qu'elle ne retombe dans la panique. Doucement, il commença à lui caresser les cheveux. Il plaça sa tête contre son torse nue, afin qu'elle puisse ressentir et entendre son pouls, son cœur. Son intention était de tenter une technique pour apaiser son cœur en le synchronisant avec le sien, tout comme on calmerait un bébé. Pendant ce temps, il murmurait tendrement :

-Elarielle, c'est Liam. Nous sommes dans ta chambre à Leoska. Tu es en sécurité, je suis là.

Il prenait de grande respiration pour lui montrer l'example, espérant qu'elle se synchronise d'elle même petit à petit avec lui.

-Souviens-toi, quand je suis près de toi, les ombres ne te menacent plus. Tu peux te réfugier derrière moi. Elles ne te feront aucun mal. Je serai ton bouclier. Respire lentement. Écoute mon cœur, il bat pour toi, pour te protéger.

Il continua doucement, essayant de la calmer. Il voulait qu'elle comprenne qu'il était là pour elle, aussi longtemps qu'elle aurait besoin de lui.

-Tu es une combattante, tu es forte. Ensemble, rien ni personne ne peut te faire de mal.

Il continua de lui caresser les cheveux, attendant que la situation se stabilise ou s'aggrave, prêt à faire face à tout ce qui adviendrait.

La chaleur émanant de son propre torse semblait avoir un effet apaisant sur elle, du moins un peu. Il pouvait sentir sa respiration instable se calmer petit à petit, ses sanglots s'apaisant lentement. Chaque battement régulier de son cœur semblait l'ancrer davantage dans le moment présent, la ramenant doucement du gouffre de ses émotions tumultueuses.

Cependant, il pouvait également percevoir la lutte qui se déroulait en elle. Il voyait la bataille entre sa volonté de rester forte et son besoin désespéré d'aide. Les émotions contradictoires qui se peignaient sur son visage étaient le reflet de l'orage intérieur qu'elle tentait de contenir. Elle était en train de se briser, mais elle ne voulait pas céder. Il comprenait sa réticence à se laisser aller, à se montrer vulnérable.

Les mots qu'elle prononçait entre ses dents, les coups assénés aux meubles, tout cela témoignait de sa frustration. Il écoutait en silence, reconnaissant que sa colère était peut-être une façon de se protéger, une échappatoire face à l'intensité de ses émotions. Chaque coup semblait libérer un peu de cette tension, bien que ce ne soit qu'une lueur fugace de soulagement.

Il aimerait pouvoir la rassurer, lui dire qu'elle n'était pas faible, qu'elle pouvait demander de l'aide, que même les plus forts pouvaient parfois vaciller. Mais il sentait qu'elle ne pouvait pas l'entendre. Pour l'instant, il se contentait d'être là, à l'écoute de ses silencieuses confessions, de ses paroles murmurées à elle-même autant qu'à lui.

Sa propre présence, son silence compréhensif, c'était tout ce qu'il pouvait offrir en cet instant. Il la laissait exprimer sa colère et sa vulnérabilité à sa manière, sachant que parfois les mots étaient insuffisants. Il attendait patiemment, espérant qu'a un moment elle trouverait le courage de partager davantage, de laisser tomber ses défenses, même si ce n'était qu'un peu.

Il continua de lui frotter le dos, espérant que sa présence avait un minimum d'effet positif et murmura doucement avec un regard compatissant. Elle n'aimerai sans doute pas ce regard, tant pis.

-Même si tu ne le veux pas, je suis là pour toi

Liam regarda Elarielle tout en lui massant le dos ; elle semblait se calmer petit à petit. Son visage était marqué par les émotions qu'elle venait de traverser. Elle semblait essayer de se calmer le plus possible, cela n'étonna pas Liam. Elarielle n'aimait pas perdre le contrôle, surtout en ce qui la concerne.

Elle lui demanda ce qu'il faisait encore là. C'est vrai, il avait attendu patiemment à ses côtés pendant qu'elle luttait contre sa crise, comprenant que c'était tout ce qu'il pouvait faire. Son regard était bouffi et rouge par ses pleurs, semblant être en plein dilemme intérieur. Pour la première fois, Liam semblait pouvoir vraiment lire la panoplie d'émotions qu'éprouvait Elarielle. Elle avait fait tomber le masque, encore plus que la dernière fois. En même temps, vu la situation, l'inverse aurait été plus compliqué.

Il lui sourit doucement, content qu'elle accepte enfin de l'aide. Il prit la main qu'elle lui tendait, l'aidant à se relever avec précaution. Il comprenait qu'elle avait besoin d'un peu d'air et d'espace pour se remettre, pour reprendre ses esprits après ce qu'elle avait traversé. Ils sortirent ensemble de la pièce, et une fois à l'extérieur, il sentit une brise fraîche caresser son visage. Avec cet événement, il ne s'était même pas rendu compte que la chambre d'Elarielle était étouffante comparée au salon.

Ils marchèrent en silence ensemble jusqu'à ce qu'Elarielle arrive au niveau de la table, Liam laissant à Elarielle le temps de rassembler ses pensées, tandis qu'il lui apportait de l'eau. Finalement, il rompit le silence d'une voix calme et attentionnée quand il lui donna le verre.

Tout au long du chemin, il avait été en pleine réflexion pour savoir quoi dire à Elarielle. Il lui avait déjà beaucoup dit, mais cette fois-ci elle l'écoutait vraiment, ce qui fit monter une vague de stress. Il avait quand même fait une sorte de déclaration plus tôt, bon ça ne comptait pas, mais quand même.

-Tu sais... Si je ne suis pas parti, c'est parce que je me soucie de toi, Elarielle. Peu importe à quel point tu essaies de repousser les gens, je suis là pour toi. Peut-être que c'est difficile à comprendre, mais parfois, les gens restent parce qu'ils se sentent bien avec d'autres, parce qu'ils veulent être là pour quelqu'un même quand cette personne résiste à cause d'une trop grande fierté. Et oui, tu m'as demandé de partir, mais cela ne signifie pas que je vais t'abandonner lorsque tu es en difficulté.

Il marqua une pause, cherchant les mots justes. Il remit machinalement une mèche de cheveux d'Elarielle derrière son oreille.

-Je ne vais pas prétendre que je comprends tout ce que tu ressens, mais je peux te promettre une chose : je serai là pour t'écouter, pour te soutenir, même lorsque tu ne veux pas. Et si tu as besoin de parler, je suis là. Tu ne le feras sans doute pas, mais si tu as besoin de pleurer, crier, je suis là.

Liam regarda Elarielle avec sincérité, espérant qu'elle comprenne qu'il était vraiment là pour elle, peu importe les obstacles qu'elle dressait entre eux.

-Je sais que j'ai été très con la dernière fois, je suis désolé de t'avoir laissée, mais... Je n'ai pas l'habitude de ce genre de truc, moi. Je n'ai jamais dépassé le stade amical avec qui que ce soit, moi !

Il marqua une nouvelle pause, ne sachant pas s'il devait aller plus loin, il massa la main d'Elarielle sans même s'en rendre compte, juste pour évacuer le stress qui montait. Liam n'est pas du genre à éprouver beaucoup de stress, mais cette fois-ci c'était totalement différent.

Il détourna le regard instinctivement.

-Écoute, je ne vais pas me répéter, ne me demande pas pourquoi, mais quand tu es là, mon regard est attiré par toi. Je ne sais pas si c'est amical, physique ou autre chose, mais je veux t'aider de mon mieux pour que tu sois heureuse, je suis prêt à être ta bouée si il el faut. Et là, j'ai eu peur pour toi.

Liam était en train d'avouer des choses alors que ce n'était pas forcément le bon moment. Après tout, elle venait de sortir d'une crise d'angoisse. Peut-être que ça lui changerait les idées.

Liam ne savait plus vraiment où regarder, lui qui n'était pas timide d'habitude, semblait l'être, mais uniquement en face d'Elarielle, surtout quand il était question de sentiments. Il essaya tant bien que mal de la fixer du regard. Étonnamment, elle semblait éprouver à la fois de la peur, de l'envie, de la colère et tout un tas de sentiments qu'il n'avait pas à décrire. Peut-être à cause de tout ce qui s'était passé il y a quelques minutes. Il avait vraiment mal choisi son moment pour parler autant de ses... sentiments ?

C'était sans doute confirmé, elle était toujours énervée pour l'autre fois. Pourquoi était-il allé aussi vite ? Même lui ne le savait pas, il avait agi par pur instinct. Chose qui étonna Liam, la chose qui semblait l'avoir mise le plus en colère, ce n'était pas le fait qu'il soit parti, mais le fait qu'il soit parti sans l'avoir embrassée avant. Elle voulait qu'il l'embrasse.

En apprenant ça, il était à deux doigts de le faire, mais il se dit que ce n'était pas le moment. Elle venait à peine de sortir d'une crise d'angoisse, ce serait mal venu de ne penser qu'à son propre plaisir. Surtout, qu'est-ce qui lui disait qu'elle en avait toujours envie ? Il avait peut-être déjà perdu toute chance.

Elle semblait le repousser encore une fois, ce qui ne l'étonna pas. Mais ça ne semblait ni être par colère, ni par dégoût, mais plutôt à cause de sa peur de l'attachement. Son problème intérieur semblait être plus le problème que Liam, ou du moins la relation naissante entre eux.

En vérité, Liam n'avait aucune attente envers Elarielle. Il voulait juste qu'elle puisse se regarder dans le miroir, qu'elle soit plus heureuse, qu'elle ne vive plus dans un monde caché derrière un masque. Il voulait la voir heureuse et souriante, sans façade.

Liam se massa les yeux, réfléchissant à ce qu'il allait dire :

-Écoute, je ne te demande pas de répondre à mes attentes, je ne sais même pas vraiment ce qu'elles sont. Hormis avec Noah, je ne me suis jamais senti aussi proche d'une personne, surtout aussi vite. J'ai l'impression qu'on se comprend mutuellement, même si nos points de vue peuvent diverger. Comme je te l'ai dit, je ressens quelque chose, mais je ne sais pas ce que c'est exactement. Je peux juste te dire que quand je vois tes yeux, j'ai envie de m'y noyer, quand je vois ton cou, j'ai envie de te mordre et quand je vois tes lèvres, j'ai envie de t'embrasser. C'est comme la dernière fois, c'est un pur instinct. Je ne sais pas si je dois écouter mon cerveau ou mon corps. Parce que je me pose des milliards de questions, sur toi, sur moi, sur potentiellement nous ? Je n'y comprends rien. Et je réalise que ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour en parler.

Il prit sa main, entrelaçant ses doigts aux siens. La main d'Elarielle semblait vraiment petite comparée à la sienne.

-Et puis je ne te demande pas de changer. L'Elarielle dont je suis tombé amoureux, ce n'est pas celle qui se présente pour vivre en société, mais celle derrière le masque. Celle qui envoie des piques, qui se met en colère, celle qui pleure, malgré qu'elle ne veuille pas montrer sa fragilité, celle qui doute, qui a peur, celle qui est joyeuse, forte et qui doute. Celle qui m'intéresse, c'est celle que j'ai en face de moi. Tu ne veux pas t'attacher ? Rester seule avec tes démons ? Tu en as tout à fait le droit et je ne t'en demande pas tant, mais ça n'empêche pas que j'ai envie d'être là pour toi et de te soutenir. Comme la fois où on a testé nos pouvoirs, je veux être ton bouclier, tes ombres, que tes cauchemars ne te voient plus derrière moi.

Pendant toute la conversation, il se rapprocha d'elle sans même s'en rendre compte, toujours en lui tenant la main.

-Tu connais déjà mon point de vue, mais on ne se définit pas par notre passé, on est forgés par lui, mais ce qui est important, c'est qui tu veux devenir. Et puis, c'est quoi cette connerie ? Parce que tu as fait des choses mal, tu ne peux pas être heureuse ? Non, parce que dans ce cas, je suis un monstre aussi, tu sais ! Et puis tu ne m'avais pas dit que tu recommencerais si besoin. N'aie pas honte de ce que tu as fait si tu pensais que c'était juste.

Il mourait d'envie de la prendre dans ses bras, mais il se retint, ne sachant pas si une telle proximité la dérangeait, surtout en ce moment. Il finit par plonger ses yeux dans les siens, commençant à se noyer dans la beauté de ses yeux.

On pourrait croire que tu essaies à nouveau de me repousser. Ce serait peut-être même plus facile pour moi si tu veux mettre de la distance entre nous, mais à chaque fois, tu dis que c'est toi le problème. Tu ne me repousses pas, tu tentes juste de t'éloigner, de poser un mur. Mais quand tu fais ça, j'ai juste envie d'escalader ce mur. C'est peut-être prétentieux de ma part, mais j'ai l'impression que ton cerveau se bat pour deux choses contraires. Tu as envie d'être heureuse, mais tu te mets toi-même des bâtons dans les roues. Mais ne t'inquiète pas, je ne vais pas m'envoler, je peux attendre, histoire qu'on mette tout ça au clair, autant toi que moi.

Il voulait faire un pas en arrière, lui laisser plus d'espace pour respirer, réfléchir, mais il n'y arrivait pas, déjà qu'il se faisait violence pour ne pas la prendre dans ses bras.

-Si tu préfères oublier cette conversation pour parler d'autre chose, comme ce qu'il s'est passé dans ta chambre, ou si tu veux retourner dans ton lit, ça me va.

Son expression disait tout le contraire de ses mots, il voulait qu'elle reste près de lui. À chaque mot, à chaque phrase, il se rapprochait d'elle de plus en plus, créant une zone assez intime.

TW : scènes érotiques
Il était évident que les paroles de Liam avaient touché quelque chose de profond en Elarielle. Leur connexion était palpable, les émotions partagées entre eux semblaient transcender les barrières érigées auparavant. Les confessions sincères et vulnérables avait créer quelque chose de nouveaux.

Liam écoutait attentivement chaque mot d'Elarielle, buvant chacune de ses paroles, chacun de ses sentiments et la lutte intérieure qu'elle traversait. Son regard exprimait à la fois la compréhension et l'acceptation. Il comprenait qu'elle était en train de se confronter à ses peurs et à ses incertitudes, et il était prêt à l'accompagner à travers ce chemin noueux..

Lorsqu'elle déclara à demi mot qu'elle ne voulait pas partir, c'était comme si le poids de toutes les décisions et des hésitations se dissipait un instant dans le regard de Liam, il avait la confirmation qu'elle ressentait la même attraction que lui. Liam prit doucement son visage entre ses mains, plongeant son regard dans le sien avec tendresse. Sa voix était empreinte de douceur et de détermination.

-Elarielle, je ne te demande pas de tout résoudre d'un coup, ni de t'engager dans quelque chose qui te terrifie. Ce que je veux, c'est qu'on explore cela ensemble, pas à pas. Si tu ressens cette connexion, cette envie de rester avec, alors testons. Je ne prétends pas avoir toutes les réponses, que tout va bien ce passer. Mais si on réfute ses sentiments nous n'aurons jamais nos réponse.

Il marqua une pause, laissant ses paroles pénétrer l'espace entre eux.

-Si tu as des démons, des peurs, nous pouvons les affronter ensemble. Personne ne devrait se sentir seul face à ses propres tourments et même si tu en as l'habitude. Et si à un moment donné tu as besoin de reculer, de prendre du temps pour toi, je comprendrai. Je veux juste... être là.

Il fit une pause, laissant les mots résonner dans l'air.

-Maintenant si tu es d'accord, je vais reprendre là où nous étions arrêté la dernière fois, ce que j'aurai du faire.

Le regard sincère de Liam semblait avoir trouvé un écho dans les yeux d'Elarielle. Alors qu'elle était assise sur la table, il sentait son cœur battre la chamade, une mixture complexe d'excitation et de nervosité. Il n'entendait plus rien sauf leurs souffle et la mélodie que joué leurs cœurs.

Liam s'approcha lentement, sa main caressant doucement la joue d'Elarielle. Il pouvait presque sentir la tension dans l'air, mais il savait que ce moment était important, qu'il marquerait un tournant dans leur relation.

Il commença par lui embrassé l'épaule, puis le cou, doucement et sensuellement, rejouant presque la scène de leur premier dérapage. Pour être honnête depuis la dernière fois, Liam avait un peu travaillé la théorie afin de lui donné du courage. Ses actions mêlant pure instinct, mais toujours réfléchit pour ne pas faire d'erreur. Mais petit à petit ses idée se brouillèrent, ses pensés n'arrivaient plus à respirer.

Il s'écarta doucement, tout sembla s'apaiser autour d'eux. Les yeux de Liam plongèrent dans ceux d'Elarielle, cherchant la permission, de l'embrasser.

Sans un mot, Liam rapprocha doucement son visage du sien, laissant leurs souffles se mêler dans une danse délicate. Il pouvait voir chaque nuance d'émotion jouer sur le visage d'Elarielle : l'anticipation, la vulnérabilité et un soupçon d'audace. Alors qu'il effleurait doucement ses lèvres, un frisson parcourut l'ensemble de son être.

Le baiser commença lentement, maladroitement, comme une exploration prudente, une tentative de comprendre ce qui se passait entre eux. Leurs lèvres se touchèrent avec douceur, comme si elles cherchaient à traduire ce que les mots ne pouvaient exprimer. Les battements de leur cœur semblaient synchronisés, leurs respirations devenant harmonieuses.

Au fur et à mesure que le baiser se prolongeait, les hésitations initiales se transformaient en une énergie plus profonde et passionnée. Les mains de Liam se posèrent délicatement sur les hanches d'Elarielle, créant une nouvelle connexion physique. Les doigts d'Elarielle se glissèrent instinctivement dans les cheveux de Liam, cherchant un point d'ancrage, une manière de se rapprocher encore plus. Ses main encore tremblante par cette nouvelle excitation, commencèrent doucement, mais surement trouver de nouvelle zone d'accroche à explorer sous le débardeur de sa compagne, remontant avec de tendre caresse vers les côtes d'Elarielle. Pour toute réponse Elarielle passa une main sur le torse de Liam, tandis que le l'autre s'agrippa sur son dos enfonçant presque ses ongles dans ce dernier.

Liam ressentit une douleur légère, mais tellement délicieuse vu le contexte.

Le baiser devint alors plus intense, de plus en plus bestiale, une fusion d'émotions longtemps contenues. C'était comme si chaque caresse, chaque mouvement des lèvres, chaque coup de langue furtif était une tentative de briser les dernière barrières qui pouvaient encore exister entre eux.

La candeur de Liam se transforma petit à petit en quelque chose de plus animal, plus instinctif, ses pensées n'existaient plus, juste le moment présent comptait.

TW : scènes érotiques

Elarielle enroula ses jambes autour de lui, l'attirant plus près. Leurs bouches se trouvèrent de nouveau dans un baiser fiévreux, tandis que leurs mains se perdirent dans l'exploration de leurs corps. Elarielle semblait déterminée, et Liam pouvait sentir cette énergie dans chaque contact, dans chaque étreinte.

Liam du reprendre conscience lorsqu'Elarielle l'invita à changer de lieu. Il ne voulait pas que leurs lèvres ce quitte, même pour quelque seconde. Au diable la chambre. Il la souleva avec aisance et la transporta jusqu'au canapé, où leurs ébats se poursuivirent avec une intensité croissante. Leurs mouvements étaient synchronisés, comme s'ils dansaient une chorégraphie passionnée qui n'appartenait qu'à eux.

Hésitant il en voulait toujours plus, que le peux de tissu qui leur restait tombe. Elarielle prit les devants, enlevant son haut avec une confiance nouvelle. Elle guida les mains de Liam vers elle, dévoilant sa propre envie sans inhibition. Leurs regards se croisèrent alors qu'elle lui mordillait les lèvres. Un feu toujours plus intense s'intensifia dans l'être de Liam. Bientôt juste l'idée de pensé sera trop compliqué pour lui.

Leurs lèvres se retrouvèrent de nouveau, s'attirant mutuellement comme des aimants. Les baisers étaient plus pressants, plus voraces, reflétant l'urgence de leur désir mutuel. Les mains de Liam redescendirent sur les hanches d'Elarielle, sa prise devenant plus ferme, tout en restant empreinte de respect et de passion.

Liam se redressa tout en portant à nouveau Elarielle. Il se tourna et la déposa sur le dos avec vigueur sur le canapé, face à lui. Son corps se colla à cette dernière tout en l'embrassant avec furie et force. Chaque toucher, chaque baiser était une symphonie de plaisir, une danse qui les unissait d'une manière unique. Liam sentit son cœur battre en harmonie avec celui d'Elarielle, comme s'ils avaient trouvé un rythme parfait.

Le peu d'étoffe qui leur restait disparurent à chaque assaut de leur main, leur langue, de leur bouche.

Ses lèvres quittèrent ceux d'Elarielle afin de gouter et mordiller la moindre parcelle de son corps en commençant par le cou en suivant les courbes nouvellement révélé jusqu'à commencer une exploration jusqu'alors inconnu. Ses nouvelles embrassades semblait créer une nouvelle symphonie sur les lèvres d'Elarielle, une chanson qui semblait lui faire perdre son souffle.

Les mains de Liam glissèrent le long des courbes douces d'Elarielle, explorant chaque centimètre avec une dévotion presque sacrée. Chaque contact était un hommage à sa beauté et cette passion ardente. Un sourire se dessina sur les lèvres de Liam, une assurance nouvelle venant de faire son apparition.

Liam fit à nouveau face à sa belle. Le temps semblait s'étirer à l'infini, les laissant se perdre dans cet espace intime qu'ils avaient créé ensemble. De manière étonnamment douce au vue de la situation, il lui prit la main accrochant ses doigts au sien. Un nouveau langages corporel s'ouvrit à eux. Quelque chose de puissant qui les liera tout le long de cette danse.

Leurs lèvres se trouvèrent de manière avide, dans une danse sensuelle et affamée. Ses mains parcouraient son dos avec une douceur insinuante, laissant des traînées de feu sur sa peau.

Elarielle gémit doucement entre leurs baisers, un son qui résonna dans l'air chargé d'érotisme. Chaque caresse de ses doigts, chaque effleurement, était une promesse silencieuse de plaisir à venir. Leurs souffles se mélangeaient, créant une symphonie intime et envoûtante.

Liam succomba à la passion débordante, chaque tambourinent de cette nouvelle union le rapprocha d'un tourbillon de folie qui vivolta dans son esprit. Il s'agrippa au cou d'Elarielle non sans lui laissé quelque trace de son passage avec de légère mordillement, puis le rythme s'accéléra, s'agrippant à tous ce qu'il pouvait, hanche, poitrine, cheveux afin de ne pas devenir fou, une nouvelle drogue s'ouvrait à lui. Elle semblait faire de même de son côté lacérant son dos par endroit.

La danse continua étant tanto tendre, tanto emplit d'une bestialité féroce mélangeant grognement, gémissement et de souffle court réalisé à l'unisson.

Allongés côte à côte, Liam tourna la tête pour observer Elarielle. Avec son expression apaisée et ses yeux perdus dans le plafond, Liam se demandait à quoi elle pouvait bien penser. Lui, de son côté, il se contentait de somnoler entre deux clignements d'yeux, tout en lui faisant des papouilles sur l'épaule. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi bien, surtout avec une personne.

Et maintenant ? Qu'est-ce qui allait se passer ? Liam était vraisemblablement complètement attiré par Elarielle et cela semblait réciproque. Mais est-ce que c'était tout ? Est-ce que ça allait plus loin ? En vérité, Liam serait totalement partant pour continuer dans ce sens. Mais est-ce que c'est ce qu'elle voulait ? Après tout, elle avait déjà dit plusieurs fois que la famille, les amis et se lier à une personne, ce n'était pas quelque chose qui l'attirait. Donc être en couple ? Sans doute pas. Liam avait un pincement au cœur. D'habitude, il s'en serait foutu royalement. Il ne voulait pas se faire rejeter, pas par elle, pas après ce moment qui lui avait paru être d'une puissante osmose.

Mais clairement, il fallait qu'ils en parlent, même s'il appréhendait la conversation.

À l'époque, ce sentiment n'était pas du tout une priorité. Il s'en fichait et l'ignorait complètement. Et maintenant que ce sentiment étrange était là, il n'avait pas envie de le perdre. Quel étrange phénomène.

Elarielle cassa le silence en premier en lui demandant comment ça allait. Pas la question la plus recherchée de sa part, dis-donc.

-Ben écoute, c'était... une sacrée expérience. J'espère que ça t'a plu aussi...

Bon, c'était la question clichée pour réconforter l'ego masculin d'un pauvre idiot qui manquait d'expérience, mais il n'avait pas mieux en stock comme réponse là tout de suite.

Il continua ses papouilles et se mit à fixer le plafond à son tour...

-Et maintenant ? Je veux dire, c'était quoi ce moment pour toi ? Une distraction ? Le début de quelque chose ? Autre chose ? Je t'avoue que les seules expériences que je connais sur le phénomène viennent des films que j'ai regardés depuis que je suis ici. Donc j'aimerais bien avoir ta vision.

Et puis des deux, ça sera sans doute sa situation et sa façon de pensé qui sera la plus complexe, mais cette remarque, il se la gardait pour lui. Il n'avait pas envie que ce soit mal interprété, pas maintenant.

La tension dans l'air était palpable, et Liam sentait les mots d’Elarielle résonner en lui alors qu'elle essayait de démêler ses propres sentiments et ce qu’elle voulait. Elle semblait un peu perdue, en pleine dichotomie. Ses longs moments de réflexion firent se demander à Liam si elle n’était pas partagée entre son caractère de femme solitaire qui ne souhaite s’attacher à personne et avec la nuit qui venait de se passer, les peurs qu’elle avait partagées et les sentiments qu’il avait dits. Encore une fois cela ne ressemblait pas à un véritable rejet, mais à une fuite.

Quand elle parla de relation ouverte et de voir d’autre gens, Liam imagina pendant un bref instant dans les bras de quelqu’un d’autre, une sensation de peur, tristesse et de dégout s’empara de lui, clairement il ne voulait pas ça. Il se ressaisit toutefois assez vite et commença sa réflexion. Il ne connaissait pas tous les termes pour définir une relation avec quelqu’un, il c’était bien renseigner un peu avant, mais beaucoup de chose restait compliqué pour lui. Après tout il y a quelque mois il ne ce n’était jamais poser la question sur ce que c’était un couple. Au moins maintenant il connaissait une nouvelle facette du couple... même si pour le coup il se demandait ce qu’était l’intérêt d’être en couple, mais pas être exclusif, autant être sexfriend non ?

Liam se redressa sur le canapé afin de passer de la position coucher à assis.  

Est-ce qu’il voulait la même chose ? Pas sûr... Bon déjà Est-ce qu’un seul des deux savaient ce qu’ils voulaient ? Toujours pas sûr. Mais bon, il fallait qu’il se décide puisqu’elle lui avait poser la question.

-Je... Je crois que je suis encore un peu perdu sur les détails, mais je sais que je veux être avec toi, mais comment je ne suis pas sûr et surtout je ne suis pas sûr que to ça te plaise. Sur le papier cette histoire de relation libre, je ne suis pas vraiment contre, je ne veux pas te priver de liberté, je sais a qu’elle point elle est importante pour toi... mais, déjà je t’avoue que je ne vois pas l’utilité de coucher avec d’autre, bon après avant toi je n’avais jamais ressenti des pulsions sexuelles aussi intense. Un truc que je ne connaissais pas ne pouvais pas me manquer, peut-être que maintenant je vais avoir envie de sauter sur tous ce qui bouge. Et d’ailleurs c’est quoi la différence avec être sexfriend ? Parce que j’ai déjà vue des amitiés plus fortes que des couples donc si dans tous les cas tu baise de manière non exclusive, il n'y a pas de différence non ?

Liam se frotta le menton, en pleine réflexion et soudain illumination avec un grand sourire.

-Ah si la différence c’est quand relation libre tu peux embrasser ton partenaire quand tu veux, mais avec ton sexfirend seulement quand tu fais l’amour c’est ça ? A choisir je préfère t’embrasser n’importe quand ! Perso j’aime bien le mot relation...

Redevenant plus sérieux, il continua.  

-Après si tu veux commencer comme ça, je veux bien essayer, mais je t’avoue que t’imaginer dans les bras de quelqu’un d’autre et partager la même chose que ce qu'on a fait cette nuit, pas que sur le plan sexuel, sur la totale... ben j’ai une sensation bizarre dans l’estomac comme du stress. Si on fait ça, je ne veux rien savoir, ni qui, ni quand, ni comment. Je n’ai pas envie de gâcher tout ça, même notre amitié parce que je ne sais pas comment je pourrais réagir.

Sa dernière avait été chuchoté, il ne voulait pas que son manque de contrôle sur ses sentiments soit un frein a quelque chose.

Il saisit Elarielle par la taille et la ramena doucement pour qu'elle soit sur lui, il entrelaça ses doigts avec les siens.

-Et en ce qui concerne qui va s'occuper de moi, je pense que je peux m'occuper tout seul, ce n’est pas comme si j’avais vécu des trucs si graves que ça, un peu dur certes, mais c’est tout.

Avec le temps Liam avait tendance à minimiser ce qu’il avait vécu, toujours à se considéré comme chanceux comparé à tous les autres qui était passer par les camps. Son père, son début de formation en tant que garde, son passage aux camps pour mage endoctriné qui moins dur que les normaux, la rencontre avec son frère, et le marché qu’il avait passé avec le connard l’avait bien aidé. Pour lui il n’était pas le plus à plaindre. C’était sans doute ce déni qui l’avait rendu aussi fort par rapport à son passé et ce qu’il avait vécu.


-Donc oui je veux sans doute, plus que toi, mais on peut tester en douceur, au moins pour voir si c’est passager ou non ? Tu ne crois pas que ça vaut le coup.

Il lui caressa le dos en souriant.

-Et puis, je me trompe peut-être, mais encore une fois, j’ai l’impression que tu te fuis plutôt toi-même que moi. Mais si je me trompe et que tu ne veux vraiment pas t’attacher avec moi, ça ne me dérange pas, je ne te demande pas ça en plus. S’attacher c’est trop péjoratif comme mots, on n'a pas forcément besoin de dépendre l’un de l’autre, on n'est pas des prisonniers, je veux juste qu’on soit ensemble et si besoin qu’on puisse être là l’un pour l’autre quand ça ne va pas, des conseils, ce genre de truc quoi.

Il lui embrassa le front

-Et puis si tu penses que tu seras plus heureuse sans moi ou en mettant une certaine distance, tu peux y aller. Tu me plais Elarielle et si je suis un frein à ton bonheur sa serai hypocrite de ma part de rester avec toi. Mais attention, si c’est le cas, je veux que tu me le dises droit dans les yeux et si tu me mens je le saurais de suite, étonnamment tu galère plus à cacher tes émotions avec moi qu’avec les autres, ou alors c’est moi qui suis particulièrement doué pour te décrypter.

Liam se jetait carrément des fleurs pour le coup. Il finit par soulever le menton Elarielle afin qu’elle le regarde dans les yeux, lui offrant l’opportunité de tout arrête comme il lui avait dit. Liam avait toutefois une boule au ventre, parce que même si la laisserai partir, il ne le voulait, pas maintenant, c’était beaucoup trop tôt. Des fois il se disait que ça aurait été beaucoup plus simple, si elle n’avait pas réveillé en lui ces sentiments qui dormait, il l’aurait traité comme les autres, mais non. Liam avait accepté que ses sentiments était sans doute plus profond qu’une envie de s’envoyer en l’air.

Elarielle finit par embrasser Liam, sa boule au ventre disparut aussi vite qu'elle était apparue, il rougit, ce véritable élan d'amour de sa part l'avait encore plus bouleversé que toute la nuit qu'il avait passée ensemble. Il savait qu'elle n'était pas la personne la plus sentimentale, mais en ce moment tout semblait différent. Leurs sentiments semblaient partagés, malgré leurs différentes façons de penser sur l'attachement sentimental.

Liam arrivait à comprendre le point de vue d'Elarielle, il se retrouvait un peu en elle, du moins dans sa période dans les camps de formation, avant de rencontrer Noah.

Il souriait quand elle commença à le taquiner, franchement, elle le faisait fondre. Elle reprit sur la façon de voir leur relation, son besoin de relation sexuelle, sans sentiment. Ça le rassurait un peu, au moins il aurait le monopole de ses sentiments, du moins pour le moment. Même s'il se demandait pourquoi vouloir d'autres partenaires sexuels ? Faire de nouvelles découvertes ? Besoin de changement ? Avait-elle un appétit sexuel tellement grand qu'un seul ne suffit pas ? Est-ce juste une habitude ou cela va-t-il avec son besoin de se détacher des personnes ? Il ne le savait pas vraiment et préférait ne pas trop y penser.

Il se rendit compte que cette façon de penser ne devait pas aller plus loin, il avait peur que ce soit une ouverture vers de la possession et ça, il ne le voulait pas. Il fallait qu'il se rassure, ses nouveaux sentiments étaient quelque chose d'incroyable, mais il ne fallait pas qu'ils se transforment en quelque chose de mauvais, il ne voulait pas la perdre. Sa peur était complètement infondée, mais c'était surtout à cause de l'inconnu.

Dans la majorité de sa vie, il avait toujours eu le contrôle sur ses différents sentiments et sa façon de penser, ça ne devait pas changer. Il n'y avait aucune raison pour que ça se finisse mal.

Le "nous" lui faisait tellement de bien qu'il renforça son étreinte. Ce moment était tellement mignon et fleur bleue qu'il se demandait comment l'après allait être. Est-ce que ça sera juste des phases ? Seront-ils toujours comme ça ou est-ce que c'était juste exceptionnel ? Liam se demanda pourquoi il se posait autant de questions, pourquoi il doutait autant alors qu'il n'avait besoin que d'une chose : profiter.

Il n'avait pas fait le rapprochement de pourquoi son cerveau tournait à 100 à l'heure, mais c'était sans doute à cause du fait que Liam avait perdu beaucoup par le passé, plus qu'il ne se l'avouerait lui-même, couplé à sa quasi solitude malgré la présence de Noah, cela donnait toute cette réflexion chaotique.

À l'évidence, elle ne semblait pas se soucier d'avec qui il pourrait coucher. Il ne savait pas s'il le ferait, mais au moins il n'aurait pas l'obligation de le cacher.

Il attrapa le plaid qui traînait à côté du canapé et s'en servit pour les recouvrir tous les deux pendant qu'Élarielle se blottissait dans son cou.

Il voulait l'apprivoiser, non pas dans le sens de la possession, mais dans celui de la compréhension mutuelle. Il laissa un léger soupir s'échapper, signe de sa satisfaction et de sa gratitude pour ce moment, pour elle.

Il se décida à faire une petite blague qui lui était venue à l'esprit.

-Au moins je serai la première personne dans ton harem pour la secte que tu veux créer.

Il souriait comme un nigaud et il en était fier.

-C'est bien qu'on ait pu mettre tout ça au clair... J'aime le fait qu'il y ait un "nous". Je n'aurais jamais pensé être autant fleur bleue. Va falloir que tu m'expliques comment tu as fait pour me séduire. Je n'ai rien compris, c'est fort.

Il commença à fermer les yeux, les battements de cœur d'Elarielle le berçaient doucement. Avec toutes les émotions de la soirée (ou du matin ?), la fatigue le rattrapa et s'il ne se passait rien d'autre, il allait s'endormir. Il était si bien avec elle dans ses bras.

Tout en ayant les yeux fermés, il écoutait la belle qui se tenait à ses côtés. Il sourit quand elle parla de son secret féminin pour le charmer ou le fait de chercher un nom pour sa secte. Il adorait le son de sa voix, son rire, et les petites ponctuations quand elle parlait en souriant. Le fait d'avoir les yeux fermés lui permit de se concentrer sur toutes les petites manies vocales d'Elarielle, et il aimait ça, comme une berceuse.

Quand elle lui proposa qu'il aille dormir dans la chambre de Liam, ensemble, Liam ouvrit directement les yeux, comme si on venait de lui annoncer une bonne nouvelle. Il se leva nu comme un ver et prit Elarielle dans ses bras tout en gardant la couverture sur elle.

-Je vais emmener la reine du royaume dans mon majestueux lit.

Liam l'emmena dans sa chambre et la déposa dans son lit, avant de la rejoindre sous les draps. Il l'embrassa tendrement avant de la serrer dans ses bras, non sans éteindre la lumière. Cette fois-ci, il allait s'assurer qu'elle ne fasse pas de cauchemar.