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Ah, there, the Fuckening [PV Mordred]
Saphirre Lacey
Messages : 450
Age : 23

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Pronoms:
Club: Art martiaux
Pouvoir: Contrôle hormonale
Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot



Lun 14 Aoû - 17:02

Mordred
Arraw

Saph
Lacey

「Ah, there it is, the fuckening」



Je le déteste. Je le déteste lui, je me déteste moi, je déteste la terre entière, je déteste ce putain de cailloux sur lequel je viens de trébucher, je déteste tous les êtres vivants qui ont choisi de cohabiter sur la même planète que ouam, je déteste le soleil parce qu’il prend de la place dans le ciel avec sa gueule de con et que j’en ai trop vu pour aujourd’hui, je déteste l’existence parce qu’elle... existe. Je déteste m’attacher et exposer des points faibles de cette façon. Je déteste avoir mal pour quelqu’un d’autre, c’est un privilège que j’aimerais me réserver à l'avenir.

Vous avez à peu près compris le mood ? J’le décline en poésie p’t’être ? Nan ? Comme vous voulez. T’façon j’ai plus rien d’autre à foutre.

J’veux que cet abruti de Phil disparaisse de ma vie et ME RENDE MA SÉROTONINE. Uh. J’ai utilisé mon pouvoir en connaissance de cause, je regrette pas, mais les dérèglements hormonaux ça me balance rapidement vraiment au fond du trou. J’aurais préféré rester en uniquement furax. C’est confortable la colère, ça nous aveugle, nous assourdis. C’est les autres qui sont blessés. Pas nous. Et plutôt crever que de s’exposer.

Mais là je le suis, blessé. J’ai baissé ma garde et il a trouvé le bon angle d’attaque. J’ai mal à des endroits qui n’existent pas. Alors que je devrais pas. Je devrais pas lui donner cette putain de satisfaction de m’avoir atteint d’une quelconque façon. Voyez ou ça mène de s’autoriser à s’attacher.

Ou peut-être que c'est pas aussi simple ?

C’pas comme si j’étais légitime à avoir mal. Oh alors quoi Saph, t’as envie de chialer ? Ouin-ouin a mal au cœur et à l’impression de crever ? Bah fait le en silence, noie-toi dans tes putains de larmes, fout ton cœur dans l’mixeur et nous faits pas chier alors que t’es le problème de l’histoire. C’est ton truc ça. T’en es fiert, hein, batard ? Tu t’en vanter encore tout à l’heure.

Putain. Je suis stupide. Tellement stupide. Je le savais que c’était débile, j’ai essayé de mettre la distance quand c’était encore le moment. J’aurais jamais dû répondre à son invitation.


Je passe ma porte avec l’intention de me forcer à frapper mon punching-ball jusqu’à l’épuisement et de dormir pour le prochain mois.

Saufque, plot twist, je n’ai pas privatisé l’appart.

Mordred est là, en train de ranger les placards. Chier.

Quand je le vois, la colère s’effondre en tristesse parce que je me rappelle ce que c’est, d’être amoureux, d’être en sécurité, et d’avoir le droit de s’ouvrir à d’autres sans que les conséquences soit mauvaises. Il fait partie des exceptions auprès desquels j’accepte d’être vulnérable, et pourtant j’ai vraiment pas envie qu’il me voie dans cet état. Meh, difficile de mentir. Mes yeux sont gonflés, mon regard aussi vif que du gravier inerte qui aurait trouvé le moyen d’être mort quand même, et mes traits sont tirés par la fatigue.

Je ravale ma salive, essaie de garder la face. Range ma veste, les mains tremblantes.

Elle tombe.

Je veux mourir. Ma vie c’est de la merde.

La plus petite des conneries suffit à m’achever. Je pleure à nouveau. Il me rejoint en me laissant de l’espace, et j’ai si honte quand je vois qu’il est inquiet.

« Qu’est-ce qui t’arrive ?

— J’sais pas… Si. Un peu. Phil. Et mon contrecoup… C’est d’la merde. J’en ai marre. »

Je m’essuie les joues avec ma manche, renifle et abandonne la mission veste au profit du canap'. Je suis vidé. Flemme d’échouer au strict minimum. Je fourre ma tête dans mes bras et entends Mordred s’installer à côté.


« Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Tu veux en parler ? Je peux lui lancer une malédiction pour que son shampoing lui teigne les cheveux en kaki. »


Il est chou. Il sait exactement quoi me dire pour me faire plaisir. Pas tant parce que la perspective d’humilier Phil par vengeance et un terrain d'expression à la colère tout à fait tentant, mais parce que ce genre de malédiction à la con et de plan foireux avec lui ; ça m'ancre, me rappelle sa présence ; c’est familier et confortable. Contrairement à tout le reste.

« Non steup. Je préfère le détester avec sa… »
Je renifle à cause des pleurs, classe « sa vieille tête de gossbo. »

Je chope des mouchoirs pour mettre fin au supplice, puis une fois mes sinus restaurer, je relève les yeux vers Mordred. J’essaie de reprendre la face.

«  C’est un peu long a expliquer, donc, ça dep'… toi ça va ? T’as p't’être autre chose à faire que m’entendre chouiner à cause d’un gars qu’tu peux pas piffrer. »
Je lève un doigt pour mettre en avant l’importance de la suite « Et de mon contrecoup ! Sinon, j’s’rai..." nouveau reniflement "...pas comme ça. Enfin… Pas autant. »

Disons que j’aurais peut-être eu le luxe de laisser jouer ma capacité à ensevelir toutes les émotions que je ne veux pas ressentir aussi. Je déteste pleurer (un truc de plus à ajouter à la liste précédente). Ça m'écoeure. Je m’écœure. Je me sens faible, vulnérable, stupide. Jamais je me serais autorisé à verser la moindre larme pour cet abruti de mes deux paires ni pour qui que ce soit.

Mais here we are. J’ai toutes les émotions à vif. Je suis en miette. On pourrait en faire un super livre éducatif « Miskine est jaloux de la serpillère. »

« Gossbo, crossbow... Sa tête d’arbalète ? J’étais occupé avant que tu arrives, mais ça n’a plus d’importance. Tu es rarement dans cet état, ça n’a rien de rassurant. »


Ah. Le verlan. Il m’arracher un sourire au milieu de cette effusion de sentiment positif (non).

« Non, gossbo. Beau gosse… Comme toi. »


Suivis du Finger gun le plus lamentable de toute l’histoire. Vraiment ça fait tiep. Chéri, c’est un appel à l’aide, achève-moi stp.

… Bon ça te donne le smile visiblement. Donc m’achève pas tout de suite stp, j’veux pouvoir contempler un peu plus ton sourire, ça, je déteste pas du tout.

« Désolé de t’inquiéter. En soi c’est… rien de grave, mais… c’est chiant. Fait comme si je pleurer pas, ça n’a pas de sens que je réagisse comme ça. Bref »
J’inspire « Heu. En gros, Phil, - le Phil de tous les problèmes au cas où y’ait un doute -, ben, j’ai plus ou moins… pas décider, de me taper un gros crush dessus. »

Ouais. J’ai décidé d’assumer. J'ai perdu les pédales, j’suis pas aussi intense pour de simples plans cul.

On hait rarement des personnes qui nous rendent indifférents. Y’a un truc. C’est sûr. Et ça me fout hors de moi.

Mais le présenter à Mordred me radoucit. J’veux plus exploser quand il est à côté. Et j’ai envie d’avoir son avis : il est de bons conseils pour les problèmes qui ne sont pas les siens et on est ensemble. Ca me rassure d'être transparent sur les personnes que je côtoie.

«  D’accord. Il a pas aimé ta façon de draguer ? »

— Ben, j'crois que ça aller, ça. Pourquoi, tu trouves que je drague bizarrement… Et tu m’en veux pas que ce soit Phil ? »

Il me regarde, l’air de dire « Dude. Sérieux. ». Je grimace. … Chuis vraiment si mauvais que ça ? Parce à l'air de marcher souvent, non ?

« C’est peu conventionnel, mais attirant quand même, disons. Je n’ai pas à t’en vouloir pour ça, tu fais ce que tu veux tant que ce n’est pas néfaste pour toi. Il n’a pas l’air d’être une mauvaise personne contrairement à Kyle. Donc, qu’est-ce qui a posé problème ? »


La tension descend de quelques crans. Bon, ça déjà c’est OK, pour lui, mais ça aurait été plus malin de lui demander avant. Et effectivement, j'ai beau en avoir gros après Phil ; ce n'est pas une connasse transphobe de droite.

Quant à c’qui a posé problème. Uh. Long story long. C’est difficile de couper, autrement tout sort du contexte bizarre qu’on à cuisiner depuis des semaines.

« J’sais pas trop… en gros l’avant-dernière fois que je l’ai vu on flirter à mort, il m’a embrassé, c’était cool maiiis, fin'… A la base j’voulais que ce soit juste un plan cul viteuf. Et quand j’ai commencé à réaliser que je ressentais plus que ça j’ai un peu flipper ma grosse race parce que c’était pas prévu et… tu m’connais. Après j’trouve que j’ai été smooth pour une fois et j’lui ai juste dit de rentrer chez lui, franchement ça relève de l’exploit. »


Je souffle. Les pleures s’amenuise. La colère aussi. Résumer les événements me force à mobiliser ma concentration et à porter un œil plus extérieur dessus. Avec un peu de chance, si les mots sortent, ils tourneront plus dans mon crâne.

« Bref, gros blanc de deux semaines.  J’attendais que tout ça se tarisse. Et si j’ai bien compris, il m’a pas contacté non plus parce qu’il était blessé. »


Et en même temps j’y peux rien non ? C’est SON égo. C’est LUI qui a choisi de le prendre personnellement. J’lui ai juste dit de rentrer chez lui, et j’avais raison. Il aurait pas dû en sortir.

« Il m’a invité aujourd’hui, c’était chelou, et évidemment le sujet et revenu sur la table à demi mots. J’lui ai demandé de me laisser du temps - FRANCHEMENT j’fais des efforts, non ? — . Il était OK. Mais il est ENCORE rev'nu à la charge et ça a dégénéré parce que j’ai un peu fait mine de pas entendre que je l’avais blessé ; pour moi ça aller avec le fait que j’avais besoin de temps, mais… Uh. C’est parti en steak, on s’est bien gueulé dessus. Il m’a dit qu’à chaque fois qu’il s’ouvrait j’en profiter pour lui mettre un nouveau coup, et je lui ai dit qu’la prochaine fois il ferait mieux de réfléchir deux secondes avant d’aller s’frotter à des personnes qu’il est pas capable d’encaisser. Genre j’sais pas, tu veux quelqu’un de sympa qui te brosse dans le sens du poil ben tu viens pas m’voir abrutie ? »


Je peux pas m’empêcher de siffler entre mes dents les derniers mots. Plus j’y repense, plus ça m’agace.

« Le contrecoup c’est juste que cet imbécile maitrise pas son pouvoir, donc j’ai dû utilisé le mien pour le calmos sur le retour et être sûr qu’on nous repère pas. Et. J’ai un peu bombardé. »

C’étais pas forcément volontaire, je voulais… Bien bien l’anesthésié pour être sûr que ça marche, la situation nous laisser pas le droit à l'échec. Je maitrise bien le fonctionnement de mon pouvoir, mais les erreurs de calcul ça arrive vite avec quelque chose d’aussi infime.

« Je vois… Vous vous êtes disputés malgré l’utilisation de ton pouvoir ou ça s’est calmé ? »


J’hausse les épaules.


« Ça l’a sacrément shooté, donc on n’a quasi pas parlé du trajet. J’étais trop énervé, j’aurais dit des conneries. Quand on est rentré je lui ai juste dit de me foutre la paix et j’suis partie voir les pacificateurs. »


Je triture les reliefs d’un des coussins, m’occupe les mains. J’arrive pas à savoir si je regrette.


« Tu penses que je suis un gros bâtard ?


— Un gros bâtard non. Pas très doué pour communiquer, oui. Vous trouverez un moyen d’arranger ça si vous le voulez.


— Uh… Ouais. On verra. »


Si on le veut ouais. Là chuis pas sûr d’en avoir envie. … Ou peut-être que si ?

Peut-être qu’au fond j’en ai envie. J’en avais envie. De tout ça, et de lui. Mais que je sais que c’est pas une bonne idée. On se fait du mal pour rien franchement. Tenter d'arranger les choses, ça serait prendre de nouveau risque.


Je laisse tomber mon crâne sur le repose-tête du canapé. Flemme de réfléchir. J'arrive pas à être lucide. Mordred pose sa main sur la mienne en guise de soutien.  J'aime bien ses mains. Elles sont jolies, fines. Ça dénote de mes paluches défoncées. Et… ça me fait vraiment du bien un contact simple avec lui. De discuter ensemble.

En signe d’affection, je prends sa main dans la mienne et la porte à mes lèvres pour déposer un baiser dessus.

« Désolé de t’avoir tout balancé dessus comme ça. Et merci d’être là. »

Il sourit.

« Pas de soucis. J’espère que ça s’arrangera pour toi.

— On verra. Au pire c’est pas grave, je lui parlerais plus jamais, on enterre ça et on aura juste à s’ignorer mutuellement. »


Mettre la poussière sous le tapis, tmtc. Mais dans ce cas, c’est pas un drame, c’est surtout la chose à faire. Ça me fera probablement mal au début ; et bien fait pour ma gueule. Mais c’est la meilleure solution pour être sûr de se débarrasser de ses sentiments ; du temps. Sur un délai, cours de préférence. Parce que c'est douloureux pour rien. C’est chiant ces merdes. C’est chiant de tenir à lui. J'aimerais être sincère en prétendant le détester.

J'adresse un sourire triste à Mordred. Mais un sourire quand même.

« Alors que s’il a les cheveux kaki ça s’rai compliqué, j’aurais trop envie de me foutre de sa gueule. »


Penser à me foutre de sa gueule me rappelle de bons souvenirs que j’écrase rapidement.
Mordred à l’air un peu rassurer. C’est… C’est cool. Je me raccroche à ça.

« Bah, au pire je fais un truc plus discret du type maudire les braguettes de ses pantalons. Mais bon, ce serait con de lui faire ça après m’être excusé. »


J’allais rire à cette sombre histoire de braguette, mais la surprise me prend de court.

« Tu t’es excusé ? »

Il hoche la tête.

« Après notre conversation. Il fallait commencer quelque part. »


GISGKG. Mon sourire perd deux teintes de tristesse et s’élargit. Problème ; mes émotions sont complètement à fleur de peau et il suffit de les frôler pour qu’elles explosent et passe d'un extrême à l'autre. Ce qui est le cas du mélange de joie et de fierté que je sens gonflé dans ma poitrine comme si l’air été plus léger.

Et c’est un problème, parce que j’avais parfaitement séché mes joues. Et là, j’ai d’la fierté liquide qui vient saboter mon taf.

« Hey, mon chat, mais c’est génial ! C’est p't’être bizarre dit comme ça, mais je suis trop fièr.e de toi. RAH. »


J’essuie les quelques larmes avec ma manche avant qu’elles ne tombent, puis reprends sa main.

« J’espère que ça s’est bien passé ? »


Il sourit.

« Merci. Ça a été. Ça restera cordial. Je sais pas si je suis aussi fier de moi, mais c’est plutôt satisfaisant.

— Grmglgr trop bien. Trop trop bien. »

Il a l’air sincèrement content de lui. Et je suis tellement, mais tellement heureux de le voir être content de ce qu’il a fait. Je sais à quel point c’est difficile pour lui ce genre de truc. La dernière fois qu’on en avait parlé, ça avait l’air particulièrement pénible pour lui, et c'est rassurant si cette discussion n'as pas été totalement inutile. Mais le pas, c’est lui qui l’a fait. Et il est énorme. C’est vraiment pas rien. Quelle putain de gros champion.

J’sais que ça s’applique qu’à des ciels très spécifiques, et notamment beaucoup au mien, mais y’a juste besoin de voir Mordred pour ensoleillée une journée de merde. Mec. Si la vie est un plat ou une boisson sucrée, t’es d’la chantilly, tu rends tout meilleur. (Jprécise cette histoire de sucre au cas où vous considériez la vie comme une lasagne, auquel cas le compliment s’rais à chier où vous avez des goûts vraiment merdiques.)

Je souffle. Bon. Il m’a tendu une sacrée corde pour me sortir du trou, mais je reste paumé et perturbé. Tous les sentiments très forts qui se mélangent n’aident pas. Après un coma de trois jours j'y comprendrais peut-être quelque chose.

« Est-ce que tu serais partant pour un câlin, ou moyen ? »

Il ouvre les bras. Je souris d’un air probablement stupide.

« Allez, pourquoi pas, ça réduira ton stress de pauvre guépard stressé de la vie.

— Pff. Tu saoules. »

C’est dit avec un petit rire et tout l’amour du monde, j’plus de répartie en stock pour te répondre autrement.

Je me blottis dans ses bras et me mets naturellement à ronronner. Il sourit et me caresse la tête ce qui n’arrange rien à cette histoire de ronron, mais qui apporte beaucoup à cette affaire de bordel émotionnelle. Ça rassure le guépard stressé de la vie, et le dumb boyfriends en ouam.

Je prétendrais pas que là, maintenant, je vais bien. Mais peut être que la vie c’est pas que de la merde. Et qu’avec la même intensité, y’a probablement autant de chose que j’aime que de chose que je déteste.

« J’t’aime.
— Je t’aime aussi. »




Ah, there, the Fuckening [PV Mordred] Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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