Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
AccueilCalendrierFAQRechercherDernières imagesMembresGroupesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 :: Flood :: Archives :: RPs terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
50 nuance de clown [FT Filandrys] - FINI
Saphirre Lacey
Messages : 450
Age : 23

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Pronoms:
Club: Art martiaux
Pouvoir: Contrôle hormonale
Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot



Jeu 10 Aoû - 11:31

Philandrys
le bg

Saph
Lacey

「 50 nuances de clown 」


Tu me dois un livre chaton. Gamm vert


Que de bonne nouvelle ! Phil a rouvert son livre à la bonne page, n'a pas trop tardé, et assume enfin sa nature de jardinerie pour particulier.

Jamais le service après-vente d’un magasin ne m’avait parlé comme ça


Peut-être parce que tu t’es pas assez bien occupé de la marchandise

Attention au sel, ça déshydrate les plantes

Je compte sur toi pour venir m’arroser ducoup  

J’m’inquiéte pas pour toi jolie fleur, vu comme t’arrives a t’faire mousser il doit te rester de l’eau en stock.

Viens plutôt m’aider à secouer mes draps au lieu de dire des conneries. Jeudi soir, vers 20 h t’es dispo ?


Attends, laisse-moi regarder mon agenda… Oui je pourrais peut-être te trouver un créneau…

Grouille ou le mien va disparaître


Bon aller jte fais une fleur jeudi 20h je serais là. Quel appart ?


Le 5, avec mon nom écrit dessus, t’arriveras à trouver ?

Je sais pas j’apprends encore l’alphabet, mais normalement je connais les chiffres jusqu’à 10 donc ça devrait être bon


Aaanh. Trop fort. Franklin Phil sait donc compter de deux en deux, mais sait-il faire ses Lacey ?

Réponse le jour J, 20 h, en plus j’ai l’appart pour ouam donc pas trop de risque de voir le salon transformer en champ de bataille. Contrairement à ma piaule avec un peu de chance. J’ai essayé de la ranger viteuf (Méthode LAB : Lit Armoire Bureau, point stratégique à tas de bordel), mais j’ai surtout passé mon temps à me pimp. J’ai pris un ensemble acheté avec April pour être sûr d’être sur une base acceptable ; jean très large troué et crop-top vert sapin.

L’avantage du streetwear c’est que ça donne un look semi-décontracté et pas faire genre que je l’attends trop non plus. Niveau make-up j’ai juste fait un trait d'eye-liner. Pareil. Pour avoir l’air tranquille quoi

Quand je lui ouvre, j’constate qu’on est sur la même ligne éditoriale, une sorte de mise en attitude générale du « coiffé/décoiffé ». Genre ta petite chemise est savamment déboutonnée au col par hasard, et t’as pas fait exprès qu’on voit aussi bien tes bras. Et comme t’as une gueule et une odeur de pub de shampoing, j’imagine que tes cheveux sont naturellement nickel quand tu les détaches. B R E F. Mes yeux ne s’en plaignent pas.

« Yo. T’as pas trop galéré ?

— Non franchement les dix pas qui séparent mon appart du tien n’ont pas été trop chaotiques. Sympa tes fringues. »


Il fout ses mains dans ses poches, d'un air indolent. J’renifle, l’air de rien. (MERCI, APRIL, MERCI, MERCI, MERCI).

« Ouais, c’est pour traîner. Les tiennes sont pas trop mal non plus. Mais t’es dans quel appart, par curiosité ? »


Non parce qu’il peut dire 10 pas, mais genre, il troll et on l’a porté sur la moitié du chemin. Son sourire s’élargit. Charmeur. Ou moqueur. J’sais pas trop. Hmmpf.  

« J’imagine pas cque ça doit être quand tu traines pas. Je suis au 4, juste à côté.

-... Tu t’fous de ma gueule ?
— Si je devais me foutre de ta gueule j’aurais fait une blague plus drôle. Vérifie sur la porte si tu veux.
— Nan c’bon j’te crois c’est juste giga improbable. »


J’l’ai jamais croisé. Mais j’arrive pas à savoir si la nouvelle est à chier ou de bonne augure. Ça peut être hyper cool ou gênant suivant l’évolution des choses. P’t’être… Surtout gênant à priori, vu son entente avec mes homies, le sang d’ma veine, mon oxygène, mes - Ouais vous l’avez.

Je lui souris à mon tour et m’appuie sur la table avec… nonchalance. On essaie tellement d’avoir l’air détaché pour paraître cool que ça doit presque être ridicule si on le voit de l’extérieur. Mais depuis le filtre biaisé de nos points de vue ; quelle classe. Quel jeu d’acteur. Brillant.

« Tu veux boire un coup ou tu veux venir directement m’aider avec c’t’histoire de draps ?

— Comme tu veux on peut s’hydrater un peu ça fera pas de mal. »


Il s’assoit et pose son menton sur sa main. Asy fait ta statue tant qu’tu peux encore, poseur.

« Après si t’es pressé jte suis

— Pfff non t’inquiètes, chuis pas pressé, ça peut attendre. Tu bois quoi ? Y’a de tout. »

Il a une légère absence. Et j’lis pas dans les pensées, mais vu la tronche qu’il fait j’suis quasi sûr que 90% des idées qui lui traverse la tête sont pas tout public. Il cligne des yeux et… il a muselé sa répartie.

« Oh… heu… je bois de tout avec ou sans alcool je prends comme toi t’embêtes pas.

— Hmmm. Pas trop soif, perso. Fin' pas comme ça, donc, t’es sur ? »

Alleeez cherche moi des noises !  Mon sourire et taquin pour lui faire comprendre le ton, mais je chope quand même une canette pour pas le laisser mourir de soif le pauvre animal. Vu comme il a tendance à traîner sur les alternatives acrobatique, on va pas miser là-dessus pour étancher sa soif.

« Ou du soda si tu préfères ? »


La réponse est "non" au cas où tu n'ai pas lu le script.
Il sourit.

« Je prends tout ce que t’as à m’offrir »
regard entendu « Mais un soda me va aussi.
— Cool. J’dis pas qu’j’aurais été triste s’tu prenais que le sprite, mais p't’être un peu. Fais comme chez toi by the way. Pas trop non plus, mais un peu tu dois pouvoir te le permettre. »


J’ai carrément yeet ma switch quand il est arrivé donc j’en profite pour aller la ranger. Ça m’occupe les mains et ça m’évite de m'asseoir chelou en face de lui ; on est pas trop là pour discuter de la pluie et du beau temps. Non pas que c’pas cool de parler avec lui, juste qu’on sait pourquoi il est venu et que j’ai la flemme de smalltalk pour faire genre.

De son côté il se balade dans la pièce pour, j’sais pas… ? Je me retiens de rire. On n’a même pas de bibelot à observer, Mordred aime pas. Presque envie d'attendre pour voir s’il se met à tester si les murs porteurs pour se donner une contenance.

« Oui un peu je dois pouvoir surtout quand je suis invité à secouer les draps comme tu l’as si bien dit »


Il boit un peu et s’appuie contre un mur. Pas pour le tester hein. Non, vraiment juste pour poser, les bras croisés.

« Bon alors ? Elle est où ta superbe chambre ? »


Je lui souris et traverse la pièce pour atterrir dans mon palace.

« Qui m’aime me suive. »


J’vois qu’il hésite, joueur, pour me faire une mauvaise blague mais suis quand même. Anh anh, il est fout d'moi à c'que j'vois. Mais en même temps chéri, j’aurais pas pris le risque de te sortir ça si on avait du temps à perdre.

Puis. C’moi qui fait le king du prank ici, donc laisse moi mon job.

Je me tourne vers lui avec un immense sourire. Mon lit est défait, et soigneusement agrémenté d'un carré de draps pliés que je déballe.

« Ben voilà. Je me suis dit que tu pouvais m’aider. On commence par secouer la house ? »


Il passe une main sur son visage d’un air désespéré en comprenant que j’avais choisi d’être très littérale. C'est artistique. Je jubile. Lui pourrir la vie, c'est vraiment mon nouveau hobby préféré.

« Mais avec grand plaisir je connais même des tutos pour pouvoir mettre les draps plus rapidement ! Attends regarde je te montre ma technique. »


J'aurais bien aimé que sa technique consiste à me plaquer au mur, mais le mec se met au taf, très pro. Il m’explique de A à Z comment bien faire un lit comme si j’en avais jamais fait de ma life, et je l’écoute attentivement avec le même air faussement sérieux. On dirait une pub de télé achat, c’est de plus en plus difficile de se retenir de rire.

« Oh waw heureusement que t’es venue sinon j’aurais jamais su comment faire un lit mec ??? Habituellement je rentre dans la couette.

— Oui j’ai bien compris que ton truc c’était le rentre-dedans même si pour le moment je suis déçu de ta performance de ce soir. »

Mais qu’il est habile ! Regardez-le, il est tout fier, on dirait qu’il a inventé l’eau chaude. Mais mon grand y’a pas qu’l’eau qui est chaude, tu vas vite te brûler si tu pars sur ce terrain.
J’attrape gentiment, mais fermement son col pour le rapprocher. Innocemment. Comme ça.

«  Bah. Compense et bouge-toi, alors ? J’ai un lit derrière ouam pour amortir si tu flippes trop. »


Il réduit la distance entre nos deux visages à un strict minimum. Son expression se fait moins souriante, plus séductrice, du feu dans les yeux.

« Mais c’est toi qui m’as invité, je t’en prie, démarre les hostilités. Je viens de le faire le fameux lit jvais pas non plus te mâcher tout le travail. »

Je lui adresse un regard similaire. T’étais censée lire les règles du jeu, mais dans le doute sortons le pari de la boite et posons-le sur la table. Ça fera au moins un point sur lequel on est honnête.

« Tu sais que j’suis plus têtu que quoi et que je céderai pas en premier de toute façon. Alors, pourquoi t’emmerder à attendre plus ? »


Je me plaque complètement à lui et tapote sa lèvre inférieure du bout du doigt pour le provoquer un peu. J’ai envie de le bouffer. Mais je tire sur la laisse et relève les yeux à la hauteur des siens.

« T’imagines à quel point on pourrait s’éclater si t'acceptais de lâcher un peu de lest sur ta petite fierté ?

— Qui te dit que c’est toi le plus têtu des deux ? C’est que tu ne me connais pas assez bien. C’est toi qui as voulu commencer à jouer, je joue avec tes règles et je ne compte pas perdre. »

Il s’approche furtivement pour effleurer mes lèvres, son souffle sur les miennes qui s’entrouvre malgré moi. Je vais le démolir. L’embrasser. Me jeter dans ses bras ou le faire passer par ma fenêtre. Je me sens cramé de l’intérieur.

« Je te donne un aperçu de ce que tu pourrais avoir si tu acceptais juste de céder. »

L’énervement se mêle à l’excitation, me rend un peu plus prompt à l’erreur et je le tire brutalement vers moi en grognant. J’étais à… rien du tout de l’embrasser. Mais mon égo reprend les manettes et je plaque mon front contre le sien.
Accepter de céder ? Mignon. Comme si échoué était acceptable.

« Tu. me. saoule. »


Littéralement. Les orientations de mes prises de décisions sont aussi mauvaises que si j'étais ivre.

Il grogne aussi de frustration et bien fait pour la gueule, on sera deux. Les faux pas de sa respiration dérèglent aussi la mienne. C’est compliqué. Très compliqué. Sa main monte jusqu’à mon visage, mais s’arrête avant de me toucher. Sage décision. Je suis trop sur les nerfs. Sur le fil. Un contact de trop et je le jette dans le pieu.

« T’as juste une chose à faire. »

PUTAIN, MAIS MERDE. MARCHE MOI D’SSUS OU BOUCLE-LA.

La tension reste. Quelques secondes. Suffisamment pour que je me voie abdiquer d’avance. Suffisamment pour entendre mon égo crier plus fort que mon corps.

Je préfère encore m’étouffer dans mon arrogance que lui donner raison. C’est un combat de fierté. Un duel entre lui et moi ou les estocs ne répondent d’aucune règle, mais où notre pire adversaire reste notre propre psyché. C’est pareil dans tous les sports de haut niveau. C’est une question de mentale. Être capable d’être maître de soi-même, ne pas écouter son corps quand il joue contre nous et lui faire confiance lorsqu'il passe de notre côté.

Mais le mien est aux mains de l'adversaire et du désir.

Alors je repousse brutalement les deux dans l’urgence de la victoire. La prise de distance et le geste donnent l’illusion du contrôle. Pas mon expression.

« Ouais, je sais bien ouais. »


Il me regarde. Bug. Frustré et perdu.

« On va donc en rester là ? À ce superbe arrangement de draps sur le lit ?

— À moins que tu n’en décides autrement, a priori, ouaip. J’t’ai prévenu, j’ai la tête plus dure que toi. »

Mon expression se radoucit avec le ton qu’il choisit. C’est toujours bizarre de se faire violence. Bizarre et brutale. Un super pacage d'émotions.

Il passe une main dans ses cheveux.  

« C’est frustrant, dommage cinq minutes j’aurais lâché. Mais je vais pas m’attarder plus alors, ça risque d’être gênant qu’on se regarde la séparer par une housse de couette capricieuse. »


Je me racle la gorge. Ouais. Dégage. Fout moi la paix. J’ai pas envie d’admettre qu’il m’aurait suffi de 30 secondes et que j’me suis tiré une balle dans le pied tout seul.

« Ouai. Jcomprends. En tout cas merci hein d’m’avoir aider à faire mon lit. C’est. Ahem. Grave sympa. »


Il hésite un peu à partir et j’suis tellement salé que j’ai envie de le pousser dehors. Il se mord la lèvre.

« Ouais ouais je t’en prie. Puis bah je suis à côté hein donc si jamais t’as envie d’un truc bah heu hésite pas hein.

— Ouais. Ouais ouais bien sûr. Toi aussi, du coup ? »


Il tousse. Ça y est. C’est encore chelou. On est super gênant. Les plans cul c’pas censé être prise de tête.

« Ouais bah carrément j’hésiterai pas ! »


Bien sûr que si. Tu vas hésiter, et ne pas le faire.  Bordel de merde. Pourquoi j’suis aussi agacé ? Pourquoi la situation à un goût aussi amer alors que j’ai respecté mes engagements envers moi-même ? Je devrais JUBILER de le voir admettre qu’il avait presque perdu, mais à la place je suis seul et frustré et j’ai l’impression d’être le gros bouffon de l’histoire. En bonne drama-queen je me laisse tomber sur le lit et hurle dans mon oreiller.





50 nuance de clown [FT Filandrys] - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
Revenir en haut Aller en bas
Alyn
Messages : 170

Feuille de personnage
Age: 23
Pronoms: Il
Club: Musique / Bricolage
Pouvoir: Modification du cycle naturel des plantes
Alyn
Premier de la classe



Jeu 10 Aoû - 23:31
50 NUANCE DE CLOWN  – ft. Saphirre
« Votre seigneurie est invité.e à venir jouer aux cartes avec son valet quand il lui siera. Votre voisin du 4. »

C’était le mot que j’avais glissé quelques heures plus tôt sous la porte de Saph, le tout écrit sur une belle feuille trempée dans le café pour un bel air de parchemin. Jusque là je suis plutôt fier de mon plan mais petit hic, toujours aucune réponse de l’intéressé.e. Au moment où je commençais à me dire que j’allais passer une soirée tout seul devant la télé j’entends toquer et la porte s’ouvrir dans la foulée, laissant apparaitre Saph dans un costume de noble, un autre de valet dans les mains. Iel me le refourgue dans les mains.

"FAITE PLACE, a sa seigneurie."

Iel me fait une petite courbette. Je dois avoir une sacré tête d’ahuri, je ne m’attendais pas à ce qu’il aille aussi loin. Un grand sourire finit par se dessiner sur mon visage alors que je m’empêche de rire.  

"     - Merci votre Altesse j'avais égaré mes habits je suis ravie de voir que vous les avez trouvés. Veuillez asseoir votre fessier seigneurial je reviens d'ici un couple de minutes.

- "Je vous en prie. La patience est une vertue, et ne saurais vous retenir d'adopter une tenue correcte pour notre entrevue, Pahahaha"

Son rire caricatural manque de m’achever. Mon message a été pris au mot, très bien. Iel prend le temps de s’asseoir, toujours dans son personnage. Je décide de me retirer en enchainant les courbettes. Une fois dans la chambre j’en profite pour enfiler le costume, prendre une serviette que je pose sur mon bras et prends un plateau pour poser les cartes. Est-ce que je suis excessif ? Non, juste dans le thème. Je présente le plateau en revenant vers Saph.

"Votre Altesse désire boire quelque chose peut-être ? Ou bien voulez-vous regarder tout de suite les produits à votre disposition ?"

Je mets toute mon énergie à retenir le rire qui monte quand Saph prend le paquet. On est tellement ridicules mais je ne peux pas résister à la tentation du jeu.

" Allons allons ! Il fait si chaud ici que je pourrais mourir de soif. Amenez-moi le breuvage que je vous inspire, qu'il soit alcoolisé ou non j'ai pleine confiance en votre décision."

Je prends deux verres et hésite un peu. Ça se sert un mojito à un noble ? Un vin me semble plus opportun, et je souris en pensant qu’en plus ça ferait un très bon rappel de notre rencontre au milieu de mes vrilles de vigne. Un p’tit clin d’œil qui fera pas de mal. Je lui ramène les deux verres avant de m’incliner de nouveau.

"-      Puis-je m'asseoir en votre compagnie ?
- Allez-y. Nous pouvons bien faire fi de quelques... règles d'étiquettes pour ce soir ; elles ont beau être amusante je doutes de leur qualité en tant que partenaire de jeu.  J'espère trouver en vous un  bien plus agréable divertissement."

Iel dépose un tas de cartes mélangées devant moi avec un regard à la fois amusé et mystérieux. L’ambiance est très différentes des autres fois, j’ai l’impression d’être revenu en arrière et de vivre dans une romance historique, genre autour d'un verre de fin dans un établissement caché mais une romance interdite. J’adore ce petit jeu, je me permets donc d’enchainer sans perdre mon rôle de vue.

"Je vais te mettre une de ces raclées ! " Je mets une main devant ma bouche d’un air dramatique. "Veuillez m'excusez je suis sorti de mon personnage, je suis indécent. Jouons, très cher.e, quel jeu pourrait divertir vos beaux yeux ?"

Son visage prend le même air choqué que le mien, détourné par le grand sourire qui se lit sur ses lèvres. "Je ne vous en veux pas aprés tout vous n'êtes qu'un simple valet. Je pense que les mots que vous cherchier était plutot "Miskine, tu va te prendre une grosse misére sa race tu va r comprendre", mots, que je me permet de vous adresser. Poker ? "

Je prends les cartes et distribue. "oui oui un simple valet ... Rien par rapport à votre éminence qui a tout pouvoir sur moi... Je reçois vos mots avec beaucoup de surprise. Je suis étonné que vous côtoyez un tel langage. D'autres auraient répondu "Vas-y je t'attends tu vas faire quoi" mais je ne me permettrais pas, bien que je n'en pense pas moins. Commençons"

Je vois Saph prendre une gorgée de vin avant de me regarder. J’ai vraiment l’impression qu’on va se mettre soit parler complot contre le roi dans cinq minutes ou alors la comtesse va débarquer pour nous dire que le seigneur voisin fornique avec la servante. Une drôle d’ambiance en somme. "Alors comme ça, je vous inspire du raisin fermenté ?" Iel en profite pour avancer sa mise avec un grand sourire. " Je suis la grosse blinde, à vous."

Je lui souris en retour d’un air très sûr. C’est totalement et complètement du pur bluff, je n’ai rien en main, mais comme tout entre nous, la non attirance apparente tout ça rien que du bluff donc on continue sur la lancée. "Je pensais que vous l'auriez compris dès notre première rencontre. Un peu de douceur enivrante accompagnée d'une touche qui réveille les papilles je trouve que ça vous va bien. Je suis." Je ponctue mes derniers mots en posant ma mise.

"Et pourtant vos papilles n'ont encore rien gouté. Ce qui est amusant d'ailleurs ; car la franchise épicé de vos mots et l'ivresse que m'évoque vos lèvres me ferais songer en premier lieu à un fin whisky. Alors que dans les faits, votre passivité sucré vous rapproche davantage de la tourtel twist."

On est donc partie sur une provocation de fins alcooliques de la noblesse ? Je vois le regard de Saph devenir provocateur avant qu’il ne soupoudre ses jetons comme du sel, foutant un joyeux bordel.

"-     On ne dirais pas, mais je double la mise.

- Un tourtel twist, me voilà fort déçu de vos observations. J'espère que le moment venu lorsque vous goûterez à ces fameuses lèvres vous y trouverez plus de goût que ce simple breuvage. Par ailleurs elles sont à votre disposition si jamais il vous sied de joindre les gestes a la parole."

Ok tu veux jouer à ça ? Et bien jouons. Je hausse un sourcil et met toute mon assurance pour avancer mes jetons à mon tour. Je veux lae faire douter. Je ne sais pas si ça prend, iel ris et prends une nouvelle gorgée. Hum, iel cache très bien son jeu.

"Vous dites cela comme si vous n'aviez pas connaissance du statut quo qui se joue entre nous. Sachez, cher ami, que je n'ai nullement l'intention de bouger de mes positions et ce, quel que soit le jeu." Iel me souffle un baiser en grossissant la mise. " J'ai bien peur que vous deviez vous contentez de peu tant que vous de revoyez pas votre stratégie. Tant pis. Aprés tout nous sommes ici pour jouer aux cartes."

Je lui tends le verre comme pour trinquer avant de prendre une nouvelle gorgée. Il manque quand-même un cigare. "Il est vrai que j'ai tout à fait conscience de ce qui se joue là mais je voulais toutefois tester vos appuis qui me semblent tout à fait solides. Nous semblons donc dans une impasse qui sera, toutefois, passagère j'en suis sûr." J’hésite un peu avant de me coucher. Je préfère ne pas trop perdre aussi tôt.

"   -      Jouer aux cartes, bien évidemment, jeu auquel je compte également gagner. J'avoue toutefois passer  étonnamment un bon moment en votre compagnie, bien qu'il pourrait être meilleur mais tout de même.

- Pour cela mon brave il faudrait que vous vous couchiez aussi vite que vous le faite au poker. Mais je dois bien admettre qu'il me plaît aussi de découvrir ces facettes de votre personnalité."

Iel pose son jeu avec un grand sourire. Et iel a toutes ses raisons de sourire. Un carré. Bordel. "Alors, qu'aviez-vous en main ?" J’ai le droit de m’enterrer, d’aller me planquer là maintenant ?

"Si vous continuez cela sera fait sans trop tarder je le crains. Et… Pas grand-chose je ne crains que vous ne me déplumiez monsieur. Je n'ai point d'argent je ne sais comment faire.

- Et bien, pour quelqu'un d'aussi assuré que vous, je suis étonnez du nombre de chose qu'vous, hmm hmm, q u e  v o u s, craignez. Soyez rassurer ; je le fait avec un tel art que vous apprécierez probablement être déplumé par mes soins le jours ou cela arrivera. Pour l'instant, je ne réclamerais qu'une seconde manche pour voir de quoi vous êtes capable."

Son regard se fait très joueur. Je le lui rends sans hésitation.

" Même s'il ne fait aucun doute que je vais encore dead ça chacal."

S’en suit une soirée mouvementée, pleine de victoires et de défaites de part et d’autre, de cris de joie et d’outrance, le tout arrosé d’une bonne dose de joie et de vin.

Je pose mon jeu, évidemment perdant, sur la table avec un soupir. "C'est bon je tire ma révérence tu m'as éclaté." Je m’appuie sur le dossier et me frotte les yeux avant de voir l’heure. C’est tard, très tard. "Hé ben mais c'est qu'on y a joué un moment a cte connerie en plus ! Je suis crevé."

Saph est en face de moi, à cheval sur sa chaise placée à l’envers. Il a abandonné le personnage assez vite. Iel pose ses cartes et se lève dans un élan de joie en me tournant autour. Il me fait une ou deux accolades au passage. "J't'ai atomisééé, j't'ai atomisééé, j't'ai atomiséé" Iel se penche vers moi et me pointe du doigts avec un immense sourire. "Qui est ce qui s’est fait atomisééé ???"

Je l’aime et le déteste à la fois. J’ai envie de le balayer devant autant d’assurance et de le soulever pour sa victoire. Je rigole et fais mine de me lever d’un air menaçant.

"Hé ho !! On a pas la victoire humble à ce que je vois ! Ce n'est que partie remise moi jte le dis j'étais pas en forme ce soir c'est tout !"

Iel pouffe de rire et claque des doigts avec classe. "Aucune cellule de mon corps n'a été contaminé par l'humidit-Hu-mi-li-té. Wah le vin. Ça tape. " Iel balaie sa phrase d’une main mais iel a raison. Je commence à me rendre compte que j’ai la tête qui tourne. Je suis totalement pompette.

"- B R E F. Quand tu veux ta revanche gros, j'me lasserais jamais de t'enchainé.
-  Aucune par l'humidité ? T'es sûr.e de toi ?" Je lâche un petit rire. "Bah alors là t'inquiètes tu perds rien pour attendre que jte règle ton compte."

Iel me fou une main sur la tronche, sûrement pour me faire chier. Notre petite chamaillerie m’amuse, on est passé de deux bourgeois à deux gosses, alcool en plus.

" Raaah. T'es con."

Je tente de lui faire une pichenette en retour mais je me lève un peu vite et ma tête se met à tourner. Je me rattrape de justesse à la table.

"Toujours c'est un invariant chez moi apparemment" en riant. "Bon c'est pas tout ça mais jsuis crevé moi." Iel ne bouge pas. Ok, iel attend lae bougre ?
- Ça m'a tout l'air d'être ton problème ?"

Je lae regarde avec de grands yeux, faussement choqué. Si iel veut rester, après tout, ça serait peut-être enfin le bon moment pour qu’on passe aux choses sérieuses.

"     -     Tu veux venir te pieuter avec moi ? Ou alors rester dans le salon planté la tout seul jusqu'à ce que Eizh te retrouve là où que je me lève demain matin ?
- Nan ton mec va etre trop triste si j'te mobilise toute la nuit."

Iel se lève et choppe ses affaire. Noooooon ne pars pas, je veux pas que tu partes. Reeeestes bordel.

"Aller j'te fout la paix j'voudrais pas perturber son beauty sleep." Iel me pointe du doigt de façon inquisitrice
"-      Mais, qu'on soit claire, c'moi qui part, pas toi qui m'vire.
- Bien évidemment je n'oserai pas te faire déguerpir de chez moi beauté.e. "

Je lui envoie un bisous volant. Iel l’attrape au vol et lui en renvoie un avec un immense sourire avant de mettre la main sur la poignée. Je lae regarde avec un regard suppliant, hésitant à l’empêcher de se sauver. Je serais un menteur si je disais que l’alcool parlait pour moi, j’en avais juste vraiment envie.

"Merci pour l'invitation, c'était... Presque un tout ptit peu cool." Iel à l’air détaché. Ça me rend fou. Comment ça y’a que moi qui ai envie qu’iel reste ? C’est pas normal. Aurais-je perdu la partie ?

"Tout ça ? Je vais rougir devant tant de louanges ! C'était vraiment sympa pour de vrai !"

Iel sourit d’un air attendris, un air que je ne m’attendais pas à voir sur sa face. Je suis rassuré. Iel me signe de la main avant de sortir. J’entends un « YES » qui me fait rire. Je souris jusqu’aux oreilles, rassuré.
Revenir en haut Aller en bas
Saphirre Lacey
Messages : 450
Age : 23

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Pronoms:
Club: Art martiaux
Pouvoir: Contrôle hormonale
Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot



Sam 12 Aoû - 19:33

Philandrys
le bg

Saph
Lacey

「 50 nuances de clown 」



 20 h 45. Bâtiment 1 au pied de la 8e fenêtre. Terminé. Pensez à effacer les traces de notre conversation.

Ce soir je te fais grimper au rideau 


Bien reçu. Ce message s’auto-detruira dans 3 minutes. 

Debout aux extérieurs des dortoirs, devant ma fenêtre, je l’attends pour continuer les championship de la mauvaise blague.

La posture droite, tenue d'agent secret hollywoodien ; sobre. Sauf que. On y voit tellement avec le cul avec le combo lunette de soleil – nuit que je me quelques secondes de trop a réalisé qu’il est d’vant moi. Silencieux. Pro. Déguisé façon costume trois pièce, lunette et fausse oreillette en écouteur. Le gars sait comment me parler.

« Parfait, merci pour votre professionnalisme agent… Heu, Agent trèfle. »


… J’ai pensé au thème, mais pas aux noms de codes. Aux dernières nouvelles c’était un valet avec des plantes et j'ai la créativité d’une moule sous anesthésiant quand je panique. Je lui pointe du doigt la fenêtre de ma chambre.

« Nous sollicitons vos compétences pour une mission d’infiltration dans une chambre étudiante hautement sécurisée. Nos équipes d’ingénieur ont déjà équipé et cartographié la zone. »


Je lui rends un papier pour illustrer la cartographie. Avec marqué « Fais genre » dessus. Tout ce qu’il faut pour se repérer.

« Pour vous pousser au meilleur de vous-même, nous avons décidé de vous mettre en concurrence pour cette intervention. Avec .... Moi-même. »
j’ajoute sur le ton de la confession « Faute d’effectif. Nos ingénieurs ne sont pas bons grimpeurs. »

Phil baisse les lunettes sur son nez pour observer les rideaux ; c’est de l’inquiétude que j’vois là ? Beh. Beh il a bien raison. J’devrais l’être aussi. Mais entrainer les gens dans des trucs dangereux ou cons c’est un peu ma parade nuptiale perso.

« Bien agent cœur. Je ferai de mon mieux comme toujours, je ne devrais pas avoir trop de mal face à vous. Je ne suis pas trop inquiet sur mes compétences. »
Regard provocateur suivi d'un grand sourire. « Quel est l’objectif après l’infiltration ? Nous devons capturer une cible ? Des informations ? »

C O E U R ?

Comment ça, C O E U R ? Tu m’as bien vue ? D’ja j’peux pas m’habiller plus en noir que c’que j’ai fait là pour te donner des indices. Et surtout, les fions que j’t’envoie une phrase sur deux ça t’a l’air d’être des cœurs ?! J’dois faire quoi pour que tu captes que c’est des…

« Piques. Agent pique, s’il vous plaît. Ça se voit, non ? » J’lui jette un regarde par-dessus mes lunettes. Lunettes que je finis par enlever. « J’espère que ça ne sous-entend pas d’avance douteuse de votre part. Quant à vos missions ; capturer la cible si elle est présente, obtenir des informations si vous en avez l’occasion, perdre le défi, et faire preuve d’une déférence sans limite vos collègues. Vous avez tout retenu ou besoin que je me répète une p’tite dizaine de fois ? »

Phil me détail de haut en bas. J’espère qu’il kiff bien.

« Pardon agent pique. Je n’avais pas bien regardé. Je ne sous-entends rien du tout à vous d’interpréter comme vous le souhaitez. J’ai un doute cependant sur la mission perdre le défi ? Dois-je faire exprès de perdre ? Cela n’est pas dans mes compétences malheureusement. »

On commence tous les deux à s’échauffer. Dans les deux sens du terme parce qu’il ressort son lecteur CD (disque, disquette bwoarf) ; démodé, mais avec un certain charme rétro connu des amateurs des années 2000.

« J’ai compris, mais si c’est pour entendre encore votre voix agent pique je vous en prie répétez même une douzaine de fois.

— Calmez vos hormones agent trèfle, vous aurez besoin de votre pleine concentration et… Je ne pense pas que perdre moyens fassent partie de mes compétences. Navré. Mais j’aime bien vous voir essayer. Et j’apprécierais encore plus vous voir me donner tort. » J’ajoute avec un sourire « Et ne vous donner pas la peine de perdre de force, ce ne sera pas nécessaire. Je préfère vous voir échoué avec panache.

— C’est vous qui les réveillez agent pique, je n’y suis pour rien. Et je vous donnerais tord avec plaisir croyez-moi j’ai une revanche à prendre. »

Il regarde derrière nous. Moyennement à l’aise.

« Je perds un peu des forces simplement pour vous laissez votre chance monsieur. Dites, y a t-il possibilité que nous mourrions comme des crêpes étalées par terre ? »


AH-HA. I’m so glad you ask! Je me suis encore excessivement investie. Comme d’habitude. Je me racle la gorge, roule des épaules et présente les matelas d’un geste de bras style téléachat.

« Matelas. Pour éviter les histoires de crêpes, y’a qu’un étage donc c’est un peu comme de l’escalade en bloc. »


Emprunté au gymnase, j’ai dû pas mal négocier et jouer des relations. Je désigne ensuite mon palace.

« Solide système d’attache. »


Disons que j’ai fait des yeux doux à certain.e membre du club de bricolage pour qu’on m’accroche deux putains de crochet hyper solide dans le mur. Comme pour les murs d’escalades. Ouais du coup je vais garder ça en déco dans ma piaule après, mais j’doute pas trouver une manière créative de les rendre utiles.

Quant aux rideaux… C’est la même. Disons que j’ai fait de la location auprès de connaissance pour par avoir à payer le prix total de rideaux neuf. J’aimerais tellement être capable de faire une mauvaise blague sobrement.

« Faut juste se grouiller avant qu’il y ait des pions sinon c’est la giga sauce. »


Au moins on a choisi une heure pour être discret. Pour démarrer le mouvement, je me mets en place, rideau en main, jambe posée en hauteur sur le mur pour une totale non-classe.

« Toujours chaud ? »


Il inspecte le matos. J’en profite pour commencer discrètement à grimper… Y’m’voit pas. Cool.

« OK ça me semble correct. Faisons vite du coup ! »
Il se met en place, sûr de lui, Alèse. Mauvais jeu de mots ouais, mais les histoires de draps ça nous connaît « Plus que jamais, chaud comme la braise. T’es sûr.e de pas renoncer ? »

MDRRR toi t’es pas l’ampoule la plus aiguisée de l’étage, non ? Tu m’as vu ? Tu t’es vu ? GENRE, J’ABANDONNE, FAUDRAIT DÉJÀ QU’TU COMMENCES.

« Hein, pardon ? Haaaa tu croyais peut-être qu’il y avait un top départ? 

— TRICHEUR.EUSE. »

Tu crois ? Moi j’pense surtout qu’t’as trop appris à faire c’qu’on te dit et à attendre les autorisations. Tant pis, la leçon te f'ra du bien.

Enfin. Ça aurait dû.

Parce que même s’il grimpe comme un singe, j’me débrouiller bien aussi, jusqu’à ce que mon rideau fasse une grosse embarder et que je me retourne à moitié. Voir le sol la tête à l’envers à suffit à me faire sortir les griffes et à hérisser une large crête de poils noirs de ma nuque à mes reins. L’instinct prend le dessus sur la raison, et je me tétanise totalement comme un chat coincé dans un arbre trop haut.
Je bouge plus. Plus de pensé, plus rien, j’ai juste peur et le nez dans le rideau. Phil a dû arriver en haut, j’l’entends vaguement.

« MERDE. Saph reste accroché jte tire !!! »


Je sens qu’il tire, mais je ne bouge PAS DU TOUT. Je ne dis RIEN DU TOUT. Je suis plus là, ciao les potes c’était un plaisir de vous avoir rencontrer.

Quand il me redresse sur le bord de la fenêtre, les réflexes animaux reprennent le dessus et le bondit sur le rebord, puis sur le lit et feule en direction de la fenêtre. Et lorsque je constate qu’elle ne s’excuse pas avant d’aller s’installer quelques mètres plus bas… Je rétracte mes crocs . Les restes d’adrénaline ont au moins le mérite de gommer la douleur.

« Ça va c’est bon t’es en haut maintenant. Tu veux de l’eau ? »


Il est en tailleurs, sur le sol et j’le fixe, debout sur mon lit. Wesh j’ai l’air d'avoir besoin d'être rassuré ? J’préférerais retourner chouiner solo dans le vide que te faire tiep'. Mes jambes son en coton, j’m’assois pour faire genre que non. Je me reconstruis une attitude soudée à la fierté mal placée.

« Uh. Non. Pourquoi de l’eau ? C’est que toi t’as soif ? Tu peux aller te servir si tu veux. »

Just. Act. Natural. Il pensera avoir halluciné, j’sais pas. Phil sourit.

« Oui pour moi, mais je voulais savoir si j’en profitais pour t’en ramener un aussi. »

Il va chercher son verre et se retourne avec un petit air joyeux. Le genre où j’me dis d’avance que j’vais le démarrer s’il l’ouvre.

« J’ai gagné au fait »


Voilà, qui avez raison ? Comme toujours. Le seul motif pour laquelle j’le démarre pas comme prévu c’est parce que j’ai la flemme, pas du tout parce que je viens de canner de l’intérieur.

J’trouve cependant la force de me lever pour m’appuyer dans le chambranle de la porte, histoire qu’on braille pas à travers l’appart.

« Ouais ouais, j’avais remarqué, pas besoin de fanfaronner comme ça. »

C’quand même ouf d’autant s’exciter juste parce que t’as gagné une course, faut vraiment être un gamin hein. C’même pas vraiment une victoire.

« Bon et puisque tu y es et que t’insistes, chope-moi un verre aussi. »

Il chope deux verres, m’en tend un.

« Tu disais comment déjà ? J’tai éclaté ? »


Gngngngn.Ça a un sourire de star mais c’même pas capable de ressortir les termes technique, j't'ai pas juste "éclaté", j't'ai a-to-mi-sé.

J’ai tellement envie de lui jeter mon verre d’eau dans la face.

« Hmm ? Ouhla tu devais être déjà bien beurré, ça me ressemble pas de dire ce genre de chose. 

— Bien beurré certes, mais j’étais pas le seul de un et de deux je me souviens encore de ton doigts pointé sur mon visage. »

C’tout les souvenirs que t’as pour m’convaincre ? Bah t’es pas barré.  Bien sûr que j’me rappelle avoir légitimement fanfaronné comme un gamin, mais j’étais victorieux et moi-même donc je pouvais. Toi, non. C’t’un droit qui s’accorde à la naissance, et, too bad, on dirait bien que la vie a été injuste avec toi.

« Ça va en vrai ? T’as le vertige ? »

Son air est un peu plus inquiet, et là j’confirme que j’étais à pas grand-chose de l’arrosé. Mais j’ai putain de soif donc j’préfère siffler mon verre. Mettons ça sur le compte de l’effort et pas sur une potentielle déhydratation au sel.

Je rentre dans la chambre et enroule les rideaux pour commencer à dissimuler le crime. Mon ton se fait plus sec (alors que j’viens de boire, étrange).

« Nan. J’pas le vertige. Et évidemment que ça va, tu l’vois bien. »


Phil s’approche prudemment pour l’aider.

« Yes j’aurais pas dû demander scuse. »
Ouais faut au moins ça, des excuses « Mission réussie agent pique ? Ou nous reste-t-il encore quelque chose à faire ? »

Hmm. Il reste discret. J’ai p’t’être été un chouille injuste ? Hmm. Nan. Mais je me détends un peu, passe à autre chose. La crête noire finit de disparaître et je lui souris.

« Bwoarf. Pour quelqu’un qui s’dit aussi compétent, j’trouve que sur la prise d’info et la capture t’es franchement éclaté, mais tu grimpes siiii bien au rideau qu’on peut passer l’éponge pour cette fois.

— Oh ? La prise d’info c’était en cours très cher même si j’ai pas eu grand-chose. Quant a la capture… »

Oh non j’le vois ven-

« Yaaaaaa »


Il chope un rideau pour tenter de m’enrouler dedans et je me penche pour essayer d’esquiver et de le ceinturer en riant. Il prend des risques. J’aime bien la bagarr. Mais s’il def’ un de mes posters de l’UFC dans la mêlée, je lui fais manger par les narines.

« Yo, tu t’es cru où ?? »

Il se débat, c’est serré. Puis il est armé de son rouleau de rideau. Quelle menace ! J’ai l’impression d’être un plat qui se barre quand il essaie de lui mettre du film plastique.

« Je capture… La… Cible. »


Ses phrases sont entrecoupées par l’effort. Tout comme les miennes.

« Mais mange… Tes… Grmgr… »


Bel exploit de sa part, il a réussi à évacuer mon sel ; je ris sincèrement, autant que je me débats. J’ai un peu la flemme d’y aller sérieusement, je m’amuse surtout à l’emmerder et fini par faire le poids mort sur lui. Phil m’attrape, me charge sur mon épaule et me yeet sur le pieu.

Il reste debout devant, les deux poings sur la taille comme un gros daron.

« Ah. Ah ! Je t’ai eu ! Alors on doit quoi maintenant monsieur l’agent pique ? Révélez-moi tous vos secrets vous n’avez plus le choix. »


J’réfléchis à mes secrets, là, viteuf, et j’suis quasiment sûr que tu veux en connaître aucun. Puis c’pas comme si j’me sentais piégé hein. Je me redresse sur les coudes, montre mes mains libres.

« AH ! Le travail bâclé ; tu m’as jeté, pas attrapé. Heureusement qu’t’es pas payé pour. »

Il lui en faut pas plus pour ce précipiter en m’enrouler maladroitement dans le rideau, lui avec.

« Heu… Bon si tu peux pas bouger ça compte comme attrapé non ?

— Pffff les vieux rouleaux de printemps » j’éclate de rire. « T’as conscience qu’on a l’air vraiment, giga con là ? »


Il me regarde avec des yeux brillants. Il est, un peu cute. Un peu. Mais trouver un truc cute ça veut pas forcément dire qu’on l’aime bien, c’comme… heu… J’sais pas de quoi j’essaie de me justifier, ni auprès de qui, sortez de mes pensées s'il vous plaît.

« Si tu veux je fais même pousser quelques fleurs pour l’idée de verdure et on est pas mal… Mais ouais on a peut-être l’air con. Ça te dérange ?
— Nan ça j’ai l’habitude, l’inverse me perturberait. »


Il tente de bouger un peu pour se dégager et…. Et ouais t’es bloqué mon grand. Same here. J’suis toujours pas fan du concept d’immobilisation, mais là, ça va. J’suis pas trop serré, j’sais qu’il me suffit de rouler à l'opposé au pire, mais j’aime bien rester à côté de lui. Mais j’aime encore plus lui pourrir la vie. Dans un élan de maturité, j'lui roule dessus pour l’écraser un peu, ma petite façon perso de lui faire regretter de m’avoir saucissonné.

« Oups. »


Il essaie de sortir une main pour se défendre, mais finit juste par remuer en râlant et riant.

« Hé tu fais pas le poids d’un plume pshiiiit ouste ! »


Tu viens de m’pshiit là ? Personne me pshit. Puis, franchement, entre nous…


« T’es sûr ? »

Et là, c’est la roue libre. Jperd la main, les manettes, les pédales, tout… Fin’ non pas les pédales visiblement, vu que je l’embrasse sur la joue, ce qui est aussi gay que pas calculer.
Son expression se décompose, il vire au carmin direct et se tourne face à moi. Mec j’ai 0 réponse à t’apporter sur ce que je viens de faire, si jamais.

« Non… Pas trop… enfin plus enfin, fais comme tu veux… »


Je… J’m’attendais pas du tout à ce qu’il perde à ce point ses moyens, et j’dois bien admettre que c’est légèrement contagieux. J’sais pas exactement où je mets les pieds, mais j’essaie d'avoir l'air sur d'où je vais. Parce que… J’y vais. Je sais pas. Ça me… tente bien.

« Haha, pardon je voulais pas te casser. Mais c’est plus… » Le ton de ma voix se fait plus poser « Toi, comme tu veux. »

Phil semble se reprendre un peu.

« Oh non je suis pas cassé enfin pas encore ahah. Je sais pas… Enfin moi je veux- »


Il s’interrompt, mord sa lèvre ; j’le regarde faire en me disant que franchement je l’aiderais bien si c’est que ça. Mais il commence à bouger.

« On essaie de sortir ? »

C’t’as dire que c’est difficile de conserver une tension plus ou moins sensuelle quand on enroulé dans un rideau. Et franchement. La possibilité de réfléchir mais pas agir ? Je pense que ça m’évite beaucoup de connerie.

«  Hmm. Chais pas. T’es pas bien en burrito là ?

— Si si même ultra bien en fait. »

Cool. Cool, cool, cool. Phil reste neutre. C’pas plus mal. Au pire on peut juste pas bouger et fixer le plafond, pépouze.

Il m’embrasse sur la joue avant de tourner la tête, genre c’pas lui. J’entre dans son jeu et prends l’air faussement choqué.

« Mec. Trop bizarre. J’étais là, tranquille, et j’ai eu l’impression que quelqu’un avait essayé de m’embrasser ?? »


Il regarde autour, cherchant la source du problème ; notre mauvais sens de l’humour. Et vu son insivibilité on va pas aller loin.

« Mais trop chelou bro. T’es sûr que tu deviens pas fou ? T’embrasser ? Je dis pas que personne n’en aurait envie, mais t’es sur ??

— J’te jure que j’raconte pas des cracs ! »

Puisqu’il cherche, je réitère le délit sur sa joue. Il me regarde, fake la peur.

« Jte crois je l’ai senti aussi ! Attends… Ça venait de vers toi la non ? »

Il plisse les yeux, comme si j'étais particulièrement louche. Il s’approche. Je l'attends.

« Vous jouez un double jeu agent pique ?

— Qu’est-ce qui vous fait dire ça agent trèfles ? Après tout j’en ai été la première victime. »


Phil est presque contre mes lèvres, les effleure à peine. Clairement trop près pour parler, mais en même temps encore trop loin pour faire bien plus.

« Fais attention il pourrait frapper d’une seconde à l’autre. »


Nan j’le crois pas. C’est que de la gueule. J’espère que c’est que de la gueule. Genre. Maintenant ? Photographiquement, t’es sûr que MAINTENANT ???

Je suis loin de l’être, mais je le dévisage d’un air pseudo blasé.

« Si parmi toutes les occasions que t’as eues pour m’embrasser, tu choisis le moment ou chuis enroulé dans des rideaux douteux… »
J’inspire très longuement « Jte dégomme. »

Il me regarde. Taquin. Nan. T’auras pas les couilles. J’te jure que j’en ferais une croisade personnelle.

« Zut alors. »

Et il pose ses lèvres sur les miennes. Et c’est…

Géant

Agaçant

Le premier réflexe de mon gros traitre de corps c’est de brutalement se sensibiliser, tout à coup extrêmement conscient de la tension qu’éveil la proximité de Phil et du gout de ses lèvres. Comme s’il n’attendait que ça depuis la première fois ou j’ai croisé s’mec, qu’il avait déjà préparé de quoi fait un feu de joie sans me consulter et qu’il ne lui manquer qu’une petite étincelle pour crier ENFIN.

Le premier réflexe de mon esprit c’est de complètement fondre à l’intérieur de moi-même, de se perdre puis de surgir à nouveau pour réclamer plus, encore plus, et lui répondre avec la même passion.

Le premier réflexe du joli couple de ma fierté et de ma mauvaise foi c’est de crier à l’unisson « DEGOMME-LE ». « OUAIS, FRAPPE-LE COMME ÇA, AVEC TES LÈVRES SUR LES SIENNES, CONTINU CHAMPION ». « MET MÊME ENCORE PLUS DE FERVEUR DANS L’DOUTE, TU VA VOIR IL S’EN RELÈV’RA PAS C’BOUFFON DE PREMIÈRE. »

Quand nos lèvres se séparent, je reprends mon souffle. Me perd dans la contemplation de ses iris. J’suis paumé, il m’a saoulé, je sais plus quoi faire. J’ai autant envie d’y retourner que de le dézinguer et en même temps je crois que si j’ai envie de le dézinguer d’une façon ou d’une autre… C’est de celle-ci. Mon hésitation se lit dans mes yeux, et dans les siens aussi. Il réussit, à se dégager du rideau /contrairement à ouam/ et-


« Fuck. »

Quand tu veux.

Il m’embrasse, et j’y réponds encore. Je n’ai pas envie de me passer de ses lèvres, et en même temps j’en ai assez d’être entravé de cette façon. C’est ridicule, vraiment. Je rigole entre ses lèvres.

« Putain. » Smack « C’pas possible. » T’avais UN putain de boulot. Re-smack « J’te déteste. »

Toute mon attitude crie l’inverse, mais j’en ai plus rien à foutre. Je roule sur le côté pour pouvoir me défaire du drap.

« Ça se voit. Tu veux pas me détester encore un peu plus ? »


Ses yeux pétillent. T’as la dalle à ce que je voie. J'espère qu'y'en a assez pour deux.

« J’veux surtout te montrer comment le faire correctement »


Je me retourne, chope son col ou le premier tissu qui vient et l’embrasse comme jamais. Il grogne et je l’imite, mu par la même rage affamée. Il passe une main dans mes cheveux, la mienne glisse sur sa joue. On sait exactement ce qu’on veut, alors je plonge les yeux fermés dans cette direction.
Juste un peu… Déconcentré par un bruit bizarre. Qui recommence. À plusieurs reprises. Je me détache de force de Phil.  J’ai pas envie.

« … Attends. »


J’ouvre la fenêtre. Et effectivement une pionne est postée en bas du mur et elle a pas l’air d’être portée sur l’option sérénade.

« LACEY. Ramasse ta merde.

— Heu… J’étais… hmpf, demain matin ?
— Ça dep, tu veux avoir une chance que je pose pas plus de questions ?

— Ok ok je m’en occupe. »

Je ferme ma fenêtre, me met dos à elle et grimace. Elle a impérialement pourri mon groove. Notre groove. Phil me rend ma grimace et j’crois qu’on n’a pas besoin de se parler davantage pour avoir tout dit. Il est un peu décoiffé, le souffle court. Et soyons claire ça ne m’encourage pas du tout à descendre faire du rangement.

« Bon… Je viens t’aider ?

— Si t’es ok ? »

S'tu dit non j'te réquisitionnerais quand même. Les matelas sont giga lourd. Et ça me fait une excuse pour te garder 2 minutes de plus sans être explicite sur le fait que j’en ai envie. Je chope ma veste, le charrie au passage. C’est p’t’être ça mon habit le plus naturel d’ailleurs.

« Recoiffe-toi, t’es cramé.

— La faute à qui hein ?! »

Il glisse une main dans ses cheveux, comme un gros lover du dimanche, et je lève les yeux au ciel, amusé. Il me suit dehors, on discute tranquillement sur le chemin et la tension s’atténue assez spontanément. Pas comme s’il ne s’était rien passé, plus comme si on l’avait correctement rangé dans une boite, dans un coffre, dans l’armoire.

Le voyage est assez long pour ramener les tapis, j’avais été aider de la même façon à l’aller. Ça met en avance mon excès d’investissement que j’aurais préféré laisser sous silence lui aussi.

Sur le chemin du retour, j’me permets d’expérimenter la politesse.

« Merci d’l’aide. J’aurais fini giga tard solo. »

Il rit. J’aime bien l’entendre rire. Flinguez-moi.

« Y’a pas de soucis j’ai bien rigolé franchement tu t’es donné jvais difficilement pouvoir faire mieux la prochaine fois.

— T’es pas obligé de surenchérir, j’comprendrais que tu te sentes pas à la hauteur. »

Puis si on lève la barre d’un cran chais pas ou on va, mais on va plus avoir les moyens.

Sa phrase commence à se frayer un chemin dans mon cerveau à mesure qu’on marche. J’suis long à la détente. Holy music stops.

"Attends, attends. Mais t’es déjà en train de planifier la prochaine fois ?"

Son regard se fait coupable. Griller.

« Nooooon... Après tu peux le dire si tu veux pas qu’il y ait de prochaine fois hein

— Tch tch. C’pas ce que j’ai dit. Au contraire. » Je prends un soin tout particulier à éviter d’accorder la moindre attention à mon interlocuteur. « Prend pas la conf mais croit le ou non, j’aime bien passer du temps avec toi. »

Je déteste être aussi sincère, je sais pas pourquoi je fais ça. J’aurais pu me contenter d’un « Aller salut » comme tout le monde. Mais je me sens bizarre. 100 % c’est à cause de l’atmosphère de nuit.
Lorsque je l’observe brièvement, je constate que Phil sourit en regardant le sol. Mais vasy toi aussi t’es chelou, arrête d’être doux là.

« Jvais prendre un melon, t’imagines même pas. Et j’ai envie de te dire que c’est sincèrement réciproque. »


Ça me fait sincèrement plaisir, mais mdr je vais pas lui dire j’suis pas fou. Désolé, belle tentative, mais mon melon est déjà au max de sa qualité.

« Je sais.~  
— Gnagnagna »

Il grimace et je lui tire la langue, l’air de rien. On marche un peu, tout les deux, dans la nuit. Et, je me sens bien. Autant parce que la pénombre est agréable que parce que je suis en bonne compagnie. Et ça m’inquiète.

« Tu dort où ce soir ? »


La bombe est lâchée. J’kifferais pouvoir reculer et demander « Ouhla, qui a dit ça ????????? », mais en même temps plus les secondes passes plus je sens que ça me stresse. Si il viens chez ouam on risque probablement de déraper, on en était pas loin tout à l’heure.

Mais. J’le sens pas. J’le sens vraiment pas.

C’est extrêmement clair que j’en ai envie. Mais quand j’ai des plans cul, j’aime bien que le fait que ce soit précisément des plans cul soit très net et incontestable. Sauf que là y’a un truc qui cloche. L’aspect plan, et l’aspect cul. Parce que déjà c’est chelou un plan cul avec lequel on ne couche jamais, on est plus sûr du plan blague.

Et ensuite parce que je doute. Si on me demander, là, de but en blanc si mon crush pour Phil était uniquement physique j’suis pas sur de pouvoir lâcher un « oui trql frér » en toute sérénité. Je sais pas trop. Je ne comprends pas. Et j’aimes pas quand je comprends pas. Ni quand je sens que je m’attache alors que c’était pas prévu. Je balise complet.

« Je sais pas, je pensais qu’on dormait chez toi, non ? »


AHAH moi aussi, mais justement le problème c’est que je pensais pas, justement. Putain c’est compliqué. C’est compliqué, mais j’arrive à le dissimuler, parce que je me connais, j’suis giga brusque quand c’est comme ça et j'suis déja en train de lui balancer le plus gros chaud-froid de l'histoire à la gueule. J'me dégoutte. C'est incr Lacey. Vraiment, tu lance les hostilités mais t'as rien pour assumer derrière.


« Hahaha, non, mais tu t’invites comme ça chez les gens toi, tranquille ? »


Son air pensif laisse place à l’incompréhension, mais lorsqu’il reprend, il le fait avec un léger sourire. Faut croire qu’on à la même ligne éditoriale.

« J’aurais tenté ! Nan, mais t’as raison je vais rentrer je ne vais pas m’imposer non plus. »


JUSTEMENT, t’aurais peut-être pu éviter de t’imposer dans ma TÊTE. C’est ça le fond du problème. Ah putain. J’pouvais pas faire comme les deux autres et juste le détester ? Ça serait tellement plus simple. J’suis hyper doué pour détester les gens. Tellement doué que j’déteste les apprécier.

« Ouais. Ouais… On va faire comme ça. Bien essayé. »

Mon sourire est un peu contrit. Phil à l’air pensif, regarde le ciel, le sol. Pareil. Le silence de la marche confortable de tout à l’heure laisse place à un truc beaucoup plus pesant et j’ai juste… Hâte qu’on arrive. Et l’impression que ça prend des plombes.

Lorsque les saintes et sublimes portes apparaissent, je mets fin au supplice.

« Bon, ben ? Salut ? »


Je lui tends la main. Son visage est neutre, mais il me check quand même.

« Yes salut ! C’était… Cool.

- Yess. »

Je ne me fais pas prier pour rentrer. Je passe une main sur mon visage comme si ça pouvait le laver de ma stupidité.

Putain.

Mais qu’est-ce que je peux être con.




50 nuance de clown [FT Filandrys] - FINI Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
Revenir en haut Aller en bas
Alyn
Messages : 170

Feuille de personnage
Age: 23
Pronoms: Il
Club: Musique / Bricolage
Pouvoir: Modification du cycle naturel des plantes
Alyn
Premier de la classe



Lun 14 Aoû - 14:34
50 NUANCE DE CLOWN – ft. Saphirre
Après avoir attendu deux semaines à ruminer dans ma chambre j’ai finis par me décider. J’ai envoyé un message à Saph, proposant un rendez-vous dans un lieu neutre.

" - Salut. J’emmène Popol au cirque ce soir à 19h, tu es lae bienvenu.e si tu veux, et si tu veux pas… enfin t’as compris.

- Salut. Juste pour être sûr, t’es sobre ?
- Je sais pas tu verras bien si tu viens. (Oui)
- Ouai ouai je viendrai. Popol c'est une façon de parler ou y'aura vraiment un pote à toi ?
- …"

J’attends une quinzaine de minutes, histoire de lae laisser un peu cogiter. Ça m’amuse de lae laisser croire que j’amène un pote. Je finis par craquer et lui envoyer la photo d’un peluche de poussin.

" - Je te présente popol.
- Je sais pas si je suis désespérée ou admiratif. Je donnerais mon verdict ce soir."

Je l’attends donc, habillé de manière assez basique, popol sous le bras. Certes on reste dans la lignée des jeux de mots mais le dernier rendez-vous en date m’avait quelque peu refroidit et je veux surtout clarifier les choses. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle je fais ça, après tout je n’ai vu Saph que quatre fois, rien ne m’oblige à quoi que ce soit, mais je ne veux pas rester là-dessus. Iel arrive, assez calme et neutre. Ok, bon. Pas ce à quoi je m’attendais mais pas pire non plus.

" - Yo.
- Salut. Je suis content que tu sois venu. Après toi ?"

J’affiche un sourire doux. Je ne suis pas dans une optique de bagarre ou je ne sais quoi ce soir. Juste de la tranquillité, de la discussion, pas de connerie avec des rideaux ou quoi.

" - Heu ouai. Donc... l'invitation été sérieuse ?
- Bien sûr pourquoi elle ne l'aurait pas été ? " Saph soupire.
- Je sais pas. Pour rien. Oublie c'était débile. "

Je le vois plisser les yeux. Je commence à me demander ce qu’il se passe quand je vois qu’il a plutôt l’air amusé. J’ai envie de soupirer de soulagement tellement j’ai l’impression qu’on est en train de marcher sur un fil tendu dans un équilibre assez précaire et qu’on peut tomber à tout moment.

" - Est-ce que tu as choisie de m'emmener au cirque parce que tu penses que je suis un clown, ou juste pour faire ta blague ? " Je lui souris d’un air fier.
- Je sais pas quelle réponse t'irait le mieux ?" Puis j’ajoute plus sérieusement. "Je voulais juste qu'on se revoit dans des circonstances plus cool quoi tranquille.
- Les deux s'rais habille mais la peluche préserverai mon égo fragile. " Iel regarde droit devant lui, je finis par faire de même. " Parce que la dernière fois c'était... pas des circonstances tranquille ?" Toujours ce jeu de funambules.
- Alors on dira la peluche."

J’hésite un peu avant de répondre à sa deuxième question. Le terrain est miné et j’ai envie d’être sincère, on l’a été depuis le début, du moins je l’ai été. Je n’ai pas envie de commencer à mentir ou à cacher des trucs maintenant. Mais par contre je dois prendre des pincettes, ça c’est certain. Je ne veux pas lae braquer.

" - Et ben... J'aurais pas appelé ça tranquille non plus. Mais je voulais savoir si pour toi j'étais juste le gars que t'as sous le coude un soir donc voilà ou si tu appréciais quand-même être en ma compagnie... Jle dis sûrement mal mais tu comprends." Saph semble prendre grand soin à ne pas me regarder.
- C'est... marrant que tu penses que j'te considère comme quelqu'un que j'ai sous le coude un soir. Alors qu'on a... jamais été coup d'un soir. J'veux dire... Chaque fois on a fait que discuter de flirter, alors..." Iel hausse les épaules. "Fin'... Ouai... j'pense ça veut dire c'que ça veut dire. "

Oh. Je sais pas dans quel sens je suis censé prendre ce qu’iel est en train de me dire. Ça veut dire quoi ? Que je suis pas assez bien pour que ça aille plus loin, que c’est pour ça que tu m’as viré la dernière fois ? Que je ne suis bon qu’à discuter et flirter mais pas assez intéressant pour plus ? Ou alors que c’est devenu trop sérieux pour toi pour que puisse me considérer uniquement comme un plan cul ? Je sais pas, mon cœur balance et je ne sais pas de quel côté aller. Je commence à être un peu mal à l’aise, je ne sais pour quelle raison mais je sens mon estomac se tordre un peu. Je suis déjà beaucoup trop attaché et son avis compte beaucoup trop. Et je n’aime pas ça. Je fais glisser mon regard jusqu’à Saph.

"Tu penses que c'est volontaire ? La dernière fois on a juste été arrêtés et puis... La fierté tout ça. Je pensais que... Nan laisse tomber. " Iel se tourne vers moi. Iel affiche toujours cette expression neutre qui me donne envie de le secouer. EXPRIME TES PUTAINS D’EMOTIONS BORDEL. Comment je peux savoir où je vais moi avec ça ?

" Tu pensais que ?" Je me recompose un air neutre même si au fond de moi je sens que mon esprit s’agite. J’ai envie de faire et de lui dire mille choses. J’ai l’impression qu’iel est encore en train de me rejeter, de me mettre à distance et ça me tue. Je ne veux pas qu’iel puisse le voir.

"Je pensais qu'on s'aimait bien et que je ne te laissais pas indifférent.e. C'est..." Je m'arrête, réfléchis, ravale clairement mes mots. Je ne dois pas craquer. "C'est peut-être une erreur de ma part je sais pas. Mais c'est pas grave... " Je passe une main sur sa nuque, contredisant le c'est pas grave. "Je ne m'en prends qu'à moi."

Le visage de Saph change soudainement. J’arrive enfin à entrevoir une émotion. De la crainte. "Attends. Stop." Je m’arrête et reste silencieux. J’ai peur. Iel fourre les mains dans ses poches. "Je pense que... Enfin.. RAAAAH" Iel passe sa main sur son visage, iel à l’air vraiment très mal. Je parviens enfin à capter son regard. " Ecoute. Je... je peux pas confirmer ou te dire non là parce que... Je suis mauvais avec ça. Vraiment."
Iel hausse les épaules. " Mais je galérerai pas autant si c'était juste un... enfin... bref J'ai juste... besoin de temps. Ça serait ok pour toi ?"

Je ne peux m’empêcher de sourire. Je suis rassuré et heureux. Iel me rejetait mais pas pour les raisons que je m’étais imaginées. Pour une bonne raison. Je lui répond d’une voix douce. "Je te laisserai le temps qu'il faudra Saph, il n'y aucun problème." Je suis prêt à attendre. Je me dis qu’il est peut-être temps de changer de sujet, Popol fera une excellente diversion. Je le regarde puis m’adresse à Saph. "Bon par contre tu n'échapperas pas à la garde de popol pendant le spectacle moi j'en peux plus il fait que piailler."

Iel semble se radoucir et passe une main sur sa nuque. "Cool... merci ?" Tu n’as pas besoin de me remercier. C’est normal. Je suis déjà prêt à beaucoup de choses pour toi. " Avec un nom pareil tu m'étonne qu'il chouine. Allez, file le moi s'tu sais pas faire." Je lui fais un petit clin d’œil. "C'est pas moi qui ai choisi on me l'a donné comme ça. Mais jme dis que le cirque lui fera du bien c'est pas du tout parce que j'avais envie d'y aller."

C’est faux. Je ne suis jamais allé au cirque et j’ai vraiment hâte de voir à quoi ça ressemble. J’ai souvent pu apercevoir des chapiteaux mais je ne suis jamais rentré dedans ou vu un spectacle. Y aller me rend très heureux, ajouté au fait que je suis accompagné de Saph qui a un total flow avec mon poussin dans les bras.

" - Non j'imagine ça a l'air d'être de la torture avec toi. Je peux y aller seul.e avec lui si tu veux, hein.
- Non mais je vais faire un effort jvais pas te le laisser dans les bras comme ça, ça ne serait pas correct."

On arrive au cirque. Le spectacle commence et je suis éblouis par les numéros, les lumières, les costumes. Tout en fait. C’est vraiment beau. On passe un bon moment avec Saph, on commente tout ce qui se déroule sous nos yeux et on rit. Ça fait du bien.

Saph s’étire en sortant.

" - C'est le moment où je t'avoue qu'en principe j'suis pas giga fan des cirques mais que celui-là et avec toi, c'était cool ?
- Ah bon ? Pourquoi t'aime pas ça ? Et je suis content si j'ai pu rendre cette expérience agréable !
- C'pas que j'aime pas, mais l'esthétique et l'ambiance sont vraiment particulière, t'accroche ou t'accroche pas. Pis la dernière fois d'vait remonter a... ouai avant le lycée donc ça date de ouf. T'y va souvent ? " Je prends le ton de la confidence et lui répond en chuchotant.
- Je comprends. Je dois t'avouer que c'est la première fois que je vais au cirque en fait.
- Oh ? Alors, verdict ?" Iel me sourit.

Je ne suis pas con, je vois bien qu’il y a quelques questions qui lui ont traversé l’esprit et qu’iel n’a pas posé. C’est normal, un gars de mon âge qui te dit qu’il n’y est jamais allé t’as envie de demander pourquoi. Mais iel n’ose pas. Pudeur ? Ça me fait doucement sourire. Je prends un air un peu énigmatique.

"J'ai bien aimé ça te transporte ailleurs et ça distille un peu de magie c'est sympa. J'irais pas toutes les semaines mais ça occupe." Je regarde Saph en coin. "Pose les tes questions."

Je lae voit grimacer. "C'est d'un casse-couille d'être expressif." Iel soupire et vérifie qu’il n’y a personne autour de nous. C’est vrai que je suis tellement dans ma bulle que j’ai oublié que nous étions à l’extérieur. J’avais presque oublié que je devais être prudent. " J'me demander juste pourquoi t'y avais jamais été. Mais c'pas trop une question a posé à... tsais." Oui je sais. A des mages. Je comprends.

"C'est pas grave. Je comprends que tu sois prudent.e sur ce genre de chose on l'est tous." Je soupire et regarde droit devant moi. J’essaie de pas montrer les émotions qui se jouent en moi en ce moment. C’est vrai qu’à part Astrid et Eizh je n’en ai parlé à personne. Pas le genre de sujet sur lequel j’aime m’étaler. Mais je parviens quand-même à ne pas exploser de colère à chaque fois que j’y pense, le dégoût et le mépris ayant doucement pris le dessus. "Je n'y suis jamais allé parce que j'ai grandis dans une belle famille de grosses merdes et puis après quand tu fugues pendant des années c'est pas au cirque que tu penses en premier." Je ne sais pas si je dois développer plus que ça. Je ne sais pas si j’ai envie que Saph en sache plus pour le moment. Je n’en parle qu’à des personnes en qui j’ai totalement confiance, et ce n’est pas encore le cas. Peut-être plus tard. Je vois cependant qu’iel m’écoute attentivement.

"OK. Ouai. Logique, tu m'étonne. Désolé si ça t'as fait remonter des histoires de mif à chier. En tout cas si des fois t'as besoin de rant sur le sujet, j'comprendrais. " Je lui réponds par un sourire amère.

" - Nan t'excuse pas ça fait partie de moi de toute façon donc ça remonte pas vraiment c'est toujours un peu là. Chaque héros a besoin d'avoir une faiblesse non ?
- Le total melon c'en est pas une ?" Iel hausse un sourcil "Si t'es un héros on est tous.tes des sorte de PNJ de ta vie c'est ça ?
- Je prends pas le melon je suis juste réaliste. Et exactement ravie que tu t'en rendes compte seul moi aie le pouvoir de faire de vous des héros dignes de ce nom.
- Iel lève les yeux au ciel. "Rah tu confond tout. Si t'avais c'pouvoir tu serais en mentors pas un héros, et franchement ça colle trop pas à ton image.
- Comment ça ça colle pas à mon image ? Parce que tu me donnes quoi toi comme rôle ? " Iel me regarde et souris d’un air énigmatique.
- Et toi ? Tu me donnerais quoi ? "

Ah cette technique du miroir là elle est terrible, je me fais prendre à mon propre jeu. Moi qui voulais le balancer sur un terrain faussement dangereux puisqu’au final peu importe la réponse j’aurais été content, c’est maintenant à moi de faire preuve d’une certaine prudence. On vient à peine de retrouver une petite complicité, bien que très légère, c’est pas le moment pour tout foutre en l’air. Je le regarde avec un sourire taquin.

" - Je sais pas pour le moment je dirais que tu es sur la bonne voie pour devenir un.e très bon.ne associé.e. " Iel rigole doucement.
- Je pourrais presque croire que tu voudrais lancer une start-up avec moi.
- Qui te dit que c'est pas le cas ? Par contre je sais pas de quel type de start up on pourrait faire.
- Te prend pas la tête pour la start up ; on arriverais jamais à ce fixer sur un truc. Y'aurais au moins 12 début de concept pas abouti. Après c'souvent le cas avec les start up. "

Je ne suis pas d’accord, je suis sûr qu’on pourrait monter une superbe agence de dating. On organiserait des rendez-vous galants allant de la baignade au clair de lune jusqu’à la montée d’une tour à l’aide rideaux. Je suis sûr que notre duo ferait fureur et qu’on aurait un giga business.

Saph sourit et repart sur le sujet du héros.
"A la base je pensais plus aux rôles relaté au voyages du héros. Et si on fait jouer les équivalence j'me voit difficilement être dans la catégorie "allié" dans ce cas." Iel semble se plonger dans une grosse réflexion, ça m’amuse qu’iel soit aussi sérieux sur ce sujet-là. J’attends patiemment le résultat de ses pensées. " Hmm. Pour toi j'hésite de ouf. Le héros c'trop téléphoner et tes cheville s'en remettrais pas. Mais le messager colle bien à ta vibe ; c'est plutôt bienveillant, il pousse à l'action, c'est un appel à l'aventure. Plutôt cool, non ? "

Je réfléchis à sa proposition. Je prends tous les compliments qu’il y a à prendre. Je suis heureux que ce soit la vision que Saph ait de moi, mais je suis déçu qu’il ne se considère pas comme un allié. Mais c’est vrai que si je suis réaliste, Saph n’a pas été réellement un.e total.e allié.e pour le moment. Un allié est là pour soutenir, tirer vers le haut, iel est trop inconstant pour cela. Iel me tire vers le haut autant qu’iel me pousse vers le bas, il me rend heureux autant qu’iel me fait douter. Et j’aime ça, ce truc qui me prends au fond des tripes et qui me remue. J’en redemande.

" - Oui c'est plutôt cool et je vois pourquoi tu ne te considère pas comme allié.e. Mais quand-même il y a quelques traits qui pourraient aller en ce sens. Peut-être un entre deux, figure qui crée le doute me semble le plus adapté...
- P't'être. P't'être, bien ouai. C'est bien, tu prends l'habitude de ne pas me considérer comme fiable. "

Clin d'œil. Pas forcément séducteur, plus amusé. Iel calle ses mains sur sa nuque pour se reposer les bras en l'air. Je ne suis pas sûr que ce soit si bien. Ça me rends même un peu triste qu’il voit ça comme quelque chose de positif.

" - Chui hyper doué pour faire douter. Et douter. P'tit talent perso, sans vouloir me vanter.
- J'aimerais bien ne pas la prendre cette habitude. Je fais pas trop confiance en général mais jpense pas que tu sois si peu fiable que ça non plus. Jme trompe peut être et tant pis mais j'aime à y croire. Et est-ce que tu te fais douter en voulant faire douter les autres ?"

Ma question n’est pas innocente. Je ne formule pas la suite, laissant ma question suspendue dans l’air. Saph à l’air d’apprécier jouer à des jeux dangereux et je le soupçonne d’avoir voulu le faire avec moi. D’avoir tenté de jouer sur cette dangereuse limite entre l’affection et le rejet sauf qu’iel s’est perdu en route.
Iel fait une moue et plisse les yeux. Aïe, mal joué sur ce coup Phil.

"Tourne pas autour du pot, va droit au but."

Grillé. Bon. Je lae regarde droit dans les yeux. On continue sur la lancée de l’honnêteté mais j’ai très peur. Je sais que ce que je vais lui dire risque de ne pas lui plaire. Mais il faut creuser cet abcès, arrêter de discuter en surface alors qu’une masse sombre gronde entre nous depuis qu’on s’est retrouvés.

" - Est-ce que t'essayes de me faire douter et que tu t'es un peu perdu.e dans ton propre jeu ?
- J'aime pas ta question." Iel soutient mon regard. Il n’y a pas de colère mais iel est très sérieux. Je reste sur mes gardes. "C'est plus compliquer que ça. Mais puisque tu veux parler de ce cas précis, c'est même plutôt l'inverse. J'ai... ça m'as fait flipper. Et quand je flippe j'prends pas forcément les décisions les plus avisés. C'qui t'as pas aidé, j'imagine."

J’affiche un air assez surpris. Iel a flippé. Je l’ai fais flippé. C’est pour ça qu’iel à eu l’air de m’inviter pour trois secondes plus tard se foutre de ma gueule quand j’ai proposé qu’on dorme ensemble. Clairement pas une décision avisée, c’est la cas de le dire. Le fait que ça ne m’a pas aidé est un euphémisme. Ça m’a fait mal. J’ai eu l’impression qu’iel s’amusait simplement avec moi, n’ayant que faire de mon ressenti, me laissant m’enticher d’elui pour finalement me rejeter en riant.

" - Je vois. Non, ça m'a pas vraiment aidé je t'avoue que j'étais assez surpris et, pour être aussi honnête que tu l'es, un peu blessé. Et je voulais pas rester sur un malentendu.
- Ok. Bon au moins y'a plus de malentendu."

J’ai envie d’hurler. Sérieusement, t’as que ça à me répondre. Je sens que mon amour-propre en prend encore un coup. Mille réponses me passent par la tête. Putain Saph t’as aussi peu de respect pour moi ? Je te dis que j’ai souffert et tu balayes ça de la main comme t’enlèverais une poussière de ta putain de veste. J’étale mes sentiments devant toi et tu les piétine sans une putain once d’hésitation. Putain j’ai envie de te claquer. Pourquoi est-ce que j’espère encore, pourquoi j’ai envie de m’accrocher, pourquoi je me barre pas.

"C'est tout ce que t'as a répondre ? Enfin c'est vrai qu'il ne semble plus y avoir de malentendu." Mon ton est plus sec que ce que j’aurais voulu. Mon visage se ferme. Je vois Saph se tendre et serrer les mâchoires. Touché. Iel se retourne vers moi et je peux clairement percevoir l’agacement dans ses yeux. Vas-y, oses me rentrer dedans.

" Y'a un problème, Phil ?" Oh que oui, y’en a un. Et un gros. Iel se rapproche de moi. Je m’arrête et lae regarde venir à moi. Je ne reculerais pas. Iel est très calme, ce qui n’est pas forcément rassurant. " Qu'est-ce que tu veux que je te réponde ?" Je lae regarde avec le même regard agacé. "Oui y'en a clairement un. Mais t'as pas besoin de répondre, je crois que t'en as déjà bien assez dit." Ne réponds pas Saph, ne réponds plus s’il-te-plait. Arrêtes-toi là. Je sais qu’on va déraper et je n’en ai pas envie. On va tomber et on va faire mal, je ne veux pas qu’on souffre.

Je me rends compte qu’on est déjà en train de se perdre quand j’entends tout sauf de l’amusement dans son rire. " T'es sérieux ??" Son visage est proche de moi, je peux voir que ses dents son serrées et je sens son ton devenir agressif. "T'avais l'air de parler d'honnêteté tout a l'heure, non ? Alors si t'as des trucs à me reprocher B A L A N C E vraiment au lieu de sous-entendre."

J’encaisse. Encore. Je prends sur moi. C’est dur, putain que c’est dur. Je garde un visage neutre mais je sais que mes yeux brillent de colère. Je lui réponds sur le même ton tendu mais sans crier pour éviter d’attirer l’attention sur nous.

"Oh tu veux savoir ? Parce que t'as pas encore compris ?
Je me suis ouvert à toi, j'ai cédé et tout ce que t'as trouvé à faire c'est me jeter. Tu as paniqué ok, t'as besoin de temps ok, je te dis que ça m'a fait du mal et t'as éludé la question comme si j'avais rien dit. A chaque ouverture que je fais t'en profite pour me foutre un coup. Sauf que je suis pas un punching-ball Saph et que je vais pas rester là tranquillement à attendre que tu continues à me trimballer comme bonnet semble."


Je sens que je suis en train de me briser de l’intérieur quand je vois la colère émaner de Saph. Ma colère prend le dessus pour le moment, je tente de la contenir, mais j’ai tout à fait conscience de la douleur sous-jacente. Iel persifle entre ses dents.

"Et alors ? Tu voulais quoi ?! Tu t'attendais à quoi ? Que je papillonne des yeux et que je te dise que je t'aime peut-être ? T'as choisie de t'ouvrir tout seul, t'assume, j'te doit pas la réciproque. J'ai putain de pas prétendu une seule seconde être une personne tranquille et facile. Alors la prochaine fois que tu voie un joli cul qui te fait de l'œil, réfléchis deux secondes et viens pas te frotter à des personnes que t'es pas capable d'encaisser."

- Donc sous prétexte de pas être une personne tranquille et facile tu peux tout faire ? C'est une belle planque. Mais tu sais quoi ? T'as raison. En fait t'as raison sur toute la ligne. J'ai qu'à aller me faire foutre de t'apprécier, j'aurais pas dû."

Je dois me barrer. Vite. Si je reste là une minute de plus soit je le plaque au sol soit je me mets à pleurer. Peut-être les deux en même temps. Sûrement les deux en même temps. Mais Saph a déjà bien trop joué avec moi, je ne veux pas lui donner cette satisfaction de me voir craquer. Je me détourne d’elui, prends ma peluche sous le bras et tourne les talons. Mais pas assez vite.

" C'est ça putain. Casse-toi. Ça s'rais con que t'assume jusqu'au bout pour une fois."

Mon sang ne fait qu’un tour. C’EST A MOI QUE TU DIS D’ASSUMER ? Je sens la rage couler dans mes veines, c’était les mots de trop, je m’arrête net et je sens que je perds le contrôle. J’ai envie de tout lâcher, j’ai envie de tout casser, je veux plus réfléchir, je veux plus penser, je ne veux plus rien sentir. Je veux juste lui faire comprendre. Peut-être même que je veux lui faire du mal comme elui m’en fait.

Son ton change radicalement, il parle soudainement assez bas. " Phil, putain, arrête-ça tu vas tous nous foutre en danger." Arrêter quoi ? C’est elui qui a commencé. C’est elui qui m’a provoqué. C’est de sa putain de faute. Je me tourne pour le regarder avec un regard mauvais.

" - C'est toi qui me parle d'assumer ? Vraiment ?
- Ferme-là, bordel, y'a plus urgent ! " Iel montre d'un coup d'œil de côté des pâquerettes. Iel chuchote de façon un peu énervée et vérifie qu'il y ai personnes aux alentours. "T'es en mesure de contrôler cette merde ou c'est mort ?! "

Mais qu’est-qu’iel est en train de me pondre ? Je regarde les fleurs, puis Saph, puis de nouveau les fleurs. Mon cerveau percute. Elles n’étaient pas là il y a trente seconde. Elles viennent de moi. Je suis en train de faire de la merde. Je sens que la colère est toujours là, vive et forte, mais je ne peux m’empêcher de passer une main dans mes cheveux quand je prends conscience de l’ampleur du danger. Je réponds aussi bas, mais la tension se sent dans ma voix.

"J'en sais foutrement rien moi." Si je sais. Je sais très bien que je ne peux rien contrôler. Je sais que c’est trop tard, ce n’est pas la première fois que ça arrive. Et pour le moment ce ne sont que trois fleurs, mais je sais que ça ne s’arrêtera pas là. Je respire pour essayer de me contrôler plus que de me calmer. Je me fais violence pour retenir mon pouvoir.

"Ben va falloir savoir. " Je lae vois inspirer longuement. " C'est liée à tes émotions, on est d'accord ?" Je hoche la tête, concentré sur ma respiration. "Tu m'autorise à utiliser mon pouvoir ?" Non. Non, je ne veux pas, casse-toi, laisse-moi me démerder tout seul. Je ne veux pas de ta putain d’aide. Je n’ai pas besoin de toi, ni maintenant ni jamais. DEGAGE.

" - Je sais pas t'as des chances d'arriver à m'assommer ?
- Ouai. Enfin au mieux tu seras un peu plus calme, au pire groggy ou euphorique c'est difficile de doser dans ce genre de situation, selon le métabolisme de chacun." Iel grimace. "Par contre c'est plus simple avec un léger contact physique. Mais pas obligatoire si... c'pas poss."

Je grogne de frustration et de colère. Tout mon corps me crie de partir, de ne pas le toucher, de ne plus jamais le revoir. J’ai envie de partir, j’en ai besoin. Je sens que mon dilemme cumulé à ma colère rend ma gestion de pouvoir plus compliquée, je suis au bord du gouffre. Je vais lâcher. Je tend le bras à contrecœur, tournant la tête pour ne plus voir Saph. « Vas-y ».

Iel chope mon pas trop poignet et regarde dans le vide, concentré.e. Iel finit par tirer un tout petit peu sur mon bras. "Viens, mieux vaut pas qu'on reste sur place." Iel ne parle pas, concentré.e. Je sens la colère disparaitre doucement, fondant comme neige au soleil. Tout ce qui embrouillait ma tête s’éclipse, laissant progressivement place à une certaine joie, un apaisement qui me donne l’impression de flotter. C’est bizarre mais très agréable. Un sourire pointe sur mes lèvres.

" - Je me sens étrangement... Bien... Non super bien en fait.
- Ouaii. Trop cool pour toi. Mobilise toute cette énergie à te bouger plus vite s'il te plaît.
- Pourquoi ? C'est bon je suis plus énervé, tout va bien non ? Déteeeends toi.
- Je suis parfaitement détendu." Son ton est sec. Iel fronce les sourcils. "Tsais quoi si tu sais pas quoi faire chante, mais bas. Me parle pas."

Je le regarde avec un petit sourire et me mets à chantonner. Don’t know if you love me, or you want me dead, Push me away, push me away, then beg me to stay, beg me to stay… Fight so dirty but your love’s so sweet, Talk so pretty but your heart got teeth…
Son regard est sidéré. Iel grommelle. "GMRLRGGG MAIS MEME SANS ME PARLER T'ARRIVE A M'SAOULER, TA MÉRE LE FRUIT. On va faire simple. Ouvre pas ta bouche tant que j'suis dans ton champ de vision ou jte fait manger tes morts. Compte un truc dans ta tête. J'sais pas. Occupe-toi et m'implique pas."

Je devrais être hors de moi, mais bizarrement ses mots résonnent et me glissent dessus. Je suis incapable de m’énerver, je prends donc ses mots avec philosophie. C’est ce qui me semble le mieux à faire. "J'aurais pas été aussi gentil avec ma mère franchement t'aurais pu y aller plus fort." Puis je me tais, continuant à chanter dans ma tête.

On arrive à l’école dans ce silence de mort. Je sens soudain la joie commencer à disparaitre lentement. Iel a dû relâcher son pouvoir en même temps que mon poignet. Iel inspire pendant que je tente de faire le tri entre toutes les émotions qui me traversent. "Ok. Bon. Y'avais personne donc je doute que quelque fleurs ai été remarquer mais je pars faire le rapport aux pacificateurs vu ton état. Il te contacterons si b'soin." Ses traits sont fatigués. "Rentre chez toi et fout moi la paix. Salut." Iel part en me bousculant.

Je n’ai plus besoin de faire le tri quand la tristesse s’impose en moi, écrasante. Comment on est arrivé là ? C’est tout ce que je ne voulais pas, on a dérapé, on s’est poignardés et ça fait mal. J’ai si mal. J’ai envie de lae retenir, de tout arranger mais je ne peux pas. Pas avec tout ce qu’iel m’a dit. Iel ne veut clairement pas de moi, iel vient très clairement de me le dire. Je sens les larmes monter.

"Merci." Ma voix tremble bien plus que je ne l’aurais voulu, et les mots que j’aimerais lui dire ne sortent pas. On a voulu jouer, j’ai voulu jouer avec elui et j’ai perdu. C’était un jeu dangereux et je me suis brulé. Je ne peux m’en prendre qu’à moi, je ne suis qu’un abruti de toute façon, ils avaient raison. Je rentre à l’appartement, retenant mes larmes tout le long du trajet. Une fois la porte fermée, j’ai à peine le temps d’appeler Eizh que je m’effondre au sol, en larmes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers:
Partenaires