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Let me tell you the dark tale of an arm and a vending machine [PV Jo] - FINI
Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Mer 30 Aoû - 15:07

Joséphine
Chovet

Saphirre
Lacey

「Let me tell you the dark tale of an arm and a vending machine 」



TODAY, IS, THE DAY. J’ai été concentré sur aucune de mes cours. Et j’ai tourné en rond genre pendant 2 heures parce que j’suis toujours pas capable de me mettre à mes tâches quand j’sais que j’ai un rendez-vous. Surtout celui-là. Mais j’arrive à me faire passer pour quelqu’un de descend ! Je me ramène que 5 minutes avant, normal, tranquilles, chill, z e n.


« Yo ! C’est Saph, je peux ?


— Ouais entre ! »


Je m’exécute, tout jouasse, mais maintiens la supercherie du calme pour éviter de renvoyé un mood trop orienté "Taz le diable de Tasmanie ", ça ne serait pas mon pour les affaires. Donc je peux pas claquer la porte, sauter, et hurler "L’ANATOMIE DES PECS N’A PLUS DE SECRET POUR MOI, TRANSMET MOI TON SAVOIR. ". Dans trois cours peut-être. Suivant le mood de Jo’.

« Ça va ? Prête à m’apprendre tes big secrets de morphiste ?

— Je m’apprête à te confier les connaissances ancestrales du morphisme, j’espère que t’es ready. »

PLUS QUE JAMAIS.
Elle regarde l’état de son bureau.

« Hm, tu préfères commencer le rituel ici ou dans un coin plus spacieux ? »

OU-TU-VEUX, J’VEUX JUSTE ME TRANSFO. ON POURRAIT ÊTRE DANS UNE POUBELLE J’DIRAIS R. MON PAYS SERA LA OU ON PEUT FAIRE DLA MAGIE. Je lui adresse un grand sourire.

« Évidemment qu’j’suis prêt.e, quelle question ! »
Je regarde son bazar. C’pas ça qui va m’arrêter hein, y’a pas de quoi faire des barricades. « M’en fout ! Vraiment, n’importe où tant qu’on est un peu tranquille -cpas quchuis timide c’est qu’c’est plus cool pour un rituel- Et que je peux être dispersé - Même si là ça m’étonnerait - BREF. C’est plus pour toi si tu veux pas qu’ca mette le zbeul ou j’sais pas ! »

Je débite à mille à l’heure, sans réfléchir, j’raconte vraiment n’importe quoi. Elle vire des trucs qui trainent à renfort de coup de pied. Ça me fait sourire. J’aime bien sa vibe.

« J’avais peur que le bordel te bloque ou j’sais pas quoi ! C’est nickel alors, on peut travailler ici. J’ai d’la bouffe et une cafetière pour après. »

Faut qu’elle arrête d’être cool, je vais chialer.

« Ouhla non t’inquiètes mon bureau chez ouam c’est la même. J’te pique une chaise ?


— Tant que tu m’la rends après ouais. »

Tadam pchh. Complètement illégitime le coup de batterie quand on est iencli de l’humour qui traine au ras du sol.

Elle s’assoit sur son bureau.

« On va commencer par se mettre dans le mood. Prends le temps de faire de la place dans ta tête, de bien ressentir ton corps et ses sensations.

- Okokokokokok. »

IZY.
NON. POURQUOI Y’A UN MINI-MOI DANS MA TÊTE QUI CRIS « JE SUIS DANS LE MOOD. JURÉ JE SUIS DANS LE MOOD. ». ET POURQUOI JE CRIE ? HAAAAA.

INSPIRE. EXPIRE. WOUHOU. CONSCIENTISE TON CORPS PARTI PAR PARTI. T’AS DES JAMBES, DES BRAS, UN POIDS, YESS TROP COOL, ON S'EN FOUT, C'EST QUAND QU'ON COMMENCE ?


« Ok. J’suis un peu plus… »


Je fais un geste des deux mains pour signifier « cadrer ». Je précise pas la gueule du cadre. Complètement def’.

« Continue, on passera pas à la suite tant que tu seras pas complètement dans ton corps. »

UUH. COME ON. Je peux pas. Enfin. Si. Mais faut vraiment que je me coupe, parce que si j’ai le loisir de réfléchir c’est Total mort. Ded. Finito.

« Ça te dérange si je mets des écouteurs deux s’condes ? Sinon jvais jamais me calmos jte jure. »


Elle secoue la tête

« Tu fais c’que tu veux tant que le résultat est là.

— Cool ! »

Je chope mes écouteurs et lance la playlist morale à zéro. Hmm. Bon. P’t’être pas elle. Ni, elle. Oula, mais j’ai un tas de connerie là-dedans ? Je finis par tomber sur des trucs bien déprimos pour low mon mood. Perfection. C’est plus efficace en s’imprégnant d’une atmosphère, et je suis plus sérieux quand j’suis triste. C’qui est, paradoxalement, assez triste.
Après ça va hein, c’est juste de l’ambiance là, j’vais bien. Et je suis beaucoup plus « dans mon corps » que HIGH ABOVE.

« C’est mieux !

— Parfait. Bon, maintenant, représente-toi ton objectif et la zone visée.

— Ça marche. »

Je ferme les yeux pour pouvoir visualiser sans distraction. Puis les rouvres aussitôt. Voilà, c’tout pour moi.

« Juste visualisé hein ? J’glisse pas de magie ni rien on est d’accord ?

— Pour l’instant nan. »


Ok, ok. On fait pas de folie. Je prends l’exo au sérieux, ressent la zone visée. Aujourd’hui ça va, mais dang les jours de dyspho ça va pas être le fun, c’est vraiment chaud des fois de sensoriellement supporté avoir des seins. Ma perception du truc est assez aiguë vu qu’c’est régulièrement un enfer personnel.

Le problème c’est la visualisation de l’objectif. J’ai pas eu la bonne idée de le ressentir physiquement, j’ai juste eu l’image mentale d’une paire de pec. C’qui m’as immédiatement fait penser au même « cover them up, slut. ». Pas le but. Ne pas rire, ne pas rire, ne pas rire.


Je reçois une petite tape sur la tête et proteste, amusé.

« Hey !
— Il est si marrant qu’ça ton objectif ? »


Ok mon vieux sourire crispé était cramé de ouf. Je cède et ris.

« Hey ! Non, mais admet c’est quand même un gros mood un peu chep' comme exercice de ressentir ses boobs et visualiser des pecs, genre juste ça en 4 K. »


Elle rit aussi.

« Tu tiens le début d’un film d’auteur gamin.e. Si t’es à cette étape - visualiser l’objectif, pas le film d’auteur -, tu peux commencer à penser à tout ce que tu vas devoir mobiliser pour arriver à ton objectif. C’est le moment de sortir les cours d’anatomie. »


Je pouffe. Y’as un concept. Ça pourrait s’appeler Bust_ed. Jeu de mots, tmtc, comme on parle de buste. Avec une réal aléatoire, pas de scénar et que de l'interprétation de visualisation un peu allumer et un public probablement giga def’.

« Wah la gueule du film. »


Je roule des épaules comme si je m’apprêter à les échauffer, pour physiquement me mettre dedans.

« Hey en plus j’ai grave révisé ! Et j’ai une question du coup sur ce que ça mobilise. Vue qu’au final on part sur une structure plus simple de "yo je suis un muscle pectoral" et que bam bam bam, les tissus adipeux les glandes mammaires, les canaux ect sur le principe ça saute ; l’idée c’est plutôt de résorber ? D’enlever de la matière ? J’ai plus l’habitude de la transmuter. C’pour visualiser correctement le process'."


Elle réfléchit.

« Hm ouais, perso c’est ça que j’ferai quitte à en recréer après. Avec l’un de tes pouvoirs, tu pourras booster la croissance quand tu voudras retrouver tes eins.

— Okeyyyy donc sur ce que ça mobilise… »

Je sors un crayon, un support et une feuille. Ça sera plus simple si j’ai une image du schmilblick plutôt qu’une to do list de la transfo. J’essaie de démarquer les différentes couches de tissus, et de proposer un ordre de retrait.

D’un point de vue extérieur et sans contexte, on est sur « La représentation du chaos primordiale en art abstrait ; une œuvre globale ». Je lui montre. Elle observe attentivement.

« Le raisonnement te parait applicable ? Avec en dernier le fait de résorber de l’épiderme en trop. Je me suis dit que c’était peut-être plus simple, tissu par tissu ?

— J’ai eu peur que tu t’occupes de l’épiderme en premier avec ton schéma chelou. Tissu par tissu c’est faisable, si t’as bien l’ordre et le procédé que tu veux en tête. Faut pas que tu laisses le temps à ton corps de se dire que c’est le bordel, tu suis ? »


J’affiche une fausse moue.

« Il est très bien mon schéma, wesh. »


Mais ça répond pas à ces histoires de zbeuli.

« Quand tu dis qu’il faut pas que mon corps réalise que c’est l’bordel, c’est qu’il faut que j’sois rapide ? Dans ce cas faut peut-être réduite l’ensemble d’un coup p’tit à p’tit si jamais je rame au début non ? Pour éviter les totales dingueries ? Jsais pas.


— Rapide ouais, si on veut. Faut pas que ça te prenne 3 h quoi. Si tu sens que réduire tissu par tissu te prendra trop de temps, tu peux cibler l’ensemble, mais ça te demandera de bien penser à tout en même temps. »

Hmm. Ouais. Faut estimer les conséquences, mais je préfère pas avoir de chrono, surtout au début. Si j’arrive à choper le réflexe en réduisant la totalité des éléments d’un coup ça serait peut-être plus… Sécure. Pratique. Mieux en fait. Ça m’inquiète s’t’histoire de bordel. Pas envie que mon corps tire les sonnettes d’alarme, ou d’avoir créé une anomalie et bam, physiologiquement tout part à volo.

« Jvois. Et si mon corps capte qu’il y a un blême ? Ça t’es déjà arrivé ?


— Vu la zone ciblée, ce sera pas dramatique. Ça m’est déjà arrivé au niveau des ligaments du coude, c’était pas fun du tout.

— Pas fun genre, ça te les a dégommés ? T’avais mis trop de temps à te transformer les coudes ? »

C’est un peu chelou dit comme ça, les coudes c’est hyper pertinent en changement localisée, c’est… C’est des coudes quoi. Ça devait faire partie d’une transformation globale. Probablement dans un contexte défavorable si y’a eu un souci alors qu’elle a l’air grave doué ? Un machin un peu dramatique, une fuite, j’sais pas.




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Joséphine Chovet
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Joséphine Chovet
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Sam 2 Sep - 14:58

Let me tell you the dark tale of an arm and a vending machine

Feat Saph • Couleur dialogues : #CA6E15




Alala gamin.e, si tu savais. Se transformer les coudes est parfois une action de première nécessité qui requiert une grande dextérité et de la patience, surtout quand l’objectif final c’est de choper un paquet de chips gratos au distributeur de snack.

« Ouais après il tenait plus. T'sais, des fois on est pas dans la bonne posture pour se transformer.
-Uh. Wild.
-Super wild, j’me suis fait virer du supermarché. »

Je ris en y repensant. C’était grave wild ouais. Faut pas croire que ma vie était uniquement orientée sur mon activisme, elle l’était aussi sur un combat régulier contre le capitalisme au prix de mes coudes de temps en temps. Iel réfléchit, les yeux tournés vers le plafond.

« Ouais ok, moins de risque de se péter ou de se décrocher le boobs. Faudrait que j'me surpasse. »

Iel tapote le schéma.

« Mais ok. Jcrois que j'ai le process bien en tête. »

Je hoche la tête. Si t’es prêt pourquoi tu te lances pas ? J’vais pas passer mon temps à donner des feux verts nan ?

« Bon bah lets go si t’es prêt.e.
-C’est vrai ???!!!
-Ouais ! T’attends quoi ?
-Bah, rien ???? Ta bénédiction ??? Chais pas ??? »

Iel tressaute sur place et me balance une série de mot qui me font ouvrir de grands yeux.

« OK ALORS. Je tente hein. C'est partie. C'est grave partie. Letzgo. Vida l'adventura. Hmm. Pardon mais comme ça fait trop longtemps que jme bride j'ai du mal à réaliser, j'me conditionne-
-Mais calmos debilos ! Tu vas perdre toute ta préparation ! Concentre toi deux secondes.
-Raaaaah. Oui, promis je fais pas de dingz. »

Iel inspire et souffle, et j’dis rien pour pas perturber le calme qui revient. C’est pas du boulot facile, faut qu’iel puisse se créer sa bulle pour orienter sa magie comme il faut. Iel lève l’index et remet ses écouteurs. Je l’interromps toujours pas.

« Ok. C'est bon. Le debilos est calmos. J'essaie. Avec calme et raisonabilité, controle tout ça. »

Iel se concentre et finit par froncer le nez. Jusque là rien de bizarre, le processus peut amener des sensations chelou. Iel regarde sous son t-shirt, pince les lèvres dans une expression sceptique. Quand iel me regarde, j’suis prête à tout entendre.

« Ton opinion sur les décolletées fourrures ?
-C’est pas c’qu’on veut. Qu’est-ce que t’as foutu ? »

C’est dit sans agressivité. C’est juste réaliste, j’en ai rien à carrer de la fourrure. Iel se racle la gorge et s’ébroue, probablement pour faire partir la transformation.

« Hmm. J'crois que j'ai sous-estimé la taille du gap entre le comportement des deux morphismes entre celui qui demande à être méchamment imposé et le naturel qui revient au galop -mais le genre avec pointe à 110km/h -dès qu'on ouvre la porte. Ah. J'sens que ça va être plus emmerdant que prévu, ça, comme les magies sont proches en ressentie, jl'ai pas vu venir. »

J’me triture la cervelle pour lui trouver des solutions.

« Et si tu le vois comme deux choses totalement différentes ? C’est du morphisme, ok, mais pas du tout pareil. T’entres pas dans la même sous catégorie selon ce que tu veux.
-Beh. Dans ma tête c'est assez simple de les catégoriser comme différent, le problème c'est plus la sensation. Mais je pense qu'en essayant à nouveau ça me familiarisera avec, ça s'ra plus simple de reconnaître. Jpense ? Je retente ?
-Il te reste un quart d’heure pour retenter. J’te rappelle qu’on y va molo au début.
-C'est mon deuxième prénom. Saph Molo Lacey, ça claque, non? »

Euuuuh ouais non, c’est v’là moche. Le gros préjugés qu’tu te trimballes avec un nom pareil. Je grimace.

« J’veux pas te vexer mais ça fait gros mollasson. »

Et ça lae fait rire.

« Oui c'est même carrément éclaté au sol, c'était de l'ironie, mon mauvais goût a une limite. Allez j'm'y remets ! »

Lae gamin.e se concentre à nouveau. Longtemps. Je lae lâche pas des yeux pendant la morpho, pour pouvoir réagir si ça part en steak. Ses tentatives sont infructueuses mais ça veut pas dire qu’iel a rien foutu.

« RRR. C'est comme si elle juste sous mes doigts mais que j'arrivais pas à la décrocher de son rocher.
-C’est un super bon début ! Au moins elle est là ! C’est toi qui manipule ta magie, pas l’inverse. Si tu veux la décrocher de son rocher, elle se décrochera. »

Iel sourit.

« En tout cas j'vais essayer hein, mais, la moule de compet' quoi. Iel balance sa tête sur la droite et la gauche pour détendre sa nuque deux secondes. Ça va c'est pas trop chiant pour toi de voir un élève assis sur une chaise en silence faire plein de têtes bizarres ? »

J’sors un paquet de gâteaux de derrière mon bureau pour le lui filer. Le morphisme demande vachement d’énergie, surtout quand la transformation visée est nouvelle. Je ris.

« T’en veux ? C’est pas chiant non, ça me plait d’enseigner. Puis ça fait du travail facile.
-Oh ouais, carrément merci. La giga dalle. Parcheque-pardon. Iel avait oublié de finir de manger. Hum-hum. Parce tu trouves qu'entre patrouilleuse et enseignante c'est patrouilleuse le travail pas facile ?  »

Iel a un air amusé en me sortant ça.

« Ah si, c’est facile. Mais regarder um gamin.e faire des grimaces sans rien dire ça l’est encore plus. »

Iel grimace.

« Ouai. Présenter comme ça, j'entends. »

Pioche un nouveau crackers.

« J'ai encore deux minutes pour tenter ou mon temps est écoulé faut que je sorte très vite genre, fort boyard ? »

C’est um marrante, j’adore cet.te gamin.e en fait. Même si tout ce qu’on fait c’est rester assis.e en silence pendant qu’iel grimace et que j’fous rien. Je lae regarde avec un air hyper sérieux.

« T’as 3min top chrono pour retenter ta chance. Go ! »

Iel sourit.

« Alright ! »

S’en suit 3 minutes de silence complet ou presque.

« GRMGgr. »

Et des petits rires nerveux. C’est l’éclate la morpho on dirait.

« Ok j'ai pas réussi, mais vue la zone de la douille, jpense qu'elle avait au moins le mérite d'etre au bon endroit.
-C’est pas grave. T’as ressenti quelque chose c’est déjà ça. On va s’arrêter là pour aujourd’hui pour pas que tu t’épuises pour rien. D’ici la semaine pro, entraîne toi à ressentir ta magie et les sous catégories qu’on évoquait tout à l’heure. Essaie pas la morpho, ou alors très peu. Le plus important c’est que tu puisses discerner les différentes utilisations de la magie et que tu réussisses à lui imposer des trucs. Ça te va ?
-Carrément, j'pense que je vais avoir grave du taf avec ça déja. Mais c'est cool. C'est hyper intéressant... fin' là j'pas fait grand grand chose physiquement mais l'sujet m'intéresse et j'ai hâte de progresser quoi.
-ça a pas l'air d'être grand chose mais c'était déjà énorme. Sous estime pas le boulot que tu fais, chaque détail compte ! »

Iel se lève en s’étirant et je lui souris.

« Allez zou, tire toi avant de douiller à cause de ton contre-coup. »

Iel sourit juste à mes encouragements sans répondre. J’vais pas insister pour savoir ce qu’iel en pense, iel les prend ou non c’est son problème. C’est juste hyper important pour moi qu’iel sache que chaque petit pas est essentiel pour arriver à son but. Sans encouragement, iel pourrait ne plus y croire.

« Ah ouai, vite sinon j'vais être trop relou à traîner si jme suis fouler le boobs. »

Iel prend ses affaires et me fait un signe de la main auquel je réponds direct.

« Grave merci ! À la prochaine !
-De rien, entraîne toi bien ! »
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Dim 3 Sep - 20:02

Joséphine
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Les classes d’aides c’est un peu la colonie d’vacances des p’tits créatifs de l’école, finalement ? On veut pas y aller la première fois et une fois dedans on s’y fait, ça passe, on y rencontre les grands esprits, on s’occupe.

Non, c’qui me fout les boules, c’pas tant la sanction, c’est les raisons. J’les ai pas digérées, je me les traine. Et j’sais que Jo est forcément au courant. J’avais déjà envie de crever de honte quand j’ai dû la prévenir des deux semaines d’absences. Je toque normalement.

« Yo, c’est ouam.

— Entre ! T’es vachement sobre aujourd’hui, y’a quoi ? »


Elle est en train de boire un café à sa fenêtre. Le problème quand vous débarquer en back-flips c’est qu’les gens s’y habituent trop. J’ai placé la barre d’mes bons jours trop haute pour pouvoir faire semblant pendant les mauvais.

J’hausse les épaules. J’lui réponds quoi ? Que j’ai grave honte de me rameuter après deux semaines de CA alors que j’m’étais engagé auprès de moi-même à me calmos ? Que les conneries c’est pire qu’la clope à arrêter et que tant qu’ils auront pas sorti de patch qui éradique la stupidité elle va me voir qu’une semaine sur huit ?

« Ça m’arrive, tsais. Des fois je suis un monument de calme.

— Sers toi s’tu veux. Pt-être la caféine va te débloquer le cerveau et t’éviter de raconter n’imp. »


Elle indique la cafetière d’un coup de tête. C’est dit sur le ton de la plaisanterie et j’le prends comme tel en souriant. Ça me fera pas de mal d’m’enfiler un café anti-connerie. Plus accessible en attendant la sortie des patchs précédemment cités.

« Non, mais j’sais pas c’toujours chelou de reprendre le rythme hors CA. Puis t’as probablement bien vu le rapport. Bref. »

Je me concentre sur les courbes racées de la cafetière comme si j’avais jamais vu plus bel objet.

« Ouais, pas trop eu le choix. Tu veux en parler ? On peut y aller molo aujourd’hui, histoire de faire honneur à ton deuxième prénom.

-Hmm. Pourquoi pas. Ça m’évitera les grosses dingz. Puis j’vire très vite gros chats en ce moment. »

Un guépard stressé de la vie comme dirait Mordred. Bien relou les magies liées aux émotions hein. J’préfère son morphisme de total contrôle là, ça s’invite pas comme chez mémé à la moindre contrariété.

Je prends ma chaise. Ouais, c’est la mienne, j’espère que les autres élèves qui viennent le savent.

« Enfin j’sais pas trop. Parce que l’histoire est chelou, t’es au courant à quel point ? Puis j’aurais l’impression de poucave si jla raconter, et j’aime pas ça. »

Elle s’assoit sur le rebord de la fenêtre.

« Tout. J’ai dû gérer une autre dispute donc me fallait toutes les infos possibles. Tu poucaves queud, puisque l’académie sait.

— Ah ? Encore avec elle ? »


Elle a pas perdu de temps cette connasse. Ça lui a pas servi de leçon ? Elle avait encore des épaules en trop ?

J’cache pas mon animosité. Ça sert à rien. Elle est affichée en caps lock Arial Nova Cond taille 24 dans mes yeux. Idéal pour les PowerPoint.

« Ouais. Des conneries de mages noirs avec des capacités psychiques. T’sais c’que c’est.  

— Ouais du coup. Surtout quand ils sont dans ma tête.  Hyper sympa. Je recommande. Et elle est toujours pas en CA   e l l e ?? »

Sérieux, dans le genre dangereuse elle se pose là. Elle m’a fait péter les plombs, mais j’suis sûr qu’elle aurait pu faire bien pire si j’étais pas du genre violent. Et ça m’fait chier de le dire. Parce que je sais que c’est pas une solution, et que je déteste c’que j’ai fait. Mais au moins j’me défends en cas de menace ; c’p't’être pas le cas de toutes ses victimes.

Elle grimace et sort une clope.

« La deuxième fois elle a pas cherché la merde. Z'êtes des déglinguos ici n’empêche, vous déconnez pas sur les disputes. »


Non SANS BLAGUE JO'. En même temps qui a envie de déconner quand y’a des centaines de voix qui te détraquent le crâne ? Ok, j’ai d’la sauce salsa dans les veines et du tabasco dans l’cerveau. J’entends. Même sans pouvoir à la con, j’déconne rarement là-dessus. MAIS CETTE FOIS ; Elle avait vraiiiment fait en sorte que ça tourne mal à ce point.

« Oh waw. Donc elle a arrêté la torture mentale surprise et elle a appris à attendre des excuses pour l’faire c’est ça ??? Géniale, au moins elle est pas trop conne. »


Je croise les bras et appuie un pied sur le cadre du bureau pour me balancer, le regard rivé sur le sol. Gmlgr. J’suis total en boucle. Plus on parle d’elle plus j’m’enfonce dans une marée de sel mouvant. J’sais même pas où j’ai puisé la force de trouver des excuses sur l’fait que… Qu’on doit un peut intense. Dense, même ?

« De base en plus c’était vraiment une dispute à la con celle-ci, c’est complètement lunaire que ça ait dégénéré comme ça. 
»

Elle secoue la tête.

« J’veux pas la défendre, elle est pas nette du tout, mais : l’autre y est allé fort aussi. Juste pour que tu saches. Ça se trouve ça te fait du bien d’le savoir. Et ouais, c’est lunaire. »
Elle tapote pour faire tomber les cendres. « C’est toujours des disputes à la con. Jeunes ou pas hein, t’as des cons à tout âge. »

Hahaha bien sur que ça fait du bien de savoir qu’elle a MORFLÉ sévère sa grosse race, ça lui fera les pieds ! Si la force suffit pas, p’t’être qu’elle avait juste besoin de gouter sa propre médecine. Faut lui répéter longtemps, mais elle comprendra. Elle apprend vite pour une amibe.

« Oh ? Bah si elle a pris cher au moins elle saura c’que ça fait, ça la fera p't’être réfléchir. »


Je me tourne vers Jo’, l’expression faciale complètement fermée. Soyons clairs, c’est pas après elle que j’ai les boules, mais chaque fois que j’y repense, ça monte très vite. Je sais pas ce qui me vénère le plus. Elarielle. Ouam. La situation. Le fait d’y accorder autant d’envergure. UHR. Quelle importance puisqu’on a des cons à tout âge hein ? Cool. Grâce à mes super cours de sel-contrôle, la prochaine fois j’vais pouvoir les r’garder dans le blanc des yeux en respirant très fort par les narines.

« Yes. Jsuis tellement content de savoir que toute ma life jvais croisé ce genre de saloperie ??? T’as l’air de savoir d’quoi tu parles en plus, donc ça t’arrive souvent de bouloter des épaules parce que les autres cons te font péter les plombs ? Ou toi t’es, juste genre, épargné par la connerie ?!

— Nan, mais t’inquiète, avec les années on arrive à gérer. Je boulote pas les gens tu penses bien. J’ai pas ça, donc j’me contente d’éclater des verres, des bouteilles, des chaises. C’qui passe sous la main. Personne est épargné par la connerie, faut être mort pour qu’ce soit le cas. »


Mes yeux se perde dans le vide, je continue de me balancer agressivement. Ça m’détend. J’suis agacé, mais j’ai pas la moutarde qui me monte au nez. C’est difficile d’escalader quand z’êtes à quelqu’un comme Jo’, elle a le truc pour laisser passer la vague. Si j’étais pas salé, j’srais franchement admiratif de sa gestion de la situation, j’suis habitué à des profs moins zen. Mais j’reste agité.

Elle me regarde, pensive. Crache sa fumée.

« Tu connais le gars qui s’en est pris à Elarielle, d’après les rapports. Mordred. J’sais pas si ça t’apporte quelque chose de le savoir, mais vu vos antécédents, j’me dis que ça te calmera pt-être un peu plus. Quand je dis que vous déconnez pas, c’est que vous déconnez pas.

— Merde. Fais chier. »

Là ça redescend très vite. Le tabasco, la moutarde, la sauce salsa, la vague, bam, plus rien. L’inquiétude à tout balancé dans l’évier avant d’mobiliser tout l’espace d’ma cuisine mentale. Putain. Chié de merde de mes deux paires de steaks. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Ça m’préoccupe. Autant parce qu’il a l’air d’avoir cherché les problèmes que parce que Elarielle a dû utiliser son pouvoir sur lui. J’ai peur de ce qu’elle peut avoir appris. Et de comment il l’a vécu.

Urh. Bon. Ça sert à rien de se piétiner les neurones pour ça. De toute façon vaudra mieux lui en parler ? Hey Mordred on a encore un point commun, tu devineras pas - Arg.

Soupire.

« Hmm. Ouais. Chiant. Et au contraire, le souci c’est qu’on déconne trop. Ah. Putain. Chais pas quoi faire.

— Ah ça… Qu’est-ce que t’aurais à faire ? Vous devriez pas plutôt tous arrêter de vous mêler des affaires des uns des autres ? »

HAHAHAHA. Oui ? Mais ? Là y’a prescription non ? C’est chelou si j’fais genre j’suis pas au courant maintenant que t’as smashé la bombe de mon côté ? JO. POURQUOI, JO. J’FAIS QUOI. J’ÉTAIS PARFAITEMENT SUR D’OU J’ALLAIS AVANT QU’TU KICK MA BOUSSOLE. J’AI PERDU L'NORD.



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Sam 21 Oct - 12:37

Let me tell you the dark tale of an arm and a vending machine

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« C'est facile a dire, mais c'est un peu chelou de faire comme si j'étais pas au courant d'vant mon mec, avec lequel j'habite ? Surtout qu'il va probablement prendre une sanction disciplinaire ? Que ça va pas être fun ? Et j'sais pas, c'est tellement récurent, j'm'inquiète pour lui. Bref. On s'en fout. »

Je grimace entendant sa réponse. C’est clair que ce sera pas fun pour elleux deux après leurs rencontres respectives avec Elarielle. Elle les a fait morfler même si elle a bien ramassé elle aussi.

« Ah ouais vu comme ça. Ecoute, y'a sanction et sanction. Là, les deux étaient complètement ramassés psychologiquement. On est plus dans une optique d'aide psychologique. On s'en fout pas si ça te permet pas de bien bosser après. Ou juste d'être bien dans tes baskets. »
J’ai récup Elarielle pour du tutorat parce qu’elle a aussi b’soin d’aide, mais j’vais certainement pas favoriser l’un ou l’autre à cause de leur passif. Faut que Saph se sente bien aussi.

      « Ouai. Et c'est effectivement plus à eux de voir avec lui, copain ou pas j'ai pas a foutre mon nez dedant. Mais hmrghh. Et puis même ! Sur ce que j'ai à faire. J'veux bien, hein pas me mêler de ses affaires, mais tu vois bien les profils ??? On est obligé d' e x i s t e r au même endroit. Tu te DOUTES que j'vais avoir envie de l'encastrer dans un mur si je la croise. Et tu te doutes qu'elle est salement du genre a tirer sur ce genre de corde. Et que si e l l e tire sur ma corde, j'ai beau essayer de prendre sur moi, ça va très très vite lâcher. »
     
      Je me pince l'arrête du nez et agite une main en signe de calmos.

« Nope nope nope nope nope. Deux secondes. Pose toi deux secondes et réfléchis. Tu lui as déjà bouffé l'épaule et ton copain lui a ravagé la cervelle en deux deux. Elle a assez morflé, ça devrait l'avoir calmé un minimum. Si c'est pas le cas, j'm'occupe d'elle, ok ? Si elle tire sur ta corde, tu peux m'appeler. Mais surtout, tu cèdes pas. Pour ton bien. »

      Iel serre les dents.

« Tu te doute bien que si dans c'genre d'état c'était si simple de pas céder et appeler le personnel, mon dossier s'rait pas un mur porteur ?? »

Pas étonnant qu’iel me réponde ça vu la gueule de son dossier, mais iel devrait avoir plus confiance en ellui. Ses progrès sont significatifs, j’pense pas qu’iel soit à ce point incapable de bien réagir en cas de problème.

« Ouais, mais ton dossier montre aussi que y'a du progrès. Jette pas tout juste parce qu'une petite merdeuse vient d'arriver. »

Sa jambe tressaute nerveusement.

« Ouai. J'essaie hein, j'te jure. Ça me ferais vraiment chier de me niquer la moitié de mes possibilités d'avenir parce que j'suis trop con pour respirer deux s'condes. J'les aie p't'etre déjà un peu bousillées d'ailleurs. Mais bref. »

Iel s'avachit et passe sa mains sur son visage en regardant le plafond.

« J'vais juste pas faire genre je gère total. Qu'elle vienne pas me chercher, et qu'elle balance pas d'informations compromettante sur moi, c'tout. »

C’t’une bonne chose que je m’occupe de Elarielle alors, je peux essayer d’éviter qu’iels se confrontent. Je hoche la tête.

« Ouais, j’y veillerai. »

J’éteins ma clope.

« On s’y met ?
-Ouai ?
-On va y aller tranquille pour la reprise, te panique pas si y’a rien. »

J’lui laisse tout l’espace possible pour s’exercer, sans lae presser. Le morphisme animal prend quasi systématiquement le dessus mais j’en dis rien. Même quand iel sexcuse, je lui reproche pas son échec. On peut pas être à son max tout le temps et encore moins après les classes d’aide. Là iel devait juste se remettre dans le bain, réinsérer l’idée des cours dans sa tête. Je lae rassure.

« C’est pas tant que ça une cata. Tu viens de te remettre dans le bain alors que ça va pas de ouf. C’était une remise à l’étrier, t’es pas obligé d’aller au galop direct. »

Je lui propose de la bouffe comme pour les autres cours. Iel refuse poliment.

« T'es toujours hyper positive c'est dingue ? »

Iel range ses affaires, calmement.

« J'aime pas l'impression de faire perdre du temps. Mais merci d'l'avoir pris, en début de cours notamment. C'est cool d'avoir un autre point de vue. »

Iel me le dit avec un sourire plutôt calme et sincère et je hausse les épaules avec un sourire.

« C’normal, sinon on progresse pas. Tu me fais pas perdre mon temps, la conversation fait partie du deal. T’imagines un peu le gros frein qu’on s’imposerait si on prenait pas le temps de causer et lâcher la pression ?
-Hmm... Oui. Puis ça aurais été grave chelou l'ambiance. »
     
      Iel se lève.
     
      « Ouais. Allez, bye. »

Iel me fait un signe de la main avant de partir.

________________________________
C'est a peu prés l'heure du rdv. Saph toque a la porte. Mais genre. T o q u e. Beaucoup trop de fois, avec des rythmes varié

Je chill tranquille dans mon bureau en attendant Saph, quand une série de coups rythmés percutent ma porte. C’est marrant c’est aussi varié que sa stabilité émotionnelle. Je vais ouvrir pour une fois.

« Woh t’as cru c’était le bureau de la fiesta ici ?
-Ah. Oups. J'ai confondu avec celui de De Villeneuve, my bad. »

Je ris.

« Ça bouge pas mal là bas ouais. Alors, t’es deter pour ce cours ? J’ai pas saisi avec tous ces rythmes. »

Iel retapote des rythmes chaotiques sur sa jambe d'un air hype avec un grand sourire.

« J'ai l'air à ce point de vouloir partir et baisser les bras ?
-Ah bah totalement ouais. »

J’ai un sourire amusé et lui fais signe de s’installer.

« Montre moi cque tu sais faire. »

Iel enjambe le dossier de sa chaise pour s'asseoir dessus, genre, logique.

« Alors ! J'arrive à avoir des pecs furtifs. Genre plein de fois dans la semaine, j'ai atteint l'objectif mais il fallait genre que je force de fou pour tenir du coup en 3 minutes max, paf, boobs. Et tsais quand je me transforme, même si c'est temporaire, normalement, quand j'ai fini le process ça tient sans que je MAINTIENNE comme un tabanard comme si la transformation était encore en cours. C'est juste qu'au bout de quelques temps, bon, ça tire de plus en plus et faut que je revienne a la normale maiiis. Tu vois ?
-Hm ouais je vois. Il te reste à travailler le maintien quoi.
-Oui, voilà. Dit avec moins de mots. J'te montre ou t'as un super tips a me donner avant ? »

Je souris.

« J’t’en ai filé des tas. Montre ! »

Iel retire son T shift sinon c'est chaud de montrer des résultats.

« J'vais pas me faire prieeeeeeer. »

Iel se concentre à donf et sort un morceau de cuir a mordre. Au bout de quelques minute à grogner de douleur en fronçant méchamment les sourcils, iel arrive au but et range son truc à mordre dans un paquet de mouchoir.

« TADAaaAAïï »

J’observe le résultat, super contente pour ellui.

« SUPER ! C’est extra, tu gères gamin.e. Faudra travailler sur la douleur du processus aussi, mais gg pour cette réussite ! »

Iel a la larmichette de douleur et de fierté au coin de l'oeil.

« Merci ???? C'est toi qui gère de ouf merci d'm'avoir appris ??? Par contre hAAAaaaA. Aaah ça va pas t'nir. »

Iel a un mélange de douille et de rire et je lui fais signe de bien respirer.

« Hey, respire. Fais comprendre à ton corps que ton physique actuel est accepté et bien pour lui. »

Iel essaie de respirer.

« Ouai mais...Haaï. Iel expire. Jcrois il est un peu hmrrghr con. Inspire à nouveau. J'aurais du transformer.... Expire. Mon cerveau, plutôt. » Inspire.

Je ris à l’idée. C’est pas con en vrai, c’est pas comme s’iel avait tiré le jackpot avec son cerveau actuel.

« ça t’aurait pas fait de mal ouais. Vois cette morpho comme une partie de toi. C’est pas une nouveauté. »

Iel continue a tenter de respirer sans trop réaliser si sa marche.

« Hé vous zavez entendu.... Fiouuu.... zêtes pas une .... grmmrg.... nouveauté... allez quoi ! Ecoutez la dame si vous m'ecoutez pas !
-Nan mais les agresse pas non plus. Fais genre c’est tes précieux ou j’sais pas. »

Iel réfugie sa tête dans ses mains.

« Soyez sympa svp...? Arrêtez de me taper, j'ai des lunettes ? Sweet sweet précieux ptit pec ??? Jvous attends d'puis 20 ans sérieux, z'êtes trop beau, pour être douloureeeeux. Mettez vous bien ? Faites comme chez vous ??? »

Iel respire toujours.

« Continue comme ça, ça a l’air de fonctionner ! »

Iel hausse un sourcil sceptique avec un rire mis amusé mis endolorie. Iel ferme nouveau les yeux. Inspire. Se concentre sur le fait de parler que sur la douleurs de sa peau lorsque son buste se gonfle d'air.

« ... Je sais pas ouam. Vous avez intérêt à cogner la dyspho avec au moins autant de force sinon j'vous tatoo Jhonny dessus... uh. Non... je ... Haa jvoulais dire jprendrais soin de vous quand même ? J'vous dealerais de la crème hydratante promis, dla tarpin bonne, plus bonne que la plus bonne de mes copines. Juré. Mais si vous voulez faire des Unes de magazine faudrait... ugh, p't'être que j'puisse faire des meilleurs têtes ? »

Iel continue à débiter, de moins en moins entrecoupé.e par des râles de douleurs. Ça se stabilise vraiment. Je l’interromps pas et attends qu’iel se soit bien stabilisé pour demander :

« Alors, t’es comment ? »

Iel cligne des yeux.

« Je... ça... va ? Tu ? Il vient de se passer quoi ? C'est... c'est réussie ???? »

      Je lui fais un grand sourire, trop fière d’ellui !
     
      « Champagne ! »
     
      Je sors vraiment une bouteille de champagne du mini frigo placé dans un coin de mon bureau. J’suis du genre à sauter sur la première occasion de picoler et là, c’en est une grosse.
     
      « Tu veux fêter ta victoire comment ?? »

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Saphirre Lacey
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Lun 6 Nov - 17:14

Joséphine
Chovet

Saphirre
Lacey

「Let me tell you the dark tale of an arm and a vending machine 」


J’ouvre de grands yeux. Répète pour voir ??? Une  V I C T O I R E ????

« Haaaa, mais QUOI. Mais. MAIS. »
Toujours pro, je tâte la marchandise dans le cadre du contrôle qualité « MAIS ILS SONT VRAI. ET ILS TIENNENT. JE. »

C’EST RÉEL, FRÈRE, C’EST RÉEL. RESPIRE, RESPIRE. J’ai de petites larmes de joie que je vire d’un coup de main en reniflant. J’tiens pas assis et me lève en sautillant sur place après avoir reçu une charge de la dopamine 25 000 volts.J'ai vraiment pas les mots, juste une sensation de bonheur pur et électrisante.

« AAAAAH JO', T’ES VRAIMENT LA MEILLEURE, JE. HA. MERCI. JE SAIS PAS COMMENT J’VEUX FÊTER ÇA. JSUIS TROP HEUREUX POUR RÉFLÉCHIR. AH. SI. TOPE LÀ !!!!! »


Je tends les deux mains, les yeux brillants, et elle tape dedans (mes mains, pas mes yeux wesh, c’est pas parce qu’elle tabasse les voyelles quand elle parle qu’elle va faire pareil avec les élèves. Même s’ils ont beaucoup de voyelles du coup).

« OUI ILS SONT LÀ, T’AS GÉRÉ. J’sais pas moi, profite à donf qu’ils soient là ! »


On rit touste les deux. Et je trépigne sur place, saute, rebondit, vibre, implose, explose, m’expand jusqu’à devenir l’univers un court instant puis me reconstitue en faisant un salto arrière du cerveau, prouesse permise par le fait qu’il n’a jamais été connecté au reste du corps (en témoignerons de nombreuses preuve à l'appuie dans mon parcours).

Ok. Okokokok. Comment je fête ça.... d’les exposer à tout le monde façon spectacle là, j’arrive pas à réfléchir. Mais en même temps, c’est le sujet, non ??

« HAA. Je. HMM. HAAAA.Tant qu’ils sont pas faits la malle, tu m’autorises à courir partout torse poils pendant 15 min, pour montrer à mes potes ???? Et après champagne ? »


Elle me tapote l’épaule.


« Ouais, allez, va t’exhiber.


— MERCI. C’EST LPLUS BEAU JOURS DE MA VIE. »


Des mots dont elle n’entendra qu’une fin déformée par l’effet doppler, chuis partis comme une voiture. Où ? Je sais pas. Je devais peut-être m’attendre à voir tous mes potes à la sortie avec des pancartes « Impec les pecs ! » ou « T pectoraux c les plus bo » à m’arroser de champagne. Pour autant, je ne me prive pas d’hurler la nouvelle à plein poumons dans la cour… Mais aucun de mes potes n’est présent, et les surveillant me regarde mal. Bon, on va cibler pour pas se faire stopper minute une.

Pour remédier à ce problème, j’envoie un « TES OU ??? » à une série de contact trié sur le volet, les meilleurs des meilleurs, une équipe qui aurait pu faire l’café en ultimate plus pour le casting d’Armageddon ou Ocean Eleven.

Le plus rapide, à la surprise d’absolument personne, c’est Ingi qui avait p’t’être prévu huit jours à l’avance le déroulement des événements. Bref.

Definitively NOT in my bedroom listening to sad songs while browzing Elias' instagram.

Han. J’vais le démarrer un truc de barge. La totale. J’vais lui chromer les gentes sur des pneus 4 saisons qu’on va lui enfiler à la place du cerveau, ça va vachement mieux rouler. Le gars a givré sévère, j’ai l’impression d’être retourné à Grenoble.

Why ?


Bouge. Pas.


… Okay ? Un jour, on aura une discussion sur le concept de « contexte », ça sera passionnant et tu apprendras plein de choses.


Yo, le contexte c’est pour les rapports de stages, pas pour les urgences. J’suis lancé à toute berzingue en direction de son appart avec pour seule pause sur le trajet un léger vol de paquet de cookie dans un des sacs entassés dans les couloirs. Pour une bonne cause.

Essoufflé, je débarque, toque et ouvre sa porte dans la foulée.

« Comfort food pour ta gueule. »
Je lui jette le sachet de gâteau dans la face et le pointe du doigt « ENSUITE tu lâches l’insta de Elias GROS WEIRDO DES FAMILLES. Et enfin… »

Sans attendre une seconde de plus, j’enlève mon T-shirt que j’avais renfilé pour pas attirer l’attention du bureau des surveillants.

« J’AI DES PECS. »


Intense, je retiens ma respiration pour maintenir le côté spectaculaire de l’annonce. Regard sceptique en face. 15 secondes. Puis un petit sourire narquois, que je trouve aussi rassurant et mélodieux que le mot narquois, c’est dire.

« … C’est très gentil de te sacrifier pour la cause en commençant à te foutre à poil dans ma chambre, mais tu sais, je ne pense pas, à toi de cette façon. »


Comment y'm'saoule. Le groove de l’empereur, INGI, LE GROOVE. TU L’AS POURRI.

Je lui jette un projectile inconnu et vaguement moelleux pour ponctuer.

« ARG, NON INGI. T’AS PAS L’DROIT. PITIÉ. TSAIS TRÈS BIEN POURQUOI JTE MONTRE MES PECS. »
EN prévention à toute remarque déplacée, je lève un doigt inquisiteur « ET QU’LA RAISON TREMPE PAS DU TOUT DANS C’GENRE DE SOUS-ENTENDU.
— Ça t’apprendra à, premièrement, interrompre une très qualitative séance de stalking d’ex (Tu savais qu’il avait recommencé à peindre des forêts, j’adore ses paysages) et deuxièmement ne pas filer le contexte en temps et en heure.
— Hey. L’urgence excuse l’absence de contexte ET je pense que tu devrais me remercier de t’empêcher de stalker ton ex, gros creep. »


Je soupire.

« Jrepasse ce soir, j’dois finir ma tournée. Si t’as continué à écouter du Jenna Lee en regardant ses peintures jte jure jte botte le cul.

— Les pecs te suffiront pas pour me battre, j’ai une cause noble ! Le pouvoir de la justice me protègera ! Ils sont à quoi tes cookies ? »


Je lève les yeux au ciel. Quel drama queen. Ce soir j’vais pas le rater pas arrêter les conneries, chuis hyper bien placé pour discuter bonne gestion des relations en plus donc même avec sa magie il pourra pas niquer mon argumentaire.

« Je sais pas ??? Au cookie ? C’est pas les miens, j’les ai piqués. Tu te rends compte de tout ce que j’fais pour toi ???

— Allez, sors de ma chambre et va t’occuper à semer la discorde ailleurs, sale klepto, va. On se voit plus tard pour tester ces pecs de manière plus… Physique. »


Clin d’œil moqueur. Gngnnh. Gnhysique là. Gros chacal. Je t’aime autant que tu me pètes les ovaires parfois, c’est-à-dire, vraiment beaucoup. Je secoue la tête de désapprobation.

« Tu m’dégoutes. »


Je claque la porte et change d’appart selon les arrivées de réponse. Phil est chez lui ?

Je débarque torse poil dans l’atelier (bientôt dans vos calendriers, promis) et attire son attention avec finesse.

« REGARDE. »


Of course il ne se gêne pas pour mater, mais après tout c’était le but de l’invitation, j’me serais vexé s’il préférer regarder l’encadrement d’la porte ou mes yeux. On est pas là pour ça.

« Je vais passer outre le fait que t’arrives torse nu dans l’atelier sans prévenir.


— Mec j’t’ai prévenu par message, tu voulais un fax ????

— Pour un évènement pareil oui, ça aurait été la moindre des choses. »



Il s’approche un peu.

« Mais c’est qu’ils sont vraiment pas mal ! Je peux toucher ? »


Je bombe le torse avec fierté.

« VAS-Y. C’EST DES VRAIS. »



Il palpe du bout des doigts pour pas avoir l’air trop chelou, mais mdr ça va mec t’as déjà eu les pattes sur l’équivalent, ils vont pas te sauter à la gorge. Je lui fais une bourrage de gym bro.

« T’inquiètes soit pas timide, gros. T’auras grave l’occasion de les tester. »


De manière plus physique - INGI SORT DE MA TÊTE.

Surtout quand j'ai lancé Phil visiblement. Il pose les deux mains à plat dessus et me regarde, mi-amusé, mi-provocateur. 100% la gueule qu’il a quand il est sur le point de balancer un truc salace.

« Tu veux qu’on teste ça maintenant ? »


Bam, mentaliste. Bon en même temps on met rarement sensuellement les mains sur les pecs de quelqu’un (avec consentement) pour discuter avec ellui de l’existence du libre arbitre ou des techniques de taillage des haies. Si personne s’amuse à l’exercice de la métaphore bien sûr, qu’on ne vous y prenne pas les esprits mal placés.

Étape un, je l’écarte en riant, une paluche sur la face. Étape deux, j’utilise ses épaules comme un pivot pour l’orienter direction atelier.

« JBONK. Jail. Je prends note de ta candidature, mais j’ai pas le temps d’être horny gros, le devoir m’appelle, le monde entier doit les voir. »


Phil rit.

« Attends, avant de fuir montrer ton œuvre au monde entier j’ai pas doit de les signer ? Histoire d’inaugurer le truc quoi.  

— Sisi, vas-y, mais grouille. »



Phil va aller choper un feutre rouge et juste dessiner un petit coquelicot sur un côté. Un peclicot ? Un coquelipec ? However, j’aime bien l’idée.

« Voilàààà aller file maintenant.

— Cool, merciiii ! » Bruit de crissement de pneu suite à un freinage d’urgence « Jpeux te piquer le feutre ? Jte le ramènerait. »

Phil me le tend avec un grand rire.

« Attention par contre, que personne ne gâche mon superbe coquelicot !


— T’inquiètes, y’a d’la place pour toute l’école franchement. »


Quoi ? Ils sont huge. Sur ces paroles pleines de sens, je sors brusquement et HAAAASFUDHDS.

Je cris et sursaute en voyant Eizh qui lui-même cri en m’entendant crier. (Technique, je sais).

« S-salut Saph. »


Je suis immobile. Torse poil. Main sur la porte. Sans avoir conscience de lui barrer le passage. Peut-être que si je bouge pas et que je l’ignore, ça sera pas trop gênant.

Silence.

Ouais non bien essayer mais c’est encore plus chelou si je lui réponds pas.

« Yo ????? J’m’attendais pas à ? Te voir ? »


Devant, TON appartement, par exemple. Il regarde la porte et demande avec une petite voix.

« Euh… t’as oublié ton t-shirt à l’intérieur ?


— Heu. Non. Il est là ? Pourquoi ? »


Pour illustrer, je lève la main… Ah merde c’est mon stylo que je tiens. Je sors précipitamment le haut que j’ai coincé dans ma poche.

« Oh, j’avais pas vu ! T’aurais pu attraper froid sans t-shirt sinon. Parce que se couvrir avec un stylo c’est pas pratique, même si t’as bien commencé.

- Pourquoi me… ? »

Je saisis pas. Déjà parce que, ça va j’vais pas choper un rhume des couloirs, et ensuite c’pas en me couvrant de stylo que…. Ooooh.

« Ah oui, les dessins, j’avais pas le jeu de mots. »


Nouveau silence gênant. Une seconde de panique pour le combler.

« J’ai des pecs.

— T’en avais pas déjà ?

— … Non. »

Nouvelle pause longue, pour la douce saveur du malaise.

« C’est pour ça qu’il y a… heu… des dessins dessus. Je. Je vais p't’être… pas te proposé de signer. »


Je lâche précautionneusement la poignée et entame un pas de côté lent, comme si Eizh était une sorte de raptor de la gêne qui pouvait me figer de honte à tout moment. Il joue avec ses mains, tout aussi à l’aise.


« Euh non, c’est pas une feuille ou un plâtre ou un document important donc euh… Mais c’est bien du coup ? Félicitation ? Et au revoir. »


Ok, cool, c’est fini. Je prends cet au revoir pour une porte de salut histoire de pas partir comme un shlag, vu qu’on va être amené à se recroiser eeeeeeet… rater. Je me fige avec un frisson d’effroi quand il reprend aprés s'être probablement jugé trop sec. Non, non, non, pour notre bien à nous deux, s’il te plaît, CESSE.

« J’ai pas de problème avec toi hein ! Je sais juste pas comment te dire salut. À plus ? Bye. Ciao. »

Il est de plus en plus rouge à chaque façon de prononcer au revoir, puis finit par rentrer dans l’appart et refermer la porte pour probablement mourir de honte.

« Heu. Ouais. Pareil. Ciao. »


Je pars, les yeux rivés sur le tél comme une représentation d'ado dans un film de boomer. Oris est chez lui, mais sa sœur pionce. Il me demande de sauter au balcon mais, grosse flemme logistique, j’suis déjà devant son appart donc j'entre à pas de guépard.

Oris à un pot de glace dans la main, cuillère en bouche, portable à la main. Floof posé sur le frigo ouvert et en train de manger un céleri en songeant probablement aux surconsommations énergétiques engendrer par la lenteur ou l’oublie de son propriétaire.

Silencieusement, je lui pointe du doigt mes pecs. Il vire rapidement au rouge brique. Ah. Flatteur, mais c’étais pas prévu. J’pensais il s’en foutrait il as déjà vu mes tchoutchs, hein.

« Euh.... Tu veux un T-shirt ? Tu va pas rentrer dans les miens. »


Mais. Mais il as pas capté, faut que j’dessine des panneaux de signalisation dessus ?? Je crie en chuchotant.

« MAIS NON BANANE, j’en ai un ! »
Je secoue le tissu au chômedu dans ma main puis tapote mon torse « Regarde !! T’as rien remarqué ??? »

Il rougit encore plus. Surchauffe, wouhou, heureusement que j’suis pas Mordred ou Mitre il serait ded.

« Ben chaipa… Je t’ai jamais vu torse nu… Enfin si une fois, mais c’était flou… T’es très joli c’est ça ?

— Non, mais merci, mais c’pas nouveau ça. »
Je soupire, et lui accorde l’appel à un ami  « J’ai tombé mes eins. Y’a plus. Ça t’revient ? »

Ses yeux s’écarquillent. YES, IL L’A, CHAMPIOOON.

« Trop bien ! Enfin jveu dire les seins c’est cool, mais t’en voulais pas du coup c’est trop cool ! C’est par morphisme ou opération jsaiplu. Tu veux dla glace ? »


Floof éternue et recommence à manger son céleri, probablement déçu de constater qu’il s’agît d’une discussion sur de vulgaires muscles pectoraux et non sur les projets d’avenir des restes de légumes du self.

« File ta cuillère. »
Je lui pique une bouché pour faire le plein avant de reprendre, la bouche pleine « Chais par morphisme. T’asvu, t’asvu, t’asvu chais hyper hool, chais les plus beau d’lo terre. » Je finis par avoir la décence d’avaler, même si c’est froid « Tiens si tu veux écrire quelque chose dessus. »
— Bouge pas »

Il part farfouiller dans un placard et me laisse avec Floof. Eyes contact avec la bête.

« Sup’ ? »

Pas de réponses. Il mange, mais je suis certain de sentir une forme de rivalité guépard-lapin s’installer entre nous, silencieusement. Mais j’suis plus fort que toi bouffeur de céleri, ici c’est p’t’être ton ter-ter, mais le reste de l’école m’appartiens. Si tu le contestes, on le décidera à la course ou aux pierre-feuille-ciseau. Ahah, non parce que je cours plus vite que toi et que t’as que des pattes, GROSSE VICOS DE LAGOMORPHE.

Je rattrape de justesse une crème primée, et frime un instant avec mes pouces opposables même s'il semble rester froid à mes fanfaronnade. Le gars à un mental d'acier, j'en viendrais pas à bout comme ça. Je décide de garder les suites de cet affrontement pour une prochaine fois et reporte mon attention sur Oris qui revient avec son matos pro.

« C’est du spécial bodypaint je m’en suis jamais servi. Tu veux quoi ? Un guépard ? C’est un peu trop obvious mais ptet un poney ?

— Wow, le grand jeu ??? Ce que tu peux faire de plus rapide ! Je suis très très ricrac en timing jsuis en cours.

— Ben jpeux faire un coucher de soleil. »

J’applique la base et j’vois les couleurs de Oris virer plus rouge que rouge. Mais mec, j’suis désolé hein j’allais pas la regarder dans le blanc de ses yeux de crème, faut bien qu’j’l’utilise.

« Jvai euh… Prendre un pinceau plus fin et du orange… Ouais c’est bien le orange.


— C’qui t’inspires hein, c’toi le pro ! »


Lorsqu’il se met au taf, il snap total de Oris à peintre pro. Silencieux, absolument plus rouge, assuré, le trait sur, le gars sûr, tout y est. Et bam, en 5 min, le soleil se couche au-dessus de mon pec droit. Sans aucune difficulté liée au fait que je trépigne d’impatience sur place, of course.

« Et voilà ! Va tout déchirer champion ! »


Pti bisous sur la joue avant qu’je parte. J’y réponds par une tape affectueuse et virile sur l’épaule qui l’encastre dans son frigo, meuble qui gardera une marque de Oris plus réalise encore que son œuvre sur mon torse.

« PARFAIT. MERCI. JE FILE. »


Je fais une halte chez moi pour fourrer mon sac de bouffe tout en lisant mon flux de messages.

OK, SUIVANT. YES, J’AI UNE BROCHETTE CÔTÉ BIBLIOTHÈQUE ! April à la Littérature francophone et Mordred à la socio, wouhou, j’me demande trop pourquoi ils sont potes tiens, j’vois double.

Je me suis rhabillé avant d’entrer pour préserver la santé de Odette, et scanne les couloirs en courant sur la pointe des pieds, et drift lorsque je détecte mon amie aux cheveux roses.

« APRIL. APRIL. APRIL. APRIL. »
j’enlève son t-shirt avec l’air le plus fier du monde « J’AI DES PECS. »

Ouais je me lasserais jamais de l’annoncer. April a l’air profondément surprise et rougit brutalement. Ah shit. Deuxième fois. Faudrait que j’le dise avant de tomber le haut ??

« .......... Effectivement. »
Elle sourit, toujours pivoine « Félicitations ! Tu as fait ça comment ?
— MERCI. J’y travaille depuis des semaines ! Le morphisme TMTC, je tente une nouvelle branche ça va être grandiose, jvous montrerais. Ils sont stylés hein ??? »


Je me frappe le buste d’une main pour mettre l’emphase, mais le bruit sonne chelou dans une bibliothèque.

« J’ai hâte de voir ça, alors. C’est une évolution de ton pouvoir ?

— Oui ! Non ? C’est bizarre c’est presque un nouveau, c’est pas du tout pareil, pas instinctif. Sans surprise collatérale style frotter sa tête contre des gens ou courir après des lasers. Donc je vais pas devenir plus chelou. »

Elle rigole doucement avec une expression que je trouve extrêmement chou.

« Rappelle-moi d’acheter un laser. »

Ah. Moins chou. Mais logique.

« J’ai menti. C’était une façon de parler. Je ne fais pas ça hahahahahaha, t’imagines- »

Elle sourit, fais un « mh-mh » pas du tout convaincu, et je peux presque observer le rangement méthodique de cette information compromettante dans un dossier de sa tête. Hmm, hmm. On va changer de sujet, elle oubliera. Je constate la présence d’un livre entre ses mains.

«  Sur une échelle de 1 à 10, j’t’interromps à quel point ?? »


Elle regarde son livre, met un marque-page dedans et le pose

« 0, j’avais grandement besoin d’une pause. »


Je souris, heureux de ne pas la couper en plein transe et lui tends le feutre.

« Tu veux les dédicacer ? »


Elle l’accepte et écrit son prénom. Je crois. C’est difficile à lire sans avoir l’air super con.

« Parfait. Tu n’as plus qu’à te faire tatouer par-dessus et tu auras officiellement une classe internationale.

- HELL YEAH. C’est une marque déposée grave authentique de luxe, j’reconnais, mon torse vaut des millions, ça y est.

— Tu vas être riche et célèbre grâce à ma participation. »


Je ris légèrement et réponds d’un ton qui se veut solennel.

« Merci April. C’est tout ce qui me manquer, j’vais être une putain de star de l’amortisseur gauche. »


Hop, T-shirt pour naviguer discretos direction la socio.

« Allez ! J’te laisse lire tranquille, Mordred est pas loin, faut que j’aille lui crier la nouvelle dessus ! »


Elle sourit et me fait un signe de mains lorsque je pars. Un étage plus haut, j’interpele Mordred en chuchotant fort avec de grands gestes.

« PSST HEY, MON CHAT, L’AMOUR DE MA VIE, TOI LE BEAU GOSSE GRAVE MYSTÉRIEUX AVEC LE LIVRE ! »


Il lève la tête avec un « shh ! » avant de me reconnaître. Hey, y’a quand même peu de chance que n’importe qui t’interpelle en t’appelant l’amour de sa vie en plein milieu d’la bibliothèque, gros.

« Oui quoi mon chat ? »


J’enlève son T-shirt, trop fier.e. J’vais finir par avoir des crampes à force.

«  REGARDE, REGARDE, REGARDE »


Il pose son livre et s’approche alors que je continue de sautiller sur place.

« C’est incroyable. Bravo !  

— HAA. MERCI. JPEUX TE FAIRE UN CÂLIN DE JOIE OU C’EST BIZARRE ? JE SAIS PAS CE QUI EST BIZARRE, MA TÊTE EST VIDE. »


Il rit et me fait un câlin avec un air pseudo séducteur pour la blague, comme il sait si bien le faire.

« Comment refuser un câlin à lae super bg qui se présente à moi tout à coup ? »


Je l’accepte, supra heureux. Ça rend mi-calin, mi-danse cheloue de la joie.

« Tu m’flattes. »
Je marque une pause ou je lui demande son accord pour un bisou sur la tête avant de l’exécuter, puis de faire une nouvelle danse des épaules « … mais c’est vrai que j’suis bg ! »

Je finis par me détacher pour lui passer le sacro-saint feutre.

« Si tu veux écrire dessus ! »


Il écrit « Pec » dessus. Quel génie de l’humour. Quel cerveau.

« Voilà. »


Je fais une tête faussement trop émue, la main sur la bouche, comme si on lui avait annoncé être gagnant d’un grand concours.

« C’est la plus belle chose qu’on m’ait jamais écrite dessus. J’en rêver.

— C’est pour compléter le poème que tu fais à toi tout seul.
— Un poème aussi joli que le ciel ? »

Ouais, on est repartie pour jouer RRRrrrrr. Il rit.

« Oui. Mais pour ne pas hésiter sur le début, j’ai rien mis.

— Ah si, Pec très bien ! » je rit a mon tours « Bon faut que j’y retourne ou Jo' va grave attendre ! J’peux t’embrasser avant de partir ?
— Oui. »

Il m’embrasse et me fait un signe de la main quand alors que je le regarde amoureusement en partant.

« Haa j’t’aime ! À toute ! »

J’prend pas la peine de me rhabiller pour le chemin retours : on peut pas m’virer comme j’m’en vais.

De retours dans les bureaux des profs, je pile net face à Andreatus 2e au milieu du couloir. Ah chier, non mais vraiment, de tout le personnel ??? L’avantage, c’est qu’il a l’air aussi gêné est surpris que moi. P’t’être un peu impressionné, ou c’est moi ? Nan c’moi, j’vois pas c’qui pourrais impressionner c’vieux pain rassie.

Comme on est hyper fan de la gêne, on laisse durer une bonne minute.

« Bonjour Saphirre… Vous devriez vous couvrir pour de nombreuses raisons que vous connaissez déjà allant du froid à la pudeur. »


Mister flex fait apparaître un T-Shirt noir dans sa main, mais c’vrai que ça me rassure qu’il me file pas l’sien. C'est ouf, tout le monde veut m'rhabiller mais genre, ça va, laissez mon epiderme respirer.

J’suis trop de bonne humeur pour râler ou débattre donc j’vais la jouer pro pour mettre fin à notre supplice commun au plus vite.

« Bonjour Msieur Andreatus, j'suis plutôt au courant des intérêts du port de vêtement dans des lieux publiques, mais dans le cadre d’un évènement exceptionnel que vous pouvez très probablement constater de vous-même, Mme Chovet m’a autorisé à me promener torse nue dans les couloirs. »


Franchement j’suis sur qu’elle peut même me rédiger un mot si besoin. Je regarde le T-shirt dans sa main et soupire.

« Ça vous choque vraiment ouuuu, ça passe quoi ??? »


Et là, grosse dinguerie, il sourit d’un air amusé. J’avais pu constater avec ses nouveaux cours qu’il avait géchan mais là il est à 1 m et la rencontre n’était pas prévu donc j’suis absolument sur que c’est pas un hologramme.

« Je vois… Si c’est de la nudité pédagogique je suppose qu’il n’y a pas de problème… Vous voulez tout de même le T-shirt ? Je l’ai fait apparaître d’une boutique mais il n’est clairement pas à ma taille. »


Qu’est-ce que… Yo mais est-ce que ce grand tabanard du code pénal est en train de m’annoncer qu’il dévalise les boutiques à distance, pépouze ? J’ai un sourire coincé entre les lèvres, le genre qui ose pas sortir face au situation irréalistes.

« Donc… Vous cambrioler des boutiques Monsieur ?

— Qui vous dit que je n’ai pas fait apparaître 1,50 € sur le comptoir ? »


Cette fois-ci, le rire m’échappe. Oh god, il sort vraiment pas souvent.

« Vue le prix moyen d’un T-shirt ça s’rais quand même du vol. Mais gaspiller pas hein, si vous aimer pas porter de l’oversize, j’prends. »


Il regarde son ventre a la mention de l’oversize, mais j’évite de lui répondre que c’est pas une question de morphologie, plus de style. Après j’peux lui proposé une sorte de baggy avec, mais, ouai.

Il fini par me tendre le vêtement avant de partir dans son bureau.

« Bonne journée.

— Bonne journée. »

Je deploie le T-Shirt, « Museum national d’histoire naturelle. Exposition “Félins” » avec un œil de Lynx.

« Han ils avaient pas d’oeil de guépard, la loose. »


Un étrange éclat de rire bref fuse de chez Andréatus qui as du m’entendre me plaindre et je sursaute. Très très inhabituel. Paranormal. C’est cool qu’il est changé hein. Mais j’m’y habitue pas, j’sais pas du tout comment gérer ça donc j’vais mentalement effacer ce passage de ma journée et reprendre la course. Y’a masse d’escalier pour arriver à celui de Jo’ mais…. Je réussie. Ainsi s’achève mon pec-tours et je m’effondre, essouffler, sur le sol.

« Ça y est… j’ai… réussie, chuis… aaahr… dans les temps ? »


Elle me jette une bouteille d’eau à la gueule, et je lui renvoie mentalement toute ma reconnaissance.

« T’as battu tous les records ! Ça s’est bien passé ?

— De ouf… toute, l’école sait… et mes potes sont.... Adorable r'garde ! »
Je me redresse en montrant le pec tout en vidant la moitié de la bouteille. Je passe une main sur mon menton pour gérer la crue parce que j’sais pas boire. « C’est des putains… d’artistes !

— Des œuvres d’art pour compléter la tienne. C’est nickel ça. »

Quelle poétesse, après m'avoir murmurer à l’oreille des pecs on l’arrête plus franchement, c’t’une femme de mots.

« De ouf ! Et j’en ai profité pour récup de la bouffe et tout chez ouam, comme c’est toujours toi qui en amènes, j’abuse grave. »

Je dépose des biscuits apéro sur la table pendant qu’elle ouvre la bouteille de champagne.

« T’aimes le champagne au moins ? Qu’il soit pas volé pour rien.

— Jcroit ! J’ai pas eu l’occas' d’en boire depuis longtemps ! Tu l’as vraiment chouré ??? Les alcools c’est hyper protégé ! »

Elle a un petit clin d’œil en mode « t’as vu ça, admire ». Ah non, mais j’admire Jo », j’admire.

« Et ouais, j’ai d’la bouteille dans le domaine. En vrai ça se fait, faut avoir la technique. »

Elle sert deux verres. Décidément y’a une recrudescence de gros gangster dans le personnel, même si on s’y attend plus avec Jo’ qu’avec Harold. Après, j’s’rais curieuse d’avoir sa méthodo, mais c’est bizarre à demander sans avoir l’air de planifier son prochain braquage.

« La classe. T’as appris sur le tas ?? Tu donnes des tips là-dessus ? Comme c’est dla survie et tout. »


Elle hoche la tête et boit une gorgée avant de répondre.

« J’ai appris sur le tas pour emmerder le capitalisme ouais. Et oui, j’en donne. La survie c’est savoir être prêt à toute éventualité, à tout moment, n’importe comment. Mais t’as pas besoin de tips pour le faire toi-même nan ?


— … Pas trop nan. »
Ça aurait été intéressant ceci étant dit, mais j’ai quand même de quoi me démerder. Je souris, espiègle. « Je parle pour le fait d’emmerder le capitalisme bien sûr. »

Elle sourit, probablement pas dupe.

« Ouais. Bien sûr. Tu l’emmerdes déjà super bien.
 
— Un peu, mais j’débute à côté de toi. »


Je lève mon verre.

« Bon, allez, sur ces belles paroles on la trinque c’te boisson d’riches ? »

Elle trinque

« J’t’ai pas attendu pour boire, tu m’en voudras pas.


— J’pense pouvoir m’en remettre ! »




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