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Oh, I’m sorry. Did my back hurt your knife ? [PV Phil] - FINI
Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot



Mar 15 Aoû - 18:57

Philandrys
le bg

Saph
Lacey

「 Oh, I’m sorry. Did my back hurt your knife ? 」


Bon. Présenter comme « MAIS SIII c’est une des plus grosses soirées de l’année mon gars. Viens, viens, viens » … Avec un viens de moins ça aurait pu s’faire, mais là j’peux plus trop refuser.

Vaut mieux finir en bon vin qu’en raisin sec, nan ? Donc quitte à s’enfermer quelque part, autant que c’soit au Ruby’s que de se laisser pourrir dans mon vieux placard.

Me montrer sous mon meilleur jour agit comme un masque hydratant sur mon humeur plutôt fané ces derniers temps. J’suis rayonnant ce soir. Et-putain-de-chaudchaudchaud. Crète coiffée/décoiffée, eyeshadow rouge qui prend aussi le dessous de l’œil, liner noir interminable pour un regard de fauve (ça m’connaît, même transfo’ chuis maquillé). J’ai repris mon jean avec des trous plus grand qu’moi, mais porter avec des résilles qui couvre mes jambes et mon ventre jusqu’à mon top sans manche. Une aesthetic queer/grunge sympa, y’as pas à dire les homies s’rais si fier de mes progrès.

Dernier coup d’œil. Hmm. Ce soir ça sera « il ».

Y’avait pas de pote proche dispo, donc j’pars en solo pour pas avoir de compte à rendre à des connaissances. C’te boîte c’est vraiment la maison pour les mages qui aiment veiller. La vibe, l’odeur, les couleurs. Ouais, c’pour ça qu’on kiff la sorcellerie c’est clair. Les trois quarts du mobilier sont enchantés, vibrants, lumineux, parfois mouvants avec le rythme pour ajouter touche aussi sublime que contestatrice qu’est la magie. C’est de l’art. De la poésie. Vous nous faites passez pour les monstres, des étrangetés, des créatures, alors on creuse la toile avec nos griffes et notre plume pour réinventer un monde que vous s’riez pas capable de comprendre. C’est avec ça qu’on raconte les légendes les gars, c’pour ça que l’histoire sera plus belle quand on l’écrira.

J’ai quasi rien consommé, vraiment la flemme de perdre le contrôle en c’moment. Mais j’ai dansé, parlé, flirté. J’m’éclate. Ça m’a remonté à bloc. Enfin, m’avais.

P H I L ?! Qu’est-ce qu’il fait sur mon ter-ter ? Hiiiiiiiiiiiiiisssssss. Dégage. Pour UNE FOIS qu’on était sur la même longueur d’onde ; disparaître de la vie d’l’autre. Laisser l’affaire décanter, y craquer un feu et dispersé ses cendres une fois éteinte. Mais en le voyant, je réalise que j’ai même pas eu le courage de gratter une foutue d’allumette.

Mais putain. C’est chiant. Ça fait bien trois semaines ? Ça aurait dû se tasser. Il a suffi que j’le voie là juste en train de discuter avec ses potes pour que ça pourrisse complètement mon groove. SORT de ma TÊTE, bordel !

Il me remarque. Ouais. C’est ça. T’es pas chez toi, t’es qu’un nouveau ici et c’est mon ter-ter. Constate. Y’a pas de raison que j’sois le seul à passer un mauvais moment ; tu me pourris mon groove, j’te pourris le tien. C’est comme ça fonctionne entre nous.

Je me détourne, l’ignore comme si c’était tout ce qu’il méritait. Je mens si bien. J’ai tellement envie de me croire quand je le dis. J’en ai marre de pas quoi savoir-faire de toi, j’aimerais être capable de te jeter et de t’oublier. Ça me simplifierait la vie.

Passe juste une bonne soirée, Saph… N’y pense pas. C’pas le moment. Reste avec tes potes… Ouais non j’suis pas attentif et à j'suis incapable de m’détendre. … Ouaiii bah on va sortir hein. J’arrive pas à m’empêcher des œillades de weirdo, j’vais pas prétendre être passé à autre chose. J’vais juste aller prendre l’air au lieu de passer pour un mec chelou qui décroche pas, alors que c'est moi qui lui ai dit de m'foutre la paix. J'me dégoute.

La cour intérieure est remplie de fumeur et l’air me donne envie de me racheter de nouveau poumon ; j’sors carrément de la boite. Y’a d'la verdure à une rue. Le genre petit parc minable a moitié abandonné, mais ça fera l’affaire. Je m’allonge sur un banc. Respire. Seule.

Des bruits de pas. Meh. Les gens passeront leur chemin.

… C’est une putain de grosse blague. Il me suit ? Non, mais regarder le, il allume sa clopinettes en plus, genre y’as pas de problème. Il m’a pas vu ? Ou il se fout vraiment de ma gueule ce bouffon ??

J’m’assois les jambes écarter comme un shlag, un bras accoudé au dossier du banc. Nonchalant. Trop, même.

« J’te manquais ? »


Mon ton est si sec que la ville menace de se désertifier. Il se fige. Surpris, donc.
Il souffle sa fumée. Reste dos à moi. C’est ça. Tourne le dos au problème, dans le doute.

« Pas le moins du monde.  

— Tant mieux. »

Son ton n’est pas moins sec. Ça annonce la couleur de ce qui se joue ; celle de la fierté blessée.

Je chéris le silence. Immobile. Je le lâche pas du regard, cherche à le déstabiliser. C’est ma manière de lui faire comprendre que si ça le gêne, personne l'empêche de faire place nette. Ça m’arrangerait. Sa présence balaie les murailles que je me suis construites. Tout est toujours aussi vif et j’ai envie de le chasser, par sécurité.

Il met sa main dans sa poche. Par nonchalance ? Difficile à croire quand la ligne de sa mâchoire tressaute sous la tension.

Il prend le temps, mais il finit par tourner la tête et croiser mon regard. C’est ça. R’garde-moi. Grave ma gueule dans ton esprit et l’oublie pas. J’arrive pas à effacer la tienne, y’a aucune raison qu’soit le seul à en souffrir. Et j’pense pas me tromper avec ce que je lis dans tes yeux. De la colère. De la tristesse. On est vraiment con, hein ?

« Ouai. Tant mieux… »


Je mobilise une énergie monumentale à rester en contrôle, le visage neutre. J’veux rien lui donner. Le seul point sur lequel je lâche du lest c’est sur le fait de laisser tressauter ma jambe. Une habitude. J’ai pas de clope pour m’occuper les mains, j’fais avec ce que j’ai.
Je soutiens son regard. Je me verrouille dessus, par fierté. Et je mentirais si je disais que le voir ne déterrer que de la rancœur. Il me fascine. Je sais pas quoi pensé de lui. C’est une anomalie dans un univers de certitude, et j’aimais tellement qu’il les bouscule.

« Alors ? »  
Je marque la pause. On est dans une putain de scène de théâtre « Tu comptes rester planter ici en silence jusqu’à ce que t’ai grillé ta clope ?
— Je sais pas tu veux qu’on se tape la discussion c’est ça ? Parce que je compte pas me barrer en tout cas. »


J’l’avais compris. Mais ça me va. J’aurais été déçue que tu partes si vite. J’ai envie de te confronter. De continuer le duel. On a perdu tous les deux la dernière fois et on peut pas s'permettre de s'quitter sur ça. Sur ce doute moisi qui plane. On est tous les deux sur nos gardes. J’suis pas sûr que ce soir possible de communiquer comme me l’as conseillé Mordred. Ou peut-être que si ?

« J’sais pas. Tu trouves pas qu’on agît de façon ridicule, là ? »


Ma mâchoire se serre. On dirait pas, mais c’est un premier pas. Et ça m’fait pas plaisir. Tout ce qui s’échappe de moi c’est du défi et de la douleur. Mais j’ai moins peur de la monter sous ce jour ; celui de prétendre qu’elle est apprivoisée. Qu’il ne peut plus rien me faire.
C’est que de la gueule. Mais j’l’ai pas écrasée au poker pour rien. L’amertume à remplacer le sel, il faut croire que les regrets, ça vous change un goût. Et ça se voit dans mon sourire, presque acide.

« Mais s’tu préfères te taire j’vais pas chercher. Par juste du principe que j’bougerais pas plus que toi. »


C’marrant. On est vraiment obstiné à rester sur nos positions, qu’elles tiennent de l’opinion ou d’la localisation. Il soupire.

« La réponse est clairement dans ta question. On est ridicule, mais y’a une raison à ça. Je vais pas te faire des courbettes. »


Joue pas au plus con, c’est mon taf ça. La raison c’est ? Qu’on s’est engueulé ? Les mots n’ont pas forcément dépassé la pensée, mais on avait chacun nos motifs. Les discours étaient loin d’être dénué de sens. J’me les répète en boucle. On peut pas s’arrêter là-dessus. Mais, bon sang, ça m’tétanise de revenir sur mes pas et de constater le bordel.

Il remonte les manches de sa veste et de sa chemise jusqu’aux coudes. Il est si relou à être beau ça m’fout hors de moi. Au moins s’il bouge pas ça f’ra une jolie statue au milieu de ce parc miteux.

Je souffle du nez dans un bref rire froid.

« J’t’en ai jamais demandé tant. C’ton délire ça.


— T’avais l’air de l’apprécier pourtant ce délire. »


J'en ai apprécier beaucoup. Mais ça reste ton choix de jouer les valets, j’me suis juste pas plaint.

Le silence plane quelques secondes. Pesant. Je cherche mes mots. L’expression sérieuse. La discussion est pénible. J’en ai ras-le-bol. De la situation. De cette conversation. J’ai envie d’avancer. Mordred à raison, faut qu’on en parle, c’est stupide d’en arriver là.

« Le plan du coup c’est de s’ignorer et d’enterrer définitivement l’affaire ? Qu’on tire ça au clair une bonne fois pour toutes. »

Il éteint sa clope sur une poubelle à proximité. La conversation à l’air aussi pénible pour lui.

« C’est ce que t’as envie de faire ? Et surtout tu penses y arriver ? »


Est-ce que j’en ai envie ? Non. C’est clair que non. J’ai essayé, j’le jure. Mais la perspective du point de non-retour me démolit la gueule. J’avais envie de chialer à chaque fois que je songeais que c’était fini.

Y arriver ? J’peux. Si j’ai la certitude qu’il veut vraiment tourner la page, je le ferais, même si c’est dur. Parce que cette fois-ci ce sera une décision réfléchie et prise ensemble alors j’y dérogerais pas.

Il se remet dans la diagonale, mais face à moi cette fois.

« Parce que moi j’en suis pas sûr. »


Ma gorge se serre. J’ai l’impression qu’un poids me tire vers le bas. J’ai mal. J’ai putain de mal alors tout mon corps me hurle de me comporter par un mur par sécurité.

Parce qu’il me tend ce que je veux sur un plateau que j’ai terriblement envie de saisir. Mais il a oublié une question. Est-ce que c’est une bonne idée ? J’en suis pas si sûr. On passe notre temps à se tirer dans les jambes parce qu’on aime sincèrement voir l’autre danser. On s’attire pour mieux se bousculer. Et ça me va, j’aime pas m’immobiliser dans ma zone de confort. Mais j'peux pousser fort. Et j’suis un peu siphonné. Pas lui.

Ma bouche s’entrouvre. Se referme. Je serre les dents. Je sens qu’on peut lire en moi comme dans un livre ouvert.

Bordel au pire j’ai juste à être honnête. Et si je suis pas une bonne idée tant pis. J’ai pas à décider à sa place.

« J’en suis pas sûr non plus. »


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Alyn
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Alyn
Premier de la classe



Mer 16 Aoû - 13:08
OH, I’M SORRY. DID MY BACK HURT YOUR KNIFE ?  – ft. Saphirre
Je laisse poindre une touche de tristesse dans mes yeux. Je suis fatigué de ça, de cette situation, de tout. Je m’étais mis sur mon trente et un, je pensais profiter d’une soirée pour déconnecter ces pensées qui tournaient en boucle et voilà qu’iel revient pour faire s’effondrer toutes mes certitudes.

"Pourquoi on s'inflige ça sérieux ?"

Iel soupire et détaille le sol, perdu dans ses pensées.

"Je sais pas, Phil."

Lorsqu'il se porte à nouveau sur moi, il est assez dur mais je n’ai pas l’impression que l’entièreté de cette dureté m’est adressée. Il y a un truc derrière ça.

" Mais c'est aussi ce genre de connerie qui m'font me dire que c'est pas une bonne idée."

Ses mots me font l’effet d’un couteau dans le dos. La plaie, déjà à vif, se rouvre aussitôt. Je ne l’ai pas encore retrouvé.e que j’ai déjà peur de lae perdre. Dis-moi que tu ne penses pas ce que tu viens de dire. On ne s’est même pas laissé une chance, on aurait tout gâché avant même d’avoir commencé un truc ? Je ne veux pas l’entendre. Je me laisse tomber sur le banc, intériorisant mes émotions pour garder la face.

"Pas une bonne idée de quoi ?
Joue pas aux imbéciles. Je parle de toi et ouam, de façon générale, et tu l'sais très bien.

Je me mords les lèvres. Je réfléchis un moment à ce que je vais dire. J’ai envie de tout balancer mais je ne peux pas m’ouvrir aussi facilement que les autres fois. Je reste prudent, me protège, ne défonce pas ce mur que j’ai commencé à ériger au début de cette conversation.

"Oui je sais. Mais je voulais être sûr. Si... Si c'est vraiment ton choix de vouloir en finir là je l'accepterai. C'est ptêtre pas une bonne idée, mais alors explique moi pourquoi on est encore là, tous les deux, à parler, et à clairement être mal.
Parce qu'on est obstiné et franchement teubé ?" Iel soupire en secouant lentement la tête. "On s’est quitté dans des circonstances a chier. Dans tous les cas il aurait fallu régler ça un moment ou autre, si on tiens à couper l'contact on peut le faire de façon décente."

Iel se tourne vers moi avec un air qui pourrait être le parfait reflet du mien.

"J'me suis un comporter comme un sac a merde avec toi et t'es celui de nous deux qui a le plus manger dans l'histoire. Donc je te le demande ; T o i, qu'est-ce que tu en pense ?"

Je passe une main sur mon visage. Ce que j’en pense ? Je suis surpris que tu aies pris autant de recul sur la situation, encore plus que tu l’avoues. J’aime pas que tu te remettes toute la faute sur le dos. Je ne suis pas le seul à avoir mangé. Et surtout je pense que malgré ça ça n’a pas suffi à faire en sorte que je déteste. Ni même que je t’apprécie un peu moins.

"J'ai pas été correct sur toute la ligne non plus. Mais ce que j'en pense c'est que même si une infime partie de ma raison me dit de me barrer, tout mon corps et mon coeur me dit de rester..." J’inspire et sors la fin de sa phrase comme si je voulais m'en débarrasser. "J'en penses que tu m'as fait mal mais que je peux pas te sortir de ma tête."

"Donc j'te manquer finalement ?" La formulation tient de la mauvaise blague mais le ton reste très amer, presque douloureux.  Sa bouche et entrouverte mais aucun son sort. Il a autant de mal que moi à sortir ce qu’il pense. "C'est pas faute d'avoir essayé,  mais... C'est assez évident qu'j'y arrive pas non plus. J'veux dire, à te sortir de ma tête."

Je grimace. C'est un oui sans en être un. Je déglutis difficilement et tousse par réflexe. J'ai envie de pousser un cri de rage et de frustration tant je me sens coincé dans cette situation où toutes les issues semblent être piégées. Je me sens impuissant.

"Je ne me suis jamais retrouvé dans ce genre de cas. Je ne sais pas quoi faire Saph, j'ai envie de tellement de choses en même temps..."

Des choses qui vont de l'abandonner ici à tout jamais et de ne plus le revoir jusqu'à lae serrer dans ses bras pour ne plus jamais partir. Je lae déteste autant que je l'aime, je me déteste aussi parce que…

"Tout est trop compliqué alors que ça devrait être simple."

Iel ricane. "C'est pas comme si je savais quoi faire non plus de cette putain de situation."Iel a l'air assez affecté mais ne flanche pas. "Ça me fait chier qu'on ait foiré comme ça. Et j'suis désolé de t'avoir blessé. Mais j'pense qu'on as pas dit que des conneries ce jour-là ; j'suis peut-être pas ce qu'il te faut ou ce que tu cherches tout simplement. Ca s'rais pas fun mais réaliste. Va pas te faire du mal s'tu le sens pas…Laisse toi le temps d'y réfléchir."

Je le regarde avec des grands yeux. J’ai envie de lui hurler dessus. J’ai envie de l'empoigner. EVIDEMMENT QUE TU ES CE QUE JE CHERCHE BORDEL. Je serais pas en train de me faire violence et de me cramer les ailes à ton contact si tu n’étais pas ce que je cherchais. Je ne m’accrocherai pas comme ça à cette putain d’histoire si tu n’étais pas ce qu’il me fallait. J’ai eu tout le temps d’y réfléchir, beaucoup trop de temps même, t’es pas sorti du tourment de mes pensées, jme suis forcé à ne pas revenir vers toi parce que je pensais respecter ta décision de ne plus me voir. Tout ce que je voulais c’étais des excuses, que tu me montres que tu es prêt à foutre ta fierté de côté pour moi.

"C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre Saph. Juste ça." Je souris amèrement. "Je me suis laissé un long moment pour y réfléchir. Un très long moment. Je sais ce dont j'ai besoin et ce que je dois éviter. La réponse je te l'ai donné en restant. Maintenant est ce que moi je suis ce qu'il te faut ? Je ne suis pas le seul à souffrir, je le sais."

Iel appuie sa tête sur son poing. Me dévisage. Réfléchis assez brièvement et semble tomber assez vite d'accord avec lui même  

"Et si tu m'emmenais danser au lieu de poser des questions con ?"

Je lae regarde avec un air surpris. "Oh. Je m'attendais pas à ça." J’hésite trois secondes a peine et me lève en lui tendant le bras. "Après toi ?"

Iel reste assez difficile à lire, mais ce n'est pas un visage totalement fermé comme tout a l'heure. C'est plus comme... quand iels jouaient au poker. Iel teste. Et se lève. "Faut croire que je te réserve encore quelques surprises ?" Iel profite que son  bras soit tendu pour l'attraper et l'entrainer avec lui d'un pas très sûr.

Je suis Saph sans poser de questions. J’ai repris contrôle de mon expression, affichant un air à la fois malicieux et sérieux sur le visage. "Il faut croire. Ce n'est pas pour me déplaire." J’hésite. J’ai du mal à savoir si Saph a une idée en tête, le changement est soudain. Je préfère rester prudent.

Iel hausse un sourcil amusé. "Alors pourquoi t'hésites ? Chuis pas si mauvais sur une piste, si c'est ce qui t'inquiète. " Iel s'arrête, se rapproche un chouille mais pas trop, avec un sourire " Faut juste bien me guider." J’entends assez clairement que son ton est plein de sous-entendu sur la situation.

Je souris. "Bien c'est ce que j'aime entendre. J'espère que t'es prêt.e à suivre alors. "Je reprends un visage sérieux le temps de répondre : "j'hésite parce que je ne savais pas trop ce que tu avais en tête et que je ne veux pas te brusquer." J’avais encore en tête sa demande concernant le fait de lui laisser du temps.

Iel hausse les sourcils, surpris.e. " Tu as peur de me brusquer ??" Iel rit mais c'est sincère cette fois. " J'avais en tête de danser avec toi plutôt que de parler, ça me prend la tête les mots. J'suis sur de ce que je veux du moment ou toi aussi. Et auquel cas..." Iel se rapproche très très prêt. Du feu dans les yeux. De la provocation dans la voix. Iel chope assez fermement son col. "J't'en prie Phil. Essaie un peu de me brusquer. J't'attend avec plaisir."

Je lae regarde. Tout ce que je retenais fait instantanément surface et je sais que rien n'a disparu. Absolument rien. Oh bordel iel est canon et réveille des trucs en moi avec un simple regard, j’ai absolument aucune résilience. Je laisse l’instinct prendre le dessus et arrête de penser trente secondes. J’attrape la main de Saph qui est accroché à mon col et de l'autre lae pousse contre un arbre qui se trouvait à côté. Je ne cherche pas forcément à être doux mais prends soin de ne pas lui faire mal. Je m'approche très près d’ellui, presque plaqué contre son corps. Je murmure d'une voix basse, presque suave.

"Le défi est très tentant. La question c'est est-ce que tu comptes te laisser faire ?
Me  q u o i  ? J'pensais que t'étais encore là parce que tu savais à qui t'avais affaire ?!"

Iel souris avec un air terrible. J’ai un frisson.  Iel montre un peu plus de technique et de finesse que dans nos précédentes chamaillerie et parvient à se libérer avant de me charger sur son épaule avec un total manque de respect.

" Tu traine un peu pour un gars qui fait le malin, non ? C'pas dans ce vieux parc miteux qu'on va danser. Allez hop." Iel prend la route direction la boite avec une fierté sans commune mesure.

Je n'ai clairement pas le temps de réagir. Je me retrouve sur le dos de Saph mi-frustré de m'être fait avoir mi-joueur.

"Super ça m'évitera d'avoir mal aux jambes avant d'arriver." Je me laisse tomber comme un gros poids mort histoire de rendre la tâche difficile à Saph. "Tu me réveilles quand on arrive." Iel continue d'avancer comme si j’étais juste un giga un sac à dos.

"C'est marrant ça. Juste une question, parfaitement anodine ; t'es chatouilleux ?" Je me tends légèrement, sentant la connerie arriver. "Tu n'oserais pas." Iel a un sourire diabolique mais le fait basculer en mode princesse pour discuter.

"J'le saurais juste pour le prochaine fois, pas envie de me faire def le dos." Iel lui sourit. "J'sais que t'es bien là mais on est arrivé donc bouge ou j'te lâche"

Je grimace en me dépêchant de descendre.  "C'est bon preux chevalier vous avez fini de porter votre princesse ?" Je lae regarde d'un air charmeur. "Bon aller viens me montrer comment tu bouges ce corps."

Iel lève les yeux au ciel. "Tu trouves ça chevaleresque de jouer a qui a la plus grosse ?" Non mais c’est drôle quand-même. "Aller j'te suis."

Je lève les yeux au ciel en parfaite imitation de Saph avant de e fondre sur la piste de danse, en profitant pour lâcher mes cheveux et commencer à bouger en rythme, me laissant porter par la musique. La situation me permet de pouvoir enfin me libérer et profitais comme j’espérais le faire, mais avec un truc en plus. Ou plutôt quelqu’un en plus. Je suis tout à fait conscient de ce que je fais, le lâché de cheveux et la tenue élégante, je lae cherche. Et vu son air, je pense l’avoir un peu trouvé.e.

Iel semble se laisser submerger par la musique, porter par le rythme un peu dans sa bulle, me jetant un regard rempli de quelque chose que j’ai du mal à qualifier, si ce n’est que c’est positif. Très positif. C’est si beau à voir,  ’ai les yeux qui brillent en regardant Saph. Il est captivant, magnétique, magnifique. Je me rapprocher d’ellui sans trop entrer dans sa bulle, cherchant le contact sans forcer.

Iel répond au contact, progressivement et mêle sa bulle a la mienne pour en créer une plus grosse. Iel prend petite a petit en aisance, alors que ma timidité s’est assez rapidement envolée, ayant coupé toute raison de mon esprit et me laissant simplement porter, suivant le mouvement. Je me sens léger, détaché du reste pour n'être concentré que sur Saph. Et sur notre proximité. Une proximité qui me rend fou et qui me donne envie de tout lui céder, de tout lui donner.

Toute l’attention de Saph semble se porter sur moi et iel joue, selon les morceau, a balancer ses hanches en même temps que les miennes, a enrouler et dérouler ses bras autours de mes épaules pour danser plus près, en me bouffant des yeux avec affection. J’accroche son regard et dans mes yeux se lit du désir et autre chose. Autre chose que je ne m'avoue pas encore mais qui est bien présent et qui est bien plus fort qu'une simple appréciation. Plus fort qu'une amitié.

Le contact physique me donne des frissons, comme si chaque contact entre nos corps laissait une trace qui ne s’efface pas. Cette attraction entre nous, celle qui était déjà là avant, elle se renforce, me tire à ellui. Je ne peux pas lutter, j’ai pas envie de lutter, je veux m’enrouler autour d’ellui, je veux connaitre son corps, je veux m’abandonner… Il n’y a qu’ellui, je ne vois plus rien autour, toute mon attention est focalisée sur ellui.  Je finis par me rapprocher et danser totalement collé à Saph, corps contre corps seulement séparés par deux couches de vêtements.
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Mer 16 Aoû - 16:00

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Saph
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「 Oh, I’m sorry. Did my back hurt your knife ? 」


Toutes mes barrières s’effondrent avec la proximité. Toutes mes pensées disparaissent, s’éparpille, flotte au loin comme emporter par les courants de foules. J’suis plus qu’un mouvement, un duo, un échange avec Phil. Go with the flow. La voix de la raison c’est fait ensevelir sous l’espèce de monumentale dalle de ciment d’mon crush pour lui. Ouais, j’ai le phrasé romantique, ouais.


CW : Ca ne chose pas mais ça se cherche sensouellement/ mention de désir. RDV au prochain CW rouge si besoin de sauter le passage


D’toute façon j’suis pas sûr qu’on soit dans le romantisme là. J’dis pas que je suis contre de façon générale. J’dis juste que dans la situation actuelle j’ai très très très envie de… plein de choses. De découvrir à quoi il ressemble sans son t-shirt, juste pour rétablir l’égalité. De connaître le goût de sa peau, simple curiosité. Ou de le frapper une nouvelle fois avec mes lèvres, pour voir combien de coups du genre il peut encaisser. Ouais. Bon. J’ai envie de lui tout entier.

J’use des codes de la sensualité, mais il me regarde comme si j’étais la plus belle chose au monde, la plus désirable, et ça me tue. Chaque point de contact entre nos corps est chauffé à blanc. Je me fais avoir au jeu de la proximité, et lorsqu’il me frôle… Je fais pas le malin. Non. Je sens mon ventre fourmiller de papillons et j’aimerais que ces salauds insectes me foutent la paix pour que je garde le contrôle. Raté. J’peux pas gagner à tous les coups. J’suis là, comme un con, une main sur sa taille, mon avant-bras posé sur son épaule. Je scrute ses yeux bleus, les lignes de son visage que j’ai juste envie de graver dans mon crâne. Ouais. On a déjà fait plus amicale que ça comme constatation, mais, no homo.

Pff. Flemme de mentir. J’ai l’intention de cramer mon dénie dans ses lèvres que j’ai envie d’aimer. Je cesse pas de me perdre en contemplation, me rapproche en entrouvrant les lèvres en cherchant une approbation dans son regard. Un accord.

Il passe une main de ma mâchoire à ma joue. M’embrasse. Et tout s’arrête autour de nous.

C’est aussi doux que violent. Je frisson qui me traverse le corps est brutal, électrique. Ses lèvres étaient presque plus qu’une envie ; un besoin. Celui d’enfin s’autoriser à les bouffer. Bordel de putain de — COMMENT j’ai pu continuer de les refuser aussi longtemps par pur principe de fierté ? Je le savais déjà, mais ça me confirme que le goût de l’orgueil ne fait pas le poids à côté de celui de ses baisés. Que j’intensifie. Assoiffé. La passion me rend presque un peu brusque, et il y répond de la même façon, dans le registre de cette violence sucrée qui règne entre nous. Et bordel, qu’est-ce que ça me plaît.

Il se colle à moi, ses mains se crispent légèrement dans mon dos, il s’accroche désespérément à moi comme s’il chercher à oublier tout ce qu’il c’était passé avant, à s’oublier lui. Ouais, Phil. Tout pareil.

Me détacher de lui me demande à me faire violence. Je me perds un instant dans sa contemplation. J’aime tellement ce que je voie que ça me donne envie de le piquer pour le rendre encore un peu plus bouillant. C’est plus fort que moi. Je m’approche de son oreille après avoir déposé un baisé — simple formalité — dans son cou.

« Pas trop mal. »

Oh non, bien sûr. C’était grandiose. Et on le sait tous les deux. Mais j’ai pas envie d’être acquis. Pas si vite. Sur ces belles paroles, je m’amuse a le faire tourner. Pas en bourrique, sur la piste de danse ; évidemment, quel genre de shlag je serais sinon ?  

« Pas trop mal ? »
Il me regarde avec amusement. Parfait. « J’ai hâte de voir ce que ça donnera quand tu qualifieras ça d’exceptionnel alors. »

Oh, mais j’t’en supplie, donne-moi cette merveilleuse occasion de perdre suffisamment mes moyens pour te céder la vérité. Et vous savez quoi ? Le mec me prend au mot. Il saisit le défi, prend les devants et s’approche de moi sans aucune pitié, juste assez près pour faire monter la tension. Et me l’arracher en s’éloignant, je regard un peu sauvage. Il veut la jouer comme ça ?

Aucun problème. Sa douceur peut me déstabiliser, voir m’effrayer. Pas sa violence ni sa provoc. Ça, c’est mon putain de terrain. Au mieux tu peux me challenger, mais certainement pas me bousculer. Et je le vois dans tes yeux. T’en fais un jeu avec lequel on ne peut pas se blesser, seulement se chercher.

Je chope son col pour le rapprocher : point pour lui, je n’ai pas résisté à son éloignement. Mais ça fait partie du plan. Je profite de ma prise très ferme sur lui pour frôler son visage du mien, les lèvres entrouvertes. Il inspire brusquement, je lui vole son souffle, ne met jamais fin au supplice de l’attente, l’empêchant de m’embrasser grâce au maintien de son col.

« Moi aussi, je sais faire. »


Je sais utiliser la distance. Et ça marche. Parce que tu grognes de frustration, tu t’enflammes d’envie, complètement accro.

Il joue avec la tension, me regarde avec tellement de désir… Tellement de choses dans les yeux que ça devient aussi difficile pour moi que pour lui, de pas lâcher son col. De pas le jeter sur ses lèvres. R’garde toi. Tu grondes autant que tu parles. Et t'oserais me faire croire que t'as pas perdu le contrôle alors que tu te jettes déjà contre les barreaux de ta cage ?

« Tu joues à un jeu dangereux. »


Son regard me paralyse. La proximité de ses lèvres aussi.

« Ouai. Et je crois bien que t’es là pour ça ? »


Et je souris. Il me le rend ; bien sûr qu’il est là pour ça, et bien plus encore.

Je lui donne pas la satisfaction d’un baiser, non ; je mords sa lèvre, la déguste avant de lentement la relâcher entre mes dents. En reculant, je lâche son col. Qu’est-ce que tu vas faire de ta liberté ? Regarder la foule ? Ouais c’est rageant d’être en public, hein ? Tiens-toi un peu Phil, tu abuses.

Ou pas. Il entrevoit une ouverture et me rattrape immédiatement par les hanches. Je me retrouve plaqué à lui, sa tête fourrer dans mon cou qu’il mordille sans état d’âme. Et il inflige le même traitement délicieux terrible à mon oreille. Je sens ma respiration partir en steak, et la sienne avec. Mes mains s’accrochent au dos de sa veste avec une furieuse envie de le griffer. Reprends-toi, putain Saph, on se réveille.

« Fais attention si ça continue on va donner un joli spectacle aux gens. »


SHUIFG. Oh bordel le con. Il m’a eu. Il m’a vraiment eu. J’m’attendais pas à ce qu’il attaque directement des points aussi sensibles, et… et… IL FALLAIT VRAIMENT QU’TU MURMURES A MON OREILLE AVEC TA PUTAIN DE VOIX GRAVE ? Merde. Je commence à plus rien avoir en main. J’ai le palpitant qui fait des back-flip et on est toujours au milieu d’une foule. J’vais câbler. La frustration grandit. J’enrage, et j’exulte d’enrager. J’ai envie de le supplier de continuer à me rendre dingue, mais pour ça faut qu’on se barre. Vite. Vite comme dans « Maintenant ».

Je chope ses cheveux fermement sans tirer pour lui sortir la tête de mon cou. Mes yeux brillent de désir.

« Tu m’expliques ce qu’on fout encore là ? »


Parce que j’vois aucune bonne raison. Tu tournes en rond entre les barreaux, non ? T’inquiète. On va s’arranger.

« Emmène-moi où tu veux. »

Au septième ciel de préférence ? C’est ce que tu sous-entends ?


CW : Yo, Fin du CW


« T’avais l’air de vouloir venir chez moi, non ? »


Elle est de mauvais goût celle-là ? C’pour ça qu’elle est de moi. Il lève les yeux au ciel, mais se laisse guider quand je l’attrape par la main pour le trainer vers la sortie.

Et ouah. Oh ouah, l’air frais. Wouhou. Damn, damn, damn, j’étais en total surchauffe j’allais péter les plombs. On mérite la horny jail si fort.

Je me tourne vers lui, amusé du constat. On escalade si vite que c’est olympique.

« Ça va aller, tu vas t’nir 15 minutes ?

-Si tu ne fais que me tenir la main oui, ça devrait aller. Je te retourne la question. »


Il lève nos mains pour illustrer. Ah. Heu. Oh. Ça. Heu. Je les regardes. Balise pendant quelques secondes. Puis regarde Phil. Même schéma. Il n’a pas l’air d’avoir particulièrement envie que je le lâche et de mon côté j’en sais rien. Ça me paume. Je réalise que ma flippe de m’attacher était vachement plus sereine à l’idée de se choper que de voir nos doigts entrelacés. Mais this is fine. Je suis aux claires avec le fait que Phil m’intéresse… ahem. Beaucoup. Mais le concrétiser par de la gestuelle, c’est bizarre.

Je me transforme de monument d’aisance et de sex appeal en gros weirdo.

« J’peux la lâcher si j’veux. Ça rentre largement dans mes compétences. »


Il rit. Me fait un baisemain. Hahaha il est trop cute, j’vais lui péter la gueule. Prière de ne pas me juger, j’dis n’importe quoi quand je sais pas où me mettre, c'est un appel à l'aide.

« Je me doute que tu sais faire. Tu fais comme tu le sens, je ne suis pas contre le contact physique. »


Il commence à avancer, desserre légèrement la main pour me laisser le choix. Je plisse les yeux. ASY C’est ça gros frimeur montre-moi à quel point t’es trop giga à l’aise avec ça. J’le suis de ouf hein pourquoi j’hésiterai c’est pas comme si ce genre de contact voulait dire des trucs qui me fond COGITÉS à fond. Et en même temps c’est agréable. GRR.

« J’te pique ton bras ça s’ra moins chelou pour commencer. »


Je lâche sa main et enroule mon bras autour du sien. Tu vois, j’galère zéro, dit le que j’ai l’air totalement confortable avec la situation.

C’est un peu plus classique comme façon de se tenir, plus simple pour s’habituer à ce type de contact.

S’habituer.

AAHAHAHAHAHAHHAHAHAHHAHA. S’HA-BI-TU-ER. Donc heuuuu ? Ça veut dire… ????????????

C’est ça qu’on appelle la gay panic ????????? ARGGRRGRGGRR.

MDRRRR on va attendre avant de lui poser des questions sur des sombres histoires d’habitude. On sait même pas c’qu’on est. Faut que j’arrête de partir pied au plancher. J’aimerais bien qu’on revienne sur notre passif, pour commencer. Et ça m’fait penser à la dernière fois. Et à un événement pas si anodin qui m’avait sévèrement pété les ovaires, mais qui avec un peu de lucidité dans les pattes me rend curieux.

« La dernière fois. Quand t’étais high as fuck, t’as chanté un truc. J’ai été l’écouter. C’comme ça que tu nous voies ? »

Mon sourire est amusé. Pas jugeant. Même si j’me suis tapé une barre de sel quand j’ai été lire les paroles. Et franchement ça peut pas être du pif, ou j’suis un mouton né d’la dernière pluie. Genre, sérieux, le foutage de gueule ???  Don't know if you love me or you want me dead  ; Beh moi non plus. Y’a b’soin d’une réponse ?
Fight so dirty, but you love so sweet ; J’te retourne le compliment, mais j’échangerais les adjectifs, j’suis plus doué pour me battre que pour aimer et ça s’voit dans ma manière de l'exprimer.

Talk so pretty, but your heart got teeth
; you too honey. Et j’espère que dans une quinzaine de minutes tu sauras t’en servir.

Mais avant, quelques explications nous f’ront pas de mal.

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Alyn
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Alyn
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Sam 19 Aoû - 20:46
OH, I’M SORRY. DID MY BACK HURT YOUR KNIFE ? – ft. Saphirre
Je profite du contact avec Saph, content qu’il ne m’ai pas simplement lâché, surtout quand je vois que ça lae fait cogiter et qu’iel n’a pas l’air tout à fait à son aise. J’ai très envie de lae charrier mais la blague reste coincée dans ma tête, de peur qu’iel se braque encore. Sa question me prend de cours et je mets un moment à reconnecter mes neurones pour retrouver la musique dont iel parle. Je réfléchis même si je sais déjà au fond de moi que je ne l’ai pas chanté au hasard. Les paroles me parlaient et sont sorties à ce moment-là parce qu’elles me faisaient penser à nous, à cette relation où l’on peut s’embrasser en même temps qu’on se plante un couteau dans le dos, où s’offre des fleurs tout en se faisant saigner.

"Ouai d'ailleurs c'était à la fois super agréable et super chelou. C'est tout le temps comme ça ton pouvoir ?
Et pour te répondre hé bien hum... Oui un peu. Je trouve que notre relation a quelque chose d'un mélange d'attirance et de douce violence qui me fait carrément vibrer."


Je lae regarde, curieux d’avoir son avis sur la question. "T'en as pensé quoi ?" Dis-moi que ça t’as fait chier un peu. Dis-moi que ça t’as piqué. Iel ris doucement et regarde devant elleux.

"Ah c't'ais bien pas un hasard ! La musique est pas mal et effectivement y'a p't'etre une vibe. J'me demandais surtout si tu te foutais de ma gueule sur le coup. Aprés j't'etais p't'être encore plus aigris avec mon contrecoups." Iel hausse les épaules. " J'peux contrôler les systèmes hormonaux. Donc nop, c'pas tout le temps agréable, ça dépend ce que j'tricote. C'peux être hyper fun ou pas du tout. Mais c'est à ça et à la T que j'dois cette superbe bebar, elle est cool non ?"

Pour illustrer iel met en avant d'un geste sa pilosité faciale comme si elle était pas déjà visible. Je rigole et m’approche pour la regarder pendant que je réponds à sa première remarque. "Oh je pense qu'il y avait quand-même une volonté de te piquer sur le coup. J'essayais de te faire réagir comme je pouvais.
Ben. Ca a marcher. Plutot bien pensé pour pour un mec totalement def."

Ça pour être def, je l’étais. Et c’était pas désagréable. Contrôler les systèmes hormonaux... C'est intéressant comme pouvoir et surtout très difficile d'en entrevoir les limites et toutes les possibilités. Je fais un grand sourire à Saph. "Elle est incroyable et elle te va super bien. Je pense que j'ai du mal à voir jusqu'où pourrait aller ton pouvoir. Tu le gères totalement ?"

Iel fait un petit relevé de mentons fiert. "C'est varié effectivement. Y'a une chié de phénomène physiologique gérer par les hormones, j't'en ferais pas la liste ça va t'assommer. Même ma taille c'est dû à ça, j'me suis un peu laisser aller au collège." Iel passe une mains dans sa nuque. "J'contrôle pas totalement non. C'est difficile de doser correctement quelque choses d'aussi infime, j'me trompe encore. La dernière fois j'voulais pas te shooter à ce point. Et quand je gère pas mon contrecoups me rattrape vite, ça me dérègle hormonalement. Après comme chui désagréable de base, ça se fond dans le décor." Iel rit un peu.

Ça me rassure aussi de savoir que Saph gère pas totalement son pouvoir, j’ai toujours peur de passer pour un imbécile quand le mien prend le dessus, comme s'il devenait soudainement doué de conscience. Notamment lorsque je ressens des émotions fortes... de tous genres.

"J'irais prendre des cours de svt t'inquiètes. Et... Je pense que t'as bien fais de me shooter à ce point, je t'ai pas vraiment dit la vérité quand je t'ai dit que je ne savais pas si j'arriverais à reprendre le contrôle. Je savais que je l'avais déjà perdu et... Ouai ça aurait pu dégénérer." Je lui fait une grimace. "Oui c'est vrai que finalement on remarque pas trop la différence..." Mon ton laisse clairement sous-entendre que je me moque gentiment mais n'en pense pas un mot.

Iel rit un peu. " J'avais un peu compris que t'avais pas totalement la main dessus quand j'me suis fait ensevelir sous des buissons. Y'a des magies plus galère que d'autre et t'avais pas clairement pas l'contexte en ta faveur. T'inquiète t'apprendra, faut juste le temps." Iel m'adresse un ptit clin d'œil. "Et déconne pas, la bio ça aide de ouf pour la magie rouge. Fin' perso j'ai jamais r bitter au végétale pour autant, pas mon truc en magie, mais j'suis sûr que ça pourrais t'aider."

Iel le bouscule gentiment sur la dernière phrase. "Et rigole pas, gros. J'y peut rien si tu crush, mais j'ai quand même un vieux caractère de chiotte. C'est un fait."

Je réponds par une grimace et un semblant de "gnagnagna" tel un gros gamin. "J'espère que j'apprendrais après je dis pas parfois je trouve ça amusant de voir comment elle réagit selon mon humeur et ce que je ressens, tant que ça fou pas la merde." C'est vrai qu'elle m’avait déjà sauvé la vie dans des situations où je n'avait aucun réflexe de survie. Je ne m'en plaignais pas.

"J'avais bien compris que t'étais pas très bon là-dedans quand t'as commencé à appeler du lierre des pétunias t'inquiètes." Je souris d'amusement, toujours assez taquin. "Mais c'est ça qui te rend intéressant.e. Et ne remets pas tout sur la faute du crush, ça ne m'aveugle pas pour autant. T'as un caractère de feu, pas de chiottes, la nuance est fine mais présente."

"Et ça c'est des petunias peut être ???!" Iel essaie de me balayer mais j’évite assez facilement la chute. Non mais c’est qu’iel me cherche en plus, à croire qu’iel a apprécié devenir ma muse l’espace de cinq minutes. Il ne me faudrait pas beaucoup d’énergie pour recommencer. "J'aurais pas mis une nuance fine entre du feu et des chiottes, j'trouve ça assez distinct perso." Iel ris et se moque ouvertement.

Je lève le doigt d’un air faussement menaçant. "Recommence et je t'enferme une nouvelle fois dans un buisson mais j’t’y laisserais toute la nuit cte fois !
Genre t'en serais capable ? Tu pourrais pas t'passer de moi toute la nuit."
Je hausse un sourcil d’un air dubitatif. Évidemment que ça serait un peu chiant au vu de la situation mais ça pouvait s'arranger quand-même. "T'es bien sûr.e de toi pour quelqu'un qui est à deux doigts de devenir une œuvre végétale.
Han. Ouhla ouai je doute. Quel confort d'être à oilp dans les ronces, trop envie d'y retourner, surtout pour faire plaisir au public."

Ça pue l'ironie. Je lae regarde avec un sourire malicieux. Il est vrai que la dernière fois les circonstances faisaient de l’immobilisation un réflexe de survie, mais je sais que si je l’attache de nouveau ça ne sera pas pour la même raison. Vraiment pas pour la même raison. "Crois-moi que si tu te retrouves encore attachés, même par des ronces, ça ne sera pas pour avoir du public."

Iel me répond par le même sourire malicieux. "Kinky." Iel retrouve un peu de sérieux."Mais raconte c'que tu veux. On verra combien d'temps tu tiens ce discours."

Je bug trente secondes. On parle encore du lierre là ? Puis je me rappelle ses mots sur le caractère de chiottes. Ça doit être ça. Je lève les yeux au ciel. Je me doutais bien qu'iel allait encore jouer sur les mots, mais ça m'empêchera pas de continuer à lui faire entendre le fond de sa pensée. Quitte à me faire charrier.

"Je pourrais te retourner ta phrase. Je ne suis pas tant un imbécile naïf que tu sembles le penser. Je pourrais le tenir bien plus longtemps que tu ne le penses." Saph avait effectivement un caractère de feu et j’ai conscience que j’ai de grandes chances de m'y brûler. Mais je sais aussi que je n'ai pas peur de m'y frotter. Ce ne sera pas la première fois que je me brûle, et d’un tas de cendres je pourrais toujours renaitre. Je l’ai déjà fait et je me sens capable de le refaire. S’il y a bien une chose à propos de moi dont je suis sûr, c’est ma solidité.

Iel lâche mon bras, sérieux. "J'te prend pas pour un imbécile, j'te prend pour pire ; un foutu optimiste. Mec, c'est ça ton problème. On parle pas de "tenir" dans une relation normalement, c'pas une censé être une épreuve de force. C'ça l'problème."

Je marque un temps de réflexion et mets les mains dans ses poches. J’ai l’impression d’avoir déjà eu cette conversation avec quelqu’un il n’y a pas longtemps et je ne sais pas ce qu’ils ont tous avec ce foutu optimisme. Je n’oserai imaginer le monde sans des personnes pour croire en quelque chose, pour espérer toujours entrevoir le meilleur. J’en ai marre que tout le monde ait l’air d’avoir décidé que ça soit dérangeant. "Je ne pense pas que ça soit un problème d'être optimiste. C'est pas la colère ou la rancœur qui m'ont fait tenir, c'est l'espoir de me dire que tout finit par s'arranger, qu'il y a du bon au milieu du chaos."

Nouvelle pause réflexive.

"Je suis d'accord avec toi. C'est pas une épreuve de force comme ce n'est pas un défi de celui qui tiendra le plus longtemps. Mais j'ai bon espoir qu'avec un peu de communication on arrivera à une relation dans laquelle on n'empiète pas sur les limites de l'autre. Parce que ce jeu de tester les limites pour voir jusqu'où on peut pousser l'autre dans ses retranchements ça fait mal gratuitement et je n'y jouerais pas avec toi."

J’avais déjà trop joué à ce jeu-là. Je m’étais déjà pris le revers et je ne voulais pas recommencer. Je pensais que ça m’amuserais mais j’ai très vite compris que ce n’était pas le cas. J’avais eu beaucoup trop mal la dernière fois et malgré le fait que Saph semblait s’amuser là-dedans je me doutais que ça lae faisait tout autant souffrir.

"J'peux pas prétendre te comprendre sur l'optimisme, mais j'entends. On carbure juste pas à la même came. Mais là on parle ! Chuis d'accord avec toi. Donc fait moi plaisir et envoie moi sévèrement chier si je recommence. Jreviendrais quand je me serais calmos, t'inquiètes dont pas."

Effectivement, Saph venait d’affirmer mes pensées, semblant se conforter dans cette habitude de rentrer frontalement dans tout le monde et de se battre, même peut-être contre ellui-meme. Je souris.

"Si c'est toi qui le demande alors je ne pourrais pas ne pas le faire. Mais ne t'inquiètes pas, l'optimisme ne veut pas dire que je compte me laisser marcher dessus Saph, tu l'apprendras assez vite si tu recommences.
Par contre ça vaut pour les deux, j'ai tendance a vite me laisser déborder donc s'il te plaît quand je m'en vais évites d'en rajouter, je ne me barre pas pour le plaisir de te tourner le dos."
Sous-entendu pas comme la dernière fois.

Iel fronce les sourcil a ma demande. "Hmm. Ca s'rais pas honnête de pretendre que j'm'en sens capable. J'suis vraiment trés con dans ce genre de moment, et franchement pas assez lucide pour freiner. C'que je peux un peu plus te garantir c'est de me forcer un peu le cul pour revenir en parler aprés et plus te laisser en total blanc."

Je me doutais de la réponse mais ça ne coûtait rien de demander. Je savais qu'on pourrait être aussi con l'un que l'autre. "C'est déjà ça. Je ne peux rien te promettre non plus sur mon self control mais je peux essayer de faire des efforts." Je souris un peu. "Je suis content que tu l'aies fait ce soir d'ailleurs. Je ne garantis pas que je n'aurais pas encore une fois laissé ma fierté prendre le contrôle."

Iel hoche la tête et hausse les épaules à ma dernière remarque. "Boarf. A nous deux y'en aura bien au moins un avec un cerveau opérationnel pour réfléchir quand ça arrive." Iel grimace un peu " Mais j'dois bien admettre que sans Mordred j'aurais p't'être pas réussie à être aussi raisonnable pour cette fois."

Mordred. Je l'avais presque oublié alors qu'évidemment ce n'est pas comme si il était totalement exclu de l'équation. Je suis assez surpris que Mordred ait l'air d'avoir pris parti de nous aider indirectement. J’ai effectivement accepté ses excuses mais le ton était resté assez froid, il aurait très bien pu décourager Saph. Je n’irais pas jusqu’à le remercier mais j’apprécie son geste.

"Ça fait plaisir à entendre, c'est vrai qu'on avait pas de bonnes bases mais s'il a pu aider indirectement je..." Non, la reconnaissance serait peut-être de trop. "Je trouve ça vraiment cool de sa part.
Il l'est. Cool j'veux dire. Et t'inquiète il était plutôt ok avec la situation quand je lui en ai parler, c'qui lui importe c'est que j'sois pas avec quelqu'un de mauvais." Sourire "Toi ça passe. "

Mordred aurait donc dit que je n’étais pas quelqu’un de mauvais ? ça dépasse l’entendement. Je dois aller acheter du champagne, faire péter une bouteiller, aller jouer au loto ou que sais-je. Mais décidemment, on va finir par devenir les meilleurs amis du monde. Non, évidemment, mais j’apprécie, venant de lui ça vaut tous les compliments du monde.

"Et Eizh ?"

Je souris à la mention de Eizh. C’était presque devenu un réflexe. "Il m'a dit d'être patient et de mieux déterminer comment communiquer pour pas qu'on se fasse du mal mutuellement. Il a été assez bienveillant. Il n'est pas rancunier et je pense que de nous deux c'était moi qui t'en voulait le plus.
Cool. Cool, cool, cool. Chelou mais cool. "

Iel regarde dans le vide et en dit pas beaucoup plus avant de changer de sujet. En même temps je ne vois pas ce qu’il aurait à dire de plus et la situation était un peu embarrassante.

" Bref. Ça m'fait penser à un truc qu'y vaut mieux d'mander maintenant avant de faire des dingueries. Tu cherches quoi exactement avec ouam ?"
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Lun 21 Aoû - 17:31

Philandrys
le bg

Saph
Lacey

「 Oh, I’m sorry. Did my back hurt your knife ? 」



D’abord le silence. Ouais, grande question hein. Tu peux encore répondre « À tester ma capacité à faire des gros drifts de demi-tours, allez, ciao», j’comprendrais hein.

« Au début je t’aurais dit juste du jeu. Jte trouve clairement canon et la tension était assez enivrante. Elle l’est toujours d’ailleurs. Mais… Je pense qu’avec les différentes dates chelou qu’on a pu faire j’ai envie de plus. J’ai envie qu’on passe du temps ensemble, qu’on fasse des conneries et qu’on rigole. Qu’on s’apporte des trucs qui nous rendent heureux, au-delà d’une simple relation physique. »


Je me détends à mesure qu’il parle, soulagé.e. C'est cool, clair et raisonnable ; y’a un truc entre nous, une attirance, une appréciation, une tension chelou mais elle tient du non-dit. On s’raconte pas des histoires, ça nous engage à queud et surtout ça nous fait rien croire. Parce que ça, c’est un risque.

« Qu’est-ce que tu dis, z'étais pas chelou nos dates, franchement, tranquilles. Et c’était fun. »
Emmène-moi dans un restau ou faut c’tenir s’tu pref. Là tu vas être tellement géné, tu vas bien regretter « En tout cas c’est cool. On est sur la même longueur d’onde. J’pensais aussi à un peu plus que du physique. Ça me… ferait plaisir de parfois passer un peu plus de temps avec toi. »

Meh. Ouais j’ai sorti les rames, c’est visible. Mais j’ai adoré chaque moment passé avec lui à sa façon. C’était vraiment fun. Et flemme de poser des mots sur ce que je ressens tout est trop agité, flou, intense, le bordel quoi. Mais si j’me cadrer rien que sur l’idée « Est-ce que j’voudrais être son pote ? », oui, carrément. Bon j’ai rarement autant envie de foutre mes lèvres sur celles d’un pote, mais, vous avez l’idée.

« Bref, de tout ce que t’as dit quoi. Sans… sans s’engager plus que ça. Ni posé d’attente un peu lourde sur l’autre. On est d’accord ?

— Oui c’était fun c’est vrai j’ai vraiment kiffé. Hâte d’en refaire d’autres du coup si ça te plaît de passer du temps avec moi. Je suis content que tu aies réussi à le dire. »


Il me fixe avec un regard très doux. Le genre qui me fait me méfier parce que j’ai une réception émotionnelle hyper logique.

« Oui Saph, on est d’accord. On ne s’engage à rien, je n’aurais pas d’attentes trop lourdes, il n’y a aucune pression. »

Ouais voilà, parfait, t’as tout compris. J’suis content. Mais j’sais pas si je le montre très bien, dans les moments de cette couleur, j’ai une expression cheloue. Vous savez, quand vous grattez la tête d’un chat et que vous êtes pas certain de s’il kiffe de ouf ou s’il est vénère.

« Ouai. Pas d’attente et de pression. C’est cool si on est au clair. »


J'le répète beaucoup oui. Dans le doute. Pour être sur que ça rentre, notamment dans mon propre cerveau qui peut s'emballer très vite.

J’hésite à reprendre son bras. Du coup je fixe son épaule d’un air chelou, mais j’pense surtout à un truc pas si débile que ça.

« J’te les pas précisé, mais pour tout ce qui est contact physique en principe je m’en fout, fait. Tout à l’heure j’me suis juste surpris, mais si un truc me convient pas j’le dit et basta. »


Yep quel as de la communication, on m’arrête plus. Bientôt dans vos cours de CNV (Communication Non Valide, probablement).

« Tu fais bien de préciser même si je n’avais aucun doute sur le fait que tu diras dès qu’un truc ne te convient pas. »
Il profite des prétendus derniers instants de liberté de son bras pour se rattacher les cheveux. Ça lui va trop bien comme ça RAH ça dégage son bordel de putain de visage et sa nuque là, j'vais cabler « Me concernant a priori si un truc me dérange je le dis aussi, mais franchement contact physique je suis assez tactile est très à l’aise avec absolument tout. »

J’hoche la tête. C’est noté. J’aime bien le contact, j'initie pas hyper souvent l'affection de cette façon, mais c'est plus par manque d'habitude qu'autre chose.

Il me tend discrètement le bras avec un doux sourire. Uh. No. Pourquoi tu me call out comme ça ? C’mort. Ça m’donne trop envie de faire chier le monde quand tu as l’air aussi smooth.

Au lieu de prendre son bras, je glisse la sangle de mon sac à dos dessus comme si j’n’avais pas compris le geste.

« Merci. »


Porte mes affaires, valets. … Pourquoi il est plus amusé qu’agacé ? J’aime pas c’te sorte de lumière dans son œil, j’suis sûr que c’est pas une idée éclairée.

« Mais je t’en prie. Dis tu te souviens comment on s’est rencontré ? »


Je réfléchis très premier degré au point où il veut en venir. Il veut faire référence à l’évolution de la relation ? À un point en particulier ? Y'avait quoi c’jours là…. Heu… Livre, buisson, gros chat…. Le p’tit fils de timp (avec tout mon respect pour les TDS), j’vais le niquer.

Il est parti en courant. Il m’a carotté mon sac. Et je reste consterné, immobile, quelques secondes de trop. Beaucoup de secondes de trop. Dur dur d’être l’arroseur arrosé quand on aime pas l’eau.
Je finis par m’élancer, très loin d’être à pleine vitesse dans mon jean pas confo et… Ouai. Non seulement j’me fais humilier psychologiquement par ce retour de bâton, mais aussi physiquement en course.

« T’AS PAS L’DROIT DE ME FAIRE CE COUP-LÀ, RAMÈNES TON BOULE. »


Il accélère à mesure que je le poursuis, et, soyons réalistes, j’le rattraperais jamais. Jamais vu un blaireau aussi rapide, sérieux. J’ai tout donné.

Mais il s’arrête en tenant le sac à bout de bras. Il a l’air d’être sur le point d’éclater de rire. Je le regarde méchamment, essoufflé. Il a dû saisir la menace parce qu’il s’est retenu. Ou alors il est juste sympa. Hmm. Nan j’vais quand même considéré qu’il était conscient des conséquences auquel il s’exposait.

« Je crois qu’on peut dire un partout maintenant on est quitte. Quoique, il faudrait encore que je te vole ton froc. »

Gngngngngnnn. Je lui fais un doigt d’honneur. Cette fois-ci il éclate de rire. GNGNGNGNGNNGNG HAHAHA, TROP DRÔLE, raconta ma maturité.

« Pfff. T’as juste choisi tes conditions, mon jean était pas pratique, sinon j’te serais tombé dessus mon gars, tu l’aurais pas vu venir. Ça te ressemble pas s’genre de coup bas, de nous deux t’était censé être le type honnête.

— J’étais censé oui oui… »

Je récupère le sac, pour marche à côté de lui. Mais je perds pas le nord. Tout affront mérite vengeance. Je bouscule Phil à l’épaule par esprit de chamaillerie, mais surtout pour détourner son attention de ma main qui s’approche discretos de sa poche pour en tirer le portefeuille.

« J’te promets ce soir si tu veux me dessaper va vraiment falloir que tu me le vole ce froc. »

Il m’attrape doucement le poignet. Mais. Mais j’en ai marre.

« Tout comme tu essayes de voler mon portefeuille ? J’espère avoir plus de succès. »

J’expérimente actuellement la combustion spontanée intérieure et je lui mettrais une note de chiant sur 10 sur lose advisore. Je flambe de rage et de honte comme si un tonneau d’essence c’était caler pépère entre mes deux poumons pour prendre feu. Et c’pas une métaphore pour dire que mon cœur flambe pour lui, bande de bâtard, j’parle vraiment de mon gros gros seum.

Mais j’le montre pas. Il aura pas cette satisfaction.

« Qu’est-ce que t’en sais ? J’ai rien dans les mains. T’as pas de preuve. P't’être je checker la qualité de ton pantalon ? P't’être j'essaye désespérément d’attirer ton attention ? P't’être il tombait de ta poche. T’en penses quoi ? »


Il me fixe avec défi. Je lui rends bien.

« Cque j’en penses ? Ça dépend. La qualité de mon pantalon je pense pas, le récupère s’il tombait dans ce cas-là je devrais peut-être te remercier et si tu essayais d’attirer mon attention bravo, maintenant tu l’as. »


Moh, fait pas l'timide. J'l'avais bien avant ton attention.

Mon poignet est toujours dans sa main. Il ne maintient pas une grosse pression, je pourrais me libérer si j’en avais envie. Il se rapproche.

« Ducoup, quelle est la bonne réponse ?

— Que dans le doute tu devrais toujours me remercier. Après tout, il est toujours dans ta poche."


Tout le monde devrait toujours me remercier, quand ils savent plus quoi me répondre. Ou me faire des offrandes s’ils sont vraiment à court de mots. Tu peux bien faire ça, non ?

Amusé, je retourne ma main dans son poignet pour choper le sien et le tirer vers moi. Avec un sourire, je vérifie son accord et lui vole un très léger baiser.

« Et c’était pas mon objectif. Tu penses toujours que je suis un mauvais voleur ? »


Uhuh, j’suis surtout le roi d’la cheesiness, check moi ç’tl’emmental triple couche.

« Oh oui évidemment quel maladroit je fais. Merci à toi Saph. »


De rien, gros. La base.

Phil sourit. Il a l’air surpris, mais content. Ouais mais bisous font souvent ça. Les tiens aussi, figure-toi.

« Si on considère que tu viens de me voler un baiser, alors je m’incline devant ton talent. »


Aie, aie. Le retour des disquettes, mais j’aime trop ça pour l’arrêté, faut juste lui rappeler les règles de l’art.

« T’apprends vite. »


Suffit de me flatter un peu et j’pardonne tout. Ceci étant dit… Nan, pas exactement tout, y’a des limites à pas franchir face à des experts de l’humour comme ouam.

Je souris et lâche son poignet.

« Mais pour un champion d’la disquette, tu viens de rater une occasion monumentale de demander si mon père était pas un voleur, c’est criminel. »


Genre, mec. LA BASE. La disquette originelle. Qu’on lui retire son titre, il le mérite pas.


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Alyn
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Alyn
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Mar 22 Aoû - 18:28
OH, I’M SORRY. DID MY BACK HURT YOUR KNIFE ? – ft. Saphirre
"J'ai un.e bon.ne prof." Je ne dis rien et ne laisse pas transparaitre ma déception quand iel me lâche le poignet. Chaque contact est un bonheur. "Mais c'est parce que je préfère laisser la parole à l'expert. Cependant, si tu veux je peux aussi aller me flageller. "

"Wah. Au moins ça, oui ?? " Iel secoue la tête et hausse les sourcil, faussement sidéré. "Tu m'excusera, c'la première fois que j'rencontre quelqu'un qui en fait encore plus des caisses que moi, j'suis sous le choc. T'inquiètes, gros, on s'arrange. J'penses que m'embrasser et me rendre quelques loyaux services suffirons a purger ta peine."

Je croise les bras d'un air fier. "Ahah ! Je t'ai donc battu a quelque chose tu l'avoues !" Je fais semblant de faire une courbette, reprenant les bonnes habitudes de notre poker date. Je relève la tête en esquissant un sourire en coin. La dernière phrase n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. "Quelques loyaux services ?"

Iel me regarde, amusé, exaspéré, et aussi autre chose que j’ai du mal à discerner.
"Mec. J'ai un élan de presque culpabilité. Chuis obligé de t'le dire, si tu me remet pas à ma place maintenant niveau melon, t'es foutu, j'vais m'habituer et tu vas être obligé d'm'appeler votre seigneurie. Rattrape ton coup tant qu'il est encore temps, chuis sérieux tu vas regretter. "

Je me redresse, reprenant soudainement mon attitude de début de soirée, sombre et élégant, la touche de complicité en plus. Le jeu m’amusait beaucoup mais ce n’était clairement pas celui auquel je voulais jouer là maintenant.

"T'as raison jme suis laissé emporter, c'était juste pour voir jusqu'où t'irais. On avance ou on reste là à se regarder dans le blanc des yeux ?
Hmm. Test pas trop, t'aurais des surprises."
Iel montre la direction d'un ptit signe de tête. "Aller, bouge beau gosse, au lieu de parler."
Je hausse un sourcil. "T'essaie de me donner un ordre là ?"
Saph me sourit. On va commencer à jouer. " J'essaie pas, j'le fait." La provocation élargie son sourire " Et je t'en donnerais encore d'autres si t'es sages."

Je lae regarde. Oh, si tu savais, je pourrais me soumettre à tes ordres sans problème. Mais je sais que ce n’est pas ce que tu attends, et je n’en ai pas envie. Plus tard peut-être. Je m'approche pour lui attraper le menton et lae fixer droit dans les yeux. S'y mêlent provocation et malice.

"Je ne suis pas sûr que ça soit possible. Je crois que t'as pas compris."
Saph se mord la lèvre. " Que j'ai pas compris quoi, Phil ? Qui décide ? Oh. Alors j't'en prie. Explique moi."

Iel plaque son front contre le mien, attrape mon regard et glisse une main de la base de ma mâchoire à ma nuque. Toujours ce même putain de sourire aux lèvres. Jvais jamais pouvoir attendre qu’on soit dans la chambre. " Qu'est-ce qui te fait penser une seule seconde que tu as le contrôle sur quoi que ce soit dans cette situation ?"

Mon sourire se fait presque carnassier. Je maintiens le contact sans me laisser déborder, faisant preuve d'une maîtrise parfaite. De l'extérieur. A l'intérieur c'est le bordel. Je me demande comment je fais pour ne pas trembler tellement je suis en combat interne pour m’empêcher de lui sauter dessus là maintenant.

"Mais ça va être super simple, on va se dépêcher de finir ce putain de trajet jusqu'à chez toi et jte montre. Tu vas comprendre assez vite.
Ouai, c'est c'qu'on verra. Allez, bouge et t'arrêtes plus si tu veux avoir une chance de m'expliquer quoi que ce soit. J'écouterais pas encore longtemps."

Iel me lâche et me pousse. Mi amusé.e, mi encore un peu provocant.e. Je commence à se sentir galvanisé par cette provocation qui s'est créée entre nous, ça me fait réagir presque instinctivement. je ne laisserai pas Saph prendre le dessus, je l'ai laissé faire quelques temps maintenant je compte bien ne pas lâcher. J’avance nonchalamment parce qu'après tout j’ai envie d'y aller aussi, c'est pas un ordre que je peux refuser.

"Ah bon ? Et il se passera quoi si t'arrête d'écouter ?
J'sais pas. L'apocalypse au moins ? Un truc du genre." Iel ris de bon coeur et trottine en reculant. "J'vais pas te chauffer pendant tout le trajet mec, tu vas canner avant l'arrivée sinon."
Je le suis en riant. "Ouai c'est ça utilise moi comme excuse alors que t'es clairement dans le même panier que moi !"


TW : contenu à caractère sexuel

Le trajet se passe tranquillement , on arrive à marcher 10 minute sans menacer de se grimper dessus et on mériterait au moins une médaille pour ça. On arrive chez Saph, qui s’empresse de m’ouvrir la porte dans un geste frôlant la parfaite galanterie.

"Après toi. Alors ? Tu voulais me montrer quelques chose ?"

Je lae suis, toujours avec un air serein alors qu'au fond de moi je m'enflamme, j’ai envie de serrer Saph et de ne plus jamais lae lâcher. Prendre sur moi me demande beaucoup d'efforts, mais j’essaie de rester dans le jeux qui se réinstalle. Histoire de garder le rythme un peu. Je me mets au milieu de la pièce et regarde le lit.

"Peut-être que tu veux que je te remontre comment on fait un lit ?
Pfff, t'es con."

Iel rit et m'embrasse, une main sur son torse. Puis iel utilise ce point d'appui pour me pousser un peu brusquement contre le mur. Oh, bien, d’accord, on la joue comme ça alors. J’en profite pour lui rendre son baiser et glisser mes bras dans le creux de ses reins pour l’attirer à moi.

"J'veux surtout que tu me montre comment le mettre en vrac. Tu sais aussi bien faire ?
Je suis même encore plus doué."

Je passe une main derrière la nuque de Saph et l'attire a moi pour l'embrasser intensément, doucement d'abord puis plus brusquement. C'était presque douloureux de pouvoir enfin se libérer, je suis comme un putain de camé qui a enfin sa dose. Sauf que j’en veux encore plus, je veux tirer ce fil, me maintenir en vie avec ses lèvres. Je m’y accroche comme si seul son souffle pouvait me permettre de respirer. Iel m'embrasse de tout son saoule. Dévore mes lèvres, les gouttes du bout de sa langue, les mordilles.

Progressivement sa mains glisse le long de mon torse et je comprends rapidement qu’iel veut m’enlever ma veste et ma chemise. Je l’aide, fébrile, fais presque trop précipitamment, les mains presque tremblantes. On en a autant envie tous les deux, maintenant, sans aucune once d’hésitation. Je me détache de ses lèvres simplement pour pouvoir tirer sur son haut et l'enlever, avant de m'accrocher de nouveau a ellui comme un naufragé le ferait a son radeau. Je ne veux pas passer une seconde de plus loin de sa peau.

La chaleur de Saph me donne des frissons. Je m'écarte à peine de ses lèvres pour reprendre ma respiration, aussi saccadée que les battements de mon cœur. Iel plaque son torse contre le mien comme s'y iel avait peur de s'en éloigné à nouveau. Iel me regarde. Il y a mille chose dans son regard. Du manque, de la peur, de la colère, de la douleur, de l'affection, de l'intensité et une forme de haine douce qui s'appelle aussi l'amour. Je me perds un instant dans ce regard, ses émotions en parfait écho avec les miennes. J’ai envie de me heurter à ellui, me faire du mal pour pouvoir me sentir vivant. J’ai envie de m’oublier dans ses bras.

Iel fourre sa tête dans mon cou, en malmène d'abord doucement la peau en l'embrassant, la suçant avant de finir par s'emporter et mordre. Je pousse un soupir malgré moi au contact des lèvres de Saph avec la peau de mon cou. C'est doux, vivifiant. La morsure qui suit est, d'une certaine façon, douce elle aussi, cette douceur âpre si présente en moi. Instinctivement une de mes mains passe dans son dos, lae griffant légèrement à la recherche d'un point d'accroche, d'une prise qui m'empêcherait de sombrer. Mon autre main vient se loger dans ses cheveux, s'accrochant là aussi. Me lâche pas Saph, ne part pas, soit mon rocher, soit mon repère au milieu de cette tempête.

La morsure s'intensifie légèrement. Iel remonte ses morsures vers mon oreille auquel iel inflige les mêmes traitements qu'à mon cou, avant d'y murmurer, d'une voix grave, presque dans un râle, un grognement : "Plus fort..."
Sa voix me fait flancher. Comme si c'était le signal que j’attendais, hésitant encore, n'osant pas sans un accord de sa part. On en a besoin tous les deux. Je laisse alors l’instinct prendre le dessus, mes ongles s'enfoncent dans son dos et je tire ses cheveux pour exposer sa gorge. Mon corps vibre maintenant d'une rage et d'un désespoir non contenus. Je m’attaque à la peau de Saph sans retenue, faisant passer toute la colère et le désespoir que j’avais ressenti lorsqu'iel était parti.

Mais ce n'était pas suffisant. Je dois m’assurer qu’iel comprenne. Je lae fit basculer à son tour contre le mur avant de lae plaquer brutalement en maintenant ses poignets de chaque côté de sa tête. Je lae regarde avec des flammes dans les yeux et un grondement dans la gorge. Le soupir qui s'échappe de ses lèvres lorsqu'iel subit mon assaut est beaucoup plus sonore, moins contenu.

Plaqué.e contre le mur, immobilisé.e face à moi, iel semble vibrer avec la même rage douloureuses. Son souffle est haletant, son regard presque suppliant l'espace d'un instant. La rage finit par écraser la supplication. Iel serre les poings et se jette sur la seule chose qu'iel peut attraper, bloqué de cette façon. Ma lèvre, qu'iel mord sans tendresse. Sans me lâcher des yeux. En grognant plus fort que moi. Le message est clair : ça n'as pas changer. Aucun n'abdiquera. On tombera à deux, on se brûlera à deux.

La connexion qui s'établit est vertigineuse. Je sais qu'on a déjà commencé à s'ouvrir l'un a l'autre avec des mots mais ce n'était pas assez. C'est au travers de nos corps et de cette danse a deux qu'on a entamé qu'on se parle vraiment, qu'on se comprend. Je sens la rage de Saph suivre la mienne, brutale et désespérée. Mais mon esprit s'arrête cette lueur de supplication que j’ai cru entrapercevoir furtivement. Le grognement de maon partenaire n'aide pas. Je cède du terrain, une fraction de seconde seulement, mais suffisamment pour que ma poigne se desserre légèrement.

Iel force sans finesse, me pousse brutalement pour me faire atterrir sur le lit et me plaquer, les poignets contre le lit. Evidemment que Saph n’aurait pas raté cette occasion, je n’en doutais pas. Iel me contemple un instant. Je lae regarde, lae contemplant autant qu’iel le fait. Le moment semble durer une éternité. Iel est magnifique à s’en crever les yeux, j’ai envie de lui offrir mon corps et mon âme autant que je veux posséder la sienne.

Ses lèvres rencontre les miennes, les embrasses de cette façon si particulière. Celle qui fait prendre tout son sens au fait que le mot « passion » prenne sa racine dans celui de la souffrance. Toujours cet arrière-goût de sel qui persiste. Iel me plaque, son corps ondulant instinctivement contre le mien comme s’il n’était jamais assez près. Iel recherche la proximité de nos corps et j’en crève d’envie. Ses mains me relâche pour explorer mon corps avec beaucoup moins de sureté que lorsque qu’elles se contentent de me brutaliser.

A peine mes poignets relâchés, je descends moi aussi mes mains avec assurance. Je n'ai aucun doute, aucune retenue. Mes jambes s'enroulent instinctivement autour d’ellui, ressentant la moindre des courbes de son corps. J’ai envie de toutes les toucher, de toutes les embrasser, de toutes les adorer. Un nouveau soupir s'échappe d'entre mes lèvres, plus profond, plus vif. Je sens le vide en dessous de moi, accueillant, me tendre les bras. Iel perd pied et son souffle s’emballe. Ses mains manquaient d’assurance mais ses lèvres, elles, ne tremble pas. Iel les laisse courir sur mon torse, jouer de son souffle et de sa langue sur des zones sensibles. Iel semble savoir où allant, mettant ma résistance à l’épreuve. Mon corps se tend et un duel fait rage malgré moi dans mon esprit. Bordel c’est bon, si bon. Un gémissement menace de sorti d’entre mes lèvres. Je ne veux pas craquer. Ma respiration est haletante, ma poitrine se soulevant à un rythme irrégulier. Je ne lae quitte pas des yeux, fasciné par sa beauté. Iel fini par se redresser et me griffe les abdos sur la longueur en me regardant droit dans les yeux. Je capture son regard. Où me fait capturer plutôt. La sensation de ses ongles sur ma peau est douce et insupportable. Je lae regarde, j’ai envie de m'abandonner à ellui. Et je sais qu'iel peut le voir dans mes yeux. La vague est puissante, dévastatrice, manquant de ruiner les dernières parcelles de raisons en moi. Je dois reprendre la main. Je profite de mes jambes enroulées pour lae faire basculer, me retrouvant de nouveau au-dessus. Je bloque ses hanches avec mes mains tandis qu'à mon tour je laisse mes lèvres glisser sur le haut de son corps, en explorant tous les recoins, mordillant sans retenue.
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot



Mer 23 Aoû - 8:24

Philandrys
le bg

Saph
Lacey

「 Oh, I’m sorry. Did my back hurt your knife ? 」


TW ; Scène erotique jusqu’au prochain TW


Bordel de — HMM. Ouais. Soyons claires, le fait qu’il me retourne et me bloque par les hanches n’arrange rien à l’état dans lequel je suis. L’excitation s’étend comme un feu au bas de mon ventre, fond entre mes jambes. Phil me dévore comme s’il avait jamais bouffé et… Putain qu’est-ce qu’il sai si prendre avec moi.

Mes muscles se tendent à mesure qu’il m’explore, tout s’intensifie progressivement et s’entame alors une lutte difficile face à la pudeur défiante qui m’habite depuis le début de nos échanges. Celle qui m’pousse à cacher systématiquement ses émotions au profit de la nonchalance calculer, de la distance, à toujours n’afficher que le huitième de ce que je ressens. La même qui m’impose de soupirer et d'empoigner les draps plutôt que de crier. Et la même qui échoue s’effondre lorsqu’il s’attaque aux points les plus irrésistiblement sensibles de mon buste et qu’un gémissement incontrôlé franchit mes lèvres.

J’abdique. Mes mains s’accrochent à ses cheveux et à son dos chaque nouveau contact est un délicieux supplice lui donne me donne envie d’hurler à ce qu’il m’achève, me brise, me…  
Mais ce serait céder. Et après tout…

« Aaaah… Bordeeeel. Hmpf. » Je chope sa tignasses pour relever sa tête et bouffe ses lèvres, affamé de lui « Ok… t’as gagné. » je l’embrasse à nouveau, ouai j’vais crever si je m'en éloigne plus longtemps « Saccage-moi, prend-moi… fait… fait ce que tu veux, mais me laisses pas comme ça. »

Mon pouce caresse doucement sa lèvre, la main sur sa mâchoire. Mon regard est suppliant. Profites-ens Phil. Profite. Regarde-moi. Grave ça dans ta mémoire. Ma défaite monumentale face à toi. Tu ne l'verras peut-être qu'une fois. À cet instant j’pourrais foutre ma fierté au feu si ça pouvait me permettre d’être plus proche de toi, de te posséder entièrement rien qu’une seconde. Ou d’être à toi. Difficile de savoir. T’as balancé toutes mes pensées en l’air, j’espère que t’es fier de toi ?

Il sourit et murmure tout près de mes lèvres.

« C’est toi qui as gagné parce que je vais m’empresser de t’obéir. »


Mon regard suppliant fusille ses ultimes défenses. On est deux à jeter les armes, à signer une trêve juste pour s’abandonner cette putain de nuit. Il s’attaque de nouveau à mes lèvres, fait tomber les dernières barrières de tissus que nous séparent, tirant son corps au plus près du mien.

Le seul éloignement qu’il accorde à nos lèvres, c’est pour replonger dans mon cou se paumer dans ma peau, descendre en laissant une traînée de baisers. Ses mains parcourent mon corps, mes jambes parfois en caresses et parfois en griffures parce que c’est comme ça que les choses fonctionnent entres-nous.

Et… ENFIN. Enfin on étouffe cette putain de distance, enfin je peux m’autoriser juste pour cette nuit à me perdre dans ses bras et à le garder dans les miens, à offrir sans cette retenue conduite par l’arrogance.

C’est vraiment une défaite si c’est c’que j’voulais au fond ? Et même si j’le voulais, franchement, est-ce que j’en ai l’droit ? J’me suis obstiné. J’l’ai repoussé avec autant de ferveur que je le désirais au fond. Bordel que j’ai envie d’être égoïste et d’accepter de prendre ce qu’il me donne. Mais c’est flippant. J’ai tombé mes murailles. J’ai abdiqué, baisser les armes et j’ai les mains vides face à quelqu’un que j’ai passé mon temps à menacer. Qu’est-ce qui l’empêcherait de me détruire comme j’ai essayé de le faire ?

Et pourtant il est là, contre moi, il part pas. Nos souffles en rythmes, nos envies en phase. Ce moment n’appartient ni la peur ni l’égoïsme. Il est aux mains du désir. D’une forme d’amour étrange au goût d’inavoué, mais suffisamment puissant pour qu’on la ferme et qu’on tombe ensemble. Et d'une sorte de douleurs aussi puissante que tendre, née de l'enfer qu'on se fait vivre mutuellement, de cette histoire écrite avec lui si compliquée que je l'aime autant que je le déteste.

Je finis de lâcher prise. Refugie ma tête dans mon cou pour m’y laisser mourir en gémissement, et m’éveiller à nouveau, enivrer par l’odeur de sa peau, de ses cheveux longs. Mes mains gagnent en assurance, en confiance sur son corps cherche à le faire réagir lui aussi, à le connaître, comprendre ce qu’il aime parce que rien n’est plus beau que le son de ses soupirs. Enfin si. Lui tout entier. Il est putain de magnifique. Ses mouvements, ses expressions, son contact, son corps, tout chez lui tient de l’œuvre d’art, c’est indécent.  Et ça me grise de sentir cette putain de statue d'albâtre qui commence à trembler sous mes doigts. Lâche. T’inquiète. J’ai rentré par rentrée les griffes, mais je les utiliserais uniquement à bon escient ce soir. Accepte de prendre le risque. J’te promets que cette fois-ci tu te mangeras pas de revers dans la tronche.

Et il se ressaisit. Ses gestes sont implacables, les mouvements de son corps aussi. Je réagis à l’instinct, ondule contre lui avec intensité pour lui faire ressentir la force du plaisir qui me traverse, pour le partager avec la même générosité que celle qui lui est caractéristique. C’est ma façon d’explorer son terrain à mon tour.  D’essayer un peu de comprendre cette imbécile magnifique et son gout féroce pour la vulnérabilité, le partage.

Les gémissements enterrés quelques minutes plus tôt sortent enfin d’entre ses lèvres, une offrande que j’accueille volontiers. Nos voix et nos gestes s’accordent. On avait expérimenté la violence et la rage, s’était heurtés et blessés. Mais, appuyer par nos échanges Phil laissa surgir sa fragilité et sa sensibilité, s’exposant plus qu’il ne l’avait jamais fait. Et cette fois ci, j'en ai pas profité pour l'attaquer, lui planter un couteau dans le dos à la première faiblesse exposée. Non, je profite de sa garde baisser pour le contempler entièrement. Bien sûr que j'comprendrais jamais totalement cette douceur à laquelle il tient tant, mais ce soir je l’admire et je l'accepte. Elle est moins étrange, moins éloignée lorsqu'il me l'exprime dans un lit, avec l’importance que ça a à ses yeux ; le chemin pour s’autoriser d’accéder pleinement à notre résurrection. Mais si tu veux renaître, Phil, faut passer par la petite mort.

La nuit fut grandiose, peinte des mêmes contrastes qui caractérise notre relation. Abrupt et fragile. Féroce et légère. Amer et Sucré. Dangereuse pour chacun d’entre nous, mais c’est ce qui la rendit si libératrice. Ce besoin de voir qu’accepter d’exposer sa gorge à l’autre pouvait être source de plaisir et non de péril. De constater que le coup fatal qu’on s’est porté cette nuit-là n’avait pas pour but de nous tirer vers le bas, mais bien de nous élever tous les deux, en phases. En… Confiance ? Pour une nuit, oui. Parce tout est plus simple quand on est complètement hypnotisé par le corps de l’autre, accro, shooter au plaisir et à sa peau.

FIN DU TW

***

Le lendemain, c’est toujours un peu différent. Dur retour à la réalité.  

Y’m’faut du temps pour reconnecter les événements, et… pour constater la présence de Phil dans mes bras. T’es toujours là toi ?  Quel con. T’as raté la vengeance parfaite pour m’briser le cœur avec subtilité. J’en ai croisé des gros boloss, mais t’as pas ton égal.

Mais… Tant mieux. J’suis content que tu saches pas saisir ta chance. C’est cool de l’avoir dans mes bras au réveil. Je réalise que je conscientise vachement la chaleur de sa peau contre la mienne. Et que ça me rend heureux. Weird, weird, weird. Qui suis-je devenu ? En plus le gars abuse de giga ouf, j’ai plus de sang dans l’bras. Je tente de l’extirper sans le réveillé, mission impossible.

Il ouvre les yeux. Me sourit. Regarde mon bras. À l’air de douter. J’sais qu’on dirait, mais j’essayais pas de me barrer, gros. Enfin pas trop. J’suis chez ouam quoi, au pire j’aurais été me passer une douche froide et ça m’aurais calmos. Tu m’le rends ? Cool. Je le retire et le secoue pour recouvrer un afflux sanguin, des trucs du genre.

Il a un sourire trop débile sur les lèvres. Hmmrrrr. T’es trop mignon, mais prends pas la conf’ mon grand. C’pas parce qu’on les a fait tomber hier soir qu’ça va être la fête du slip pour autant.

« Salut.

— Yo. J’ai failli perdre mon bras. »


J’vous jure que j’donne mon max pour lui éviter les chauds-froids habituels là. Il a l’air bizarre. Content, mais ça cache un truc, j’comprends rien. C’est à cause de mon expression plutôt fermée p’t’être. Mais c’est mon visage neutre wesh, je fais naturellement la gueule.

« Oups désolé. Je t’en aurais racheté un t’inquiètes.

— T’aurais pas les moyens. »

Il bouge un peu pour se décoller de mon corps, s’étire, passe ses deux mains sous sa nuque, fixe le plafond. Je me fous des baffes intérieures pour faire taire les « Oe œ œ laisse-moi mon espace œ » autant que les « NOOOON, reeeeste ». Il rend mon cerveau dysfonctionnel. C’est épuisant.

Et en même temps…  j’apprécie son geste. J’vois bien qu’il laisse de la distance. Ça me rassure : les choses ont changé, mais ça reste progressif, le monde c’est pas r’tourner en une nuit.



« Tu as des choses à faire ? Je peux te laisser un peu tranquille si tu veux, je pense que je vais aller me chercher un truc a graille. Évidemment tu es convié. e, mais je ne te force pas la main. »


Je reste pensif, en faisant des trucs débiles inconscients. Genre suivre le contour des muscles de son bras du bout du doigt. Il tressaillit légèrement. Damn, mais j’fais nimp il a p’t’être envie de distance wesh. Je me reprends, arrête mon cirque et le regarde dans les yeux. Les siens sont doux.

« Yo, on a à bouffer ici, t’sais ? T’es pas obligé d’aller chercher des trucs, j’me nourris pas d’sel.

— Tu pouvais continuer c’était pas désagréable… Et j’aurais pas pensé, mais me voilà rassuré. Je voulais juste éviter de vider ton garde-manger, mais écoute si t’en as envie jpeux cuisiner un truc. Ou pas. Je sais pas. 
.
- Si t’es inspiré, c’pas moi qui risque de t’empêcher de cuisiner. »

Il m’adresse un grand sourire.

« Parfait je chope un tablier et je te fais le meilleur p’tit dej que tu n’aies jamais mangé. »


Eh bah écoute j’t’attends. Même si, ça serait dommage de pas trainer un peu… J’hésite. Après ce qu’il m’a dit. J’ai envie de contact. De son contact. Faut croire que la nuit m’a radouci. Who knows.

Je ris et me redresse sur mes coudes pour lui faire face et continuer à l’explorer du bout des doigts, avec légèreté. Après tout, si c’était pas désagréable pour lui, c’était aussi loin de l’être pour moi… Je sens qu’il ne me quitte pas des yeux et ça aussi, ça me plaît.

« J’t’ai mytho la première fois que tu m’as embrassé. »
Il hausse un sourcil interrogateur.
— Comment ça tu m’as mytho ? A propos de quoi ? »

Je me mets un peu sur lui pour l’embrasser, les lèvres étirées en sourire. Il y répond en passant ses bras autour de ma taille.

« Sur le fait que j’te déteste. C’pas complètement vrai. »

C’est ma façon de lui dire que j’l’apprécie. C’pas pour le plaisir des figures de style, c’est que ça m’amuse de tourner autour du pot comme ça, de dire les choses qu’à moitié pour qu’on se laisse des devinettes auxquels ont a même pas vraiment les réponses. Et puis ça lui évite de prendre la conf.
Il fait mine de réfléchir.

« Mouai j’imagine que je ne te déteste pas trop non plus. Je suis content de te l’entendre dire. »

Je ris. On a vraiment décidé de jouer le jeu des euphémismes à deux, j’aime bien, ça m’amuse. Personne ne saura où sont placés les curseurs même si j'bluff mieux que toi.

« Aller, file ou c’toi que je bouffe. »

Il prend un air taquin, resserre ses bras et m’embrasse dans le cou. Rrr. Continue. C’est cool ce que tu fais, là.

« Dis comme ça je n’ai aucune raison de filer. »


Ah ? Oui ? Ce ton-là ? Je souris, amusé et feint l’hésitation. Pas longtemps, c’pas la peine, c’est évident que Phil me donne plus faim que le p’tit déjeuner. On échange quelques baisées, avec de plus en plus de ferveur et lui mordille le cou pour illustrer à quel point j’ai la dalle.

« Quel manque de professionnalisme de ta part. J’vais crever de faim et ça s’ra de ta faute. »

***
Après notre récidive Phil finit par se sortir d’entre les draps pour se lever péniblement et s’habiller. Il se tourne vers moi.

« Bon maintenant il serait question de vraiment manger j’ai LA DALLE. T’as des envies particulières ? »

Il a l’air d’abandonner la rechercher de son haut et je confesse que je n’ai pas une seule seconde l’intention  de l’aider à l’retrouver. … Quoi ? Faut bien que j’lui chourave l’ensemble.

J’enfile un calbut et un t-shirt. J’hésite à mettre des chaussettes seksy histoire d’inverser les tenues de notre première rencontre.

« Heu. Franchement, fais-moi rêver si t’as des idées. Je… ouais j’suis jamais trop inspiré pour ça. »

Disons que c’est pas mauvais, mais utilitaire. J’calcule mes rations, m’en fout un peu que ce soit bon tant que j’ai mes apports. J’inspecte les stocls.  Ouais. Bon y’avait de la viande, des œufs, quelques légumes, et… des biscottes. Faudra faire des courses.

Phil me pousse d’un geste théâtral avant de dévaliser mon frigo.

"Ouais aller c’est bon j’ai compris laisse les professionnels gérer."


Ouais. Bah. Heu. Ouais j’peux pas me plaindre, tu cuisines, asy profite de tes privilèges.

« Hmm, ok ? Fait comme chez toi, j’imagine ? »


Et je le regarde cuisiner, un peu perturbé. C’était plus simple dans un pieu ou ça pouvait juste ressembler à un plan cul excessivement intense émotionnellement. Mais ça reste plus logique que là, de le voir faire comme chez lui. Avec une activité quotidienne. C’est anormal. Ça me trouble un peu, mais rien de bien méchant, c’est comme s’habituer à n’importe quel changement chez soi, mais ça me fait le fixer de façon un peu curieuse. Et con aussi. Parce que j’suis désœuvré.

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Alyn
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Alyn
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Mer 23 Aoû - 10:35
OH, I’M SORRY. DID MY BACK HURT YOUR KNIFE ?  – ft. Saphirre
"J'tai pas demandé t'as un régime alimentaire particulier ? Allergies ? Et tu bois quoi café thé autre ?
Nan, nan, et j'me servirais c'est bon, pour des boissons j'vais pas être dépassée. Toi tu veux quoi ?"

Au vu de l'énergie dépensée je vais clairement avoir besoin d'un truc pour tenir aujourd'hui. Je voulais aller faire un peu de sport mais si je continue comme ça je ne vais pas tenir sur mes jambes.

"Je veux bien un café merci !"

Je dépose deux assiettes sur la table, remplies de nourriture. Je grimace un peu face à mon excès d'enthousiasme, ayant fait à manger pour un régiment entier.

"J'en ai fait un peu trop jcrois désolé. Je t'en laisserais je devais me bouger un peu le cul et aller faire du sport aujourd'hui."

Iel prépare en silence deux café qu'iel pose sur la table et fait les gros yeux face à la quantité.

"Wow. Non mais ça va l'faire. De toute façon je dois aussi aller faire du sport aujourd'hui donc j'vais vite le dépensé va." Iel attaque son plat. "Pas mal." Iel relève les yeux vers lui. "Tu fais quoi comme sport by the way ?"

Pas mal ? Comment ça pas mal ? Non non, c'est sûr que j’ai déjà pu faire mieux mais ça ne mérite pas un simple pas mal. Je fais une moue, un peu déçu. Du sport de chambre. LOL. T'es un grand comique Phil.

"Je fais essentiellement de la course et de la musculation. J'aime bien la natation aussi, en général j'alterne."

Les sports à plusieurs déjà ça m'emmerdait. J’aime faire les choses à son rythme et avec quelqu'un, a moins de tomber sur une personne ayant le même niveau, c'est pas possible. Puis j’aime me mettre dans sa bulle, c’est mon moment d’évasion.

"Et toi ?"

Iel sourit à la moue que je fais avant d’afficher ellui aussi moue est visiblement déçue quand je lui explique mon programme de sport.  "Sport de combat principalement.  Muscu pour le  renforcement a côté bien-sûr,  mais c'est pas ce qui m'intéresse le plus, mon kiff c'est vraiment plus... Ouai en fait j'ai pas besoin de précisé, t'as vu ma chambre." Iel pousse son assiette et appuie son visage sur son poing. "Merci pour l'repas. J'pourrais probablement pas te rendre la pareille j'cuisine pas aussi bien."

En même temps, comme iel le dit si bien, j’ai pu constater un certain penchant pour les sports de combat avec la déco de sa chambre. Je ris. Bien que je déteste ce genre de sport, je n’ai pas non plus une haine pour ceux qui le pratique. Tant que je ne suis pas compris dedans. "J'ai vu ça effectivement mais désolé de te dire qu'on ne se tapera pas dessus, un peu de lutte pour rigoler oui mais pas de combat comme ça. Je sais me défendre mais je n'y vois pas d'intérêt."

L'assiette de Saph se finit très rapidement. Pas mal ouai bien sûr j’y croyais fort. "T'inquiètes jte demande pas de le faire ça me fait plaisir. Et je prends le compliment au passage."

Iel me regarde avec des gros yeux. " Pas. D'intérêt ?!" Oups, j’ai dit une connerie là. " Mec. Mec, mec, mec. J'te dit pas que la cuisine n'as pas d'intérêt parce que ça m'botte pas ??? J'veux dire outre le fait que c'est utile de pouvoir se défendre, genre... la stratégie, la technique, la précision, la discipline que ça demande de progresser de de bien faire, la variété des outils et l'adaptabilité qu'il faut c'est...  Un combat bien mené c'est d'l'art. Et l'art ça sert pas à rien wsh, ça va pas ?!"

Ses yeux brilles et sa voix montre qu’iel est excessivement investi. Je ris de nouveau, mais un peu nerveusement, avant de me caler sur le dossier de la chaise avec une main sur la nuque. Je suis mal à l'aise mais je n’ai pas forcément besoin que Saph s’en rende compte. Je ne sais pas comment je pourrais expliquer à Saph ce qui me bloque, je ne sais s’iel pourrait comprendre, puis l’ambiance est bonne j’ai pas envie de tout gâcher. Evidemment que je me cherche des excuses et qu’au fond c’est juste que je ne veux pas en parler.

"Je vois que t'adore ça excuse-moi c'était peut-être un peu abusé comme mots. Ça doit avoir de l'intérêt pour des gens passionnés comme toi et c'est cool." Petite pause avec un léger soupir. "C'est juste que, même si y'a la stratégie et tout ce que t'as dit, on reste sur un concept de violence physique..."

Le visage de Saph se ferme un peu. Son regard n'est pas rassurant. Il a quelque chose d'un peu distant et pragmatique. Non non non Saph, ce n’est pas ce que je voulais dire, enfin si mais il ne faut pas que tu le prennes comme ça.

"Et c'est quelque chose qui te fait peur ?"

Mon visage se ferme. Autant sur certains sujets je sais que je peux lâcher du lest, autant sur celui-ci iel pouvait essayer de me contredire autant qu'iel voudra, je ne bougerai pas de ma position. On est donc repartis sur ce fameux jeu de mettre les distances à la moindre contrariété ? Mon cœur tressaille un peu. Pas encore, ça n'allait pas recommencer. Et pourtant on était bien partis pour.  Sa question ne facilite pas la tâche. Evidemment que j’ai peur mais comme beaucoup de choses, si je ne me l’avoue pas à moi je suis loin de pouvoir te l’accorder à toi.

"Ça ne me fait pas peur. Je n'aime pas ça tout simplement et j'ai mes raisons. Je n'ai rien contre ceux qui aiment ça juste je préfère qu'on se batte loin de moi. Je parle pas de chahuter, je parle de se battre."

Iel joue machinalement avec son verre, pensif. Prend le temps de peser ses mots.

" C'pas un problème de pas aimer, ça ou d'en avoir peur, c'est même plutot logique. Des fois aussi ça peut me faire peur. Bref. Je sais pas quoi te dire."

Point positif : Saph avait pas l'air si contrarié.e que ça. Pas assez pour partir du moins.
Point négatif : la discussion m'embêtait beaucoup. Le sujet autour duquel iels tournaient le mettait pas à l'aise. Ça faisait remonter trop de choses donc je préférais ne pas en parler tout simplement. C'est pas un problème pour Saph peut-être, c'en est un pour moi Un gros. Je se lève tranquillement pour débarrasser, un air neutre plaqué sur le visage.

"Y'a pas grand-chose à dire. C'est un sujet délicat, chacun à son avis là-dessus." Il faut que je me barre de là avant que la conversation ne parte trop loin. "Bon par contre si je me bouge pas jvais finir par ne jamais me motiver à aller courir.
Ah, heu... ok. Ca... va ?"

Le malaise s'installe et s'étend, j’ai l'impression qu'il a commencé à prendre l'habitude de squatter entre Saph et moi. C'est devenu un habitué. Iel ne me retient pas et pour une fois j’en serait presque soulagé. Je me sens vraiment con. Ça va ? Non Saph ça va pas. Parce qu'il y a des choses que je ne peux pas te dire. Parce qu'il y a des choses que j'aimerais guérir et plus j'essaie plus je m'enterre avec, a un point où je veux fuir ta présence après l'avoir ardemment voulue.

"Oui oui... Impecc." Impecc, bien sûr. Impeccablement mal peut-être mais clairement non ça ne va pas. "De toute façon on se tient au jus pour se voir rapidement, si t'es ok ?"

Saph a l'air de comprendre, Je ne sais pas trop quoi mais iel a l'air de se radoucir un peu. Tant mieux. Je ne veux pas partir sur un froid.

"Ouai. Ouai bien sûr, c'est d'accord. Hésite pas...?" Iel passe une main dans sa nuque. "Je rangerai, t'inquiète, file si t'as besoin de filer."

Je tente un sourire qui relève plus d'un rictus et abandonne l'idée. Je vais vraiment se barrer comme ça ? Oui. J’en ai besoin, même si j’ai beaucoup de mal à le faire. Mais c'est plus fort que moi, je prends la fuite quand on parle de ce genre de choses, c’est comme ça que je fais depuis trop longtemps. J’hésite un peu devant l'ouverture que me fait Saph avant de lui poser un furtif baiser sur les lèvres et de partir. Je me retourne juste avant de passer la porte.

"Bonne journée et heu... Merci quand-même.
Ouai, tout pareil. À la prochaine Phil, bon courage. Pour. Bref."

Je me tape le front contre la paume de la main à peine la porte fermée. T’es un doux abruti Phil sérieusement. T’aurais pu lui en parler mais non tu restes comme un imbécile dans ton délicieux déni où tout va toujours bien.
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