Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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La douleur est un trésor qu'on ne découvre qu'à ceux qu'on aime. ft - Elarielle
Alec
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Alec
Camarade



Dim 10 Sep - 0:34
La douleur est un trésor qu’on ne découvre qu’à ceux qu’on aime. ft. Elarielle


Tu te secoues un peu devant le miroir pour te donner du courage. Tu sais qu’à cette heure-là elle est forcément chez elle. Ça fait un moment que tu essaies de la voir mais apparemment tu ne débarques jamais au bon moment. Aujourd’hui est le jour, et s’il le fallait, tu resteras devant sa porte toute la journée pour la voir. Tu ne t’es pas apprêté plus que ça, mettant un haut simple caché sous une veste très ample, un pantalon sombre et des cheveux à peu près coiffés. Vraiment à peu près. De toute façon tu n’avais pas besoin de te faire beau pour ces retrouvailles, tu te doutes que ça ne risque pas d’être un accueil plein d’amour comme pourraient le faire d’autres frères et sœurs. Tu sors dans le couloir puis vas te planter devant la porte. Tu inspires profondément et toque. La dernière fois, personne n’avait répondu. Tu commences à avoir peur qu’il en soit de même cette fois-ci mais tu entends du bruit derrière. Puis la poignée qui se tourne, la porte qui s’ouvre et Elarielle qui apparait dans l’encadrement. Elle prête à peine attention à toi.

« Oui, qu’est-ce que tu… »

Le choc se lit sur son visage. Tu la vois cligner des yeux, le temps que son esprit accueille l’information. Elle ne bouge pas et toi, comme un imbécile, tu restes totalement muet. Tu savais qu’elle était là, mais de la voir en vrai ça t’enlève tous tes moyens. Tu fais seulement un petit coucou de la main.

« … Alec ? C’est vraiment toi ? Bordel qu’est-ce que tu fous là ?! »

Tu as à peine le temps d’ouvrir la bouche que la tornade blonde se jette sur toi pour… te faire un câlin. Un câlin. C’était la première fois de sa vie que sa sœur jumelle lui faisait un câlin. Ce n’est pas possible, il doit se tromper de personne. Surtout après ce qu’il avait entendu sur elle, elle n’avait pas changé. Voire même empirée. Comment était-ce possible que son premier réflexe soit de l’enlacer ? Mais si tes pensées partent dans tous les sens sans comprendre, ton corps réagit instinctivement. Tu refermes tes bras sur elle et appuie sa tête contre ta poitrine. Ça faisait du bien de pouvoir la serrer contre lui. Elle s’écarte soudainement pour le regarder droit dans les yeux. C’était la seule personne dont il réussissait à soutenir le regard sans trop de problèmes.

« Entre. Tu ne vas pas rester là sur le palier. Mes coloc ne sont pas là pour le moment on sera tranquille. Tu as beaucoup de choses à me raconter. »

Elle ne te laisse une nouvelle fois pas le temps de répondre avant de s’engouffrer dans son appartement. Tu murmures tout bas à toi-même.

« Toi aussi tu as beaucoup de choses à me raconter. »

Tu la suivis, un peu rassuré par sa réaction. Elle ne t’avais pas engueulé, elle ne t’avait pas rejeté, ça semblait plutôt bien parti. Evidemment, il ne fallait pas que tu baisses tes défenses et que tu restes sur ses gardes, mais il y avait une chance qu’elle accepte de discuter avec toi. Une fois à l’intérieur tu te laisses tomber sur une chaise, n’ayant pas la force de rester debout plus longtemps. Ça t’éviteras de trembler sur tes jambes comme Bambi. Tu ne la quittes pas du regard, de peur qu’elle disparaisse. Tu ne réalises pas encore tout à fait qu’elle est là, que tu as enfin réussi à la retrouver.

« J’ai tellement de questions. Comment t’es arrivé ici ? Je veux dire, si t’es à l’académie alors ça veut dire que toi aussi tu… » Elle sous-entendait que tu étais aussi un mage. Tu hoches la tête avec un petit sourire.

« Tu serais surprise de ce que je suis capable de faire avec d’ailleurs. »

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Elarielle
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Elarielle
Camarade



Dim 10 Sep - 0:39
 La douleur est un trésor qu’on ne découvre qu’à ceux qu’on aime. Ft - Alec
Elarielle n’en revenait pas, elle avait l’impression de ne pas s’être réveillée. Elle qui pensait aller courir, elle ne s’attendait pas à trouver son frère devant sa porte. Elle n’aurait même pas pu l’imaginer. Elle le pensait tranquillement à la maison, encore à danser ou lire ou encore à faire autre chose, s’amuser, sortir avec du beau monde, rire avec ses parents… Tout sauf être là, assit sur une chaise en face d’elle. Elle avait beau crier au monde entier que sa famille ne lui manquait pas et qu’elle n’avait aucune attache, elle n’avait pas résisté à se jeter dans ses bras quand elle l’avait vu. Son corps avait réagit avant sa pensée. Il avait donc des pouvoirs lui aussi. Elle pensa brièvement à ses parents qui ont donc vu leurs deux enfants disparaitre sans laisser de traces. Une petite vague de tristesse passa, rapidement balayée.

« Quand est-ce qu’ils sont apparus ?
- Quelques jours après… que tu te sois énervée. »

Il n’avait pas besoin de préciser. Elle avait compris. Quand elle avait utilisé son pouvoir contre lui, ce qu’elle avait regretté d’ailleurs.

« Tu ne m’en as jamais parlé.
- Je n’en avais pas le courage. Peut-être pas trop l’envie non plus.
- Je… je peux comprendre. Et ducoup ?
- Ben je sais pas… Tu veux savoir quoi ? La première fois je l’ai utilisé sur maman, je peux voir ce que les gens ont besoin d’entendre ou de savoir pour être heureux. »

Il avait donc hérité d’un pouvoir presque à l’opposé du sien. Un pouvoir doux, apaisant, un pouvoir magnifique. Ça lui allait bien, il le méritait totalement.

« Et comment… tu sais, tu es arrivé ici ? »

Elle avait peur de la réponse, espérant qu’il ne soit pas passé par les camps. Elle avait compris à quel point cela pouvait être traumatisant et s’il avait pu être épargné ça la soulagerait. Il avait déjà bien assez de soucis dans sa vie avec ses peurs existantes, ce n’était pas nécessaire de lui rajouter davantage de traumatismes.

« Je te cherchais. Je ne voulais pas te laisser partir. Papa et maman se sont dit que tu reviendrais, ils se sont donc forcés à attendre. Mais moi je trouvais ça bizarre, et je pensais que tu étais en camp, donc j’ai commencé à chercher des informations. Mais je ne l’ai pas fait assez discrètement, j’ai attiré l’attention, puis utilisé mon pouvoir au mauvais moment. Heureusement je n’ai pas eu de détour à faire par les camps, les agents m’ont trouvé avant. »

Elle ne put retenir un soupir de soulagement. Tout allait bien. Elle ne savait pas si il allait bien mais il avait évité le pire. Elle fit toutefois une grimace. C’était donc par sa faute s’il était là, il la cherchait. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, il avait toujours été têtu sur les sujets la concernant. Bien plus qu’elle. C’était tout à fait son genre de faire ce genre de choses.

« Ils doivent être un peu perdus… »

Elle parle de ses parents. Deux enfants ça fait beaucoup. Mais pourquoi elle se souciait de ça maintenant ? Depuis quand elle commençait à s’inquiéter des états d’âme de ses parents. C’est pas possible, cette école avait définitivement une mauvaise influence sur elle. Elle chasse ses pensées et se met à observer Alec. Il y a un truc de changé mais elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Elle est persuadé que quelque chose ne va pas, elle sent ces choses-là, elle le connait trop bien.


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Alec
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Alec
Camarade



Dim 10 Sep - 0:51
La douleur est un trésor qu’on ne découvre qu’à ceux qu’on aime. ft. Elarielle

Tu relèves les yeux et croise les siens. Elle est en train de t’analyser. Tu sais que la question ne va pas tarder à suivre, déjà parce que tu parles peu et que ça c’est étonnant. Mais surtout parce que tu ne peux pas t’empêcher d’avoir les paroles de Mordred en boucle dans la tête, interrompant ta joie de la retrouver. Tu tentes un ton faussement léger.

« En tout cas ça va, c’est quand-même plutôt sympa ici.
- Accouche.
- De quoi ? »

Tu la regardes sans comprendre. Evidemment tu aurais pu trouver autre chose pour combler le silence. Parler de quelque chose de plus intéressant. Mais maintenant qu’elle était face à toi, c’est comme si tu n’avais plus rien à lui dire, comme si tous tes beaux discours s’étaient envolés.

« Il y a un truc. Je le vois et je le sais. Il y a quelque chose qui a changé.
- C’est normal, on ne s’est pas vu depuis un moment…
- Non. Arrêtes d’essayer de me raconter des conneries. Oui, il y a des choses qui changent avec le temps. Mais c’est pas ça.»

Son ton se fait plus autoritaire et la tu reconnais ta sœur. Il te semblait bien que la version douce d’elle-même était trop belle pour être vraie.

« Je vois pas de quoi tu me parles.
- Alec. Arrêtes de me balader. Il y a un truc dans tes yeux que je n’aime pas.
- Je… ok. Réponds-moi honnêtement. Comment tu vas ? »

Tu n’as pas trouvé d’autre moyen d’aborder le sujet. C’est maladroit, comme toujours. Tu vois son visage se fermer un peu, méfiant. Apparemment tu ne t’es pas orienté sur la bonne pente.

« Je vais bien. Ça se voit non ? Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ? »

Que ça ne va pas ? Elle parlait de ton regard quelques instants plus tôt, mais toi aussi tu lis dans le sien. Il y avait toujours eu cette lueur sombre, mais elle s’était étendue. Tu y vois maintenant un mélange de tristesse, de méfiance et de crainte, les trois ayant pris le bas sur la moindre parcelle de malice ou de joie que tu as pu brièvement apercevoir dans le passé.

« Je sais pas. La vérité ?
- T’es toujours aussi têtu qu’avant hein ?
- Oui. Et tu mens toujours aussi mal.
- Tu n’as pas besoin de tout savoir.
- Et tu n’as pas besoin de te débrouiller toute seule avec tous tes problèmes Elarielle.
- Je n’ai pas envie que tu t’en mêles.
- Pourquoi ?
- Ça me regarde.
- Pourquoi BORDEL !
- PARCE QUE JE N’AI PAS ENVIE DE TE REFAIRE DU MAL. »

Tu la regardes alors qu’elle s’est levée en hurlant tandis que tu t’es penché au-dessus de la table. Elle l’avait repoussé depuis tout ce temps parce qu’elle… ne voulait pas lui faire de mal ?

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Elarielle
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Elarielle
Camarade



Dim 10 Sep - 0:56
La douleur est un trésor qu’on ne découvre qu’à ceux qu’on aime. Ft - Alec
Elle le regarda avant de se tourner pour attraper un verre et reprendre contenance. Il fallait bien qu’elle lui dise à un moment, qu’elle lui avoue. Il était temps qu’elle mette fin à son déni. Elle l’avait repoussé pour ne pas le blesser davantage, pas comme quand elle avait perdu le contrôle. Ce jour-là toute la souffrance qu’elle avait lu dans son regard avait été une première étape dans son long chemin vers le néant.

Il reste un moment sans parler, choqué. Elle comprend, ce n’est pas le genre de chose qu’elle avait l’habitude de lui dire. En général elle se contentait de lui rappeler que c’était un insecte inutile et dérange ant, qu’il devait arrêter de trainer dans ses pattes. Pas qu’elle s’inquiétait pour lui. Il finit par parler d’une voix basse, presque un chuchotement.

« Mais… et toi dans tout ça ?
- Comment ça moi ?
- Comment tu t’empêches de te faire du mal ? »

Elle rit d’un rire sans joie. S’empêcher de se faire du mal. Ça faisait bien longtemps qu’elle ne s’en souciait plus. Liam avait commencé depuis quelques temps à s’en soucier à sa place, mais c’était tout. Elle était trop occupée à oublier avec les autres qu’à s’occuper de son propre bien être.

« Je ne rigole pas Elarielle. Tu vas mal, je le sais.
- Arrêtes, tu ne sais rien Alec.
- Si. On me l’a dit. »

Elle se tourne d’un coup vers lui, se rapprochant dangereusement. Quelqu’un avait parlé d’elle à Alec, et qui sait quelles informations il avait recueilli. Et surtout de la part de qui, ami ou ennemi ?

« Comment ça on te l’a dit ? Qui et on t’a dit quoi ?
- Mordred. Il m’a dit ce que tu avais fait.
- Mordred oh tient mon meilleur ami. Tu penses vraiment qu’il allait te dire la vérité ?
- Elarielle. Est-ce que tu as vraiment tué des gens ?
- Nan mais Alec je…
- REPONDS-MOI ! »

Elle resta interdite devant sa soudaine colère. Il était rouge et avait les yeux qui brillaient. Elle ne pouvait pas lui mentir. Elle lui avait caché toutes ce qu’elle avait fait, c’était plus simple d’omettre. Mais lui mentir droit dans les yeux elle en était incapable. Elle resta donc silencieuse. Il passa une main dans ses cheveux.

« Bordel mais est-ce que tu te rends compte des choses ? De ce que t’as fait ? Et que je l’apprenne par quelqu’un d’autre ?
- Ça t’aurait avancé à quoi de savoir ?
- Je t’en aurais empêché.
- Tu n’aurais pas pu.
- Ne me sous-estime pas.
- Je ne te sous-estime pas. Mais ne le fait pas non plus.
- Nan mais tu t’entends ? On parle pas d’un putain de défi là, on parle de tuer des gens ! REVEILLE-TOI ! »

Sa voix sort comme un grondement. Elle ne l’a jamais vu dans cet état et aurait presque préféré qu’il prenne peur.


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Alec
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Alec
Camarade



Dim 10 Sep - 1:00
La douleur est un trésor qu’on ne découvre qu’à ceux qu’on aime. ft. Elarielle

Tu es hors de toi. Elle avait l’air de prendre ça comme un jeu et tu n’acceptais pas que Mordred ait pu avoir raison. Qu’elle soit effectivement irrécupérable. Tu veux croire qu’il reste une once de bonté, une once de raison dans son esprit. Qu’elle ne soit pas encore tombée trop bas, qu’elle soit en mesure de saisir la main que tu lui tends. Elle soupire.

« Je ne voulais pas que tu le saches…
- C’est trop tard pour ça. »

Ton ton est tranchant. Froid. Implacable. Tu ne l’abandonneras pas, tu le sais, mais tu dois lui faire comprendre. Il faut qu’elle change, elle ne peut pas demeurer dans cet état là. Peu importe ce qui adviendra, les choses devaient changer.

« Ce Mordred je vais…
- Rien faire. Tu ne vas absolument rien faire. Il faudrait peut-être que tu arrêtes.
- Nan mais t’es sérieux ? Il t’a parlé de ma vie sans aucune once de pudeur.
- J’ai insisté. Je voulais savoir, il n’y est pour rien.
- Oh bah bien sûr, le connaissant ça l’a terriblement gêné de trouver un moyen de m’atteindre. Il n’a pas dû se faire prier pour aller fouiller dans ta tête non plus.
- Je l’ai autorisé à la faire.
- Tu as… QUOI ? »

C’est à son tour de s’énerver. Oui, c’est ça, pète un plomb. Comme si elle est en position de le faire.

« Je fais ce que je veux. Ce n’est pas le problème.
- Si c’en est un. On en parle ensemble je veux bien. Mais tu n’as pas à le laisser accéder à ton esprit. Jamais.
- Je suis assez grand pour décider par moi-même.
- Alec… »

Son ton est menaçant. Les deux commençaient à vraiment s’échauffer. Tu décides de calmer un peu le jeu.

« C’est bon. Oui. Je ne le referais plus.
- Merci.
- Elarielle je… Ecoute, je comprends que tu ne me l’aies pas dit, c’est pas le genre de truc qu’on crie partout sur les toits. Cependant ne me rejette pas. Pas maintenant. Je veux t’aider à sortir de ce putain de cercle vicieux dans lequel t’es enfermée depuis bien trop longtemps.
- Je ne suis pas enfermée.
- Bien sûr. Evidemment. T’es volontairement une assassin donc ? Toi qui les mettais derrière les barreaux. »

Tu vois qu’elle accuse le coup. Elle semble se prendre une gifle. Elle ne réagit pas et tu entrevoies enfin une issue, une faille dans laquelle tu t’empresses de t’engouffrer. Tu te lèves pour la prendre de nouveau dans tes bras et tu la sens trembler contre toi.

« C’est bon. Je suis là maintenant. On va régler ça ensemble d’accord. On va te sortir de tout ça et libérer ta tête. »

Tu la sens s’accrocher à toi. Oui, il y avait encore des choses à sauver, et il comptait bien le faire.

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