Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Paroles oubliées [RP solo]
Alec
Messages : 55
Alec
Camarade



Jeu 21 Mar - 17:42
Paroles oubliéesft. Elarielle

Ça faisait longtemps que tu n’avais pas passé du temps avec ta sœur. Les évènements, vos relations respectives, beaucoup de choses qui ont mis de la distance entre vous. Tu n’as même pas pris le temps d’aller la voir depuis la révélation de Mordred, trop occupé à guérir tes blessures et à t’occuper des problèmes entre les deux personnes que tu aimes. Mais c’est à cause d’elle que tu es venu dans cette école, tu ne peux pas tout abandonner comme ça. Tu lui as donc proposé de passer une soirée tous les deux, de vous poser dans la source chaude pour discuter tranquillement en terrain neutre.

Tu arrives aux sources et n’attends pas pour te mettre en maillot et te plonger dans l’eau. Tu jettes un coup d’œil à ton sac de temps à autre, histoire que tout l’alcool et les chips qu’il contient ne disparaissent pas. Tu as certes commencé à faire attention à ta consommation, mais tu auras bien besoin d’une ou deux bières pour affronter ta sœur.

Elle finit par arriver, aussi silencieuse qu’une ombre. Tu as l’habitude de ce silence, elle se déplaçait toujours très discrètement chez vous. Tu te rapproches un peu du bord sans totalement émerger. Elle te salue rapidement d’un geste de la main et se met rapidement en maillot de bain pour te rejoindre. Tu la regardes faire, fébrile, ne sachant pas qui doit commencer à parler. Tu attends, hésitant un peu à totalement t’immerger pour disparaître. Elle finit par te regarder.

« Comment ça se fait que tu aies eu un contrecoup aussi fort ? Tu n’avais pas ces cicatrices la dernière fois. »


Tu grimaces. Le ton est donné, vous allez donc commencer dans le vif du sujet. Evidemment, ça aurait été trop facile de simplement demander comme ça va, que fais-tu de ta vie… Non, tout de suite dans les choses graves. Tu ne peux pas vraiment lui en vouloir, si elle était blessée tu te serais inquiété aussi.

« J’ai voulu aider Mordred après… tout ce qui s’est passé avec Muse. C’était un peu trop pour moi et j’ai perdu le contrôle. Je… J’avoue j’ai eu un peu peur. Je ne sais pas ce qui se serait passé si je ne m’étais pas arrêté. Enfin si Mordred ne s’était pas involontairement éloigné… »

Tu déglutis difficilement. Tu n’avais jamais vu la mort d’aussi près, et pour être vraiment honnête si Mordred était resté sur toi tu ne sais pas si tu serais encore là. Mais ce n’est pas arrivé, ressasser ne sert à rien. Tu te diriges vers ton sac et sort deux bouteilles de bière. Tu les ouvres et en tend une à Elarielle, qui l’attrape et en prend une gorgée.

« Tu as l’air en forme. Je ne sais pas, un petit truc qui a changé ? »

Elle te fait un sourire que tu lui rends, surpris. Tu la trouves effectivement plus légère, comme si une partie du poids qu’elle porte sur les épaules à disparu. Tu remarques que ses yeux brillent légèrement de joie, ce qui te soulage. Tu commences tranquillement à te détendre.

« Oui, c’est possible. Peut-être que j’ai enfin trouvé quelqu’un ici qui me comprend assez pour que je n’ai pas à mentir ou à me cacher. Et quelqu’un qui n’est pas mon frère. Bon par contre c’est possible que tu entretiennes avec elle la même relation que j’entretiens avec Mordred, j’en suis désolée d’avance. »


Elle te regarde, attentive à ta réaction. Tu bois plusieurs gorgées de bière pour faire passer l’information. Tu as effectivement remarqué qu’elle est très amie avec Muse, apparemment c’est devenu un peu plus qu’amical. Le souci c’est qu’effectivement, on ne peut pas dire que tu lui portes un amour fou. Dire que tu la détestes serait bien plus juste.

« Je ne peux pas juger tes fréquentations et je te souhaite plein de bonnes choses. Enfin à vous. Je pense simplement que les réunions de familles risquent d’être complexes, surtout au vu des mes récentes évolutions personnelles. »

Tu commences à lui raconter l’histoire avec Bryn, du début jusqu’au plus récent. Elle rit et te raconte également son histoire avec Muse. Vous embrayez et commencez à parler de l’école, des souvenirs avant d’arriver ici, de tout ce que vous avez vécu. Le ton se fait de plus en plus joyeux alors que votre esprit s’allège sous l’influence de l’alcool. Vous passez quelques temps comme ça, à parler, rire et boire, avant de finir par sortir de l’eau et de s’installer dans l’herbe, allongés. Tu entends le bruit des grillons tout en regardant les étoiles. Silencieux.

Le silence commence à s’étirer peu à peu et tu te demandes si ta sœur ne s’est pas endormie. Tu tournes légèrement la tête vers elle et tu vois qu’elle fixe aussi le ciel étoilé d’un air préoccupé. La légèreté de vos échanges s’est très vite envolée et tu sens que le poids de non-dits, de doute et de peurs revient peser sur vous.

« Tu sais, on a eu une conversation intéressante dans la bibliothèque un jour avec Mordred. On parlait de nos. De nos esprits et de l’effet de nos pouvoir dessus. »

Tu t’agites un peu. Leur état mental est déjà un sujet assez sérieux et difficile à aborder dans les deux cas, et si Mordred commence doucement à accepter de l’aide, Elarielle pas du tout. Second élément problématique, c’est que tu te doutes que la conversation n’a pas été très positive. Leurs différents te laisse présager qu’ils ne philosophaient pas autour d’une tasse de thé. Tu restes silencieux en attendant la suite.

« Je suis fatiguée Alec. De tout ça. De tout ce que j’ai fais avec ce pouvoir, des cauchemars, des contrecoups, d’avoir l’impression de voir des ombres à chaque coin de couloir et de faire des crises d’angoisse dès que je suis seule avec moi-même.
- Ela…
- Non. Je ne veux pas de ta pitié. Juste te faire état des choses. Je ne vivrais pas vieille, c’est la conclusion de notre discussion. On a parlé de suicide.
- Elarielle !
- Quoi ?
- Mais tu ne peux pas me balancer ça comme ça ! »


Tu te tournes dans sa direction, choqué. Tu te doutes qu’elle y a déjà pensé, tu sais que Mordred aussi. Mais l’entendre le dire te fais peur. Tu ne peux pas la laisser s’enfoncer comme ça. Le dire c’est déjà une étape de franchie et il ne faut pas qu’elle fasse un pas de plus. Tu vacilles un peu alors que tu te tournes mais tu parviens à t’équilibrer.

« On a plein de moyens de t’aider ici. On ne te laissera pas tomber, tu n’oublieras pas mais tu peux apprendre à te pardonner. A avancer, passer à autre chose. Ne pas vivre avec tes démons. Ça s’apprend, vivre correctement.
- Tu es heureux ?
- Je… ben… je crois oui ?
- Tu crois ? »


Elle a le regard un peu vitreux et hausse un sourcil alors que ses yeux se fixent sur toi. Tu rougis et te laisses retomber sur le dos. Tu es heureux la plupart du temps. Souvent. Et puis c’est comme tout le monde, tu as tes moments de down, des jours où tu veux rechuter dans tes addictions, des jours où plus que le vouloir tu rechutes vraiment. Des jours où tu as peur. Souvent. Les larmes te montent un peu aux yeux.

« J’ai peur pour beaucoup de monde. Pour ceux que j’aime et qui m’entourent. Je… j’ai peur que vous vous fassiez du mal et que je ne puisse pas vous aider à temps. J’ai peur de mal faire les choses, de vous pousser plutôt que de vous aider. De ne pas faire assez. Et de craquer, encore. »

Tu te mets légèrement à trembler. Cette conversation n’est absolument pas agréable. Mais les mots sortent tous seuls et étrangement ça te fait du bien. Elarielle se décale vers toi et te prends dans ses bras. Tu vois qu’elle aussi a les larmes aux yeux. Tu te blottis contre alors que vous pleurez un peu l’un contre l’autre. Tu l’entoures de tes bras le temps que vos larmes se tarissent un peu.

« On va s’en sortir hein ?
- Bien sûr Alec. Il n’y aucune raison que tu ne t’en sortes pas, tant que tu fais attention à ne pas te laisser impacter par ceux qui t’entourent.
- Et toi ? Toi aussi tu dois te battre !
- Je ferais de mon mieux.
- Tu me promets ? D’essayer de chasser les ombres ?
- Si tu as réussi à chasser tes addictions, je devrais pouvoir essayer. »


Tu la serres contre toi en reniflant bruyamment. Tu la crois, tu sais qu’elle ne te mentirait pas. Tu veux qu’elle aille mieux. Ce que tu ne vois pas, alors que tu profites de ce contact inespéré, c’est son regard au-dessus de toi, figé. Elle regarde droit devant elle, froide et triste. Si tu l’as cru, son air aurait pu te faire changer d’avis tant il est vide. Aucune étincelle d’espoir ne l’habite, la joie a disparu. Mais tu ne t’en soucies pas, apaisé.

Trop amochés pour marcher jusqu’à l’école, vous décidez de rester dormir là. Tu t’en souviens très vaguement alors que tu te réveilles dans ses bras. Elle te regarde avec un léger sourire puis une grimace. Tu te frottes les yeux puis les presse dans l’espoir de faire passer le mal de tête.

« Je… oh ouah le mal de crâne. Ça va ?
- Je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé après qu’on soit sorti des bains, mais j’ai le souvenir d’une excellente soirée.
- Mmmmmmh… »


Tu plisses les yeux. Rien ne te revient. Juste… une baignade et un superbe ciel étoilé. Le reste c’est blackout total. Juste la joie, un peu de mélancolie, mais pas assez pour t’inquiéter surtout si ta sœur t’affirme qu’elle n’a retenu qu’une excellente soirée. Tu t’étires puis te lèves doucement avant de lui tendre la main.

« P’tit dej ? »

Elle la prend en souriant et se lève à son tour.

« P’tit déj. »
 



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