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Débat philosphique "Faut-il se venger, ou pardonner ?" - Abandonné
Lucas Meïster
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Lucas Meïster
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Jeu 6 Aoû - 0:05
Lucas releva la manche de sa chemise blanche et découvrit sa montre. Elle indiquait 13h30. Il releva la tête et entreprit de ranger ses affaires. Il prit les livres qu'il avait consultés et les reposa soigneusement à leur place dans les étagères de la bibliothèque, là où il les avait prit. Il revint sur ses pas, et classa ses notes dans sa sacoche avant de la refermer et de quitter les lieu. Il vérifia sa montre une nouvelle fois : 13h39.
Il avait largement le temps de passer par la salle des professeurs pour se préparer un thermos. Ce qu'il fit d'ailleurs.
Son café serré bien en main, il se dirigea vers l'amphithéâtre dans lequel il avait prévu d'animer un débat. Basé sur le volontariat, comme la plupart des cours qu'il donnait pendant les vacances d'été, il n'avait pas de liste précise concernant les différents participants, ni même leur nombre. Peut-être qu'il n'y aurait personne. Auquel cas Lucas ne s'en formaliserait pas. Il se contenterait d'attendre pendant une trentaine de minutes avant de vaquer à d'autres occupations. Il lui restait encore pas mal de choses à préparer pour sa rentrée en tant que professeur principal des mages blancs. Il animait ce genre d'évènements car à ses yeux, il était important d'offrir aux élèves, aux professeurs ou à toute autre personne l'occasion de se poser de vraies questions. De se demander pourquoi on se bat. Si notre combat en vaut la peine. Ou peut-être même trouver une autre solution à ses problèmes.

Il ne s'agissait pas du tout d'une séance de thérapie pour des élèves en difficulté. Il n'était pas contre l'idée d'évoquer des souvenirs personnels, mais son objectif était très clair, Lucas voulait quelque chose d'intellectuel, pas de larmoyant. Il voulait pousser ses étudiants à réfléchir.

Pour être sûr que son message serait vu, il avait demandé à l'administration d'afficher un petit flyer qui donnait toutes les informations nécessaires à qui voudrait participer.

Le professeur abaissa la poignée de l'amphithéâtre et laissa la porte grande ouverte. Il s'avança vers la scène, déposa la sacoche sur le sol près de sa chaise, mit son thermos plein de café sur le bureau puis se saisit d'une craie et écrivit l'intitulé et son nom au tableau.
" Débat Philosophique : Vengeance ou pardon ?
Lucas MEÏSTER, Professeur de magie blanche.
"

Déjà, quelques personnes s'installaient. Il fit face aux personnes présentes et attendit quelques minutes que tout le monde puisse prendre place. Une fois ceci fait, il démarra, s'exprimant d'une voix claire :

- Bonjour à tous et à toutes. Nous avons déjà tous été plus ou moins confrontés à une situation complexe, dans laquelle il n'était pas toujours facile de faire un choix. Je tiens à préciser que vous vous trouvez dans une pièce d'échange. Nous pouvons avoir des avis qui divergent et j'attends de vous que vous argumentiez sur vos opinions. Cependant je ne tolèrerai ni les moqueries, ni les élèves qui interrompent les autres. Avant de pouvoir s'exprimer, on doit pouvoir écouter les autres. Sans quoi le débat devient stérile. Qui souhaite commencer ? En me donnant sa définition de "Vengeance" et "Pardon" par exemple ?
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Mordred Arraw
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Mordred Arraw
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Jeu 6 Aoû - 19:39

Débat philosophique

Débat philosphique "Faut-il se venger, ou pardonner ?" - Abandonné O4qc
Si l’on te demande ce que tu penses des travaux d’intérêt généraux, tu auras tendance à répondre qu’ils ne te dérangent pas. Ça t’occupe, et il te reste assez de temps pour étudier le soir ou tôt le matin. Les tâches ne sont pas forcément réjouissantes mais qu’importe, tu ne t’en plains pas de toute manière. Là où ça pose problème, c’est quand tu vois des activités intéressantes te passer sous le nez. Jusque là, tu n’avais pas demander de dérogation pour y participer. Ça aurait été malvenu, et tu voulais prendre un rythme. Stable, sans autres changements violents à cause de tes conneries. Tu considères à présent qu’il est plus ou moins établi. Ça veut dire que tu peux tenter une demande de changement d’emploi du temps pour participer à une activité. Les heures ne sont pas perdues, tu les feras de toute façon. Et en plus de ça, tu pourras participer à un débat.

Le sujet, en plus d’être sympathique, est surtout très ironique. Vengeance ou pardon ? Ça devrait résonner chez pas mal de monde. Te concernant, tu aurais préféré éviter ce type de sujet, mais l’envie de débattre est trop forte. Débattre avec des gens, des idées différentes, pas tout seul avec des chiffons ou devant ta feuille. Il y aura peut-être des éléments intéressants à tirer de ce débat, si les participants n’ont pas des avis trop bateaux. Tu verras bien. En tout cas, tu as préparé le sujet comme il se doit, en travaillant sur les termes de la question, sur leur aspect philosophique… Tu as débordé sur d’autres domaines afin d’élargir la batterie d’arguments. Ces derniers ne sont pas notés, car un débat est caractérisé par ses interactions et prévoir son déroulement n’est pas possible. Tu les gardes donc dans un coin de ta tête, prêt à les adapter au scénario qui se présentera.

L’heure venue, tu te rends à l’amphithéâtre et t’installes vers l’avant, sur le côté. Le temps que tout le monde s’installe, tu sors tes affaires (ta trousse et des feuilles vierges) pour les disposer soigneusement devant toi. Le professeur énonce les consignes, et tu réagis au quart de tour quand il pose une question. Ta main se lève immédiatement, restant en l’air le temps tant qu’il ne te donne pas la parole.

« La vengeance est l’acte de se dédommager d’un affront, le plus souvent en attaquant à son tour ce qui nous a offensé. Elle est considéré comme un acte de justice, bien que cette notion soit discutable et évolutive en fonction de la société dans laquelle nous nous trouvons. La justice personnelle, privée, consistant à faire réparation nous-même, est probablement l’image courante que l’on se fait de la vengeance. Elle peut pourtant s’illustrer de bien des manières, intelligentes ou non. Elle peut également se définir avec la loi du talion. Elle se caractérise par la réciprocité du crime et de la peine. ‘Oeil pour œil, dent pour dent’, même si j’aurais tendance à penser que l’évaluation de la peine correspondant au crime sera forcément faussée par le jugement de la victime. Elle n’est pas décrite comme une émotion négative pour rien.

Le pardon est, quant à lui, le fait de ne pas tenir rigueur d’une faute. En pardonnant, l’individu renonce à la vengeance. C’est autrement plus compliqué que la première définition, car le pardon est à apprendre, là où la vengeance est primitive. C’est une notion fortement associée au domaine religieux, et la philosophie tend à étudier la question indépendamment de la religion. Le pardon pose également plus d’interrogations que la vengeance, car si l’on explique facilement l’acte vengeur, on peut discuter éternellement du pardon et de ses limites.

On peut donc se poser la question simpliste de se venger ou pardonner, mais ne faudrait-il pas d’abord définir ce que représente le pardon ? Si on le préfère, peut-on tout pardonner ? La vengeance ne s’impose-t-elle pas au bout d’un moment ? Ou alors, si le terme vengeance dérange… un ‘équilibrage’ n’est-il pas nécessaire ? »

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Lucas Meïster
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Lucas Meïster
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Ven 21 Aoû - 5:08
A peine Lucas eût-il terminé de poser sa question que déjà un jeune homme à la longue chevelure noire particulièrement soignée demandait la parole. Le professeur la lui accordit sans soucis et écouta la réponse du jeune homme.
Lucas prit une craie entre ses doigts et sous forme de prise de note, tâcha de retenir les éléments importants apportés par l'argumentation de son élève et notamment les questions qu'il soulevait :

" La Vengeance
Dédommagement
Acte de Justice (personnelle ?)
La loi du Talion                                          Primitif ?
Jugement de la victime faussé
Une émotion négative

Le Pardon

Renoncer à la vengeance
Notion religieuse                                       A apprendre ?

Tout pardonner ? Le vengeance ne prend-elle pas naturellement le pas ?
Équilibrer le terme vengeance ?
"


Il n'y avait presque rien de plus satisfaisant aux yeux de Lucas qu'un étudiant appliqué, venu en cours par envie et ayant étudié son sujet avant d'entrer dans la classe. Même les questions soulevées par le jeune homme étaient intéressantes. Déjà, il savait qu'il ne s'était pas déplacé pour rien aujourd'hui.

- Merci de votre intervention Monsieur Arraw, c'est pertinent !

Lucas fit face aux personnes présentes et planta son regard dans celui de son interlocuteur :

- Avant de répondre à vos questions, j'aimerais que nous creusions davantage le sujet.  Car si comme vous le dites, le pardon est une notion que l'on apprend, alors cela signifie aussi que l'on peut l'enseigner ? La définition de l'enseignement se traduit par : la transmission de connaissances ou de techniques. Cependant, comme vous l'avez vous même souligné, le pardon est à l'origine une notion religieuse. La religion n'étant pas avérée comme une science -bien qu'étudiée par des scientifiques- on ne peut pas parler de méthodologie ou de technique précise permettant d'apprendre à pardonner.
Alors si on ne nous enseigne pas à pardonner, comment peut-on l'apprendre ? Parle-t-on alors d'expérience personnelle ? Faudrait-il donc avoir été témoin à un moment de nos vies d'un acte de pardon pour pouvoir devenir acteurs de ce pardon ?

Dans la mesure où le pardon est à l'origine une notion religieuse, alors les croyants et les membres des ces divers ordres religieux ne seraient-ils pas plus à même de pardonner qu'un enfant qui n'aurait pas été bercé dans le culte de la foi ? Dans ce cas là pourrions-nous aller jusqu'à dire que la capacité à pardonner ou non d'une personne est basée sur l'éducation qu'elle a reçue ?

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Mordred Arraw
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Mordred Arraw
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Mar 25 Aoû - 21:10

Débat philosophique

Débat philosphique "Faut-il se venger, ou pardonner ?" - Abandonné O4qc
Le professeur prend des notes à la craie, et tu ne quittes pas le tableau des yeux tout en continuant de parler, histoire de pouvoir rectifier les possibles erreurs. Par exemple, tu ne parlais pas d’équilibrer le terme vengeance, mais de le remplacer. Il n’a pas compris, ça te semblait pourtant assez clair.
Lorsqu’il reprend la parole, tu l’écoutes attentivement et commences aussitôt à réfléchir aux questions posées et aux éléments nouveaux qu’il apporte. Tu les notes dans un coin de ta tête et sur ta feuille pour pouvoir y revenir, même si ta mémoire est assez bonne pour ne pas t’obliger à regarder ta feuille toutes les cinq minutes. N’êtes vous pas en train de vous éloigner de l’aspect philosophique du débat, avec ses questions, pour vous approcher de l’aspect sociologique ? Il mène, il souhaite peut-être explorer tous les angles.

« L’éducation joue indubitablement dans la formation d’une personne. Son contexte familial, les valeurs du foyer et de l’environnement proche influencent grandement le développement de l’individu. De plus, l’expérience personnelle et l’éducation sont liées, ce sont des facteurs que l’on ne peut pas séparer… La capacité à pardonner d’une personne est donc forcément induite par son éducation, et ce tout au long de sa vie. L’être humain ne cesse de s’éduquer, avec sa famille, avec ses ami.es, avec son travail, ses études, l’enseignement qu’il a reçu… Enseignement que vous décrivez comme la transmission de connaissances ou de techniques. »

Tu t’interromps deux secondes, souris.

« Vous n’êtes pas sans savoir le rôle important du clergé dans l’enseignement. La religion avait, auparavant, une place centrale dans ce domaine. Ce n’est pas une science, mais elle n’est pas pour autant dénuée de méthodologie ou de technique pour inculquer ses valeurs. C’est un phénomène social, s’il n’était pas aussi codifié il n’y aurait pas autant de chercheur.euses à s’y intéresser.
La sociologie, puisque vous voulez dériver par là, permet une approche fonctionnelle de la  religion, stipulant que cette dernière crée un lien social et fournit une explication global du monde. Elle offre des réponses aux préoccupations ultimes des individus. Nous pouvons prendre un exemple inévitable compte tenu du sujet : pardonner pour être une personne libre, accomplie, entière. Le pardon devient une nécessité pour répondre à une préoccupation. Ici, celle d’être libre.
L’éducation, en parallèle, peut se définir comme la connaissance des usages et pratiques de la société. On y retrouve l’aspect social de la religion, évoqué précédemment.
Là où vous vous trompez également concernant l’absence de méthodologie et de technique pour apprendre à pardonner, c’est que la religion constitue un ensemble de pratiques et de rites spécifiques propres à chacune de ses croyances. Donc si le pardon est une valeur véhiculée par une religion, elle sera transmise et inculquée aux pratiquants d’une manière ou d’une autre. Il faut de la technique pour instruire les masses et accorder les violons de tout le monde, vous ne pensez pas ? D’autant plus que l’éducation est également le développement méthodique d’une faculté. La méthode est là. La religion s’enseigne, par exemple. Éducation et enseignement sont synonymes, je ne vous apprends rien.

Vous avez demandé s’il faut avoir été témoin d’un acte de pardon pour pouvoir devenir acteur, et je dirai que oui. Observer pour reproduire fait partie du processus d’apprentissage. Ça ne veut pas dire qu’être témoin est suffisant. Une mise en contexte, des explications, peuvent être nécessaires quand on est pas soi-même concerné.

Concernant les croyants et membres de divers ordres religieux et leur capacité à pardonner un enfant n’ayant pas la foi… Pourquoi un enfant en particulier ? Certaines religions comportent beaucoup trop de paradoxes pour que la réponse à votre question soit positive. Cependant, le pardon n’est pas abordé de la même manière par tous les cultes. Un bouddhiste et un chrétien emploieront des moyens différents pour pardonner, même si on peut considérer que la finalité reste la même : atteindre une forme de liberté, de paix.

Et vous, comment pensez-vous que l’on enseigne le pardon ? Croyez-vous qu’il est plus facile d’apprendre la vengeance ou le pardon ? Se venger est peut-être primitif mais ce n’est pas la réaction de tout le monde. Que faire de ceux qui n’adhèrent pas aux tentatives d’éducation ? Ceux qui ne veulent pas pardonner, par exemple. Il faut les excuser ? Ça ne pose pas là un problème d’ordre social ? Ça rejoint votre question sur les athées, je l’étends simplement à la vie courante car je ne pense pas que nous devrions nous limiter à la religion. »

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