Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Époque révolue [SOLO] - FINI
Odette Delaunay
Messages : 61
Age : 81
Localisation : Dans la grande bibliothèque

Feuille de personnage
Age: 77
Pronoms:
Club: Lecture. Emploi: Cheffe bibliothécaire
Pouvoir: Création et modulation de sons, altération de son ouïe
Odette Delaunay
Camarade



Ven 7 Aoû - 18:02
Époque révolue



Précédemment

La clef dans la serrure de l'appartement cliqueta. Odette entra  dans son petit nid, épuisée. Elle avait passé sa journée à la bibliothèque. Elle avait croisé Akinobu, discuté avec Alfonsa qui passait par là, mangé avec ses collègues à la cafétéria. Mais pas une nouvelle de Saphirre.

Cette andouille n'était pas venue de la journée. Oh ça lui était déjà arrivé. Des retards interminables le faisant venir à quatorze heure, la tête dans le postérieur. Mais aujourd'hui elle n'était véritablement pas venue.

Un sifflement moqueur semblable à une alarme de voiture résonna depuis le salon.

Bonsoir Berlioz.

Odette grattouilla le menton du mainate religieux sur son perchoir. celui ci roucoula d'aise comme un pigeon avant de se mettre à imiter frénétiquement la sonnette. Odette le rendit magiquement silencieux avant de lui donner sa pitance.

Désolé mon chou mais pas ce soir.

Une fois son mélange d'insecte ingéré, Berlioz alla se poser, boudeur, sur le radiateur devant la fenêtre. La vieille bibliothécaire alla s'asseoir à son bureau, épuisée, sans appétit et inquiète pour sa petite andouille. Elle ressortit son vieil alcatel pour pianoter un dernier sms. "J'ai fermé la bibliothèque. Tu va bien?"

Elle est surement malade et à oublié de t'en parler. Allez! Un mail et au lit.

conseil.pedagogique@leoska.lk

Objet: Demande d'autorisation de sortie.
Proposition: Odette Delaunay
Élève concerné: Saphirre Lacey, deuxième année de cursus supérieur.



Bonjour à vous.


Je suis depuis le mois de Juin la tutrice de l'élève Saphirre Lacey. Pour le moment son travail d’intérêt général est une aide au rangement, nettoyage, classement et direction de la bibliothèque. Il s'agit d'un travail certes formateur mais peut pédagogique et très rébarbatif. J'ai eu l'occasion de voir que Saphirre ne se plait pas dans ce travail. Elle...


Odette supprima le pronom féminin et se creusa les méninges.


Iel semble souffrir de trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité ou TDAH. Je pense que c'est pour cela qu'elle iel possède des difficultés à suivre dans certaines matières qui ne l’intéresse pas au premiers abords. Iel effectue un travail correct à la bibliothèque mais celui ci lui pèse à cause de ce TDAH.
Étant la tutrice d'un élève pour la première fois, je souhaiterais pouvoir lui enseigner autre chose que simplement mon métier qui, avouons le, est loin d'être le plus palpitant. Je souhaiterais également utiliser une pédagogie différente que l'approche professeur/élève dans une salle de classe, non adaptée à Saphirre.

C'est pourquoi je demande l'autorisation au conseil d'une sortie pédagogique de deux personnes pour une durée de deux à quatres jours à Paris. Disposant d'un appartement dans la capitale, le logement ne serait pas à financer. Je peut me permettre si le conseil le juge opportun d'acheter moi même les billets de trains ou bus. ce séjour permettrait de visiter des endroits iconiques et culturels de la capitale ainsi que les musées du Louvre, Orsay, parc de la Vilette et Art et métiers.

En l'attente de votre réponse, veuillez agréer l'assurance de mes sincères salutations.

Magicalement.

Odette Delaunay, Cheffe bibliothécaire.



Une fois le message envoyé, Odette se mis en robe de chambre et se coucha comme une masse sur son lit. Stresser autant était épuisant. Elle sombra vite dans le sommeil.

*****

Dans la rue Saint Antoine à Mézières sur Seine, au numéro douze, un vestige d'habitation est rongé par la verdure. Sur la boite au lettres peintes aux motifs enfantins on peut encore deviner quelques mots, presque effacés par quinze ans d'abandon: "Adam et Prudence Delaunay, leur fille Odette".

Un peu plus loin, la rue continue. Elle monte peut à peut vers une petite colline d'où Paris se dessine. Titanesque marque grise aux fumées étouffante en ce début des années 80. Derrière cette colline, la route devient un sentier de terre. Le chemin se poursuit dans un bois. Personne n'y va jamais, la rumeur dit que les champignons n'y poussent pas et que le bois est marécageux. Pourtant, le passant qui continue y verra une magnifique chênaie couverte d'un humus fertile. Le chemin s’arrêtera devant ses pieds pour être remplacé par un gazon tendre menant à une boite au lettres pourries, couverte de mousse au coté d'un panneau de même. "Chez l'Aulne. Propriété privée.". Que fait cette boite ici? Y avait t'il une habitation? Le bois est privé c'est indéniable. Mieux vaut faire demi tour.

La personne qui ne ferait pas demi tour serait bien folle effectivement. Mais elle verrait en s'avançant dans le bois épais, un vieux, très veux manoir. Des tourelles fines dont une effondrée. Une aile entière couverte de lierre et de ronces. Aux premiers abords l'endroit est abandonné. Mais si l'oeil avisé regarde bien, il remarquera que les fenêtre du rez de chaussé sont récentes, que la porte est toujours fonctionnelle et surtout, surtout, que les fenêtres de la tour est sont capitonnées, obstruées.

Les ronces ne permettent pas l'accès au bâtiment, du moins en apparence. Mais un oiseau pourrait aisément se poser sur les anciennes fenêtres de la tour. La salle semble isolée afin que le son ne s'en échappe pas. A l’intérieur, extrêmement concentrée, Odette Delaunay, trente deux ans "chantait" Der hölle Rache, l'air de la reine des nuits de la flûte enchantée devant un Enguerrand concentré, les sourcils froncés.

Odette chantait sans vraiment chanter. le son sortait de sa gorge, mais ni aussi aiguë ni aussi fort. Elle modifiait magiquement sa propre voix afin de modeler proprement une voix humaine de soprano. C'était un effort certain, presque autant que s'il avait fallut chanter si fort. L'accompagnement de l'orchestre imaginaire était dur à maintenir lorsque les envolés lyriques des aiguës montaient interminablement.

C'était superbe.

Enguerrand applaudissait son amour essoufflé, lui tendant un verre d'eau.

Le son était clair, sans fausseté. Tu n'as pas dévié pour l'orchestre. franchement tu t'améliore!

Merci poussin! Odette avait une voix étrange, comme un adolescent en mue. Rapeuse et disgracieuse. Ah! Fichu contrecoup! On dirait Chantal Ladesou!

Des pas sourds, lourds, très lourds, firent trembler le parquet. La porte s'ouvrit doucement et très lentement. Un timbre de voix profond et lent résonna dans la salle. Comme si le manoir lui même venait de parler.

L'Aulne à fait du thé. Il à pensé que vous en voudriez.

Dans l'encablure de la porte se tenait un colosse. Courbé pour ne pas toucher le plafond, la créature devait bien mesurer deux mètres cinquante. Il s'agissait d'un homme, autrefois fin et mince, a la peau presque entièrement couverte d’écorce sombre. Sur le torse et sur une jambe, la peau avait fusionnée avec les vêtements et se recouvrait peu à peu d'une fibre rigide et brune. Des pousses vertes tendres perlaient de part et d'autre d'un visage ravagé par les champignons. Une liane entrant même dans l'orbite gauche de l'homme.

Merci papa tu est adorable.

L'Aulne était un amis de la famille Delaunay depuis des années. Impossible de savoir son age véritable, ni son prénom d’ailleurs, il l'avait totalement oublié. Le végétal prenant peut à peut le dessus sur l'humain, au fur et à mesure que son pouvoir le rongeait. Il avait pris ce sobriquet, l'Aulne. C'est lui qui avait épaissi ce bois. l'avait garni de piège et de bourbiers, de ronces et d'orties afin de pouvoir vivre tranquillement, loin de la violence des hommes. Lorsque les pouvoirs d'Odette s'étaient éveillés, ses parents l'avaient conduite ici. L'Aulne avait pris soin d'elle jusqu’à ses dix sept ans. Elle était alors partie chercher du travail sur Paris, retournant voir fréquemment son père adoptif.
Vivre avec l'Aulne avait ses bon et ses mauvais cotés. Il était sage, empli de souvenirs et de poésie, bien que sa mémoire se fasse la malle à grande vitesse. Il lui arrivait parfois de "prendre racine", de s'endormir deux ou trois jours afin de refaire le plein d'énergie. Depuis dix ans maintenant il ne mangeait plus. Il buvait énormément, se déplaçait peu et surtout ne sortait plus du bois. Son coté végétal était devenu effrayant pour les inconnus. Il accueillait toujours quelques mages de passage, mais ne tentait plus aucune interaction sociale en dehors d’Odette. Lui présenter Enguerrand avait été très, très compliqué. Odette était passée chaque semaine pour parler du jeune homme. L'Aulne l'oubliait une fois sur deux ou devenait grincheux, agrandissants ses pièges. L'amant de la jeune fille avait failli s'évanouir de terreur en le rencontrant. Depuis entre les deux s'était installé une entente cordiale, mais l'Aulne restait toujours dans son taciturne silence, craquant et soufflant tel un vieux chêne doté de raison.

Combien de temps veulent ils rester?
L'Aulne servait le thé, avec une infinie lenteur.

Enguerrand doit partir demain. Le café rouvre pour l'été. Je pense rester un peu plus pour remettre en état une pièce en plus. On pourrais déplacer mon lit ailleurs que dans la salle de bain qu'en pense tu?

L'Etin séculaire réfléchit pendant un long instant puis marmonna, vibrant.

Alors la chambre rez-de-chaussé. Il ne faut pas déranger les chauves-souris.

Merci c'est vraiment gentil.

Si ça ne dérange pas je vais retourner faire quelques courses avant ce soir.

Enguerrand était toujours timide en présence de son gigantesque beau-père.

L'Aulne tourna vers lui son œil vert irréel.

Enguerrand doit faire bien attention. L'Aulne va le guider vers la route.


C'est vraiment très gentil de votre part.

Le jeune homme embrassa Odette, pris son manteau et descendit l'escalier. L'Aulne se tourna vers sa fille. Il semblait sourire.

Enguerrand est grand en dedans.

Odette lui afficha un grand sourire. Tripotant une bague en argent ornée d'un petit diamant.

Je dois prendre ça pour une bénédiction?

Le vieil homme ne répondit pas, pensif, il avait sans doute oublié un concept dans cette phrase. Il descendit d'un pas lourd à la suite de son futur gendre. Quelques minutes plus tard une voiture démarrait et la porte se rouvrait, l’ Aulne avait du rentrer.

Odette continua ses vocalise durant une bonne partie de l'après midi. Le soleil commençait à décliner. Un bruit de moteur indiqua à la jeune femme que son fiancé était de retour. Mais le moteur était différent... Plus lourd...

La porte d'entrée vola en éclat au son de ce qui semblait être un coup de bélier. Odette sursauta, se précipitant dans les escaliers. Elle descendit les trois étages à toutes vitesse. Relevant sa robe pour sauter les marches. Arrivant aux derniers mètres avant le hall, elle fut prise d'une vision d'horreur.

Cinq hommes en uniformes noirs avec casques, boucliers et fusils venaient de pénetrer dans son foyer. Dans un cri de terreur pure, le premier des cinq s'effondra au sol, du lierre sortant de sa peau à plusieurs endroit. A l'autre bout de la pièce, le bras levé, l’œil furieux, la voix sonnante, le père d'Odette protégeait sa famille et sa maison.

VOUS ÊTES CHEZ L'AULNE! VOUS SORTIREZ MAINTENANT OU VOUS SORTIREZ MORTS!

Posez votre bras ou nous ouvrons le feu!

PARTEZ!

Un coup de feu résonna, de la sève brunâtre sortit d'un trou dans le torse de l'Aulne toujours debout.

Papa non!

Odette couru vers son presque-père, diffusant sans s'en rendre un compte un appel à l'aide du plus profond de sa mémoire. Elle se précipita vers l'Aulne.

Écartez vous! Les bras en évidence!

Teint bon... ça va allez... Odette sanglotait. A travers ses larmes elle vit la plaie se recouvrir d'écorce, tout comme le reste de l'Aulne. Il disparaissait peut à peut sous plusieurs centimètre de bois dur. Son ultime armure pour survivre à sa blessure. Ses cheveux montant, devenant des ramures de feuillage. Un immense sourire se dessina sur son visage, bientôt entièrement recouvert.

Aimé... Je suis... Je m'appelle Aimé... Adieu petit ange de musique.

Papa!

Le visage se recouvrit et Odette hurla. Elle rejoignit la musique en un ultime appel au secours. Augmentant le volume à un paroxysme de puissance. Le chef de brigade hurla un ordre, une balle lui frôla les cheveux, l'autre fut renvoyée par l'onde sonore surpuissante. Un premier homme tomba, les tympans en sang, le casque du second lui éclata dans les yeux.

Une heure plus tard, Odette était toujours prostrée, presque sourde, sanglotante dans une marre de sang. Cinq cadavre inerte autour d'elle. Le hall plongé dans la pénombre d'un immense Aulne. Elle avait tout perdu, une seconde fois. Par sa fautes et celle de personne d'autre, des vies avaient été gâchées.

Des vibrations de pas approchants la firent sursauter.
Une jeune femme se tenait devant la porte défoncée.
Avec ses lunettes brisée, Odette ne pouvait pas déterminer grand-chose de plus.
Sa voix semblait douce, mais les acouphènes de la jeune femme étaient encore trop puissant pour qu'elle comprenne quoi que ce soit.

N'approchez pas! La voix d'Odette apparaissait étrange à ses oreilles. comme lointaine, irréelle.

La silhouette leva les deux mains en signe d'apaisement. Elle s'assit à bonne distance, patientant. Plusieurs minutes passèrent et l'ouïe d'Odette revint peut à peut. Elle se redressa en position assise, le dos contre l'Aulne.

Qui êtes vous? Sa voix était affreuse. Rauque, dissonante, comme un couteau sur du cuir.

Je suis une alliée. Je m'appelle Olga. Quand j'ai su que la demeure de l'Aulne était attaquée j'ai accourue. Je suis là pour vous aider.

Odette restait méfiante. Elle connaissait l'Aulne, elle devait forcément être du bon coté.

M'aider à quoi? Je n'ai plus rien ici. Je vais retourner me cacher dans mon appartement en attendant qu'ils me trouves et qu'ils me tue aussi. C'est un peu notre lot à tous...

La jeune femme se releva, posant une main sur l'épaule d'Odette.

Et si je vous disais qu'il existe un endroit pour échapper à tout cela? Pas seulement une demeure, un refuge.

Odette releva la tête, dans sa vision floue, Olga semblait sourire.

Vous n'êtes pas obligé de vous cacher si vous n'existez plus pour le monde réel. Depuis peu nous avons mis au monde un endroit magnifique. Une école, une caserne, un refuge, il est tant de chose. Leoska pourra vous accueillir à bras ouverts.

A la nuit tombé, Enguerrand, paniqué, entre dans le hall. Le sol est propre, personne aux alentours. Seul un immense arbre trône au milieu de la pièce, avec un papier collé dessus. Gondolé par les larmes.

Mon amour,

Je suis parti sans te dire au revoir. Je suis parti à jamais sans doute. Mon statut est devenu trop pesant pour que tu puisse vivre en sécurité à mes cotés. Je suis avec des gens de confiance. N'essaie pas de me chercher ou de me retrouver. Cache ta bague de fiançailles, vit ta vie sans moi. Joue, ris, chante. Oublie moi. C'est mieux ainsi. C'est mieux pour nous. Je ne te demande pas de me comprendre, ni de me pardonner. Je te supplie de vivre sans moi. De vivre malgré nous.
Je t'aime plus que tout au monde mon ange.

Odette


La sonnerie de son téléphone reveilla la vieille femme en sursaut. Elle avait pleuré durant son sommeil. Sur l'alcatel allumé on pouvais lire "Pardon Odette je croyais qu'on était dimanche. Moi ça va."

Petite menteuse... On pouvait véritablement ignorer douze messages en une journée et dire qu'on allait bien? Odette pianota sur son clavier. "Si ça ne va pas ou que tu as des ennuis passe me voir chez moi. Je vais faire une tarte.".

Elle était ragaillardie, saon protégé avait répondu. Elle se leva, se rhabilla et se dirigea vers sa cuisine. Berlioz lança un triste trémolo dans son sommeil.

Philo, Harold et maintenant Saphirre... Si je n'arrive pas à les remettre sur pied je veut bien être changée en arbre.




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Odette Delaunay
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Ven 7 Aoû - 18:45
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