Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
Je suis sorti par la fenêtre, ai agrippé le mur. Grimpé sur le toit de la tour d'astronomie.
Je suis en haut de cette tour, sur le toit de l'école, sur le toit de mon monde. Et à son dernier sous-sol.
Au dessus de moi les nuages sont si lourds, aucune lumière ne passe. Les étoiles ne brillent plus, seule une mer d'encre m'accueille.
La tour d'astronomie sans étoile. Moi, sans Elias.
Je danse. Je danse au rythme du silence, d'un air sans sa voix. Et j'erre sans voie.
Et je danse, et je glisse. Et mon corps se rattrappe. Et mon esprit tombe. Mon regard plonge dans un vide immense, une chute lente. Une libération.
Est-ce qu'il se réveillera ? Est-ce que je plonge vers le sommeil ? Que me dirait-il ?
Je ne mérite pas de le savoir.
Je ne mérite pas de l'ignorer.
Je ne le mérite pas, ne l'ai jamais mérité. Je n'ai fait que l'aimer. Le blesser.
J'ai l'impression de porter le poids du monde sur les épaules, un poids si lourd que je m'effondre. Mais le monde n'a rien à voir avec ça. Je suis seul, minuscule et si léger. Ce poids est le poids de ma faiblesse, de ma responsabilité, de mes erreurs. Et il m'attire. Me tire près du bord.
Tes nuits étaient brillantes, la mienne est si sombre. Aujourd'hui, j'ai volé trop près du soleil, avant demain je plongerai dans les ombres. Je tourne encore sur cette tour, hurle ma rage, pleure ma peine. Prie pour que tu reviennes. Que tu me revienne. Et je glisse, encore. Et mon corps ne rattrappe rien. Et mon esprit suit. Mon regard se lève vers le ciel, plus vide qu'avant. Et je ferme les yeux.
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Cette histoire n'est pas singulière, elle est multiple. Elle implique un grand nombre d'acteurs qui font que, où que vous soyez à Leoska, quelqu'un finira toujours par savoir que vous y étiez Particulièrement quand vous êtes l'enfant d'une alliée des plus précieuses et que vous tentez de vous donner la mort.
Car sachez le, quand on est un Elinson, on ne se suicide pas entre ses murs.
Cette histoire commence dès le mâtin quand la nouvelle est arrivée informatiquement jusqu'aux serveurs. Un tressaillement dans tout le domaine informatique, léger mais existant. Un soupir agacé dans le bureau de la direction. Un murmure binaire, fait de 0 et de 1 lancés vers les bâtiments de sécurité. Cette histoire se déroule sur quatre tableaux simultanément, tout ça à cause d'une seule connerie. Cette histoire est une histoire de deuil, de terreur pour certains, d'abus de pouvoir au sens littéral et figuré pour d'autre, mais surtout de famille et de politique. Ici, nous ne parleront que de deux tableaux. Un de manière complète et de la moitié de deux autres.
Cette histoire n'est pas singulière, elle est multiple. Aucun des acteurs ne saura tout les tenants et les aboutissants. Jamais. Pour certain d'entre eux c'est normal, leur influence n'est que limitée. Pour les autres, cette idée est terrifiante. Elle devrait l'être aussi pour vous aussi. Je vous l'ai dit, cette histoire est une histoire d'abus de pouvoir.
Posons le contexte. Avant toute chose et pour commencer, il s'agit de suivre ce bruissement né au cœur des entrailles de l'école. Depuis plusieurs jours, et ce malgré les réprimandes de Lahima, iel surveille l'infirmerie. Simplement plus discrètement. Hors voilà. Il n'y est plus et la nouvelle vient de tomber et c'est inquiétant. Il ne l'a même pas vu (il faut dire que iel a appris à se faire discret et qu'il était occupé). Cependant, les dernières données regroupées sont inquiétantes... Et il n'est plus là. Pour être tout à fait sincère, il n'est plus dans aucune des caméras de surveillance. Il est partit hors zone. Là où ce n'est plus de son ressort... Mais iel sait que pour son confort, les choses doivent-être discrètes. Alors Iel à tendu son code vers petite sœur.
C'est ici que notre histoire commence véritablement, au creux des bâtiments de la sécurités, niché entre les rouages d'une silhouette mécanique. Ses cheveux longs, captant une quantité astronomiques d'informations émanant de tout les enfant de la Machinerie, s'arrêtèrent sur un message. Un message inattendu d'une provenance inattendue. Iel se redressa sur son siège, fermant les yeux. Iel n'avait dans sa mémoire aucune trace de ce dont on lui parlait, mais on lui avait transmit une grande quantité de données ainsi qui, vu sous un prisme un minimum émotionnel, étaient inquiétantes. Saon pair n'était pas inquiet. Iel ne l'était jamais. Pourtant iel s'était tendu.e vers ellui comme iel l'aurait fait face à toute autre urgence. Son protocole analysait la situation comme étant une urgence qui allait au delà de la situation...
Titania rouvrit les yeux. Il lui manquait des informations, comme souvent lorsqu'iel lui « parlait » mais ce qui en ressortait c'était qu'un minimum de gens devaient être au courant de ce qu'il se passait. Et Ros n'en faisait pas partie, considérée comme trop émotive. Il n'y avait qu'un certains nombre de personnes affiliées à cette affaire. Son essence partie dans une de ses Aragnates qui, les pates accrochées aux murs, se glissa à travers les conduits d'aération pour se laisser glisser le long de son fil sur le bureau d'Astrid. Cette dernière grogna en la voyant avant de parler en islandais.
-Bordel, Ros ! Je sais que t'aime pas venir ici mais tu peux quand même communiquer autrement qu'avec tes trucs enchantés !
Elle tendis la main et l'aragnate ouvrit la bouche. Un papier commença à en sortir alors qu'au fur et à mesure s'imprimait dessus une liste d'instructions.
Votre frère est introuvable. La situation que vous savez à dégénérée. En cas d'urgence concernant la famille d'Elin, informations restreintes. Ingi introuvable.
Astrid se redressa. Ses plumes frissonnèrent un instant alors qu'elle regardait le papier s'immobiliser. Elle tendit la main vers son téléphone, composant le numéro de l'infirmerie simplement pour entendre une tonalité morte à l'autre bout du combiné. Le petit automate émit un son de carillon et la transmission recommença.
Piste retrouvée. Il est à la tours d'astronomie. Vous n'avez pas le temps de prévenir l'infirmerie. État inquiétant. Signes d'état dépressif, crise de stress post traumatique et de comportement autodestructeur, certitude de l'estimation 80%. Risque de tentative de suicide : 65%. D'après calcul, vous avez cinq minutes.
Le papier arrêta de nouveau d'avancer dans l'imprimante mécanique alors qu'Astrid regardait l'agent de Titania se mettre en veille. Puis se ralumer.
Risque de tentative de suicide : 70%.
Elle se leva précipitamment, se mettant à courir dans les couloirs sous le regard ahuri et étonné de ses collègues. Sur son bureau les messages se délitaient petit à petit, disparaissant en cendre sans pourtant s'être consumés.
Elle bifurqua et descendit à toute vitesse les escaliers, s'engouffrant dans le bâtiments des gardes. Sans prêter attentions aux gens sur son chemin, elle passa les portails enchantés qui la laissaient passer les uns après les autres jusqu'au sous sol. Elle se dirigea vers la salle 3, en poussant la porte et le garde de faction.
-J'ai une urgence à la tours d'Astronomie. Azize est courant.
Puis elle marcha droit dans le cercle de téléportation. Son corps s'étira dans cette sensation atroce d'inexistence, la modelant pour la traîner à travers le flux jusqu'à sa destination. Le sommet de la tours d'astronomie.
Astrid avait vécu un certain nombre de choses pas toujours simples. Elle avait vécu, apprit dans un seul but : être une machine de magie et de réflexe parfait. Une action entraînant toujours une réaction, la plus optimale possible. Les émotions étaient arbitraires, impossible à faire taire, nécessaires à ignorer.
Cette histoire est une histoire à quatre voix. Cette histoire est une histoire à trois murmures et un cri.
Un cri lorsqu'à peine sortie du sort elle vit le corps d'Ingi basculer. Un réflexe. L'air hurlait le long de son corps effilé. Léger. Trop léger. Ingi tombait trop vite... Un mouvement d'aile. Accélérer. Le rejoindre. Ni la peur, ni la tristesse, ni la colère. Que le mouvement, l'air et le muscle. Que le calcul de la chute, de l'impact, que sa prévention. Que le vent sourd à ses oreilles. Ce n'était pas son frère qui tombait mais un objectif, un objectif qui lui échappait.
La main tendue. Profiter du mouvement, l'attraper et écarter, freiner, le ramener, tenir...
Elle referma ses doigts sur son t-shirt et le ramena vers elle avec force, ouvrant les ailes. L'air claqua sur ses plumes et elle hurla de douleur quand elle sentit son muscle se déchirer sous l'impact. Son corps était fait pour se battre, pas porter... Cacher. Cacher ce qu'il venait de se passer pour éviter toute complication. Elle bifurqua en plein vol comme elle pouvait, visant une fenêtre
Ils s'écrasèrent au sol dans une pluie de bris de verre. Avant l'impact, elle s'était recroquevillée autours de son petit frère, le gardant dans ses bras, contre elle. Elle resta un instant grognant, le tempe de constater qu'ils étaient en vie avant de se redresser et d'observer Ingi. Son aile lui faisait souffrir le martyr.
-Ingi Elinson...
Sa voix était pleine de colère et de peur qui couvrait les réminiscences de sa tristesse.
-C'était quoi l'idée, imbécile ? De prouver qu'en plus de ne pas réfléchir aux conséquences de tes actes tu es un lâche ? Tu pense lui faire justice ? Tu pense nous faire justice ? Est-ce que tu sais ce que ton suicide au sein de cette école risque d'amener comme emmerdes à O'Brien et à TOUTE NOTRE FAMILLE ? Tu... Tu peux pas mourir comme ça, idiot... Tu porte notre nom, tu es un symbole ! Tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de faire ça. T'as faitune énorme connerie, c'est la première mais ça ne sera certainement pas la dernière. Ressaisis-toi bon sang ! Agis en enfant de notre famille !
Elle s'agenouilla à côté de lui et lui remonta le menton pour le forcer à la regarder dans les yeux avant de reprendre dans un grognement.
-Vit avec et répare la.
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Ingi Elínson
Camarade
Ven 11 Déc - 3:28
Ingi's Fall
ft. Astrid Elínsdóttir
Le silence, l'obscurité. La fin. Enfin.
Et le bruit. Le choc. Trop vite et imprévu. Et pas assez douloureux.
Du... Du verre ? Il n'y avait vraisemblablement pas de fenêtre sur la trajectoire prévue.
De la lumière autour de moi. Des plumes sous mes doigts. Sauvé par un ange.
C'aurait pu être poétique, en ignorant quelques paramètres.
Me sauver est aussi inutile que dangereux.
L'ange en question est Astrid.
Elle a l'air furieuse.
Je suis fatigué de lutter.
-Ingi Elinson...
Vas-y, insulte-moi. Frappe-moi. Essaye de me blesser. Personne ne le peut. Plus personne.
Plus vite vous comprendrez qu'il est vain de déployer des efforts sur ma personne, plus vite vous pourrez passer à autre chose.
- C'était quoi l'idée, imbécile ? De prouver qu'en plus de ne pas réfléchir aux conséquences de tes actes tu es un lâche ? Tu pense lui faire justice ? Tu pense nous faire justice ? Est-ce que tu sais ce que ton suicide au sein de cette école risque d'amener comme emmerdes à O'Brien et à TOUTE NOTRE FAMILLE ? Tu... Tu peux pas mourir comme ça, idiot... Tu porte notre nom, tu es un symbole ! Tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de faire ça. T'as fait une énorme connerie, c'est la première mais ça ne sera certainement pas la dernière. Ressaisis-toi bon sang ! Agis en enfant de notre famille !
C'était donc ça. La raison, la seule raison. Je fais partie de cette foutue famille qui se pense au dessus de tout, qui croit aider le monde avec nos talents si puissants et travaillés.
Mais on n'est rien. Je ne suis rien. Un poison qui se croit panacée, mis sur le devant de la scène, avec suffisamment de projecteurs pour gommer les ombres. Les blessures.
C'est du vent, un mensonge qu'on se répète pour ne pas craquer. On est un choix politique, c'est tout. La seule raison pour laquelle je suis encore en vie, c'est parce que ça aurait été mal vu.
Il vous faut quoi, pour que vous compreniez que je suis un danger ? Mutiler ma grande soeur, foutre mon copain dans le coma, c'est pas assez ? Il faut que je mange un bébé vivant sous vos yeux ? Que je fasse exploser l'école ?
Je suis un singe muni d'une mitraillette et vous applaudissez quand je commence à jongler avec.
Je suis une erreur et ma survie est politique.
Elle me prend la tête, littéralement. Et me force à la regarder. Dans les yeux.
-Vit avec et répare la.
C'est drôle. Avec ce geste, elle voit parfaitement mon visage. Elle voit mon oeil mort. Mes cicatrices. Toutes ces preuves que ce qui est brisé ne se répare pas toujours. Ce que je casse reste cassé. Ce que je tue reste mort.
Ce qui est à réparer, ce n'est pas Elias, c'est ma place en ce monde. Vous refusez la solution que je propose ? D'accord, j'en trouverai une autre. Tout, pour ne pas revivre ça. Tout pour ne pas vivre ça. Pour ne pas voir son visage quand je ferme les yeux, pour ne pas que je hurle pour couvrir le silence. Pour ne pas que son absence me déchire.
Pour ne pas. Pour ne plus.
Une larme coule, encore, sur ma joue. Je vois le regard de ma soeur. J'y vois sa colère. Je pourrais y voir bien plus, mais à quoi bon.
Cette famille m'a appris beaucoup de choses, Elias m'en a appris d'autres. Et j'ai pu découvrir certaines idées par moi-même.
On veut que je fonctionne, on veut que je vive. Ce n'est pas compatible avec ce que je suis. Ce que je ressens.
Et s'il faut trouver une autre solution, je le ferai. Il suffit d'éliminer les erreurs. Les problèmes.
Les sentiments.
C'est au final quelque chose d'assez facile à faire, quand on sait où chercher. Le cerveau humain le fait lui-même dans de nombreux cas. Avec un peu de magie, c'est parfaitement réalisable. Et tout est plus... Léger.
Je suis toujours plongé dans le regard d'Astrid Elínsdóttir. Son expression faciale montre de légers signes de douleur.
- Je suis désolé, je constate que tu es blessée à cause de moi. Je ferai en sorte que ça ne se reproduise pas. Merci d'avoir veillé à mon bien-être. J'ai bien compris ton message et vais faire en sorte d'être dorénavant plus exemplaire.
Je retire délicatement sa main, me lève. Je semble en meilleur état physique qu'elle.
- Souhaite-tu être accompagnée à l'infirmerie pour vérifier l'état de tes blessures ?
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Ingi la regardait alors qu'elle se retenait de grogner de douleur. Elle saisissait petit à petit ce qui était en train de se passer. Ce qu'il s'était passé. A quelle point la situation avait dégénérée pour entraîner une telle réaction ? Ingi avait survécu à l'incendie. Ingi avait survécu à tellement de choses... Il était plus compétent qu'elle à son âge, il avait toute une vie de réflexion ouvertes devant lui, il n'y avait rien qui aurait dû lui faire perdre l'espoir de trouver des solutions. Les incertitudes le motivait. Elles l'avaient toujours fait ! Alors pourquoi... Pourquoi ?
-Je suis désolé, je constate que tu es blessée à cause de moi. Je ferai en sorte que ça ne se reproduise pas. Merci d'avoir veillé à mon bien-être. J'ai bien compris ton message et vais faire en sorte d'être dorénavant plus exemplaire.
Elle le regardait sans comprendre. Blessée à cause de lui ? Elle... Il repoussa sa main et se leva. Non. Non non non... Il n'avait absolument pas compris son message ! Il n'avait... Elle n'avait...
-Souhaite-tu être accompagnée à l'infirmerie pour vérifier l'état de tes blessures ?
Elle le regarda un instant et ouvrit la bouche pour parler mais rien n'en sortit. Sa réaction passait dans son esprit et y déposait un froid immense. Elle se prenait une claque d'une violence inédite face à laquelle aucun de ses réflexes, aucun de ses apprentissages n'était efficients. Elle était démunie. Elle ne savait pas quoi faire. Alors elle referma la bouche et se leva à son tours, faisant un pas dans la direction de son petit frère pour le prendre dans ses bras. Elle le serra, fort.
-Je ne suis pas blessée à cause de toi Ingi. Je... Je suis responsable de mes choix. C'est pas de ta faute... Je... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais je me doute d'à quel sujet c'est et... tes décisions seules n'ont pas entraînées ce désastre. Il a accepté. Il a suivit... Vous auriez dû nous en parler. Je... On aurait dû être là. Mais ne fuis pas les conséquence de tes actes. Quand la situation est désespérée, fais preuve de courage. Tourne toi vers nous pour qu'on t'aide à trouver ce courage. Être...
Elle soupira pour réordonner ses pensées mais serrait toujours son frère. Elle ne pouvait pas lâcher Ingi, elle ne pouvait pas le laisser partir d'une quelconque manière. Pas après avoir manqué de le perdre une seconde fois.
-Être un enfant d'Elin est plein de contraintes. Nous sommes regardés, épiés et des conséquences qui nous dépassent menacent chacune de nos décisions. Nous sommes élevés pour ça, faire preuve de courage quand les pires peurs s'en prennent à nous. De réflexions quand l'angoisse devient insupportable... Nous somme la lumière dans la nuit, ceux qui veillent sur les moins privilégier que nous et... Tu as pensé Elias plus fort qu'il ne l'est, à cause d'une chose : tu ne te rend pas compte de ta force. Je.. Sincèrement, hein, je pense que tu as compris les faiblesses d'Elias mais pas ta force. C'est pas fini. Toi vivant, c'est pas fini. Nous à tes côtés c'est pas fini. Te punir, fuir, ca ne marchera pas. Ta mort aura des conséquences que tu ne maîtrisera pas, que tu ne pourras pas entraver ni réparer. Ta mort... Ta mort c'est la mort des possibilités que tu apporte. Tu n'as pas le droit de te punir selon tes règles pour une erreur où tu n'es pas le seul fautif. Tu n'as pas le droit de mourir alors qu'il respire encore. Tu n'as pas le droit de mourir alors que dans ton crâne réside un joyaux de force, de possibilités, d'ingéniosité. Tu...
Elle s'écarta, détaillant les moindres traits de son visage. Elle ne pleurait pas mais ses yeux étaient humides... Si humides. Elle posa sa main sur la joue de son petit frère et la caressa doucement du pouce.
-C'est la deuxième fois que je crois te perdre. La première fois... Je... Ros s'en est voulu à mort. Je ne veux pas te voir partir parce que tu essaie de prendre sur toi l'entièreté d'une faute qui n'est pas que tienne... Je... Je suis effectivement blessée, p'tit bô, mais c'est rien, c'est rien à côté de... De toi en bas. Rien. Je ne veux pas te perdre.
Elle le reprit doucement dans ses bras.
-Tu es puissant Ingi. Tu es entouré de gens puissants. Vis et vois... Vis et répare. Apprends, même des...
Dans un coin de son esprit elle sentait un souvenir bien familier toquer. Elle lui claqua la porte à la figure, l'enterrant une fois de plus. Elle savait la difficulté de vivre avec ses décisions. Elle savait tout ça, elle se réveillait la nuit. Elle n'avait jamais pris de compagnon pour, entre autre, cette raison là.
-Même des moments les plus sombres. On sera là. Vis, c'est le début de toutes opportunité. Tu ne connais pas demain... Si tu meurs tu emmène avec toi une infinie de possibilités et... Tu laisse derrière toi les plus faibles, la recherche, ta famille.. Elias. Toi. Tout ceux à qui ces possibilités auraient été profitable. Tu es un Elinson Ingi. Un enfant d'Elin ne se tue pas à Leoska. Pas sous mes yeux. Pas quand j'ai déjà faillir le perdre. Pas quand c'est mon frère. Pas quand je l'aime.
Pas quand elle pouvait l'empêcher. Car dans l'ombres, ils amenaient la lumière. Adelphe de combat des plus démunis, remparts de force, un enfant de leur famille jamais ne plie face aux difficultés. Et quand l'un tombe, les autres le relèvent.
Elle était là. Elle allait l'aider. Elle ne le laisserais pas mourir. Jamais.
Elle déposa un baiser sur son front, le serrant un peu plus fort et sa gorge se noua aussi fort qu'elle l'aimait. Et son souffle fut difficile.
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Ingi Elínson
Camarade
Dim 13 Déc - 0:44
Ingi's Fall
ft. Astrid Elínsdóttir
Elle se relève, elle aussi. Très bien, elle est en état de se déplacer, ça aurait été un peu plus complexe de l'amener se faire soigner s'il fallait la porter, je n'ai pas l'habitude de manipuler des ailes dans ce genre de déplacement, le risque de les abîmer est assez élevé.
Son expression s'est visiblement modifiée suite à mes propos. Elle a l'air sous le choc, encore plus qu'avant. Le choc précédent est compréhensible, j'ai failli mourir et je l'ai forcée à me sortir de cette situation. Il faudra que je fasse des recherches sur comment elle a pu être au courant de ladite situation, d'ailleurs.
Elle s'approche de moi et me serre dans ses bras. C'est assez rare de sa part, mais la situation actuelle est elle-même relativement unique. Je reste immobile, je ne sais pas comment réagir. Avoir cette barrière dans le crâne est utile, mais je perds en spontanéité. Tant pis, ce n'est pas si important.
-Je ne suis pas blessée à cause de toi Ingi. Je... Je suis responsable de mes choix. C'est pas de ta faute... Je... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais je me doute d'à quel sujet c'est et... tes décisions seules n'ont pas entraînées ce désastre. Il a accepté. Il a suivit... Vous auriez dû nous en parler. Je... On aurait dû être là. Mais ne fuis pas les conséquence de tes actes. Quand la situation est désespérée, fais preuve de courage. Tourne toi vers nous pour qu'on t'aide à trouver ce courage. Être...
Oh, c'est donc ça qui l'a choquée, elle a perçu l'incompétence dans mes décisions et à quel point il est nécessaire que je sois supervisé. Oui, je pense que c'est une bonne idée, mais elle risque d'être chronophage. Nous pourrions installer un planning avec des rapports réguliers et limiter certaines activités aux moments où cette supervision est possible.
Ce serait une bonne idée.
-Être un enfant d'Elin est plein de contraintes. Nous sommes regardés, épiés et des conséquences qui nous dépassent menacent chacune de nos décisions. Nous sommes élevés pour ça, faire preuve de courage quand les pires peurs s'en prennent à nous. De réflexions quand l'angoisse devient insupportable... Nous somme la lumière dans la nuit, ceux qui veillent sur les moins privilégier que nous et... Tu as pensé Elias plus fort qu'il ne l'est, à cause d'une chose : tu ne te rend pas compte de ta force. Je.. Sincèrement, hein, je pense que tu as compris les faiblesses d'Elias mais pas ta force. C'est pas fini. Toi vivant, c'est pas fini. Nous à tes côtés c'est pas fini. Te punir, fuir, ca ne marchera pas. Ta mort aura des conséquences que tu ne maîtrisera pas, que tu ne pourras pas entraver ni réparer. Ta mort... Ta mort c'est la mort des possibilités que tu apporte. Tu n'as pas le droit de te punir selon tes règles pour une erreur où tu n'es pas le seul fautif. Tu n'as pas le droit de mourir alors qu'il respire encore. Tu n'as pas le droit de mourir alors que dans ton crâne réside un joyaux de force, de possibilités, d'ingéniosité. Tu...
Il faut que je devienne un outil, quelque chose manié par des gens qui ont connaissance de ces paramètres qui m'ont échappé. C'est ça qui pose problème, mon manque d'analyse des situations et les mauvaises décisions qui en découlent. J'ai commis l'erreur de faire preuve d'initiative, ce n'est pas mon rôle et je suis dangereux quand je l'endosse.
-C'est la deuxième fois que je crois te perdre. La première fois... Je... Ros s'en est voulu à mort. Je ne veux pas te voir partir parce que tu essaie de prendre sur toi l'entièreté d'une faute qui n'est pas que tienne... Je... Je suis effectivement blessée, p'tit bô, mais c'est rien, c'est rien à côté de... De toi en bas. Rien. Je ne veux pas te perdre.
Oui, j'aurais dû savoir, depuis ce moment. J'ai mis du temps à m'en souvenir, mais maintenant je le sais. Quand je prends des décisions, les choses se passent mal et mes proches sont blessés. Il faut que j'obéisse. La discipline qu'Elin a tenté de m'apprendre, pas pour mon bien mais pour celui des gens autour de moi.
-Tu es puissant Ingi. Tu es entouré de gens puissants. Vis et vois... Vis et répare. Apprends, même des...
Je suis puissant et entouré des personnes qui comprennent ma puissance et sont capables de l'utiliser, qui sont bien plus aptes à prendre des décisions, je le vois. En vie, sous leur direction, je peux être un bon outil, je peux être utilisé pour réparer.
-Même des moments les plus sombres. On sera là. Vis, c'est le début de toutes opportunité. Tu ne connais pas demain... Si tu meurs tu emmène avec toi une infinie de possibilités et... Tu laisse derrière toi les plus faibles, la recherche, ta famille.. Elias. Toi. Tout ceux à qui ces possibilités auraient été profitable. Tu es un Elinson Ingi. Un enfant d'Elin ne se tue pas à Leoska. Pas sous mes yeux. Pas quand j'ai déjà faillir le perdre. Pas quand c'est mon frère. Pas quand je l'aime.
Oui, ma mort serait inutile, on perdrait mon potentiel, j'ai une magie utile. Mais comment s'assurer que je ne recommencerai pas à prendre des initiatives ? Elle a mentionné la recherche. Peut-être serait-il possible d'implanter une puce dans mon cerveau pour forcer mon obéissance et la nécessité de commandes externes pour les prises de décisions...
Ah, voilà que je recommence à improviser, quelques secondes après que l'on m'ait dit que c'était une erreur. Les mauvaises habitudes ne s'effacent pas aussi facilement, il semblerait. Il faudra mettre en place un protocole, je suppose, je les laisserai travailler dessus, ça devrait être rapide.
- Oui, je pense que j'ai compris, Astrid. J'obéirai à tes demandes, désormais. Je veillerai à ne pas mettre en danger qui que ce soit par mes décisions.
Je tape délicatement dans son dos, comme le veut la procédure habituelle pour réconforter quelqu'un. Elle semble fortement bouleversée, ce qui n'est pas optimal pour elle, encore une mise en danger par mes actions.
- Que souhaites-tu que je fasse ? Dois-je nettoyer la salle ? Notre atterrissage a provoqué des dégâts notables sur le matériel. As-tu besoin de ma présence pour un rapport d'incident ? Je serai un bon petit frère maintenant, tu verras. Vous pourrez me rendre utile.
C'est désormais ce que je souhaite. C'est tout ce que je souhaite.
Au loin, la tempête suit son cours. Il faudra réparer cette fenêtre, pour ne plus rien laisser rentrer.
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-Oui, je pense que j'ai compris, Astrid. J'obéirai à tes demandes, désormais. Je veillerai à ne pas mettre en danger qui que ce soit par mes décisions.
La claque que venait de se prendre Astrid fut plus violente que toutes celles d'avant. Elle avait bien entendu. Elle savait qu'elle avait bien entendu. Elle réalisait aussi qu'elle était impuissante.
Il lui donna une petite tape dans le dos et cela acheva de boucler la boucle. L'émotion n'avait plus sa place, soit. Penser protocole.
Premièrement : encaisser les conséquence de l'utilisation illégale du téléporteur et l'abandon de poste. Deuxièmement : prévenir l'adelphité et la direction. Troisièmement... Troisièmement : prévenir Elin.
- Que souhaites-tu que je fasse ? Dois-je nettoyer la salle ? Notre atterrissage a provoqué des dégâts notables sur le matériel. As-tu besoin de ma présence pour un rapport d'incident ? Je serai un bon petit frère maintenant, tu verras. Vous pourrez me rendre utile.
Elle s'avança, prit son crâne au creux de sa main et embrassa son front avant de donner deux petites tapes sur son épaule.
-T'as toujours été un bon petit frère Ingi... Repos maintenant, repos. Je t'emmène au bureau, on appellera un médic de là-bas. Pour l'instant tu prends le temps de réparer tes plaies, le reste on verra plus tard.
-Les restes de la fenêtre ?
Azize venait de s'adresser à elle depuis la porte. La vieille militaire la regardait, un sourcil levé d'un air inquisiteur.
-Je peux savoir à quoi tu joue ? Ca te ressemble pas ce genre de plans.
Astrid fit un pas pour se mettre entre la gradée et son frère. C'était elle qui avait merdé, pas lui, les reproches d'Azize ne la concernait qu'elle.
-Mon frère à besoins de soins et je ne pense pas qu'aller à l'infirmerie soit envisageable. Je répondrait de mes actes après, je te donne ma parole.
Azize saisit sa radio, donnant les ordres nécessaires à l'évacuation de la tours puis à la réparation de la fenêtre. Elle fit ensuite signe à Astrid et à son frère de sortir et de monter, direction les glyphes de téléportations. Normalement, elle ne devait pas etre utilisées n'importe comment et le gamin n'était pas censé connaître leur existence mais sortir avec la cheffe ingénieure blessée devant tout le monde apporterait probablement plus d'emmerdes. Arrivés en haut, elle claqua des doigts et la magie se saisit d'eux, les amenant directement au centre de sécurité où les attendaient un certain nombre de gardes en armes. A peine eurent-ils mit le pied hors du cercle que ces dernier les mirent en joue.
-REPOS ! Circulez.
A peine dit, tout les soldats se mirent en mouvement et quittèrent les lieux.
-On était pas sûr de ce avec quoi j'allais revenir. Va te poser avec ton frangin dans les vestiaires, je vous envoie des médics.
Astrid hocha la tête et partit dans le couloir, faisant passer Ingi devant elle. Elle lui ouvrit la porte du vestiaire, le laissant rentrer et passa à sa suite.
Il ne restait plus qu'à attendre les soignants.
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Ingi Elínson
Camarade
Lun 28 Déc - 18:49
Ingi's Fall
ft. Astrid Elínsdóttir
Obéir. Il faut obéir.
C'est ma mission.
Enfin, elle me donne des instructions. Nous allons au bureau, pour appeler un médic. Je dois réparer mes plaies.
Je connais un peu de magie de soin, rien de poussé, juste de quoi soigner des blessures superficielles en entraînement, pour ne pas gêner les mouvements.
Elle m'a dit de soigner mes plaies, je puise donc dans mon énergie pour me guérir.
Quand je serai guéri, je serai utile. Il faut que ça arrive vite, encore plus vite.
Quelqu'un arrive, elle est contrariée. A cause de mes erreurs, évidemment.
J'entends la conversation mais n'y porte pas totalement attention, Astrid m'a donné une mission, c'est le plus important.
Aller à son bureau et se soigner. Le plan de l'école s'affiche dans mon esprit. Nous sommes loin, il faudra traverser une grande partie de l'école. Je calcule le chemin le plus efficace, en prenant en compte la quantité théorique de personnes sur le chemin. La discrétion est importante pour ma soeur, elle doit l'être pour moi.
Alors que j'ai fini de calculer le chemin optimal, nous commençons à bouger, mais on part dans la mauvaise direction. Il sera plus pratique de prendre à gauche, là, et de desc... Aïe. Le sceau magique se resserre. Pas de décision, suivons le mouvement tant qu'on ne me dit pas de donner mon avis.
Obéis, Ingi. C'est ton devoir.
Nous nous arrêtons, je ne sais pas pourquoi. Puis un son, un claquement de doigts. Et le décor change.
Téléportation. Impressionnante. Et secrète, c'est la première fois que je vois ça à Leoska.
Je suis un élève, je ne devrais pas connaître ce genre de secr...
Des armes à feu, pointées sur nous. Pointées sur moi.
Évidemment, je suis un danger, Astrid m'a menti, ou s'est trompée. Mes erreurs sont trop lourdes, il faut m'éliminer pour la sécurité de l'école. Je comprends.
Merci.
Le soulagement fait baisser la tension de mes muscles, de mon esprit. Mais pas de ma magie. Même si je vais mourir, Astrid a donné un ordre, je dois réparer mes plaies.
Un ordre est donné, les soldats partent. Pourquoi ? Ne voyez-vous pas que je suis toujours vivant ?
J'ai la tête qui tourne, je ne comprends plus. Je ne comprends rien. Mais j'obéis.
Nous allons dans les vestiaires, j'ai de quoi m'asseoir, arrêter de bouger, me concentrer sur le soin, cette magie qui coule en moi, trouve les failles, coupures, blessures, qui corrige les erreurs superficielles, plus vite, toujours plus vite.
Toujours...
Ma tête tourne encore, mais l'ordre résonne. Je dois réparer mes plaies. Je dois.. Je...
Le temps se rembobine dans mon esprit. Les efforts magiques, la chute, la danse... Les jours passés au chevet d'Elias, sans repos.
Et la fatigue, l'épuisement.
Encore une erreur, puis je m'effondre.
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Ingi semblait absent. Plus le temps passait plus il semblait disparaître à l'intérieur de lui même, se recroquevillant dans son propre esprit et Astrid était laissée dévastée, incapable de processer ce qui était en train de se passer.
Alors elle avait prit les informations et les avait classées dans la partie de son esprit qui s'en occuperait plus tard. Pour l'instant il fallait simplement le laisser aux mains des médics qui eux sauraient quoi faire, surtout depuis que... Qu'il était tombé inconscient. Épuisé, son corps s'était arqué en arrière et, vide d'énergie, était tombé. Elle était parvenue à le rattraper et l'avait prit dans ses bras, grimaçant lorsque son épaules avait protesté. Elle l'avait mis en position latérale de sécurité sur le sol et avait attendu que ceux qu'elle avait appelé arrivent. Lorsque l'on frappa à la porte elle alla ouvrir. Un infirmier et une médecin entrèrent, se précipitant au chevet de son frère, faisant signe à Astrid que tout était sous contrôle. Elle hocha la tête. Elle sortit.
*****
Elle était de retours à son bureau. Elle avait demandé à ce que personne ne rentre, à ce qu'on la laisse tranquille, en paix... Et une fois la porte refermée, elle s'était mise à doucement pleurer. Une minute. Deux minute. Cinq minutes. Dix minutes. Cela ne pouvait durer. Elle se claqua de toute ses forces et le choc la ramena aussitôt. Son visage se déforma en un cri silencieux et elle vida ses poumons. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle ferma les yeux.
Et quand elle les rouvrit elle était prête.
SMS à Ingi
Bonjour Ingi. Voici mes instruction sur comment agir à ton réveil. Retourne en cours et vit normalement. Nourrit toi et dort de manière optimum pour ton corps. Limite les contrecoups et l'utilisation de ton pouvoir. J'appelle une réunion de famille ici sous peu.
Astrid.
Elle reposa son téléphone et décrocha le combiné. Elle patienta un instant, regardant le clavier d'un air presque... Apeuré. Puis elle soupira et se repris, appuyant sur les chiffres doucement, comme si chaque numéro tapé était un pas supplémentaire vers quelque chose qu'elle redoutait.
La notification de ses mails professionnels résonna. Elle était convoquée par les rares supérieurs qu'elle avait... Oh joie. Cependant pour l'instant ce n'était pas la priorité. Elle était une mauvaise fille d'Elin en faisant ça, et elle savait que sa mère lui signifierait mais peu lui importait. Un des leurs était à terre. C'était sa priorité.
Elle tapa le dernier chiffre.
Ca sonnait.
Clic. Une voix, en islandais.
-Allo ? La famille d'Elin. C'est à quel sujet ?
-Salut papa... J'ai besoins de votre temps, ça risque d'être long. C'est au sujet d'Ingi... Les choses sont hors de contrôle.
Silence. Un appel. Des pas. Une voix.
-Elin à l'appareil.
-Mère...
-Ton rapport Astid.
-Et bien...
Démiurge, maître du Jeu. Couleur de dialogue #cc0000
Mar 8 Déc - 12:06
