Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
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Arisu Kitagawa
Cancre
Lun 22 Mar - 19:30
Le calme après la tempête
ft Birdy
Cela faisait à présent plusieurs jours que j'étais sortis de l'infirmerie après ma super croisière en bateau de fortune qui m'avait permit de m'échapper du Japon et de la menace qui y planait sur ma tête, suite à la dénonciation de mon père. Il n'empêche que ça avait été une rude épreuve que d'affronter les mers et les océans avec un radeau de fortune pour seule embarcation. Je n'arrive toujours pas à savoir comment j'avais fait pour m'en sortir indemne avec juste quelques kilos en moins. Mes muscles avaient fondu comme neige au soleil pendant ce périple et cela m'ennuyait légèrement. Moi qui auparavant avait pus m'enorgueillir d'avoir une fine musculature, je n'avais plus rien. Il allait falloir que je reprenne l'entrainement.
Aussi, en ce samedi matin, j'avais décidé d'enfiler un jogging pour aller courir dans la forêt qui entourait l'école. On m'avait dit que c'était un joli endroit pour aller se balader et prendre un peu de bon temps. J'avais hâte de découvrir cela. Je pris tout de même avec moi mon calepin et un stylo que je rangeai dans une des poches de mon sweatshirt, au cas ou je croise quelqu'un et que je dois communiquer avec cette personne. Oui, j'emploie bien le mot communiquer et pas discuter car, au cas ou vous ne l'auriez pas comprit, je suis devenu muet depuis mon accident. Mais pourtant Arisu, tu as un super pouvoir de télépathe, pourquoi ne t'en sers tu pas ? Et bien tout simplement parce que mon pouvoir me tue à petit feu à force que je l'utilise. Je vous avoue qu'être handicapé de la voix, c'est déjà suffisant, pas besoin d'avoir d'autres handicapes dus au micro liaisons cérébrales que me cause mon pouvoir. Non vraiment, sans façon.
Alors que je marchais en direction de la foret, je passais une main dans mes cheveux pour les ébouriffer légèrement. Ils étaient devenu long, surtout après deux mois passés en mer. Il allait falloir que je trouve un moyen de les couper rapidement pour leur faire retrouver une taille normale. Tant pis, aujourd'hui j'allais devoir faire avec ces mèches rebelles qui me tombaient devant les yeux. Surtout que je n'avais pas prit mes lunettes qui s'avariaient être un bon bouclier contre mes cheveux. En réalité, je n'en avait pas besoin pour voir, je ne les mettais que pour me donner un style et qu'on me laisse tranquille. Mais je n'avais pas envie de les abimer pendant mon jogging donc au tiroir les lunettes.
Et donc me voila enfin dans la fameuse forêt. Je pris un instant en marchant tranquillement dans cette grande allée pour observer les arbres. Elle ressemblait fortement à celles qu'il y avait par chez moi, au Japon, même si les essences des arbres variaient tout de même. Mais une foret tempérée restait une forêt, peu importe le pays, au niveau de l'ambiance et de l'esthétique visuel, il y avait de nombreuses similitudes. Après quelques minutes de marche, je partis alors en courant, réglant mon rythme sur des petites foulées. Je voulais y aller doucement pour une reprise. J'allais certes beaucoup mieux depuis quelques jours mais pas la peine de trop pousser et me mettre dans le rouge pour une reprise, je n'avais pas besoin de cela. Je me concentrai sur ma respiration, prenant soin d'inspirer et d'expirer profondément et d'adopter un rythme de respiration régulier.
Ca faisait du bien de courir après tout ce temps passé assit, luttant contre le froid et les embruns, ou alors allongé dans cette infirmerie. Je me sentais enfin revivre complètement, mes muscles retournant à l'effort avec envie, comme enfin libéré de tous ces galères et ces soucis. Je me sentais ainsi mieux, moins malade et en souffrance. Je me sentais enfin moi même, en pleine possession de mes capacités mentales et physiques. Et ça n'avait pas de prix. J'avais l'impression que j'allais pouvoir faire trois fois le tour de la forêt sans éprouver la moindre fatigue tellement j'étais heureux de pouvoir faire du sport de nouveau. Mais je savais que ça ne serait pas très raisonnable pour une reprise. Aussi allais-je m'arrêter quant mon corps me dira stop.
Mais pour le moment, je profitais des rayons du soleil qui filtrait à travers la canopée des arbres, réchauffant ma peau au fur et à mesure que j'avançais à petite foulée au milieu de cette forêt, oubliant ainsi l'espace d'un instant tout ce qui m'étais arrivé ainsi que où est-ce que je me trouvais actuellement : en France, dans une école pour mage, et non au Japon chez mes parents. Je n'étais plus qu'Arisu Kitagawa, un mage télépathe muet, courant au milieu d'une forêt. Et c'est tout ce qui m'importait en cet instant.
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Birdy Blake
Cancre
Mar 23 Mar - 12:01
"Hey mxrde !!! Pxtain feh ieeeech !!! ". Grommelante, tu peinais à te relever. Ton pied était toujours coincé dans la racine noueuse de l'arbre. Il avait fait exprès de te l'enrouler ou quoi ? Les végétaux aussi c' était magique maintenant ? Je lançais un regard noir, d'un bourreau qui allait exécuté sa prochaine victime d'un coup de hache bien placé, en direction du frêne ou autre feuillu à l'écorce épaisse de la forêt. Franchement ? Maintenant ? Raaaah. Me reculant un peu, mais toujours à quatre patte, je regardais les dégâts. Toute couverte de boue, de la tête au pied, même dans les cheveux je sentais quelques morceau de glaise argileuse collante. Si je pouvais maudire les conifères et autres arbres de toutes les forêts du monde, je le ferais en sifflant entre mes dents. Mais comme ce n'était pas possible, je maudissais juste le nom de mes ancêtres et de la vie en elle même qui avait bien voulu faire planter quelques une de ces atrocités sur mon chemin.
Atrocités, atrocités, attention. C'était que j'étais d'une mauvaise fois. Juste avant, je m'extasiais devant la beauté de la forêt, des vertus de son silence bruyant (oui, le bruit de la foret quoi), de la pureté de l'eau qui camouflait la glaise et sa profondeur par son aspect éclatant qui reflétait le soleil par ses pépites d'or en surface. Ce ces quelques gazouillis de geais et autres bestiaux à plume qui maintenant se moquaient avec des "cou-cou"... "cou-cou" espacés... mais ça c'était avant d'avoir levé le nez vers l'écureuil roux en question, d'avoir glissé, sans le vouloir, le bout du pied dans un trou formé par deux racines enlacés, et de m'être étalée sans aucun scrupule sur toute ma longueur comme un arbre prédécoupée par une scie de bucheron. Bon, maintenant, je savais ce que ça faisait de tomber sans avoir de bras ni de jambe et de sentir ses branches et brindilles se casser et se briser sous le choc.
Vraiment ? Comme quoi, quand on prenait le temps de se détendre, le karma rattrapait bien vite notre Birdy... ça ne pouvait pas être pire que maintenant.. Ah bah si. Vl'a un coureur qui s'ramène directement devant la Birdy pleine de boue qui essaie désespérément de s'extirper de la racine avant que l'on ne la voie. Ah si j'avais une pxtain de hache ou de scie pour me sortir de ce traquenard, il aurait pas fait long feu c'te chêne de mxdeux ! Vite avant que l'autre il arrive... J'pas envie de m'foutre dans la honte alors que j'ai rien d'mander moi !!
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Arisu Kitagawa
Cancre
Mar 23 Mar - 19:11
Le calme après la tempête
ft Birdy
Voila bien une quinzaine de minute que je courais dans la forêt, profitant du calme que celle-ci procurait à ma promenade sportive. Cette forêt était belle et reposante bien que la végétation soit encore endormis en cette saison, certains bourgeons éclosant à peine. C'était la saison du réveil de la nature, avec les jours qui se rallongeaient et le beau temps qui revenait, et ça faisait toujours du bien au moral. J'aimais voir la nature évoluer au fil des jours lorsque je sortais courir, c'était pour cela que je privilégiais les parcours qui passaient dans le parc à côté de chez mes parents, lorsque j'habitais encore au Japon. J'étais un scientifique, je savais parfaitement comment fonctionnait d'un point de vue biologique les végétaux, mais la nature avait tout de même le don de me fasciner. J'avais beau pouvoir mettre des formules mathématiques sur chaque choses, il y avait tout de même des mystères que seule la nature connaissait les réponses.
C'était donc au milieu de cette forêt paisible que je perçu un son bien étrange. Du fait de mon mutisme, j'avais développé une ouïe plus fine, n'entendant plus le son de ma propre voix comme parasite. Aussi, bien que je n'en voyais pas encore la source, j'entendais une voix jurer contre quelque chose. Je ne comprenais pas tous les mots, je vous rappelle qu'à la base je suis japonais, j'ai beau avoir appris le français et l'anglais en plus et de les maitriser parfaitement, je ne connaissais pas non plus toutes les insultes qui existaient. Et celles là en faisait partie. Je les enregistrai dans un coin de ma mémoire pour plus tard et pressai le pas. Je ne savais pas pourquoi la personne semblait maudire quelque chose, mais elle avait peut être besoin d'aide.
Je passai alors encore quelques troncs en allongeant le pas et vis alors la source de tout ce vacarme : une jeune femme à la peau mat et les cheveux noirs ramené en dreads. Ma colocataire, Birdy. Je l'avais rencontré quelques jours plus tôt, en compagnie d'une jeune femme nommée Amicia alors que toutes les deux entraient dans notre appartement. Depuis, je n'avais pas beaucoup échangé avec elle, ne voulant pas l'importuner outre mesure, et ma nature de solitaire reprenant le dessus, me poussant à m'enfermer dans ma chambre pour étudier et jouer au shogi. Je me demandai alors ce qu'elle pouvait bien faire dans cette forêt en cette belle mâtiné. Elle n'avait pas l'air d'être une sportive, donc je la voyais mal venir ici pour courir comme moi. Elle était probablement venue pour se promener, tout simplement.
Enfin se promener... Elle semblait plus coincer qu'autre chose, son pied prit entre deux racines l'empêchait de bouger. Elle avait l'air aussi d'avoir fait une chute à cause de cela, son corps étant couvert de boue, de feuilles mortes et de brindilles. Mais chaque chose en son temps, d'abord son pied. Je m'arrêtai alors à sa hauteur et lui fit un petit signe de la main pour la saluer. Puis je m'accroupissais à côté de son pied et commençai à étudier la façon dont était enchevêtré le pied de la jeune femme dans les racines. A force de se débattre, elle avait encore plus aggravé la situation, jamais elle ne s'en sortirait seule. Pas le choix, il allait falloir que je l'aide en faisant appelle à tout ma science.
Je levai alors les deux mains vers elle en signe d'apaisement pour lui demander d'arrêter de bouger. Je posai ensuite un doigt sur ma poitrine avant de montrer son pied pour lui dire que j'allais m'en occuper. Une fois que ma colocataire eu cessé de se tortiller, j'observai alors de nouveau son pied et fit de rapides calculs mentaux pour trouver le meilleur angle pour la dégager de là. Il allait falloir qu'elle se déplace légèrement histoire de mettre son pied dans un autre axe. Je me redressai alors et la saisit délicatement par les épaules pour la déplacer dans l'axe que je voulais. Une fois satisfait de sa position, je vérifiai une nouvelle fois l'angle avant de partir à la recherche d'un bâton, lui intimant d'un geste de la main de ne pas bouger. Je finis alors par trouver mon bonheur un peu plus loin : une branche solide mais assez fine pour pouvoir passer sous la racine.
Je reviens alors au niveau pied coincé de Birdy et passai ma branche sous la racine qui la bloquait majoritairement. Une fois mon levier mis en place, je lançais alors un regard à la jeune femme. Puis de la main, je lui fis alors un décompte : 3 - 2 - 1. Je posai ensuite mes deux mains sur mon bâton et poussa de toute mes forces dessus pour soulever la racine et ainsi dégager le pied de la jeune femme. Celui ci partit alors sans difficulté, mes calculs étant toujours exactes. Je pus alors relâcher la branche et me tourna vers elle, frottant mes mains l'une contre l'autre pour me débarrasser des bouts d'écorces et de terre présents sur mon levier de fortune.
Je finis alors par me tourner vers ma colocataire. Je lui demandai alors si elle allait bien, la pointant d'abord elle du doigt avant de faire le signe OK des plongeurs en formant un rond avec mon pouce et mon index, mes autres doigts relevés, espérant qu'elle comprenne le message. Honnêtement, je ne vous raconte pas la galère que c'est au quotidien pour se faire comprendre par les autres lorsqu'on est muet. De mon côté, je comprenais tout ce qu'on me disait, pouvant tout entendre et tout voir. Mais la perte de ma voix m'imposait comme une barrière entre les autres et moi. Je pouvais recevoir mais pas émettre, ce qui était des plus frustrant surtout dans les débats ou en cas de situation compliquées où il fallait être réactif. Surtout que ce n'est pas marqué sur ma tête que je suis muet. Nombre de fois ou les gens ont prit mon silence comme une insulte, je ne les compte même plus. J'avais donc du trouver toutes sortes de stratégies et de symboles faciles à comprendre pour me faire rapidement entendre sans avoir à sortir mon calepin. Mais ce n'était pas toujours gagné, cela dépendait énormément des personnes en face.
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Birdy Blake
Cancre
Lun 29 Mar - 14:11
Le calme après la tempête
C'était pire que chixnt. Se retrouver par terre, toute encrassée de boue et de feuilles mortes, devant un bonhomme qui en plus ressemblait être le gamin qui partageait la chambre... décidément le Karma m'en voulait vraiment. La boue sur les joues camouflait la chaleur rougeoyante de ma situation. Au moins, c'est pas lui qui raconterais aux autres la mauvaise aventure de la journée. Muet comme une carpe, le pauvre ne parlait qu'en gesticulant comme une marionnette en bois. Etrangement, il c'était un des types de l'endroit qui me semblait le moins insupportable. Surement parce qu'il était pas là avec une voix de prépubère à demander si ça va alors que bah, clairement non, je m'étais coincée dans une racine de manière tout a fait cxn. Ah non en fait. J'ai rien dit. Après m'avoir sorti du sale pétrin, il demandait par pure politesse comment ça allait. Je l'observais, légèrement perplexe, de mes yeux ambrés. Comment un mec muet pouvait-il avoir une voix d'ado prépubère dans ma tête ?
- ... ça va, ça va. Grognements. M'ci bien mec.. Bah ouais la politesse avant tout, il m'avait quand même sorti d'un mauvais pas le bougre. Sans mauvais jeu de mot. La main posée au sol, j'essayais de me relever lorsqu'une douleur aigüe traversa ma cheville et me fit de nouveau écrouler dans la boue. Juste le temps de penser"Oh mxrde", et me voilà de nouveau à terre. Sans perdre un instant, je me positionnais sur des fesses bien confortablement assisses dans la boue et observa la cheville. Elle était légèrement rouge et enflée. Super. Je grognais de nouveau, sifflant entre mes dents, le nez froncé de mécontentement. Je voyais bien qu'il voulait m'aider mais pour le coup je préférais me relever toute seule. Question d'habitude de l'ancien quartier m'voyez ? Levant la patte blessée en l'air, je me relevais, m'adossant à l'arbre responsable de tout ce chaos. Je ne me priais pas pour lui lancer un regard noir. Comme s'il allait me répondre.
Bon. J'suppose que ma pause est finie. Ricanement. Je m'auto-critiquais. L'humour et le rire m'empêchais de ne trop m'occuper de la douleur. Une fois debout, je reposais mon pied par terre, feignant que tout allait bien. La cause : aucune envie de retourner à l'infirmerie que j'avais quitté il y avait de ça seulement quelques jours. Non, un peu de repos ça sera comme neuf d'ici quelques jours. Encore heureux que je reprenais pas les cours des mon arrivée et que j'avais un temps d'adaptation parce que franchement... j'aurais clairement fait le mur en fait. Que voulez vous ? Je ne suis jamais allée à l'école. Pour moi c'était optionnel pour le moment.
Et toi, la forme ça va ? Grognement, autant se taper la discute le temps de faire style que tout va bien. J'espérais qu'il allait vite reprendre sa petite route paisible et te laisser là, histoire qu'il ne me vois pas boiter comme un goéland sur des galets en pleine plage Normande. Non, j'avais quand même un minimum de fierté. J'observais le gars en attendant sa réponse. Une deuxième fois, la première était lors de la rencontre. L'avais toujours autant l'air propre sur lui - dans le sens droit dans ses bottes, les expressions n'étant pas mon fort -. Gentil. Et toujours aussi muet. Qu'importe, ça fait moins de bruit pour ma petite caboche sans cesse énervée. C'était même tant mieux en fait. Il avait de quoi plaire aux jeunes petites filles sage ce gars là. Pas étonnant que Blondie l'appréciait. Ils allaient pi être finir ensemble ces deux là, va s'avoir. Dans ce genre de bled, c'était comme les villages consanguins. Chacun allaient avec les uns et les autres.
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Arisu Kitagawa
Cancre
Lun 29 Mar - 21:47
Le calme après la tempête
ft Birdy
TW : Harcèlement scolaire, violence physique
Après qu'elle m'ai rassuré sur son état et m'eut remercié, je regardai la jeune femme essayer de se relever puis finalement tomber de nouveau, sa cheville blessée ne supportant visiblement pas autant son poids que ce qu'elle espérait. Ouais, en ce qui concernait aller bien, on y repassera. Je voulus alors l'aider à se relever mais tout dans son attitude m'en dissuada, me faisant clairement comprendre qu'elle préférait s'en sortir seule. Aussi me reculai-je légèrement et la laissa faire, sans un geste. Elle réussit à se mettre debout sur une jambes, gardant l'autre en l'air pour ne pas s'appuyer dessus. Elle devait être clairement tordue, je ne voyais que cette explication. Et je savais que ça faisait mal, une cheville tordue, oh que oui. Ayant été victime de harcèlement pendant mes premières années de collège, on m'avait régulièrement bousculé dans les couloirs. Un jour, pas de chance, j'ai mal placé ma cheville lors de ma chute et elle s'est alors tordue, m'obligeant à la bander solidement pendant quelques semaines. Aussi je savais qu'il ne fallait vraiment pas plaisanter avec les entorses.
Elle finit par reposer son pied comme si tout allait bien alors que clairement non. L'inclinaison de son bassin indiquait qu'elle mettait tout son poids sur sa jambe valide et que l'autre était simplement posée à même le sol. A faire sa forte tête comme si de rien n'était, elle allait aggraver sa blessure. Mais si elle ne voulait pas que je l'aide, je n'allais pas m'imposer à elle. Après tout, chacun faisait ce qu'il voulait de sa vie, tant qu'elle ne portait pas atteinte à celle d'autrui. Bien qu'à la voir aussi mal en point me faisait tout de même culpabiliser de la laisser ainsi. Mais non, c'était son choix. Si elle voulait de l'aide, elle savait où me trouver puisque j'étais actuellement en face d'elle, et puis, nous partagions aussi la même chambre.
Elle me demanda alors comment j'allais. J'indiquai alors ma personne en posant un doigt sur ma poitrine avant de lever le pouce en l'air pour lui signifier que de mon côté, ça allait. Après tout il faisait beau en cette belle matinée, la forêt était calme jusqu'ici et j'adorai prendre ainsi l'air en faisant mon jogging du matin. Tout allait donc pour le mieux de mon côté. Mais pas du sien visiblement... surtout vu ses micro expressions faciales qui trahissaient la souffrance qui la tiraillait légèrement. Je sortis alors mon carnet et écrivit rapidement :
Tu devrais faire soigner cette cheville. J'ai des bandages si besoin à la coloc. Et je sais les poser.
Puis je lui tendus le carnet pour qu'elle puisse lire. Toujours avoir un carnet et un stylo sur soi, toujours, car on ne sait jamais si on va croiser quelqu'un lors de petites promenades comme celles la. Oui bon, aussi, j'étais un mec prévoyant qui envisageait toutes les possibilités à l'avance. Je ne savais pas que j'allais croiser ma coloc ici, et encore moins dans cette situation, évidement. Mais je prévoyais toujours mes moyens de communiquer au cas où il m'arrive quelque chose où que je rencontre par inadvertance quelqu'un avec qui je dois absolument communiquer.
Et en parlant de prévoyance, il était vrai que depuis mes années sombres, j'avais toujours dans des bagages et de quoi me soigner parmi mes affaires. Déjà parce que j'avais encore quelques médicaments pour ma gorge et mon cerveau, aussi ma trousse de soin m'était indispensable, et puis vu le nombre de blessures que j'avais subi par le passé, je préférai avoir toujours de quoi me soigner à porter de main. Je savais qu'ici je risquai plus de subir les mêmes choses, du moins je l'espérais, et je savais aussi qu'il y avait une infirmerie, l'ayant expérimenté pendant quelques temps. Mais c'était un vieux réflexe, une vieille manie. Je m'étais aussi longtemps formé aux différentes techniques médicales pour les blessures bégnines, parcourant internet à la recherche d'informations. Ma grande mémoire avait alors tout stocké en prévision de mes futures blessures. Je devais avouer que toutes ses connaissances étaient parfois bien utile, comme aujourd'hui visiblement.