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L'amoralité de l'histoire [SOLO - flashback] - FINI
Mordred Arraw
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Feuille de personnage
Age: 21 ans
Pronoms: il
Club: Tir à l'arc/Lecture
Pouvoir: Créer des hallucinations visuelles, auditives et tactiles • Manipuler la mémoire
Mordred Arraw
8e dan de bullshit



Lun 8 Fév - 21:46

L'amoralité de l'histoire

L'amoralité de l'histoire [SOLO - flashback] - FINI O4qc
Ce n’était pas la première fois que Mordred dénonçait un mage, et pourtant, chaque signalement était différent du précédent. Une connaissance, un inconnu, un proche de la famille… Tous finissaient de toute manière par se faire arrêter. La première fois, pas devant lui. Il avait fait le signalement de chez lui, selon les consignes établies, sans vérifier que la grande sœur de son camarade de classe se fasse bel et bien emporter. Il savait que ce serait traité dans l’heure. On l’avait félicité, il ne pouvait pas rendre ses parents plus fiers qu’en collaborant. On l’avait rassuré dans ce choix, on lui avait montré qu’il avait eu raison. Son camarade fut anéanti par l’événement, certes, mais un jour il comprendra que c’était pour le mieux. Sa sœur ne reviendra pas mais le monde sera plus sûr. Faut-il être égoïste pour ne pas le vouloir. La deuxième fois, il était avec sa mère quand un évènement étrange eut lieu. Premier témoin, il l’alerta aussitôt et elle se chargea du reste. C’est elle qui avait voulu rester à proximité pour s’assurer que l’intervention arrive réellement et que la prime lui soit bien versée. Mordred aurait préféré ne pas le voir en vrai, la télévision suffisait pour ça. Cependant, la violence de l’arrestation, vue de loin, ne le fit pas changer d’avis sur la question. C’était la chose à faire. La bonne chose. Celle qu’on attendait, celle qu’on apprenait. Triste, horrible, ou rien de tout ça, éloigner les mages était essentiel.  Qu’ils soient des ami.es ou des proches, ils ne valaient pas la considération du genre humain une fois leur secret dévoilé. Il était donc nécessaire de n’avoir aucun scrupule à détruire des vies, même si ça ne fut jamais présenté de la sorte. Aider la communauté, agir pour la sécurité, isoler le danger. C’était un sauvetage, pas une destruction.  

Il était allé chez une amie après le collège et c’était censé être une bonne soirée, suivie d’une nuit calme. La situation était si chaotique à son domicile que Mordred avait fini par accepter l’invitation qui traînait depuis des mois. Son amie l’avait relancé chaque semaine et il avait fait l’effort de rester un peu plus longtemps à chaque invitation, mais jamais au point de rester chez elle pour une nuit. Maintenant qu’elle brillait assez dans le noir pour le tirer de son sommeil, il regrettait amèrement. Elle dormait encore, et son drôle de pouvoir avait l’air inoffensif. Cela rendit la décision plus difficile à prendre. Elle était son amie. C’était une mage. Fermer les yeux sur sa vraie nature pourrait mettre en danger d’autres personnes. Danger de quoi ? D’être ébloui ? …Il n’y avait pas à débattre, seulement à agir. Il se glissa hors de la chambre, portable en main, pour s’enfermer dans la salle de bain. Il composa ensuite le numéro des brigades anti-mages, écrasant ses hésitations à chaque chiffre ajouté.

« Allô ? Je suis au 26 rue de Run ar Groas et il y a une mage avec moi. …Non pas dans la même pièce. … … Elle dort. … … Le pouvoir ? Euh, de la lumière, j’en sais pas plus. … Ben non je peux pas parler plus fort. … …  Non. Merci, au revoir. »

Il ne resta pas dans la salle de bain pour contempler la difficulté ou l’héroïsme de son choix, car il fut forcé d’admettre qu’il ne ressentait ni l’un ni l’autre. Elle devait être mise dans une usine, il en était convaincu. A partir de là, dénoncer n’était pas insurmontable. Ça avait néanmoins un goût amer. Discret, il ferma la porte en veillant à ne faire aucun bruit, tout ça pour crier en percutant la mage.

« Chuuuuut, tu vas réveiller mes parents ! Tu fais quoi dehors ?
-On est pas dehors.
-Roh mais t’as compris. En dehors de ma chambre. C’était qui au téléphone, t’as besoin d’appeler tes parents ? Il est 2h du mat’ quand même.
-Oh euh oui oui c’est ça, j’ai vraiment trop du mal à dormir chez les autres. Faut que j’y aille, désolé. »

Ce pardon n’était pas si lourd à prononcer, c’était presque dérangeant. Sans perdre de temps, il alla rassembler ses affaires, prêt à sortir dans la minute.

« Tu t’es pas changé.
-Pas la peine, je vais dormir chez moi.
-Ouais mais tu vas mar…
-Oui, Hélène ! C’est bon, je peux y aller ?
-Mais chuuuuuut je t’ai dit.
-Ben laisse moi tranquille alors !
-Chuuuut. »

Il retint un « va crever ». Mage ou pas, prononcer certains mots avait un effet définitif. Ce genre d’expression était à éviter, car il aurait alors la certitude que l’arrestation tuerait cette fille. Est-ce que c’était pas déjà le cas ? Est-ce que c’était important, au fond ? Il se dépêcha d’enfiler sa veste et de mettre ses chaussures, fuyant les questions et la mage par la même occasion. Il ne voulait pas se trouver sur les lieux lorsque les forces armées arriveraient.

« Salut !
-A lundi !
-Euh… Oui. »

Ils n’allaient pas se revoir. Ce n’était pas grave. Ça l’aurait été s’il n’avait rien fait. Il y réfléchit tandis qu’il passait de jardins en jardins, réveillant de temps en temps un chien qui dormait dehors. C’était un raccourci vers son domicile qu’il empruntait aussi de jour, sous le regard souvent désapprobateur des propriétaires.

Une fois rentré chez lui, Mordred croisa sa sœur dans la cuisine. Elle se faisait un sandwich et ne fut pas surprise de le voir.

« J’ai parié avec papa que tu tiendrais moins longtemps. »

Ah. Déplaisant mais pas étonnant.

« Hélène est une mage.
-…Merde. On va dans ma chambre ? »

Deux minutes plus tard, ils étaient assis sur le lit. Lui avec ses affaires et sa veste qu’il n’avait toujours pas retirée, elle avec l’entièreté du placard pour le petit-déjeuner sur un plateau.

« Tu vas te faire défoncer.
-Nan, ils captent jamais rien. Puis j’ai rien mangé ce soir, à cause de leurs conneries. Allez, raconte.  
-Il y a rien à raconter.
-Mordred.  
-Klervi.
-Je sais que t’as fait ce qu’il fallait, mais détaille le reste ! T’es parti avant qu’ils arrivent ? Et c’était quoi son pouvoir ? Je l’ai toujours trouvé bizarre, si tu veux mon avis. Pas seulement parce que c’était ton amie. »

Mordred s’impatienta, loin d’être d’humeur à supporter les piques de son aînée.

« T’es pénible… Je sais pas trop en quoi consiste son pouvoir. C’était de la lumière. C’est parti quand elle s’est réveillée. Et oui, je suis parti avant. Ils sont arrivés quand j’étais dans le jardin des Abgrall.
-Ok, tant pis pour la prime. Essaye d’y penser la prochaine fois. Ça va ?
-Je sais pas, on était pas très proche de toute façon.
-Mouais, ça passera. Dis toi qu’ils ne sont pas vraiment humains, et que ça se trouve ils n’ont pas les mêmes émotions que nous.
-La thèse qui en parle est super bancale, je serais toi je m’appuierais pas là dessus.
-Tu regrettes ?
-Non, j’aurais plutôt regretté de ne pas la dénoncer.
-Ben alors tout va bien. »

Globalement oui, ça allait. Il laissa Klervi à son repas pour retourner dans sa chambre. On pourrait croire que livrer une amie aux usines à mages l’aurait tourmenté, mais qui connaît Mordred actuellement se doute que le mal ne l’a pas touché longtemps. Il avait toutes ses raisons de ne pas regretter, d’être même satisfait de ce choix. Amie ou pas, il aurait été en bien mauvaise posture s’il l’avait défendue. Ignorer toutes les mises en garde, toutes les précautions de la société pour contrôler les mages n’était pas possible. C’était se vouer au chaos. C’était suicidaire. Dénoncer une amie n’était pas cher payé pour éviter que les pires scénarios ne se produisent, il n’avait pas besoin de l’avis de sa famille pour le savoir. Les parents de Hélène seront triste, et alors ? Les siens ne l’étaient pas, il n’avait donc aucune raison de se projeter dans le malheur des autres. Surtout après avoir bien agi.

Le lendemain, il sortit de sa chambre plus tard que d’habitude, tout ça pour voir Klervi lui faire signe d’y retourner. Une dispute se déroulait derrière la porte d’entrée, et le garçon fit rapidement le lien avec les événements de la veille.

« On peut pas appeler la police ?
-Ils ont perdu leur fille, soit compréhensif.
-C’est pas notre problème.
-Heeee, un peu. T’as dénoncé, donc ils viennent se plaindre ici. En tout cas toi ça va, ça a pas l’air de te déranger tant que ça d’avoir balancé ta pote. »

Dehors, des voix s’ajoutèrent au brouhaha et le calme finit par revenir. Les parents rentrèrent, chuchotant entre eux avant de voir leurs enfants appuyés au garde-corps, à l’étage.

« On vous a dit mille fois de ne pas vous appuyer là-dessus !
-Bonjour à vous aussi, surtout.
-Qu’est ce qu’il s’est passé avec les parents de Hélène ?
-Ils sont tristes de savoir que leur fille est une mage, ils auraient préféré l’ignorer.
-Mais c’est dangereux !
-Comme le fait de s’appuyer à la rambarde ! Tu restes à la maison aujourd’hui. Toi aussi Klervi. On ne veut pas plus de problème avec ce couple. »

Klervi fut plus énervée par la nouvelle que son frère, qui descendit prendre son petit-déjeuner sans se plaindre. Il n’avait pas prévu de sortir. Klervi, en revanche, le bassina sur son crush qu’elle ne verrait pas avant le lendemain. Lui ne verrait plus jamais son amie, et il n’en faisait pas un fromage pour autant. Certes, la situation était différente et Hélène méritait tout le mépris et la haine du monde, mais c’était plus difficile à encaisser, en théorie. Dans les faits, il se sentait en accord avec ses principes et en paix avec lui-même.
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Saphirre Lacey
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Dim 30 Juil - 21:04
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