Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
Tu cours dans les couloirs, manquant presque de renverser une première personne avant de te prendre quelqu’un en passant une porte. Tu t’excuses à peine en marmonnant un pardon qui doit plus ressembler à un grognement qu’à une réelle excuse avant de reprendre ta course comme si ta vie en dépendait. A vrai dire, tu as l’impression que la vie de deux personnes extrêmement chères à ton cœur en dépendent, donc ta vie aussi en quelque sorte. Tu fais un dérapage semi-contrôlé devant le lieu de l’interview. Alors que tu te rétablis sur tes deux pieds, tu te rends compte qu’il n’y a personne. Aucune trace ni de Mordred, ni de Muse. Super. Tu sens une vague de stress commencer à monter et tu prends le temps de calmer ta respiration. Réfléchis.
Tu repars comme une flèche vers les bureaux de l’administration. Tu ne sais pas vraiment par où commencer et si quelqu’un avait fait évacuer les lieux, ils le sauraient. Si Mordred avait disparu seul, là tu pourras paniquer. Pas avant. Tu interpelles la première personne que tu croises dans les bureaux pour lui demander où se trouve Mordred et tu ne peux retenir un soupir de soulagement quand on t’explique qu’il a été emmené dans la zone de gestion de sécurité. C’est sûrement ta tête de déterré complètement apeuré qui l’a poussé à ne pas trop se demander pour quelles raisons tu voulais savoir cela. Tu commences à repartir dans cette direction, ignorant les avertissements qui te sont fait une fois l’information donnée. Qu’ils essaient de t’empêcher de le voir.
Bon.
A priori ils ont essayé et puis surtout ils ont réussi. Tu te retrouves devant la zone sans pouvoir y entrer, à faire les cent pas pour essayer de faire passer ta frustration. On t’a demandé de partir mais tu ne vas pas abandonner aussi facilement. Tu finis par t’asseoir le plus près possible de l’accès qui te mènera à Mordred et tu attends. Tu attendras des jours s’il le faut. Tu te ronges les ongles. Au bon d’une dizaine de minutes, désespéré, tu tentes un appel.
« Mordred c’est moi ! Dis-leur de me laisser entrer ! »
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Jeu 11 Jan - 18:17
Going dark
TW : Envie suicidaire, détestation de soi, détresse psychologique, mutilation
Tu veux qu’on te laisse tranquille. Qu’on te délaisse. Qu’on t’abandonne. Qu’on te donne toutes les excuses possibles pour qu’un suicide soit justifié. Ton contrecoup est violent, plus que d’habitude, et ça finit de t’achever. Il a beau être maîtrisé du mieux que possible, il resurgit fréquemment. Comme si tu invitais ta magie à te détruire pour de bon.
Tu la détestes.
Tu la hais de toute ton âme.
Tu te détestes.
Et le monde te déteste aussi.
Ce monde que tu n’as jamais compris réellement, que tu as rejeté à plusieurs reprises avant de t’y accrocher à nouveau désespérément. Tu étais sur une progression positive depuis quelques mois et te voilà plus bas que terre.
Tu n’es pas en état de voir qui que ce soit. Tu ne veux même pas voir ceux que tu aimes. Alors, quand on te parle de faire une liste, tu refuses de la remplir. Ta chute sera plus rapide sans branches pour te rattraper. Si elle pouvait se finir brutalement, d’un impact libérateur, ce serait encore mieux.
Tu n’es pas en état de voir qui que ce soit. Bien que ton effondrement ait été pris en charge rapidement, tu as eu le temps de te blesser. Te griffer, te frapper. C’est flou. Tu n’es pas présentable. T’es même carrément inquiétant à voir.
Quand on te dit que quelqu’un attend devant la porte depuis 10 minutes, ton premier réflexe est de refuser de voir cette personne. On te la décrit, tu l’identifies, puis plus rien. Les médics t’encouragent gentiment à accepter de voir Alec si tu le souhaites, et tu refuses encore. Il faut attendre un mince éclat d’effroi pour que tu changes d’avis. Si tu te renfermes complètement, tu ne t’en sortiras pas.
C’est sadique. Vivre est insupportable mais tu es incapable de renoncer.
Alec devra patienter encore. Tu n’as pas envie de le voir à l’infirmerie. Les médics te rassurent en te disant que tu seras également encadré au logement qu’on te fournit. Il n’y a donc pas de danger immédiat étant donné les molécules qui se baladent dans ton sang et les dispositions mises en place pour empêcher ton contrecoup de refaire surface.
Quelqu’un s’occupe de guider Alec jusqu’à l’appartement tandis que toi… Tu restes planté dans l’entrée à contempler ce qui est à présent ton lieu de vie. Tu bloques. Tu n’as as envie d’entrer. Ce n’est pas chez toi. Tu finis par tourner le dos à l’entrée pour respirer avant de retenter, et vois Alec arriver. Si entrer était impossible, t’éloigner de la porte pour aller voir ton amoureux l’est moins. Cependant, tu ne l’accueilles pas avec un sourire ou des politesses. Tes mots restent coincés dans ta gorge. Tu secoues la tête et recules, ne souhaitant finalement voir personne.
Problème, tu bloques encore devant la porte et cet échec ridicule te fait éclater en sanglot.
On finit finalement par te laisser entrer. Tu suis sagement la personne qui dit te mener jusqu’au logement de Mordred et tu espères que ce n’est pas une ruse de leur part pour te faire sortir par une autre porte. Mais tu sais qu’il n’en est rien quand tu l’aperçois dans le couloir. Tu te retiens de te précipiter vers lui quand tu vois l’état dans lequel il est. Tu l’aurais pris dans tes bras s’il n’avait pas secoué la tête en reculant. Il éclate en sanglot et tu t’approches doucement, prenant garde à ne pas le toucher. Il a une mine affreuse, mais tu sais qu’il n’en est rien comparé à son état mental. Tu prends une voix douce.
« Hey c’est moi. Tu n’es pas obligé de parler, ni de me répondre, ni de quoi que ce soit. »
Tu regardes la porte devant laquelle il semble rester bloquer. Tu commences à te creuser les méninges pour comprendre de quelle manière elle pourrait l’impacter puis te dit que c’est peut-être l’intérieur. Ou juste le fait de te voir. L’objectif est de faire en sorte qu’il se sente bien. Tu entrouvres doucement la porte et jette un œil à l’intérieur. Insipide et sans vie, évidemment que ça ne donne pas envie d’y entrer.
« Ok, bon, ce n’est une bibliothèque mais on peut peut-être changer ça. Est-ce que tu veux que j’aille un peu organiser l’intérieur comme tu as l’habitude de le faire ? Est-ce que tu veux que je me taise et que devienne une ombre, simplement là si tu as besoin ? Ou si tu veux simplement que je sois une source de chaleur sans bruit ? »
Tu ne proposes pas d’aller chercher des affaires à lui dans son propre appartement, tu sais qu’il a horreur de ça. Peut-être que Saph pourra le faire, c’est le mieux placé dans cette situation. Et de toute façon tu ne le laisseras pas seul, ça c’est sûr. Mais tu peux t’effacer un peu. Simplement tu ne veux pas qu’il ait honte d’être dans cet état devant toi. Tu ne dis rien d’autre pour le moment, ne mentionne pas ce qui s’est passé ni Muse. L’objectif est de le protéger, de prendre soin de lui et d’être juste là.
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Jeu 11 Jan - 20:27
Going dark
TW : Envie suicidaire, détestation de soi, détresse psychologique, mutilation
Sa voix douce fait redoubler les pleurs que tu aimerais supprimer pour de bon. Tu veux cette douceur. T’y lover, profiter de sa légèreté et te sentir légitime à en profiter. Si seulement cette douceur ne pouvait être qu’à toi et intarissable. Plus de souffrance, plus de conneries. Plus de passé destructeur sur lequel tu craches ta haine et pour lequel tu veux t’ouvrir les veines. Juste… Une vie douce… Ce souhait est dévastateur, il l’a toujours été. Il t’a été refusé alors tu as décidé de mettre la misère aux autres pour te la mettre indirectement. Tu n’as jamais prétendu pouvoir l’atteindre mais, maintenant que tout s’effondre pour la deuxième fois, tu souhaites plus que jamais y accéder.
Alec entrouvre la porte et tu ravales tes sanglots. Réarranger le mobilier. Oui. Bonne idée. C’est un objectif assez prenant. Tu prends une grande inspiration avant de faire un pas dans l’appartement. Rien ne va. Tous les changements en très peu de temps te surchargent beaucoup trop et tu n’arrives pas à prendre de la distance avec ce qui te dérange. Tu as besoin de plusieurs respiration avant de pouvoir répondre à Alec.
« On… On peut… a-arranger l’intérieur. Je suis dé… désolé… »
Désolé d’être un déchet pareil. Désolé de ne rien réussir correctement. Désolé de tout faire foirer à chaque fois. Désolé d’être encore là.
Respire.
« Je n’arrive pas à réfléchir. C’est… Tout est confus. Et c’est trop. J’ai envie de tout bazarder. Tout foutre par terre. Je déteste cet endroit. Les chaises sont moches et la peinture est mal choisie. J’aime pas le couloir pour y accéder et ce qu’on voit à la fenêtre. »
Tu rejettes en bloc le changement de lieu. Ce n’est pas que tu le détestes mais que tu ne l’acceptes pas. Tu craques.
« Qu’est-ce que je fous ici... »
La présence de Alec te stresse, tu as peur de le repousser s’il te voit encore longtemps dans cet état. Tu sors un mouchoir.
Tu attends patiemment qu’il regarde l’intérieur avant de répondre à ses excuses qui n’ont pas leur place dans cette discussion. Il a l’air totalement perdu, tu as peur qu’il te rejette comme il a l’habitude de le faire. Tu ne veux pas partir, tu ne peux pas le laisser comme ça. Tu fais un pas à l’intérieur et tu ouvres les bras.
« Tu n’as pas à t’excuser. De rien du tout. Tu es encore là, tu es debout face à moi et tu es fort Mordred. La situation est ce qu’elle est, tu es la personne que tu es et j’aime tout ça. Maintenant… t’as envie de tout bazarder ? Bazarde tout. Vire tout. Fais-toi plaisir, vire ces meubles hideux, je vais prendre de la peinture on refait tout. Je ne pourrais pas arranger la vue, mais tout bazarder sans réfléchir ça on peut le faire. »
Tu prends une chaise que tu écartes sans ménagement et tu rentres totalement dans le logement. Si Mordred a besoin de tout foutre en l’air, tu n’allais pas le retenir. Tu sais mieux que quiconque à quel point ça peut être libérateur.
« Cet endroit ne sera pas ton logement définitif, tu le sais. Maintenant, on fera en sorte que tout soit le plus proche possible de ce que tu connais et de ce que tu aimes. Quant à ta dernière remarque, tu sais qu’elle n’a pas lieu d’être. Je veux rester. »
Tu t’approches un peu de lui, tout en restant encore une fois à distance raisonnable. Tu fais tout pour ne pas le brusquer même si tu as envie de l’enrouler dans une couverture et de le bercer. Mais tu sais aussi que tu seras tenté d’utiliser ton pouvoir si tu le touchais et tu voulais éviter de le faire.
« Tu m’as déjà vu dans des états atroces. Je t’ai laissé faire partie de ma vie même dans les pires moments, laisse-moi faire de même avec toi s’il te plait. Je veux t’aider Mordred. »
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Jeu 11 Jan - 21:04
Going dark
TW : Envie suicidaire, détestation de soi, détresse psychologique, mutilation
Tu ne crois pas Alec. Tu n’es pas fort. Tu es lâche et opportuniste. Tu as vécu jusque là parce que tes choix sont égoïstes et censés être supérieurs à ceux des autres. Ce n’est pas une force. Tu n’es pas si solide que ça. Tu as donné l’illusion de l’être en te détruisant à petit feu et maintenant que tu es face à une grande difficulté, tu ne sais pas comment tu vas la surpasser. Tu sais rien, en fait. Les mots de Alec te rassurent. Ils te servent d’appui pour ne pas craquer. Enfin… Tu espères que l’appui est suffisant.
… Et s’il l’était, mais que t’étais simplement impossible à soutenir ? Comme un objet informe qu’on ne peut caler sur aucun appui. Tu acceptes sa présence à tes côtés malgré le doute. Il n’est qu’un ver pernicieux fait pour t’éloigner du soutien disponible. T’es fort, non ?
Mais dis, t’es pas fatigué d’être « fort » ?
Tu ne voudrais pas te bazarder le cerveau au lieu de bazarder les meubles ?
Les autres pourront reconstruire leurs vies.
Toi, t’as jamais été à l’aise dans la tienne.
Tu soupires et t’éloignes de l’être aimé pour faire le tour de l’appartement, scrutant le moindre défaut ou la moindre saleté pour t’occuper l’esprit.
« D’accord. Reste. J’en ai besoin... »
Inspire.
« Et merci de me rassurer mais… J’ai aucune idée de comment je vais continuer après ça... »
Ta voix s’étrangle et tu dois prendre un instant pour te ressaisir. Tes pleurs incessants et l’angoisse de fond te donnent mal au crâne, comme si t’avais pas assez à faire. Tu reviens vers Alec et après un instant d’hésitation, tu poses ton front sur son épaule.
Tu ne le quittes pas des yeux alors qu’il fait le tour de l’appartement, retirant un peu ces chaises atroces. Franchement, l’école a besoin d’un décorateur d’intérieur. Tu t’apprêtes à répondre à sa question sur la suite de l’aventure quand il revient poser son front sur ton épaule.
Ok. On ne panique pas.
Tu prends une longue inspiration, sentant son visage humide contre toi. Tu te fais violence, vous en avez déjà parlé, ce n’est pas une solution. Ce n’est pas comme ça qu’il va régler ses problèmes, et puis vu la taille de celui-ci tu sais que tu vas y laisser ta peau. Littéralement. Tu n’as même pas pris de soin. Tu poses brièvement ta tête sur la sienne et ne bouges pas. Tu te concentres pour aller à l’encontre de ton pouvoir qui commence à lutter comme une bête féroce en toi.
Tu repenses à tes parents, à cette dispute qui avait tout détruit, tout cassé, tout ça à cause de toi. Tu voulais les protéger de la vérité, les protéger de ce qui n’allais pas, les convaincre qu’ils passeraient leur vie ensemble. Tu ne voulais plus les entendre se déchirer donc tu les as shootés. Mais ça partait d’une bonne intention. Ça s’est simplement mal finit parce que tu avais mal dosé la quantité de pouvoir utilisé. Enfin, non, ça s’était mal finit parce que des problèmes autant ancrés remontent forcément quand le dealer s’absente trop longtemps. Tu ne pouvais pas faire ça à Mordred. Il devait y avoir d’autres solutions.
Et en même temps là il en aurait bien besoin. Tu secoues légèrement la tête en tentant de chasser cette petite voix. Ta propre voix. Mais après tout ce qu’il vient de traverser, un peu de douceur… Juste un peu de chaleur ne lui ferait pas de mal. Pas anesthésier totalement, simplement l’apaiser un peu. Enlever la douleur pour que les pleurs deviennent cathartiques. Le soulager de ce poids quelques instants pour l’aider à se remettre debout, et lui rendre bout par bout. C’est possible non ?
Sans t’en rendre compte, tu as déjà laissé ton pouvoir doucement infuser et envelopper Mordred. Tu ne t’en rends compte que lorsque ses pensées t’atteignent. Tu n’en as pas besoin, tu les connais déjà… Quoique. Non. Pas à ce point en fait. Sans le vouloir tu commences à t’enfoncer encore plus loin, atterré parce que tu captes. Tes yeux se mettent à briller. Tu sens déjà les démangeaisons arriver mais il est trop tard pour y prêter attention.
« Tu vas continuer parce que tu le dois. Pour toi. Tu le mérites Mordred et sache que je ne laisserai personne dire le contraire, même pas toi. Tu as le droit de t’effondrer mais tu n’as pas le droit de rester à terre et de refuser de te relever. »
Tu l’aideras. Saph l’aidera. Et pleins d’autres aussi. Il est impensable que tout s’arrête là et maintenant et tu ne peux pas accepter ça.
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Jeu 11 Jan - 21:58
Going dark
TW : Envie suicidaire, détestation de soi, détresse psychologique, mutilation
Le pouvoir de Alec se diffuse rapidement dans ton corps. Tu le sens et tu ouvres la bouche pour lui dire d’arrêter, en vain. Ça fait tellement de bien… La sensation t’avait manqué, ce bien-être qui t’enveloppe doucement pour t’éloigner des soucis du présent. Tu l’aimes. Tu l’aimes si fort que tu ne dis pas à Alec d’arrêter. Tu aimes ce doux déni qui s’installe, familier. Il te berce, te rassure. Tu t’abandonnes à la douceur sans aucune résistance.
« Je sais. Ça va aller. Ça va toujours de toute façon. »
C’est beau d’y croire quand on est pas tout seul pour faire cet effort. T’es tellement incapable que tu dois compter sur les autres pour te relever. La sensation de légèreté passe petit à petit de réconfortante à inquiétante, mais tu ne t’en rends pas compte tout de suite. Elle t’endort. Elle obscurcit ta vision pour une seconde. Elle te donne des fourmis dans les mains. Si tu avais déjà fumé des joins, tu saurais que tu subis un effet assez courant quand on se défonce très fort. Mais tu ne connais pas ça. Tu n’es également pas en mesure d’évaluer ta fatigue, tant ton esprit et ton corps font n’importe quoi.
Ta tête glisse de l’épaule de Alec et tu la relèves doucement.
« Alec ? Je vais m’asseoir un peu. J’ai… Oulah. »
Tu vacilles en te dirigeant vers la table qui n’a plus de chaise. Trop fatigué pour chercher plus loin, tu t’assois par terre et passes tes mains sur ton visage pour essayer de te réveiller.
« Finalement dormir c’est mieux… Tu me révei- »
Lights out. Tu t’es endormi par terre, épuisé par tout ce qu’il vient de t’arriver. C’est presque une bonne chose que le pouvoir d’Alec t’ait mis une balayette aussi efficace. Au moins, tu ne souffres plus.
Le problème avec toi, c’est que tu ne fais jamais les choses à moitié. Tes addictions, tu y as plongé, et dans plus d’une. L’utilisation de ton pouvoir c’est pareil. Mordred a l’air d’apprécier le réconfort que tu lui apportes, pourquoi tu aurais arrêté ? A cause de ton corps qui te hurles stop si fort que tu en as presque mal aux oreilles ? Visiblement non, ce n’est pas une excuse suffisante. Tu sens ta peau se déchirer, oubliant l’étape des brûlures. Après tout, tu es en train de le laisser sortir, ton contrecoup fait de même.
Tu clignes des yeux, revenant presque à la réalité en voyant Mordred s’effondrer au sol. Evidemment, il n’y a plus de chaise, génie que tu es. Tu coupes net ton pouvoir, même si le mal est déjà fait depuis bien trop longtemps. Tu te précipites vers lui et le vois profondément endormi. Tu reprends enfin ta respiration, celle-ci s’étant arrêtée quand tu l’as pensé un instant… Non. Tu ne peux te résoudre à penser à ça. Evidemment, la triple dose de shoot ça avait de quoi l’endormir, juste dormir… Mais tu n’arrives pas encore à savoir si la manière d’y arriver est la bonne.
Tu regardes autour de toi. Tu ne peux pas demander de l’aide, tu as fait une connerie et tu ne peux pas avouer avoir utilisé ton pouvoir à outrance alors que ton suivit psy était censé t’en préserver. Tu vas ouvrir la chambre, aussi sordide que le reste et soulève difficilement Mordred par les épaules pour aller le déposer dessus. Tu regardes autour de toi puis, après une seconde d’hésitation, tu commences à déménager la chambre. Tu remets les meubles exactement dans la même disposition que ceux qui sont dans la chambre de Mordred. Tu l’enroules ensuite dans la couette et te mets près de lui pour le surveiller. Tu serais sûrement resté là si un peu de sang n’avais pas commencer à couler le long de ton torse.
Tu te lèves brusquement avant de te ruer dans la salle de bain. La douleur, comme si elle attendait que tu aies terminer de t’occuper de Mordre, remonte d’un seul bloc. Tu étouffes un cri et vacille. Ce n’est pas le moment de tomber dans les pommes. C’est la première fois que tu saignes à cause de ça. Tu ne t’en inquiètes pas, préférant remettre ça à plus tard. C’est toujours plus simple de remettre à plus tard. Tu tentes de rincer les plaies sous la douche mais il y en a beaucoup. Trop. Evidemment elles ne vont pas se refermer. Tu t’enroules comme tu peux dans des bandages, essayant de panser celles présentes dans ton dos, puis tu t’attaques à tes jambes. Tu te jettes un bref coup d’œil dans la glace. Les blessures sont remontées jusqu’au cou mais ton visage semble ne pas être en trop mauvais état. Tu caches tout ce que tu peux, enlevant toute trace de l’incident.
Tu retournes en titubant auprès de Mordred. Tu installes quelques coussins et une couverture par terre avant de t’effondrer, réprimant de nouveau toute manifestation de douleur. Tu te recroquevilles et commence à veiller sur Mordred, mué dans ta douleur.
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Ven 12 Jan - 9:16
Going dark
TW : Envie suicidaire, détestation de soi, détresse psychologique, mutilation
?????
T’es où ???
Pourquoi t’es là déjà ??
C’est pas ta chambre. Les meubles sont dans la même disposition mais ils n’ont pas la même couleur.
Tu t’es endormi… mais c’était dans la cuisine. La cuisine de qui ? Pas la tienne.
Tu es ici car…
La réponse apparaît mais tu ne la saisis pas correctement. Tout se mélange. Tu as révélé aux autres élèves que tu as dénoncé des mages : l’évidence. Tu as dénoncé des mages : triste vérité. Tu n’es pas chez toi : tout recommence. Tu te redresses pour te recroqueviller sur le lit, refusant la vérité et toutes ses implications. Gémissement de douleur mentale et physique, le réveil est insupportable et ta migraine te fait souffrir. Ta respiration est courte mais tu es trop dans les vapes pour atteindre l’hyperventilation. C’est pesant, c’est tout.
Ton regard glisse sur le côté, où se trouve Alec. Tu le secoues brutalement.
« Alec ?? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu… Ton pouvoir… Pourquoi t’as fait ça ? »
Tu te laisses retomber contre l’oreiller pour essayer d’atténuer le mal de tête. Tu ne lâches pas Alec des yeux pour autant. …Sauf quand ta migraine te fait l’effet d’un pic à glace enfoncé dans l’œil. Tu gémis à nouveau en enfonçant ta tête dans l’oreiller. La panique remontant au rythme de la marée ne t’aide pas. Elle te donne la nausée, sensation contraire à la légèreté qui t’enveloppe encore un peu. Ton corps n’est plus totalement insupportable. Bouger tes mains est assez rigolo, tu as l’impression qu’elles ne sont pas à toi. Elles regagnent leur lourdeur par épisodes intenses de rappel de la situation.
« Tu as besoin d’aide ? Ton contrecoup a été violent j’imagine. »
Tu as dû t’assoupir, tu ne sais pas vraiment, simplement que tout ce qui occupe ton esprit actuellement c’est la douleur. Si tu as rêvé, c’était de souffrance. Ta peau te gratte, tire et te brûle en même, ça te donne simplement envie de l’arracher davantage. Et le pire c’est que tu ne peux rien y faire. Tu commences à entrouvrir les yeux quand tu entends Mordred de bouger.
Il te prend de court en me secouant brutalement. Tu ne peux cette fois pas retenir un cri de douleur avant de t’éloigner comme s’il t’avait brûlé. Le contact avec tes vêtements était déjà un enfer presque insurmontable mais le contact de Mordred était comme si on s’amusait à mettre du sel sur tes plaies à vif. Tu vois à peine, aveuglé par la douleur. Tu respires difficilement mais tente de te calmer quand tu l’entends gémir de douleur.
« Je… humph. Ça va. Toi tu as mal. C’est de toi qu’il faut qu’on s’occupe là. »
Tu te lèves péniblement. Tu te demandes même encore comment tes jambes peuvent te supporter à ce stade avancé de décomposition. Tu devrais être à l’infirmerie en ce moment même, pas en train de tenter d’aider Mordred alors que tu ne peux déjà pas t’aider toi. Tu sens les bandages coller à tes plaies mais tu tentes de repousser cette information. Tu t’approches doucement de Mordred.
« Je vais te chercher de l’eau et un gant pour ton mal de tête. Je ne sais pas ce que je peux faire de plus, je pense qu’il faut que tu te reposes. »
Tu vacilles. Non. C’est juste un vertige. Tu sais que tu as sûrement de la fièvre, des vagues de chaleur te parcourent depuis que tu t’es levé. Là encore, tu décides de ne pas y prêter attention. Alors que tu boîte jusqu’au salon, une pensée fend ton esprit. Tu n’as pas désinfecté tes plaies. Des images d’infection s’imposent à toi et ton estomac se soulève.
« Mordred, je me sens pas bien, je vais à la salle de bain mais… dors. »
Le dernier mot est difficile à prononcer entre tes dents serrées. Tu te rues dans la salle de bain et ferme à clé derrière toi pour être tranquille. Alors que tu résistes à l’envie de vomir tu commences à retirer le premier bandage et cette fois-ci ton corps lâche. Tu as trop poussé et tu le sais. Tu sens la nuit t’envelopper doucement alors que ton corps s’effondre pour te protéger de la douleur trop grande, trop difficile à supporter. La dernière chose à laquelle tu penses avant de sombrer est que tu n’auras pas su correctement t’occuper de Mordred et que tu as encore tout foiré.
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Feuille de personnage Age: 20 ans Pronoms: Club: Art martiaux Pouvoir: Contrôle hormonale
Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot
Lun 15 Jan - 12:04
La PLS
Saphirre Lacey
「Going Dark」
Mordred. L’urgence c’est Mordred. Reprends-toi. Je sors mon téléphone. J’ai peur de ce que je vais y voir. Je veux pas savoir. Je veux pas faire face. Je veux pas affronter. J’veux pas qu’il lui soit arrivé quelque chose. Qu’il soit plus là.
Je ferme les yeux. Inspire. Rouvre.
Un message de Jean.
Récupérer les affaires.
Ok. Ok. S’il a besoin de ses affaires, c’est qu’il est en vie. Si Jean s’en charge, c’est qu’il est en sécurité. Il faut que je bouge. MAINTENANT.
Je frappe trois fois de plus le mur qui me fait face, le perce, en déchire des morceaux. Complément imperméable aux interventions d’autres élèves autour.
Mon téléphone pète dans ma main à cause de la magie rouge. Rouge. Comme le sang sur mes phalanges. Dans ma paume coupée par les morceaux de plastique. Du sang. Il déteste ça. C’est sale.
Il faut que je désinfecte mes poings, que je les panse. Le sang va le stresser. Surtout si je dois toucher ses affaires. Ça doit être propre. Je lave, enroule, protège.
Il n’aime pas non plus quand je suis énervé. Trop violent. Ça lui a déjà fait peur. Faut pas. J’ai qu’à réguler de force quelques circuits hormonaux. Je connais ça. C’est des structures moléculaires, des dosages, des calculs dont j’ai l’habitude. Je réagence le tout. La testostérone, le cortisol, l’adrénaline, la sérotonine. Je jugule chimiquement mes émotions. Il faut que j’aie la tête froide. Que je sois rapide, efficace, que je sois en état.
Je reste précautionneux, organisé en sélectionnant les vêtements, l’essentiel de sa trousse de toilette, quelques livres. Penser aux précautions et aux affaires nécessaires me permet de me mettre en mouvement. Liste l’ordre des choses que je dois faire. En boucle. Je me raccroche à ça.
Mécanique. Si je pense, ça me fait mal, alors je ne pense pas. Je suis pas légitime à avoir mal. C’est la place d’April, et celle de Mordred. Eux, ils ont des raisons d’être dans l’état dans lequel ils sont. Pas moi. Faut que j’arrête de prendre cette place qui est pas la mienne. C’est ma spécialité pourtant de prendre toute la place ? Cette fois je ne dois pas le permettre. J’ai appris non ? Faut que j’y arrive.
Je phase devant sa chambre. Vide pour longtemps. Probablement.
Bouge. Soulève le sac. Avance.
Je me souviens de l’adresse que Jean m’a donnée, je vais jusqu’à la zone de sécurité, explique ma situation. Attends lorsqu’il faut attendre. On me laisse passer parce que j’amène ses affaires. Je toque à sa porte pour pas le surprendre. Ça serait pas le moment.
« Mordred ? C’est Saph. Je peux ? »
Il m’autorise. J’entre. Il est là. Bordel de merde, il est là. Les larmes me montent aux yeux directement quand je le vois comme si c’était le moment qu’avait choisie la réalité pour manifester son réel poids. Mes barrières psychologique et chimique tombent.
Je souffle. Non, stop, pas maintenant. Tch. T’avais dit que t’arrêter, Saph, rah ! Je pose mes sacs au sol. Le regarde en pleurant.
« Oh, bordel, Mordred. »
Ouai. Il sait probablement ce que ça veut dire.
C’est la merde.
C’était pas censé se produire.
Putain de merde, j’ai peur pour toi.
Je t’aime de toute mon être et j’suis là quoi qu’il arrive.
Dans mes bras, bâtard, j't'en supplie, j’ai besoin de vérifier que t’existe.
Bordel. C’est beaucoup de chose le bordel, hein. Dans nos têtes aussi. Bref. Ça serais pas utile d’être plus explicite. Depuis le temps, il sait. Il me connaît. Dans le pire et le meilleur. On sait.
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Lun 15 Jan - 15:07
Going dark
TW : Envie suicidaire, détestation de soi, détresse psychologique, mutilation
Le cri de douleur de Alec te saisit et tu lèves rapidement la tête pour voir l’origine du mal. Ça déclenche aussitôt un énième pic de douleur dans ton crâne que tu n’as pas la force d’ignorer. Même secouer la tête pour dire à Alec que tu n’as besoin de rien est impossible sur le moment. Tu ne le vois pas vaciller mais tu l’entends très bien dire qu’il ne se sent pas bien. Ça t’alerte et tu réagis aussitôt pour t’enquérir de son état. Aussitôt… Visiblement ta notion du temps est étirée par la douleur, Alec n’est plus là quand tu arrives enfin à t’asseoir. Tu souffles pour expulser la migraine, sans résultat concret. Tu te lèves ensuite et poses ta tête contre le mur pour te rafraîchir. Ton traitement est dans la salle de bain, tu n’as pas le choix de déranger Alec pour le récupérer.
Cependant, tu es à peine sorti de la chambre que Saph frappe à la porte. Son arrivée te fait un rappel acide de la situation et tes larmes accompagnent bientôt les siennes. Tu te rapproches rapidement d’ellui pour lae serrer dans tes bras, comme si tu enlaçais un pilier qui tombait en morceaux. Ça reste un pilier et le soutien mutuel minimise les dégâts, non… ? Tu as beau ne pas aimer le contact, il est indispensable dans l’immédiat. Tu te sens seul, démuni, détesté et détestable. Au bord d’un gouffre dans lequel tu veux plonger. Te raccrocher à Saph t’apporte l’infime espoir que tu ne céderas pas, que tout ira mieux.
Tu appuies ta tête contre ellui, sans prendre conscience que tu ne tiens tout simplement pas debout. Pas très bien en tout cas. Tu n’as pas la force d’affronter les évènements et ton mal de crâne est assez pervers pour te blesser sans te tuer. Tu aurais aimé que ça suffise à te faire passer l’arme à gauche. …Ou pas. Saph est là, Alec aussi.
Alec, d’ailleurs. Il n’est toujours pas sorti de la salle de bain.
Tu te redresses légèrement, sans t’écarter de Saph. Si tu lae lâches, la réalité te percutera de plein fouet. Tes pleurs ne t’aident pas à articuler, aussi tu prends un certain temps avant de formuler.
« Alec est là aussi, dans la salle de bain… Il… Il a… utilisé… son pouvoir… »
Tu colles ta tête contre Saph en étouffant un sanglot de colère. Tu détestes être dans cet état, tu détestes être impuissant et subir le présent. Tu détestes également ce que tu as fait subir à Alec et Saph. Iel n’avait pas à subir une peine de coeur à cause de ton secret. Alec n’avait pas à souffrir autant à cause de ta propre souffrance.
« Je suis… la pire… personne… Désolé... »
Tes pleurs redoublent et tu n’arrives plus à rien. Réfléchir, bouger, exister. Tu veux juste t’abandonner aux bras de Saph.
Le noir. Juste le noir. C’en est presque reposant. Tu as envie de rester là. Pas de réalité, pas de souffrance des gens que tu aimes, pas d’addiction. Juste le néant. Tu t’y blottis comme dans un cocon. Le voilà l’espace dont tu avais besoin. Mais Mordred. Et Bryn. Elarielle. Et Phil aussi, puis Eizh, Saph un peu aussi. Tes amis, amants… Ils ne sont pas avec toi dans cette obscurité. Et tu as besoin d’eux. Désespérément besoin d’eux. Et Mordred a besoin de toi.
Inspiration.
Reprise de conscience partielle, par étape. Le sol froid. Puis la sensation d’être poisseux. Sale. Non. Recouvert de sang, l’odeur aussi métallique que le goût dans ta bouche. Les bandages ont dû être mal faits, le sang a eu le temps de couler. Tu n’arrives pas encore à ouvrir les yeux ni à bouger un seul muscle. Tu es juste conscient du contact du sol avec toi, des bandages contre ta peau.
C’est étrange, il manque quelque chose.
Tu parviens à bouger un doigt. La douleur qui te transperce te dissuade de faire un quelconque autre mouvement. Tu n’en as pas l’opportunité, le noir revenant t’envelopper dans sa lourde couverture. Tu luttes, batailles, essaie de t’échapper, bouger ou émettre un son. Tu ne veux pas t’évanouir encore une fois. Mais tu n’as plus aucune prise sur la situation et tu repars pour de bon.
C’était comme si ton corps a simplement tenu à te rappeler de ce que tu venais de faire. Que tu mérites de souffrir après avoir agit de manière aussi inconsciente. Une bonne punition, te sortir de ton cocon pour te faire mal puis t’y remettre. Te faire miroiter la douceur et la paix sans jamais te laisser totalement l’obtenir.
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Saphirre Lacey
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Mar 16 Jan - 16:44
La PLS
Saphirre Lacey
「Going Dark」
Putain c’est bien lui. Il est bien là. Dans mes bras. Il a vraiiiiment une tronche de déterré, mais il est entier. Oh, bordel.
Je me fais submerger par des contradictions fortes, des oxymores émotionnels. Un bonheur triste. Un soulagement inquiet. Un jeu d’équilibriste qui ne sait pas de quels côtés penchés entre le constat de sa présence et celui de son état.
Un soulagement, ouais. À le savoir là contre moi. Entier. Sentir sa chaleur, sa présence, son odeur me ramène les pieds sur terre. Tant qu’on est là, qu’on est ensemble tout n’est pas foutu.
Et une inquiétude. À le sentir, là contre moi. En morceau. Dans un état pareil effondré comme je ne l’ai jamais vue. En larme. C’est pas ses jambes qui le portent, c’est mes bras. Est-ce qu'un jours il tiendra à nouveau debout ?
Il sanglote un moment, peine à articuler. Je ne l’interromps pas, nous berce juste légèrement par habitude du mouvement. Les mots finissent par se formuler.
Alec a utilisé son pouvoir.
Je me crispe. Légèrement. C’est étonnant que ce soit les paroles qui sortent en premier. Étonnant, mais certainement pas anodin. J’ai un mauvais pressentiment. Lourd. Mauvais. Insidieux. Empoisonné d’une méfiance injustifiée qui nargue la colère tapie derrière mes yeux. Quand on a mal on cherche instinctivement des coupables. Ils ont passif à chier avec son pouvoir. Dans cet état, ça pourrait être dangereux. Mais dans mon état, c’est les conclusions hâtives qui sont dangereuses. J’suis sûr de rien. Je vais attendre des info complémentaires.
Je prends une inspiration lente. Très, très lente. J’ai besoin de garder la tête froide quoi qu’il arrive. Il faudrait peu. Si peu pour que tout pète. Une simple secousse. Un bousculement anodin. Une information. Un souffle. Si peu pour que le point de pression qui me permet de tenir cède, et que sa cinétique brutale entraîne tout le reste avec lui. Alors j’inspire, le consolide. Je me concentre sur la reconnaissance envers l’intervention rapide d’Alec auprès de Mordred. Le besoin de calme et de soutiens, de conduire son énergie dans la bonne direction.
Je fronce les sourcils quand il m’annonce être la pire personne. TCH. Pour quelqu’un d’aussi malin, l’analyse est pas fine. D’ja vu qu’t’es ma personne préférée tu viens d’salement cracher sur mes goûts, et de deux, ta tiers list elle est pétée par ta situation. Mais bon. Il a p’t’être pas exactement besoin que je lui formule comme ça.
Plus grand.e, je pose ma tête contre la sienne et fais la moue.
« Non, stop, arrête tes conneries, t’es pas la pire personne. »
Je caresse son épaule avec mon pouce, ignore la douleur dans ma main.
« Et quoi que tu fasses, quoiqu’il arrive, je t’aime. C’est clair ? »
C’est un peu vindicatif. Je sais. Mais en même temps c’était pas une suggestion, seulement un état de fait. Deal with it. Quoiqu’tu fasses, j’te lâcherais jamais.
« Je t’aime aussi. April… J’imagine qu’elle nous déteste à présent ? »
Deuxième très très très longue inspiration. L’épuisement et les réarrangements hormonaux ont le mérite de me forcer à regarder la situation avec beaucoup de distance. Sur un écran. Comme si ça me concerner pas vraiment, que ça ne c’était pas passé y’a tout juste une heure. Je renifle tristement, la gorge serrée, enrouée.
« Heu. Ouais. Elle a été plutôt claire. »
Tout a été dit. Il n’arrive pas à répondre à cause de ses pleurs et j’essaie de lui faire passer toute mon affection dans cette étreinte. J’préfère lui épargné les détails tant que je peux il a déjà beaucoup a… assimiler.
Il finit par m’indiquer la porte de la salle de bain d’une main.
« Alec est toujours là-dedans. »
Ah. Oui. Alec. Alec qui a utilisé son pouvoir, et qui est enfermé dans la salle de bain dans laquelle il ne fait aucun bruit.
« Tu veux que j’aille vérifier qu’il va bien ? »
Il hoche la tête et s’éloigne pour se poser sur une chaise, tête contre la table. Il grogne à cause de la douleur quand il baisse la tête.
« Il y a mon traitement pour les migraines dedans. Mais le pire… putain, il avait l’air très mal tout à l’heure. »
Il essuie son visage inondé de larmes et peste parce qu’elles ne s’arrêtent pas. Ça me brise de le voir comme ça. J'ai l'impression de me faire planter. C'est traitre la tristesse, ça vous rend apathique alors que c'est d'une violence brutale. Faut pas que je m'attarde dessus. Faut que je soit présent.e. Faut avancer. Une étape après l’autre parce qu’y’en a des milliers qui vont se succéder à partir de maintenant. Donc, régler son inquiétude pour Alec. Et choper un traitement.
Je me dirige vers la salle d’eau. Toque.
Rien.
« Alec ? »
Toujours rien.
« Alec, je peux rentrer ? »
J’essaie d’ouvrir. Fermé à clef. De l’intérieur. Le mec est en contrecoups et se ferme à clef.
« Putain le con. »
Mordred relève la tête, inquiet. Il ne devrait pas avoir à l’être. Y’as déjà trop sur ses épaules, beaucoup trop. Il va chercher un couteau pour déverrouiller la salle de bain et me le tend.
« Tiens. »
Je m’exécute rapidement. S’il avait l’air mal et qu’il est pas en état de répondre, on a pas de temps à perdre.
J’ouvre.
Putain l’abrutie de ses grands morts.
Alec est au sol, les yeux clos. Des plaies ouvertes dégueulasses sur l’ensemble sur corps. Du sang qui suinte lentement de certaines d’entre elles. La peau du visage craquelé comme la terre en été. Aux vues les bandages mal mis il a essayé d’arranger le coup, sans succès. C’est son contrecoup. C’est sûr. J’avais déjà remarqué certaines de ses plaies quand j'ai su qu'ils avaient des sales bails magiques tout les deux. Mais là… c’est poussé à l’extrême.
L’énergie que me demande le calme est monumentale. Dévorante. Oui, dévorante. J’vais le bouffer, j’l’aurais charcuté moi-même s’il s’est était pas déjà chargé tout seul. Pas besoin d’être devin pour capter qu’il a complètement abusé avec son pouvoir. Qu’il l’a très probablement utilisé sur Mordred vu son état. Et que ça l’a foutu dans cet état. Comme. Si. C’était. Le. Putain. De. Moment ?!
Mes dents baignent dans la rage. Mes nerfs sont à fleur de peau, mais tout a déjà brulé, il ne reste qu’une colère vide froide, glaciale, éclairante. Je concentre toute mon attention sur l’urgence parce que c’est pas parce qu’il me vénère qu’il m’inquiète pas ce gros chacal de ses morts, au contraire, ça s’alimente.
Je check son souffle. Ok. Il respire. Je l’appelle brièvement… il répond pas. Inconscient donc. Mais vu l’état de sa peau… j’sais pas si je peux le mettre en pls. Je sais pas si le contact va aggraver les choses, si son contrecoup à une nature transmissible, bref. Plus sûr de laisser tel quel.
« Il est seulement inconscient. Je vais appeler les medics. »
Derrière moi j’entends Mordred vomir. Shit il aurait pas dû voir ça, j’aurais dû lui demander de rester dans le salon, c’est… probablement beaucoup trop, pour une seule personne. Pour une seule journée. Ou juste… Trop tout court.
Je déglutis difficilement, la bouche remplie d’un gout de fer et de salive. L’odeur dans la salle de bain. Le bruit. La situation. Uh non faut pas que je beuj aussi. Je ne laisse passer qu’un mince filet de respiration et sors rapidement mon tel pour adresser un SMS aux medics.
Vu la nature de son contrecoup et l’extrême proximité de l’infirmerie du secteur, ils m’informent que c’est plus sûr de ne pas le toucher et de juste vérifier qu’il ne s’étouffe pas. Ils envoient deux personnes.
Je tends à Mordred de quoi s’essuyer.
« Chéri, je le surveille le temps qu’il soit pris en charge. Des médics arrivent. Comment tu te sens toi ? »
Ca peut paraître con comme question, mais c'est nécessaire pour prévoir, tant que je suis en correspondance avec les médics.
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Mar 16 Jan - 18:46
Going dark
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C’est un cauchemar, c’est ça ? On se fout de ta gueule depuis tout à l’heure et tout s’empire sans limite, hein ? Demain, tu te réveilleras au chaud dans ton lit, tu croiseras Saph dans la cuisine et vous vous clasherez tranquillement sur la gueule de vos petit-dejs. April viendra prendre le thé, vous ferez peut-être une partie de Mario Kart. Tu pourras rejoindre Alec le soir et vous opterez pour un film que vous n’avez jamais vu. Tout quotidien sera comme toujours, imparfait mais doux, dans un équilibre que tu as rarement connu. D’ailleurs, puisque tu as atteint cet équilibre rêvé depuis des années, il ne peut pas s’effondrer d’un claquement de doigt. Ce serait trop facile. La vie a pas le droit de te faire ça.
Alors pourquoi t’es dans les toilettes d’un logement en zone sécurisée, en train de vomir tes tripes parce que la vie vient de te mettre coups de poing et pied dans le bide ? Comment c’est possible de tomber aussi bas pour la deuxième fois de ta vie ? T’en peux plus, tu veux que ça s’arrête. Arrêter d’avoir mal à la tête, arrêter d’hyperventiler comme un con, arrêter de ressentir.
Comment tu te sens ? Comme si tu vivais la mort la plus longue du monde et que la douleur était même pas assez suffisante pour te faire tomber dans les vapes.
« Je sais pas… »
Ta voix s’étrangle et tu t’effondres encore. Tu es épuisé par ton état mental et chaque court moment te permettant de te ressourcer est aussitôt suivi d’une catastrophe que tu n’arrives pas à accepter. Le fait que Saph veille sur Alec te rassurer, mais ne te plaît pas forcément. Sa présence te manque déjà. La panique présente essaie de te faire croire qu’iel ne restera pas si tu t’appuies trop sur ellui, que tu ne seras qu’un poids mort à traîner, que sa vie pourrait être cent fois mieux si iel te laissait tomber. Mais tu lui fais confiance. Ces pensées parasites sont les plus simples à raisonner et tu te raccroches désespérément à votre relation solide.
« Saph, est-ce que tu veux rester dormir cette nuit ? Jean m’a dit que c’était possible. »
Tu reprends ta respiration pas si calmement que ça. Tu te trouves sur un fil si fin qu’on le voit à peine et chaque faux pas mental ou respiratoire peut t’amener à la mort. Cette dernière est tapis dans tes pensées, qu’elle engloutit par moment pour les remplacer par des idées noires. Des idées faciles à mettre en place, qui te soulageraient en peu de temps. Radicales, certes, mais salvatrices.
Mais t’as pas réellement envie de tout éteindre définitivement. T’as juste envie d’aller mieux. Tu inspires à fond pour demander à Saph de prévenir les médics.
« C’est pas la question que j’aurais dû poser d’abord… Je… »
T’as plus d’air pour demander à l’aide.
« Les médics. Ou les gens, je sais pas qui gère. »
Allez putain.
« A qui demander de l’aide si j’ai des pensées s-… s-… Uh, je sais pas quoi faire. »
A qui demander de l’aide, ok, mais surtout comment en obtenir. Sous quelle forme. Comment être sûr que tu ne céderas pas ? Puis t'es complètement con de pas réussir à prononcer ce foutu mot. C'est quel genre de demande à l'aide ça sérieusement. Tu crains sûrement que si tu le prononces, tu lui donneras une sombre réalité et tu ne pourras plus l'éviter, en plus de blesser Saph en l'énonçant clairement.
Tu sens, d’abord de manière très lointaine puis de plus en plus clair de l'agitation autour de toi. Quelqu’un est entré dans la salle de bain. Tu entends deux voix, celle de Mordred et celle que tu penses être celle de Saph. Oui, aucun doute, c’est Saph qui est en train de t’appeler. Ses derniers mots effacent le brouillard dans lequel tu étais. Tu ouvres lentement les yeux et bouge très difficilement la tête pour voir où iel se trouve. Tu ne perçois pas grand-chose, tu ne sais même pas où est Mordred, mais tu arrives à articuler les seuls mots qui te paraissent pertinents dans cette situation.
« Je... » Tu t’interromps dans un nouveau gémissement de douleur alors que tu bouges la main. « ...pardon. »
Tu sens du mouvement et voit du coin de l’œil Mordred s'approcher doucement. Tu as envie de pleurer de cette situation, qu’il te voit dans cet état. Que tu sois dans cet état. Saph, près de toi, reste silencieux.se, attentif.ve et n’intervient pas.
« C'est pas ta faute, c'est moi. C'est moi qui te demande pardon. »
J’ai un léger mouvement de recul en voyant Mordred s’approcher. Tu n’as pas réussi à contrôler ton pouvoir tout à l’heure, tu as peur que cela se reproduise. Sauf que cette fois le contrecoup aura sûrement ta peau, au sens propre comme figuré. Tu as donc un léger mouvement de recul et tu regardes vers Mordred même si tu le vois de manière assez floue. Comment peut-il penser une seconde que tout ce qui se passe ici est de sa faute ? C’est toi le raté, c’est toi qui n’as pas su contrôler les pulsions de ton pouvoir au détriment de son bien-être. C’est toi qui ne mérites pas d’être ici à côté de lui.
« Ne me touche...pas. S'il-te-plaît. Et... » Tu secoues la tête. « J'ai perdu le contrôle. C'est moi... Ma faute. »
Les épaules de Mordred se mettent à trembler et il ne me répond pas. Je comprends vite que mon mouvement et mes mots ont été mal interprétés, je ne veux pas qu’il pense que je le rejette. A cette idée les larmes se mettent à couler sur mon visage.
« Je t'aime et ... Si tu me touches j'ai peur de... Ne pas contrôler. Encore. Je ne voulais pas que tu subisses... Ça. Par ma faute... T'as autre chose à gérer. »
Il y a un milliard d’autres choses que tu aimerais lui dire à cet instant mais ces quelques mots te demandent déjà un gros effort et tu sais que la douleur pourrait te faire repartir à tout moment. Tu décides donc de faire court tout en essayant de lui faire comprendre ce que tu ressens.
« Je n'allais pas te toucher... Et c'est pas grave. » Il a un rire sans joie, au bord des larmes. « Je compte même plus haha. »
Tu ne sais plus quoi répondre. Effectivement, il ne compte plus et tu n’avais pas à en remettre une nouvelle couche. Tu te hais. Ton image, ton pouvoir, ta personne, tout ça tu l’as déjà détesté à un moment donné de ta vie. Mais jamais autant. Si Mordred et Saph ne te haïssent pas, tu le fais assez bien pour trois. Toutes sortes d’insultes à ton égard commencent à tourner dans ton esprit, que tu considères toutes comme méritées. Tu fixes tes doigts. Si jamais ton esprit oublie un jour ce qui s'est passé aujourd'hui, tu sais que ton corps non. Tu détestais les cicatrices de tes anciens contrecoups mais tu sais que celles-ci seront atroces.
« Je suis... dans un sale état hein ? - Très... »
Tu fermes brièvement les yeux. Tu as envie de repartir, de disparaitre de leur champ de vision. Saph n’a encore rien dit mais tu aurais aimé qu’iel le fasses. Qu’iel valide tes pensées, confirme à quel point tu as merdé, à quel point tu es nocif et que tu devrais disparaitre.
« J'espère que vous ne m'en voudrez pas. Pour ça. Que je n'arrive à rien. J'avais promis que je ne le referai pas. »
Si. Tu veux qu’ils t’en veuillent. Mordred étouffe un sanglot.
« Mais c'est pas ta faute !! Je t'ai touché sans y penser, j'ai pas réfléchi. - T'inquiètes. J'imagine que si ta magie t’avait laissé l'choix t'aurais pas fait ça. »
Tu t’effondres, laissant les larmes couler de plus en plus abondamment.
« Non Mordred. Je devrais pouvoir gérer ça. Et non je ne l'aurais pas fait, plus volontairement. - T’y peux rien, ok ? - Tu t'posera ces questions quand tu seras en état de t'les posé. Mais gros, si on d'vait tailler un procès à chaque mage dont l'controle a déjà dérailler Alec, on s'rais pas une école mais un tribunal. Hmm nan. Une taule si tout le monde est coupable ? Rah puis on s'en fout ça m'emmerde. »
Tu n’ajoutes rien, n’ayant rien à dire de plus, simplement étouffé par tes sanglots. Tu bouges légèrement quand deux médecins arrivent précipitamment vers toi. Tu ne contrôle pas le réflexe qui te viens et tu as de nouveau un mouvement de recul quand ils s’approchent pour examiner l’étendue des dégâts. Le mouvement t’arrache un nouveau gémissement de douleur entrecoupé des mots que tu as prononcé à Mordred quelques instants auparavant. Tu refuses de toucher qui que ce soit, tu ne veux pas foirer. Tu distingues le mot « endormir » et tu comprends qu’ils vont t’anesthésier. Tu ne dis rien et te laisse faire, endormi tu ne pourras pas utiliser ton pouvoir. Tu jettes un dernier regard à Mordred, plein de désespoir et d’excuse avant de fermer les yeux.
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Saphirre Lacey
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Ven 19 Jan - 16:16
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Saphirre Lacey
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TW : pensées suicidaires, pensées parasites
Des pensées suicidaires. Ouais. Je. Heu. Ouais. J’peux pas prétendre que je m’y attendais pas alors que ce risque est l’premier qui m’est venu en tête quand la nouvelle est tombée. Ça me tétanise. Au plus haut point. L’idée que lui… Que Mordred… De… La vie sans Mordred. Qu’il lui arrive… Non. Nop, nop, nop. C’est mort. Je veux pas y penser justement. J’étais terrifié ouais. Un sentiment. Des images. Mais pas encore des mots. Pas encore de confirmation de sa part. Là c’est pire.
Pense solutions, de bonnes solutions garde la tête froide bordel… Je commence à lister mes connaissances sur le sujet, mais Alec se réveille entre temps. Je les observe, Mordred et lui. Mais je reste silencieux. C’pas ma place de parler, ils gèrent leur problème. Sauf quand Alec formule ses excuses de façon plus générale. S H I T.
J’pas envie de donner mon avis. J’peux pas être sincère. Parce que leurs états, et mon état. Ils sont blessés, et je suis acide. On ne met pas de l’acide sur des plaies, ça serait complètement con. Si t’avais pas été là ou si tu savais te contrôler, ça aurait été plus simple ouais. Tu crois qu’il avait besoin de ça ? OH, LACEY ! Tu vas continuer à lui foutre des bâtons dans les roues pendant combien de temps sérieux, avant de te reprendre en main ?! Ta gueule un peu non ? Ça va les vielles pensées parasites de merdes, là ?? Ça s’installe, ça s’met bien ? Ça veut quelques radis et du beurre pour tremper son sel ? Uh. Je resserre la vis de la rationalisation pour que tout ne parte pas en steak, que la structure reste solide et laisse s’écouler les pensées parasites pour ce qu’elles sont. Des parasites. J’inspire, fabrique planche par planche des réponses un peu plus constructives, a minima, pas blessantes. Les medics ne tardent pas trop, et l’endorment. Eh. Logique vu la gueule de la loque, hein.
On est à nouveau seuls. Seuls à deux. Un de mes trucs préférés dans la vie en principe, de juste me recharger en vibant avec lui. Si je peux lui servir de batterie, j’le ferais sans hésiter. Et j’parle pas de m’sacrifier totalement pour me consacrer à sa personne, j’parle de l’appuyer. S’il s’était pété la jambe, il aurait besoin que je lui porte son plateau, que j’prenne certaines taches moins pratiques, que j’sois là. Pas que je devienne sa nouvelle jambe. Ça la handicaperait plus qu’autre chose. Bref. Faudra que j’apprenne à doser la bonne présence dans les semaines ou mois à venir. Je… Ouais, voir loin ça m’oblige à pas m’emballer sur l’instant T. C’est plus simple d’estimer sa trajectoire en regardant le bout de la route qu’en restant braqué sur ses ieps.
Je suggère à Mordred de sortir de la salle de bain. L’odeur est désagréable et ça va pas nous aider à discuter. Je nettoie vite fait ce qu’il y a à rincer d’urgence et aère avant de le rejoindre dans l’autre pièce après m’être lavé les mains.
Je retiens de justesse un « Ça va ? » stupide. Réorganise mes pensées.
« OK, Alec est pris en charge, c’est bon ça va s’arranger. »
Je le marmonne en regardant le sol, une main sur le front réfléchissant à voix haute par étape. Ca en fait une de moins.
La suite.
Les ressources. Le plus urgent. Je relève les yeux vers lui, essaie de rester calme et fouille mon téléphone. Je me souviens pas du num, mais je me rappelle d’où le trouver sur le site de l’école et lui envoie par SMS. Je l’avais déjà cherché à une époque. Vieille époque. Pas belle époque.
« Ok c’est… C’est pour ce dont tu m’as parlé avant qu’il se réveille. C’est l’numéro de ref qu’il y a sur le site de l’école à ce sujet. Tu peux… Tu peux aussi voir si ta psychologue peut aussi être contactée d’urgence dans ce genre de cas. Ou m’appeler si tu veux me parler à moi, je serais là. OK mon chat ? »
Il avait parlé de pioncer là, et honnêtement, ça me rassure aussi comme idée. J’irais juste récup mes fringuasse parce que même si j’avais l’audace de lui tipiac un t-shirt, ça me ferait surtout un crop-top. L’occas' de prendre de quoi s’occuper à plusieurs, s’il a envie, genre des jeux. … Ouai… La PS5, Mario Kart, tout ça, on gamer avec April. C’est… C’était comme ça. Peut-être pas une bonne idée, pas si tôt.
Mais. Ouais. Je préfère être sur place, avec lui, je crois que ça nous tranquillisera tous les deux hein.
« Et bien sûr que je peux dormir là si tu veux. J’irais juste chercher quelques affaires. Mais je reste. Même si dans les jours à venir tu veux que je vienne dormir là, je peux, t’hésites pas à me demander hein ?! Franchement ça m’fait même plaisir d’être avec toi si t’en as envie. »
Plutôt que dans l’appart sans lui.
Je lui tends les mains au cas où il souhaite les attraper. Mes vieilles mains toutes destroy et bander de gazes. Ouais, pas seksy de ouf en fait comme projet. Je fais la moue, me ravise et ouvre les bras pour lui faire une proposition plus réconfortante.
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Sam 20 Jan - 19:29
Going dark
TW : Envie suicidaire, détestation de soi, détresse psychologique, mutilation
T’es mort à l’intérieur. Pas l’expression, le ressenti. Celui qui te tord les boyaux et te fait descendre si bas que t’es à deux doigts de ramper pour sortir de la salle de bain. Le peu d’honneur qui te reste t’en empêche, même si tu t’effondres sur la première chaise pour profiter de ton état de mort cérébrale. L’échange avec Alec était intense. C’était de ta faute. Tout comme cette situation l’est. Si tu t’étais tué en apprenant ta vraie nature, personne n’aurait été blessé. Maintenant ou pendant des années où tu as fait n’importe quoi.
Tu radotes.
On sait que tu veux crever, la question c’est quand.
Dans deux jours ? Quand Saph aurait oublié ton appel à l’aide ? Quand tu te retrouveras face à April et que sa haine sera impossible à supporter ?
Ça va s’arranger. Ça doit s’arranger.
Ton regard croise celui de Saph et tu t’y accroches désespérément. C’est fou l’effet qu’iel te fait, cette certitude au fond de toi de continuer malgré tout, juste parce que tu l’aimes. Parce que tu veux pas lae blesser. La réception du numéro d’urgence te met un coup à l’estomac, mais tu hoches la tête et l’enregistre soigneusement.
« Ok. Merci. Je sais pas ce que je ferai sans toi, je te l’ai déjà dit ? »
Tu le dis sans humour. Sans ellui, t’aurais pas attendu une sombre connasse pour te mettre dans une situation aussi compliquée. Iel te tend les mains et tu remarques alors les bandages. Vous pouvez pas faire vos vies sans vous blesser, hein ? Tu te lèves pour lae serrer dans tes bras, avec un petit rire sans joie au moment où tu te rapproches.
« Profite, on sait jamais quand je vais redevenir pas tactile. …Enfin, plus sérieusement, ça fait du bien. Ça te dirait de dormir ici pendant quelques temps ? Même si je vais être impossible à vivre sans espace séparé. »
C’est pas plus mal qu’il n’y en ait pas, mais tu crains sérieusement de devenir insupportable. Tu lae serres un peu plus fort.
« Et… aussi… T’en fais pas. Je serai toujours là. Tu sais comme je déteste perdre, peu importe la difficulté du défi. Je ne perdrai pas celui-là. »
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Saphirre Lacey
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Ven 9 Fév - 14:20
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Saphirre Lacey
「Going Dark」
Non tu m’la jamais dit Mordred, mais t’façon est-ce que ça aurait été nécessaire ? On sait. Pas que t’as b’soin de ouam hein, juste, on sait qu’il y a ce truc. Cette vibration cheloue, celle qui fait que dans je croise ton regard je m’y accroche naturellement, que tes mots n’ont pas la même texture que ceux des autres, que ta présence est une chaleur. Ce truc qui fait que moi non plus j’sais pas ce que je ferais sans toi. C’est égoïste comme sentiment, d’avoir besoin que l'autre soit dans sa vie ? Mais j’en ai rien à foutre d’être aussi égoïste si ça m’donne la force de tout mettre en œuvre pour que tu te laisses pas couler. On est des connards après tout ? C’est pas des termes censés nous faire peur.
Mes bras se referment sur lui, avec une conscience aiguë de sa silhouette. Je la connais bien sans qu’elle soit une habitude pour autant, comme il l’a relevé, il n’est pas si tactile que ça. J’devrais pas sourire quand il parle d’être impossible à vivre, mais y m’sous-estime le dude. Comme j’l’ai sous-estimé d’une certaine façon aussi visiblement aux vues de sa dernière remarque.
Mon sourire est sans joie, mais témoigne d’une forme de soulagement qui n’a rien d’acquis, mais qui n’en est pas moins présent. Je serre ma joue contre sa tête, les sourcils froncés par l’inquiétude. Un défi à remporter, hein ? Quel abruti. Je l’aime, mais quel abruti quand même.
« T’as intérêt, gros, sinon j’te goume. Juré, vraiment. J’te trainerais par le colbac jusqu’à la ligne d’arrivée. »
… J’pas dit qu’on était pas deux abrutis hein ? Clown to clown communication. C’est sa manière de me dire qu’il partira pas, c’est la mienne de lui dire que je resterais là pour lui. Parce que ouais c’est un défi, une compet’ contre lui-même. Il a l’droit à l’échec pour tout SAUF cette épreuve-là.
Même si c’est la pire. Ouais c’est une course sans adversaire, et sans limites de temps. Parce que le challenge, c’est réussir à tenir la distance, rester debout, et passer la ligne après l’effort de s’être trainé toutes les casseroles qu’il a derrière. Elles sont putains de lourde, mais il les connaît et… d’une certaine façon il a une spé casserole dans la life. Puis y’a des gens pas loin pour l’aider à faire quelques pas parfois, des tas de personnes qui l’aiment. Et puis chuis un mage rouge nan ? On est fort pour porter des trucs, j'peux pas faire tout le chemin mais filer un peu la main.
Ouais, non, celui-là il va le gagner, c’est la seule issue, j’le sais, je le connais.
Mon regard balaie un instant la pièce.
« Bien sûr que ça me dit de dormir ici. Sur le canap' ou avec oit, comme tu pref’. »
On pionce pas hyper souvent ensemble donc la question c’pose même si je m’adapte.
« Et j’m’en tape que tu sois impossible à vivre, banane. J’le sais déjà, c’pas la première fois. » Sourire. Pas un reproche, plus une forme de compréhension réaliste. J’le sais qu’on a pu être impossible, et quand même faire marcher le tout. « Dans un sens comme dans l’autre hein, des fois j’ai servi un peu de paillassons énervés dans l’appart franchement, mais t’as été patient.»
Vraiment hein. J’ai été horrible à une période. Agressif, désagréable, fatigant.e, et paradoxalement très apathique. Le Hess starter pack, hein. Bref. Je sais, et j’ai confiance en ma capacité à encaisser les difficultés, sans être complètement délulu.
« Donc c’pareil quand c’est toi-même si y’as pas d’chambre à part. Et j’dis pas non plus que j’vais tout le temps réussir à être une merveille de cohabitation, la météo s’annonce un peu merdique pour tout le monde. Mais si des fois on est invivable l’un pour l’autre on laissera pas la situation telle quelle. On trouvera des solutions, même si cette fois c'plus dur que les précédentes. On l’a toujours fait. »
Ça s'rais con de pas être honnête envers soi-même et envers lui. Ça va forcément être raide. Il va l'être. J'le serais potentiellement aussi parfois quand ça sera dur. C'comme ça et c'est plus simple à gérer en étant au courant. Et parce que c'est lui. Y m'donne forcément envie de faire en sorte que les choses s’arrange, c'est un effet secondaire.
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Feuille de personnage Age: 21 ans Pronoms: il Club: Tir à l'arc/Lecture Pouvoir: Créer des hallucinations visuelles, auditives et tactiles • Manipuler la mémoire
Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Ven 9 Fév - 17:35
Going dark
Un rire étranglé sort de ta gorge quand Saph t’encourage à sa façon. Tu peux pas lae décevoir. Pas après avoir assuré que tu réussiras. Ça fout la pression, mais tu n’es pas seul. Saph est là. Alec… aussi, même si tu crains pour sa santé. Balzamina et Alphonse seront probablement là. T’as jamais mérité leur gentillesse mais tu leur fais confiance. Misha, parce que c’est ta psy. Ça a beau être son boulot ça reste une personne de plus sur qui compter. Rétrospectivement, tu peux t’en sortir. Il n’en tient qu’à toi de te démerder pour survivre. Il te manque juste les outils et le bon cerveau.
En parlant de cerveau cassé, tu lèves la tête en fronçant les sourcils quand iel te balance un truc incompréhensible. Avec ouate… Ton regard balaie également la pièce, ton incompréhension grandissante. Toi, tu n’as pas envie de dormir avec de la ouate simple, c’est déjà un premier point à établir. Iel poursuit, un sourire sur les lèvres, et ton désarroi s’estompe pour laisser place à l’amour pur. Ça va être pourri. Vraiment, tes inquiétudes tournent en boucle dans le fond de tes pensées et tu risques de lui imposer un fonctionnement éclaté au possible. Mais iel a raison, des solutions existent. Pas celles auxquelles tu pensent dans l’immédiat cela dit.
« On peut dormir ensemble pour que le canapé garde sa fonction principale. Par contre, tu es sûr.e de vouloir dormir avec de la ouate ? On peut faire plus confortable que ça je pense… »
D’autant plus qu’il sera difficile d’installer deux literies sur un lit si Saph persiste à dormir avec ouate. Tu inspires profondément puis essaies d’organiser tes pensées. Pour cela, tu t’écartes de Saph et commences à faire le tour de la pièce. Maintenant qu’un aspect technique a été abordé, tes pensées parasites te poussent à te tourner complètement vers l’essentiel : ce foutu appartement. Il n’est pas à toi, tu ne sais pas qui était là avant, et tu doutes de sa propreté. C’est plus facile de douter de ça plutôt que de ta capacité à aller mieux, alors tu es soulagé quand l’anxiété revient pour te bouffer sur un sujet complètement débile.
Nerveux et la respiration saccadée, tu reprends la parole.
« Je te laisse aller chercher tes affaires pendant que je nettoie le logement. La salle de bain est dans un état pas possible. Et… le reste… »
Active toi, l’urgence ne passera que comme ça. Ça t’évitera de réfléchir et le soulagement viendra forcément, plus intense, quand tout sera fini.
« Bref, il y a besoin d’un peu de ménage. »
Il y a besoin de repos surtout, mais c’est impossible tant que tu ne te seras pas libéré la tête. Un coup d’œil à l’intérieur des placards t’indique que le nécessaire est là. Sans un regard pour Saph, tu commences à te laver les mains plusieurs fois pour pouvoir enfiler les gants. T’es explosé comme jamais. Entre l’utilisation de ton pouvoir, tes crises, les médocs, le pouvoir de Alec, ta sieste impromptue, la panique en voyant Alec, le bonheur en étant contre Saph… C’est un miracle que tu sois encore debout. Problème, ça rend tes actions beaucoup plus longues car tu as l’impression de les rater à chaque fois, en plus d’être complètement déphasé.
« A tout à l’heure, je t’aime. »
ça sonnait plutôt comme « dégage ! » et tu regrettes aussitôt d’avoir ouvert la bouche. T’as tout gâché.
« Pardon. Je t’aime vraiment, je suis juste occupé. »
Feuille de personnage Age: 20 ans Pronoms: Club: Art martiaux Pouvoir: Contrôle hormonale
Saphirre Lacey
Trash Can or trash cannot
Lun 19 Fév - 10:48
La PLS
Saphirre Lacey
「Going Dark」
…
Attendez.
Oh. Ah. OH. OHOH. OK. La ouate. Oit. Je l’aime tellement. Après plusieurs années de vie commune, il n’a toujours pas l’réflexe de demander quand ça a pas de sens, et c’est une merveille dont je ne me lasserais jamais. Dormir sur de la ouate, main dans la main à lire des clauses de compagnie d’assurance, est-ce que c’est pas ça notre relation goal ? (Pour les non-initiés ; j’suis pas fada d’administratif, il a juste confondu la MMA avec le sport du même nom). Je pouffe.
« Okey si tu y tiens vraiment je dormirais avec oit, mais pas sur ouate. »
Jsuis un con, mais HEY en même temps ça serait pire si du coup j’agissais pas comme d’habitude, là au moins ça le change pas. Il maudira ma fourchette si j’le saoule.
… Bon ok il est crevé et pas en état de réfléchir ni de se venger donc je vais lui faire une fleur. Une fleurounette. Une petite marguerite quoi.
« C’était du verlan hein. Unpopular opinion, mais je kiff bien l’idée d’avoir un lit en vrai. »
Je l’observe, il fixe les alentours, anxieux. Bon. J’le vois venir. J’aimerais pas être le reste de bordel ou d’crasse qui pourrait rester dans l’appart parce qu’il va le dézinguer. J’pourrais l’aider, mais vu qu’il me congédie poliment, j’imagine qu’il a besoin de lui faire lui-même. Genre que ça sonnerait pas « juste », « fait » s’il l’avait pas fait lui-même, ou que ses pensées on b’soin de passé par le processus. Chais pas. En tout cas il n’a pas besoin que je lui dise de se reposer parce que j’suis quasi sûr qu’il est au courant et qu’il le ferait s’il pouvait.
Il se lave les mains, à plusieurs reprises, enfermé dans sa tête. Son « À tout à l’heure » est sec, mais en même temps, qui aurait la foi d’ouvrir un pot de miel à foutre dessus dans son état ? Pourtant il prend quand même le temps de le faire.
« Hey, chaton, je sais t’inquiètes. »
Sourire et clin d’œil ringard pour faire comprendre que j’avais capiche le ton.
« J’vais chercher le nécessaire. Je te le propose juuuuste au cas où même si je me doute de la réponse, mais si à un moment t’as trop le pif dans la sauce et que tu veux te reposer j’pourrais m’occuper du ménage en rentrant. Mais si tu as besoin de le faire toi-même, go ahead. Bref, t’as le choix, fais comme tu le sens. »
Je chope juste mon sac au dos pour bénéficier d’un contenant supplémentaire.
« Et Mordred. Moi aussi je t’aime vraiment. »
Sur ses belles paroles, je passe la porte. Et quand je la ferme (la porte, pas ma gueule), bam, l’adrénaline retombe. J’crois qu’j’ai naturellement forcé mon corps à la jouer plus détendu que j’l’étais pour gérer la situation, mais ça se PAIE. J’ai l’impression qu’on m’a siphonné le réservoir d’essence. Plus d’énergie. UGH. J’en avais déjà plus avant d'entrer hein : les événements m’ont séché net. J’arrive pas à process l’ensemble. J'ai beau avoir une tête de cloche, ça résonne pas, ça sonne pas... réel. Ni que tout ça soit une seule et même journée ? Les aveux de Mordred, la rupture avec April, l’accident d'Alec, les changements actuels.
Je. J’sais même pas ce que je ressens. Un mélange de tristesse, d’inquiétude, de fatigue de…. Chais pas. Ouais, du gros chais pas en barre. Le seul truc concret c’est la douleur physique pour avoir merdé avec la magie rouge, c’est presque rassurant, matériel, de sentir un truc qu’on connaît bien. Y’a une certaine satisfaction parfois, à forcer le mouvement quand on à mal. Je m’accroche à ça pour filer jusqu’à l’appart d’un pas rapide et un peu vénère.
Rapide ouais. Flemme de dealer avec les autres aujourd’hui, j’aurais tout l’temps d’expérimenter pendant les semaines à venir. Tout le monde sait que je suis le mec de Mordred ; ça attire beaucoup d’attention. Majoritairement de la curiosité. Agaçante, mais compréhensible aux vues des événements. Parfois de l’animosité. Dans les faits, juste des regards quand on passe comme une flèche. C’est juste la confirmation d’une chose simple et prévisible.
Tout va changer à partir d’aujourd’hui. Irrévocablement. Je sais pas qu’elle était le but de cette connasse en foutant un bordel pareil, mais c’est un putain de séisme dont le foyer s’appelle le point de non-retour. Tout est à terre. Quoi qu’on fasse, le paysage s’ra plus jamais le même. Mais vous savez quoi ? Vous savez putain de quoi ?? Tant mieux.
On s’en contrefiche. On est là, on est putain de là et on est résilient. C’est une douille dont on va finir par se réjouir.
Tout le monde est au courant pour Mordred ? OK alors il n’aura plus rien à cacher pour se reconstruire. C’est probablement pas son point de vue, mais c’que je pense, c’est qu’on s’est planqué comme des rats, et on s’est fait choper comme tel. Compris. Mais on est trop fier.e pour réitérer l’humiliation.
La ville qu’on bâtira à l’avenir aura rien à voir taudis bancal dans l’quelle on s’était planqué à la vas-vite, non. Oh non. On s’installera pas sur une bombe, une faille, un point chaud. Cette fois on prendra l’temps. De choisir, construire, ériger, articuler, structurer, consolider, faire les choses bien. On réussira à ce relevé. On a une niaque de maboul, le putain de feu de tous ses enfoirés qui baisse jamais les yeux, qui préférerais cramer que de s’excuser d’exister. Ouai, on est de ceux ne renonce jamais. Ni au dernier mot, ni à faire chier le monde. Je le sais. Il a dit qu’il perdrais pas.
Et la suite sera grandiose. Calculé. On aura plus rien à craindre de rien n’y personne le jour où on en s’ra là. Et ce jour arrivera. J’nous le promets.
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Mordred Arraw
8e dan de bullshit
Jeu 22 Fév - 9:47
Going dark
Qu’est-ce que tu l’aimes. Sa blague pourrie te fait sourire et tu lèves les yeux au ciel. Il va vraiment falloir que tu lises un dictionnaire de verlan. Ça pourrait t’occuper pour les jours à venir, même si tu n’es pas certain d’avoir la concentration ni l’énergie nécessaire pour faire quoi que ce soit de peu familier. Ton cerveau te réclame de la routine et rien d’autre. Il veut que tu arrêtes tes conneries, que tu poses ce savon et que tu te blottisses contre Saph pour dormir 48h. Rien d’autre.
Quand iel part, tu te sens immédiatement seul au monde dans ce lieu inconnu. Ton logement pour les jours ou les semaines à venir. Tu retiens tes sanglots en observant le mobilier, déboussolé et épuisé par tout ce que tu viens de subir. Tu as dit à Saph que tu gagneras contre le défi qu’on te soumet. Ça commence par accepter ta présence ici. Ça prendra du temps pour t’y faire mais le concept qui t’est le plus cher est d’actualité. Tu es en sécurité. Il ne pourra rien t’arriver ici. C’est temporaire et Saph restera avec toi.
Lentement, tu te sèches les mains et enfiles te gants pour nettoyer l’appartement. Tu t’y prends à plusieurs reprises, jusqu’à être satisfait du résultat. Quand tu le peux enfin, tu te changes et va t’effondrer sur le lit. Tu n’as plus la force de rien. T’es lessivé. Déprimé aussi. Cependant, malgré le découragement encore saisissant, tu t’accroches à quelques certitudes. Tu n’es pas seul. Tu as survécu jusque ici. Ce n’est pas pour rien. Si tu avais voulu laisser tomber, tu n’en serais pas là aujourd’hui. Alors tu vas t’accrocher et peut-être qu’un jour tu relèveras la tête sans faux-semblant. Tu mérites de vivre même avec tes casseroles rouillés. Un jour, elles ne seront qu’un souvenir et plus une entrave. Tu avanceras aux côtés de Saph, sans honte, et vous irez loin. Penser à votre avenir te réconforte. C’est en imaginant votre succès futur que tu te laisses glisser dans les bras de Morphée.