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Dans la vie d'un couple de pipous [PV Phil] - FINI
Eizh
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Eizh
Premier de la classe



Jeu 17 Aoû - 15:40

Dans la vie d'un couple de pipous [PV Phil] - FINI 79et

Dans la vie d'un couple de pipous

Feat Phil • Couleur dialogues : #0DBB9C

Pour moi, Phil est un rayon de soleil chaleureux. Un jour de printemps avant l’été, quand la nature est en fête et que les soir sont doux. Je ne l’ai pas vu dans un jour pluvieux ou une météo orageuse, parce qu’à mon avis il sort un parapluie géant à la première goutte de pluie. Il s’abrite et se cache comme n’importe qui le ferait quand le temps se gâte. Aujourd’hui, la tempête éclate quand il passe le pas de la porte pour s’écrouler en pleurs. Mon premier réflexe est d’abandonner tout ce que je fais pour me précipiter à ses côtés.

« Phil ?? »

Je le prends dans mes bras en m’agenouillant à côté de lui, espérant lui offrir le parapluie habituel qu’il a délaissé. Il se serre contre moi et essaie de se calmer. L’articulation est laborieuse.

« J'ai... j'ai fait de la merde. »

Mon inquiétude monte en flèche. Je ne trouve rien d’autre à faire que de le câliner pour l’aider à se calmer. Ça me serre le coeur de le voir dans cet état.

« Shh, prends ton temps. Tu veux qu'on respire en même temps ? »

Il hoche la tête et cale sa respiration sur la mienne, tandis que je comte mentalement pour que l’exercice lui soit profitable. Je respire calmement, marque les pauses. Mes pensées partent dans tous les sens et sont étrangement claires en même temps. J’ai une idée de ce que je peux faire pour l’aider et je m’y dédie entièrement. Lorsqu’il est plus calme, je me permets de demander :

« Tu disais quoi ? »

Sa tête repose contre moi.

« J'ai merdé avec Saph. J'ai perdu le contrôle de mes pouvoirs et de mes mots. »

Saph, encore ? Ça fait beaucoup là non ? Je vais finir par croire que rien ne vaut la peine chez cette personne. Je comprends même pas comment c’est possible de mettre une aussi belle personne dans un état de détresse aussi poussé. Mon inquiétude ne descend donc pas, j’ai peur que Saph lui ai fait une blague débile et blessante.

« Oh... Tu veux en parler ? D'abord, est-ce que tu veux t'installer ailleurs ? »

Il relève la tête et semble réaliser qu’on est toujours par terre.

« On peut peut-être aller s'installer ailleurs. »

Je l’aide vaguement à se relever, donnant plutôt l’impulsion que le portant réellement.

« Tu veux aller où ?
-Dans le lit. Comme ça une fois que je t'aurais expliqué je pourrais m'enterrer sous les draps pour les dix années à venir. »

Je souris à cette exagération.

« A ce point ? »

On s’installe dans le lit, au chaud et en sécurité. Quand on y est, je reprends Phil dans mes bras pour l’enlacer. Je veux lui apporter tout mon soutien, qu’il puisse se détendre et s’exprimer librement sur ce qui ne va pas.

« Pire encore. »

Il remet sa tête contre moi comme pour se donner du courage, avant de balancer une question qui me laisse con. Sur le moment, je crois qu’il se pose la question pour de vrai et me retrouve paniqué à l’idée d’expliquer quelque chose que je ne sais pas.

« Tu m'expliques pourquoi c'est toujours aussi facile de s'accrocher à des gens qui ne veulent pas de toi ?
-Euh... Hm... Ben... C'est... C'est facile ? Désolé, je sais pas du tout.
-T'excuse pas, de toute façon je suis pas sûr que qui que ce soit le sache. »

Il soupire, marque une pause pendant laquelle je n’arrive pas à le déchiffrer.

« J'ai fait pousser des pâquerettes en ville. En dehors de l'école.
-C’est mignon ! ……Oh. Attends. »

Bah oui Eizh, réfléchis. C’est mignon dans un monde parfait mais ça peut surtout être dangereux ! Je reste silencieux quelques secondes pour trouver les mots justes.

« C'est pas terrible mais... Il y a sûrement plusieurs pertes de contrôle par semaine en dehors de l'école. On est très nombreux ici, ça m'étonnerait même pas que certaines utilisations soient volontaires. Le problème c'est si tu as été vu. C'est le cas ? »

Je le vois rougir de honte et j’aimerais lui faire toutes les papouilles du monde pour le rassurer. Il n’a pas à avoir honte. Le contrôle n’est pas donné à tout le monde et ses expressions florales sont magnifiques. C’est pas un drame s’il n’était pas attentif à son environnement, après tout il est ici.

« Je ne sais pas. J'étais trop énervé pour faire attention et j'étais plus occupé à maudire Saph qu'à gérer la crise. S'iel n'avait pas été là je ne sais pas comment ça se serait terminé. »

L’absence de détails commence à sérieusement m’inquiéter et j’arrive pas à le cacher. Mes mains jouent avec les cheveux de Phil pour essayer de me canaliser. J’ai peur que Saph lui ait fait une chose terrible.

« Qu'est-ce qu'iel t'a fait ?
-Hum et ben en fait je dirais ce qu'on s'est fait mutuellement de base ça partait d'une blague con. Une blague de Saph quoi, un vol de sac. Mais évidemment fallait que cet.tte abruti.e soit canon. Bon on a joué un peu, j'ai commencé à bien l'aimer. Plus que juste physiquement. Et iel a flippé, m'a rejeté, m'a demandé du temps mais n'en a rien eu à foutre que je sois blessé et s'est énervé.e. Donc je me suis énervé aussi... Ouais bon le résumé est pas super convaincant…
-Mais... C'est pas sympa de sa part... C'est pas étonnant que tu te sois énervé et plus encore. »

Je peux comprendre que Saph ne sache pas gérer ses envies et émotions. Pour autant, c’est pas à Phil d’en payer les frais au point de se retrouver dans cet état. Phil lève la tête vers moi et je regarde ailleurs. Le contact visuel est toujours inconfortable, mais ça ne m’empêche pas de remplir mes mots de bienveillance.

« Tu penses ? Parce qu'iel avait l'air d'avoir mal aussi, iel avait l'air un peu triste et vraiment paniqué.e. J'aurais pu être plus patient…
-Ah bon ? Alors... Vous pourrez réessayer plus tard en mieux. En étant patient.es toustes les deux pour déterminer comment communiquer entre vous. C'est jamais facile, ça.
-Hum... C'est vrai. Mais je sais pas si j'ai envie. J'ai pas envie que tout le bien que tu m'apportes soit foutu en l'air par... Ellui. »

Il remet sa tête contre moi.

« J'étais censé lae détester pour la blague qu'iel t'avait faite, pas l'apprécier... »

Ce qu’il dit m’attriste un peu. Il n’a pas à détester les gens parce qu’iels me font du mal, moi-même je n’ai pas de sentiments aussi forts à leur égard. Ce serait me fatiguer, occuper une place dans ma tête alors que c’est déjà le bazar. Ça teinterait les couleurs du quotidien d’une touche de noir et je ne veux pas voir ça. Phil mérite également de ne pas laisser sa vision se ternir pour rien. Je lui fais un bisou sur le front.

« Je comprends. Peut-être... Je sais pas, j'ai pas envie que tu te fasses du mal non plus si iel est mauvais.e avec toi. Mais détester quelqu'un, c'est aussi se faire du mal. »

Il grogne. Je sais pas comment l’interpréter au début.

« Ça veut dire que je dois juste l'ignorer ? Faire comme si ellui n'existait pas ? »

Je réfléchis pour ne pas dire de bêtise. Après tout, je l’encourage à ne pas haïr, je devrais être en mesure de proposer une solution.

« Pas forcément ? Je sais pas trop ce qu'il faut faire avec ce type de personne, si c'est mieux d'aller les voir en premier ou s'il faut laisser le temps faire les choses.
-Jveux pas aller lae voir. Et iel m'a clairement dit de lui foutre la paix donc... Aaaah Eizh je m'énerve. Tout ça m'énerve. »

Il me fait rire malgré les explications peu joyeuses.

« Laisse le temps faire, alors ? Pourquoi tu t'énerves toi-même ?
-Parce que j'aime pas quand je maîtrise pas les choses. Et je me mets dans des états pas possible parce que je ne suis pas prudent. Et que j'ai l'impression que je provoque mes propre problèmes et qu'en plus je me plains après.
-Hm, ma psy dirait un truc du genre 'vous ne maîtrisez pas les choses mais votre réaction à ces choses'. J'ai jamais compris en quoi c'est censé aider mais peut-être que ce sera efficace pour toi. Pour les problèmes, pourquoi t'as cette impression ? »

J’avoue avoir du mal à comprendre. Il est carré, gentil, sincère… Des problèmes arrivent toujours, mais je pense pas que s’en créer soit une constante chez lui. Il a surtout croisé la mauvaise personne, même si elle peut se révéler être bonne au bout du compte. Il grimace.

« C'est facile à dire moins a faire. Comme si lâcher prise c'était une faculté innée... Bah parce que je fonce tête baissée, je réfléchis après et jamais sur le moment. Et après je vais me plaindre que c'est de la faute des autres. Alors que ben... Je suis pas tout blanc non plus quoi... »

Je hausse les épaules.

« Tout a l'air facile pour les psys. Par contre, tu te plains pas que c'est la faute des autres, non ? Depuis tout à l'heure tu dis que c'est aussi de ta faute, alors que de ce que tu dis, c'est surtout Saph qui était pas prêt.e et qui a pas su le dire. »

Il se recule, réfléchit.

« C'est vrai. Je crois que je suis juste en train d'essayer de me convaincre que c'était de ma faute parce que j'ai l'impression d'avoir une prise sur quelque chose alors que je l'insulte en boucle dans ma tête depuis tout à l'heure. »

Puis soupire. Ça m’inquiète de savoir qu’il insulte Saph en boucle, ça va continuer à lui miner le moral. Je demande sans assurance :

« Tu comptes lui dire ?
-Non. Ça ne servirait à rien.
-Ok... Tu devrais pas te sortir les insultes de la tête quand même ? »

Il a un léger sourire.

« Tu veux que je te les dise ?
-Euuuh... Ouais ? ça peut être marrant. »

Ou pas. Je n’ai aucune idée de ma réaction s’il fait ça. J’ai quand même envie qu’il puisse s’exprimer. Cependant, il part sur autre chose et se lève soudainement.

« En fait je sais pas si j'ai envie de les formuler a voix haute. Tu sais quand on avait parlé de communiquer ? Je veux bien essayer un truc, je reviens. »

Il s’éclipse et revient avec son violoncelle.

« Je pense que la colère sortira mieux comme ça... »

Mes yeux s’illuminent tout à coup.

« C’est une super idée chéri ! »

Il commence à jouer et je me laisse emporter par la musique. Son jeu me subjugue, j’y ressens tout ce qu’il ressent avec une rare précision. Plus efficace que les mots, ce morceau me montre ce que Phil ne dit pas. Mon regard est fixé sur lui et il se passe un truc que je ne comprends pas. Je sais pas si c’est la musique ou Phil qui fait ça, mais un halo rouge commence à l’envelopper. Un rouge de colère. Surpris, je lâche une petite exclamation que je regrette immédiatement. Je voulais pas perturber son jeu. Il relève la tête à la fin et hausse un sourcil :

« Tu as aimé ?
-Oui !! C'est hyper efficace comme communication en fait, t'es littéralement rouge colère ! C'est pour ça qu'on dit que la musique c'est la langue des émotions, tu penses ? »

C’est de toute évidence, dit comme ça. Les émotions de Phil étaient simplement trop puissantes pour être contenues.

« Comment ça rouge de colère ? Je ne pensais pas avoir autant rougis que ça. »

Ah. Non. J’étais premier degré mais pas dans ce sens là. Je me lève du lit pour me rapprocher. J’espère que je délire pas.

« Non non pas ta peau, la lumière autour de toi. Je sais pas comment expliquer. Tu vois pas ? »

Il me jette un regard mi-intrigué, mi-inquiet, et la couleur varie un chouilla. Il pose son violoncelle pour me rejoindre.

« Je vois rien du tout. Tu peux y toucher ? »

J’agite les bras autour de lui.

« Euh non, ce serait comme toucher un halo de lumière. »

Je crois que je commence à paniquer. Respirons calmement… C’est rien… Je perds pas la tête…

« C’est pt-être juste une migraine ! »

Allez, on change de sujet. Ça commence à me faire peur.

« Euh donc, t'es vraiment super énervé. C'est impressionnant. C'est fou que ça ressorte à ce point par la musique. »

Il me regarde avec des grands yeux.

« Tu pense que c'est comme les auras les trucs comme ça ? Attends on fait un test. »

Et il m’embrasse. D’abord doucement puis intensément. Tout à coup ça va beaucoup mieux, on est bien serrer l’un contre l’autre à s’embrasser… LA COULEUR CHANGE ! C’est génial en fait ! Je trépigne d’excitation.

« T'es comme les bagues émotion ! Maintenant c'est un peu plus jaune mais ça reste assez rouge. »

Je lui fais un sourire taquin.

« On est assez raccord sur cette teinte j'imagine. »

Pour confirmer ça, je le câline. Il a un grand sourire et un petit rire. Je l’aime si fort.

« J'ai presque envie de faire plein de tests pour avoir tout le panel de couleurs. »

Mes yeux brillent à cette idée.

« On peut faire ça ? »
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Alyn
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Alyn
Premier de la classe



Lun 21 Aoû - 19:42
La vie dans un couple de pipou – ft. Eizh
Je hoche la tête à sa question, content de son enthousiasme. A vrai dire je voulais comprendre aussi, en plus de me changer les idées on pourrait en apprendre un peu plus sur cette histoire d’aura.

" Si tu veux attends."

Je prends une feuille et marque « colère rouge, amour rouge et jaune ? »

"Ok bon maintenant comment on fait les autres ?
On peut sortir ?" Il hésite. "Mais tu préfères pas te reposer après ce qui t'est arrivé ?"

Je réfléchis mais pas très longtemps. Je sais que dormir va simplement tout me faire ressasser, je vais tourner en rond pour finir par faire une insomnie. "Non, j'ai besoin de me changer les idées et de me vider la tête. J'arriverais pas à dormir de toute façon ça va juste tourner en boucle."

Il me prend la main pour aller vers la sortie. "Ok Ben allons-nous promener"

Je le suis, sans vraiment savoir à quoi il pense.
"T'es plus pâle maintenant. Il y a du bleu ? Ou du blanc ? Tu te sens comment ?
Je sais pas j'aurais dit un peu d'inquiétude ou du moins de l'incompréhension. Je me demandais a quoi tu pensais.
Ah ! Je voulais tester les couleurs des autres gens. Mais hm, je viens de percuter que ça demande de regarder leurs visages et leur attitude, mais c'est super galère. J'ai zappé toutes les étapes en fait
Je peux essayer de t'aider pour ça peut-être. Je dis pas que je suis fiable mais je peux essayer."

Je ne suis pas infaillible pour lire les gens mais si c’est pour aider Eizh ça ne me dérange pas d’essayer. De manière générale, si on s’arrête aux émotions principales ça ne devrait pas être trop dur. Colère, peur, joie, dégoût… Oui ça va le faire. Je laisse mon esprit dériver quand une réflexion me vient à l’esprit. Je regarde Eizh, soudain plus inquiet.

"Par contre si c'est un pouvoir il doit avoir un contrecoup non ? Il faut faire gaffe, on ne sait pas encore ce que c'est.
Tu es devenu violet tout à coup. Tu penses qu'il y aura un contrecoup ? À part que c'est gênant à cause de la lumière par moment, je sens rien et le halo veut pas partir"

Je note sur la petite feuille que j’ai amené : « inquiétude = violet ». Certes je suis inquiet mais il ne faut pas perdre une seule information, plus on en sait et mieux ça sera pour Eizh.

"Bon... Écoute pour le moment si t'as pas le choix et qu'il n'y a rien de grave on reste comme ça mais au moindre signe de complication on prévient quelqu'un ok ?"

Il hoche la tête. On marche un peu quand soudain on croise quelqu’un. Je n’y fais que vaguement attention jusqu’à ce qu’Eizh me chuchote : "La personne était bleue, mais je sais pas si elle avait l'air triste ou juste fatiguée". Je plisse les yeux. C’est difficile à discerner, j’ai presque envie de dire un mélange des deux mais c’est vrai que ça pourrait aussi être l’un ou l’autre. Je suis frustré de ne pas arriver à comprendre. Mais il y a quelque chose qu’on peut faire pour essayer de savoir.

"Hum c'est dur à dire. T'as dit que j'étais bleu aussi tout a l'heure ? Attends." Je repense à Saph, à notre dispute, à tout ce qui s’est passé. La tristesse ne met pas longtemps à remonter, encore très présente. Il observe

"Tu es bleu profond. Tout à l'heure c'était plus clair, plus calme. La personne était fade." Il regarde ailleurs.
"Peut-être que cette personne était juste mélancolique ? Ou tristoune ?
Peut-être. J'ai l'impression d'avoir un nouveau langage entre les mains mais pas toutes les clés de compréhension"

On sort de la résidence des élèves. Je ne sais pas s’il est frustré ou si c’est une simple observation mais je ne peux pas m’empêcher de le rassurer, d’autant plus que la plupart d’entre nous ne doivent pas naître en sachant extrêmement bien utiliser son pouvoir.

"Je pense que ça va te demander du temps pour tout appréhender.  C'est un nouveau langage que tu as, celui des émotions, et c'est loin d'être le plus simple à mon sens."

Il fait une moue puis m’enlace pour enfouir sa tête contre mon torse. Je ne sais pas si c’est un bon ou un mauvais signe mais dans le doute je ne dis rien, lui rendant simplement son étreinte et lui fais un bisous sur le crâne.

"Ça fait bizarre de voir des taches de couleurs.
Je m'en doute. Dans tous les cas je suis là ok, on va essayer de comprendre ça. Tu fatigues ou ça va ?
Ça va. Juste, j'ai pas réfléchi à comment approcher les gens pour associer les couleurs aux émotions"

Je souris. Une idée lumineuse me vient en tête, surtout que maintenant j’ai une super bonne excuse pour le faire. Comme on dit, c’est pour la science.

" Tu veux que je fasse peur a quelqu'un ? "
Il rit. "... Non..... Enfin si. Mais gentiment !
Bien sûr."

Je ne précise pas à Eizh qu’en général je ne sais pas faire peur gentiment. Je fais juste peur tout court. Mais ducoup je vais éviter de me faire passer pour un monstre dans un buisson, je vais faire plus simple. Je cherche des yeux une personne seule, dos à nous de préférence. Quand je trouve enfin ma victime, je l’approche discrètement pour aller lui taper sur l'épaule et la faire sursauter. Je ris à ma blague avant que Eizh ne vienne s'excuser auprès de la personne, puis il prend ma main en s'éloignant

"C'était gris bleuté ?"
Je le regarde avec incompréhension. "Bleu ? Encore ? Mais j'y comprends plus rien."
Il a l’air embêté. "Moi non plus. C'était peut-être plus gris que bleu. Ou alors l'heure de la journée affecte les couleurs, mais c'est bizarre.
Ou alors on interprète mal le bleu depuis le début ? Mais c'est souvent qu'il y a deux couleurs mélangées comme ça ?" Je le regarde avec un sourire taquin : "t'es pas daltonien au moins ?"
Non pas trop, on dirait des phases de transition. Ou c'est quand deux émotions cohabitent ? Comme tout à l'heure pour le rouge et jaune c'était de l'amour et euh... Tu ressentais quoi ?" Il sourit et secoue la tête. "Daltonien des émotions oui."

Je rougis légèrement à sa question. Ah oui le rouge et le jaune après le bisous ahahahah. AHAHAHAH. C’est bien parce que c’est super naturel d’annoncer à quelqu’un qu’on le désire comme ça de but en blanc, super romantique en plus de ça, ça ne fou pas du tout de pression.

"Oh heu... J'aurais dit un peu de désir peut être..."

Il rougit aussi. Comme ça on est deux.

"Oh. C'est pour ça que c'était bien brillant."

Je rougis encore plus. Impeccable, j’adoooore ce moment. "Oh à ce point ? Ah oui donc hum hum tu vas quand-même pouvoir le reconnaître facilement." Je repense à toutes les fois où j’ai pu ressentir du désir pour Eizh, toutes ces fois où je me suis dit que j’allais lui laisser du temps, qu’il aille à son rythme. Le soucis c’est que là je vais avoir du mal à cacher ça. S'il continue à tout voir comme ça il va très vite s'en rendre compte.

"Tu deviens orange intense et euh, tout à l'heure c'était peut-être intense parce que ta colère l'était aussi ?
Oui je pense que c'est ça. C'est fascinant vraiment au-delà d'arriver à percevoir mon désir" Je lui lance un regard taquin. Reprendre la confiance, chasser la gêne. "Je pense que tu pourrais vraiment aider les gens avec ça quand tu auras identifié les couleurs !
Ah bon ?? Comment ?
Et bien déjà pour les gens qui ont du mal à faire du tri dans leurs émotions, tu pourras aussi les aider à se calmer en fonction de ce qu'ils ressentent, et toi qui a parfois du mal à lire les gens ça va vraiment t'aider."
Il rit  "Génial ! Oh au fait, tu vas mieux ?"

Je tends les bras en souriant comme pour le mettre au défi. "Je sais pas quelle couleur ?" Ça me laisse aussi le temps d’analyser rapidement ce que je ressens. Si je suis vraiment honnête avec moi-même, tout ce que je ressentais envers Saph est encore là, moins fort grâce aux distractions mais rien n’a disparu. "Non pour de vrai je suis encore un peu énervé et un peu triste au fond mais ça va bien mieux. Grâce à toi. Tu sais que je t'aime d'ailleurs ?"

Il me fait un câlin. "Vert pale !" Il m'embrasse "Je t'aime aussi et c'est chouette si ça va mieux. Tu veux qu'on continue à se balader ?"

Je lui rends son baiser avant de le prendre par la main. "Comme tu le sens, on peut un peu avant de rentrer."
Il serre ma main dans la sienne. "C’est surtout comment toi tu le sens, c'est toi qui a le plus besoin d'écoute et de soutien actuellement"

Je réfléchis. Je n’ai plus envie de parler, ça ne servirait à rien et dans tous les cas je ne serais pas trop à l’aise. Du soutient il m’en donne déjà assez. "J'ai surtout besoin d'être au calme. Loin des gens. On peut aller dormir dans la cabane ?"

Il sourit et prend le chemin de la cabane "Oui. On va se mettre bien au chaud tous les, deux avec les, bruits de la nature". Je ne dis rien, acquiesçant en silence, et le serre contre moi en marchant.

On arrive à la cabane et Eizh se détache de moi pour arranger les couettes et coussins rapidement. La marche en forêt m’a apaisé, c’est fou que la verdure ait un tel effet sur moi. Je finis par aider Eizh et me laisse tomber sur le dos au milieu des coussins Il s'installe à côté de moi et me fait des papouilles. J’en profite pour lui faire aussi. Et l'embrasser. Beaucoup. Eizh répond à chacun de mes baisers et se colle à moi.

Je profite de ce moment, me rendant compte d’à quel point je l’aime. C’est allé vite entre nous mais j’ai toujours cette impression qu’on était fait pour se trouver. Tout est fluide, tout est simple, tout n’est qu’amour et tendresse. L’ardeur de nos baisers et la proximité de son corps fait changer l’atmosphère qui s’emplit d’autre chose que de douceur. Une touche de piquant par laquelle je me laisse porter. J’intensifie mes baisers et passe les mains dans son dos et dans le creux de ses reins. Je chuchote.

"Quelle couleur ?"

Il avait fermé les yeux. Je le vois les rouvrir pour les refermer aussitôt.

"Jaune pétant"

Il glisse ses mains sur moi. Je suis soulagé qu’il ne soit pas gêné et, qu’au contraire, il réponde à mes avances. Je me sépare de ses lèvres pour aller l'embrasser dans le cou. Je laisse mes mains se balader sans trop prendre d'initiatives non plus, laissant Eizh aller à son rythme, profitant de chaque seconde et de chaque parcelle de son corps.



***



Eizh se réveille et se blottit aussitôt contre moi, me réveillant par la même occasion. Je cligne lentement des yeux avant de le serrer contre moi et enroule une couverture autour de nous. Ça serait bête qu’on attrape froid et puis si je peux le garder encore un peu contre moi je ne refuse pas.

"Coucou toi ? Comment tu vas ?"
Il me sourit. Il est si beau. "Coucou. Ça va super bien et toi ?
Incroyablement bien." Parce que je suis avec toi.

Je regarde autour de nous, observant la magnifique cabane dans laquelle on se trouve. On y a étonnamment bien dormi et on n’entend rien à part le bruissement des arbres et le champ des oiseaux. On est dans notre bulle, comme hors du temps.

"Notre cocon est parfait."
Il hoche la tête. "J'ai jamais aussi bien dormi
On va jamais retourner à l'appart si c'est comme ça !"

Je le regarde avec un sourire. C’est vrai qu’on n’y retournera jamais mais ça ne me dérange pas. Me couper du monde extérieur serait une bonne chose, éviter tout ce qui pourrait nous faire souffrir, vivre dans un doux déni du monde qui tourne.

"Au fait tu vois encore les couleurs ou c'est bon ?"  
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Eizh
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Eizh
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Lun 21 Aoû - 22:04

Dans la vie d'un couple de pipous [PV Phil] - FINI 79et

Dans la vie d'un couple de pipous

Feat Phil • Couleur dialogues : #0DBB9C

Sa proposition laisse imaginer la perfection, mais ma santé défaillante se rappelle directement à moi. Je ris pour refuser sur un ton léger :

« Ah non ! On va tomber malade si on vit dehors. »

Je hoche ensuite la tête.

« Oui. Ça aurait dû partir ? »

Je ne comprends rien à ce nouveau pouvoir. Les méthodes d’activation, sa durée, ses contrecoups… On dirait un don de fond, qui n’est pas réellement actif contrairement à mes barrières de protection. Le grognement de Phil m’alerte, jusqu’à ce que son rire résonne et me rassure. J’avais peur de l’avoir vexé en refusant.

« Mais noooon on se tiendra chaud. Et je ne sais pas je t'avoue que j'en ai aucune idée mais écoute heu ben on va faire avec ! »

Je le câline encore. Ça nous tient chaud. Il n’imagine pas à quel point son contact me fait du bien. Il me donne l’impression de vivre de façon plus intense.

« C'est vrai qu'on a de quoi faire monter la température. Tu ressens quoi maintenant ? »

Il me rend mon câlin et me fait des papouilles, ce qui a le don de me distraire totalement de la question posée.

« Je dirais de la sérénité et de la joie là tout de suite maintenant.
-C'est du rose tout doux. »

Je ris.

« ça bousille moins les yeux que le jaune. »

      Phil me regarde avec une petite grimace d'amusement.
     
      « Oui oui le jaune avait pas l'air de trop te déranger non plus. »

C’est totalement vrai. J’ai ressenti son désir à tous les niveaux, percevoir son aura n’en était qu’un de plus pour me faire voyager.

« Non c'est vrai, c'était chouette. »

Il s’étire.

« Bon, est ce que tu veux qu'on continue un peu les expériences aujourd'hui ? »

Oh non, du travail. Je devrais me poser plus de questions, analyser ce qu’il se passe autour de moi pour comprendre ce pouvoir. Mais j’ai la flemme. Vraiment. J’ai pas la force de scruter des visages sans savoir ce que j’y vois, ça finira par me mettre mal.

« Hmm, j'ai un peu la flemme.
-Je comprends... Tu veux qu'on aille se baigner ? »

Ma motivation remonte en pic !

« Oui !! »

Je me lève tout de suite pour aller me préparer. Phil rit puis se lève aussi.

« Tu sais où on peut aller ? J'avoue ne jamais m'être baigné ici encore.
-Il y a les sources chaudes, la piscine et la rivière. Je préfère la rivière je crois, et toi ?
-Oui la rivière me semble pas mal du tout !! »

Phil sautille presque tellement il est content. Ça me fait plaisir de le voir aussi heureux pour quelque chose d’aussi simple qu’une baignade. Il me séduit à chaque chose qu’il fait.

« Je te suis ! »

OH. C’est une super mauvaise idée, ça ! Embêté, je sais pas comment lui dire que mon sens de l’orientation est tout pourri et que j’ai jamais retenu où est la rivière.

« Ah. Euh... Je sais pas où elle est... Mais on peut chercher !
-En avant ! De toute façon marcher en forêt ne sera pas désagréable non plus !
-Oui ! »

Je lui prends la main pour la balade et oublie assez vite que notre objectif est de trouver la rivière.

« T'as vu cet arbre ! Il doit être trop bien à grimper ! »

Il regarde l’arbre, puis moi.

      « Heu... Je sais pas si je m'y essaierais mais tu sais grimper ?
-Ben... J'imagine que c'est comme le vélo, ça s'oublie pas ? »

Le regard de Phil se fait inquiet, ce que je peux comprendre. Je suis maladroit, mais grimper était une activité toute naturelle et entourée de réussites, quand j’étais gamin.

      « Et ben si tu veux le faire vas-y je reste ici au cas où... »

Sous-entendu au cas où je tombe, si je me trompe pas.

« T'es à nouveau violet. »

Ma maladresse s’évapore de mon cerveau dans l'excitation et j’entreprends de grimper.

« Si ça peut te rassurer, avant je grimpais partout et ça se passait bien ! Sauf la fois où j'ai glissé sur une algue pendant des vacances à Noirmoutier. »

Je me tourne vers lui quand je trouve une branche cool pour m'asseoir dessus.

« Tu veux pas essayer ? »

      Phil a l’air de sortir d’apnée quand je m'assois sur la branche.

« Il s'est passé quoi la fois où t'as glissé sur une algue ? »

Il semble analyser un peu l'arbre et commence à s'accrocher pour grimper aussi. Je lui fais de la place sur la branche.

« Je me suis ramassé sur des cailloux et j'ai atterri sur mon frère alors qu'il voulait prendre tout son temps pour entrer dans l'eau. »

Il s’assoit quand il arrive à ma hauteur et rit à mon explication.

« C'est pas grave t'as juste un peu accéléré les choses, tu voulais l'aider. »

J’adore qu’on décide tous les deux de voir le positif dans les situations qui se présentent à nous. Il aurait pu s’inquiéter de l’événement, considérer que je suis un boulet ou un inconscient. A la place, il opte pour l’humour. Je ris.

« Oui au final on a fait une bataille d'eau et d'algues après. On est bien là. Oh ! Si la rivière est assez profonde, ça doit être marrant de sauter des branches d'arbres si y'en a juste à côté. »

      Phil hoche la tête et se lève pour faire le tour de l'arbre voir s'il arrive a localiser la rivière.

« Je sais pas si c'est un bruit d'eau que j'entends ou si je suis victime d'hallucinations. »

      Je tends l'oreille mais entends surtout le bruissement des feuilles.

« On peut aller voir.
-Comment on descend ? On saute ? »

Je regarde en bas

« Euh... J'ai pas réfléchi à ça. ça fait haut non ? Vaut mieux descendre en s'aidant des branches.
-Oui je pense. »

C’est ce qu’on entreprend de faire, mais Phil glisse dès le début et dévale jusqu’en bas ! Je me précipite à sa suite, réussissant la descente par je ne sais quel miracle.

« ça va ?? »

      Phil me regarde. Il est sur le dos, par terre. Il grimace.

« Aïe. Je pense que j'ai rien de cassé mais ça ne fait pas du bien. »

Je lui tends la main pour l’aider à se relever. Le stress me bouffe et je crains qu’il se soit blessé.

« Désolé, c'est parce que je t'ai demandé de grimper. T'as rien t'es sûr ? »

Il fait bouger ses articulations.

« J'ai un peu mal au poignet mais rien de méchant. Peut-être une entorse j'en sais rien. Mais ne t'excuse pas c'est juste que j'ai pas fait gaffe où je foutais les pieds.
-Une entorse ?? Faut qu'on aille voir quelqu'un pour pas que ça empire.
-Eizh c'est bon on va aller se foutre dans l'eau froide et si j'ai encore mal ce soir promis j'irais voir quelqu'un d'accord ? Je ne suis même pas sûr que ça soit ça et dans tous les cas ça n'est pas ma première. »

S’il le dit… Je sais pas quoi faire de mon inquiétude, elle me fait physiquement mal mais je veux pas embêter Phil alors qu’il dit aller bien.

« O-ok... Tu dis hein si ça va pas. »

Il me fait un sourire rassurant avant de me prendre de sa main qui n'est pas blessée pour m'emmener vers l'endroit d'où semblait provenir le bruit d'eau.

« Oui promis je te dirais. »

Je lui souris un peu et serre sa main, content quand on arrive enfin à la rivière.

« C'est joli ! »

      Phil a les yeux qui brillent. Ça se voit qu’il adore ce genre d'environnement. Il hésite à peine avant d'enlever ses chaussures pour aller mettre les pieds dans l'eau. Je le trouve magnifique dans ce décor, c’est comme s’il était fait pour y être. Je mets du temps à réagir tellement sa beauté me fait m’émerveiller. L’amour me rend gaga. Quand je bouge enfin, je tire mes chaussures tout ça pour les faire tomber dans l'eau sans faire exprès.

« Ah ! Euh... ça séchera pendant notre baignade. »

      Phil sourit. Il enlève son haut et tout ce qui le gène avant de me regarder avec un regard en coin. Il prépare clairement quelque chose mais je sais pas quoi. J’aurais dû développer la télépathie plutôt.

« Oui ça séchera ... »

Je plisse les yeux comme si ça allait m'aider à comprendre.

« T'as quoi dans la tête ?
-Rien, rien... »

Il se jete d'un coup sur moi pour m'attraper dans ses bras et me mettre juste au dessus de l'eau, prêt à me lâcher.

« Hey !! »

Je m'agrippe à lui avec un air de défi.

« J't'emporte avec moi. »
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Alyn
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Jeu 24 Aoû - 11:34
La vie dans un couple de pipou – ft. Eizh
"Alors là il faut pas me le dire deux fois."

Je plonge dans l'eau avec lui sans hésitation. Il crie de surprise puis éclate de rire en m’éclaboussant. Je souris au son de son rire que j’aime tellement. Je me prête au jeu et finis par m’immerger totalement sous l’eau. Eizh reste à la surface, aux aguets, mais j’ai le temps de le voir venir quand il essaye de m’attraper. J’esquive avant de réapparaître.

"Alors comme ça on essaie de m'attraper ? Fais attention que je ne t'emmène pas sous l'eau avec moi "

Il pouffe de rire et se jette sur moi pour passer ses bras autour de mes épaules. Je passe mes bras autour de lui et me laisse tranquillement partir à la dérive. C’est si agréable de se laisser flotter comme ça dans l’eau fraiche avec le corps d’Eizh serré contre le mien.

"Tu fais une superbe prise, c'est pour ça.
Si c'est pour se faire pêcher par un pêcheur aussi sexy que toi je me fais prendre avec plaisir.
J'ai bien vu ça hier soir."

Il m’embrasse et je lui rends avant de lui lancer un regard plein d’affection et de malice. Je ne m’attendais pas à ce genre de remarque mais ça m’amuse beaucoup.

"Mais dis donc c'est que tu commences à prendre confiance !
Mh oui, c'est facile avec toi"

Il rougit un peu et cache son visage dans le creux de mon cou en riant. Un soupçon de gêne demeure quand-même, je me disais aussi. Mais c’est ça qui fait tout son charme. Je le serre un peu plus fort et ferme les yeux, bercé par l'eau et le soleil.

"Je suis content si je peux t'aider de cette façon. C'est beau de te voir comme ça."
Il reste contre moi et tourne la tête dans ma direction.
"Merci
C'est à moi de te dire merci chaton."

Je l'embrasse de nouveau. Il prolonge le baiser et sourit

"Pourquoi ?
Pour hier soir, pour être là, pour être toi et pour tout l'amour que tu m'apportes."
Il me fait un bisou dans le cou. "Parce que tu mérites tout l'amour que je peux te donner.
Tu sais qu'à force de me dire des choses aussi adorables je ne vais plus jamais te lâcher ?"
Il rit et dit avec un air mystérieux. "C'est mon but hehehe
Je te prends au mot alors."

Je ris en le regardant avec des yeux amoureux. Je ne dirais jamais assez que je l’aime, je pourrais le lui répété à chaque seconde que ça ne serait pas assez. Je me mets nager tranquillement, toujours un bras autour de Eizh. Il reste accroché à moi un moment avant de s’agiter.

"Je suis pas trop encombrant ?
Non non ça v..."
Je fais semblant de se laisser couler dans l'eau, avant de ressortir assez rapidement la tête pour ne pas faire paniquer Eizh qui s’est instantanément accroché.

Il m’éclabousse quand je remonte.
"La blague était trop tentante.
T'as failli me faire peur !
Si c'est juste failli ça va non ? Par contre je rêve ou tu viens de m'éclabousser ?" Je le regarde, le défiant de recommencer, prêt à lui lancer de l'eau aussi. Il a un sourire amusé.
"Ma... ma main a glissé". Il m'arrose encore
"Zut alors". Je l'arrose en retour en poussant un faux cri comme si j’étais totalement outré.
Eizh le prend au sérieux. "y'a un problème ??
Non non pardon je rigolais !! Je faisais semblant
Ah! J'avais mal compris, désolé
T'excuse pas et viens plutôt te battre !"

Je lui relance de l'eau. Il rit et me jette de l'eau, puis il serre ses mains pour faire un petit jet, avant de se rendre compte que c'est plus efficace avec la paume de la main et de m’envoyer un gros jet. C’est amusant de le voir tester des façon de jeter de l’eau alors que je n’ai absolument aucune délicatesse et que je lui renvoie un gros jet dans la figure. Je finis par me lever et me jeter d'un coup dans l'eau pour l' éclabousser davantage. Il en profite pour me grimper dessus, je décide donc de l'attirer sous l'eau avec lui en ne le tenant pas trop fermement s'il doit remonter en urgence. Mauvaise idée. Il panique un peu et remonte direct. Je le suis, honteux et paniqué aussi.

"Excuse-moi pardon pardon pardon je voulais pas te faire paniquer !!!"
Il reprend sa respiration et secoue la tête. "n-non, c'est pas grave, je... Ça va t'inquiète.
T'es sûr ? Je me suis emballé j'aurais pas dû."
Il m'enlace. "Oui. Ça arrive, c'est rien"
Je le prends dans mes bras. "On sort se sécher ?"
Il hoche la tête avant de sembler réaliser quelque chose. "On va choper la crève"

Evidemment je n’y avais pas pensé. J’ai l’habitude de faire les choses et d’y réfléchir après coup parce que c’est beaucoup plus drôle dans ce sens-là. C’est vrai que seul je serais sorti et fait quelques tous pour sécher au soleil et serait sûrement tombé malade. Mais c’est hors de question qu’Eizh tombe malade à cause de mes idées.

"Oh... Heu... J'avais pas pensé à ça... Tu penses que si on court assez vite jusqu'à l'appart on aura pas le temps de prendre froid ?"
Il regarde ailleurs, embarrassé. "Euh ah, désolé, la baignade m'a pris pas mal d'energie..."
Je plisse les yeux. Réfléchis. "Au pire jmen fou je rentre en caleçon et jte file mes fringues en plus comme ça tu chopes pas froid et jte porte comme ça ça me tiendras chaud ?
Ça te gêne pas ? Je peux marcher tu sais.
Non pas du tout ! Et comme tu veux je te laisse mes vêtements là et tu me dis."

Je pose mes vêtements par terre et fais mine de prendre la pose en caleçon. Je ne suis absolument pas gêné, la pudeur ne fait absolument pas parti de mon vocabulaire et ça ne sera pas la première fois que je me balade en caleçon. Et puis si c’est pour éviter qu’Eizh soit malade à vrai dire ça me dérange encore moins. Il rit en voyant la pose et commence à se changer

"Merci
Je t'en prie ! Attends ne bouge pas j'ajuste juste un truc."

Il flotte complètement dans mes affaires. J’avais oublié qu’on avait pas du tout la même carrure et que mes vêtements seraient trop larges pour lui. Je m’approche pour essayer de faire en sorte qu'Eizh ne soit pas trop mal dans ses vêtements en les ajustant autant que possible. Je me recule un peu. Ce n’est pas si mal, même si ce n’est évidemment pas parfait.

"Impeccable."
Il rit. "Je suis prêt pour défiler devant les plus grands couturiers"
Je fais semblant de l'encadrer avec mes doigts. "Clairement je te veux comme modèle ça c'est sûr donne-moi tout ce que t'as t'es incroyable."

Il joue le top model puis pouffe de rire en s'arrêtant. Je ne sais pas pourquoi il s’arrête, c’était super plaisant à regarder, j’aurais pu faire ça encore des heures. Ça me donnait une bonne raison de le bouffer des yeux de manière plus ou moins discrète.

"On y va ? T'es sûr que ça le fait en caleçon ? Tout le monde va vouloir se jeter sur toi"
Je balaye la remarque de la main avec un air de diva, très exagéré. "Tout le monde se jette sur moi, même habillé. Non pour de vrai je suis pas pudique vraiment je m'en fiche t'inquiètes."

Il rit encore et se met en marche. "Si tu veux aller plus vite pour te mettre au chaud vas-y"
Je passe un bras autour de ses épaules. "A moins que tu veuilles être seul ça me dérange pas de rester à ton allure. Tu produits assez de chaleur pour me réchauffer."

J’ai clairement la chair de poule mais je ne montre aucun signe d'inconfort. Je ne veux pas qu’il s’inquiète pour moi, simplement que lui soit bien. De toute façon ce n’est que pour le trajet, le froid c’est dans la tête, je vais bien réussir à résister quand-même. Il m’entoure avec ses bras.

"Non non, je veux te tenir chaud.
Raaaaah j'ai trop envie de te faire pleins de bisous tout le temps t'es trop adorable."
Il me fait plein de petits bisous sur la peau et lève la tête vers moi. "Mais t'as froid !" Oups.

Je tente un petit sourire pas hyper convaincu. Comment je me démerde maintenant pour le convaincre que tout va bien, que je ne suis pas en train de lentement congeler et que si ça continue je vais me transformer en glaçon.

"Oui bon ok j'ai un tout petit peu froid. Faut juste que je sèche." Je me mets à courir sur place. "Ça va me réchauffer en moins de deux !" Il retire ma veste pour me la donner. "Prends au moins ça !" Je la mets et ne peut retenir un petit soupire de contentement. "Merci. Aller rentrons !"

On rentre et Eizh choppe aussitôt un plaid qui traîne sur le canapé pour m’enrouler dedans. Je me laisse faire, trop heureux de trouver une source de chaleur. Je ne peux plus vraiment mentir à ce stade, j’avais vraiment trop froid et le plaid est une réelle délivrance.

"Note a moi-même : ajouter maillot et serviette dans la cabane.
Ah oui pas bête !" Il se fraie un chemin dans le plaid pour être emmitouflé avec moi. "et hop, double dose de chaleur" Il referme le plaid sur nous.

"Impeccable il ne manque plus que le chocolat chaud."
Il a les yeux qui brillent. "Oh oui, un chocolat chaud.
J'enfile des vêtements et on se fait ça !
J't'attends ici"

Je me change rapidement, profitant de la douceur et de la chaleur du tissu sur ma peau. J’aurais pas cru que ça puisse autant me manquer. Je reviens au salon et fais deux chocolats chauds que je pose sur la table.

"On se met sur le canapé ?"
Il hoche la tête et roule jusqu'au canapé puis se relève quand il y arrive pour s'asseoir.
"Merci de les avoir fait !
C'est rien !"

Je soupire puis m'allonge et pose la tête sur les genoux de Eizh. Je commence à redescendre tranquillement, me disant que ça fait quand-même beaucoup de choses en à peine deux jours. Je suis passé par beaucoup d’émotions et ça me fatigue. J’ai réussi à oublier un peu l’histoire avec Saph mais je sais qu’elle ne va pas être définitivement enterrée aussi facilement.

"Il s'est passé trop de trucs je crois que mon cerveau est en train de faire un KO technique."
Eizh me caresse les cheveux. "Prends ton temps pour digérer tout ça et surtout te reposer. C'était beaucoup à encaisser"

Je me laisse doucement bercer sur ses genoux et je finis par lentement m’endormir pour plonger dans un sommeil sans rêves.
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Eizh
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Jeu 24 Aoû - 15:01

Dans la vie d'un couple de pipous [PV Phil] - FINI 79et

Dans la vie d'un couple de pipous

Feat Phil • Couleur dialogues : #0DBB9C

Phil dort enfin. La dispute avec Saph a dû l’épuiser, c’est presque un miracle qu’il n’ait pas plus dormi que ça cette nuit. Ça m’inquiète un peu. Comme s’il se laissait pas le temps de comprendre et d’accepter. Je ne bouge pas de toute sa sieste, son bon sommeil me tient à coeur ! Enfin… Si je lui fais des petites tresses c’est pas bouger, non ? Parce que là je m’ennuie et je peux pas bouger comme je veux. Le poids de sa tête m’apaise, mais il me faut une occupation en plus. Je plonge totalement dans mon rôle de coiffeur, jusqu’à ce que Phil me fasse sursauter en s’étirant. Il a une marque de tissu sur la joue et semble pas capter tout de suite où il est.

« Oh... Ça fait longtemps que je dors ?
-Ah ! Coucou. Euh... Je sais pas trop, j'ai pas regardé l'heure. Bien dormi ? »

Il passe ses bras autour de ma taille.

« Comme un bébé. Mais t'es resté là tout du long ? »

Les tresses partent dans tous les sens et je peux pas m’empêcher d’en rire.

« Oui, j'ai trouvé de quoi m'occuper. »

Il passe une main sur sa tête, fait une grimace.

« Ah oui je vois ça... »

Il n’aime pas ? Mince. C’est sûrement parce que j’ai pas du tout respecter ses cheveux quand il dormait. C’est normal de pas aimer du tout. Je l’aide à les défaire.

« Désolé, j'aurais pas dû. C'était tentant. »

Il me regarde alors avec un grand sourire.

« Ah mais si tu as bien fait, mais tant qu'à faire tu voudrais pas m'en faire une belle ? Que je puisse la garder ? »

Je souris à mon tour, content que ça ne soit rien de grave !

« Oh si, carrément ! »

J’attends qu’il soit dos à moi pour le coiffer mais pas que. Sa nuque est dégagée, alors j’y dépose un bisou.

« C'est de la torture que tu me fais là, m'embrasser sans que je ne puisse te le rendre. »

Je ris et le provoque en multipliant les baisers.

« Tu me les rendras tout à l'heure, tiens le compte.
-Je te les rendrais au centuple même alors fais attention ! »

Oooh, mais c’est génial ça ! Des centaines de centaines de bisous !! Je lui en fais encore plus.

« Ah ouais ?? J'ai hâte de voir ça ! »

Phil se retient de bouger bien que je ne lui facilite pas du tout la tâche.

« Dépêche toi de finir avant que je ne mette à mal ton œuvre. »

Je me dépêche de finir, j’ai trop hâte qu’on s’embrasse en face.

« Voilaaa ! »

J’ai à peine prononcé ce mot qu’il se retourne et se jette sur moi pour me couvrir de bisous. Ça me fait éclater de rire, de surprise et de bonheur. Je le serre dans mes bras pour le câliner.

« Tu penses qu'on va pouvoir rester comme ça éternellement, et juste faire comme si le monde autour de nous n'existait pas ?
- Ce serait génial. Mais le monde c'est pas si mal.
-Mouai... avec toi peut-être mais je peux te dire que quand je vais retourner en cours sans toi ça ne sera pas la même chose. »

Pas les cours ! Un gros soupir de flemme m’échappe.

« Noooon j'avais oublié les cours. Tu vois quoi déjà en cours ? »

Il hésite.

« Heu vaguement des trucs sur la magie tout ça tout ça... Bon en vrai j'écoute pas vraiment, ça m'ennuie donc c'est assez dur de t'en parler hum... »

Comme je comprends. L’être humain n’est pas fait pour rester assis sur une chaise à écouter les autres parler.

« Je comprends, moi non plus je retiens rien.
-Franchement tant qu'à faire je préfère m'amuser a m'entraîner a tailler les buissons en forme d'ananas c'est plus intéressant.
-Et moi à bidouiller tout ce qui passe. T'arriverais à en tailler un en forme de dragon ? »

Il ouvre de grands yeux.

« J'en sais rien mais maintenant j'ai carrément envie d'essayer !! »

Un grand sourire apparaît sur mon visage.

« On essaye ??
-Oui ! Maintenant ?!
-Oui !! »

Je me lève, surexcité.

« Je vais chercher de quoi le décorer ! »

Phil s’empresse de se lever à son tour pour enfiler une tenue adéquate et récupérer tous ses outils. Quant à moi, je prends des petites babioles à accrocher.

« C'est bon ! Et toi ? »

Il me regarde, des cisailles sur l’épaule.

« ça m'a l'air bon. Manque plus qu'a trouver le bon buisson. »

Je souris.

« T'es trop beau tout le temps, tu sais ça ? »

Je sors ensuite de l’appart à la recherche du bon buisson. Il me rend mon sourire et m’envoie un baiser, que j’attrape et renvoie.

« Tu cherches quoi comme buisson ?
-Un gros buisson, il faut que je puisse tailler correctement dedans donc... ouai un gros truc. »

Je montre un buisson sur le chemin.

« Comme ça ? »

Il l’inspecte.

« Un peu trop petit et pas assez touffu ! »

J’en montre donc un autre bien plus gros.

« Et là ? »

Il en fait le tour, prend des mesures et réfléchit.

« ça me semble parfait ! On fait un croquis et on est parti ! »

Je le suis pour me faire une idée de la taille.

« Tu sais dessiner ? »

Il a tant de talents, je ne cesse de l’admirer.

« Un peu, je ne suis pas ultra doué mais il faut que je puisse avoir une idée de ce que je dois tailler avant de le faire donc j'apprends. »

Là-dessus, il commence à dessiner un dragon avec les ailes ouvertes. Je le regarde faire sans rien dire, et il me montre finalement un croquis de Krokmou. Il se tourne vers moi :

« Est-ce que ça te va ? »

Oh bordel oui ça me va ! Je sautille de joie, des étoiles dans les yeux.

« C'est génial !! J'adore !
-Ok, je me mets au boulot. Tu peux m'aider juste en me guidant quand j'ai la tête dans le buisson si tu veux comme j'ai pas de vue d'ensemble. »

Il met ses lunettes de protection avant de se mettre au travail. J’essaie de le guider du mieux que possible, mais j’ai du mal à rester concentré et les fleurs à côté de moi mobilisent toute mon attention par moment. J’en fais un collier de fleurs quand jouer avec ne me satisfait plus. De son côté, Phil s'active comme une petite abeille en plein travail, tournant autour du buisson, avançant et reculant, ajustant des détails, trichant un peu avec son pouvoir jusqu'à obtenir un semblant de début de résultat assez convaincant. Je relève la tête régulièrement pour suivre le processus de création.

« Oooh, ça prend forme !
-Ouaip. »

Il écoute à peine, trop pris par son ouvrage. N’empêche, c’est super long. Je m’allonge dans l’herbe pour me reposer et cède facilement au sommeil. Au bout de plusieurs heures, je sens du mouvement à côté de moi. Phil est là.

« Tu fais une pause ? »

Il me fait un grand sourire.

« Mieux que ça... Regarde. »

Je me redresse comme une flèche pour voir le résultat final et pousse un petit cri de joie en voyant ce que ça donne.

« Il est génial ! T'es super doué !!
-Merci. Aller va le décorer je t'en prie a ton tour de bosser ! »

J’accours vers le buisson pour lui ajouter des yeux et autres babioles.

« ça rend bien ? »

Il plisse les yeux, l’air observateur. Il sourit.

« C'est parfait. »

Je souris à mon tour, content de notre ouvrage commun.

« Je peux grimper dedans ou ça va tout détruire ?
-Essaye, au pire si ça flanche un peu jte rattrape. »

Je m’engouffre dans le buisson et m’agrippe aux branches pour me hisser sur la structure. Arrivé en haut, je soupire.

«  ça fatigue. »

Il me sourit, tout de même vigilant à ce que je ne tombe pas.

« On dirait que tu es en train de chevaucher un dragon, c'est marrant !
-Si seulement ça pouvait arriver en vrai ! »

Je sors mon portable pour mettre les musiques du film Dragons, afin de totalement m’immerger dans le petit univers que Phil vient de nous créer. Cependant, un doute me saisit. Phil ne veut peut-être pas écouter l’album pour la 150e fois depuis que j’ai découvert cette franchise.

« La musique te dérange pas ?
-Non non ne t'inquiètes pas fais toi plaisir ! »

Je souris et me laisse envelopper par les notes. Le vent frotte mon visage et me fait voler. Je baisse les yeux sur Phil, taquin.

« Je t'aurais bien proposé de monter mais t'es assez maladroit en fait. Ton poignet va mieux ?
-Moques toi, ça ne m'était jamais arrivé avant ! »

Il fait bouger son poignet.

« ça va je mettrai un peu de froid et une bande autour et ça devrait aller. »

Je ris, rassuré par sa réponse.

« Jamais jamais ? T'as jamais fait les championnats junior d'escalade d'arbres ?
-Non jeune homme j'ai le pied super sur je te monte ce que tu veux, buisson, arbre, mur... »

Je me penche vers lui.

« C’est pas très animé tout ça... »

Il hausse un sourcil.

« C'est-à-dire ?
-Ben tu peux monter autre chose. Avec un peu d'amour, tu vois. »

J’avais très envie de le sortir mais j’avoue avoir un peu honte. Un peu. Tout petit peu. Si ça peut l’amener à se dépêcher d’escalader le buisson je vais pas me retenir. Son regard se fait joueur.

« Oh donc j'avais bien compris la première fois. Et dis moi, qu'est ce que tu me proposes de monter avec un peu d'amour ?
-Y'a de la place dans le buisson... »

Phil regarde autour de nous et je suis son geste. C’est assez désert, on risque pas de se faire voir. Il grimpe à mes côtés.

« Effectivement il y a un peu de place.
-Alors, comment tu t'y prends ?
-Je sais pas je pensais que tu allais me montrer comme tu en as eu l'idée. »

Il épaissit le feuillage autour de nous et j’en profiter pour lui faire une démonstration de ce que j’avais en tête. J’adore sentir nos corps l’un sur l’autre, brûlants de désir et d’amour.

***

Je me serre contre lui et remonte nos vêtements pour nous couvrir.

« J’suis sûr qu'on a volé plus haut que Harold et Krokmou haha.
-Ah oui j'en suis sûr aussi. Bien plus haut. »

Il me serre aussi et m’embrasse sur le front. Je lui réponds par un sourire et l’embrasse sans rien ajouter.

«  Je pense qu'on devrait essayer de sortir de là avant de se faire attraper. »

Je fais la moue.

« On aurait des ennuis ?
-Non je ne pense pas, je pense juste que les gens seraient un peu surpris. »

Il me regarde et sourit.

« C'est vrai que maintenant que j'y pense je préfère quand-même te voir sans vêtements. »

Je ris, enchaînant avec un clin d’oeil.

« On peut s'arranger pour remettre ça. »

Mais je me redresse d’abord pour m’assurer que personne n’est arrivé entre temps. Phil me prend par la taille. Bon sang comme j’ai envie de lui. Il m’attire à nouveau contre sa peau.

« Tu ne me le diras pas deux fois. »

***

Phil pose sa tête contre mon torse, ses yeux se ferment.

« Si j’avais su que mon buisson dragon finirait en cocon d’amour. »

Je lui caresse les cheveux, comme si mes mains n’avaient pas assez parcouru son corps.

« Hyper confortable en plus. »

Il me fait des papouilles et je le câline aussi.

« Oui franchement je n’aurais pas pensé autant l’apprécier.
-Moi je l’ai adoré direct. Faut qu’on y mette des plaids tu penses ?
-On peut, j’y ferai un peu de place. Ça nous fera un refuge en plus comme ça, rien qu’à nous. »
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Alyn
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Alyn
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Sam 2 Sep - 17:56
La vie dans un couple de pipou – ft. Eizh
"Super" Il m'embrasse et regarde nos vêtements éparpillés. Il rit. "On se rhabillera un jour tu penses ?
- Hummmmm non jpense pas. Nouvel objectif : passer notre vie a oilp."
- Il rit de nouveau. J’adore ce son. "Oh non l'horreur, comment on passe l'hiver ?
- Alors là j'en sais rien. On s'endurcira et on apprendra à combattre le froid comme des vikings."
- Je le vois réfléchir. "Ah ouais tiens, c'est pas bête. Tu t'y connais en vikings ?
- Pas plus que ça juste j'aime bien leur culture mais je n'ai jamais pris le temps de me renseigner vraiment la dessus.
- Ton tatouage c'est en rapport avec ça ?
- Un oui, les autres moins."

Je me tourne un peu pour montrer un tatouage représentant Yggdrasil. C’est mon plus gros tatouage, celui aussi pour lequel j’ai eu le plus mal. Mais un de celui que je préfère. Je l’ai fait à peine ma majorité atteinte, pour la représentation des plantes évidemment, mais pour sa représentation de la vie tout simplement. J’avais besoin de croire en la vie au moment où je l’avais fait, de la trouver plus belle. Ce fut une première étape dans mon évolution. Eizh est émerveillé et trace les lignes avec un doigt.

"C’est classe.
- J’esquisse un sourire. "Ouai je l'aime bien. Je les aime tous bien en fait, j'adore les tatouages.
- Tu vas en faire d'autres ?
- Je pense oui. Je ne sais pas quoi encore, mais tous ont été fait en lien avec quelque chose dans ma vie et il y en a encore beaucoup qu'il faudrait que je grave dans ma peau.
- Comme quoi ?" Il suit la ligne des autres tatouages accessibles.
- Hé bien j'ai un beau serpent ici pour la renaissance que j'ai fait peu de temps après l’arbre, la rose parce que la rose c'est joli et j'aime cette idée de beauté dangereuse. Après j'aimerais bien te dire que j'aimerais bien y ajouter un dragon mais je suis pas sûr que ça match." Je réfléchis un peu. "J'aimerais bien faire d'autres végétaux.
- Quoi comme dragon ??
- Si j'en fais un ça sera juste une ombre, pas un truc réaliste. Non Eizh je ne ferais pas Krokmou pourquoi pas en buisson mais pas sur mon corps."
- Il arrive pas à cacher sa moue super déçue. "Oh, je pensais pas forcément à Krokmou..."
- J’embrasse la paume de sa main. "Je te taquine. Tu aimerais te faire tatouer toi ?"
- Il en profite pour caresser ma joue. "Je sais pas, j'ai pas la maturité pour ça. T'imagines je finis avec tous les dragons de Dragons sur le corps. Pire que le type de Prison Break, une encyclopédie pour geeks.
- Oh franchement je sais pas je ne pense pas que ça serait si gênant si ça te passionne. Mais je comprends que tu veuilles attendre aussi.
- Hm oui je verrai plus tard, j'aimerais bien couvrir certaines cicatrices."

Je passe doucement mes mains dessus comme l'avait fait Eizh avec mes tatouages. C’est vrai qu’on ne s’était jamais vraiment attardé sur ses cicatrices, j’avais peur qu’il ne veuille pas en parler, que ça le dérange. Je me doute que c’est un sujet sensible.

"Certaines en particulier ?
- Il suit le trajet de mes mains du regard. "Oui. Toutes ce serait trop. J'ai pas envie d'être couvert non plus Haha"
- Je prends une voix très douce. "Je comprends. Lesquelles ducoup ?"
- Il rit un peu. "Les plus débiles peut-être, celles que j'ai fait moi-même. Et les traces de brûlures parce que c'est moche."
- Je prends tout ça assez sérieusement. "Je ne les trouve pas moches Eizh. Aucune de tes cicatrices d'ailleurs."
- Il a l’air surpris. "Mais... Elles le sont..."

Je n'insiste pas de peur d'être maladroit, je continue simplement à les suivre du bout des doigts avant de relever la tête pour l'embrasser. Elles font partie de lui et tout ce qui vient de lui est beau, mais je ne sais pas si ça ne serait pas malvenu de lui dire ça comme ça. Evidemment que les causes de ces marques ne sont pas belles, mais je ne veux pas qu’il se sente mal dans son corps alors que j’aime autant le regarder. Il me rend mon baiser et sourit.

"Si tu continues à les caresser je vais finir par les apprécier.
- Je souris en retour. "C'est peut-être le but. J'aimerais que tu te vois à travers mes yeux, comme moi je te vois.
- Parce que tu me vois comment ?
- Beau. Magnifique même. Et tes cicatrices n'altèrent en rien cela."
- Il reste silencieux deux minutes. J’espère ne pas avoir dit de connerie. "Merci" Il se relève sur ses coudes. "On devrait s'habiller"
- Je hoche la tête. "Oui on devrait." Je n'en ai pas envie mais commence quand-même à me rhabiller.
- "T'inquiète pas, ce que tu me dis me touche énormément. J'ai juste du mal à apprécier mon corps comme il est maintenant. Mais j'ai envie de te croire." Il se rhabille et m’embrasse. "Je t'aime"

Je grimace. J’ai pourtant fait attention à garder un air super neutre, mais c’est vrai que maintenant je ne peux plus vraiment lui cacher mes émotions. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose mais bon. "Jvais même plus pouvoir faire semblant de pas être inquiet avec ce truc." Je lui rends son baiser. "J'espère que apprendras a l'aimer. Je t'aime aussi."

Il rit comme s’il avait totalement confiance en lui. "Je vais tout savoir."Il commence à descendre du buisson. "y'a pas de raison, ça viendra avec le temps"

Je le suis en prenant garde à ne pas casser de branches pour ne pas détruire notre œuvre. "Je n'ai pas grand-chose à te cacher de toute façon." Il descend avec prudence, jusqu'à la dernière branche où il se prend les pieds dedans en sortant. Je le rejoins le plus vite que je peux et me précipite pour l'aider. "Ahah et après ça se moquait de moi ! Ça va ?" Il rit en s'accrochant à moi.

"Je suis pas tombé direct moi ! Ça va.
- Oui bien sûr t'es tombé quand-même donc je dirais un partout.
- Heureusement qu'on compte les points au nombre de branches qu'on se prend" Il me tire la langue.
- Mais ?! C'est que tu te moques en plus ?!"

Je me jette sur lui en riant comme si je voulais le plaquer mais juste pour jouer. Il éclate de rire et s'accroche à moi pour passer ses jambes autour de ma taille. J’en profite pour les attraper et le maintenir en place.

"T'essayais de faire quoi ?
- Je prends un air innocent. "Moi ? Rien du tout juste un câlin." Je commence à partir. "Aller hop on rentre Monsieur.
- J'vais t'en faire tout plein pendant le trajet"

Il me fait plein de bisous pour me déconcentrer de la route. Ce qui marche assez bien. Je ris et lui en fais en retour.

"A cette allure là on sera pas rentré avant au moins 3 semaines.
- Ça me va.
- T'es pas censé m'encourager dans mes bêtises !"
- Il a un sourire amusé. "Pourquoi pas ? Je suis super bien calé ici.
- T'es en train de dire que je suis aussi confortable qu'un bon gros fauteuil ?
- Mieux que ça ! T'as l'option chaleur en plus. Est-ce que ça fait de toi un cyborg fauteuil ?
- Je sais pas ça se pourrait bien et tu en es l'unique propriétaire félicitations !"
- Il me fait un gros câlin. "Woah trop cool!!"
- Je ris doucement. "Je trouve aussi."

Il finit par s'agiter pour reposer les pieds par terre. Moi j’aimais bien le porter, ça m’embête presque de devoir le reposer.

"Attends ça doit devenir lourd pour toi là"

Je lui fais un dernier bisous dans le cou en grognant pour marquer mon mécontentement avant de le libérer. Je suis quand-même content d’être tombé quelqu’un d’aussi tactile que moi, c’est beaucoup plus simple de ne pas avoir à réprimer mes pulsions quand j’ai juste envie de me coller à lui. C’est-à-dire à peu près tout le temps.

"Franchement ça va, ça faisait un moment que j'avais pas fait de sport en plus.
- Il m'embrasse en retour et rigole. "Oh bah tu me soulèves quand tu veux, c'est pas mal comme sport"
- Je le regarde avec des gros yeux. "Eizh !" Je ris. "Mais c'est pas possible j'ai déteint trop vite sur toi... Ou alors réveillé très vite quelque chose qui dormait déjà en toi."
- Il rit encore plus "Les deux ? Ça pour avoir réveillé quelque chose, tu l'as réveillé. C'est un sacré feu"
- J’éclate de rire, surpris mais très amusé. "Un sacré feu, ça c'est sûr. Je n'aurais pas dit mieux pour décrire ça."
- Il me prend la main. "Ça te plaît aussi ?"

Je regarde devant moi en esquissant un grand sourire, serrant sa main. Evidemment que ça me plait, la question ne se pose même pas. Tout est doux chez lui, tout me fait du bien et en même temps ce côté passionnel me rend absolument dingue de lui.

"Tu en doutes ?
- Non.
- Tant mieux. Parce que tu n'as pas en douter.
- Il sourit. "Je sais. J't'ai déjà dit que j'étais super heureux d'être avec toi ? Parce que j'ai l'impression que le dire des centaines de fois c'est pas suffisant.
- Il faudrait qu'on trouve un autre moyen de se le dire, un truc rien qu'à nous encore plus fort qu'un je t'aime.
- Faut qu'on cherche obligatoirement un mot ou ça peut être un geste ?
- Un geste c'est bien aussi !"
- Il réfléchit. "Hm... J'ai peut-être une idée mais c'est tiré par les cheveux"

Il fait une forme de maison avec ses mains. "Pour quand on peut pas parler. Et sinon l'idée c'est que je me sens chez moi avec toi."

Je reproduis son geste en souriant. L’image décrit exactement ce qu’il ressent au plus profond de lui, celui d’avoir trouvé un point d’ancrage auprès d’Eizh. "C'est parfait j'adore le geste et la signification. Notre chez nous c'est partout tant qu'on est ensemble."

Il est hyper content et son pas devient plus sautillant. Il me fait un câlin puis serre ma main dans la sienne.

"Elle est immense notre maison alors, comme notre amour.
- Je pense qu'on est effectivement sur un bel immeuble.
- Mais. Dans un immeuble tout peut pas être à nous non ?
- Pourquoi pas ?
- T'as raison. On peut pas plutôt dire une cabane géante dans une forêt ?
- Oui c'est vrai que c'est mieux t'as raison.
- Ce serait génial d'avoir ça pour de vrai. D'ailleurs, tu avais prévu de rester à Leoska pour toujours ?

Je marque un silence. Par surprise essentiellement, tout simplement parce que je ne me suis pas demandé de ce que je pouvais faire après. Je n’ai jamais voulu penser à mon avenir parce que je pensais ne pas avoir le droit de le faire. C’est vrai que ça ne fait pas longtemps que je suis à Leoska, et comme je viens de le dire, j’ai l’impression d’avoir trouvé un foyer auprès de Eizh.

"A vrai dire je ne me suis jamais posé la question... C'est la première fois que je m'arrête quelque part et... Je n'y ai pas réfléchi...
- Oh... Et... ça te fait du bien de t'arrêter ?"

J’inspire. Expire. Réfléchis. Je ne ressens pas le soulagement que je devrais normalement ressentir à l’idée d’être enfin posé quelque part. Sûrement parce que je ne le réalise pas encore totalement.

"J'ai envie de te dire oui mais ça fait encore bizarre. Je n'arrive pas à me dire que je peux rester là et qu'un événement ne va pas m'y déloger d'un moment à l'autre.
- Il presse ma main en soutien. "Leoska est très sécurisée, personne ne t'y délogera si tu veux pas."
- Je lui rends la pression. "C'est vrai. Je vais finir par m'y faire. Et toi alors, tu as prévu de rester ici longtemps ?
- Oui. Je peux pas retrouver une identité normale et j'ai pas envie de partir de toute façon. J'espère que tu arriveras à t'y faire, tu mérites une vie paisible."
- Je le regarde d'un air interrogateur. "C'est sûrement super maladroit mais pourquoi tu peux pas ? Et je comprends, en vrai je finirais par m'y faire et sinon j'irais juste vivre en ermite dans la forêt."
- Il rit. "Dans la forêt hors de Leoska ? Ta question est pas si maladroite. En gros, comme je sors des camps je suis déjà fiché. Ils ont tout jusqu'à ma signature magique si ça existe. Vu comment j'ai utilisé mon pouvoir j'en douterai pas."
- Oh ou dans Leoska tant que je suis loin des gens de manière générale. Je vois. Ils ne laissent rien au hasard quoi. Heu.. hum..."

Je me ravise et me tais là. J’ai envie de lui demander des détails mais ce n’est clairement pas une bonne idée. Je ne suis pas allé en camp mais je pense que ceux qui en sortent n’ont pas forcément envie d’en parler, surtout pour répondre à des questions intrusives sans aucune délicatesse. Il me regarde. Je crois qu’il a remarqué mon hésitation.

"Quoi ?"

Merde. Et là je fais quoi, je mens ? Ce n’est même pas envisageable. Il faut juste que je sois un peu délicat. "Je... J'ai pas trop voulu de questionner la dessus mais heu c'est-à-dire comment t'as utilisé ton pouvoir ?"

Il reste un moment silencieux. Phil, phil, phil, faut vraiment que tu réfléchisse avant de parler. "En participant à la protection de l'usine. Ou euh, tu voulais savoir comment exactement ? Je sais pas si j'arriverai à décrire tout le processus de comment je l'enclenche et tout"

Je reste interdit. Pourquoi je demande des choses quand je sais que les réponses ne vont pas me plaire, franchement.

"Non non c'est bon ! Excuse-moi j'aurais pu m'en douter au lieu de demander.
- Je voulais pas les aider."

Je prends un air affolé. Ce n’est pas du tout ce que j’étais en train de sous-entendre, mais quel bordel, je suis un boulet.

"Non non c'est pas du tout ce que je voulais dire !! Je ne savais juste pas pour quelle raison ils auraient utilisé tes pouvoirs mais je sais que tu n'as pas eu le choix.
- Ah ! J'avais pas compris, désolé !! Hm, bah, du coup voilà c'était pour ça.
- Tu viendras vivre en ermite avec moi ? On sera deux ermites c'est pas grave."

Il sourit et son pas s'allège à nouveau. Je suis rassuré.

"Oui !! On pourra adopter plein d'animaux ? On est toujours des ermites même avec des animaux d'ailleurs ?
- On adoptera une tonne d'animaux, on peut même faire un refuge si tu veux ! Et oui les animaux sont les amis des ermites. Je crois.
- Oh oui ! Tu savais qu'il y a une ferme dans l'académie ? C'est l'un des premiers lieux que j'ai visité, elle est géniale !
- Non ! C'est génial ! Il y a quoi comme animaux ?"

Il est trop content d'en parler et ne tient plus en place, il commence à beaucoup agiter les mains. Mon sourire s’agrandit. Je nous vois déjà finir avec un nombre incalculable d’animaux, vivant dans un immense chalet en bois au milieu de la forêt, heureux et hors de tout danger.

"Des animaux classiques comme des chèvres, des chats, des poules, des ânes ou des chevaux ! Et puis... Des chiens magiques !! T'imagines ?
- Ok tu m'as convaincu il faut que je voies ça absolument !
- On y va maintenant si tu veux !"

Je hoche la tête tout content. Il me conduit jusqu'à la ferme et me fait un petit tour du lieu. "On peut même adopter des animaux ici !" Phil a un air ravi sur le visage, on dirait un imbécile heureux, mais j’aime trop les animaux. Ils ne sont pas compliqués, seulement plein d’amour. Je suis dans un milieu dans lequel je me sens vraiment super à l’aise ici. Une idée me vient en tête. Eizh à l’air de les aimer autant que moi, donc pourquoi pas…

"Eizh, est-ce qu'on ne prendrait pas un animal pour l'appart ?"
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Eizh
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Dim 3 Sep - 12:50

Dans la vie d'un couple de pipous [PV Phil] - FINI 79et

Dans la vie d'un couple de pipous

Feat Phil • Couleur dialogues : #0DBB9C

La question de Phil allume des guirlandes dans mon cerveau, avec des gros panneaux électriques plein de couleurs et de joie.

« Si ???
-Ok je suis absolument trop content par contre ça va être super difficile de choisir. »

Ah.
Oui.
Faire un choix. Si ça ne tenait qu’à moi on les adopterait tous. Je grimace.

« Oh non j'avais pas pensé à ça... Au pire on laisse l'animal choisir ?
-ça me paraît être une bonne solution j'allais te dire on les prend tous mais ça ne serait pas raisonnable. »

ça me fait rire, on a pensé à la même chose.

« Quand on aura la place on pourra faire ça !
-Ok ça me va alors ! »

On entre dans la ferme et je m’approche aussitôt des animaux pour m’émerveiller devant. J’adore, ils sont adorables ! J’ai si hâte qu’on en adopte un ! Ou deux ! Trois ? Quatre pour faire un chiffre pair, allez. Quant à Phil, il s’approche de tous les animaux. On est au paradis en fait. Je finis par me tourner vers lui, un lapin bélier trop mignon dans les bras.

« Même en laissant les animaux choisir c'est super difficile de faire un choix. »

Il me regarde avec un grand sourire.

« Au pire on peut en prendre deux ? Non ? Comme ça c'est un peu moins difficile. »

Mais oui ! J’ai des étoiles dans les yeux à cette idée. J’y avais pensé, mais j’avais peur que ce soit trop de travail. Que Phil y pense aussi m’assure en quelque sorte qu’on va gérer.

« T'es un génie. Tu en as trouvé un qui te plaît ? »

Il baisse les yeux sur un chien en train de tourner autour de ses jambes.

« Alors oui mais je me demande quand-même si la cohabitation est possible.
- On peut demander à ceux qui s'occupent des animaux. Peut être que certains veulent pas être séparés.
-oui ça serait mieux ! Je ne voudrais pas faire une bêtise. »

Je m’approche avec le lapin et Phil les regarde tour à tour.

« Ça s'entend bien un lapin et un chien, au fait ?
-Bah ça dépend et c'était un peu la question que je me posais. »

Les animaux ne réagissent pas mal en tout cas ! Histoire qu’on soit bien clair, je m’approche de l'une des personnes présentes pour poser les questions. On nous répond que la cohabitation est possible dans la mesure où une bonne partie des animaux ont grandi ensemble. C’est super ! Phil est complètement gaga du chien déjà, ça le rend encore plus beau. Son sourire est immense et sublime. Je lui fais un bisou sur la joue.

« Bon ben, finalement on a pu faire un choix ! Il s'appelle comment ? Celle que j'ai dans les bras s'appelle Tulipe. Tu veux la porter ?
-Il s'appelle Plou et je pense qu'il va prendre de la place. »

Il rit en regardant le berger blanc suisse à ses pieds. Il est trop beau comme chien, il va super bien avec Phil. Phil tend les bras pour prendre Tulipe.

«  On va devoir investir dans un rouleau anti poils. »

Je m’accroupis pour caresser le chien et rit en répondant :

« On aurait dû adopter des rats taupes nus. »

ça provoque une grimace de dégoût chez Phil, occupé à bercer le lapin.

« Alors je veux pas te décevoir mais je mets mon véto là-dessus, ils sont peut-être mignons mais... Non. »

Je lève les yeux vers son visage en voyant son aura changer.

« Oh! Le dégoût c'est un vert moche ! »

Je me relève.

« Faut qu'on aille faire la demande d'adoption. J'espère que c'est pas trop de paperasse…
-Et ben je sais pas pour les autres couleurs mais celle-là me semble très bien correspondre. »

Phil me rend le lapin.

« J'espère aussi en général je signe sans trop lire parce que c'est trop long. »

Je fais un câlin à Phil et au lapin avant de le récupérer, puis je vais voir la même personne qu'avant pour lui demander comment faire une adoption. Quand l'adoption est finalisée on sort de la ferme avec tout le nécessaire pour les animaux. J’essaie de pas sautiller avec le lapin dans les bras.

« C’est génial!!
-Ouai carrément. »

Phil me répond sans me regarder, trop occupé à essayer de gérer l'énergie débordante du chien qui s'amuse à courir et à revenir se fourrer dans ses jambes au point de manquer de le faire tomber. Je souris en posant Tulipe dans l’herbe.

« On peut se poser Tulipe et moi pendant que tu aides Plou à se défouler. »

Phil me regarde, regarde le chien. "

« Ok. »

Il lâche ses affaires et part à fond derrière le chien, changeant de direction pour jouer avec lui. Perso, je m’assois dans l'herbe et le regarde s'amuser avec amour. J’adore ce tableau. J’observe ensuite Tulipe avant de m'allonger pour regarder le ciel. Je commence à avoir la giga dalle tiens. Allongé ainsi, je percute pas que Phil lance la balle dans ma direction. Tout ce que j’entends, c’est un « Non Plou stop ! Plou ! ». Je pousse un cri de surprise en me prenant le chien en pleine poire. Je roule sur du côté opposé pour éviter de me le prendre aussi en me redressant. Je ne me lève que après.

« Ah, Tulipe! »

J’ai oublié de vérifier que le lapin ne s'est pas fait écrasé dans le processus. A priori tout va bien. Phil arrive pour choper Plou et lui mettre un collier pour le tenir sur la route. Il tente de le gronder mais c'est pas hyper convaincant.

« Tulipe va bien ? J'ai mal lancé la balle excuse moi j'avais pas prévu la patate de 25 kg qui arrivait derrière. »

Je caresse la tête de Plou et récupère Tulipe, attendri par Phil qui sait pas gronder le chien.

« Oui ça va, c'est pas grave t'inquiète pas ! Je vais peut-être rentrer, je commence à fatiguer. »

J’ai faim et je sais plus depuis quand je n’ai pas dormi correctement. On a fait plein de choses aujourd'hui, je suis totalement épuisé. Phil regarde le chien qui semble avoir beaucoup d'énergie à revendre.

« Je pense que je vais t'accompagner poser les affaires et que je vais aller courir un peu avec si ça te gêne pas.
-Pas du tout. J'en profiterai pour dormir.
-Je te rejoindrai vite. »

Je prends le chemin de l'appart, déçu de pas pouvoir prendre la main de Phil parce qu'on a les bras chargés.

« T'es pas fatigué toi ? J'ai l'impression qu'on a vécu 3 jours en un. »

Il garde un œil assez attentif sur la tornade qui lui sert maintenant de chien.

« Je suis crevé mais en même temps j'ai très peu envie de dormir.
-Hm, prends soin de toi quand même. »

Il a vécu une grosse épreuve émotionnelle, ce serait bien qu’il se repose aussi comme il fait. Quand on arrive à l'appart, je pose Tulipe au sol puis les autres affaires que j’ai sur les bras.

« Tu veux pas manger avant d'aller courir? »

Phil en profite pour faire un p'tit coin pour Plou, croquettes eau et tout ce qu'il faut.

« Je peux manger un bout si t'as faim on mange ensemble mais pas trop sinon je vais rouler. »

Il me fait rire.

« T'es loin d'être prêt à rouler non ? »

Je sors des gâteaux d'un placard et prend de quoi se faire un chocolat chaud. J’ai sûrement une partie de mon sang qui est constitué de cette boisson.

« ça va ça ? »

Phil rit aussi.

« Oui c'est pas faux mais le moins je mange mieux c'est. Les gâteaux c'est parfait ! »

Il m’aide à faire le goûter et je le regarde sans comprendre. L’accès à la nourriture est un sujet sensible. Je crois. Je sais pas trop. Même si je me nourris pas assez, je trouve que c’est l’une des ressources les plus importantes qui soit avec l’eau. Se priver volontairement me paraît inconcevable après avoir subi une malnutrition sévère.

« Pourquoi le moins tu manges mieux c'est ? »

Il est un peu surpris.

« Ah et ben parce que si tu manges beaucoup avant de faire du sport c'est pas super agréable, ça te remue le ventre et t'es moins efficace. »

Je regarde ailleurs et souris.

« Ah oui d'accord. J'avais oublié que tu allais faire du sport après. Mais même avec ça, c'est mieux d'être bien nourri pour tenir la cadence... Enfin je pense. »

Je m’assois à table avec mon chocolat et prends 3 gâteaux.

« Oui oui nan mais tu as raison je vais manger. »

Phil s'assoit aussi pour manger un peu, plus grignoter qu'autre chose. Ça me rassure alors je le laisse tranquille sur ça. Je résiste pas deux secondes à la tentation de glisser par terre quand Tulipe s'approche de sa chaise. Quand j’essaie de me relever pour attraper mes gâteaux, je me prends la table dans la tête.

« Ow. »

Phil se redresse pour jauger la gravité des dégâts.

« Ça va ?? Tu t'es pas fait mal ? »

Il est mignon, c’était qu’un petit impact. Je ris un peu en me frottant la tête.

« Oui oui, toute façon je vais dormir bientôt ça passera ? »

Phil s'approche pour poser un bisous sur l'endroit où je me suis cogné.

« Je pourrais mettre de la mousse sur la table aussi. »

Je lève la tête pour l'embrasser.

« Mais non t'inquiète pas, c'est rien. Faut juste que je fasse plus attention. »

Là dessus, je me lève et me prend la table, la chaise, et le plan de travail sur le chemin pour déposer sa tasse dans l'évier. Faire attention n’est pas pour tout de suite.

Phil essaie de lui répondre mais s'interrompt à chaque meuble que je me prend.

« Je...aie ouai... Non... »

Il s'approche de moi.

« Tu veux que je te porte jusqu'à la chambre avant que tu ne finisses pas te faire vraiment mal ? »

Je ris encore.

« T'es sûr de pouvoir partir après si je m'accroche à toi ? »

Je passe mes bras autour de ses épaules et l'embrasse. Il me rend mon baiser, une petite flamme dans le regard et un grand sourire aux lèvres.

« Continue et de un je ne vais pas partir et de deux on va même pas aller jusqu'à la chambre. »

Spoiler alert, on y est pas allé pour se laisser aller au désir qu’on a réveillé pour la quatrième fois de la journée.

***

Après notre moment d’amour, j’enlace Phil et pouffe de rire.

« On a aucune retenu en fait ? »

Phil rit aussi.

« Je ne crois pas mais bon je ne vais pas m'en plaindre. Je suis a deux doigts d'aller demander à l'administration de nous rajouter personne dans l'appart pour qu'on puisse être tout le temps aussi tranquille.
-Ce serait génial... »

J’ai de plus en plus l'impression de dormir debout et faire l’amour ne m'aide pas à garder un haut niveau d'énergie. Je galère un peu à garder les yeux ouverts.

« Hm, faut que j'aille dormir je tiens plus. Ça va le faire toi ? »

Phil me prend dans ses bras pour le porter jusqu'au lit.

« Oui ne t'inquiète pas dors et je te rejoindrais je ne vais pas en avoir pour longtemps. »

Je lui souris et le remercie. Quand j’arrive dans le lit, je m'emmitoufle dans la couette et m'endort rapidement.
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