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Tir à l'arc but make it fancy [PV Elarielle] - FINI
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Feuille de personnage Age: 33 ans Pronoms: Club: Pouvoir: Choisir/voir les meilleures interactions pour qu’une conversation aille dans le sens souhaitée • Empathie
Télesphore Archidice
Camarade
Lun 14 Aoû - 22:22
Tir à l’arc but make it fancy
Le panneau de l’administration parlait d’un stage de tir à l’arc avec le club, un jour dans la semaine. Comme je voulais occuper mon temps libre en découvrant de nouvelles choses, je l’ai inscrit dans mon emploi du temps sans vérifier la date et l’heure inscrites. J’avais l’impression d’avoir tout bon, même si j’étais en train de faire tourner une assiette sur un bâton en même temps. Comme je disais : une période creuse dans mon boulot m’amène à chercher par tous les moyens à occuper mon temps libre. Du coup il est plus aussi libre, et je l’ai sacrément stalké pour savoir quoi faire. Heureusement que ce concept n’est pas une personne, et surtout pas un personnage comme dans cette série obscure dont m’ont parlé certains jeunes.
Me voilà donc au club de tir à l’arc, et c’est presque désert ! Je vérifie l’heure sur mon coude gauche (parce que ma montre s’y trouve, pas parce que je crois que mon coude donne l’heure), perplexe. Il n’y a qu’une jeune fille dans mon champ de vision et aucune animation. Elle est sérieuse et concentrée, je regrette légèrement de perturber sa tranquillité pour poser ma question.
« A l'huile ! Excuse-moi, je cherche une information. Est-ce que le stage de tiroir a lieu aujourd'hui ? »
Elle plisse les yeux sans me regarder et décoche une autre flèche. Elle me regarde ensuite pour me faire un sourire bienveillant. Il sonne faux, c’est amusant. Ça me fait sourire mais je ne dis rien sur le manque de sincérité de son expression.
« Je ne sais pas je suis juste là pour tirer. Mais si tu veux tirer jte prête un arc et je te montre. -Avec plaisir. ça reviendra au même que de faire un stage, puisque j'ai noté la mauvaise date visiblement. La date du calendrier, pas le fruit du dentier. »
Elle oscille entre l’amusement et le désespoir mais je ne relève pas non plus. Mon contrecoup s’immisce forcément dans la conversation après une journée de travail, et la tentation de faire des blagues est tout simplement inratable.
« Tu as déjà tiré ou pas du tout ? -Une fois quand j'ai voulu tenter un tour de prestidigitation parce que j'hésitais entre la jonquille, le tir ou le lancer de couteau. Pas les fruits de mer. Du coup j'ai jonglé avec des couteaux et essayé le tir. Sans plus. Tu fais du tir à l'arc depuis longtemps ? »
Pendant un moment, elle semble se demander si je me moque d’elle. C’est loin d’être le cas, je suis sincère dans mes jeux de mots et mes anecdotes ! Elle sourit ensuite avec un amusement véritable cette fois.
« Oui ça fait un moment je suis pas experte mais je me débrouille ! Je pourrais te montrer quelques bases. »
Je lui réponds par un sourire bienveillant, rassuré de la voir plus sincère. Avec un coup d’œil à la réserve, je la lui indique d’un geste de la main.
« Je n'attends que ça ! Il y a des arcs disponibles dans l’orfèvre ? -oui je pense heu... »
Elle soupire et pose son arc.
« Jvais venir t'aider à choisir. -Merci. »
Je la suis dans la réserve en poursuivant la conversation.
« Si je ne me trompe pas, tu es à Leoska depuis très peu de temps. Ça se passe bien ? -Effectivement. Ça va le temps d'adaptation est pas simple mais ça va. Ça fait longtemps que t'es là toi ? »
Elle me tend un arc et tout le matériel nécessaire, que j’attrape petit à petit. Je m’amuse avec la corde de l’arc, à faire des boings boings rigolo.
« Pourquoi ce n'est pas simple ? Non pas tant ! Ça fait... 3... Ou 2... Plus 3 ans... Assez pour renouveler mon stock de papier à origami et de paillettes au moins 10 fois. C'est pas traduisable en année en fait. »
La jeune fille pose sa main sur mon bras pour que j’arrête.
« Arrêtes ! Ça va l'abîmer. C'est pas simple et bien parce que s'intégrer n'est pas facile pour tout le monde... En général. »
Elle me jette un regard en coin, sans répondre à mon calcul sur les paillettes et les origamis. Je n’attendais pas de réponse de sa part à ce sujet, puisque je n’ai jamais dit combien de kilos de papier et de paillettes j’utilise par an. J’arrête de bidouiller la corde de l’arc, déçu.
« Les clubs peuvent servir de facilitateurs, ou encore les activités organisées par l'académie. Tu t'es déjà renseignée là dessus ? »
Je lui offre un autre sourire.
« Tu sembles antiseptique. »
Elle fait une moue.
« Non pas vraiment mais je prends l'info merci. Bon allez suis moi que je te montre un peu comment ça marche. »
Je la suis sur le terrain, profitant du trajet pour tresser mes cheveux rapidement. Un peu distrait par ce boulot, j’y ajoute des barrettes et trouve un autre endroit pour ranger les objets que j’avais calé dans mes cheveux. Pour les moins gênants, je les coince dans la tresse quand c'est possible.
« Alors ! Par quoi on commence ? »
Elle se met en position et se tourne vers moi.
« Premier conseil, respire. Il faut être... elle tousse légèrement. Calme. Concentré. C'est déjà la moitié du travail. Déjà tu te places comme moi. Gaucher ou droitier d'ailleurs ? -Droitier. »
Je suis ses instructions à la lettre malgré la tentation de faire des tours de passe passe. Je pourrais faire disparaître les flèches, ce serait amusant.
« Parfait. Donc tu peux te mettre comme moi dans le même sens. Tu places ta flèches comme ça et tu la tiens comme ça. »
Elle montre l’exemple, puis pose son arc pour se tourner vers moi et m'aider si besoin. Finalement, je ne résiste pas à la prestidigitation et fais se volatiliser la flèche avec un air triomphant sur le visage, comme un vrai magicien de spectacle.
« Mais ?? »
Elle est interloquée et se passe une main sur le visage. Je sais, ça peut sembler impressionnant même si on vit dans un refuge de mage. C’est mon sens du timing qui fait cet effet, et je le perfectionne depuis… 26 ans ?
« Qu’est-ce que tu as fait de la flèche ? »
En plus du sens du timing, j’ai beaucoup d’objets aléatoires sur moi. Je profite donc de sa question pour sortir une flèche en plastique.
« Celle là ? »
Ah, elle n’est ni surprise ni emballée par cette flèche collector trouvée dans le supermarché de la ville. Elle est surtout embêtée, ce que j’ai du mal à comprendre.
« Ok essaie toujours avec celle là oui si tu veux... »
Ce n’est pas drôle, je préfère les stages de cirque finalement. Je sors la vraie flèche de mes cheveux pour l’utiliser.
« Elle n'irait pas très loin. -Non effectivement. Mais j'apprécie le tour t'es doué. Au final l'arc c'est pareil : concentration rapidité et précision. Tu mets ta flèche, tu tends, tu bloques ta respiration pour viser sans bouger et tu tire. »
Elle prend une flèche, l'encoche et la tire. Elle atteint la cible mais pas le milieu. Ça restait très bien exécuté. Je l’applaudis pour sa réussite et essaie à mon tour. Si la force et là, ce n’est pas le cas de la précision.
« Dommage ! C’était comment ? -Fort mais pas assez précis. Mais c'est quand même un bon début. Tends la corde. »
Elle m'aider à mieux me placer et me demande de tirer une nouvelle fois. Elle joue à fond son rôle d’instructrice et ça fait plaisir à voir.
« Tu as déjà enseigné à d'autres personnes ? -Non tu es mon premier cobaye. J'espère que ça te fait plaisir ? -Bien sûr ! C'est toujours un plaisir de voir des élèves investis dans leurs activités de club. »
Pour le troisième tir, je me dis que ce serait chouette de créer une traînée de paillettes à la suite de la flèche ! Ça donnerait un petit effet féerique et encore plus magique.
« Est-il possible de poser quelque chose sur la flèche pour accompagner le tir ? Des paillettes par exemple. »
Elle me regarde. Regarde la flèche.
« Hum... Bah si ça te fait vraiment plaisir amuse toi. Au fait je t'ai même pas demandé ton nom ? »
Je bidouille la flèche pour que les paillettes tiennent dessus. J’ai l’habitude de traficoter des objets pour y mettre des paillettes.
« Télesphore Archidice, médiateur. J'avais complètement oublié de te demander le tien aussi. Et toi, quel est ton nom ? »
Je me positionne ensuite correctement pour tirer. Je dois avouer que je suis plus concentré sur la traînée de paillettes que sur la destination de la flèche. La jeune fille me sourit sincèrement.
« Enchantée Télesphore Archidice. Je suis Elarielle. Allez fais nous ce jet de paillettes. »
Elle met une main sur la hanche en suivant le tir des yeux, sans avoir l’air convaincue de ce qui va arriver.
Elarielle le regarde, dubitative. Evidemment, comme elle s’y attendait, les paillettes s’échappent de la flèche avant même qu’elle n’ait parcouru trente centimètre et recouvrent Télesphore. Littéralement, des cheveux aux vêtements en passant par son visage. Il éclate de rire. La jeune femme ne peut s’empêcher d’afficher un air amusé malgré elle, la situation s’y prête assez bien.
"C'est donc un échec dommage l'idée de départ était quand-même convaincante. Mais ça te va bien les paillettes."
Elle en profite pour décocher une nouvelle flèche qui atterrit au milieu de la cible. Elle est assez fière d’elle-même si elle n’est pas si étonné. Cela faisait déjà un moment qu’elle pratiquait. La fierté augmente quand elle entend Télesphore l’applaudir.
"A qui les paillettes ne vont-elles pas ? Tu réussirais à tirer de cette façon, toi ? Et ben je te dirais notamment que les paillettes ne me vont pas et tirer de cette façon, c'est-à-dire ? Plein de paillettes ? Ce n'est pourtant pas si mal. Oui, tirer les paillettes de manière optimale. Si tu le dis..."
Elarielle regarde la flèche. Puis les paillettes. Effectivement, maintenant qu’il propose elle a quand-même une petite envie d’essayer. C’est une très mauvaise idée, elle en est sûre. Mais… qu’est-ce qu’elle perd à essayer si personne à part lui ne la voit ? Elle regarde autour d’eux, il n’y a personne. Elle soupire.
"Tu veux que j'essaie ?" Il hoche la tête avec vigueur. "Absolument ! ça pourrait faire un super abajour pour un spectacle un jour !" Elarielle prend la flèche et se positionne, toujours aussi peu sûre de ce qu’elle est en train de faire.
"Ok par contre mets en moins s'il-te-plaît. Je ne veux pas finir par ressembler à un Cetelem pailleté. On est plutôt sur du disco, niveau style."
Elle tire et évidemment, même si la flèche atteint sa cible, les paillettes absolument pas. Elle se prend absolument tout dessus et finit recouverte. Elarielle savait que cette histoire allait mal finir et elle regrette instantanément. Ça y est, elle est énervée. Elle se tourne vers Télesphore et le regarde d’un mauvais œil.
"Super tes idées... Disons qu'elles suffisent à mettre des paillettes dans la vie des gens... Peut-être des moulures au plafond aussi en fait. " Elarielle voit qu’il est en train de se retenir de rire, ce qui l’énerve d’autant plus. Elle tente de se secouer mais voit bien que, même si ça enlève le plus gros, il allait falloir plus que ça pour s’en débarrasser totalement.
"J'en avais pas forcément besoin dans la mienne la tout de suite ! Nan mais c'est pas possible..." Il tente de lui faire un signe assez vague pour lui indiquer les paillettes. Elle avait déjà vu qu’elle en avait de partout, elle n’avait pas spécialement besoin d’aide.
"Je te sens énervée. Désolé pour ça. Si ça peut te rassurer ça te va très bien." Elle lui jette un regard assassin. "Super c'est exactement ce que j'avais besoin d'entendre." Elle inspire profondément. "Bon. Tant que personne n'arrive ça va ça reste entre nous."
Evidemment, comme un signe divin, au moment où elle prononce ces mots elle voit une connaissance du club arriver. Fait chier. Elle ne pouvait pas se taire, à s’attirer la poisse toute seule comme ça. Il lui fait signe de la main avec un grand sourire.
"Salut Elarielle comment tu... Oh... Sympa les paillettes ça te change !" Elle le fusille du regard. "Salut. Ouai c'était une blague de mauvais goût. C'était surtout un accident." Télesphore intervient avec un grand sourire. Elle a envie de l’étrangler. "Je me doute parce que bon... Sans t'offenser Elarielle mais tu n'es pas une fille a paillettes..."
Lui aussi elle a envie de l’étrangler. Rien ne va dans cette situation, absolument rien. Elle lui répond la mâchoire serrée.
"Profites-en ça risque pas de se reproduire. Et que j'en entende pas parler." Elle n’a pas besoin de le menacer plus que raison, elle sait qu’il l’écoutera. Elle faillit soupirer de désarroi quand Télesphore intervient de nouveau. Mais il va pas arrêter de tout gâcher celui-là ?
"Alors... Les paillettes c'est un peu comme les confettis, ça peut mettre des semaines à partir et on en retrouve partout." Oh géniiiial. Déjà cinq minutes et elle avait envie d’hurler à cause des paillettes, voilà maintenant qu’elle allait devoir vivre avec pendant des semaines. Elle se retient d’hurler sur Télesphore, se contentant de passer une main sur son visage d’un air exaspéré.
"SU-PER. Il t'as pas fallu plus de 10 minutes pour ruiner ma vie pour des semaines. Merci. Ta vie n'est pas ruinée... Ton camarade a l'air de trouvé ça joli, ça choquera personne !" Il a un air compatissant. Mais Elarielle ne veut pas de sa compassion. "Mais c'est pas possible de rien comprendre comme ça ! Jmen fou de ce qu'il pense ! J'avais compris, mon objectif était de dramaturge ce que tu disais. Ok c'est génial tout à fait ce dont j'ai besoin la maintenant. Il me semble aussi. Les paillettes se retirent assez facilement avec de la pâte à modeler. " Elle le regarde, blasé. Plus la conversation avance plus elle a envie de disparaitre. Ou de le faire disparaitre. "J'ai une tête à avoir de la pâte à modeler chez moi ? Il faut une tête particulière pour ça ? Je te taquine. Tu en trouveras facilement chez les maternels. Ok."
Son ton est sec. Elle ne veut plus rien entendre de sa part, plus le voir. Elle est énervée et sa présence ne lui permettra pas de redescendre. Elle prend son arc et tire plusieurs flèches à la suite avec une rage non contenue. Elle ne peut pas s’énerver sur Télesphore, même si l’envie ne lui manque pas. Donc elle passe ses nerfs sur la cibles.
"Je vais te laisser tranquille, si ça te va"
Elle ne lui répond pas, hochant simplement la tête sans le moindre mot. Elarielle sait que si elle ouvre la bouche maintenant elle pourrait regretter tout ce qu’elle allait lui balancer. Elle se concentra donc sur la cible, laissant le trouble-fête partir sans un regard.