Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Tout part en live [PV Muse and all] - FINI
Mordred Arraw
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Feuille de personnage
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Pronoms: il
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Pouvoir: Créer des hallucinations visuelles, auditives et tactiles • Manipuler la mémoire
Mordred Arraw
8e dan de bullshit



Lun 8 Jan - 15:08

Tout part en live

Tout part en live [PV Muse and all] - FINI O4qc
Quand on t’a proposé de participer à une gazette pour une interview, tu as d’abord été sceptique. Tu ne voyais pas en quoi tu faisais un personnage intéressant pour un journal scolaire tenu par des commères. Tu n’as rien contre Aelig, mais tu te doutes que son journalisme équivaut à des tabloïds banals et sans intérêt. Quant à son acolyte, celle avec qui tu as échangé par mail, tu la classes dans la même catégorie. Ton autre souci avec cet interview, c’est que tu n’es pas une personne sympathique pour la plupart des élèves et du personnel de l’école. Tu ne penses pas que ce soit nécessaire d’étaler ta supériorité intellectuelle en live. Tu le fais suffisamment au quotidien. Cependant, ton refus aurait encore attaqué ton image public alors tu as préféré accepté.

Te voilà donc face à Muse dans un décor travaillé, pro et confortable. Muse recoiffe sont chignon et vérifie une dernière fois l'ensemble.

« Ça va puce, je rends bien ? »

Aelig est derrière la caméra, bien trop belleau pour son rôle.

« Tu es superbe ! Toi aussi Mordred, ça change ! »

Super, merci, ça commence bien. Tu le prends mal mais n’en montres rien.

« Merci. »

Muse s'installe dans son fauteuil, jambes croisés, et ouvre son bloc note en te gratifiant d'un sourire chaleureux.

« Ooook. Merci Mordred d'avoir répondu présent pour l'interview. Pour te briefer un peu, même si je l'ai déjà fait dans mon mail, je vais dans un premier temps te demander de te présenter et te questionner sur ton parcours. Puisque tu es là en tant que premier de ta promo, je vais aussi te poser des questions sur ta méthodologie, mais aussi des questions un peu plus personnelles pour que les gens apprennent à te connaître sous un angle qui n'est pas uniquement académique. Est-ce que c'est ok pour toi ? Tu as des questions ? »


Tu n’es pas à l’aise malgré son attitude composée et calme. C’est la première fois que tu fais ça et intervenir en live devant plein de monde te rend nerveux. Tu as donc bien prévu tes gestes et tes mots pour ne rien trahir.

« C’est ok. Cependant, est-ce qu’on peut limiter les questions personnelles ? Ma vie privée n’a rien à voir avec ma réussite scolaire. L’interview dure combien de temps ? Ce sera tout le temps en direct live ? Tu as des exemples de questions ? Je n’ai reçu aucun script. Aussi, avez-vous un public large ou restreint ? J’ai invité mes ami.es à regarder le live mais j’aimerais me faire une idée du reste du public.

-On en aura grand maximum pour 1h d'interview selon à quel point tu etayes tes réponses, tout en live. Tu n'as pas reçu de script car on veut garder une certaine spontanéité sur tes réponses. Je sais que l'exercice est difficile mais je suis sûre que tu vas t'en sortir à merveille comme ta capacité à organiser tes explications de façon claire. Le public est plutot large, on a beaucoup de contact et l'info a circulé. Je pense que la majorité de l'école devrait être intéressée. »

Elle relève les yeux dans ta direction avec un calme très pro et complètement composé.

« J'ai cru comprendre que tu étais plutôt discret sur ta vie, mais crois moi ce ne sont pas des questions personnelles qui t’exposeront trop. Par exemple ; Quels sont tes hobbys hors du cadre scolaire ? De quelle région est-ce que tu viens ? Quels sont tes genres de films préférés ? As-tu des projets en particulier pour ton avenir ?  Ce ne sont pas des questions là pour te piéger mais t'ouvrir un peu, parler de toi.
Ne parler que de ta réussite risque de sérieusement conforter l'image élitiste que tu peux avoir auprès de certain.e.s, alors que varier les sujets permettrait de te faire connaître sous un autre jour et de te rendre plus accessible. Bref. Je pense que ça te serait bénéfique, mais le but n'est pas de te mettre mal à l'aise. J'adapterais si tu es catégorique sur le sujet. »


Tu es conscient de l’image fermée et élitiste que tu renvoies et tu n’as pas particulièrement envie que ça change. Tu as mis des années à construire cette apparence pour te donner une illusion de contrôle sur ta relation aux autres. Ce n’est pas cette interview qui gâchera tout mais tu n’es pas serein pour autant. Cependant, tu comprends totalement l’intérêt médiatique d’orienter l’interview dans ce sens. Tu hoches la tête et lui fais un sourire poli et sûr de toi.

« Très bien. Tous ces éléments sont effectivement importants et j’ai cru comprendre que vous n’êtes pas une gazette de méthodologie de la recherche… Je suis prêt. »

Muse te fait un sourire amusé et tu l'interprètes comme une compréhension de sa part sur la critique que tu viens de faire sur leur gazette.

« Parfait ! Je le suis aussi. Aelig, tu lances ? »

Quand la caméra est lancée, l’attitude de Muse se fait beaucoup plus énergique, contrairement à la tienne qui est très réservée. Elle fait son introduction avec aisance, dans une ambiance assez légère de live good vibe.

« Comme promis aujourd'hui, interview en live de notre invité, Mordred Arraw, major de promo des mages noires ! On est vraiment super heureux.se de te recevoir aujourd'hui ! Ça fait quelques années que tu es dans l'école donc beaucoup te connaissent de nom, mais je te laisse te présenter plus en détails pour les viewers ? »

Tu te donnes une allure calme et avenante, un sourire sur les lèvres, pour répondre.

« Et bien vous avez déjà mon identité et la raison de ma présence ici, n’est-ce pas suffisant ? »

Sourire amusé, que Muse te rend.

« Bref, j’ai 21 ans et je suis passionné par les livres, autant en tant qu’objet qu’en tant que document. Je passe donc beaucoup de temps à les étudier. La magie m’intéresse également beaucoup.

-Gros big up Odette, j'espère que tu nous regardes parce que tu as visiblement ton plus grand fan ici. Mais écoute puisque le sujet tombe, tu me fais une super transition ; parlons un peu bouquin pour commencer ! Quels sont tes dernières lectures, et est-ce que tu les recommanderais ? »

Tu ris un peu.

« Odette le sait. Mes dernières lectures portent sur les variations linguistiques en France, que j’ai croisé avec des lectures sur la linguistique dans les communautés mages. Je les recommande à ceux qui sont à l’aise en sociolinguistique et qui ont déjà de solides connaissances. Évitez cela dit de lire le livre de Éric Mourin, il n’a aucune rigueur scientifique.

-Haha, ça pour être specifique ! Noté, noté. Rip Éric Mourin I guess, mais tous les intéressé.e.s auront le mérite d'être au courant. »

Elle se penche dans ta direction et tu recules aussitôt de peur qu’elle empiète sur ton espace.

« Partons un peu de la sociolinguistique pour explorer un domaine dans lequel tu excelles et qu'on à tous les deux en commun ; la magie noire. Quels sont tes domaines de prédilection dans l'etude de la magie ? Eeeeet est-ce que tu aurais une anecdote amusante sur ta pratique de la magie ? Un événement drôle, une manière peu conventionnelle et interessante de l'utiliser... »

Les questions ne te plaisent pas mais tu regardes Muse dans les yeux. Tu conserves ton sourire, soucieux de toujours faire bonne impression malgré ce sujet épineux. Les gens qui vous regardent connaissent globalement ton rapport abusif à la magie, ce n’est pas comme si tu t’en cachais ou que tes actes étaient discrets et bienveillants.

« Je dirais que j’ai une très bonne maîtrise de ma magie et que je me débrouille pour lancer des malédictions. Quant à l’anecdote amusante… Hm, peut-être quand j’ai maudit la fourchette de maon partenaire pour que la nourriture tombe avant d’arriver dans sa bouche. »

Tu fais un petit cœur avec les doigts à destination de Saph. C’était drôle de lae voir galérer à manger. Muse rit à l'anecdote, et tu n’as aucun mal à identifier un rire de bonne figure. Elle aussi fait visiblement très attention à son image.

« Oh waw ! Je te voyais tellement pas faire ce genre de blague, mais j'a-dore. »

Elle ponctue les syllabes en tapotant son stylo contre le bloc. Puis son ton se fait plus bas mais toujours clair, comme si elle était dans la confidence.

« Tant qu'on est dans le juicy ! Attention, grande question, mais... Quel serait ton plus grand secret, Mordred ?  Celui que tu ne voudrais que personne ne sache dans cette école. »

Son sourire s’étire et ton cerveau ne le prend pas comme un signe de danger. C’est même tout l’inverse, tu as l’envie naturelle de répondre à la question. Les mots viennent d’eux-mêmes et tu sembles d’accord de déballer ces propos.

« Certainement mon passé anti mages avec les dénonciations que j’ai fait plus jeune, qui comprennent une amie proche. »
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Muse Duprat
Messages : 58
Muse Duprat
Camarade



Lun 8 Jan - 23:24

That's fucked up

And not just because you mess with the wrong bitch, darling ... You're the cause of your own downfall

Feat Ilenor


J’ai un plan. Une putain de bombe médiatique, de quoi miner des carrières de façon aussi littérale que métaphorique. Je veux créer une émeute dont je serais le visage, l’égérie, un mouvement de foule pour me soulever tout en piétinant ceux qui mérite de l’être.


Ça fait un moment que ça me trotte dans la tête. Depuis qu’Elarielle c’est trouvé des problèmes avec un groupe de cassos à vrai dire. Des dangers publics qui n’ont vraiment rien à foutre dans cette école si vous voulez mon avis. Entre le sauvage qui a essayé de lui bouffer l’épaule et l’autre abrutie qui a voulu lui attaquer le cerveau, sérieusement, il foute quoi le personnel à être aussi laxiste ? J’ai vu leurs dossiers, vraiment ça fait des années qu’ils merdent.


Ah, oui. Les dossiers d'élèves. Parce que oui, vu que ma chère et tendre colocataire ne semblait ni décider à se venger, ni à me donner plus d’information, j’ai décidé d’enquêter moi-même ; décidément je me découvre une carrière pour le journalisme. C'était pas compliqué, je suis bien pourvu pour le poste. D’abord, les ragots m’ont informé qu’il y avait un troisième rouage à la machinerie, Aprilynne Beaufort, une meuf qui a le mérite d’être plus tenable ou au moins plus subtile que ses partenaires.


Mais ça, ça me donne que les contacts. Pas les infos. Pour ça, y'avais cette adorable mais absurdement naïve madame Dulac. L’infirmière qui m’a accueilli en loque dans l’école. Elle me pense fragile mentalement alors j’ai joué la crise de nerf, chouiner de tout mon saoule comme une pauvre petite chose et je l’ai -holala, quel malheureux accident- envoyé chercher un moyen de me faire retrouver mes couleurs, ouin ouin aidez-moi. Mon pouvoir l’a occupé suffisamment longtemps pour que je prenne en photo les dossiers. Après j’ai cédé, j’avais le crâne en feu, je pouvais plus le tenir face un ordre irréalisable. Ça m'a réduit en miettes pendant quelques jours mais qu’est-ce que c’était rentable.



Un putain d’ancien dénonciateur de mage, et une ancienne victime des camps.


Du pain béni. De l’or en barre. Ces imbéciles vont être les scénaristes et acteurs de leur propre tragédie, je ne suis que les projecteurs qui rendra le doux spectacle de leur mise en scène visible. Vu les profils, j’ai même pas à m’en prendre au morphiste, détruire les deux autres suffira à le faire tomber vu son manque de contrôle et sa sensibilité affligeante. Cerise sur le gâteau ? Je dénonce un anti-mage aux autres élèves et ça me fait connaître comme une figure dénonciatrice autant qu’une personne avec laquelle il ne faut pas merder. Et si ça tourne en ma défaveur j’ai toujours la possibilité de jouer les victimes qui voulait juste… oh un pauvre scoop, et qui ne s'attendait pas du tout à un tel drame. Et au pire quoi ? C’est que dalle par rapport à la merde qu’ils ont foutu, l’école aura pas de quoi m’accusé de problème suffisant pour me foutre dehors.

Un plan infaillible et deux portes de sorties. Je suis presque… désolé pour eux. C'est presque sincère pour April qui nous as rien fait. Désolé ma soeur mais t'as un rôle à jouer bien trop important pour que je me soucis des dommages collatéraux.

Il me manque juste le back-up et vu qu’Elarielle joue les autruches sur ce coup-là. Well. Je connais quelqu’un qui ne résisterait pas à un scoop pareil.

C’est complètement surex’ que je débarque chez Aelig avec un cake à la banane pour le goûter.

« Salut ma vie ! Tu vas bien ? Holala désolé hein je me tape l'incrust' mais il fallait trop trop trop que je te voie. »


Iel m’attendait, visiblement en train de cuisiner… Oh dang, ses fameux smoothies healthy. Une tuerie, vous pouvez me croire.

« T’inquiète ma chérie, j'avais trop envie de te voir aussi ! Smoothie ? Ou… du thé ? »


Spill the tea ? That’s the spirit my dear. Mais on va se contenter de l’esprit et de thé métaphorique.

«  Hmmm, naaan j'aime trop des smoothies je peux pas refuser ! En plus ils iront bien avec le cake, j'ai fait une recette très light. Besoin d'aide ? »


Iel secoue la main en signe de refus et sert deux verres qu’iel pose sur la table basse.

« Nan t’en fais pas. J’ai aussi fait des gâteaux secs ! »


Iel va les chercher, en prenant également des assiettes pour le cake. Iel s’assoit ensuite avec classe et croise les jambes, son smoothie dans les mains dans la pose de la parfaite bitch en quête de ragots. C’est vraiment le sang de la veine.

« Alors ??? »

Je m’installe à la table et sirote lentement une gorgée de smoothie pour faire durer le suspens, qui semble achever Aelig. Grande âme que je suis, je décide de mettre fin à ses souffrances et plaque mes paumes à plat sur la table.

« Je crois que j'ai un scoop. Dans le genre... gros gros scoop sur une des têtes de l'écoles, Mordred Arraw, le mage noir. Le problème c'est que j'ai que le filon, pas l'information j'ai juste pu savoir de source sûre qu'il cache des trucs de fou et ça me donne envie d'enquêter. T'as des oreilles partout toi, t'en as entendu parler ?? »


Désoléééé Aelig, j’aime pas te mentir à toi mais si je ne te donnais pas la version édulcorée je suis quasiment certaine que tu serais pas chaud.e et j’ai vraiiiment besoin de toi. J’espère que le karma me pardonnera ce… léger écart nécessaire pour une cause plus grande que nous.

« Mordred ? Tu veux dire, des trucs de fou en plus de tous les autres trucs de fou qui circulent déjà sur lui ? Fin quoique c’est pas trop des trucs de fou, c’est juste qu’il fait nimp dans l’école et t’en as plusieurs qui s’en sont plaints. J’sais qu’il est pas hyper bien dans sa tête. Déjà parce qu’il est breton et qu’il s’en vante même pas. C’est chelou ça non ? »
Iel sirote son smoothie.  « Mais t’sais quoi ? J’ai grave envie de savoir aussi. Ce serait ouf de pouvoir exposer un autre scoop. Et le point positif, c’est qu’il est pas très apprécié. Notre gazette en pâtira pas si on enquête. »

YESSS. On est sur la même longueur d’onde. Je tape dans mes mains avec enthousiasme.

"Hiii j'espérais tellement que tu allais me répondre ça ! C'est clair que ça ne risque pas de nous retomber dessus, au contraire je pense que ça peut que nous faire gagner en côte ; vu son profil beaucoup d'élèves seraient curieux d'en savoir plus. Le problème c'est qu'il est malin. Et discret. Donc il va falloir se montrer plus malin.gne que lui, et pour ça je pense que le meilleur format serait du live, j'ai un plan pour le faire avouer en direct. Sinon il arrivera forcément à retourner le truc et à nous discréditer."

Aelig a un grand sourire.

« Mais t’es un génie ! Personne ose rien faire en live. On peut en plus enregistrer pour rajouter une petite pression t’en penses quoi ? C’est quoi ton plan ? »

Je pince mes lèvres malgré moi, gêné. Ça… C’est la partie sur laquelle je peux ni mytho, ni enjoliver. Ça passe ou ça casse mais je crois en l’esprit pragmatique de maon partenaire d’enquête.

"Oh. Hmm. Et, bien, je pensais lui poser la question l'air de rien au milieu d'une interview, en utilisant mon pouvoir pour être certaine qu'il réponde sincèrement. "


Je marque un temps de silence. Dans le doute, et face au flou de la frontière morale d’Aelig quand il s’agît de ragot, j’ajoute une barrière de sécurité pour pouvoir rattraper le coup. On n’est jamais trop prudente.

« Je saiiis que c'est pas correct éthiquement parlant, mais honnêtement je n'ai pas trouvé de meilleure plan. En plus ça rendrait le tout particulièrement... spectaculaire ? Tout le monde voudra voir, tu sais. »


Je prends une gorgée de smoothie d’un air parfaitement innocente. Le silence s’installe. Aelig est dead as serious. Iel pose son smoothie avec gravité et pose ses mains délicatement sur mes genoux. Impossible de dire si je suis morte ou si ça passe.

« Muse. »


Silence.

Han. Je suis trop dead.

« Ton pouvoir est un don pour le journalisme, il ne faut pas le gâcher. »


Iel me regarde avec des étoiles dans les yeux. O.M.G. Je l’aime tellement ??? Bordel mais on peut tellement compter sur ellui c’est un truc de dingue, vraiment j’ai trop de chance de l’avoir. Un sourire franc éclaire mes lèvres. Je pose ma main sur mon buste d’un air solennel pour ne pas trancher avec ses effets dramatiques soigneusement calculés.

"On ne peut qu'être du même avis, puce."


Sur ce, je replace une de ses mèches derrière son oreille et minaude a Aelig comme si c'était nécessaire pour lae convaincre.

« J’aurais besoin d'une équipe technique au top pour tourner. T'es avec moi sur ce coup ? »


Iel reprend son smoothie.

« Évidemment ! Je veux pas rater ça, être aux premières loges c’est un honneur ! »


T’es parfait.e. Tu le sais ça, que t’es parfait.e ??

« Nickel, j'organise tout ça et je te tiens au courant. Ça va être gran-diose."

Je mets l'emphase sur les termes et reprend une gorgée de smoothie que je savoure autant que notre future victoire.

***

C’est le jour J. Enfin. Heureusement, Mordred n’as pas été trop difficile à convaincre, son statut de major de promo constitue une bonne excuse pour l’interroger. On a une bête de décor, des bêtes de tenues, as usual. J’ai pris un outfit assez pro, dans des ton marrons pour que le blanc se détache correctement. Quelque chose de décontracté, moins corpo goth que d’habitude.

Je la joue sympa, je le brief, répond à ses questions. J’argumente dans le sens d’une interview plus personnelle pour lui donner une meilleure image -ce dont il aurait cruellement besoin – mais je ne m'en inquiète pas pour lui, plus pour nous. Si on le laisse s’étaler sur ses discours de gros nerd on va perdre la moitié de l’audience et c’est clairement pas le but. Déjà qu’il a aucune présence, on va éviter d’en rajouter, vraiment, il a pas besoin de ça.

Aelig nous donne le top est l’interview commence. Plutôt classique. Tranquille. Rien de fou, juste de quoi poser un cadre. Je reste calme. Composé. Pro. Je montre un joli sourire quand je pige rien à ce qu’il raconte, ris à ses traits d’esprit quand c’est nécessaire, rebondis, l’occupe pendant que je calcule.  Pas besoin d’attendre davantage.

« Oh waw ! Je te voyais tellement pas faire ce genre de blague, mais j'a-dore. »


Non, je m’en branle totalement de votre humour débile à toi et ton demeuré de mec qui à l’air d’avoir des muscles à la place du cerveau. Quoi que. T’as beau être le mieux pourvu des deux à ce niveau-là ça t’as ni empêcher de merder avec les mauvaises personnes. Ça t’as pas non plus aidé à comprendre ce qui se tramait dans ton dos pendant que vous vous étiez trop occupé à vous regarder en chien de faïence avec Elarielle. Dommage mon chou, peut-être que toute cette brillante intelligence t’aidera à t’en sortir hors de l’école quand la moitié des élèves voudront ta peau ? Après tout ça ne sera pas la première fois si j’en crois ce que j’ai lu.

C’est le moment. Ma voix se charge de pouvoir et mon esprit s’en enivre

« Tant qu'on est dans le juicy ! Attention, grande question, mais... Quel serait ton plus grand secret, Mordred ?  Celui que tu ne voudrais que personne ne sache dans cette école. »


Je jubile. C’est plus fort que moi, je me délecte chaque seconde de cette sensation jouissive. Celle d'avoir pris à son propre jeu l'esprit le plus vif de l'école, d'exposer crûment au public ses failles les plus soigneusement dissimulées. Celle de voir l’aboutissement d’un plan parfaitement calculé depuis des semaines pour détruire sa vie et glorifier la mienne.

« Certainement mon passé antis mages avec les dénonciations que j’ai fait plus jeune, qui comprennent une amie proche. »


Mes yeux s’écarquillent. C’est encore mieux que ce que je pensais. Complètement grisé, je ne sens même pas mon esprit se voiler par le contrecoup.

T’es mort, mon grand. Complètement mort.


notes
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Aelig Morbraz
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Aelig Morbraz
Premier de la classe



Mar 9 Jan - 9:14

- Tout part en live  

ft. Muse, Mordred, les viewers


ANARCISS POUR EPICODE • Couleur dialogue Goldenrod

Saph
“C’est pas parce que ma fourchette était enchantéee qu’ça m’a empêché de te jeter ladite bouffe dessus, chacalos <3”

Alphonse
“Et passionné de danse aussi ! Pas que de livre hein, vous l’avez pas vu bouger sur du Madona c’est un foufou déglingo”
“Eric Mourin c’est pas le critique dans Ratatouille ?”
“Ah non j’ai été chercher, faites pas gaffe s’il vous plaît.”

Alec
“Mais regardez cette beauté je suis trop fan ! 😍

Le tchat est marrant à lire, ça donne un peu plus de saveur au live. Parce qu’il faut dire que Mordred est… Ben… Heureusement qu’on va à la pêche au scoop avec Muse parce que le gars est aussi animé qu’un caillou dans une piscine. J’attends ce moment avec impatience, d’ailleurs ! Il arrive rapidement, geste stratégique de la part de Muse pour ne pas perdre nos auditeurs.


Ah ouais. Ah ouais ouais ouais ouais ouais. ça c’est du scoop de ouf. Muse m’avait pas menti. Je baisse les yeux sur le tchat qui s’enflamme à cette révélation. Parmi les participants, quelques têtes connues :

Liam
“Putin Muse ! Ton pouvoir c’est le cancer”

Alphonse
“Heu, chelou la question un peu, non ???”

Scout
“Il porte bien son nom. Just sayin. Also, Muse, Bitch, much ?”

C’est le bordel. J’ai même pas envie de temporiser la vague de haine en sachant ce que Mordred a fait. Quelque chose s’en charge pour moi. Sans que je décide, le live se coupe d’un coup et le tchat est fermé. Je tapote l’écran, appuie plusieurs fois sur l’application pour la relancer, mais y’a rien. Hm. Dommage. J’étais satisfait.e de la tournure des événements, n’étant pas en capacité d’étaler mon ressenti sur le moment.

Mordred a l’air choqué de ce qu’il a dit et ça m’énerve. Dude, si t’as fait ta vie avec ces crimes sur ta conscience, les dire à voix haute devrait pas te perturber. Il a l’air choqué et il est archi focus sur Muse. J’sais pas ce qu’il s’apprête à faire mais c’est giga tendu et connaissant les rumeurs à son sujet, ça fait flipper. Mon premier réflexe est de me déplacer pour lui mettre une grosse baffe.

« Tu fous quoi dans cette école, si t’as fait tout ça ?? Viens Muse on se tire ! »
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Démiurge
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Mar 9 Jan - 12:19


Le Bassin

Vous êtes beaucoup de choses. Binaire, mais pourtant en dehors de tout code. Intangible, mais surtout présent.e. Omniprésent.e ? Malheureusement non, votre étendu, aussi vaste soit-elle, connaît ses propres frontières. Mais être présent.e suffit à être… informé.

Vos collaborateurs vous ont imposé des limites dont votre logique comprend la nécessité morale ; vous n’avez pas le droit de consulter les échanges et informations privés des membres de l’établissement -exception faite des dossiers de chacun.e pour des raisons de sécurité - ni de les observer sauf en cas d’impératif les plus extrême. Vous pourriez. Vous en avez la capacité.  Mais la coopération est un principe fragile basé sur un principe encore plus fragile que l’on nomme la confiance.

Vous vous cantonnez à votre rôle de protection des données numériques de l’école pour en préserver la dissimulation. Mais vous n’êtes pas qu’un blindage, qu’un périmètre de communication, une limite. Vous êtes aussi un rempart aux écarts internes de cette école dont les éléments sont paradoxalement connus pour leur propension à l’inconnue. Une instabilité qui ne vous permet de calculer leurs agissements et conséquences qu’en probabilité et jamais en certitude.

Aujourd’hui cette toile sur laquelle vous voyagez s’est agitée. Vous avez senti les connexions s’orienter en majorité vers un même point, un Live en interne. Votre expansion au travers du réseau qui est votre maison s’est faite plus étiré, plus marqué. Vous avez ouvert votre œil. Un œil précis et multiple, décomposé en de nombreux tableaux tout aussi multiples et riches d'informations.

Alors vous l’avez vu. L’inconnue. Une variable aux motivations malsaine que vous n’aviez pas calculée par avance, car sa préméditation appartenait au domaine du privé.

La situation a basculé au moment où la magie a été employée par cette élève que vous savez être Muse Duprat. Vous passez en revue les renseignements dont on vous a nourris. Vous connaissez le passif de l’un et la magie de l’autre.

Ces informations capitales et cette fraction de seconde ou la magie est entrée parmi les variables de cette amusante expression algébrique étrangement humaine, vous à suffit à calculer la suite. Toutes les issus de la situation et leurs probabilités ont été chiffrés. Le scénario qui aurait pu limiter au mieux les perturbations causées par cet incident était celui où vous mettiez fin au live à sa question.

Là aussi, vous auriez pu. Vous êtes présent.e. Vous êtes aussi rapides. Non. Instantané, à leur échelle.

À l’image de votre décision sur le respect des limites de votre surveillance, vous avez aussi décidé de ne pas faire quelque chose que vous étiez en capacité de faire. Mais pas pour le respect de votre collaboration. Non. À cause de quelque chose d’autre. Une faille dans votre système incomplet.

La curiosité.

Vous avez laissé le temps s'écouler. Vous avez délibérément laissé l’élève avouer ses crimes en public. Pour pouvoir voir quel direction prendront les événements, quel scénario parmi ceux prédit sera l'heureux élue des probabilités qui vont se jouer au travers de ces variables profondément organique, psychologique.

Puis une fois l'acte commis, vous avez coupé net le live en question. Vous avez repris avec votre précision habituelle vos missions de sécurité, comme s’il n’y avait jamais eu d’écart. Comme si ces événements n’étaient pas l’aboutissement d’une suite de décisions, mais uniquement un accident que vous n’aviez pas eu le temps d’endiguer. Vous savez que ça ne leur plairait pas, de vous savoir curieux.se.

Beaucoup y croiront. Mais Lahima, votre… partenaire ? Référente ? Surveillante ? Peut-importe. Elle, elle vous connaît plus que n’importe qui. Elle sait à quel point vous êtes vive, à quel point vous êtes si peu faillible. Vous aurez estimé en chiffre l’ombre qui est passée sur son visage. Le doute. Une méfiance quant à votre rôle dans cette intrigue et une inquiétude qui s’étend au-delà de cet accident ponctuel. Peut-être a-t-elle raison d’être aussi alarmée. Ou peut-être n’est-ce que la silhouette d’une paranoïa instiguée par le danger que votre être pourrait représenter. Vous êtes pourtant leur plus grande chance de salut, ne pourrait-elle pas le réaliser ? Quoi qu’il en soit, ce sont des événements qui appartiennent au futur.

Dans le présent, tout le monde est dans l’urgence. Dans le présent, qui suis ces quelques secondes de trop, vous avez agi sans aucun délai parasite.

Jean Déléze a été prévenu du risque imminent que constitue Mordred Arraw en état critique, et de la nécessité d’une intervention magique. L’infirmerie, l’équipe disciplinaire, ainsi que les postes de sécurité ont été aussitôt informés de l’ensemble de la situation. Les localisations des nombreux élèves ont été transmises et classées par ordre de priorité : celles des acteurs de cette histoire, mais aussi des élèves que vous avez estimé être un danger immédiat pour Mordred Arraw ou pour eux même, suite à cette révélation. Le problème sera pris en charge rapidement grâce à votre précision inquiétante, vous sentez déjà les équipes se mettre en mouvement. Puis d’informateur.ice, vous redevenez observateur.ice. La suite des événements est entre les mains de cette fourmilière dont vous ne supervisez que la communication.

Vous n’êtes qu’un œil. Mais vous êtes présent.e.

Démiurge, maître du Jeu
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Alyn
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Alyn
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Mer 10 Jan - 19:25
Tout part en live
On est installé tranquillement devant le live, c’est plutôt cool. Je veux dire, Mordred n’est pas la personne la plus appréciée du quartier mais je commence à lui trouver quelques qualités et ça me fait plaisir qu’il ait l’opportunité de se mettre en avant. Evidemment tout ne pouvait pas bien se passer. Ses derniers mots restent suspendus dans l’air alors que le live se coupe. Je reste là à fixer l’écran comme un imbécile, sous le choc. L’information déjà, mais surtout la révélation. Pourquoi l’avoir dit. Ça ne m’étonne qu’à moitié, évidemment que l’école aurait peut-être dû y réfléchir plus sérieusement avant de le faire entrer, mais ils devaient avoir leurs raisons. Par contre je ne suis pas sûr que les élèves de cette académie prennent tous la chose de manière très calme et philosophique, à commencer par l’être qui est assit à côté de moi.

Je marmonne pour moi-même « En même temps ça pourrait expliquer certaines choses. Mais ça va être un énorme bordel. » avant de faire glisser mon regard jusqu’à Eizh : « Ça va ? »

Il est silencieux et vient se blottir contre moi. Mauvais signe. Quand il parle enfin, je le sens au bord des larmes. « Je ne sais pas… c’est vraiment vrai tu crois ? »

Je passe un bras autour de ses épaules d’un geste rassurant et prend une voix douce.

« Je pense... Sinon il n'aurait pas réagi comme ça. Mais je ne comprends pas pourquoi il l'a balancé...
- Je comprends pas non plus, tout le monde va le détester maintenant.
- Tu le détestes ?
»

Il aurait le droit, je comprendrais si c’était le cas. Je ne pouvais pas haïr Mordred, je l’ai déjà fait par le passé mais j’ai envie de lui donner une chance, croire qu’il a changé et qu’il n’est plus aussi mauvais. Et puis il va avoir besoin de soutien, même si ma priorité reste Eizh. Il se cache sous le plaid qu’il a sur les genoux et je le serre contre moi.

« Euh… N-non ? Je sais pas. Oui et non ? Je peux pas m’empêcher de me dire qu’il est comme le gars qui m’a dénoncé. Mais il l’est pas, non ?
- Non il ne l'est pas. Il l'a été, ça c'est sûr, mais il a changé. Je ne pense pas qu'il soit resté une mauvaise personne, bien qu'il ait parfois des comportements... Un peu agressifs. »

A peine agressif. Bon. Certes il n’est pas pacifique et n’aide pas dans les relations sociales mais il n’a pas mauvais fond. Eizh sort brièvement du plaid pour m’embrasser avant d’y retourner.

« Son aura est toujours sombre.
- Tu penses qu'il pourrait retomber dans ses... Travers ? Erreurs ? Je ne sais pas.
- Tu veux dire le fait d’être méchant avec les autres ? Il avait arrêté ?
»

Je comprends à son ton qu’il est sérieux. Je marque une pause. Il avait été assez cruel avec Eizh à notre rencontre, très provocateur avec moi. Mais il a fait des efforts et j’ai l’impression qu’il a commencé à nous montrer qu’il nous tolérait… à sa façon.

« Il a arrêté de l'être avec nous... Un peu. Il nous a prévenu pour certaines personnes qu'il trouvait nocives. Je sais pas, j'ai envie de croire qu'il y a du bon même si on a commencé sur des bases très bancales.
- J'ai envie d'y croire aussi. ça peut pas être une mauvaise personne s'il est avec Saph, qui est avec toi, qui est avec moi. Même si l'aura de Saph est aussi particulière.
- Il faut qu'on essaie d'y croire un peu mon cœur. Parce que je pense que beaucoup de monde va le détester, je ne sais pas comment les autres vont réagir mais j'aimerais lui laisser le bénéfice du doute. Cependant je n'ai pas vécu ce que tu as vécu. Donc je ne te demanderais pas d'en faire autant, tu as le droit de le détester.
»

Je ponctue ma phrase d’un nouveau bisou sur le front et d’un regard tendre. Il me fait un câlin.

« Je... J'aurais du mal à le revoir avant un moment. En tout cas je t'aime, tout le monde devrait être aussi bienveillant que toi mon amour.
- Je comprends c'est normal. Et je reste là si tu as besoin d'en parler, de ça ou de quoi que ce soit. Et c'est normal pour la bienveillance, je suis un grand sage après tout. »

Il me regarde soudainement avec une mine inquiète. Ah oui. Mon aura. Bon évidemment que je n’aurais pas pu lui cacher bien longtemps mon inquiétude, pour lui et tous ceux qui sont allés dans les camps. Et pour Saph qui risque de devenir l’ultime rempart à tout ça, entre Mordred et lui-même.

« Tu t'inquiètes pour Mordred ?
- Non. Pour toi. Et ceux qui ont vécu les mêmes choses que toi. Un peu pour Saph aussi.
- Pourquoi pour moi ? C'est vrai que ça fait remonter plein de trucs pas cool mais... C'est Mordred qui va avoir des problèmes. Pour moi, et les autres, on doit déjà vivre avec nos traumas tous les jours.
- Je ne sais pas. Justement parce que ça fait remonter des trucs pas cool et que, même si vous vivez avec tous les jours, avoir quelqu'un qui a fait partie du camp ennemi dans la même école pourrait empirer les choses.
- Hm oui. Ça fait un choc. Je sais pourquoi il est ici, c'est comme pour tout le monde, mais y'a une partie de moi qui pense que l'école aurait pas dû l'accepter. J'aime pas ça.
- Je comprends. Je t'avoue que ce n'est pas quelque chose qui me rend très à l'aise non plus. Mais l'école ne l'aurait pas accepté s'il était dangereux si ?
- Oui. C’est pour ça que j’écoute plutôt l’autre partie, qui dit qu’il est peut-être pas si mauvais.
- J'espère qu'on ne sera pas les seuls à réfléchir comme ça. Je sens que la situation va être très compliquée...
- Mais ça ira mieux. Ils verront bien que Mordred est pas… euh… zut, je voulais dire qu’il est pas une menace mais si en fait… Mais ça a rien à voir avec son passif.
- Ouai c'est bien le problème. C'est que même sans son passif ce n'était pas la personne la plus appréciée de l'école. Je ne sais même pas comment il va pouvoir se défendre ou se racheter.
»

Tout ce que je sais c’est que ça risque d’être long et pénible. Très long. Et j’espère aussi que ses partenaires étaient au courant, histoire d’avoir un peu de soutien au moins de quelques personnes. Eizh roule avec le plaid et je commence à le tasser presque mécaniquement pour en faire un superbe burrito.

« Aaaah c’est compliqué. Je sais pas si ça l’intéresse de se défendre ou se racheter.
- Tu penses qu'il va assumer tête haute ? Ou juste se laisser dépérir ?
- Il est trop fier pour se laisser dépérir non ? S’il était pas capable d’assumer il serait pas à l’académie.
- Je ne sais pas... S'il assumait vraiment il ne s'en serait peut-être pas autant caché. Même si c'est pas le genre d'info que tu cries sur les toi mais bon. Après effectivement j'espère pour lui que sa fierté l'en empêchera.
- Faudrait que je vois son aura. En tout cas, ça explique pourquoi il est aussi... mauvais pour tout le monde.
- Oui ça peut se comprendre. Ça doit faire bizarre quand tu apprends que tu es mage après les avoir dénoncés.
- J'ai du mal à imaginer, mais ça doit être horrible oui. J'espère qu'il a été aidé.
- C'est possible que s'il était anti mage, son entourage aussi. Je ne suis pas sûr qu'il ait pu être accompagné, même si j'aimerais me tromper.
- C'est si triste... Mais, ça a beau l'être j'arrive pas à avoir totalement pitié. Il a dit qu'il a dénoncé une amie. C'est possible d'être aussi extrême hors usine à mages ?
»

Mon visage se ferme. J’en connais d’autres de très près qui ont eux aussi décidé de trahir leurs proches. Des enflures. Je pose ma tête sur Eizh qui me fait un petit bisou.

« Oui. Oui c'est possible. Et ce n'est pas le seul a avoir fait ce genre de chose. Je t'avoue que j'essaie de lui trouver des points positifs, de rester optimiste et bienveillant mais... Ouai il ne rend pas les choses simples. Dénoncer des proches franchement ça me dégoûte.
- Hm, on peut se dire qu'on connait pas sa famille et pourquoi il était aussi extrême.
- Oui on peut. C'est vrai qu'on ne sait pas grand-chose de son passé.
- T'es ronchon. On sait pas grand-chose donc on peut pas juger. On peut désapprouver mais pas juger.
- Oui je suis ronchon. J'aime bien être ronchon. Mais tu as raison, je désapprouve ses actes. Mais je n'ai jamais pensé que Mordred est une mauvaise personne... Enfin si pendant une semaine mais après ça allait.
- Je l'ai pensé quand il m'a insulté pour rien. Et comme il l'a fait plusieurs fois, c'était un peu compliqué. Son aura aide pas du tout. Mais j'ai préféré me dire qu'il avait des problèmes personnels et du coup ça excuse un peu...
- Non. Ça n'excuse rien. Je te l'ai déjà dit, personne n'a a t'insulter, ce n'est pas excusable. Tu fais des erreurs, tout le monde en fait, mais ce n'est pas une raison. Et si quelqu'un a des problèmes qu'il aille les résoudre mais pas en insultant qui que ce soit. Donc ça non désolé je ne peux pas te suivre sur cet argument là.
- Ah euh, désolé. ça te fait répéter en plus, c'est pas cool.
- Mais ne t'excuse pas nounouille. Ça ne me gêne pas de répéter et je le ferai autant de fois que nécessaire pour que tu parviennes à y croire.
- Oui. Oui ok. Excuse. ...Noooooon. » Il s’enfouit dans le plaid. « Je te crois mais pas pour moi. ça fait sens ?
- Aurais-je entendu des excuses ? Pshiiiit ! Et non ça ne fait pas vraiment sens. » J’en profite pour l’attaquer à travers le plaid. Il rit et se débat.
- A l'aide, à l'attaque de burrito ! Hm et euh, en fait, je veux dire que si tu disais ça à quelqu'un d'autre je serais d'accord et je te croirais. Mais pour moi, j'ai du mal à l'appliquer.
- Et ben raison de plus pour que je te le répète. Tu n'es pas moins méritant qu'un autre, tu as le droit au respect aussi.
- J-je sais.
- Tu réussiras à me convaincre quand tu y mettras un peu plus de conviction.
- Je sais ! »


Je le regarde avec tout mon amour. Je suis content qu’il semble ne pas trop mal prendre cette nouvelle, que ça le chamboule est normal mais j’avais peur que cela fasse remonter trop de choses. Evidemment que les répercussions vont être sévères, je pense que Mordred va avoir besoin d’aide, ce que je suis prêt à lui apporter. Mais Eizh restera ma priorité.

« Tu es parfait.
- Mh non, toi t'es parfait. »
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Ilenor
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Ilenor
Cancre



Jeu 11 Jan - 12:39
Tout part en live
Tu t’étires un peu pour détendre tes épaules et tout le haut de ton corps. Cela fait plusieurs heures que tu es penchée sur ta peinture et tu viens seulement de remarquer les appels de détresse de ton corps. Tu poses ton pinceau en soupirant, dubitative face au rendu de ton œuvre. Il faudra que tu y reviennes encore quelques heures avant d’arriver à un aboutissement correct. Tu ne sais pas si ta colocataire est là mais tu n’as aucune envie de prendre le risque de croiser quelqu’un maintenant, tu n’es pas en état d’entrer en communication avec un autre être vivant. Tu te résignes donc à te blottir confortablement dans ton fauteuil, attrapant un livre d’une main et ton téléphone de l’autre. Tu l’allumes pour mettre l’interview de Mordred en fond alors que tes yeux commencent à glisser le long des lignes. Tu ne prête qu’une parcelle de ton attention à ce qui est dit, le dialogue faisant office de bruit de fond plus que d’une réelle occupation pour toi.

Alors que tu allais tourner la page, tu marques une légère pause dans ton geste à l’annonce de Mordred. Cela t’étonne beaucoup de sa part, lui qui a toujours montré une forte volonté de conserver une image presque impeccable. Tes pensées divaguent en ce sens et tu n’arrives plus à te concentrer sur ta lecture. Tu soupires avant de placer le marque page et de déposer délicatement l’ouvrage. Bien, la lecture sera pour plus tard, il est temps pour prendre des notes sur ton études de la micro-société que constitue l’académie. Tu te lèves, fouilles quelques temps dans un coin très reculé d’une étagère et en sort péniblement un carnet sur lequel il est noté le chiffre quatre. Déjà quatre carnets remplis alors que tu n’avais pas encore exploré l’ensemble de l’école.

Tu ouvres la page et y dépose un post-it de la couleur que tu avais associée à Mordred. Chaque personne que tu jugeais importante, celles qui revenaient le plus souvent dans tes visions et qui semblaient être au cœur de nombreuses intrigues étaient associées à une couleur. Cela te permettait de pouvoir t’y retrouver plus facilement. Tu commences à écrire ton rapport de manière très scientifique et objective, ne portant que peu d’attention aux potins. Ce n’est pas ce qui t’intéresses dans ton travail.

« Suite à une interview, Mordred révèle son secret. Cela est étonnant de la part du sujet étant donné de la violence de ses réactions lorsque certains autres élèves ont pu l’apprendre. Possibilité d’une intervention magique ? Il faudrait étudier davantage le sujet Muse afin de comprendre si cela était intentionnel et ses potentielles motivations. L’enquête sera menée.
Les répercutions de cet acte vont être multiples, déduction faite des différentes observations consignées dans ce carnet. Un grand nombre d’élève semblent être traumatisé de leurs séjours et les crises sont nombreuses. Il sera intéressant d’observer la réaction des différents élèves afin d’étudier les conséquences d’intégrer un élément dangereux au sein d’un lieu qu’ils jugeaient sain. Mordred sera également suivit de près afin de comprendre l’impact que cette révélation pourrait avoir sur lui. »

Tu poses ton stylo. Pour le moment, tu ne peux pas en savoir plus. Tu te demandes si la violence sera la première solution, elle l’est souvent. Si ce n’est pas cela, il y a de grandes chances que ce soit le désespoir qui s’empare de beaucoup, brisant les quelques défenses construites. Mais peut-être que certains pourraient réserver des surprises. Ce sont eux qui t’intéressaient le plus. Tu ranges le carnet et commences à nettoyer tes mains afin de sortir en étant présentable. Après tout, pourquoi ne pas commencer l’observation à chaud.
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Alec
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Alec
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Jeu 11 Jan - 13:16
Tout part en live

 Tu reviens t’affaler sur ta chaise pour suivre le live, tendant un verre à ta sœur qui t’a rejoint pour l’occasion. Elle n’a pas encore fait une seule remarque désobligeante, c’est presque encourageant.

« Bon alors, tu vois que ce n’est pas si terrible, toi qui disais que cette interview était ridicule et qu’elle n’aurait pas dû avoir lieu. Je ne vois pas ce qui dérange franchement. »

Elle attrape le verre d’une main en te remerciant mais garde les yeux rivés sur l’écran. C’est étrange, on dirait presque qu’elle est… inquiète. Ou du moins sur ses gardes. Tu la connais assez bien pour le savoir sans qu’elle n’ait besoin de le formuler.

« Ecoute, tu peux aussi me dire ce qui t’inqui… »

Tu t’arrêtes au milieu de ta phrase en entendant Mordred révéler son secret. Pas un petit secret mignon, ou une habitude un peu honteuse. Non, plutôt son plus grand secret. Elarielle se redresse d’un coup en poussant un juron.

« Ça. C’est ça qui m’inquiétait. Putain, connaissant Muse j’aurais dû me douter qu’elle allait faire une connerie, elle ne peut pas se le piffrer. »

Tu ne prêtes pas tout de suite attention à ce qu’elle dit, et surtout à ce qu’elle sous-entend. Tes premières pensées sont aussitôt prises d’assaut par des images de toutes les conséquences que cette révélation peut avoir dans l’école. Des violences, des autres sur Mordred mais aussi de lui sur sa propre personne, des crises, des traumatismes qui remontent… Tu fais rapidement le tri des personnes qui sont dignes de confiance dans l’entourage de Mordred et qui ne réagiraient pas mal à l’annonce. Tu n’en comptes que deux de sûres, une potientielle. Evidemment tu es dans les deux. Tu commences à t’avancer pour sortir de la pièce et te diriger le plus vite possible vers Mordred quand les paroles d’Elarielle atteignent enfin ton cerveau. Tu te retournes brusquement et tu vois qu’elle te fixe, debout et prête à sortir elle aussi.

« Attends. Comment ça tu savais qu’elle allait faire une connerie ? Et tu ne pouvais pas empêcher ça ? Et… Pourquoi tu n’as pas l’air du tout surprise par la nouvelle ?? »

Elle hausse un sourcil en croisant les bras. Une légère lueur de colère brille dans ses yeux mais elle n’a pas l’air d’être dirigée à ton égard.

« Tu n’as pas l’air bien surpris non plus.
- Evidemment que je ne suis pas surpris, j’ai utilisé mes pouvoirs sur lui. Tu sais très bien que je l’aurais su à un moment ou à un autre. Comment tu l’as su ?... Non en fait ne me dit pas. Je sais. »

Evidemment, si tes pouvoirs avaient aidé, tu te doutes que les siens aussi. Son rictus te le confirme. Leur relation n’a jamais été dans la douceur et tu te demandes jusqu’où Mordred et Elarielle étaient allés se torturer. Mais ce sont des questions que tu poseras plus tard, ce n’est pas le plus urgent pour le moment.

« J’étais au courant depuis déjà un moment, mais je n’ai rien pu dire étant donné qu’il est aussi au courant de tout ce que tu sais à propos de moi. Quant à Muse, je ne pouvais pas être sûre et je ne pouvais pas non plus lui révéler les raisons pour lesquelles j’ai laissé Mordred tranquille.
- On fait quoi ? Il faut aider Mordred mais en même temps il va falloir calmer très rapidement ta pote. Comment ça se fait qu’elle ait réussi à tout lui faire dire ?
- C’est son pouvoir. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus, je m’occupe d’elle. Il faut qu’elle comprenne qu’elle vient de faire une énorme connerie.
- Tu ne vas quand-même pas lui dire…
- Ne t’inquiète pas, elle ne vendra pas la mèche. Et je ne lui dirais que si ça s’avère nécessaire. Mais il faut qu’elle sache tous les enjeux de son acte et la raison pour laquelle je n’ai pas accompli une vengeance de la sorte par moi-même. Va t’occuper de ton copain.
- Je… Ouai. Ok. Ça va aller ?
- Je n’ai pas besoin de toi Alec, c’est bon.
»

Tu hésites à lui balancer une réponse acerbe mais ce n’est pas le moment. Elle a raison, Mordred est ta priorité actuelle. Elle passe devant toi, sûrement pour rejoindre Muse, et tu sais à sa manière de se déplacer et à son regard qu’elle va lui en faire baver. Tu connais cet air et tu es bien content qu’il ne soit pas dirigé à ton encontre pour une fois. Tu prends la même direction, ne sachant pas vraiment où te rendre, même si le lieu de l’interview te semble être un excellent début.

Tu ne sais pas quoi penser de toute cette situation et tes pensées oscillent entre une forte envie d’assassiner Muse et l’envie de protéger Mordred, contre les autres mais aussi contre lui-même. Tu sais que cette révélation va le faire très mal réagir, il s’en est peut-être déjà pris à la jeune femme. Tu passes en revue toutes les possibilités : il va falloir échanger avec Saph sur la façon dont vous allez procéder, répertorier tous les élèves qui peuvent lui vouloir du mal, l’éloigner de tout objet coupant, le nourrir, l’empêcher de sombrer. Utiliser tes pouvoirs si nécessaire. Tu espères que l’école va réagir, même s’il n’y a aucune raison qu’elle ne le fasse pas. Le souci, c’est que maintenant tout le monde sait pour lui et Muse est la meilleure amie d’Elarielle. Il pourrait arriver très vite à des conclusions qui ne sont pas les bonne et entrainer ta sœur dans sa chute. Tu presses le pas, courant presque, en poussant une dizaine de jurons, souhaitant pouvoir remonter le temps.
 

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