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Live OFF [ft. Jean Deleze] - FINI
Mordred Arraw
Messages : 1703

Feuille de personnage
Age: 21 ans
Pronoms: il
Club: Tir à l'arc/Lecture
Pouvoir: Créer des hallucinations visuelles, auditives et tactiles • Manipuler la mémoire
Mordred Arraw
8e dan de bullshit



Mer 10 Jan - 10:58

Live OFF

Live OFF [ft. Jean Deleze] - FINI O4qc
CW : envie de meurtre, mort, idées noires et pensées suicidaires, détresse psychologique, détestation de soi

Ton cerveau ne prend pas la mesure de ce que tu viens de révéler. Ni son étendue ni son poids. C’est une absence soudaine. Celle de ton esprit et de ton corps. Le premier est convaincu que tu n’as rien dit. Il veut croire que c’était dans ta tête. Une pensée intrusive, un mini cauchemar éveillé, une route parmi tant d’autres. Pas la réalité.

C’est quoi la réalité actuellement ?
Tout mais pas ça, hein ?
C’est certainement pas ça.
Tu n’arrives pas à la toucher. Tu n’arrives pas à sentir ton corps. A le bouger. Bouger pour atteindre Muse.

Lui faire bouffer son sourire. L’étouffer avec ses dents. L’étrangler avec ses cheveux.

Lui redonner de la couleur.
Rouge, la couleur.
Morte, Muse.

La claque de Aelig te fait brusquement revenir à toi. La réalité est bien là. Ces mots que tu redoutent ont bien été prononcés.
En live.
Devant plein de monde.
Mais surtout
surtout
devant ceux que tu aimes et qui ne le savaient pas.

Aelig tire Muse à l’écart et tu songes rapidement à lui faire payer ce qu’elle vient de te faire. En pire.
Mais le pire, maintenant, c’est la culpabilité qui t’écrase quand tu te lèves pour essayer d’attraper Muse. Tu sais même pas ce que tu veux lui faire. La secouer jusqu’à ce que le présent s’inverse, façon sablier détraqué. La briser ensuite, façon sablier fragile.

Au lieu de ça, c’est toi qui casse.
Mais t’es pas comme le verre brisé. Tu crisses pas tu crises. Ta magie s’échappe de toi mais percute bien vite les limites. De nouvelles personnes vous entourent et t’as
PAS
ENVIE.

T’as besoin d’air.
Maintenant.

Voir la tête de Muse fait monter ta colère. Flots enragés, un peu asphyxiés, tu t’épuises à lancer des assauts contre les murs qui protègent… Elle, toi, les deux. Tu préférerais qu’on te laisse t’épuiser en détruisant. On ne te le permet pas, les objets placés autour de toi t’en empêchent. Tu pourrais les bazarder.
Tout bazarder.
Comme cette pourriture de merde vient de bazarder ta vie.

Tu oscilles entre peur et haine pure et ça te paralyse assez pour entraver tes initiatives. A part te perdre dans ta magie, sans souffle et sans repère, tu ne sais plus quoi faire.

Soudain, une décharge. Une vague contraire aux tiennes, chargé d’un sentiment de paix. Elle annihile brutalement ta véhémence et ta volonté combative. Tu lèves la tête pour voir Jean Deleze. La vision de Muse dans ton champ périphérique ne te donne plus envie de la tuer. Est-ce que tu le souhaites vraiment ? Dans le fond, non.

“Je ne voulais pas vraiment la tuer… Pardon.”

La sensation de paix t’apporte un maigre réconfort. Sans colère, tu te sens dépouillé d’une solide protection, laissant la porte ouverte à toute la noirceur dont ton esprit est capable. Ta présence ici te fait du mal. Être encore vivant te déprime. La situation est grave et tu n’es pas certain de pouvoir la surmonter.

Jean s’accroupit par terre non loin de toi et tu lui prêtes à peine un regard. Tu remarques néanmoins qu’il transpire beaucoup. ça ne l’empêche pas de te faire un sourire doux malgré sa fatigue. Sourire auquel tu ne réponds pas.

Je sais que tu ne voulais pas. Ne t'inquiètes pas. Je te crois.
-Si je m’inquiète.

Beaucoup. Tu angoisses à l’idée de sortir d’ici et de croiser des gens. Tu angoisses à l’idée d’être durement jugé, plus que d’habitude. Tu angoisses de perdre April.
Putain.
April.
Qu’est-ce qu’il va rester de vous après ça ?

"Je sais, et je comprends. Ca serait d'ailleurs complètement irréaliste de te demander d'arrêter de t'inquièter de façon générale d'ailleurs. Je disais seulement ça pour te rassurer sur le fait qu'effectivement je te crois. Je ne vais pas non plus te mentir en te disant que tout va bien. La situation est préoccupante mais l'objectif est de la mettre sous contrôle au plus vite. Ça sera probablement complexe à gérer pour toi comme pour nous, mais on va mettre en place les protocoles nécessaires pour assurer ta sécurité, d'accord ?"

Tu n’es pas du tout convaincu, imaginant le pire du pire actuellement. Ta détresse se voit et tu n’aimes pas ça. Une larme roule sur ta joue. Tu l’essuies avant qu’elle s’accompagne de bien d’autres.

Lesquels ? Donnez-moi les détails.
-Dans premier temps tu vas être isolé dans une zone sécurisée interdite d'accès aux élèves le temps qu'on calme la situation. On va probablement faire des annonces auprès des élèves pour qu'ils comprennent que l'ont été au courant et que ton passif ne fait pas de toi une menace pour l'école à l'heure actuelle. Le contenu sera sans doute plus élaboré, c'est juste pour te donner l'idée.
Tant que tu es en isolement, seul tes proches pourront venir te voir, je te laisserais nous fournir une liste de noms.
Une fois le calme rétabli, tu réintégreras d'abord les classes d'aides psy avec un suivi très solide et une remise en contacte progressive avec les élèves. Enfin, lorsque tu pourras rejoindre à nouveau ton cursus courant, ton appartement sera sous surveillance renforcée. Tu auras probablement aussi un peu plus de contraintes horaires et géographiques dans un premier temps pour pouvoir assurer plus facilement ta sécurité. Est ce que c'est clair et d'accord pour toi ?


Tu te décomposes en l’écoutant, prenant petit à petit conscience de ce que ta révélation implique. Une crainte monte et tu ne l’aimes pas. Celle d’être isolé. Tu te connais, tu connais tes réactions. Si tu restes trop longtemps seul avec ce que tu viens de te ramasser dans la tronche, tu vas définitivement perdre la tête.

"Je serai seul la plupart du temps, dans un premier temps ?
-Tu auras plusieurs visites par jours de membres du personnel. Pour tes proches en revanche, ça sera laissé à ton choix, même si j'aurais tendance à t'inviter à essayer de les voir."

ça fait du changement. Énormément de changements. Ton cerveau peine à le concevoir, et tu rames pour essayer d’y trouver un sens. Même le plus minime te pousse à l’effondrement. Mais tu te retiens comme tu peux, notamment en posant des questions. Tu ne prends même pas le temps de respirer en les posant, débitant tout à la suite.

Qui ? Quand ? Et pourquoi ? Si j'ai pas envie de voir des inconnus comment ça se passe ? Mes proches pourront rester plusieurs heures ? ça ressemble à quoi là-bas ?
-A minima um psychologue et um membre de l'équipe médicale régulièrement pour vérifier ton état physique notamment après ton utilisation intensive de magie.
Ces rendez-vous seront planifiés, personne ne va te surprendre. Quand à qui, tu pourras faire savoir tes préférences, par exemple si tu préfères voir ta psychologue référente ou um autre. Tes proches pourront rester plusieurs heures, même rester dormir si besoin. Ca ressemble aux appartements des dortoirs en plus simple, plus petit et prévu pour une personne.


Il marque une pause pendant laquelle tu reprends ton souffle sans grand succès.

"Est-ce que tu souhaites faire des exercices de respiration ?"

Tu hoches simplement la tête en quête de son aide. Il t’accompagne autant qu’il faut le temps que tu retrouves un semblant de calme. ça turbine tellement dans ta tête que ça revient difficilement.

"On y va dès maintenant ? Qu'est-ce qu'il va arriver à l'autre raclure dégueulasse ?"

Jean reste de marbre en te répondant.

"On a encore peu d'information sur son cas, la situation va probablement être étudiée plus en détails avant de décider de mesures et d'aménagement particulier si nécessaire.
On y va quand tu te sens prêt. Est ce que tu es d'accord pour que quelqu’un aille chercher tes affaires ?"


Tu percutes sur le moment que tu n’as rien à dire sur la situation de Muse. Tu as, toi aussi, usé et abusé de la patience de Leoska avec tes conneries. Nombreuses les conneries, en plus. Tu aurais pu faire la même chose il n’y a pas si longtemps.
Sa question te met mal à l’aise. Savoir que quelqu’un va toucher à tes affaires et déranger ta chambre t’angoisse. Tu n’arriveras jamais à la nettoyer après ça.

J’ai le choix ?
-Je pense que tu comprends que ça ne serait pas une bonne idée que tu ailles les récupérer toi-même dans les circonstances actuelles.

Tu comprends mais tu n’en as pas envie pour autant. Tu n’imagines pas l’état dans lequel tu vas être quand tu te retrouveras seul avec tes angoisses et tes idées noires en tout genre. L’expression de Jean se fait assez douce.

"Mais tu as le choix si tu préfères qu'un membre du personnel ou un proche aille les chercher. Tu pourras indiquer quoi prendre et où pour qu'on ne touche qu'au strict minimum. Ça t'irait ?"

Non.
Pas du tout.
Absolument pas !

Tu secoues la tête et passes une main dans tes cheveux. Il n’y a pas de réel choix sur ce que tu peux faire. Pouvoir choisir qui saliera tes affaires ne te rassure pas le moins du monde.

Il y a une machine à laver dans le logement ?
-Oui.

Tu respires à fond.

...D'accord. On peut y aller. Est-ce que Saphirre Lacey peut prendre mes affaires ?
-Pas de problème, on lui enverra un message. Est ce que tu veux que je retire mon pouvoir très progressivement, ou tu sens que tu en as encore besoin ?

Un pic de panique te fauche. Tu n’as pas ton traitement sur toi. Ton anxiété va crever le plafond. Ton contrecoup aussi.

"Je ne sais pas ce que ça donnera sans.
-On peut continuer encore un peu avec alors. On y va ?"

Il se lève de toute sa hauteur et s'étire après être resté accroupi autant de temps.

"Fiou l'âge ça me réussit pas, hein."

Tu le suis, sans blaguer en retour.

"Notre corps pourrit littéralement avec l’âge. Bien sûr que ça ne vous réussit pas."

Il pouffe un peu. Si pourrir sur place le fait rire, tant mieux pour lui. Toi t’aimerais déjà être sous terre, à un stade de décomposition avancé.

"Je vais difficilement pouvoir te contredire là-dessus. Mais je préfère considérer cet avancement de façon un peu plus positive, comme un fromage qu'on affine, ou un bon vin. Pas comme un fruit."

Il a un petit rire.

"Ah, même pour moi c'était peu être un peu trop français ce que je viens de dire."

Oui enfin c’est français et pas valorisant. Tu lui fournis une dernière réponse avant de te plonger dans le silence. Ton crâne commence à te faire mal.

"Le fromage et le vin puent, vous êtes sûr de vouloir faire cette analogie ? Je vais arrêter de parler maintenant, ça va empirer la migraine qui arrive."

S’il n’y avait que ça qui arrivait. La migraine est un précurseur du pire à venir. Tu ne te souviens même pas exactement de ce que tu as voulu envoyer à Muse. C’était douloureux, c’est certain vu la réaction de Jean quand il est entré dans ton périmètre.

“Pas littéralement évidemment, l’idée c’est juste de rappeler que vieillir n’est pas forcément un mal.”

Il envoie un message, sûrement aux médics.

“On peut faire le trajet en silence, mais si tu vois une évolution de tes symptômes n’hésite pas à m’en parler, on aura de quoi t’aider sur place.”

Tu hoches la tête sans répondre, préférant prendre la parole seulement quand des changements apparaissent. Ils sont violents. La migraine te fait l’effet d’un coup de poignard dans la tête et tu as subitement l’impression de mourir dudit coup.

“C’est une migraine et uh, un début de retour d’hallucination. C’est loin votre zone sécurisée ?”

Vous croisez quelques personnes que tu ne parviens pas à ignorer.

“Non, on est bientôt dans la zone interdite au public. Tu penses pouvoir te déplacer sur 3 minutes de marche environ, ou tu préfères qu’on te transporte ?”

Tu fais une pause pour reprendre ton souffle, déterminé à ne pas recevoir de l’aide sur une chose aussi simple qu’un trajet de trois minutes.

“ça va aller, c’est bon.”

ça va juste être lent si tu dois t’arrêter tous les deux pas. Cette fois-ci, c’est parce que tu as l’impression de te noyer. Tu te sens submergé, incapable de respirer ou de remonter à la surface. Tousse pour expulser l’eau imaginaire. La panique est difficile à gérer suite à ça, tu as à nouveau la certitude fugace que tu vas mourir.

“Vu l’évolution rapide des symptômes je vais t’emmener directement à l’infirmerie de la zone de sécurité, elle est plus proche et mieux équipée. Tu as besoin d’un appui ?”

Tu te contentes de hocher vivement la tête, autant pour l’appui que l’infirmerie. Avoir la l'impression factice que tu es en train de mourir à cause de ton contrecoup te met dans une détresse importante. Jean t’offre donc un appui solide et l’aide tant attendue arrive au bout d’un temps infini. Tu acceptes à contrecœur que Jean retire son pouvoir, effrayé de connaître ton état quand tu n’auras plus cette béquille. Cependant, le processus est très progressif pour ne pas créer de choc et les médics interviennent pour endiguer ton contrecoup et la recrudescence de ta crise de panique. Ton état revient à une normale précaire. Tu es désemparé, incrédule. Tu n’arrives pas à concevoir ce qu’il vient de se passer.

ça va durer combien de temps, l’isolement, les classes d’aide, le retour en cursus normal ?
-C’est difficile de te répondre pour l'instant. Ça va dépendre de ton rythme en partie, mais aussi de la gestion d’autres élèves. On pourra t’apporter plus de précision quand la situation sera stabilisée.

Tes émotions commencent à faire du breakdance en freestyle. L’explosion est proche, prête à tout détruire à cause des incertitudes qui te font face.

“J’ai besoin d’être seul.”

Jean hoche la tête.

“Très bien. Tu as de quoi contacter les médics juste à côté de toi si le contrecoup repart. Tu as mes contacts si tu as besoin de me recontacter plus tard vis à vis des procédures, autrement ce seront probablement d’autres membres du personnel qui se chargeront de la mise en place de la suite de l’organisation, sous la forme que je t’ai présentée.”

Il se lève en attendant une réponse de ta part, qui n’est qu’un simple “ok” prononcé sans lui accorder un regard. Il s’en va ensuite et tu te retrouves seul avec toi-même. Tu te sais entouré mais tu n’en es pas moins seul. Les médics sont des inconnus. Ce lieu est inconnu. Tout cette situation l’est.

La barrière que tu maintenais en place tant bien que mal s’effrite en un rien de temps, et tu t’effondres comme rarement tu t’es effondré dans ta vie. Tu n’es pas étranger au crise de panique et autres manifestations violentes de l’anxiété. Cependant, tu as réussi à retrouver un semblant d’équilibre lors de tes années à Leoska pour minimiser ces états de détresse. A présent, tu fais un bond en arrière de 7 ans pour te rappeler la première fois où ton monde s’est écroulé. Il y a une raison évidente au fait que tu n’abordes jamais la découverte de ta magie en détail, que ce soit avec tes proches ou les psys. La peur de revivre cette horreur juste en la racontant suffisait à réprimer ce souvenir.

A présent, tu deviens aux yeux des autres ce que tu étais avant. Tu revis la détestation de ta nature, le rejet de ta découverte ou de tes anciennes croyances. Ton corps devient insupportable et tes pensées aussi. Disparaître est ta volonté mais comme avant, tu ne veux pas céder. Comme avant, une part de toi refuse de te laisser mourir. Elle est en totale contradiction avec ta souffrance intense, que tu n’arrives pas à gérer, contrôler, rediriger. Elle te bouffe et tu aimerais tellement, mais tellement te laisser emporter par le courant. Ne plus relever la tête, arrêter de respirer, abandonner.

Ta magie t’écoute, perverse. Elle fait remonter le contrecoup en flèche alors que tout semblait apaisé. Mourir à plusieurs reprises, de toutes les façons possibles, te fait au moins réaliser que tu ne veux pas quitter ce monde. Pas tout de suite. Pas comme ça en tout cas. Le personnel disponible t’encadre rapidement pour endiguer le contrecoup mais ça n’arrête en rien ton effondrement.

T’es censé vivre comment à Leoska, après ça ?
Si tu dois partir, qu’est-ce que tu vas devenir ?

Tu vas pas survivre. Pas une deuxième fois. Pas avec ton cerveau flingué.

Il faut une dose conséquente de sédatif pour te calmer et retrouver un minimum de paix. Elle est chimique, factice, mais si satisfaisante au milieu du chaos.
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Mordred Arraw
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Jeu 22 Fév - 11:07
Finito
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