Sora n'était pas du matin, mais il devait se lever pour son cours de philosophie de la magie, dans le couloir il baillait bouche grande ouverte contaminant ceux se trouvant aux alentours.

Son envie face à ce cours était terriblement mitigée. D'un côté le sujet l'intéressait beaucoup, de l'autre le Professeur Andreatus, il ne le portait pas vraiment dans son cœur, malgré qu'il le respectait grandement. Il y avait aussi le fait que ce soit un cours commun donc avec beaucoup de monde, mais l'école n'était pas assez peuplée pour vraiment le gêner.

Quand il arriva non loin de salle de classe, toute la ribambelle de ''joyeux" lurons commençait déjà à rentrer, il leur emboita donc le pas.

En arrivant dans la classe, il scanna les vibrations autour de lui, il en reconnut quelque une à la volé, mais pour le moment il n'y avait pas grand monde. M. Andreatus avait une vibration régulière, mais impatiente. Sora pensa donc qu'il y avait de grande chance qu'il ne se soit pas levé du bon pied ce matin :"En même temps pour ce que ça change." Pensa t-il .

Il se dirigea en silence vers une vibration familière, qu'il connaissait plus que les autres, car il le voyait tous les jours, celle de Mordred son colocataire. Il ne s'assit pas vraiment à côté de lui, mais derrière ça rangé afin d'éviter de le gêner par sa présence.

Le professeur commença à écrire au tableau quelque chose. Sora n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être, malgré toute la précision que pouvais lui donner son pouvoir sur environnement, il ne pouvait pas voir les choses écrites.

Il réajusta ses lunettes de soleil, sortie son enregistreur puis attendit que le cours commence, ouïe grande ouverte afin de suivre le cours du mieux qu'il le pouvait.

Alors que Sora attendait le début du cours, il somnolait de plus en plus jusqu'à l'intervention d'une personne assise à côté de son colocataire.

« Salut ! Ça va depuis la dernière fois au club ? Puisse le sort t’être favorable pour ces deux longues heures. »

Au début il ne la reconnue pas tout de suite, qui au club avait cette voix et cette fatalité. Il dut observer les vibrations de cette dernière pour la trouver. En effet, il connaissait qu'une seule personne qui avait des ondes aussi déréglées. Saphirre en période de transition physique. Il ne savait pas ce que ça donnait visuellement, mais à l'intérieur c'était le chaos total.

-Ben écoute, plutôt bien, si on peut excepter le fait que ce prof soit là. Surtout qu'à mon avis il est encore plus exécrable aujourd'hui. Mais toi depuis quand tu viens à ses cours ?.

Au même moment Mordred qui ne semblait pas m'avoir vu, fait attention à moi.

« -Re, Sora. Je ne savais pas que tu allais à ce cours aussi. »

«-Le sujet est cool, mon plus gros problème c'est que ce prof à autant empathie qu'une huitre sous Xanax. Tien ? D'ailleurs sa ne serait pas son frère qui arrive ?»

Sora avait détecté le professeur Philophæ M. Andreatus avant qu'il ne rentre. Il aimait beaucoup se prof, même si par moment il était complètement flippant et encore plus instable que lui. Les deux frères discutèrent, puis le nouvel arrivant s'installa au fond la classe en sortant ses copies.

Les derniers bavardages de la salle se stoppèrent quand M. Andreatus (Harold) ferma la porte, bloquant les retardataire dehors. La vision des élèves des espéré derrière la porte décrocha un sourire à Sora. Cela confirmait ses doutes, la bonne humeur n'était pas présente dans cette salle.

Le cours commença vraiment, le professeur expliqua non sans sa condescendance naturelle tout un pan sur la théorie philosophique sur la magie, mais surtout sur le rôle des mages dans le monde. Le philosophe qu'il prenait comme modèle avait une vision des choses inintéressantes, mais un peu trop élitiste pour lui. Pas étonnant qu'il ait été assassiné.

Maintenant, il voulait qu'on fasse un "petit" commentaire sur la thèse de l'auteur en 15 min. C'est beaucoup trop court. Sora fit fonctionner ses méninge, surtout qu'il ne pourra pas écrire pour poser ses idées, écrire en braille ce n'est pas pratique.

Perdu dans ses pensées, il sursauta quand le prof commença à lui parler, il ne l'avait pas entendu s'approcher.

«-Monsieur Syssan... Je préfère de loin voir votre regard vitreux à ses ridicules lunettes noires. Rangez moi ça!»

Toujours aussi sympathique et discret... Pour ne pas paraitre déstabilisé, il répondit avec un sourire remplis de gentillesse, tout en enlevant ses lunettes.

«-Oh, excusez -moi professeur, je n'avais pas vue que cela vous dérangeait.»

Puis plus bas, presque inaudible, il marmonna :

«Ben heureusement que je n'ai pas un chien pour aveugle.»

Bon en vrai, il espérait qu'il n'ait pas entendu cette seconde phrase.

Le professeur ignora totalement mes pics. J'étais presque déçu qu'il n'ait pas entendu ma dernière phrase. Mais bon, au moins ça m'évitera d'avoir le droit à d'autre phrase cinglante de ça part.

Une fois le prof repartit, une voix annonça :

« Z’en voulez ? »

C'était Saphirre qui proposait avec toute sa candeur si on voulait quelque chose, sans doute de la nourriture au vu de l'odeur. Je n'eus pas le temps de décliner, que Mordred réagit au quart de tour, ce qui ne m'étonna pas du tout. Il arracha la supposé nourriture des mains de son voisin pour la jeter de l'autre côté.

Sérieusement, Saphirre pensait vraiment que Mordred le laisserai mastiquer à côté de lui. La scène était assez comique et un gloussement discret s'échappa de moi.

Bref, je devais me concentrer sur le devoir de philo du professeur, il faut que je sois capable de dire quelques choses si je me fais interroger.

Les 15 minutes sont passées, le prof repris la parole :

«-Les critères de notations de cette année seront un peu différents. Il y aura bien sur des notes de dissertation mais j'ajouterai un bonus si la présentation orale de votre commentaire est satisfaisante. Aujourd'hui trois personnes vont passer sur le sujet de la théorie des élus. Je ne veut voir personne travailler durant l'exposé d'un de vos camarades, votre temps est déjà écoulé.»

Sur le coup, j'eus comme un bug... Et moi comment je fais ? Je peux pas lui rendre une dissertation écrite, du moins pas sans scribe ... Il faudrait que j'aille voir le professeur, pour savoir comment on peut faire pour mon cas. Parce que sur le coup il ne s'adapte pas beaucoup aux problèmes des gens. Au moins j'étais plus ou moins avantager pour l'oral, personne ne pouvait m'empêche de réfléchir dans ma tête, vu que je ne pouvais rien écrire sur une feuille.

Qu'est ce qui m'a prit de m'inscrire à ce cours.

Il fit apparaitre un carnet, puis annonça sa première victime. Saphirre. Franchement ce n'était pas sa journée, je lui souhaitais bonne chance avant de le laisser aller au tableau.

L'exposé de Saph était assez impressionnant, je ne m'attendais pas à un commentaire de ce niveau. Le professeur commenta son oral en le félicitant, tout en soulevant quelques lacunes. il aura sans doute une bonne note.

Au même moment le deuxième frangin déboula et chopa Ilius. Ce dernier avait tenté le tout pour le tout et avait essayé de continuer sa rédaction en douce. Il s'est fait prendre, il ne pouvait plus que pleurer maintenant. C'était franchement suicidaire de ça part de vouloir tricher avec les frères Andreatus.

La deuxième personne interrogée était ... roulement de tambour ... Mordred ! OUF !

Mais ma victoire ne dura pas longtemps puisque le prof rajouta que j'étais le prochain sur la liste, au même moment ce qui sembla être un casque apparut au niveau de ma main. J'avais pour ordre d'enfiler ce casque anti bruit pour rassembler mes idées, mais aussi ne pas écouter celle des autres je suppose.

Je m'exécutai.

L'exposé de Mordred dura plus longtemps que celui de Saph ... Malgré le casque, je captai assez facilement les vibrations sourdes qui m'indiqua que ce dernier était revenu à sa place. Je l'enlevai et attendit la confirmation que je pouvais y aller.

Je me levai donc, d'une démarche neutre, mais au fond de moi j'étais très mal à l'aise, je détestais passer à l'oral sur des choses que je ne maîtrisais pas. Je pris une grande inspiration, fixa les gens de mes yeux vitreux, puis commença :

« Pour commencer, on peut se rendre compte que la thèse de Hausbergen est basée sur le fait qu'une entité supérieure existe, un ou des dieux. Cette affirmation bien qu'intéressante peuvent aller à l'encontre de la façon de penser de beaucoup de personnes.

Nous allons alors pour le bien commun, accepter qu'un dieu existe. La première question que nous sommes alors en droit de se poser, c'est pourquoi donner un don à l'Homme et ainsi nommé des "élue" dans notre monde ? Sont-il choisis au hasard ? Avons-nous fait quelques choses en particulier ? Sachant que les pouvoirs peuvent se développer très tôt chez l'enfant, on peut supposer non sans difficulté que les mages n'ont rien fait de particulier pour avoir ce don. On peut aussi mettre en corrélation d'autre croyance comme la réincarnation et le statut de mage serait un nouveau rang atteint dans cette dernière.

Un des plus gros problèmes à ces théories c'est que le nombre de mage est en légère augmentation, malgré que les gens normaux essaient de limiter notre reproduction, en effet la magie semble génétique, mais peut aussi apparaitre spontanément chez un enfant.»

Je me rendis compte que je commençais à divaguer vers une autre problématique donc j'essayai de recentré le sujet.

« La théorie des élue comme son nom l'indique, nous considères comme des élues, mais de quelle sorte ? Un élue peut être un guide serte, mais aussi sert à améliorer le monde à donner une voie. Dans ces circonstances, certain pourront penser que les mages sont des représentant de dieu et doivent être considérés comme une divinité. Cette réaction est même logique au vu de l'histoire passée de notre monde où certaine personne était considéré comme des divinités alors qu'elles n'avaient en vérité aucune magie en elles.

A l'opposé certain pourront penser que nous sommes des élues dans le sens aides, mais pas forcément volontaire, mais qui aide à l'amélioration de la société. Ces personnes-là peuvent d'ailleurs légitimé les camps pour mages en disant qu'en se faisant utilisé pour le monde, nous l'améliorons, notre magie sert au commun de mortel. On peut même voir que de nombreuses avancées technologie et scientifique on était réalisé depuis que les mages sont considérés comme des outils. Un danger serte, mais un outil quand même, un peu comme le feu qui peut être à la fois destructeur et source de progrès. C'est triste, mais pour le moment la majorité des gens ne voient plus les mages comme des humains, mais comme de simple outils. On peut aussi remarquer que ce phénomène de mage étant mondiale, de nombreuses guerres ce sont arrêtés à notre apparition et qu'une certaine cohésion c'est ainsi formé entre les peuples. Là encore on peut nous considérer comme des élues améliorant le monde des Hommes, en servant de bouc émissaire pour le monde nous avons conduit à une nette amélioration des relations entre pays.

On peut d'ailleurs sans équivoque penser que la théorie des élue était un livre très dangereux puisque Hausbergen prônant plutôt le mage en tant que divinité et non un outil devant servir les Hommes.Cela aurait put être catastrophique pour de nombreux états voir même créer de nouveaux cultes.

Je finirai sur le fait que si on considère élue dans le sens amélioration du monde et de la société on peut affirmer que le monde à fait de nous des élues. Mais ce prix à payer étant tellement forte que le système ne pourra pas durer éternellement dans un monde où de plus en plus de mages apparaissent et où l'oppression d'un peuple et la base économique de tout.

Cette théorie des élues peut à la fois justifier ce que nous subissons, mais aussi peut aider à nous considéré comme élue de ou des dieux.»

Quand je fini ma phrase je respirai un grand coup, j'avais fait pratiquement tout mon oral en apnée. J'avais peur de m'être perdue dans mes pensées et de m'être égaré vers le hors sujet. Sans attendre le commentaire du professeur je pris la direction de ma place.