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Tant qu'on a un ami sur qui compter [PV Eden] - ABANDONNE
Amicia S. Faversham
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Amicia S. Faversham
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Mar 23 Fév - 20:17


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Je détestai la pluie, elle me rappelait trop de mauvais souvenirs et me plongeait encore plus dans ma mélancolie. A chaque fois que je la voyais taper et s'écouler le long de mes carreaux, j'avais envie de m'effondrer. Et aujourd'hui, encore plus.

Mais reprenons depuis le début, histoire de bien situer les choses. Depuis que j'avais rencontré Télesphore, j'étais officiellement inscrite pour des cours de soutien en pratique de la magie, mais aussi à une séance chez le psychologue par semaine, le jeudi en fin d'après midi. Et cela faisait maintenant deux semaines que je suivais ce rythme péniblement. Les cours de soutien se passaient... moyennement allons nous dire. J'avais enfin toute l'attention dont j'avais besoin de la part d'un professeur pour m'aider à progresser mais je réfléchissais toujours trop et mon pouvoir n'en faisait qu'à sa tête, se rebellant à la moindre occasion dès que j'essayai de le plier contre ma volonté. Et croyez moi, ça ne marche pas, surtout au vue de la puissance que je renfermai. J'avais eu l'occasion de la voir avec l'aide de Sora, et vraiment, elle était gigantesque.

Mais ce qui me plombait grandement le moral, c'était les séances avec le psychologue. Il n'avait pas encore pus récupérer mon dossier auprès de mon ancienne psy, aussi devais-je lui raconter toute l'histoire. Et c'est là ou je prenais tarif : revivre tout cela une énième fois en étant consciente, c'était bien plus dur que ce à quoi je m'imaginais. A chaque fois que je sortais de son bureau, j'étais toute chamboulée. Alors quand je croisais une amie comme Astrid sur le chemin qui m'emmenait boire un verre en ville pour me remonter le moral, ça allait mieux après. Mais quand je me retrouvais seule, dans ma chambre, avec pour seul réconfort mes cours... Bon, je ne vous fais pas un dessin, vous avez compris.

Et aujourd'hui, nous étions samedi. Enfin le week end vous allez me dire ! Et je vous répondrais oui mais pas avec la même enthousiasme. Car qui dit week end pour moi dit temps libre et donc dit de devoir l'occuper absolument sous peine de me laisser porter par ma mélancolie. Aussi, après m'être réveillée d'un de mes affreux cauchemars ce matin, vers les 3h30-4h du matin, j'avais continué mon roman jusqu'à ce que le soleil se lève. Puis je m'étais vêtue d'une robe mi longue, vert foncée, à manche longue, offrant un joli décolleté sur ma poitrine, d'un collant noir et d'un châle. Puis j'avais sauté le petit déjeuné, n'ayant pas faim pour me plonger dans mes révisions pendant toute la matinée.

Pour seul déjeuné, j'avalais une pomme qui me restait, n'ayant pas envie de sortir de chez moi. Je n'avais vraiment pas le moral pour affronter le monde extérieur aujourd'hui. Je préférai rester tranquillement ici. Et puis, normalement, je devais bientôt aller jouer dans le jardin du violon avec mon public favori: les fleurs de Mitre. Mais lorsque je me motivai enfin pour sortir de ma chambre, je remarquai alors qu'il venait de se mettre à pleuvoir à torrent dehors. Démoralisée, je reposai alors mon violon à sa place. Je n'allais visiblement pas pouvoir sortir aujourd'hui. Aussi lâchai-je un soupire. Qu'allais-je bien pouvoir faire à la place ?

Je n'eus alors pas l'envie de faire autre chose. Rien ne me tentait, pas même d'écouter de la musique à la recherche de nouvelles partitions. La pluie venait de terminer de me saper totalement le moral. Je pris alors une chaise et m'installai à ma fenêtre, regardant la pluie tomber à travers la fenêtre, pensive. Cette pluie si froide et si cruelle, qui me rappelait à travers toutes ces gouttes qui tombaient l'absence de ma mère. L'eau était l'élément de cette dernière, ayant été une puissante aquamancienne avant qu'elle ne disparaisse. Chaque goutte que je percevais me ramenait sans cesse à ses démonstrations de magie, les arc en ciel qu'elle formait dans le ciel pour me faire plaisir, ou alors nos batailles d'eau à la mer. J'avais l'impression qu'elle était présentent dans chacune de ces petites larmes que le ciel déversait sur le monde, me regardant de l'autre côté de la fenêtre, libre et surement bien triste de voir ainsi sa fille dépérir.

Mais surtout, cette pluie que je détestait tant me rappelait le jour de son enterrement. Il avait plut des cordes ce jour là, comme si le ciel tout entier pleurait sa disparition. J'avais presque eu l'impression que c'était elle qui avait envoyé toute cette eau pour m'accompagner, cherchant à manifester sa présence à travers son élément. Mais c'était impossible, tout cela n'avait été qu'une impression. Mes larmes coulèrent d'elles mêmes sur mes joues, mes souvenirs remontant à la surface à m'en faire mal au coeur. Je posai ma tempe sur la fenêtre et fixai un point au loin, le regard dans le vide. Elle me manquait tant. J'aurais tellement aimé qu'elle soit encore de ce monde, pour me voir grandir, me voir évoluer, me voir aimer, me voir me marier, me voir devenir la jeune femme qu'elle avait toujours vu en moi. Mais elle n'était plus là. Elle n'était plus là et je n'arrivais toujours pas à me faire à cette idée après 4 ans.

Je passai une main sur mes joues pour sécher mes larmes. Il fallait que je trouve autre chose à faire et de toute urgence. Je ne devais pas céder à l'abime, aussi attrayant était il. Mais quoi ? De la musique ? Je n'avais pas le coeur à cela. Un film ? Non plus. J'avais aussi finit de réviser. Je n'avais vraiment plus rien à faire, en tout cas toute seule. Toute seule... Cela me donna alors une idée. Pourquoi ne pas aller voir un ami ? Au moins cela m'occupera l'esprit suffisamment longtemps pour ne pas sombrer, voir peut être me redonner le sourire suivant la conversation. Sora avait ce don pour me redonner le sourire en toute circonstance avec ses blagues stupides. Mais en cet instant, c'était à un autre jeune homme a qui je pensais plutôt rendre visite, celui dont je me sentais le plus proche dans cette école car je partageai beaucoup de temps avec lui : Eden.

Je me levai alors de ma chaise et allai dans ma salle de bain. J'avais les yeux rouges mais ne pouvais faire autrement. Je passais un coup de brosse dans mes cheveux pour les démêler un coup, réajustais ma queue de cheval et lissais ma robe. Puis je remis en place mon châle sur mes épaules et sortis de là, peu convaincu par mon reflet. J'enfilai des ballerines sans talons, pris mes clés puis sortie de mon appartement pour me diriger vers celui d'Eden. Une fois devant sa porte, je me mis alors à hésiter : et s'il n'était là ? Ou pire, si il était occupé à autre chose et ne pouvait ou surtout ne voulait pas me voir ? Je tergiversai alors encore quelques secondes avant de me décider de frapper. Qui ne tente rien n'a rien.

La porte finie par s'ouvrir peu de temps après, dévoilant le coréen qui afficha un sourire en me voyant. Je le lui rendis de façon peu convaincante. Ca devait se lire comme le nez au milieu de la figure que ça n'allais pas fort en ce moment de mon côté car mon ami perdit rapidement son sourire pour afficher une mine plus inquiète. Je finis alors par le saluer et lui demander :

- Bonjour Eden. Puis-je entrer ? A moins que je vous dérange peut-être. Dans ce cas je peux repartir.

Pitié, qu'il me laisse venir avec lui, sinon je ne savais pas vers qui me tourner pour oublier mes soucis. Probablement Sora après réflexion. Ou sinon Astrid. Bien que je ne sache ni où, l'un comme l'autre, se trouvait-ils en ce moment même.


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Eden Choi
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Eden Choi
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Mer 24 Fév - 22:29
Cela faisait depuis le début de la journée qu’il pleuvait, j’aimais bien la pluie, l’ambiance y était toujours reposante et les sons apaisant. J’aurais facilement pu m’endormir bercé par la pluie frappant le verre des fenêtres.
Le seul point négatif c’était avec cette pluie je ne pouvais pas sortir, et j’avais une forte envie d’aller prendre des photos. Dommage, ce programme serait remit à plus tard, ou lorsqu’il pleuvrait moins.

En attendant il fallait que je m’occupe, je n’aimais pas particulièrement m’ennuyer, ne rien faire était pour moi pas quelque chose d’envisageable. Mon cerveau avait trop d’énergie pour que je ne puisse rester sans rien faire et mon corps était lui-même trop fainéant pour vouloir faire quoi que ce soit d’actif. Donc on oubliait la promenade, ou aller en salle de musique. Je pouvais sinon jouer de la guitare ici… mais non, il fallait que je la sorte de la housse et l’envie n’était vraiment présente. J’avais également pensé à faire du sport, mais je me souvenais moins d’une seconde après que mon corps ne voulait déjà pas sortir la guitare alors le sport c’était mort.
Pour résumé je n’avais pas envie de faire grand chose… pas glorieux comme situation. J’avais pourtant envie de me bouger ou d’être actif. J’avais pensé à l’aquarelle, mais ça signifiait se mettre au bureau et du coup, non. Sinon il y avait la peinture, mais je n’avais pas non plus envie de sortir un chevalet et perdre du temps sur un croquis. J’aurai pu faire du dessin sur tablette, mais je sentais fortement que ça risquait de finir en visionnage de série.

Tous ça pour dire qu’au lieu de me lancé dans un projet de grande ampleur ou demandant de l’énergie, j’avais simplement attrapé un de mes bloc de dessin ainsi qu’une petite troupe qui me servait à faire du dessin réaliste ou croqués au graphite, fusains, et autres matières de ce type. J’adorais tester pleins de sorte de techniques que ce soit du pointillisme, de la peinture (de tous les genres), du réalisme, feutres ou marqueur, crayon de couleurs. J’adorai diversifier mon talent et choisir par la suite dans les options qui m’étaient données d’avoir.
Je piochai dans ma trousse pour choisir un crayon assez gras mais dont la finesse me permettrait de faire des détails. Ainsi je pus commencer à croquer un dessin, un visage plus précisément. Je n’avais pas d’idée particulière en tête, j’inventais donc une personne selon mon envie et lui donnait peu à peu vie garce aux ombres et lumière estompée aux estompes, doigts et pinceaux et la lumière donnée grâce aux coups de gomme ici et là.

Une bonne heure et demie plus tard j’entendis quelques coups retentir contre la porte de la chambre. J’avais envie de faire le mort, juste pour ne pas me lever. Mais j’étais bien trop sociable pour ça, je me décidai donc non pas sans un soupir d’exaspération à me lever et me diriger vers la porte après avoir posé mon petit matériel sur le lit. Je m’avançai à travers les pièce jusqu’à atteindre la porte que j’ouvris assez mollement.
Mon regard se posa sur Amicia, automatiquement un sourire me vint au visage en reconnaissant mon amie. Cela dit elle avait l’air « fade », perdue, triste, limite déboussolée. Bref pas en forme du tout, ses jolies yeux étaient rouges, avait-elle pleuré ou était-ce un signe de fatigue ? Ses yeux étaient petits et vitreux et son visage tiré, j’optais pour les larmes. Amicia n’avait pas cette tête lorsqu’elle était fatiguée. C’était différent.

Mon sourire était partie, je soupirai, davantage pour son état que pour la voir. Ça me faisait plaisir qu’elle vienne, mais sa bouille triste me pesait sur le coeur. Je m’effaçais de l’entré et ouvris davantage pour la laisser entrer. Une fois dans la chambre, j’indiquai à Amicia de me suivre et s’installer ou elle souhaitait. Pendant que je reprenais ma place, contre la tête de lit, les jambes replié qui me servait de support pour mon bloc de dessin.
Je ne voulais pas la forcer à me dire ce qui n’allait pas, j’étais personne pour le faire. La seule chose dont j’estimais avoir le droit c’était de la ramasser à la cueillir si besoin, encore une expression étrange soit dit en passant, et la soutenir si elle le souhaitait.

Je repris tranquillement mon dessin, sans la brusquer ni rien. Je ne savais pas vraiment que dire, ça se voyait qu’elle allait mal donc je n’allais pas lui demander comment elle allait Et puis je me voyais pas non plus lui demander ce qu’il se passait, Amicia était très secret, elle n’avait sans doute pas besoin qu’une commère trop curieuse lui pose des questions type personnelles. Je continuai mon dessin tranquillement alternant avec mes outils, lorsque qu’après quelques instants je m’arrêtai pour regarder Amicia, je soupirai un coup.

« Dur journée ? »
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Amicia S. Faversham
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Amicia S. Faversham
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Jeu 25 Fév - 0:44


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Eden me laissa entrer dans sa chambre et j'en fut alors soulagé. Visiblement, je ne le dérangeai pas tant que cela, sinon il m'aurait laissé sur le pas de la porte. Je pénétrai alors dans sa chambre bien plus chaleureuse et accueillante que la mienne. Il referma la porte derrière moi puis se dirigea vers son lit pour se rassoir et reprendre son dessin. Je me demandai alors que faire et ou m'asseoir. Puis j'optais pour la même place que la dernière fois. Je m'assis alors sur le bord du lit, au niveau du pied, toujours avec ce dos droit. Mais j'avais perdu mon port de tête haut, la laissant plus décontractée, plus normal.

Un silence s'installa. J'étais dans sa chambre, c'était bien. Et maintenant ? Qu'allais-je faire ? Je n'avais plus le droit de craquer à présent, pas en sa présence. Je me devais donc de garder la face et de tenir bon coute que coute. Je me mis alors à jouer avec les plis de ma robe, les lissant puis les reformant. Qu'elle andouille je faisais : je voulais de la compagnie, et me voilà à me refermer comme une huitre. Il fallait que je trouve quelque chose à dire et vite. Cherche Amicia, tu finiras bien par trouver une idée, n'importe laquelle.

Eden me sortit alors de mes pensées en soupirant avant de me demander si j'avais passé une dure journée. Je relevai alors la tête et la tournai vers lui, plongeant mon regard dans le sien, avant de me souvenir de mes yeux rougis. Aussi détournai-je aussitôt le regard pour le reposer sur les plis de ma robe. J'étais vraiment une petite chose pathétique. Et voilà qu'au lieu de garder mes problèmes pour moi, je venais les étaler à ses yeux en un instant. Car il voyait bien à quel point ça n'allait pas de mon côté. Et ce n'était pas l'image que je voulais renvoyer de moi même, pas celle d'une petite chose fragile.

- Je n'aime pas la pluie. Je voulais aller jouer du violon dehors mais c'est tombé à l'eau.

Je me rendis compte après coup de mon jeu de mot. Sora aurait rit comme à son habitude. Eden allait se demander qu'elle était encore cette expression que je sortais de je ne sais où. Et moi je n'avais pas le coeur à rire ou à justifier chacune de mes expressions. Aussi Eden allait-il devoir faire avec pour cette fois. Au pire je la lui expliquerai un autre jour, ou plus tard, quand je me sortirais enfin de ma mélancolie maladive. Je m'étais dit que venir ici allait me remonter le moral, et voila que je me mettais à me détester pour ma faiblesse. Bravo Amicia, la prochaine fois tu resteras dans ta chambre à pleurer au lieu de venir attirer la pitié des autres. Et c'était totalement vrai.

Je me débarrassai en un instant de mes ballerines pour pouvoir remonter mes genoux contre ma poitrine, posant mes pieds nus sur le lit du jeune homme. Je posais mes bras autour de mes genoux et posai ma tête dessus. J'avais tendance à me replier complètement sur moi même comme pour me protéger lorsque ça n'allait pas. Mon père m'aurait encore réprimander en me voyant ainsi roulée en boule. Mais aujourd'hui, je m'en fichais éperdument.

Penser à autre chose, il fallait que je pense à autre chose. Je regardai la chambre d'Eden à la recherche d'inspirations, me permettant ainsi d'engager une conversation et de réfléchir à un autre sujet, histoire de détourner mon attention de ma mélancolie. Finalement, mon regard se posa sur le coréen. Son visage  finement dessiné, affichant une expression concentré lorsqu'il dessinait, et inquiète lorsqu'il me regardait. Décidément, quoi que ce visage affiche comme expression, je le trouvais toujours aussi... Et voila que je m'égare encore. Je posais alors mon regard sur son carnet et me demandai alors ce qu'il pouvait bien dessiner comme cela. Probablement pas grand chose, ce qui lui passait par la tête. Mais je décidai alors de faire ma curieuse. Je redressai la tête, gardant toujours mes jambes repliées contre ma poitrine et lui demandai :

- Qu'êtes-vous entrain de dessiner ?


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Eden Choi
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Mar 2 Mar - 0:46
Je regardai Amicia, un sourcil haussé,. J’aurais bien ris à sa remarque et son jeu de mot qui pour une fois j’eue compris, cependant il pouvait aussi bien faire référence à la pluie qu’aux larmes qui avaient l’air d’avoir débordée de ses yeux. En soit, je n’étais pas étonné de sa réponse, elle avait l’air d’avoir passé un début de journée de merde.
Elle était l’exacte opposée de moi, j’aimais tellement la pluie, elle pas du tout. Mais je pense que le background n’était pas non plus le même. Amicia avait l’air de pas juste ne pas aimer la pluie, cela dit je n’étais certain de rien et surtout je ne comptais pas m’avancer sur quoi que ce soit. Elle était beaucoup trop secret alors que moi c’était l’inverse. Non en faite ce n’était absolument pas comparable, Amicia avait sans doute de réelle raison, quant à moi, je n’avais juste rien à cacher.

Je fredonnais en guise de réponse, je n’avais pas pour but de m’immiscer dans sa vie. De plus je ne savais même pas pourquoi elle était vraiment venue dans ma chambre. Après elle avait peut-être juste besoin d’un peu de compagnie, ce n’est pas moi qui allais lui dire quoi que ce soit. J’appréciais justement beaucoup cette jeune femme bien que très discrète voire énigmatique. Bon il fallait dire aussi que je ne cherchais pas à me renseigner sur sa vie plus personnelle dirons-nous.
Aussi j’étais personne pour le faire, je ne l’empêcherai pas de parler comme la dernière fois, s’il fallait le refaire. Aucun soucis, c’était même agréable, j’avais moins l’impression de parler avec un muret. Oui un muret, n’abusons pas, elle n’était pas totalement renfermée avec moi.
A dire vrai, elle s’était même beaucoup ouverte à mon égard entre temps, on parlait plus facilement, allions jouer plus aisément de la musique et surtout je la voyais sourire, beaucoup plus, ce qui n’était pas négligeable.

Cela dit aujourd’hui, cela me semblait un peu compliqué de parvenir à la faire sourire. Elle était toute recroquevillée entourée de mauvaises ondes qui l’englobait dans un traquenard. En bref elle puait la tristesse et la mélancolie. Pour ma part, je ne savais pas vraiment que faire pour l’aider à sortir de là ou à engager la discussion.
Je n’eus d’ailleurs pas à le faire car Amicia brisa le silence me questionnant sur mon dessin. Je pris un temps pour regarder ce dernier dont je venais de cesser de faire évoluer. J’avais dessiner le visage d’un jeune homme jusqu’à mi-épaule, j’avais cette facilité à dessiner du réalisme assez rapidement, en trois quarts d’heure j’avais déjà fais le croquis général ainsi que les yeux de manière « propre ».

Je lui fis un sourire, je m’assis en tailleur et tapotais le matelas pour lui dire de s'avancer, parce que clairement je n'avais pas envie de bouger d'un centimètre. Déjà je me retenais de dormir pour lui tenir compagnie. Donc je préférais qu'elle s'approche de moi plutôt que l'inverse parce que flemme. Je retournai mon calepin dans sa direction pour lui montrer ce que j’aurai presque pu qualifier comme mon oeuvre.

« Je ne savais pas sur quoi partir, et comme j’avais la flemme de faire de la musique, de la peinture ou je en sais quoi, du coup je me suis dis que j’allais faire un portrait réaliste mais d’une personne inventé… bon pour le moment ça donne pas grand chose, mais voilà… »
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Mar 2 Mar - 22:55


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


A ma question, Eden releva les yeux vers moi, croisant un instant mon regard avant qu'il ne repose ses yeux sur son dessin, l'observant un instant. Puis il finit par m'adresser un sourire et tapota le lit devant lui, m'invitant ainsi à venir le rejoindre plus près. Je levais les yeux au ciel, un fin sourire se dessinant sur mon visage. Il avait le don de m'exaspérer mais quelque chose le rendait tout de même attachant. Je finis alors par céder à sa demande, tout de même curieuse de voir son dessin.

Je dépliai alors mes jambes et m'approchai de lui à quatre patte sur le lit, étant le chemin le plus court pour le rejoindre. Une fois devant lui, je m'assis alors sur ma fesse droite, repliant mes jambes sur le côté et m'appuyant sur mon bras droit, mes épaules étant ainsi légèrement sur côté par rapport à lui. Mais cela me permettait ainsi de plus facilement pouvoir observer son dessin qu'il me tendait. Je l'observai alors un instant en écoutant les remarques du jeune homme.

Alors comme ça il avait eu la flemme de faire quoi que ce soit ? On aurait dit moi tout à l'heure alors que je cherchai quelque chose à faire à la place d'aller jouer du violon dehors. Au final, je m'étais échouée devant ma fenêtre à me laisser aller à ma mélancolie. Alors que lui, au contraire, il avait trouvé une activité tout à fait productive pour s'occuper l'esprit. Il avait bien de la chance d'avoir autant de talents et d'occupations différentes, au moins il pouvait se diversifier. Alors que de mon côté... Si je ne pouvais pas jouer de la musique, et bien j'étais coincée avec mes livres ou avec l'ennuie.

Bon, concentrons nous sur ce dessin. Je regardais alors les traits délicats que le coréen avait couché sur le papier. Il avait dessiné un jeune homme jusqu'aux épaules, avec un visage délicat, un peu efféminé. Des grands yeux expressifs, dont les iris étaient vraiment bien détaillés, illuminaient le visage. Ses cheveux, fins retombaient légèrement devant ses yeux. Et ses lèvres, on aurait presque pus croire qu'il venait de les humidifier. Quant aux ombres, elles donnaient beaucoup de relief et de profondeur à ce visage. Je passais une main au dessus du dessin, comme attiré par lui et voulant toucher la texture, mais je conservais tout de même une distance, ne voulant pas l'abimer.

- Eden, c'est un travail remarquable que vous avez fait là. Ca a dut vous demander des heures de travail pour arriver à un tel résultat.

Je relevai alors les yeux vers lui et en croisant son regard, je compris que ce n'était pas le cas, il avait mit trois fois moins de temps que je le pensais. Mais comment faisait il ? Décidément, il était bien trop doué pour être humain. J'en devenais presque jalouse. Comment faisait il pour à la fois être aussi doué en en musique et en dessin ? C'était pas humain d'avoir autant de talent dans plusieurs domaines, ça relevais du génie, ou alors du don. J'aurais tellement aimé avoir un quart de ses capacités. Mais je devais me contenter de mon travail acharné visiblement.

Je reposai ensuite les yeux sur son dessin pour pouvoir mieux analyser ses coups de crayon, essayant de repérer les moindres détails de ce dessin, les moindres imperfections qu'il aurait glissé pour rendre le visage plus humain. Comme ce petit grain de beauté ici, a moins que ce soit un léger coup de crayon qui en donnait l'illusion, bien que, connaissant le talent du jeune homme, c'était surement volontaire. Et puis il y avait aussi cette légère asymétrie des yeux, très subtile mais en y regardant bien et en comparant la courbe des deux yeux, elle était présente. Il y avait quelque chose de tellement vivant dans ce dessin, j'en était totalement absorbée, mes mèches de cheveux non prises dans ma coiffure retombant peu à peu autour de mon visage.


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Dim 7 Mar - 19:19
Si ce dessin m’avait pris du temps ? Pour moi il s’agissait d’un travail presque bâclé, enfin peu approfondit. J’aimais ce que j’avais fait de mon jeune homme mais ce n’était pas encore le résultat que je voulais atteindre pour lui. Il manquait tellement de précision et de détails, il me fallait encore une petite heure de travail avant qu’il ne soit terminé.
Si elle savait… d’ailleurs elle avait dû comprendre que ça ne m’avait rien prit en temps, juste en voyant ma tête semi-amusée. C’était mignon de sa part qu’elle ne pense que j’avais pris un temps fou à le faire alors qu’en réalité pas du tout. Mon hyperphantasie m’aidait vraiment pour ce genre d’exercice, je n’avais donc aucun mal à dessiner rapidement lorsque j’avais une image bien en tête.
Je repris mon carnet dans mon sens et arrachai la page du dessin pour la donner à Amicia, de mon côté je repliai de nouveau mes jambes contre moi et attaquai un nouveau croquis.

« Il n’est pas terminé du tout, mais tu peux le garder si tu veux. Après il n’est pas aussi incroyable que tu le pense, il a plein de défaut, je comprendrai que tu n’en veuilles pas. Si tu veux, dans l’étagère, lui dis-je en indiquant le meuble en question, j’ai pleins de peinture, dessins et autres bazars finit ou non. »

Si elle se décidai à l’abandonner sur le bureau, je n’en serai aucunement vexé, il irait dans ma pile de croquis inachevés. J’avais beaucoup de début de dessin que je ne finissais pas et qui n’aurait jamais de fin. Non pas par désintérêt ou manque de temps, je n’avais d’ailleurs pas vraiment de raison de les abandonner, je le faisais c’est tout. Mais dans le rangement en question, il y avait aussi beaucoup de mes tableaux et production achevé et que j’aimais énormément. Tout pleins de style, variant de l’aquarelle aux pastels, des crayons de couleurs, aux marqueurs à alcool. Il y en avait pour tous les goûts et tous les styles. J’adorais me varier et découvrir de nouvelles méthodes. J’aimais apprendre et reproduire pour comprendre. Après ça me permettais de faire et maitriser la technique à ma façon, comme je le voulais moi, pour atteindre ce que mon cerveau imaginait.

Ce dernier me donna d’ailleurs l’image d’Amicia souriante, comme elle l’avait pu l’être la dernière qu’elle était entrée dans ma chambre. Au final ma main glissait d’elle déposant la mine de mon crayon sur le papier qui se mouvait selon ma volonté d’une force modérée. Elle m’avait semblé si joyeuse, si pleine de vie à ce moment, pourtant aujourd’hui elle était d’une humeur morne et accablante. Je préférais nettement la voir avec son joli visage souriant.
Ses jolis yeux bleus expressif dont je pris un certain temps à détailler, ne voulant louper aucuns éléments expressifs. La lumière qui pouvait y refléter, ses reflets pleins de vie, de naïveté et de sagesse. Ces pupilles d’un bleu si délicat, une couleur dont j’avais rarement l’occasion de voir de part chez moi. Dommage de que je ne travaillais pas au crayon de couleurs juste pour capturer ces détails, ces nuances sublimes et synonymes de pureté.

Et puis il y avait son nez, tout joli, tout fin, que j’appréciais redessiner les courbes avant de les estomper au pinceau. Cette courbe raffinée et féminine, donnant un mouvement vers le haut traditionnel du petit nez en trompette. Rien d’extravagant juste parfais comme il le fallait. Il permettait un équilibre entre ses deux yeux, harmonisant une symétrie imparfaite qui n’avait que pour but de lui donner un regard réel, humain et angélique.
Tout comme ses sourcils surplombant élégamment son regard, je me permis un peu de temps pour les redessiner, poil à poil et ainsi donner à ce regard toute la sincérité qu’Amicia faisait preuve. Une sincérité ou une mélancolie, je préférais largement lui donner une note plus joyeuse et réelle que la tristesse mordante qui semblait envahir sa vie. Sa vie et son pauvre coeur qui semblait en avoir trop vue pour une personne si jeune et si pure. Une insouciance perdue il y a de cela des années qui se projetait à présent dans ses orbes bleus et les traits incroyablement pure de sa peau.

Cette peau d’ailleurs dénuée ou presque d’imperfection, un teint presque semblable à celui d’une poupée sur lequel je retraçais les points de lumière et les ombres ici et là. Tous les petits détails qui faisaient d’Amicia cette personne si unique. Ses petites joues qui parfois étaient un peu rosées, notamment lorsqu’elle rigolait trop. Ou sa mâchoire aussi finement sculptée que pouvait l’être le reste de son corps.
J’étais presque certain que si on réalisait les bonnes mesures on ne serait pas loin de la perfection physique selon Vinci, pas totalement, mais assez proche. Amicia était élégante, que ce soit dans sa posture, son maintien, ou son physique. Chacun de ses traits respirait la en son nom et uniquement en ce qu’elle désirait montrer.
J’aurais pu dessiner ça, mais non. Je ne voulais pas montrer l’imagine d’une femme qui n’était que l’usurpation de son véritable soi. Amicia était Amicia parce qu’elle possédait tous ses petits défauts qui la rendait humaine et vraie. Son visage marqué par la fatigue, sa peau sortant de l’adolescence qui prenait les légers plis de la vie, aussi ses petites irrégularités de sa peau. Amicia était une poupée qu’il fallait certes préserver des mauvaises choses, de la détresse et des supplices de cette vie si difficiles. Mais il ne fallait pas la protéger au point de masquer toutes ses imperfections et ainsi perdre sa véritable nature.

Moi c’était cette Amicia là que j’avais décidé de dessiner, celle dont les longs cheveux blancs descendaient en cascade, celle qui était fatiguée de vivre mais dont la volonté allait au-delà cet épuisement. Ce grain de peau aussi blanc que l’albâtre mais aussi délicat que la porcelaine. Ses yeux bleus semblables à deux puits de sentiments pures et ce sourire un peu fébrile et pourtant bien réel, bien présent sur son visage.
C’était toutes ces petites choses et petits détails que j’animais de mes mains pour créer un portrait réel et précis de sa personne.
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Amicia S. Faversham
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Lun 8 Mar - 0:08


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Eden finit par défaire sa page de son carnet de dessin et de me la tendre. Quoi ? Il me donnait son dessin ? Mais... Je remis une mèche de cheveux en place avant de le prendre entre mes doigts délicats, osant à peine le toucher. Surtout que visiblement, d'après l'artiste, il était loin d'être terminé. Alors pourquoi me le donner ? J'aurais aimé le voir complètement achevé car il devait être incroyable, déjà que je le trouvais de très bonne qualité. Cet homme m'étonnera toujours. Il dévalua alors son oeuvre et me dit qu'il comprendrait si je n'en voulais pas. Je le regardai, presque estomaquée. Comment ne pourrai-je pas en vouloir ? Je le trouvais déjà superbe et puis un cadeau, ça ne se refusait pas, surtout venant d'un ami comme Eden. Décidément, je ne le comprendrais jamais.

Il me montra alors une étagère dans laquelle il stockait pleins d'œuvres inachevées ou non. Je fus alors très curieuse de les voir, me demandant quels trésors pouvaient bien enfermer cette étagère. Peut être que je trouverai d'agréables surprise après tout. Il y avait peut être des oeuvres dont il dévaluait la valeur alors qu'elles méritaient tout autant d'attention que son magnifique tableau de la plage de Busan. Mais avais-je le droit d'y aller ? Avais-je le droit de fouiller dans ses affaires ? J'osai à peine, trop intimidée.

Mon regard se reposa alors sur Eden qui était repartit sur un nouveau dessin. Il semblait en plein concentration dessus, relevant tout de même de temps en temps le regard vers moi, affichant un léger sourire avant de repartir dans son dessin. Je ne sus alors quoi faire, un silence s'installant entre nous. Je reposai mon regard sur l'étagère. Oh et puis tant pis ! De toute façon, il m'y avait autorisé à demi mot en me dévoilant l'existence de ce tas de dessins. Je me levai alors du lit, me dirigeant vers cette fameuse étagère, ma curiosité l'emportant. Je sortis alors le tas de feuilles et toiles en tout genre et me rassis sur le bord du lit, non loin d'Eden, restant de profil par rapport à lui.

Il y en avait pour tous les gouts, toutes les formes, toutes les tailles, tous les styles. Certains n'étaient clairement pas aboutit, relevant plus de l'essai qu'autre chose. D'autres semblaient plus achevé, plus qualitatif. Je les écumais un à un, tournant inlassablement les pages, toujours plus curieuse de découvrir l'œuvre suivante. Certaines me faisaient penser à des choses heureuses de mon passé, comme ce jardin, ou cette rose, ou encore ce joli village de campagne. Il y avait de magnifiques paysages dans le lot qui me donnait grandement envie de voyager, aussi les mis-je de côté pour lui demander par la suite si je pourrais les prendre avec moi. Il se passa ainsi plusieurs longues minutes de silence, lui me dessinant, moi examinant ses diverses œuvres. Des minutes de silence appréciables et apaisante, mon esprit enfin concentré sur autre chose que mes pensées maussades. J'avais enfin trouvé un semblant de paix, me prêtant au jeu d'essayer de m'imaginer dans chacun de ses décors qu'il avait peint, ou alors de décrire la vie de ces diverses personnes ou objets qu'il avait sortit de son imagination.

Puis alors que je tournai la page suivante, je reçu alors comme un coup de poignard au cœur. Je lâchais alors le paquet de feuille, ne gardant en main que le portrait qui venait de m'être révélé. Les autres œuvres tombèrent sur le sol, s'éparpillant de toute part. Mais mon regard était focalisé sur ce dessin, la bouche légèrement entre ouverte. Non, cela ne se pouvait... Ca ne pouvait pas être elle ! Pas ici ! Ce n'était qu'un hasard, un pur hasard ! Comment Eden aurait put la rencontrer ? Je ne l'avais jamais vu auparavant. Je n'avais jamais rencontré d'asiatique de ma vie avant Eden. Alors comment ? Comment pouvait-il avoir un portrait de ma mère ? Comment un dessin d'Aurore Héléna Faversham née Raleigh pouvait-il être ici ? Comment... Non, c'était juste une erreur, c'était moi qui me faisait des films. Il avait juste imaginé une femme qui ressemblait énormément à ma mère sans le savoir et l'avait dessiné. Il ne pouvait en être autrement. Il n'y avait aucune autre explication. Jamais Eden n'aurait pus rencontrer ma mère, jamais.

Mon coeur se mit à battre plus fort, ma tête tourna. Il n'empêche que ce dessin me troublait plus que de raison. Avoir les traits de ma mère, là, sous mes yeux, c'était trop. Peut être que c'était moi qui me faisait des films et qui voyait ma mère là où elle n'y était pas, mais la ressemblance était tellement frappante. Mes larmes virent brouiller ma vision alors que j'approchai une main du dessin, esquissant les contours du visage de ma mère. Mère... Oh mère... vous me manquez tant... Pourquoi êtes vous partit si vite ? Pourquoi... Un hoquet m'échappa et je plaquai alors une main contre ma bouche pour retenir les suivant, sans pour autant détourner mon regard du dessin.

Et voila que je craquais à présent, devant un pauvre dessin, tout cela parce qu'il ressemblait à ma mère. Je ne m'en étais pas rendu compte mais pour retenir les hoquets suivant, je m'étais mise en apnée. Aussi, à peine respirai-je de nouveau qu'un nouveau survient, me forçant à de nouveau retenir ma respiration. Mes larmes dévalèrent le long de mes joues. Bon, pour ce qui est de ne pas craquer, on y repassera. En même temps me mettre le portrait de ma mère juste sous les yeux était la chose la plus cruelle qu'on pouvait me faire. Eden n'y était pour rien, évidement, il ne pouvait pas savoir qui était cette femme pour moi, ne l'ayant jamais rencontré. Alors que pour moi, elle était tout : toute ma vie et bien plus encore.

Oh mère, pourquoi ? J'entendais la pluie répondre à mon appelle, redoublant d'effort contre le carreau, me répondant silencieusement un " Je suis là, ma fille. " Vous me manquez tellement mère, j'aimerais tant que vous soyez ici avec moi et non partit si loin de moi, dans un monde bien meilleur que celui ci. Pourquoi m'avez vous ainsi abandonné ? Pourquoi m'avoir ainsi quitté ? " Pour que tu puisse vivre. " Mais je ne veux pas vivre, pas sans vous. J'ai besoin de vous. J'ai besoin de votre amour. J'ai besoin... " Ca va aller ma chérie. Relève les yeux et regarde à côté de toi. Tu n'es plus seule. "

Je relevai alors la tête et regardai Eden qui me fixait, la mine inquiète, se demandant surement ce qui m'arrivait. Sans lui demander son accord, je m'avançais vers lui, me jetant presque contre lui, l'obligeant ainsi à écarter les bras au dernier moment pour ne pas que j'écrase son dessin sous ma masse. Puis je me blottis contre son corps, enfouissant mon visage contre sa poitrine et me laissant aller à mes larmes. Mes sanglots secouèrent l'entièreté de mon corps sans que je ne puisse les contrôler. Cependant, je ne lâchai pas le dessin, m'accrochant à lui comme à une ancre. Il était devenu la seule chose qui me restait de ma mère malgré tout. Il était hors de question que je ne le lâche maintenant.


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Eden Choi
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Ven 12 Mar - 22:12
J’avançais rapidement encore une fois, ce qui étaient précédemment de vagues traits formant une esquisse devenaient à présent les traits certains et propres d’un portrait réaliste inspirée par ma mémoire. J’adorai évoluer pas seulement avec ce qui m’entouraient mais aussi et surtout avec ce que ma tête était capable de créer, se rappeler et évoluer. C’était plus intéressant mais aussi plus compliqué d’une simple réplique. C’était même un exercice compliqué dont j’étais fière de réussir sans trop de difficultés. Pour preuve, le portrait que j’effectuais d’Amicia était un mélange de la dernière fois qu’elle était venue ici, une réplique de ce sourire dans un pause mais dynamique inspirée uniquement par ma tête. Cette capacité avait le mérite de ne me laisser que rarement en art bloc, j’avais toujours ou presque une idée de ce que je souhaitais faire.
C’était approximativement pareil pour la musique, je savais toujours ou presque - encore une fois- ou je voulais aller, là ou je voulais en venir. PAs forcément des notes, mais une idée même vague, inspiratrice et directrice. C’était un peu comme un guide d’une certaine manière. De la sorte je pouvais facilement créer mes mélodie, écrire mes paroles, d’un rien ou à partir d’un son aléatoire de mon environnement. J’aimais cette liberté que j’avais grâce à l’art, personne ne me disais ce que je devais faire ou non de mes mains, j’étais le seul et unique maître de mes idées et mes envies.

J’étais d’ailleurs content qu’Amicia se décide à oser fouiller dans mes affaires, j’étais une personne ordonné mais pas maniaque, toutes mes oeuvres étaient classée par dates initialement, mais je n’allais pas finir dérangé si elles ne l’étaient plus. Simplement, elles seraient de nouveau dans l’ordre au prochain rangement ou aménagement de la chambre. La voir ainsi éparpillé mes créations n’était dont à mon goût pas dérangeant et puis elle était quelqu’un de consciencieux, je savais que chaque oeuvre étaient entre de bonne mains avec elle. Et puis même si l’une finissait tâché, qu’importe, j’y étais attaché certes, mais pas au point d’en faire un drame. La maladresse est humaine, ce n’était donc pas grave.
J’étais fière de mes créations, beaucoup étaient des paysage que j’avais pu voir en voyageant à travers le monde. D’autre étaient des création au style cyberpunk, de l’abstrait ou des entrainements quelconque, parfois des animaux ou des végétaux et des portrait ou mise en scène. L’un de mes dessins préféré était une mise en scène de mes meilleurs amis et moi-même quand nous étions au parc à Séoul durant le lycée. Ce dessin était encadré dans ma chambre en Corée, trop précieux pour le transporter, si je voulais me rappeler qu’ils étaient toujours avec moi, j’avais mes photos d’eux, celle que je chérissais tant aussi.

J’étais pleinement concentré dans ma tâche, relevant que rarement les yeux pour regarder la jeune femme, simplement pas curiosité de ses action, plus que pour mon dessin. Ou si, parfois pour des détails dont je n’étais pas certain, un petit grain de beauté ou les creux du visage. Tout ce qui pouvait mettre utile en somme. Mais là ou je pensais encore jeter qu’un coup d’oeil furtif, mon regard fut suspendu à ce corps fin tremblotant en silence. Un hoquet de tristesse, un autre de désespoir, un sentiment de souffrance, d’affliction aussi malheur que pouvait être ce jour de pluie.

Aujourd’hui ne serait pas une bonne journée.

J’eu à peine le temps d’apercevoir le dessin, l’auteur de cette infâme douleur présente dans ce petit corps si joli. Aurore, il me semble, Aurore Faversham si ma mémoire était bonne. Maintenant que j’y pensais, c’est vrai qu’Amicia ressemblait à sa mère. Je n’étais pas stupide, il me suffisait juste de réfléchir un peu, une ressemblance flagrante, l’accablement de la jeune femme et puis cette femme que j’avais rencontré il y a de cela quelques années devaient approximativement avoir l’âge de ma mère. Calcul fait très rapidement, Aurore Faversham était la maman d’Amicia Faversham.
Rapidement je me retrouvais avec une petite fleur épuisé, tremblotante et pleurant contre mon corps. J’avais dû écarter mon carnet d’un geste vif, pour pouvoir réceptionner la jeune fille. Suite à cela je pris le temps de la placer plus correctement, pour qu’elle ne se fasse pas mal, mais aussi pour qu’elle soit plus à l’aise pour évacuer sa peine. Ma main passait le long de son dos secoué par les trémolos. Et quelques baiser déposé sur le sommet de sa tête. Amicia était brisée et je n’avais pas l’intention de la lâcher. Quelques mots doux lâcher pour la relaxer et surtout lui faire comprendre que j’étais là pour elle mais que je ne restais qu’un support, un point d’accroche peut-être. Du moins je l’espérai, Amicia était une personne que j’avais envie de protéger elle et son sourire sublime. Elle et sa belle personne. Elle et son âme. Elle et elle toute entière.

Amicia ne semblait pas vouloir lâcher le dessin, temps pis, tout était dans ma tête, il serait aisé pour moi de la repeindre. Cette femme qui m’avait marqué de par son passage court dans ma vie. Je me souvenais parfaitement d’elle, de ses mots, de ses gestes à mon égard. C’était en Allemagne, je devais avoir treize ans, mon père m’avait emmené à un gala pour je comprenne les enjeux et que je vois à quoi ressemblait un tel évènement. Ce jour la j’avais la tête remplis de problème et elle semblait s’ennuyer à côtoyer ce beau monde. On avait sympathiser. Ses mots m’avaient marqués, sa beauté aussi. Et puis je l’avais dessiné. Une esquisse simple, sans superflu, juste de la beauté brute et pure tout comme cette femme.
Elle ressemblait à un bijoux que l’on exposait mais que l’on empêchait de toucher. Ce genre de personne qui nous semble inaccessible et que lorsque l’on approche en fin de compte, c’est l’inverse. Une boule d’amoue, de joie de vivre et de rêve pleins la tête alors que les yeux brillent de malices et dont les étoiles de bonheurs représentent ce miroir de l’âme. Quelque chose de profond, de réel et qui donne envie de sourire et dire merci à la vie alors même que l’on ignore pourquoi.

C’est ce que m’avait inspiré cette femme ce soir là, et cette soirée passée en sa charmante compagnie restent et resteraient toujours gravé dans ma mémoire. Trop important pour être oubliés, trop beaux pour être remplacé et surtout assez sincère pour perdurer.
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Ven 12 Mar - 23:43


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Je sentis les bras d'Eden m'enserrer la taille, me blottissant contre lui, réajustant sa position et la mienne pour que nos corps soient installés de manière plus confortable. Puis je le sentis passer une de ses mains le long de mon dos, me murmurant des mots apaisants, m'embrassant sur le sommet du crâne. Et moi, de mon côté, je m'étais accrochée à lui comme à une ancre, laissant aller toute ma peine hors de mon corps. Je sanglotais telle une enfant, hoquetant, mon corps secoué de soubresauts. La plaie béante que je refermais dans mon coeur s'ouvrit de plus en plus grand, me poussant toujours plus à m'accrocher à Eden, et j'avais l'impression que rien ne pourrait la refermer, pas même le jeune homme et ses délicates attentions.

Ma mère était partie et c'était ma faute : je n'avais pas su la sauver, je n'avais pas su arrêter cette poutre qui nous tombait dessus, je n'avais pas su employer correctement ma magie comme elle me l'avait maintes fois montré. J'avais été faible, insignifiante, bonne à pleurnicher. Comment une gamine aussi fragile aurait pus faire quoi que ce soit pour sauver sa mère des flammes ? Durant toute cette nuit la, ma mère n'avait jamais hésitée, n'avait jamais eu peur. Elle était venue me chercher dans mon lit et m'avait conduite hors de la maison, nous protégeant toutes les deux avec l'aide de sa magie, me tirant derrière elle, nous emmenant inexorablement vers la sortie. Mais toute puissante qu'elle était, elle n'avait pas pu esquiver cette poutre. Et moi je n'avais rien fait pour empêcher cela, je n'avais rien fait pour la sauver hormis de la regarder mourir, impuissante.

Et aujourd'hui je m'en voulais. Oh que oui je m'en voulais ! Ma psychiatre m'avait répété maintes fois que je n'y étais pour rien dans cette histoire, que je ne pouvais strictement rien faire, que je ne pouvais pas prévoir et encore moins combattre un incendie de cet ampleur. Si elle savait... J'avais un pouvoir puissant, très puissant, qui aurait put arrêter cette poutre, j'en étais persuadée. Il aurait fallut que je me concentre, que j'arrête de paniquer et d'être effrayée, que je fasse appelle à toute ma magie pour la protéger. Mais bien sûr, c'est au moment où j'avais le plus besoin de ma puissance que celle ci m'avait lâché, condamnant la seule personne qui m'ait jamais aimé sur cette fichue terre. Pourquoi avait-il fallut que mes pouvoirs m'abandonne ce soir là ? Pourquoi avait-il fallut que cette poutre tombe à ce moment là ? Pourquoi avait-il fallut que cet incendie, oh ce terrible incendie, se déclare ce jour là ?

Et alors que toute mes larmes se déversaient sur le tee shirt du jeune homme, mon visage enfouit contre sa poitrine, il me vient alors en tête un autre souvenir, celui ci bien plus calme et plus tendre que mes horribles vision d'horreur. C'était quelques années auparavant, alors que j'avais 12 ans. Je venais de faire un cauchemar durant lequel ma magie avait mit ma chambre sans dessus-dessous. En entendant le capharnaüm, ma mère avait alors accourut dans ma chambre et m'avait découverte en larmes, assise dans mon lit. Elle s'était alors assise à côté de moi et m'avait prise dans ses bras, me caressant le dos, embrassant mes cheveux avant de me rassurer, me promettant d'être toujours là pour veiller sur moi quoi qu'il arrive. Mon esprit commença alors presque à confondre le corps du jeune homme avec le souvenir que j'avais de celui de ma mère, ce qui commença à m'apaiser.

Ce fameux soir, elle m'avait alors demandé ce qui m'avait tant secoué dans mon rêve. Je lui avais dévoilé entre deux sanglots que je m'étais vu tuer mon propre père à cause d'une de mes crises pendant mes nuits, le criblant d'objets en tout genre. Je lui avais alors demandé si elle aussi faisait de tels rêves, imaginant sa magie lui échapper et détruire le monde. Elle m'avoua qu'elle avait constamment peur : peur pour sa vie, peur de ce que la société lui ferait si jamais on découvrait sa nature, mais surtout peur pour moi. J'étais la chose la plus précieuse à ses yeux et qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour me protéger. Je lui avais alors demandé comment elle faisait alors pour si bien cacher sa peur, renvoyant ainsi l'image de cette femme forte que j'admirais tant. Elle m'avait répondu une chose dont je me souviendrais toute ma vie : tant qu'une personne avait besoin d'elle, elle ne pouvait faillir et devait rester solide pour pouvoir l'aider au mieux. Et en l'occurrence, cette personne, c'était moi. Il y avait tant de dévotion et d'amour dans son regard à ce moment là, tant de force qui se dégageait d'elle que j'en avais été éblouie.

Elle me raconta alors que tant qu'on avait une personne, un objet ou même une idée à défendre, l'être humain ne pouvait faillir. Alors certes, tous, nous avions nos moments de doutes, de regrets, de peur, de désespoirs... Mais tant que quelque chose nous ferait nous lever chaque matin, tant que nos choix et nos actions étaient guidées par cette chose profonde qui nous habitait, nous ne pouvions faillir. Chaque personne se trouvait un objectif, un but dans la vie, qui nous rendait ainsi plus fort et surtout plus heureux lorsque notre objectif était atteint. Et bien qu'elle ait peur constamment, son objectif de me protéger était cependant plus fort, son amour pour moi bien plus grand, ce qui balayait tous les doutes qui l'habitait lorsqu'elle posait les yeux sur moi.

En me remémorant cette conversation, je me rendis alors compte que je n'avais aucun objectif dans ma vie, rien qui me poussait à me lever chaque matin hormis mes obligations. Je trouvais du réconfort dans la musique et les livres, mais ce n'était rien de tel par rapport à l'amour que l'on pouvait éprouver pour une personne. Je n'avais rien, hormis cette coquille vide qui me servait de corps. Non, je n'avais pas rien, c'était faux. Je sentais le corps chaud d'Eden contre ma joue, sa main me caressant toujours le dos et sa voix rassurante me murmurant toujours ces mêmes mots apaisant. Je n'avais pas rien dans ma vie. Je commençais enfin à avoir des amis, des gens sur qui compter, à commencer par Eden, et ça ce n'était pas rien. Mes sanglots se calmèrent au fur et à mesure que je prenais enfin conscience de tout cela. Je n'étais plus seule. Je ne serais plus jamais seule.

J'essuyai mes larmes avec l'aide du majeur de ma main droite puis posai mon regard sur le dessin que je tenais toujours en main. Il était à présent légèrement chiffonné de l'avoir autant serrer dans ma main gauche mais tant pis. Je murmurais alors un merci silencieux à ma mère. De toute manière, à présent, je me sentais bien trop vide pour pouvoir pleurer de nouveau. Je reposai un instant ma tête contre le torse du coréen, essayant de récupérer tous mes esprits, calmant mon souffle. Puis je me détachai enfin de lui et me reculai légèrement sur le lit, remettant entre nous de nouveau une légère distance, bien que restant toute de même plus proche de lui que tout à l'heure.

J'enlevai alors mon ruban, laissant retomber mes longs cheveux autour de mon visage avant de les rassembler de nouveau en queue de cheval haute et de les renouer. Cela me donna ainsi le temps de réfléchir à ce que j'allais bien pouvoir dire à l'artiste pour m'excuser de mon comportement aussi faible et enfantin. Une dame ne se devait pas de pleurer ainsi, surtout en public. Oui père, je sais, mais Eden n'est plus un public, c'est un ami, un vrai ami. Je croisai alors enfin le regard du jeune homme et hésitai un instant avant de lui sortir :

- Excuse moi, je ne voulais pas... C'est juste que... Ce portrait que tu as réalisé, il me rappelle tellement une personne qui m'étais chère... Ca m'a fait remonté tellement de souvenirs... Mais ça va mieux maintenant.

Enfin aller mieux était un grand mot. Disons que j'avais enfin évacuer ce qui me pesait sur le coeur depuis tout à l'heure et que la présence d'Eden m'avait aidé à me souvenir de choses agréables mais aussi de ce qui était réellement important dans la vie. Je repassai mon index sur mes joues, chassant les dernières traces de larmes bien que je me doutais que mes yeux devaient être bien rougis. Je repérais sur la table de chevet une boite de mouchoir et en fit venir un à moi, me permettant ainsi de me dégager le nez avant de lui faire faire un aller simple pour la poubelle. Bien, maintenant que j'étais enfin remise, ça allait aller mieux.

Je me rendis alors compte que je venais de le tutoyer sans m'en rendre compte. Franchement Amicia... Mais d'un autre côté, cela prouvait deux chose : déjà d'une que je commençais à me faire à ma vie ici, employant enfin un vocabulaire et surtout une manière de parler moins soutenue, mais aussi qu'Eden venait enfin de passer dans mon subconscient comme quelqu'un de proche. Pas aussi proche que pouvait l'être ma mère, mais assez pour que je me sente à l'aise avec lui et que je me montre plus familière. Je reposai mon regard sur le dessin.

- Puis-je le garder ?


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Sam 13 Mar - 1:20
Le temps aurait pu sembler très long : une main passé dans les cheveux, l’autre suivant la ligne directrice du corps, pendant que je posais une nouvelle fois mes lèvres sur elle. Entre temps j’avais susurré quelques mots doux, délicat et apaisant, juste pour détendre ce coeur blessé, ce coeur qui avait battu parfois trop vite, pour cette fille qui semblait en avoir trop pour son jeune âge. C’était difficile de se faire une idée d’à quel point la vie avait pu être rude pour pour elle, d’à quel point l’espoir d’un après supportable pouvait être désiré et surtout qu’elle avait aussi le droit de vivre plutôt que survivre dans ce monde. La vie était injuste pour beaucoup et Amicia semblait faire partit de ses personne qui n’avait pas eu de chance par le passé. Mais rien ne pouvait prédire que ce serait le cas éternellement, elle devait reprendre confiance en elle, en la vie aussi sans doute, parce que me même si elle n’était pas toujours tendre, elle avait un certain lot de surprises parfois forts agréables. Elle devait s’accrocher, ne pas uniquement espérer mais aussi parvenir à passer au dessus de tout ces malheurs passés.
Bon il était simple pour moi d’imaginer et supposer de telles chose, mais comment pouvais-je la blâmer ? Je ne savais pas ce qu’il lui était arrivé, lié à sa mère, c’était certain mais je ne savais rien. J’avais mes hypothèses, de plus en plus avérées soit dit en passant. Une logique créée au fil des évènements passés en la compagnie de la jeune femme. Je en savais pas les circonstance, les conditions mais je pouvais facilement imaginer qu’Aurore Faversham n’était plus de ce monde. Ce n’était qu’une idée, une supposition, mais je la voyais comme étant la plus probable vis à vis de la réaction d’Amicia face à son portrait. Sinon cela serait gros, très gros pour un simple départ.

Je voyais sa mort comme étant traumatisante aux yeux d’Amicia, un funeste départ, trop tôt pour sur. Il n’était jamais trop tard lorsqu’il s’agissait d’un décès, mais toujours trop tôt. Surtout pour un proche, un ami, un parents encore plus, sans doute. La solitude qu’Aurore avait laissé dans le coeur d’Amicia semblait être énorme, béant, déchirant et malheureux. Je ne serais bien incapable de décrire la douleur qu’elle pouvait ressentir, cette même douleur qui se transformait en larmes. Ces larmes qui dégringolait de son beau visage. Elles ne gâchaient en rien sa beauté, mais elles étaient désolante. Non, pas de pitié, juste de la compassion, de la miséricorde, et peut-être un peu de commisération finalement. J’étais sensible à son malheur, à sa douleur et à son triste passé alors même que je ne le comprenais pas.
Je n’avais jamais réellement vécu d’évènement traumatisant et encore moins qui provoquait autant de désespoir. Je n’y connaissais rien à part le sensation de solitude et ceux quoi que l’on fasse. Ça je connaissais bien, je savais ce que ça faisait d’être et de se sentir seul. Mais je ne l’avais jamais vécu et ressentis avec autant de malheur et de désespoir. Amicia vivait une solitude avec son lot de problème et de douleurs, moi je la vivais juste seul et isolé de ma famille. Une solitude comblé par la présence de mes amis, de mon entourage plus ou moins proche. J’avais des amis, des amis très chers et importants à mes yeux, ils étaient ma famille, mon refuge, mes espoirs et mon avenir. Amicia n’était plus seule non plus, elle pouvait enfin être entourée et être rassurée. Elle n’était plus seule et ne le serait plus jamais, je m’en faisais la promesse.

Ses pleurs se calmèrent, son souffle aussi. Elle allait pouvoir respirer de nouveau. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit, ou du moins me donnait l’impression. Comme un nouveau souffle, une nouvelle inspiration pour affronter le monde une nouvelle fois, d’une autre façon peut-être. Je l’espérais, du moins, j’espérais que cette fois-ci ce serait plus agréable, plus gérable, plus supportable. Je l’espérais sincèrement pour elle, qu’elle se sentirait mieux avec elle et avec les autres.
Puis elle s’écarta, pas de beaucoup certes, mais quand même assez pour mettre une petite distance entre nous. Je la regardais faire, loin de moi cet air grave qui n’avait que pour but de rendre les situation que pesante, je n’avais pas non plus mon petit rictus amusé, juste je la regardais faire, dans la simplicité la plus commune. Puis elle se détacha les cheveux, ils étaient si long, brillants et soyeux. Je crois que je les préférais ainsi, libre et sans attache que noué de son ruban. Une queue de cheval lui allait bien, certes, mais je les préférais libéré, parce que ça me ressemblait plus et aussi parce qu’il harmonisait les traits fin de son visage. Ça lui allait mieux, à mon goût, ce n’était que subjectif, que mon avis.

Elle s’excusa, encore… Amicia s’excusait beaucoup, beaucoup trop à mon avis. Je suis certain que son éducation n’avait pas que du bon. Elle risquait de se faire marcher dessus, si ce n’était pas déjà le cas. Ça me désolait, toujours pas de pitié ou très peu. Juste de l’exaspération. Ce n’était pas une manière de vivre que de se laisser faire ainsi, de subir sa vie de la sorte. Mais que pouvais-je faire ? Moi ? À mon échelle, on se connaissait certes mieux mais pas non plus assez pour que je puisse m’immiscer dans sa vie comme je pouvais le faire avec mes amis.
Elle m’avait tutoyé, je l’avais noté à ses premiers mots, j’étais content, mais peut-être pas autant que j’aurais du ? J’étais quand même triste de son état, désolé de ne pas pouvoir faire plus. Elle allait mieux, sans doute, mais elle n’allait pas bien. Et j’aurais tant aimé pouvoir faire plus., l’aider davantage. Au moins cela notait une avancée significative dans notre relation, nous étions plus… intime d’une certaine manière, plus proche devrai-je plutôt dire. C’était important pour moi, au moins je n’avais plus cette sensation d’être délaissé, je me sentais vraiment comme mieux considéré. Pas que ce soit un reproche envers elle, mais nous avions passé tant de temps déjà que ça pourrait être frustrant de ne jamais pouvoir passé cette barrière du tutoiement. Je m’accrochai sans doute qu’à des détails, mais pour moi ils avaient leur importance. Parce que je craignais cette solitude.

« C’est sans aucun doute la même personne Amicia. Je l’ai rencontré à un évènement en Allemagne quand j’avais treize ans. Aurore Faversham… elle était d’une gentillesse et d’une douceur à mon égard. Je me souviens qu’elle s’ennuyait à écouter les investisseurs et personnes d’affaires. Elle m’avait rejointe alors que je me trouvais à l’équarrit pensif suite à divers problèmes. Aurore m’avait soutenue et dit des paroles que je n’oublierais jamais, puis nous avions passé le reste de la soirée ensemble pratiquement. Ça avait été amusant. Je me suis donc dis que j’allais la dessiner, c’était environ un an après, il date et je l’ai fait à partir de mes souvenir. Il n’est pas parfait. Mais je me souviens de beaucoup de chose d’elle, notamment de sa beauté. »

Je préférais être franc avec elle, je savais très bien que cette personne était importante pour Amicia, caché quelque chose d’aussi important n’était pas une bonne idée, d’autant plus que je ne perdait rien à part lui dire la vérité. Elle avait été pour moi un soutien et une compagnie incroyable et  rassurante. J’avais adoré ces moments passés avec elle et cette soirée n’avait été que plus amusante. Elle m’avait aidé et si j’avais pus la remercier encore aujourd’hui je l’aurais fais volontiers et pas qu’une fois.

« Bien sûr, Je peux également en faire d’autre si tu le souhaites, peu importe les techniques. »
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Amicia S. Faversham
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Sam 13 Mar - 2:39


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Je le regardai pendant qu'il me racontait comment il avait rencontré ma mère, abasourdie. Comment cela était-il possible ? Comment avait-il pu rencontrer ma mère ? Parce qu'il n'y avait qu'une seule Aurore Faversham avec ce visage là sur cette planète, de cela j'en étais certaine. Mais cela voulait dire que, décidément, le monde était vraiment petit. Quelle était la probabilité pour qu'un jour je croise la route un jeune homme que ma mère avait rencontré et aidé lors d'une des soirées mondaines de mon père ? C'était totalement fou, à croire qu'une force bien plus puissante comme le destin était à l'oeuvre en ce monde. Après tout, la magie existait, alors pourquoi pas le destin ?

Il n'empêche que ce qu'il me raconta à propos de ma mère me fit sourire tout en réouvrant la plaie dans mon coeur. C'était typiquement ma mère, d'aider ainsi les autres avec son grand coeur et sa grande sagesse. Elle avait toujours fait passer les intérêts de ses congénères avant les siens, en particulier celui des enfants. C'était une femme d'une infinie douceur, d'une grande bonté mais aussi d'une grande volonté. Elle avait accompagné au mieux mon père durant toutes ses années, le soutenant dans toutes ses démarches et l'aimant du mieux qu'elle avait pu. Mais en parallèle de cela, elle avait mené aussi son existence de mage à mes côtés, cachant au mieux nos pouvoirs, faisant tout ce qui était en son pouvoir pour nous protéger toutes les deux.

Je n'avais jamais su dire au final si elle avait été heureuse dans sa vie. Je voyais bien le sourire qu'elle me tendait à chaque fois que nos regards se croisaient. Mais en dehors de moi, avait-elle eut d'autres choses qui l'avait rendue heureuse, qui la faisait se lever chaque matin ? Ou ne fus-je que sa seule source de bonheur ? Car la relation qu'elle avait entretenue avec mon père avait toujours été une énigme pour moi. Comment pouvait on aimer une personne tout en le montrant aussi peu ? Ou alors ils avaient eu beaucoup de gestes tendres dans mon dos, tout comme ma mère et moi en avions en privé, loin des yeux de mon père. Cela devait être probablement cela, bien que je n'avais jamais su si elle s'était mariée par amour ou non.

Je fus admirative lorsqu'Eden me révéla d'avoir fait ce dessin un an après l'avoir rencontré une seule fois, tout à partir de fragments de mémoire. Il devait avoir une sacrée mémoire des visages tout de même, pour se souvenir d'autant de détails. Personnellement, après avoir vu une seule fois une personne, j'aurais été incapable de dire un an après à quoi elle ressemblait, et encore moins de la dessiner. Et bien qu'il affirmait qu'il n'était pas parfait, personnellement je le trouvais très fidèle, surtout avec les moyens dont il avait disposé pour le faire. Les traits étaient précis, fin et bien réalisés. Je n'aurais jamais pu faire mieux, pire c'est sûr, mais jamais mieux, alors que j'avais observé son visage pendant 14 ans. Après je n'étais pas une grande artiste comme lui, juste une musicienne meurtrie.

Enfin, sa dernière remarque m'arracha un sourire. La beauté de ma mère... C'était sur que pour être belle, elle l'était, avec ses longs cheveux blonds et ondulés descendant en cascade dans son dos, ses yeux bleus magnifiques, un peu plus foncé que les miens, les traits de son visage encore plus délicat que les miens, son port de tête majestueux, sa carrure frêle mais généreuse tout de même, ayant juste ce qu'il fallait de hanche et de poitrine pour attirer les hommes sans que ça ne paraisse vulgaire. J'aurais tellement aimé lui ressembler d'avantage. J'avais hérité de ses yeux en un peu plus clair et des traits globaux de son visage. Cependant, j'avais les lèvres et le nez de mon père, ainsi que la raideur de ses cheveux. Par contre, la blancheur, elle n'était que de mon seul fait, mon père les ayant bruns. Tout dans mon maintient essayait de retranscrire ce qu'elle avait été mais j'étais encore loin de l'égaler. Elle était un modèle de grâce que j'essayai de suivre sans savoir si un jour j'y parviendrais.

Enfin, Eden me confirma que je pouvais garder le dessin mais que si je voulais, il pouvait m'en faire d'autres, avec d'autres techniques. Je plongeai alors mon regard dans le sien, un lueur d'espoir au fond de mes yeux. C'est vrai que s'il avait réussit à faire celui là un an après avoir rencontré ma mère, il serait bien capable d'en faire un autre. Et s'il avait besoin, j'avais dans ma chambre quelques photos de ma mère que j'avais réussis à emmener, dont celle qui était sur ma table de chevet, encadrée. j'hochai légèrement la tête.

- Ce serait avec grand plaisir. Je n'ai pas pu emporter assez de souvenir d'elle en m'enfuyant de chez moi avant d'arriver ici. Mon père possède un immense tableau d'elle au dessus de son bureau, vraiment magnifique. J'adorais le regarder après son départ pour me remémorer son souvenir. Après, je ne te demande pas d'en faire un de la même taille, évidement, mais rien qu'une petite aquarelle me ferait grandement plaisir.

Je conclus ma demande avec un léger sourire. J'avais encore parlé de ma mère comme s'il n'était pas morte, juste partie. Mais après le cinéma que je venais de faire, il devait se douter qu'elle était bien plus que partie, surtout s'il l'avait connu par le passé : ma mère n'était pas femme à abandonner son enfant derrière elle, à plaquer l'entièreté de sa vie pour une amourette comme certaines. Et puis pour que je pleurs autant, il devait se douter que quelque chose de terrible s'était produit dans ma vie. Et s'il faisait le rapprochement avec l'état de mes jambes qu'il avait aperçu par le passé, il devinerait toute la vérité sans que je la lui dise. Juste avec un peu de logique, il pouvait tout savoir. Et au vu de son intelligence, il devait sans doute déjà savoir.

Je posai mon regard sur le bloc dessin qu'il avait posé sur le lit à côté de lui, le temps de me consoler. Je remarquai alors les quelques traits qu'il avait déjà couché sur le papier. Enfin quelques... Il avait bien entamé son dessin dirons-nous. Je commençais déjà à deviner les traits d'une jeune femme souriante aux cheveux longs... Mais attendez, ne serait-ce... je détournai le regard, légèrement gênée. Mes joues durent rosirent, embarrassée. Il s'était donc mit en tête de faire mon portait ? Voila qui était gênant. J'aurais préféré qu'il dessine encore un de ses modèles tout droit sortit de son imagination plutôt que moi. Surtout que je n'avais rien d'exceptionnel, tout du moins à mes yeux. Mais après tout, si ça l'amusait de me dessiner, tant mieux pour lui. Je reposai ensuite mon regard sur le reste de ses peintures et dessins que j'avais éparpiller de partout, en faisant la moitié tomber par terre. Je me levai alors du lit et m'agenouillai sur le sol pour ramasser ses œuvres.

- Excuse moi si certaines sont abîmées, c'était complètement involontaire de ma part.

Je les rassemblai les plus soigneusement possibles en un tas puis me redressai pour me rasseoir sur le lit, rassemblant mes jambes près de moi. A vrai dire, en cet instant, je ne sus comment continuer cette conversation. Devais-je parler d'autre chose, détourner l'attention après tout ce déballage de sentiments ? C'était sans doute la meilleure des idées si je ne voulais pas me retrouver avec des sujets de conversation embarrassant et dont je n'avais pas particulièrement envie d'y répondre.

- Depuis combien de temps fais-tu du dessin ?


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Mar 23 Mar - 22:14
La taille des toiles n’avait pas d’importance pour moi Ce que je pouvais faire en petit, je pouvais également le faire en grand. Il me fallait juste davantage de temps., donc en soit rien d’exceptionnel. Cela ne me dérangeai donc pas contrairement à ce qu’elle pensait, de lui faire un énorme tableau en peinture à l’huile était dans mes cordes et pas dérangeant pour moi. L’art était une passion pour moi, si certains adorait passer des heures sur une activité, il était de même pour moi avec la peinture ou le dessin. C’était toujours passionnant pour moi de travailler une matière durant des jours, travailler les couleurs, parfois faire des reliefs je ne sais quel technique. C’était reposant, permettait de prendre son temps. Contrairement à l’aquarelle ou ça séchait assez vite mais était, d’une certaine manière plus satisfaisant, j’adorais le rendu de l’aquarelle. C’était sans doute l’un des style que j’aimais le plus en peinture. Un style très délicat qui permettait de faire tellement de chose, comme tous les styles, certes, mais l’aquarelle avait ce petit quelque chose que j’aimais encore plus.

Dessiner sa mère ne serait donc pas un soucis pour moi. J’avais une certaine passion pour les portraits et en plus ça aurait un double sens : cette femme m’avait aidé à y voir plus clair à ce moment-là de ma vie et en plus c’était la mère d’une amie.  C’était un double avantage pour moi. J’aimais dessiner dans le vide mais je préférais nettement lorsque ça avait une signification. Le coup de crayon venait plus facilement, presque naturellement, comme s’il s’agissait d’une extension de mon corps.
C’était comme les tatouages, j’aimais toutes sortes de style, mais je préférais ceux qui avaient une signification particulière. Pour autant, je n’avais aucun mal à m’en faire juste parce qu’ils étaient beaux. Cependant je n’avais encore jamais dessiné un tatouage qui finirait sur mon propre corps. Pour moi, je ne pouvais pas associer les deux sans finir insatisfait. C’était aussi l’une des raisons pour lesquels beaucoup de mes croquis avaient finit dans la case inachevée. J’aimais la perfection de satisfaction. Je n’avais pas besoin que le dessin soit parfait. Mais qu’il me satisfasse et me plaise à moi-même avant tout. C’est pour ça que celui de la mère d’Amicia était dans les terminés, même s’il ne l’était pas vraiment. Il me plaisait ainsi et c’était le principal pour moi. Je ne souhaitais pas le continuer ou ajouter quoi que ce soit dessus. Il était parfait ainsi.

Je la regardai rougir après jeté un oeil à mon dessin. Oui je pouvais facilement comprendre. C’était toujours embarrassant de voir sa tête sur un dessin, ou un cliché alors que l’on avait rien demandé. Pourtant je l’aimais bien moi, ce dessin. Il n’était pas terminé et à mon goût pas encore achevé, mais en bonne voie. Les yeux étaient déjà achevé ainsi que le nez et la bouche. Le haut du visage, sa forme ainsi que ses cheveux étaient bien avancés, il manquait des détails, de la profondeurs et des points de lumière plus marqués. Mais sinon j’étais assez content pour le moment. Je pense que d’ici la prochaine demi-heure il serait finit. Voire les trois quarts d’heure, mais en bref dans moins d’une heure il serait vraiment finit. Mais pour ça il fallait que j’avance.
Je la regardai s’agenouiller pour ramasser les dessins. C’est vrai, qu’ils venaient de prendre un coup entre la chute et leur rencontre avec leur sol par frottement ou autre. Cela dit, ils n’étaient pas non plus en mousse et je serais étonné de savoir qu’ils avaient été abimé. Surtout lorsque je voyais la délicatesse dont elle faisait preuve en les ramassant. Je la laissais faire, conscient que cela pouvait l’aider à évacuer sa peine et se reprendre tranquillement. De plus, même s’ils étaient nombreux, elle n’avait pas nécessairement besoin de moi pour les rassembler.

Ainsi je remis mon bloc de feuille sur mes genoux pour reprendre mon dessin tout en réfléchissant à sa question. Ça faisait tellement de temps que je dessinais que je n’étais moi-même pas sur de lorsque j’avais commencé. Ça datait tellement… Je me souvenais facilement de mon enfance lorsque je dessinais des animaux, des dinosaures ou des fusées pour mes aînés. Ils adoraient me regarder faire. Et puis les années passaient et mes fusaient se transformaient en paysages, en dessin au style plus steampunks, jusqu’à ce que j’adopte les portraits, puis tout ce qui me passait par la tête ou dans mon champs de vision. J’adaptais mes dessins aux personnes, à la période de ma vie ainsi qu’à mon âge. J’avais un jour réalisé un tableau en peinture à l’huile pour ma mère. Elle l’avait tellement aimé qu’elle avait mis sont tableau de Monnet à la cave pour le remplacer par le mien. J’étais si fière.

« Ne t’inquiète pas pour mes dessins, c’est pas grave. Je m’en fiche un peu qu’ils soient abimés. Quant à depuis quand je dessine ? Je ne saurai pas trop te répondre, lui dis-je en estompant quelques traits, ça fait des années ça c’est sur. J’étais petit quand j’ai commencé, je dessinais beaucoup pour mes amis. Après je n’ai jamais arrêté et j’ai même élargie mes compétences dans le domaine pour faire différents style, comme tu peux le voir. »
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Amicia S. Faversham
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Jeu 25 Mar - 1:30


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Il s'en fichait qu'ils soient abimés ? Mon dieu, comment pouvait-il penser cela de ses œuvres ? Personnellement ça me fendait presque le coeur de voir quelques uns de ses dessins écornés ainsi, alors qu'il avait du mettre des heures pour certains à les réaliser. Je n'étais pas dessinatrice, et encore moins peintre, aussi je n'avais aucune notion du temps et du travail que cela lui avait demander. Mais j'arrivais tout de même à reconnaitre la qualité de ses œuvres, la finesse des traits, la quantité de détails qu'il y avait mit pour leur donner vie, et son travail méritait un meilleur traitement que de se faire écorner par une pauvre fille telle que moi, bien trop émotive pour un sous.

Il m'expliqua alors que ça faisait des années qu'il dessinait, ayant commencé tout petit. Si je me souvenais bien, il avait aussi commencé la musique jeune... Peut être avait-il commencé à toucher à toutes les formes d'art pendant sa jeunesse, cherchant sa voie, pour finir par continuer et exceller dans chacune d'entres elles. Il avait un talent monstre, réellement. J'avais l'impression que dès qu'il s'intéressait à quelque chose, il devenait doué dedans. Je ne savais pas combien de temps il mettait pour maitriser certaines choses mais à ses dires, pas longtemps, et souvent en autodidacte. Alors que de mon côté, je ne maitrisais que le violon et le chant, et encore ça se discutait, et seulement après des heures et des heures d'entrainement. Et le piano ? Chut le piano, après ma première rencontre avec le coréen, j'avais finit par me dire que j'avais encore énormément d'entrainement à faire avant de maitriser un tant soit peu le piano.

- Oui j'ai vu ça, c'est même très impressionnant que tu ais su maitriser autant de techniques différentes en autodidacte.

A côté de lui, je me trouvais vraiment nulle, pathétique même. Je n'étais finalement qu'une petite chose fragile, se démenant dans ce vaste monde pour essayer de sortir son épingle du jeu, de prouver son existence mais qui au final ne valait mieux que les autres. Je n'étais qu'une petite fille qui ne savait que se plaindre et pleurer, s'apitoyant sur son propre sort comme si le monde tournait autour de moi alors qu'en vrai pas du tout. Je n'étais rien de plus qu'un grain de sable perdu dans l'immense désert qu'est la vie, essayant de trouver un but à son existence sans y parvenir.

De plus, aujourd'hui, je lui avais offert une image bien pathétique de moi même. Moi qui essayait d'être forte et d'être digne de l'enseignement de mes parents, relevant toujours la tête et faisant bonne figure en toute circonstance, voilà que je m'étais laissée aller à mes larmes devant lui. Heureusement que c'était un ami et que ça ne l'avait pas perturbé plus que cela que je me mette à pleurer à cause d'un stupide dessin, essayant au contraire de me réconforter. Mais il n'empêche que pleurer ainsi n'était pas digne d'une dame de ma condition, qui se devait de tout intérioriser, tout renfermer, et ne renvoyer que l'image qu'elle devait montrer aux autres, celle d'une femme forte et indépendante, capable de prendre des décisions, sous peine de se faire manger par les hommes.

Je commençais enfin à comprendre pourquoi il me surnommais princesse. Je n'étais qu'une petite chose fragile, bonne à secourir et à protéger, rien de plus. En tout cas c'est ce que mon miroir me renvoyait en ce moment : une petite poupée de porcelaine brisée, meurtrie, qui ne sait que se plaindre et pleurer à la moindre occasion. Je me détestai, clairement, j'avais même honte de moi même. Que dirais mes parents s'ils voyaient ceci ? Il me demanderait d'arrêter de faire ma petite princesse et de devenir une vraie femme, celle capable de soutenir son mari dans la vie active. J'en étais clairement encore loin, mais alors à des années lumières de cette femme. J'aurais tellement voulut ressembler à ma mère : elle était belle, forte et lumineuse ! Il suffisait uniquement qu'elle face acte de de présence pour que tous les regards se posent sur elle, tellement elle dégageait cette aura que je lui avais envié pendant toutes ces années et aujourd'hui encore. Une aura que je n'avais eu et que je n'aurais jamais.

- Il n'empêche qu'à côté, je suis vraiment qu'une incapable bonne à pleurer à la moindre occasion. Je comprends que tu me surnomme princesse, vu à quel point je suis faible et pathétique. Il n'y a pas de meilleur mot pour me décrire.

Je m'étais à peine rendue compte de ce que je venais de dire à voix haute, étant encore plongée dans mes sombres pensées. Moi qui pensais que pleurer un bon coup allait m'en débarrasser, voila qu'elle revenait aussitôt au galop pour me hanter et me bouffer le cœur de l'intérieur. J'avais envie de disparaitre, de devenir insignifiante, de ne tout simplement plus exister. L'aura de ma mère était lumineuse, la mienne était terne. Le talent d'Eden était immense, le miens était médiocre. Pourquoi me dévaluais-je autant me demanderez vous ? Et bien je n'en avais aucune idée à part que c'est ainsi que je me représentait les choses. C'était peut être faux, mais c'était la vision que j'avais de moi même en ce moment.


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Lun 29 Mar - 23:22
J’adorai me surpasser et apprendre, et puis ma curiosité était un trait de caractère qui m’apportait beaucoup dans mon apprentissage quel qu’il soit. J’étais donc content que mes capacités l’impressionnent. Loin de moi l’idée de m’en vanter, de les étaler ou autre, du moins pas intentionnellement. Mais j’étais tout de même fière de moi et mes compétences. Après tout, j’avais travaillé vraiment dur et les résultats était à présent bien là, ce qui était tout de même bien rassurant, que je n’avais pas fait tout ça pour rien.
Pour le dessin effectivement je n’avais jamais pris de cours, j’avais appris et travaillé seul de mon côté, comme la photographie. Il n’y avait que la musique dans laquelle j’avais commencé par des cours, pour chaque instruments joué et maitrisé. De longues années d’apprentissage avant finalement de lâcher les cours et faire mon chemin seul. Enfin seul… c’était un bien grand mot étant donné que j’avais toujours été entouré d’amis musiciens ou dans la musique.

J’avais un petit sourire aux lèvres pendant que je continuais tranquillement mon dessin. Un sourire qui disparut bien rapidement, alors que je relevais mon crayon de la feuille. Je regardai la jeune femme, les sourcils froncés, qui semblait persuadée de sa connerie. Décidemment elle ne réfléchissait pas beaucoup celle-là, ou du moins, pas de la bonne manière. Je pris ainsi le temps de l’observer, chercher à comprendre pourquoi elle disait de telles choses et d’où ça pouvait lui venir. Elle était complètement à côté de la plaque et ce qu’elle disait commençait à sérieusement m’agacer.

« Je ne t’appelle pas princesse pour ces arguments, ils sont d’ailleurs stupides et insultant envers ma personne. »

Je laissais tomber mon calepin sur le lit à côté de moi pour m’assoir plus correctement et regarder la jeune femme pour m’adresser à elle de manière plus correcte. Il était hors de question pour moi que je laisse passer ça. D’une part parce que je n’avais pas envie de passer pour un crétin sans cœur et en plus parce que tout ce qu’elle disait n’était qu’un ramassis de conneries généré par un manque profond de confiance en soi. De la sorte, je n’allais pas me gêner de dire ce que je pensais à ce sujet.

« Je ne t’ai jamais surnommé « princesse » ou « chaton » parce que je te trouvais ridicule, faible, pitoyable, pathétique ou je ne sais quel autre adjectif tu vas trouver pour te qualifier. Tu ne t’es jamais demandé si ça ne venait pas plutôt de son physique délicat, tes bonnes manières, de ton langage soutenu ? Je n’ai pas pour habitude de surnommer les gens dans un but de les rabaisser mais par affection. »

Je fis une pause, ma voix était claire, ferme mais sans agressivité. Il fallait que je réfléchisse à comment expliquer les choses. Parce que, pour moi c’était facile je les prenais comme je les ressentais mais ce n’était pas le cas d’Amicia qui les retenait de la même manière qu’elle semblait se voir elle. Or, je n’avais pas du tout la même vision d’elle qu’elle-même.
C’était également un sujet tendu et sensible à aborder. Je n’avais pas envie de la brusquer mais bon sang, je sentais que la ménager ne lui permettrait pas de retenir quoi que ce soit. Je lâchai un soupir embêté par la situation, c’était d’un compliqué et nécessitait tant de délicatesse. J’étais rarement confronté à ce genre de problème, j’avais confiance en mon entourage n’avait pas trop de problème non plus en règle générale.

« Si j’ai la capacité aujourd’hui de faire ce que je veux c’est d’abord parce que j’ai travaillé d’arrache-pied pour avoir des bases solides. Alors oui j’ai de grosse facilité et un QI supérieur à la moyenne mais j’ai avant tout travaillé. Mais pas seulement, travailler ne suffit pas, parce qu’avoir des bases c’est bien mais ça ne permet pas d’être totalement libre, la preuve tu as des bases parfaites mais tu ne te laisses pas aller. Là où j’ai évolué et toi non, c’est que j’ai osé dire merde au monde pour mettre en pratique mes connaissances et me lancer vers l’inconnu. J’ai eu le culot d’envoyer chier le directeur du conservatoire de Séoul juste parce que je ne voulais plus suivre le rythme qu’il m’indiquait et les protocoles trop stricts. Ce n’est pas une question de lâcheté, de bon sens ou de faiblesse. C’est simplement osé sans avoir peur de se planter, enfin si tu peux en avoir peur. Mais il ne faut pas s’arrêter à des erreurs, mais il faut avoir le courage de se relever pour avancer dans un terrain totalement obscur et jonché de mines. C’est difficile d’improviser en musique, d’apprendre à avoir un bon angle de vue en photo ou de comprendre comment peindre avec de la peinture à l’huile. C’est difficile mais pas impossible. Mais tout ça c’est parce que c’est mon caractère. Me surpasser, apprendre, me planter, recommencer, me replanter et ce jusqu’à ce que je réussisse. Mais dès que je me foire j’harcèle les gens pour comprendre, donc parfois je suis chiant, trop curieux, trop collant. »

J'inspirai un grand coup avant de reprendre :

« Mais toutes ces choses, ces méthodes de travail et cette volonté de voir tout et vouloir tout faire ne s’applique qu’à moi. Si je te mets dans les mêmes conditions rien ne dit que tu sauras faire pareil. Tu n’es pas moi et c’est très bien comme ça. »

J’avais expliqué ma manière de faire, de fonctionner et voir les choses, à présent j’allais devoir passer à elle. Essayer de lui faire comprendre que tout ce qu’elle pensait d’elle n’était aucunement semblable à la réalité. J’avais tellement envie de lui faire ouvrir les yeux et qu’elle comprenne qu’elle valait mieux que tout.

« Tu n’es pas une personne faible ni pathétique, c’est stupide de penser ça et ça te bloquera dans ce que tu veux faire. Ça te créera des points de blocage, des impasses là ou tu peux réussir si tu t’en donnais la chance. Tu as énormément de compétences. Dans pleins de choses, certaines sont nulles et inutiles, mais ce n’est pas grave c’est toujours bon à prendre. Et d’autres sont incroyables que tu en aies conscience ou non. Pleurer devant quelqu’un ne fait pas de toi quelqu’un de faible mais quelqu’un qui éprouve des sentiments, qui souffre et qui a de la peine. Ce n’est pas un drame d’avoir besoin d’aide. On en a tous besoin, certains plus que d’autre mais ce n’est pas grave ce sont aussi les gens qui nous aident à avancer. »

Je fis une pause avant de reprendre dans ma longue tirade, les yeux fixés dans les siens. Je m’étais accroupis devant elle entre temps, face à elle, le regard planté dans le siens. Mais je ne saurais même pas dire quand je m’étais déplacé, peut-être au début ou il y a seulement quelques secondes. Cela m’importait peu en fait, je voulais juste qu’elle comprenne.

« Je ne t’ai jamais surnommé princesse parce que j’avais honte de toi, que je te pensais faible ou même que tu étais pathétique. Tu l’es parce que tu penses ça de toi. En revanche ce n’est pas de la pitié que j’ai envers toi, mais de la compassion. Je te prierai donc de prendre ça en compte. Je te surnomme de ces manières parce que j’éprouve de l’affection pour toi, parce que tu es jolie, gracieuse. Que ton caractère soit plaisant et tes manières dignes et respectables et surtout datant d’il y a tant d’années que je ne saurais les compter. Je te surnomme de la sorte comme un ami donnerait un surnom affectueux, comme un proche ou un frère, prends-le selon tes préférences. Amicia je t’aime bien et jamais me viendrai à l’esprit de te dénigrer et te rabaisser de la sorte et encore moins parce que je t’ai vu pleurer. Si je le faisais ça voudrait dire que ce serait moi le plus pathétique et minable de nous deux. Or j’ai confiance en moi, je sais ce que je vaux et j’ai confiance en toi tout en découvrant ce que toi tu vaux, et c’est bien plus fort et intéressant que ce que tu peux t’imaginer. À croire que tu n’as même pas conscience des mots que tu utilises, de la puissance de ceux-ci. Tu disais « pas de meilleurs mots » pour te décrire ? J’aurais plutôt dit » pas pire mots » pour le faire. Tu es bien au-dessus de tout ça et si toi tu n’arrives pas à avoir confiance en toi et à trouver tes qualités, laisse les autres le faire pour toi, laisse les te montrer et surtout accepte les compliments, l’aide que l’on t’apporte, le soutien que l’on te donne. Accepte tout ça par respect pour toi et pour les autres. »

J’avais la bouche sèche à force de parler mais au moins j’avais dit ce que je pensais à propos de ses termes dures envers elle-même. J’étais sincère et j’espérais qu’elle le comprendrait et le ressentirait et surtout qu’elle accepte de comprendre qu’elle n’était pas seule.
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Mar 30 Mar - 20:59


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TW : Violence physique sur mineur

La voix d’Eden me fit alors sortir de mon flot d’idées noires. Je relevais alors la tête vers lui et croisais son regard. Sa mine était grave, les sourcils froncés et dans son regard je lisais tout l’agacement qu’il éprouvait en ce moment. Avec ces simples mots, je venais visiblement de le contrarié. Ce qui se confirma dans ses propos. Sans le vouloir, je venais visiblement de l’insulter, tout ça parce que j’avais fait le rapprochement entre le surnom qu’il me donnait et la piètre image que j’avais de moi-même en cet instant, celle d’une enfant brisée qui n’attirait que la pitié. Mais en quoi était-ce insultant pour lui ? Parce que pour lui le terme de princesse ne désignait pas cet être fragile qu’un preux chevalier devait venir sauver ? Cet être sans consistance qui n’avait que pour but dans la narration d’être l’objet du désire du héros et son but dans sa quête ? Cet être qui n’était capable que de rester, assise là à ne rien faire à part attendre et acquiescer tout ce qu’on lui disait de faire ? Cet être qui ne servait à son père qu’à nouer des alliances politiques en offrant sa main à un prince en quête d’alliés ? Cet être qui était voué à devenir reine par le titre mais qui n’avait aucun pouvoir et ne servait qu’à donner un héritier ?

Présenté comme cela, oui, j’étais une princesse. J’avais été élevé comme une jeune fille de bonne condition avec pour seul but de satisfaire les demandes des hommes, d’être présentable, sociale, aimable, attentionnée et gentille, pour devenir alors un jour bonne à marier avec une grande famille et ainsi rassembler deux grandes fortunes. J’étais une petite princesse bonne à écouter les autres sans avoir mon mot à dire, à jouer du violon ou à chanter pour le plaisir des invités de mon père. J’étais cette princesse qui n’avait que pour unique fonction dans la vie d’épouser un homme et de lui donner des héritiers sans avoir un mot à dire. Car était ainsi faite ma vie et telle était la volonté de mon père. Aussi, pour moi, le terme de princesse ne pouvait qu’avoir cette connotation là et nulle autre, soulignant à merveille la médiocrité de ma petite vie.

Eden continua alors, m’expliquant qu’il ne m’avait pas surnommé ainsi dans le but de me rabaisser mais par simple affection. Peut être que pour lui, à ses oreilles, les mots de princesse et de chaton avaient une connotation affective mais au miennes… J’entendais parfaitement ce qu’il me disait : il était vrai qu’à cause de mon éducation, je faisais tout de suite bourgeoise et rajoutez à cela mon diadème indispensable pour ma survie et c’est plié. Je savais bien que lorsque je me regardai dans le miroir, je ressemblais malgré moi à une princesse comme toutes les filles rêves d’être lorsqu’elles étaient petites. Personnellement, je n’ai jamais rêvé d’être une princesse mais plutôt un oiseau. Les princesses vivaient enfermées dans une cage à attendre sagement que l’on vienne la déranger dans leurs songes pour faire ses activités de la journée, comme une parfaite petite automate. Alors qu’un oiseau, lui, il était libre, tellement libre de faire ce qu’il voulait, d’aller ou il voulait, de voir le monde depuis les airs, de sentir la brise du matin dans ses plumes et de surfer sur les courants jusqu’à plus soif. Donc oui Eden, peut être que tu ne voyais pas le mal dans tes propos, voyant cela comme une marque de gentillesse. Mais pour moi ces mots ont une tout autre signification.

Il m’expliqua alors comment il en était arrivé à posséder de telles capacités. Par le travail et l’émancipation. Je détournai alors le regard de lui, ne pouvant plus supporter le sien. Je sentais à quel point il prenait sur lui pour m’expliquer tout cela, me demandant s’il avait envie de s’emporter complètement contre moi ou de m’abandonner sur place devant mon comportement aussi puéril. Chacun de ses mots firent alors écho à ma propre vie. Le travail acharné et les bases, oui ça je connaissais. Puis alors il me rappela sans le vouloir à quel point il y avait un gouffre qui nous séparait, un gouffre qu’il avait osé franchir et moi non : celui de l’émancipation.

Il utilisa des mots que je ne compris pas mais dont je saisis le sens. Il avait été si facile pour lui d’envoyer promener tout le monde et de voler de ses propres ailes. Certes, il fallait du courage, beaucoup de courage pour franchir ce gouffre. Mais il n’avait pas été enchainé comme moi de ce côté ci du rivage et avait pus avec aisance franchit le pas lorsqu’il l’avait voulu. Ca n’avait jamais été mon cas. Mon père m’avait solidement ancré dans cette vie de petite fille modèle qu’il voulait me faire tenir, me répétant tous les jours de bien suivre les enseignements de mes percepteurs sans faire d’histoire. Et bien sûr, comme tout enfant, je m’étais parfois rebellée, par feignantise, ou par ras de bol, ou parce que je voulais autre chose, faire tout simplement autre chose, et avant tout être libre. Mais il y a une chose qui m’a alors vite remis à ma place dans cette vie qu’il avait choisi pour moi : au moindre signe de rébellion de ma part, mon père n’avait jamais hésité à me frapper. Oh il ne m’avait jamais tabassé, rassurez-vous, mais une bonne claque sur la joue suffit à ramener une jeune fille telle que moi dans le chemin qu’il voulait. Aussi avais-je vite arrêté de vouloir n’en faire qu’à ma tête et été retournée dans ma cage sans un mot.

Alors oui, nos vies étaient tellement différentes. Je n’avais jamais eu peur des échecs, après tout en musique, dès que je n’y arrivai pas, je recommençais inlassablement jusqu’à obtenir des résultats. Les échecs ne me faisaient pas peur. C’était plutôt la réaction de mon père qui me terrifiait. Vous ai-je déjà raconté pourquoi je privilégiais plus le violon au chant, alors que pourtant je possède à mon humble bien plus de talent dans ma voix que dans mes poignets ? Et bien tout simplement parce que mon père en avait décidé ainsi. Le chant ne faisait pas assez bien élever contrairement au violon. Cela allait pour une petite fille, car ça la rendait mignonne, mais plus pour une jeune femme de mon âge. Il fallait un art plus spiritueux et technique que le chant. Et pourtant… Si vous entendiez de quoi j’étais capable avec ma voix… Mais je garde cela pour plus tard.

Eden passa alors à moi. Je fixai alors mes mains, incapable de le regarder en face, en proie à mes conflits internes. Il m’expliqua alors que je n’étais ni faible ni pathétique et qu’il fallait que j’arrête de penser cela de moi car ça créera des blocages alors que je pouvais réussir si j’essayais. Et que je possédais des talents dans tellement de domaines dont je n’avais peut-être pas conscience. Et bien je voulais bien savoir dans lesquels parce que à part le théâtre, le violon et le chant… J’étais plutôt douée à l’école parce que j’étais une élève assidue et que je travaillais beaucoup, pas parce que j’avais des facilités. Et le reste… J’avais été tellement brimée, réduite et cantonnée qu’à certaines choses que je ne savais même pas dans quoi je pourrais avoir du talent. J’avais tout à revoir, tout à reconstruire car toutes mes bases étaient abimées, biaisées et bancales. J’avais l’impression que j’étais passée à côté de tellement de choses que s’en était désolant.

Quant à pleurer, mon père ne serait tellement pas de cet avis. Pour lui pleurer était un aveu de faiblesse et de non-maitrise de soi. Or il fallait que je maitrise parfaitement la moindre de mes émotions pour n’afficher clairement que celles qui étaient indispensables de montrer. Oui, mon père était allé jusque là dans mon éducation, à m’interdire toutes les émotions fortes. Et vous saviez ce qui m’arrivait désormais si jamais je lui désobéissais et que j’osais m’exprimer. « Une femme n’a pas à pleurer en société. Vous devez vous montrer solide en toute circonstance et sourire aux autres. Aussi, essuyez-moi ces larmes, mouchez-vous et finissez votre potage. Actuellement vous ne ressemblez à rien. Qui voudra d’une pleureuse dans sa vie telle que vous ? » Je n’avais eu d’autre choix que de me plier à ses exigences. Et il disait vrai : qui voudrait épouser une émotive comme moi qui craquait à la moindre occasion ? Aussi avais-je appris à tout intérioriser, à ne rien montrer.

Je n’avais même pas remarqué qu’Eden se tenait à présent devant moi, accroupis, à la recherche de mon regard. Je finis alors par lui accorder, reposant mes yeux bleus dans les siens, écoutant ce qu’il avait à me dire. Ses paroles me touchèrent alors, faisant entre ouvrir mes lèvres l’espace d’un instant alors que je prenais conscience du sens de ses propos. Voir que je comptais visiblement pour lui autant qu’il comptait pour moi me fit vraiment chaud au cœur. Je me sentais moins seule, même si j’avais encore du mal à me voir comme il me voyais. Il n’empêche que je ne méritai pas un tel ami. Toutes ces belles choses… Personne ne me les avait dits avant lui, hormis peut être ma mère mais elle ne comptait pas. Personne ne m’avait jamais dit que j’étais jolie, ou que j’avais un caractère plaisant. Enfin, si on me l’avait déjà dit, mais pas avec autant de sincérité. Je sentais mon cœur se contracter dans la poitrine. Méritais-je vraiment de tels compliments ?

Je le croyais lorsqu’il me disait qu’il m’appréciait et qu’il ne lui viendrait jamais à l’esprit de me rabaisser comme moi je le faisais avec moi-même, car je le lisais dans ses magnifiques yeux. Yeux que je n’arrivais plus à quitter tout le long de sa tirade. J’y voyais tellement de gentillesses et de compassion que je ne pouvais que regagner espoir. Peut être n’étais-je pas uniquement ce que mon père avait voulut que je sois. Peut-être y avait-il là, cacher sous ma poitrine quelque chose de plus que le coréen arrivait à percevoir. Mas comme il le soulignait si bien, depuis que j’étais arrivée ici, j’avais perdue toute ma confiance en moi. Je n’en avais eu que très peu dans mon enfance, mais étant surprotégée et mise sur des rails, je n’en avais jamais eu besoin. A présent que j’étais lâchée en pleine nature, je me sentais tellement perdue et ma confiance, envolée. Devais-je donc accepter de placer ma confiance en lui et de le laisser me montrer mes propres qualités ? Essayer de me voir à travers ses yeux ?

Je finis par détourner les yeux, alors qu’un blanc s’installa entre nous. Je tournai légèrement la tête sur le côté et fixai le sol. Il n’y avait rien sur ce maudit sol, et encore moins le regard du coréen que j’appréciait tant. Mais justement c’était ce rien que je recherchais, essayant de trouver une réponse à tout ceci. Mes poings se serrèrent sur mes genoux, à la recherche d’une prise pour m’aider à refouler mes émotions. Le sol, lisse et régulier. Je me concentrai dessus pour repousser un à un tous ces sentiments qui m’assaillaient les uns après les autres, tous plus contradictoires, passant de l’espoir au désespoir, de la joie à la tristesse, de l’amour à la haine. Ce qu’il m’avait dit m’avait touché, réellement. Mais tout était tellement en opposition avec ma vie antérieure. Qui devais-je croire ? La liberté d’Eden ou la dureté de mon père ? L’un comme l’autre avait leur propre vision du monde et je ne savais vers qui me tourner. Je voulais me laisser pousser des ailes et m’envoler comme Eden, mais j’avais tellement peur de me les faire arracher par mon père ensuite lorsque je retournerai à la maison, une fois que toute cette histoire se sera tassée.

Au final ce fut la peur qui s’empara de moi. La peur, toujours la peur, cette vielle amie qui se terrait la au fond de mon cœur et qui m’accompagnait tout du long depuis la première fois que j’avais découvert mes pouvoirs. Mais aujourd’hui, en cet instant, j’avais peur de caresser un espoir de vivre une autre vie à laquelle je me pensais initialement destinée puis de me voir violement retirer cet espoir par l’homme qui régissait toute mon existence. Je croisais mes bras contre ma poitrine comme pour me protéger, me voutant légèrement. Je ne pouvais pas espérait cela, je ne pouvais pas imaginer autre chose que la vie que me destinait mon père, sinon ça me ferait trop mal le jour où il m’arrachera mes ailes pour me remettre mes chaines.

- Merci Eden, honnêtement je te remercie pour toutes ces belles paroles. Je comprends ton point de vue et le respect. Mais comme tu le dis si bien, les mots ont de la puissance. Et pour moi, le terme de princesse à bien plus puissance et d’importance que toi tu lui donne. Je sais que tu ne pensais à mal en me disant cela. C’est juste que…

Je marquai une pause. Devais-je tout lui dire ? Lui dire à quel point ma vie était si pathétique et si étriquée, bien plus qu’il ne l’imaginait ? Je n’avais pas envie d’attirer ainsi sa sympathie une nouvelle fois. Je voulais lui montrer autre chose de moi-même que cet être fragile que j’étais en cet instant. Je commençais me griffer le bras de mes ongles, en proie au doute. Oh et puis zut, il méritait de savoir pourquoi il ne valait mieux pas me nommer ainsi.

- Mon père m’a élevé comme une enfant de bonne famille au point de contrôler tous les aspects de ma vie, de ce que je portais et de ce que je faisais jusqu’à ce que je pensais ou j’éprouvais. Rien n’était laissé au hasard. Je n’étais qu’une petite poupée de porcelaine entre ses mains qu’il présentait ainsi au reste de la société comme étant son adorable petite fille aux multiples talents avec pour seul et unique but de me marier à la personne qu’il aura choisi. J’ai vécu une vraie vie de princesse, avec tous ses cotés positifs, n’ayant jamais manqué de rien, mais surtout avec tous ses côtés négatifs, n’étant là que pour porter une image, sourire et ne rien dire. Et tout cela dans l’unique but de trouver le meilleur parti pour moi. Je sais ce que tu dois penser, que mon père est horrible de m’avoir imposé une telle vie. Mais je n’avais pas le choix. Je ne pouvais pas me rebeller contre lui parce que sinon… Heureusement que ma mère était là, car elle m’aidait et me soutenait, me faisait vivre de meilleurs moments, bien plus épanouis, et me faisant admirer la beauté de se monde et me laissant m’exprimer librement. Et puis…

Je m'arrêtai alors dans phrase. J'allais trop en dire si je continuai plus en avant, surtout que les images de ce terrible incendie commençaient déjà à refaire surface. Je me concentrai alors sur le regard intense du coréen et serrais d'avantage mes bras contre ma poitrine en soupirant, les repoussant une à une au fur et à mesure que j'expirai. Je ne devais plus me laisser aller, en tout cas plus pour aujourd'hui. Et je ne me sentais pas encore prête à lui confier mon plus grand regret et ma plus grande culpabilité, bien qu'il méritait amplement de savoir ce qui me faisait autant souffrir et surtout de savoir comment cette femme qui l'avait aidé par le passé était morte, abandonnée lâchement par sa propre fille.

- J'aime mon père malgré tout, il m'a apporté confort et sécurité. Mais tant que je vivrai sous sa tutelle, je ne pourrais m'émanciper, me laisser pousser des ailes pour virevolter vers une autre vie car je sais que dans tous les cas il finira par me les arracher pour me renfermer de nouveau dans celle qui m'aura choisit. Ainsi est faite ma triste vie.


© Fiche par Ethylen sur Libre Graph'




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Eden Choi
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Eden Choi
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Mar 6 Avr - 1:22
Qu’elle me remercie est une chose, qu’elle accepte propos était également une bonne chose. Cependant elle semblait finalement ne pas prendre en compte, du tous, mes propos. C’était désolant et même regrettable qu’elle se fiche autant de ce que je lui dis et essaie de lui faire comprendre. J’avais la sensation de n’être d’un clown, et heureusement que je me connaissais et que j’avais conscience de mes compétences sinon ses mots auraient pu impacter directement ma confiance en moi.
Comme si je ne prenais pas au sérieux les enjeux, les gens et ce qui m’entourait. C’était l’idée la plus stupide que l’on avait pu me dire. Comme si je n’étais qu’un enfant naïf. Alors certes je n’avais vécu de moments aussi tristes et horribles que ceux d’Amicia, ni même subit de telles pertes. Mais cela ne faisait pas de moi un ignorant pour autant.
Je venais également de bonne famille et j’avais reçu une éducation à quatre épingles que le personnel, mes éducateurs et écoles avaient de l’adapté à moi. Il fut vrai j’en avais toujours fait qu’à ma tête, bravant les interdis et me rebellant pour finalement faire ce que moi je souhaitais. J’étais bridé certes, mais j’avais tout de même toujours réussi à faire mes choix et décider de ce que je voulais faire de ma vie.
J’avais tout de même eu des contrainte, mon entourage n’était pas assez fou pour me lâcher complétement en liberté et ça aurait sans doute été la pire idée de me laisser faire tout ce que je voulais. Il y avait un juste milieu. Je comprenais donc très que ce ne soit pas le cas d’Amicia, qu’elle n’ait pas eu cette chance comme j’avais pu l’avoir.

De cette manière je comprenais son point de vue. Mais le comportement qu’avait son père pour elle n’était pas normal. Il était égoïste, sans scrupule, ni même respectable. Ce n’était qu’un sombre idiot, un abruti de première qui visiblement ne savait pas gérer si sa fille, ni sa femme et apparemment à peine sa carrière. Il n’y avait rien de plus stupide que d’utiliser les membres de sa famille comme appât pour les têtes aux gros portefeuilles. N’y avait-il pas pire comme idée ?
Je ne n’étais finalement pas étonné qu’elle se sente minable si son père lui marchait dessus et la tenait autant en laisse. Finalement ce n’était pas juste un abruti mais qu’un sombre connard qui ne mesurait pas les choses ni même leurs valeurs. J’avais beau voir mes parents une fois tout au plus, par an, il n’empêche qu’ils avaient toujours été des plus correcte avec moi, conscient de mes compétences. Mon père m’avait guidé et appris certaines choses liées au monde des affaires, de l’industrie, mais jamais il ne m’avait dit d’utiliser ma mère ou une potentielle compagne pour réussir. Je n’en avais pas besoin, j’avais déjà tout dans la tête d’après lui.

Amicia n’avait aucune liberté et même séparée de lui elle continuait à penser à travers lui. C’était complètement stupide mais finalement pas surprenant si elle n’avait jamais fait autrement. J’étais dégouté qu’elle ne me prenne qu’à peine au sérieux et qu’elle s’imagine que mes mots n’étaient que de faibles paroles. J’aurais voulu la secouer, lui rappeler qu’elle avait un cerveau dans la tête et de s’en servir autrement qu’en pensant avec son père comme barrière, qu’il n’était pas le centre du monde. Qu’elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait sans se soucier des répercussions. D’une part parce qu’il n’était pas, aussi parce qu’il ne saurait jamais ce qu’elle a fait à moins qu’elle ne lui dise. Mais aussi parce que c’était Amicia qui décidait de ce qu’elle souhaitait faire.
J’aurais souhaité lui dire de se débarrasser de tous ses problèmes et d’arrêter de réfléchir autant. Mais finalement comment pouvais-je avoir le moindre impacte sur elle ou comment mes mots pouvaient l’atteindre alors qu’elle ne semblait les balayer que d’un revers de main ? Comment pouvais-je juste imaginer pouvoir apporter quoi que ce soit dans sa vie alors que finalement ce que je disais n’avais pas d’importance.

Je reculais d’elle, pour m’assoir contre le mur pour finalement la regarder. J’étais frustré et agacé. Je ne savais pas ce qui serait le plus utile au final. Je ne savais si le mieux était de lui demander de sortir pour éviter que cette atmosphère toxique dans lequel elle s’enfermait ne m’envahisse à mon tour. Ou devais-je essayer de tout de même insister. Mais à quoi bon ? N’avais-je ne serait-ce qu’une chance pour qu’elle m’écoute. Je me sentais comme un idiot à présent. Je commençais à avoir l’intuition que je ne serais jamais capable de l’aider à quoi que ce soit.
Je lâchais un long soupir, je n’avais pas envie de l’abandonner mais si elle ne me laissait pas d’ouverture je ne pourrais jamais lui être utile. Je n’avais pas envie de la laisser s’effondrer et s’enfoncer encore plus dans ses tourments. Du moins pas maintenant. Je voulais bien accepter ma défaite si je ne pouvais vraiment rien faire. Mais là j’espérais pouvoir encore faire quelque chose, lui être un peu utile. Pas forcément lui faire avoir mon point de vue et l’adopter mais juste simplement qu’elle l’accepte autrement qu’en le balayant comme elle venait de le faire si bien.

J’avais beau réfléchir je ne savais pas comment ou que dire pour rattraper le coup, pour ne pas m’enfoncer réellement dans cette bulle toxique qui m’empêchait déjà d’y voir clair. J’avais vraiment envie de l’aider, je l’aimais vraiment beaucoup mais je me sentais bien con et j’avais la sensation que je dise ou que je fasse ça ne changerait rien du tout.
Je repliais mes jambes sur lesquels je posai mes bras avant de regarder par la fenêtre. Le temps était toujours maussade et triste. Aussi triste qu’Amicia pouvait l’être dans sa vie. Je n’avais pas envie de la laisser tomber, mais je ne pouvais pas la comprendre pour autant, du moins je pouvais essayer. Mais je n’avais jamais vécu de telles choses ni même un quart de ça. Je n’arrivai donc pas à faire le tri et à bien choisir mes mots. À croire finalement que je n’étais bon qu’à faire apte de présence, bon qu’à montrer toutes ces choses plus superficielles les unes que les autres. À croire que même en y mettant mon âme et toute la bonne volonté du monde je ne pouvais rien faire.

« La différence entre ta définition ou plutôt celle de ton père. C’est que je ne dénigre pas une princesse à l’esclavagiste aussi enjolivé soit-elle. Tu auras beau dire ce que tu veux ce que ton père à fait n’est pas quelque chose de correct ou même sain. Ton père t’a privé d’une vie dite normal. Tu n’y peux rien, ce n’est pas de ta faute. »

Je pris un temps pour soupirer, et baissai les yeux vers un dessin de paysage qui se trouvait à mes pieds. Je tendis une main pour le ramasser et le relever pour le regarder. Il était achevé et élégant. Les couleurs douces du crépuscule de printemps vu depuis un building. Je l’avais fait l’année avant de mon départ en France, j’avais installé mon atelier devant une fenêtre qui me permettait de voir l’ensemble de la ville vu de haut en plein crépuscule. Je l’aimais beaucoup mais aujourd’hui, à cet instant il me semblait amer.

« Tu es aujourd’hui libre de tes choix sans avoir à te soucier de ce que pourrait dire ton père. Tu as le droit de faire ce dont tu souhaites. Pour moi une princesse est certes élégante mais pas seulement, elle a toutes les caractéristiques d’une femme forte. Alors oui tu es faible… mais parce que tu t’empêches de voir les choses autrement. Tu es majeur, et tu as le droit de désirer ce que tu veux aujourd’hui. Tu n’as plus ton père à ce jour pour t’empêcher d’être présentable. »

A mes mots j’attrapais l’un des bords du dessin et d’un geste lent tirait délicatement jusqu’à ce que ce dernier se déchire. Je tins finalement les deux morceaux, chacun dans une main. Dans un soupir je les rassemblais et les mit au sol sans plus de cérémonie.

« Si tu veux rester cloitrer dans tes peurs, rester brider de la sorte sous les ordres de ton père c’est ton choix. C’est un peu lâche parce que tu risques de passer à a côté de centaine de chose que tu pourrais vivre et apprendre à aimer. Mais tu ne le sauras pas parce que tu auras préféré rester sous les ordres de ton père à qui tu ne dois plus rien aujourd’hui. Peut-être aussi que je ne suis qu’un idiot qui ne comprends rien. Et c’est vrai, je n’ai jamais vécu ce que toi tu as eu à subir. Mais ça me permet d’avoir du recul par rapport à toi. Je peux clamer haut et fort que jamais de ma vie je ne veux avoir une éducation comme la tienne. Pourtant elle t’a apporté du bon, mais aussi et surtout beaucoup de mauvais. Tu rejettes mes mots parce que tu penses que ceux de ton père son la voix de la raison. Pourtant non, tu es libre de choisir ce que tu veux et de penser ce que tu veux. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Se sont tes choix et ta vie. Personne n’a le droit de te dicter tes choix et ta vie. Si tu penses que je suis complètement dans le faux alors rejette moi encore. Mais je reste certain que tu es bien plus fort, que tu vaux bien plus que ce que tu ne t’évertues à penser. »

Je baissais mes jambes pour la rendre ma voix un peu plus active qu’elle ne l’était.

« Ton père avait tort de d’utiliser toi et ta mère comme appât pour des abrutis. Tu n’es pas juste bonne pour la présentation et pour attirer des goujats. Tu vaux tellement plus que ce que tu maintiens à penser ou même ce que tu-on père à fait de toi. Tu n’as plus besoin de lui pour t’affirmer. Mais c’est toi qui vois. Je ne doute pas que tu l’aimes mais jamais il ne pourra t’empêcher de voler si tu le décides. Tu n’es pas seule et tu ne le seras plus jamais. Tu as le droit d’aimer qui toi tu veux. Tu as le droit d’arrêter le violon si tu en as marre, comme d’en faire ta vie si c’est ce que tu souhaites. Tu as le droit à ta dose de liberté. Mais tu es ta première barrière, la première personne à t’en empêcher, te priver de tout. Et ensuite vient ton père. Une personne qui n’est pas là aujourd’hui pour te dire quoi faire, qui ne sait pas ce que tu fais et qui ne peut pas contrôler tes faits et gestes. Si tu en as marre de ta triste vie, rien ne t’empêche d’un faire une merveille. »
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Amicia S. Faversham
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Amicia S. Faversham
Premier de la classe



Mar 6 Avr - 3:25


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Je regardai Eden un instant, mon regard perdu dans le sien, essayant d'analyser ce qu'il venait de me dire. Il c'était éloigné de moi pour aller s'assoir contre un mur et ainsi prendre une certaine distance vis à vis de moi. J'avais sentis en lui son agacement, rien qu'au timbre de sa voix qu'il emprunta pour m'expliquer le fond de sa pensée, et je m'en voulu d'autant plus. Et son regard... Ses yeux étaient remplis à la fois de compassion et d'énervement. Je ne sais ce qu'il pouvait bien penser de moi, probablement que je n'étais qu'une petite idiote, ou alors qu'il fallait vraiment que j'arrête d'être aussi buttée dans mes idées sombres. Mais cela me fit mal au coeur de voir son regard remplis de ces sentiments. Je l'avais déçus sur tous les points, lui, mon seul véritable ami. Je l'avais rejeté sans le vouloir et par conséquent, je l'avais blessé. Donc oui, je n'étais qu'une idiote.

Surtout que ses mots... Ils eurent sur moi comme l'effet d'un électrochoc. Je ne savais que dire ni quoi en penser. J'étais comme... comme... j'étais perdue. Que devais-je penser de toute cela hormis : Amicia ouvre un peu les yeux grosse andouille il a raison ! Tu n'es qu'une petite sotte qui ne voit jamais plus loin que le bout de son nez et qui se laisse dominer par sa peur alors qu'il n'y a pas de raison ! Bon sang Amicia tu vaux mieux que cela ! Tu vaux mieux que tous ces abrutis réunis qui ont osé te dicter ta vie ! Evidement qu'il avait raison, il avait toujours raison, surtout sur les aspects de la vie. Oui j'avais 18 ans, j'était enfin majeur et vaccinée. Oui je pouvais normalement dire à mon père d'aller au diable. Oui, je pouvais enfin faire mes propres choix de vie, vouloir favoriser le chant plutôt que le violon ou alors choisir qui aimer, que ressentir et que dire ou que faire. Il fallait que j'arrête de penser au travers de mon éducation mais plus par moi même. Que j'arrête d'avoir peur.

La peur... Toujours cette peur qui me ronge. Peur d'échouer, de ne pas être à la hauteur, de ne pas être aimée, respectée, écoutée. Peur de faire du mal, de dire du mal, de blesser quelqu'un. Peur d'être rejeté, d'être seule, d'être abandonnée de nouveau. Peur de tout et de tout le monde. Et surtout peur de moi même. J'avais peur de mon pouvoir, certes, mais aussi de mes propres choix, peur de leurs conséquences sur les autres, de prendre les mauvaises décisions. Alors la peur me cantonnait à ce que je savais faire, ce qu'on m'avait apprit à faire. Alors qu'en réalité, il suffisait que je domine ma peur pour être enfin libre. Il suffisait que je domine ma peur de mon père et surtout de moi même pour arrive à prendre mes décisions. Non, pas de mon père, uniquement de moi même. Et tant pis si je me plantais en beauté.

Oui, mon père avait été horrible avec moi. Plus j'y réfléchissais, plus je me comparais aux autres, et plus je reconnaissais ses tors, là ou avant je prenais ça pour la normalité. Non, comme le disait Eden, mon père n'a pas fait quelque chose de correct envers ma personne, et encore moins de sain. Réduire ainsi sa fille à une seule chose en la privant de tout, ce n'était pas normal. Personne ne faisait cela à part mon père, du moins à ma connaissance. Alors pourquoi avais-je laissé faire cela ? A cause de la peur. Mais maintenant que j'étais loin de lui, que je n'étais plus sous son joug, je pouvais potentiellement enfin faire mes choix et au diable les conséquences vis à vis de lui ! Non ? Ah ce que c'était compliqué ! Tout mon être voulait croire Eden, voulais qu'il ait raison sur toute la ligne et voulait suivre ses conseils. Je voulais devenir cet oiseau que j'ai toujours voulu être et non cet animal en cage. Je voulais arrêter d'être faible et pathétique. Je voulais être forte et pleine d'assurance.

Comment Eden faisait-il pour voir tout cela en moi ? Comment arrivait il à voir mes qualités sous cette couche de défauts qui m'obnubilait. Je devais lui faire confiance, comme il me l'avait demandé précédemment. Lui faire confiance et le laisser voir mes qualités à ma place si je n'y arrivai pas. Je n'avais pas l'habitude que l'on m'aide ainsi, et encore moins que l'on me sorte ainsi de ma zone de confort. Je devais avouer que je ne savais comment réagir face à tout ceci. J'étais perdue. Je voulais tellement y croire, en faire ma vérité. Mais en étais-je capable ? Etais-je capable d'être la personne qu'il voyait ? Etais-je capable de franchir ce gouffre que je m'imposais ?

La douleur me fit revenir à le surface et je regardai alors mon bras que je m'évertuais à griffer depuis tout à l'heure sous l'effet de la nervosité. Il était devenu rouge écarlate à force et commençait à me faire mal. Sombre idiote que j'étais, je n'étais même pas capable de respecter mon propre corps. Je posai ma main dessus pour le cacher et le protéger.

Il fallait que je trouve le courage de changer, d'évoluer, de devenir celle que je voulais être. Courage que pour l'instant je n'arrivai qu'à avoir au fond de l'âme mais pas dans les faits. Je ne savais pas encore comment me sortir de cette impasse. Devais-je vraiment tout balayer d'un revers de la main et imposer mes choix, ma vie, faire ce que je voulais du jour au lendemain ? Probablement. Surtout que depuis que j'étais arrivée ici, c'était en partie ce que je faisais. Je fréquentai qui j'avais envie, je faisais mon emploi du temps comme je l'entendais, pratiquais ce que je voulais comme instrument, même si je continuai beaucoup le violon car c'était l'instrument qui me restait de ma mère. Mais il est vrai que je pouvais chanter si j'en avais envie. Il est vrai que je pouvais aimer et détester ouvertement qui je voulais, et si voulais envoyer une personne sur les roses, je n'avais plus à me retenir.

Mon père n'était plus rien. Le seul obstacle qui restait entre moi et la moi que je voulais être et bien c'était moi même. Ce que je pouvais être stupide ! Je me détestai tellement. Pourquoi avait il fallut que j'attende qu'un jeune homme que je respecte me fasse la leçon pour ouvrir les yeux ? De plus je l'avais sans doute déçu et pour cela je me haïssais. J'avais besoin de son amitié, de son attention, de son sourire et de son naturel. Je venais de lui montrer le pire de moi même, toute ma noirceur, et certes, il ne m'avait pas fuit, mais je l'avais déçu. Enfin non, pas déçu. Agacé je dirais. Enervé même. Tout ça à cause de mon comportement puéril contrôlé par mes peurs.

Je me sentis comme une idiote, et ne savais pas quoi répondre. Je ne voulais pas encore une fois l'agacer avec mes propos de petite fille écervelée et perdue dans sa vie. Pas après toutes ces belles paroles qu'il venait de prononcer à mon égard. Il valait mieux que je me taise avant d'en dire encore une fois de trop et qu'il me jette définitivement à la porte, et qu'ainsi je perde mon seul ami. Mon seul véritable ami. Le seul que je tutoyais. Le seul en qui j'avais entièrement confiance au point de lui montrer la profondeur inquiétante de mon âme noircie. Le seul qui pouvait me sortir de là si j'arrivais à lui faire suffisamment confiance et que j'arrêtai de me comporter comme une sotte.

Je me levai du lit et décroisai les bras, me mettant alors à marcher dans la pièce, sentant ma colère envers mon père et surtout envers moi même monter en moi.

- Tu as raison. Je ne suis qu'une lâche qui se cache derrière ses peurs pour justifier ses actes. Alors que oui ! Je peux enfin faire ce que je veux. Après tout, j'ai bien fuis ma maison, qu'est ce qui m'empêche actuellement de faire ce que je veux ? Rien du tout, hormis ma stupidité. Mon père n'est plus là, alors de quoi ai-je peur ? Qu'est ce que je redoute à ce point ? Tomber ? Je suis déjà au sol. Echouer ? Je suis déjà entrain de le faire. Quoi que je dise ou que je fasse, je suis à côté de la plaque parce que je laisse quelqu'un d'autre me dicter ma conduite, me dire quoi faire alors que je ne le veux pas. Et comme une idiote, j'obéis plutôt que de réfléchir par moi même.

Puis je finis par me figer je me tournais vers Eden, les larmes aux yeux.

- Mais alors pourquoi ai-je si peur ? Pourquoi n'y arrive-je pas ? Pourquoi m'enferme-je ainsi dans cette idée que jamais je ne pourrais voler comme je l'entends ?

Mes larmes finirent par couler d'elles mêmes et je sentis mes genoux céder sous mon poids, me faisant tomber au sol en me prenant le visage entre mes mains.

- Je ne sais plus quoi faire. Je veux sortir de ce cauchemars. Je veux avoir eu des parents et une existence normale. Je veux que ma mère soit toujours en vie. Je veux être celle que tu vois en moi. Oh Eden, je t'en supplie, ne m'abandonne pas... Aide moi par pitié, je n'y arriverai pas seule. Je n'ai plus la force de lutter. Et je suis tellement perdue, perdue dans l'immensité de ma bêtise. Tu as raison... Tellement raison... Raison sur toute la ligne... Pardonne moi de t'avoir à ce point contrarié. Tu es mon seul ami et j'ai besoin de toi... Je ne voulais pas... Mais je suis tellement perdue...

Et voila que je m'apitoyais encore sur mon sors en pleurant à chaudes larmes. Mais je le pensais réellement : l avait raison et j'étais perdue. Je voulais être celle que j'espérais un jour devenir mais je ne savais comment faire. Et si Eden avait vu cette personne en moi, alors il était un des rares à pouvoir m'aider. J'allais encore abuser de sa patience et de sa gentillesse et je m'en voulais pour cela. Il ne méritait pas une amie telle que moi, il méritait tellement, mais alors tellement mieux qu'une épave comme moi. Je voulais lui montrer la vraie Amicia, celle que j'étais et que je voulais être, et non celle qu'il avait en ce moment même sous les yeux. Je voulais être cette amie dont il a réellement besoin. Mais je ne savais comment me reconstruire, ni comment faire face à tout ceci, en tout cas pas toute seule. J'avais certes un psy pour cela aussi, mais pour le moment, j'avais surtout besoin de soutien. Et le seul soutien que j'avais c'était Eden. Ce que j'aurais préféré être forte et indépendante dès le début plutôt que de lui imposer tout ceci.


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Eden Choi
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Eden Choi
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Jeu 30 Sep - 0:09
Les mots d’Amicia étaient durs envers elle-même mais aussi envers le monde. Elle souffrait terriblement de cette solitude. Je la comprenais, ne pas avoir eu la présence de mes parents me permettait de compatir. Mais je ne pouvais que chercher à comprendre la douleur qu’elle pouvait ressentir à la perte de sa mère. Moi, les miens étaient juste absents, c’était tellement différent. Et tellement douloureux pour elle. Elle semblait avoir tout perdu en seulement quelques minutes : sa mère, sa famille, de l’espoir… Amicia me touchait, elle m’attendrissait également, j’avais envie de l’aider.
Toute ma rancœur et mon agacement s’effaçait à mesure que je l’écoutai. Elle était désespérée. Emprise au désespoir de ne pas réussir à s’en sortir, bouffée par la culpabilité et la désolation dans un avenir tout tracé.

C’était tout de même compliqué, j’avais imposé mes règles, dicté ma vie comme moi je l’entendais. Je vivais ma vie comme j’en avais envie et je n’avais besoin de personne pour me dire que faire. J’avais appris à me gérer par moi-même, j’avais mes limites, je les connaissais et je me basais sur ces dernières pour parvenir à m’en sortir et ainsi faire ce qu’il me semblait être le mieux et le plus adapté. J’avais appris à mes dépends, en me foirant et en faisant bon nombre d’erreurs, ainsi j’avais pu grandir et m’adapter pour ne pas les reproduire. J’étais aujourd’hui plus fort et conscients de mes compétences, ce que je pouvais faire ou non et ce que je pouvais exploiter. J’avais évolué au fil du temps, amélioré mes faiblesses et endurcis mon caractère.
Je n’étais plus cet enfant turbulent à la maison et timide en extérieur. Ce petit garçon aux joues rondes et potelées qui courrait partout mais se cachait dans les jambes de sa gouvernante. Pourtant je n’avais pas été si intimidé par les autres, peut-être impressionné au début. Mais en fin de compte, j’avais évolué et j’étais apparemment passé d’impressionner à impressionnant. Mon entourage qui en riait et qui pourtant me disait être heureux de me connaitre depuis l’enfance, que j’avais l’air inaccessible. J’avais pourtant toujours fait en sorte d’être ouvert aux autres, d’être l’égal de chacun et d’aider s’il mettait possible de le faire.

Laisser les autres sur la touche n’était pas mon genre, et une fois encore je comptais ne pas le faire avec Amicia. Elle avait besoin d’aide et le demandait ouvertement. Elle ME le demandait ouvertement. J’avais envie de lui apporter mon soutien. Tout ce que j’avais pu penser s’effaçait pour laisser place à un regain de bonne volonté. Il fallait que je réfléchisse à comment faire que je trouve une solution pour lui apporter mon aide comme il se devait et dans la mesure du possible. Nos différences de caractère et de situation m’handicapait dans ce processus, mais je ne doutais pas un instant que je finirais par trouver une parade et quelque chose à faire ou à dire.
Je balançais les bouts de papier qui précédemment était un si beau paysage, sur le côté. Je me redressais et m’avançais vers Amicia pour m’agenouiller devant elle et la prendre dans mes bras. Je n’étais pas très doué pour les mots, les gestes étaient simplement parfois plus simple pour moi. Je la laissais donc écouler sa peine contre mon épaule. Mes bras encerclaient son corps frêle qui ne demandait que plus d’attention. Rien n’était simple, mais tout pouvait s’arranger avec de la volonté et un coup de pouce. Et c’est bien ce que je comptais être : ce petit coup de main qui l’aiderai à avancer e faire avancer les chose dans sa vie comme dans sa tête.

« Tout ira bien, je suis là, je ne te lâcherai pas. On peut pas changer le passé mais on peut améliorer le présent pour prévoir un bel avenir. Je te promets de faire au mieux pour t’aider à tout ça. Pour t’aider à avancer et à te sentir plus à l’aise. Tu n’es plus seule et je t’en fais la promesse, quoi qu’il arrive, je t’aiderai autant qu’il me le sera possible. »

Je n’avais pas envie d’avoir raison pour avoir raison. Je voulais qu’elle se rende compte de la stupidité et la prison qu’elle s’infligeait d’elle même. J’avais envie qu’elle aille bien et qu’elle s’éveille, se relève et se sente bien avec elle-même mais aussi avec les autres. J’avais toujours un bon feelings avec mon entourage, je comptais bien en profiter pour une nouvelle fois l’utiliser et ainsi apporter que des choses positive à la jeune femme.
Je lui caressai le dos tout en parlant d’une voix calme et posée. Une humeur et un tempérament tellement différent d’il y a quelque minutes. Ce différend c’était en fin de compte vite réglé. Je n’avais pas pitié, juste un peu de peine. Et puis je n’étais pas tout blanc dans cette histoire, c’est moi qui avait causé cette crise de larme, cette peine chez Amicia et son état actuel.

« Détends-toi et calme-toi, c’est finit. Je suis désolé, je n’ai pas non plus été vraiment correct envers toi. Je t’assure que je ferai au mieux pour toi, mais s’il te plait, sèche tes larmes. Tu en auras besoin pour quand tu te sentiras heureuse. »
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Amicia S. Faversham
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Amicia S. Faversham
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Mer 6 Oct - 23:47


Tant qu'on a un ami sur qui compter


ft Eden 


Je sentis le jeune homme se rapprocher de moi et me prendre dans ses bras. Sa présence fut des plus réconfortante pour moi. Pour la première fois depuis la mort de ma mère, je me sentais soutenue et en sécurité, ce qui fit beaucoup de bien à mon âme meurtrie. Je ne me rendais compte qu'en cet instant à quel point j'avais besoin de lui, besoin de sa force, de sa gentillesse et de ses belles paroles qui réchauffèrent peu à peu mon coeur. Eden était là à présent, il était là et je n'était plus seule, plus jamais. J'avais l'impression de me libérer d'un poids, de retrouver, d'une certaine manière l'amour que j'avais perdu, envolé en fumé dans cet incendie. Je disais bien d'une certaine manière car, qu'on soit bien d'accord, jamais Eden ne m'aimera comme m'aimait ma mère et ça serait trop bizarre. Ce n'était donc pas le même amour mais il remplissait la même fonction : celle de me sentir aimé, bien entourée et soutenue.

Je finis par passer mes bras autour du cou du jeune homme et d'enfouir mon visage contre sa peau chaude, me serrant d'avantage contre lui, m'agrippant à son corps comme on s'agrippe à une bouée. Mes larmes s'écrasèrent contre sa peau sans que je ne puisse les en empêcher, mes sanglots retentissant dans la chambre sans que je ne puisse les arrêter. J'entendais malgré tout ce qu'il me disait et j'avais vraiment envie d'arrêter mais je sentais un poids tellement immense s'échapper peu à peu de moi que je ne contrôlais plus rien. Durant tout ce temps je n'avais été qu'une petite idiote à m'enfermer ainsi dans cette idée que ma vie était toute tracée et que jamais je n'aurais le choix. Après tout c'était Ma Vie ! Mon Corps! Mes Choix ! Mes Idées ! Mes Décisions ! J'étais majeur et en droit de choisir ce que je voulais. Et si mon père avait un problème avec tout ceci, qu'il vienne me voir et m'en parler, mais jamais plus je ne l'écouterais aveuglément comme avant. Plus jamais, je m'en faisais la promesse.

Ce ne fut qu'après de longues minutes passées dans les bras du Coréen, blottis contre lui, que ses caresses eurent raison de ma peine et que je finis par me calmer. Je finis par me détacher de lui et j'essuyai mes joues humides d'un revers de la main pour me débarrasser de mes larmes. Il me fallut quelques secondes pour rassembler mon courage et croiser de nouveau le regard d'Eden. Mais lorsque je plongeai enfin mes yeux bleus dans les siens, je n'y vis que de la compassion ce qui me rassura en un instant. Un léger sourire s'inscrivit sur mes lèvres et sans savoir pourquoi, je portais une main à son visage et effleura le contour de sa joue droite.

- Merci...

Puis je le repris dans mes bras et le serrais de nouveau fort contre moi. J'avais besoin de son contact un instant, un seul petit instant, le temps de tout évacuer et de me retrouver. Eden ne dit rien, se contentant de répondre à ma demande en me gardant contre lui. Je lui chuchotai alors dans le creux de l'oreille :

- Merci pour tout...

J'enfouie de nouveau mon visage dans le creux de son cou et respira son odeur, fermant les yeux et profitant juste de cet instant de calme pour retrouver mes esprits. A partir de maintenant, tout allait bien se passer, je m'en faisais la promesse. Tout allait aller pour le mieux. Je n'étais plus seule, ni enfermée, ni cantonner aux désirs de mon père. J'approchais enfin de la liberté et il ne tenait plus qu'à moi de me défaire de mes chaines. J'avais encore beaucoup de chemin à parcourir mais je pensais avoir fait le plus dur, celui de prendre conscience de tout ceci.

Je finis de nouveau par me détacher de mon ami et déposai un baiser sur sa joue avant de lui sourire faiblement à nouveau. Un petit sourire qui semblait tellement insignifiant et qui pourtant en disait long sur ce qui se passait dans mon fort intérieur. Je me sentais encore mal et honteuse mais ses gestes et ses paroles m'avaient aidé à en prendre conscience, à y faire face, à ne me plus me sentir aussi démunie qu'auparavant. Un petit sourire qui se voulait rassurant pour la suite. Eden me sourit gentiment en retour avant de poser un instant deux doigts sur mon front.

- Bah tu vois, tu es mieux quand tu souris.

Devant sa réaction, je ne pus empêcher de sourire encore plus, amusée par son geste et ses propos, lâchant presque un rire. Eden était vraiment un ami en or et j'avais vraiment de la chance de l'avoir rencontré. Cette situation était des plus plaisante finalement, assit dans les bras l'un de l'autre, mais toute les bonnes choses ont une fin et le sol n'était pas des plus confortable. Je finis donc par me dégager de lui gentiment pour me relever et l'aida à son tour à se mettre sur ses jambes en lui tendant la main. Une fois tous les deux debout, je lissais machinalement ma robe puis m'essuyai une dernière fois les joues avant d'aller m'assoir sur son lit, exténuée par tant de déversement de sentiments. Mes jambes n'arrivaient plus à soutenir mon poids et je n'allais pas forcer dessus.

Je me pris alors un instant pour observer la chambre. Ses dessins étaient éparpillés partout sur le sol et je savais que c'était de ma faute. Mais lasse comme j'étais, je n'avais pas la force pour les ramasser dans l'immédiat.

- Oh non, tu m'en vois désolée pour le bazar que j'ai causé. Je ramasserais quand j'aurais retrouver un peu d'énergie car la je t'avouerais que je suis exténuée.


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