Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
Assise face au mur végétal, iel avait fermé les yeux. Tendant sa magie et ses sensations vers les végétaux, iel laissa sa tête dodeliner doucement. Régulièrement, après les heures de fermeture du club, iel faisait le tours des serres. Attentifve, iel cherchait à comprendre la vie des plantes qui se développaient sous ce plafond de verre, déracinaes de leurs conditions naturelles. Tranquillement, iel vérifiait qu'elles aillent bien.
Parfois iel jouait même de la lyre ou de la flûte pour accompagner son interrogation. Pas ce jour là. La musique aurait été probablement agréable mais iel n'avait pas envie d'en jouer et comme iel ne supportait pas de mettre des écouteurs iel se contentait de sa mémoire. Tapotant sur sa cuisses les percussions de la musique qui résonnait sous son crâne, iel écoutait le bruit de l'eau allant de bassin en bassin. La journée touchait à sa fin.
Depuis quelques jours l'archipel lui manquait. La mer, les cordes dans mains... Iel sentait son corps prendre goût à cette vie plus calme et tranquille, perdre de sa solidité pourtant si durement acquise. L'été venu, les travaux reprendraient et tout lui reviendrait : ses muscles, sa corne, la sensation de pouvoir être un roc face au vent. Mais ici son corps s'ennuyait, réclamait des charges plus lourdes à porter, des difficultés plus grandes, des challenges plus stimulant. La houle lui manquait. Les tempêtes lui manquaient. Lily lui manquait. Sa maîtresse de combat avait été renjoint par Caemgen peu avant et son frère parti il ne lui restait plus qu'Affoue pour se battre. Iel avait certes commencé à se mettre sur la tronche avec Saphirre mais ça n'était pas très régulier.
Tout cela pour dire qu'iel était très mélancolique en ce soir de printemps et quand iel rouvrit les yeux, iel sècha un début de larme qui menaçait de rouler depuis le coins de son œil jusqu'à sa joue. Une fois ses études finies... Iel verrait bien. Iel aviserait le moment venu.
Inspirant profondément, iel se leva. Il valait mieux partir avant d'influer trop négativement les plantes. D'autant qu'être mélancoliques de sa terre natale à côté de végétaux n'ayant jamais connu la leur, c'était probablement assez mal placé.
L'irlandaise se dirigea donc doucement vers la sortie des serre, fredonnant entre ses dents un air doux. Il était temps de rentrer.
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Marie-Colette
Camarade
Dim 28 Mar - 17:23
Misère ! La météo s'est trompée et pas qu'un peu. J'avais pourtant regardé le baromètre ce matin encore et ils avaient promis un beau temps pour la fin de la semaine. Il n'a suffit que de quelques heures pour que zip zap, les prévisions basculent. Grosses pluies attendues cette nuit ! C'est formidable pour les pois que j'ai planté en pleine terre. Mais désastreux pour mes pauvres plants de tomates-cerise !
J'ai sorti les pots hier soir en imaginant que le soleil leur ferait du bien. Mais avec le changement annoncé, je dois dare-dare me dépêcher de tout mettre à l'abris.
Est-ce que par hasard un des nombreux mage de cette ville a fait joujou avec la météo sans prévenir personne ? C'est bien possible, plus rien ne m'étonnera ! Je suis sûre que celui ou celle qui avait fait ça n'avait pas conscience qu'il me ferait courir avec ses pitreries !
Le timing est serré. Direct après la classe, je n'ai le temps que de sauter dans un pantalon et enfiler mes bottes en caoutchouc avant de courir jusqu'au jardin. Mes devoirs ? Baf ... Je trouverai bien un moment où les faire après le repas ! Je met un point d'honneur à toujours faire mes devoirs ... même si au final je suis abonnée aux mauvaises notes et que je me sens plus nulle de jour en jour ...
J'ai bien pensé à recouvrir mes pantations fragiles d'une bâche maaaaaaais ... je ne suis pas sûre d'avoir bien bien le temps de faire ça en vitesse. Et puis je ne suis toujours pas sûre d'avoir le droit d'utiliser tout le matériel et les graines que je trouve en farfouillant ici et là. On ne m'a pas donné de consignes bien bien claires et j'ai toujours vaguement l'impression d'être un peu malhonnête quand j'utilise un truc ici.
D'un autre côté, j'ai pas vraiment rencontré de responsable ... On m'a pas vraiment dit quoi faire. Je suis venue un jour. J'ai ramassé un outil, avisé un parterre vide, des graines, et zou ... Si ca tombe il y a quelqu'un dans cette école qui se demande comment ca se fait que son carré de terre donne de beaux légumes sans qu'il n'ait jamais levé le petit doigt.
Bref. J'en suis donc ce soir à me depêcher d'empiler dans mes cageots mes pots de tomates cerise que j'aligne dans un grand cageot de bois. Ce sont des pots étroits et très hauts, surmontés de tuteurs en ferraille auxquels grimpent les plantes.
J'ai au passage pris une toile bâchée qui devait être rangée, une bobine de ficelle, un pot d'outils, un grand sac de copeaux d'écorces (qui doivent rester bien secs !) et mes petits pots de sauge.
Puisque je suis une indécrottable optimiste, j'ai décidé de tout prendre en un seul voyage, et sans brouette ! Sac de copeaux à plat sur les bras, cageot posé en équilibre dessus. Celui ci est gavé ras la gueule par tout mon petit bazar et les trois petits pots de tomates trônent au dessus du tout. Leurs hautes feuilles me cachent presque totalement la vue.
Et je suis partie ! Je marche d'un pas prudent, me guidant à l'oreille et persuadée de bien connaître le chemin. Oui mais sauf que ... je n'avais pas prévu qu'il y aurait quelqu'un au milieu du chemin !
Un quelqu'un contre qui je me heurte tout soudain ! Même si je vais pas vite, même si je ne suis pas bien grosse ni forte, ca suffit pour me déstabiliser et me faire tomber sur les fesses puis rouler à la renverse comme une tortue en perdition ! Et tout mon petit barda se renverse sur moi. Les pots se vident d'une partie de leur terre, les outils rebondissent au sol avec un bruit métallique et le sac d'écorce qui était entrouvert libère un flot de copeaux de bois qui vient me voler dessus.
J'ai les fesses qui me font mal, je me suis mouillée à cause de l'eau sur le sol, je suis couverte de saletés et j'ai toutes mes affaires renversées. Et pourtant, ma première réaction est de me redresser assise et de m'écrier avec horreur, les yeux écarquillés.
- Oh pardon ! Je suis désolée ! Je ne vous avais pas vue !
Je lève un regard navré vers celui (celle ?) qui me fait face et je pâlis encore davantage. C'est un.e punk que j'ai en face de moi ! Mon père m'a toujours dit que ces gens là étaient violents et sans pitié !
Que vais-je devenir ??
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Des bruits de pas devant ellui, un monticule de machins empilé et la personne qui ne s'arrête pas. La fatigue peut-être de son côté, toujours était-il que se sréflèxes semblaient en vacance et que la personne d'en face partie à la renverse, tout son matériel lui tombant sur la figure au passage.
Saoirse tenta vainement de tendre les bras vers elle pour rattraper quelque chose mais à part une coupelle qu'iel parvint à choper entre deux doigts, tout tomba part terre. Pour autant, la brunette en face fut très vite de nouveau debout.
Iel passa son regard sur l'étendue des dégâts en l'écoutant, repérant plusieurs urgences « plans de tomates en détresse ».
- Oh pardon ! Je suis désolée ! Je ne vous avais pas vue !
Iel lui sourit, s'asseyant à même le sol pour rempoter tendrement les plans qui s'étallaient désormais sur le sol. Le reste pouvait attendre mais constater l'état des racines et tiges de ces pauvres végétaux catapultés hors de la terre était impératif.
-Il n'y a pas de soucis, vraiment. Je me doute que ce n'est pas ton passe temps favoris de rentrer dans les gens.
Iel passa ses doigts sur les racines de la tomate qu'iel avait posé entre ses jambes, ramenant la terre de l'autre. Elles revinrent doucement à leur place, laissant pousser de fines excroissances hors d'elle à la commande de l'enby tandis que a la base de certains de ses cheveux, une ou deux spores lumineuses très discrètes s'envolaient avant de s'éteindre aussitôt.
-On ne va pas leur laisser le temps de s'abîmer. J'espère que ça va. Tu n'es t'es pas fait mal ?
Iel releva la tête et constata bien vite que, même si sa comparse n'avait pas l'air blessée, elle était crottée de la tête au pied. Elle lui disait vaguement quelque chose mais iel ne parvenait pas vraiment à savoir d'où, en tout cas avec la luminosité et son allure de Tom Sayer à l'école buissonnière moderne, l'image aurait fait une très belle photo.
-On pourra aller dans le bureau pour que tu te débarbouille après si tu veux. AH ET ! J'oublie toujours, j'ai pas l'habitude du français : quels sont tes pronoms ? Moi c'est iel et les accords le plus neutre possible. Mais comme à l'orale, le français est pas pratique, c'est comme tu veux en alternant un peu.
En attendant la réponse, iel poussa sur ses mains pour glisser sur les fesses en direction des copeaux et les rassembler pour les remettre dans le sac.
-Ah, et aussi : tutoie moi, please. Je sais pas ce que vous avez en france avec les marques étranges de respect directement dans les pronoms, mais ça me mets assez mal à l'aise... J'oublie toujours de l'appliquer, ça m'embête pas mal...
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Marie-Colette
Camarade
Dim 28 Mar - 23:55
Mes craintes sont détrompées. Le Punk malgré son bien mauvais genre ne me veut pas de mal, bien au contraire ! Le rouge me monte aux joues. A cause de la catastrophe que j'ai causée et à cause des mauvaises pensées qui m'étaient venues en tête.
Mon père dit, mon père dit. Je n'ai que ça en tête. Sauf que mon père ne tenait pas à moi et était prêt à me livrer aux fourgons noirs. Comment faire confiance à ce que dit un bonhomme pareil dans ces conditions ?
Inconscient de mes états d'âme, le malheureux que j'ai bousculé se baisse pour m'aider à sauver les tomates. J'essaye confusément de l'aider, commençant à essayer de rassembler le bazar éparpillé. Et lorsqu'il fait appel à son pouvoir, je le regarde faire avec surprise. La stupéfaction laisse ensuite place à l'enthousiasme. Je joins les mains et m'exclame.
- C'est incroyable, vous avez le même pouvoir que moi ! Vous êtes un mage rouge aussi ?
- On ne va pas leur laisser le temps de s'abîmer. J'espère que ça va. Tu n'es t'es pas fait mal ?
Je secoue la tête négativement puis la hoche énergiquement.
- Non .. heuh ... oui ! Enfin ... Les tomates vont bien ! Et moi aussi. ... Je crois. Petite vérification tout de même, je baisse les yeux pour constater que mon haut d'uniforme est ruiné de terre ce qui me contrarie un peu. J'ai vaguement le popotin douloureux (mais pas pire qu'une petite chute en sport, rien de grave) et j'ai par contre les fesses et les jambes bien trempées.
Ca me permet de confirmer mon état d'un hochement de tête et d'un sourire. Je vais bien. En gros.
Je ne sais pas exactement de quel bureau il parle mais l'idée de me débarbouiller ne me déplait pas. En revanche quand il ( iel en fait, mais je ne l'ai pas encore compris !) me parle de pronoms, je le regarde avec des yeux ronds comme une soucoupe. J'assiste à son discours d'un air éberluée. Ma bouche s'ouvre. Se ferme. Plusieurs fois. Je finis par encore une fois devoir m'avouer vaincue et confesser mon ignorance.
- Je ... suis désolée ... je ne suis pas très forte en français.
Les pronoms, c'est un truc de collège pourtant. Est-ce que c'est un truc spécifique de magicien ? Comme les docteurs qui sont "es quelque chose" ? Un magicien gagnerait un pronom "iel" quand il est balaise et c'est genre super important ? Une Marie-Colette iel mage rouge qui arrive à faire pousser des patates par hectares complets ? C'est incroyable comme je me sens bête depuis que je suis arrivée ici ... Tout semble m'échapper, je n'ai de de prise sur rien.
Sauf sur les plantes ... avec leurs racines fermement ancrées en terre et leurs cycles immuables. Elle sont un peu l'ancrage auquel je tente de me raccrocher.
-Je .. m'appelle ... Marie-Colette ... ? Mon ton est interrogatif, je lève vers iel des yeux plein d'espoir. Est-ce que c'est ce qu'iel espère entendre avec son histoire de pronom ? Mon prénom ? Si iel ne parle pas bien le français, ca pourrait expliquer la confusion. Oh et oui ... je veux bien te tutoyer. Même si iel semble beaucoup beaucoup beaucoup plus âgé.e que moi. J'ose lui adresse un sourire plein d'hésitation. ... Merci pour ton aide ...
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Marie Colette. C'était amusant cette habitude de certains de se présenter avec leurs prénoms plus nom de famille. Elle ne répondit pas directement à la question des pronoms mais comme elle utilisait le féminin et qu'elle avait l'air perdue, Saoirse se dit que « elle » devait convenir. Parfois, la question des pronoms et du genre semblait plus faire paniquer les gens en face qu'aporter une solution rapide ne necessitant pas d'explication, alors iel passait outre.
Tout en continuant son travail de balayage de copeau, iel reprit.
-Je m'appelle Saoirse au fait ! Et non, je ne suis pas mage rouge en soit... Je suis considérae comme um mage verte. Que ce soit mon contrecoup ou mon pouvoir, je suis plus liae aux plantes en tant que partie de l'environnement qu'en temps qu'individus.
Les mains en coupe, iel ramassa la dernière poignée de morceaux de bois éparpillés puis se leva en époussetant son pantalon.
-Quant au fait que tu ne soit pas très forte en français, on est deux !
Iel se pencha vers elle et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Elle essuya la sienne avant de la saisit et, quand elle fut debout, iel se réinteressa aux plans de tomates.
-On va aller les mettre là bas, dit-iel en pointant bac vide et libre. On prendra des étiquettes en passant au bureau pour mettre ton nom dessus, comme ça personne ne les bougera avant que tu revienne t'en occuper !
Accordant le geste à la parole, iel se saisit d'un plan de tomate, posant le pot dans le bac avant de faire demi tours pour recommencer. Au loin, le premier coup de tonnerre retentit et iel frissonna. Tout le long de sa colonne passa un courant de fraicheur et ses muscles tremblèrent. Bon, et bien... Iel allait vraissemblablement passer la nuit sur place. Le changement intempestif n'ayant été signalé nulle part iel n'avait pas pu le prévoir. Jenny ne devait, pour une fois, pas être derrière et iel n'avait pas pu s'organiser ce qui l'embêtait pas mal.
Mais chaque chose en son temps. D'abord s'occuper de Marie.
Iel se dirigea donc vers la petite pièce aux murs de verre qui se trouvait dans un coins de la serre. L'intérieur était assez sobre, avec une bibliothèque aux livres gondolés par l'humidité, un bureau et plein de casiers remplis de paperasse. Dans un coin trônait aussi un lavabo avec plusieurs serviettes éponges. Saoirse en prit une et la tendit à Marie.
-Tiens. Je ne crois pas qu'on ait de vêtements de rechange par contre...
Dans la périphérie de sa vision apparue une petite tache lumineuse, comme coincé dans ses cils. Vibrante de lumière, violette, bleue et verte à la fois, elle glissa le long de sa paupière avant de s'envoller et iel se frotta l'oeil. Le deuxième coup de tonnerre retentit alors en même temps que les prmières gouttes de pluies se mettaient à tinter sur le dôme. Iel se passa la main dans les cheveux et, au contact, plusieurs dizaines de spores lumineuses, colorées, s'envolèrent. Iel souffla sur l'une d'entre elle pour l'envoyer voler un peu plus loin, souriant d'un air fatigué.
-Dit Marie... Je veux pas abuser de ta gentillesse mais je pense que je vais devoir passer la nuit ici et j'ai rien à manger... Quand tu partiras, t'es pas obligée tout de suite hein, mais tu pourras me ramener quelque chose à manger ? Y'a rien ici.
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Marie-Colette
Camarade
Dim 11 Avr - 14:07
L'attitude de la personne en face de moi contribue à me détendre de manière visible. J'ose même lui sourire.
-Saoirse ? Je n'avais jamais entendu ce prénom !
C'est étrange à quel point les gens d'ici ont des prénoms qui changent de ce que je connais. Où sont les Jean-Luc, les Thomas et les Bernadette ? C'est pas eux à qui le bon dieu donne des pouvoirs. (Le bon dieu ou son opposé ? Je ne suis pas bien sûre ...)
Cela dit iel a un accent bizarre et une manière atypique de parler. Ca ne me surprend donc pas quand iel me confesse me ne pas parler très bien français. Si iel vient de l'étranger c'est déjà dingue qu'iel parle comme ça ! Moi je parle anglais comme une vache espagnole, j'irais certainement pas dire à quelqu'un "fais un effort pour mieux parler !".
Iel m'explique être lié.e a l'environnement plutôt qu'à la plante et que là est la différence. C'est étrange mais je ne peux que croire ce qu'iel me dit. Mes connaissance en magie sont pour ainsi dire nulles. Un même effet pourrait donc venir de deux causes différentes ?
Avec son aide, ma catastrophe est vite réparée. Tout et ramassé (moi avec) et iel me montre ensuite où je peux entreposer et même étiqueter mes pots.
- Oh ... tu penses que j'ai le droit de les étiqueter ... ? Je... brève hésitation, je jette un regard circulaire, des fois qu'un adulte sévère soit en train de nous épier à ce moment précis ... n'ai pas vraiment demandé ... avant de planter tout ça ...
Est-ce que je suis en train de confesser un vol ... ? C'est fort possible ... J'ai pris des graines que j'ai trouvées, je les ai plantées, j'ai entretenu les pousses. Mais elles n'étaient pas à moi. J'ai supposé que les outils étaient en libre utilisation, il ne s'agissait que d'emprunts les concernant. Pour les graines, j'ai le vœu pieu d'essayer de les remplacer en récoltant sur mes propres pousses, mais j'ai un doute sur la qualité des semences que je vais produire.
Mes maladresses ramassées et mes précieuses plantations mises à l'abris, il est maintenant temps de m'occuper de moi ! Saoirse m'indique gentiment où je peux me débarbouiller. Je lui souris avec reconnaissance en prenant la serviette qu'iel me tend.
- Merci beaucoup. C'est très gentil !
Le petit bureau a l'odeur familière de terreau humide. C'est un environnement simple et fonctionnel qui me plait. Je ne sais pas qui l'occupe mais puisque Saoirse dit que je peux utiliser le lavabo, je le crois ! C'est sans doutes que ca ne dérangera pas. Je ne suis pas une fille précieuse. La terre j'en ai l'habitude, je ne vais pas faire des histoires pour ça. Je me débarbouille superficiellement avec le lavabo. Je ne prend soin au final que de bien me laver le visage et les mains, mes vêtements resteront un peu terreux quoi que je fasse. Le reste du décrassage se fera plus tard, sous une bonne douche chaude !
- Ca ira très bien comme ça ! Même sans vêtements de rechange. J'ai juste les fesses mouillées ... je survivrai ...
Iel a l'air d'être très familier.e avec les lieux. Peut-être même fait iel partie du club ? Je devrais peut-être en profiter pour lui poser des questions ... ?
Malheureusement les éléments ne m'en laissent pas le temps. Un coup de tonnerre se fait entendre. Son grondement me fait sursauter et semble également affecter Saoirse.
Je cligne des yeux et jette un oeil vers l'extérieur, observant le décor en train de s'assombrir.
- Sapristi ! Ils avaient dit qu'il y aurait de la pluie ... pas de l'orage.
Les gouttes commencent peu après à tomber. Chaque impact retentissait dans la serre comme autant de petits coups tapottés sur la peau d'un tambour. Je trouve d'ordinaire le son de la pluie joli. Mais l'effet ici est un peu assourdissant.
Un phénomène étrange semble envelopper Saoirse. Iel semble commencer à se nimber de ... d'étincelles magiques ? J'écarquille les yeux. Je fixe le phénomène avec incrédubilité et crainte. Mais le sourire qu'iel affiche me rassure. Iel ne semble pas souffrir. C'est une manifestation magique, j'en mettrais ma main à couper. Mais elle semble maîtrisée, sinon elle déclencherait davantage de panique ! Alors quand iel m'interpelle pour me demande un service, je ne peux que hoche la tête vigoureusement sitôt la demande formulée.
- Bien sûr que je peux t'aider ! Quoi qu'on me demande je suis prête à le faire. J'ai bien trop envie que les gens pensent du bien de moi pour refuser le moindre service. Ca me donne au contraire le sentiment d'exister à leurs yeux.
Iel voudrait que je lui ramène à manger ? Pas de problèmes. Et même si je ne sors pas, je peux largement faire pousser ce qu'il faut. Ca me coûtera bien sûr. Mais ca devrait aller. Et faire un aller-retour sous la pluie au pire, ne me tuera pas. (L'éclair qui me tomberait dessus pourrait me tuer. Mais il suffit de ne pas courir sous les arbres !)
Je ne comprend pas l'abattement soudain qui semble se lire sur son visage. Pas plus que le phénomène étrange que j'observe. J'ai une sensation étrange que j'ai du mal à définir en l'observant. Comme si quelque chose titillait l'orée de ma conscience.
- Est-ce que ... tout va bien ... ? Tu n'as pas le droit de sortir sous la pluie ... ? C'est la déduction la plus évidente qui me vient à l'esprit si iel me dit devoir dormir ici. Ce ne serait pas très pratique pour un.e jardinier.e de ne pas pouvoir travailler sous la pluie ... A moins que ca ait a voir avec l'orage ?
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La jeune fille semblait pleine de volonté pour l'aider et ça lae fit sourire d'autant plus. Iel regarda un instant l'extérieur. Concrêtement ça n'était pas grave et iel pouvait largement rester en contrôle mais c'était tout de même vraiment agaçant... Iel avait un rendez vous avec Bryn après et ça tombait à l'eau. C'était pas grand chose, par conséquent iel ne se sentait pas de lui demander de venir à la place mais ça l'embêtait assez drastiquement de devoir annuler.
Pour autant, iel saisit son téléphone et tapa rapidement un message d'excuse beaucoup trop chargé de miel et d'amour pour ce que c'était.
-Est-ce que ... tout va bien ... ? Tu n'as pas le droit de sortir sous la pluie ... ?
Iel la regarda, pas certaine de comprendre. Comment ça pas le droit ? Ca arrivait de ne pas avoir le droit de ce genre de chose ? Oui, certes, ce n'était pas recomendé mais pas non plus interdit. Il n'y avait pas non plus un papier quelque part qui stipulait une interdiction totale pour ellui de sortir sous la pluie, c'était plus une question de bon sens.
-Alors, en quelque sorte, repondit-iel en riant un peu. Ce n'est pas que je n'ai pas le droit mais mon contrecoup est liée à l'eau et au vent. Alors les orages... C'est un peu ma nemésis, en un sens. Tu vois ces petits point lumineux ? Si je vais sous la pluie, il y en aurait des centaines et des centaines et je chercherais à me blesser pour leur permettre de sortir de sous ma peau, malgré moi.
Iel repassa sa main dans ses cheveux, délogeant d'autant plus de spore et souffla dessus pour les envoyer vers Marie.
-Woodfire. Feu des bois, c'est un champignon magique. Il favorise les flux magiques et dissémine ses spores via l'eau et le vent, et j'en ai un en moi. C'est pour ça que je suis classifié mage vert, je réponds à l'environnement et il me façonne. Indirectement je le façonne aussi en favorisant la circulation de la magie.
Iel sourit. Dans l’air les petits points lumineux s'élevèrent, portés par un courant ascendant imperceptible. Moirés, il changeaient de couleurs et projetaient leur lueur dans l’obscurité de l’orage.
-On les a “plantés” chez moi pour favoriser l’utilisation de la magie dans certaines zones. Ma maison repose énormément sur l’utilisation de la magie, ils sont donc un outil extrêmement utile bien que dangereux. Il y a un certain nombre d’histoires sur des mages ayant perdu contrôle sur leurs pouvoirs à cause de ces champignons, emportés par le feu bleu. Si la magie de la personne est stable de base il n’y a pas vraiment de risque mais la magie est ce qu’elle est et certaines personnes ne sont pas aussi en sécurité que nous, vis à vis d’elleux même. Après, qu’elle est la part de vérité et qu’elle est la part de légende, je ne saurais le dire… Et puis, les légendes ne sont-elles pas les porteuses des vérités trop anciennes pour que l’on s’en souvienne ?