Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Arisu Kitagawa [Terminé]
Arisu Kitagawa
Messages : 25

Feuille de personnage
Age: 20 ans
Pronoms:
Club: Lecture
Pouvoir: Télépathie
Arisu Kitagawa
Cancre



Mer 24 Fév - 21:28
Arisu Kitagawa
ft. personnage de Joker de Persona 5

Âge : 20 ans
Date de naissance : 12/08
Genre : Homme
Nationalité : Japonaise
Année d'étude : 3e année
Club : Lecture
Sexualité : Demi sexuel
Pouvoir : Télépathie
Caractère

« La plupart de mes amis me décrivent comme une personne calme et investie. Suis-je réellement ça ? »

Posons la base, Arisu (se prononce Alice) est génie et je pèse mes mots : il a été évalué à 172 de QI. C’est un génie, capable de résoudre des problèmes mathématiques complexes de tête, de ressortir des choses qu’il a lu ou entendu qu’une seule fois, d’apprendre une langue très rapidement, de jouer aux échecs mentalement sans effort. Il possède ce qu’il appelle un palais mental dans lequel il enregistre toutes les informations qui lui semblent utiles. Mais cette intelligence hors norme, il ne l’alloue qu’aux choses qui l’intéressent réellement, surtout les échecs, le shogi, les mathématiques et les casse-têtes. Mais pour des choses qu’il n’en a rien à faire comme la littérature ou l’histoire par exemple, il n’allouera que le strict minimum de sa mémoire pour enregistrer les informations. Surtout que pendant ce type de cours, il a tendance à faire autre chose dans son palais mental.

A cause de cette intelligence, il éprouve difficilement des émotions, les comprenant mal. Le plus souvent, il reste stoïque, calme et peu expressif. Il lui arrive cependant parfois de lâcher un sourire ou de froncer les sourcils, mais c’est tout ce que vous obtiendrez de lui. Le pire pour lui, ce sont les sentiments amoureux car son esprit très pragmatique et rationnel ne les comprend pas totalement. Il préfère donc les fuir que d’essayer de les comprendre et les accepter. Alors si vous vous imaginez une love story avec lui, oubliez, ce n’est pas du tout son genre, tout du moins pour le moment.

L’émotion qui définit donc Arisu c’est son grand calme. Quoi qu’il puisse se passer, ce garçon garde toujours la tête froide et les pieds sur terre. Un accident ? Des coups de feu ? Une explosion ? La fin du monde ? Rien ne semble l’atteindre. Des insultes et les menaces ? Non plus. Pour ça, parfois, il peut être énervant. On a beau lui crier dessus, il ne bouge pas d’un millimètre, préférant observer calmement la personne en face comme si rien ne l’atteignait. Mais que voulez-vous, c’est sa manière d’être. Il déteste les conflits et ne cherche sous aucun prétexte à en créer un. Il préfère donc garder son calme, évaluer la situation et réagir en fonction, plutôt que de se laisser dominer par ses émotions. Ce n’est pas demain la veille que vous le verrez s’emporter contre quelqu’un, c’est moi qui vous le dis. C’est aussi le seul moyen qu’il a trouvé pour se protéger des autres durant son enfance : s’enfermer dans le silence en gardant son calme, attendre que la tempête passe, étant trop faible physiquement pour pouvoir riposter, car de toute manière, s’il ripostait, ça empirait la situation. Le calme et l’indifférence avait alors ce pouvoir de lasser les autres qui l’avait plus d’une fois sorti de situations délicates.

Par conséquent, Arisu est très discret et son effacé. Etant muet, c’est sûr qu’il ne fait pas beaucoup de bruit. Ce n’est pas lui que vous allez entendre brailler à l’autre bout de la cour. Mais de par sa nature calme, il a même tendance à effacer sa présence, se posant dans un coin sans rien dire, sans bouger, se contentant d’observer. Il arrive ainsi à se faire oublier aux yeux des autres. Si bien, qu’il a tendance à prendre par surprise les gens lorsqu’il les aborde, malgré lui. Pourtant, il essaye tant bien que mal à imposer sa présence. Mais sans succès.

Sa grande intelligence lui a permis de développer une grande capacité d’analyse et de déduction de l’être humain. Vous avez déjà regardé la série Mentalist ? Ou Sherlock ? Et bien tout pareil. A partir de quelques détails, Arisu est capable de décrire toute la vie de quelqu’un. Aussi, lorsqu’il vous observe, vous avez l’impression de passer au microscope, et vous avez raison car c’est exactement ce qu’il fait. En quelques coups d’œil, il est capable d’évaluer qui vous êtes. Et une fois qu’il a accès à vos pensées, vous avez alors bien du mal à lui cacher des choses, sauf si vous faites abstraction de lui. Je vous avoue que la première fois que vous passez sous son regard, cela est très désagréable. Mais comme il cerne vite les gens, il arrive à adapter son comportement suivant la personne qu’il a en face, s’ouvrant rapidement aux personnes qu’il trouve sympathique, se fermant et fuyant ceux qui le sont moins à ses yeux. Grâce à ce talent, il est aussi capable de déterminer rapidement lorsqu’une personne lui ment. Surtout qu’il sait comment orienter la conversation pour accéder pour découvrir vos vraies attentions. Autant dire qu’on ne lui cache pas grand-chose très longtemps.

Concernant les relations humaines, s’étant fait grandement trahir par des hommes toute sa vie, il fait plus facilement confiances aux femmes qu’aux hommes. Après, ça ne l’empêchera pas de se lier d’amitié avec des hommes, bien sûr que non. Ça sera plus difficile pour lui, plus long, se montrant plus méfiant à leur égard, plus renfermé. Le seul type de personne qu’il fuira éternellement et avec qui il n’envisagera jamais d’approcher sont les personnes sans aucune morale, n’hésitant pas à écraser tout le monde, à asseoir leur autorité ou à tourmenter les autres. Elles lui rappelleront bien trop ses anciens harceleurs et tous ses tourments pour le pousser à fuir.

Sinon, Arisu est quelqu’un de plutôt simple une fois qu’on le connait. Il est le bon pote, avec qui il est facile de se confier ou de rigoler. Il est sans prise de tête, franc et sympathique. Très loyal, jamais il ne trahit ses amis et les aide du mieux qu’il peut à sa manière. Il fait toujours passer les intérêts des autres avant les siens, parfois au détriment de sa propre santé voire sa vie. Il déteste les conflits physiques, il ne pourra donc jamais défendre ses amis en cas de bagarre. Mais il ne les abandonnera pas pour autant, faisant marcher sa meilleure arme, à savoir son cerveau, pour trouver une solution pour les sortir de là.

Enfin, concernant sa sexualité, il n’est pas facilement attiré physiquement par les autres. Il peut tomber amoureux d’une personne, mais c’est plus de manière platonique. Cela étant, il se définit comme demi sexuel, se disant que probablement un jour, s’il rencontre la bonne personne, peut-être qu’il pourrait être attiré par elle physiquement. Mais rien n’est moins sûr.

Concernant ses passions et ses loisirs, il possède une réelle passion pour le shogi et les échecs. La ou il se  sent plus dans son élément, c’est devant un plateau de jeu. Là ou avant il est plutôt effacé et discret, lorsqu’il joue, il prend toute la place. Sa manière de jouer attire tout de suite le coup d’œil. Ne pouvant pas parler, ses parties se jouent dans le silence le plus total. Il a tendance a toujours poses ses coudes sur la table, croisé ses doigts et faire reposer son menton sur ces derniers, observant ainsi son adversaire et le plateau. Ce qui attire surtout c’est son regard déterminé, son air concentré et surtout sa vitesse d’exécution. Rare sont les fois où il réfléchit plus d’une minute à un prochain coup. Ça lui arrive bien sûr, surtout lorsqu’il est en difficulté, mais il a tendance à jouer rapidement pour mettre la pression à son adversaire et le pousser à faire des erreurs. Un vrai stratège sur tous les points. Cette méthode ne l’empêche pas de faire des erreurs aussi de son côté, mais c’est sa manière de jouer : rapide et efficace, aussi tranchant qu’une lame.

Donc si vous couplez sa grande capacité d’analyse avec le shogi et les échecs, qui lui ont permit d’améliorer son raisonnement et de mettre en place des stratégies très rapidement, il devient alors un brillant stratège. En quelques secondes, après avoir évaluer chacun des ses partenaires, il est donc capable d’utiliser au mieux les capacités de chaque personne pour tirer la meilleure stratégie et sortir son équipe de situation complexe. De plus, son pouvoir lui permet au mieux de coordonner son équipe. C’est donc un soutien très important dans une équipe et dont les qualités de réflexion, à défaut de ses qualités de combattant, seront très appréciées.

Enfin, bien qu’il ne soit pas un combattant car n’aimant pas la violence, Arisu est tout de même un sportif qui adore aller courir tôt tous les matins pendant une demi-heure. Ça lui fait à chaque fois du bien physiquement comme moralement. L’air frais dans ses cheveux, la nature autour de lui, ses pieds foulant à un rythme régulier le sol, le chant des oiseaux… Tout cela lui fait du bien et le pousse à courir toujours plus. Ça lui permet de se vider la tête, de se ressourcer et de combattre d’une certaine manière ses problèmes respiratoire liés à son accident, bien qu’à présent ils soient devenus minimes.

Pour finir, parlons de son pourvoir, la télépathie. Il peut communiquer avec les autres via la transmission de pensée, que ce soit sous forme de paroles, d’images ou de sons, en projetant sa conscience dans celle de la personne en face.
Son pouvoir fonctionne de la sorte. Il doit d’abord avoir un premier contact visuel avec la personne pour établir sa connexion mentale. Une fois celle-ci établie, il n’a plus besoin de voir forcément la personne pour pouvoir lui parler, tant qu’il sait où se elle situe à peu près pour pouvoir lui envoyer ses pensées directement dans son esprit, sur une distance de 15-20m.

Il peut aussi cumuler le nombre de personne à qui il parle en même temps.  Il peut parler jusqu’à trois personnes en simultanée sans que cela ne l’affecte de trop. Au-delà, idem, il doit puiser dans sa magie plus profondément, entrainant des contre coups. Mais ça lui permet ainsi de tenir des conversations de groupe sans avoir à envoyer trois fois le même message à ses interlocuteurs.  

Enfin, concernant ses contres coups sont de l’ordre des liaisons cérébrales entrainant saignement de nez, vertiges, etc… Une dernière chose qui provoque ses contre coups en plus de la distance ou de la multiple connexion, c’est le nombre de données qu’il reçoit où qu’il envoie. De simple discussion ne lui pose aucun problème, juste quelques micro-liaisons. Par contre, lorsqu’il commence à transmettre des émotions à tout vas, ou des pensées sous forme d’image et son, là ça commence à lui demander plus d’énergie et plus il en fait transiter, plus ça le fatigue et entraine des contre coups importants.

Le sachant menacé par la nature de ses contre coups, il a donc tendance à être prudent et à peu l’utiliser, préférant passer par d’autres moyens pour communiquer, comme avec le bloc note qu’il se trimbale toujours sur lui, ou le langage des signes lorsque la personne en face le connait.

Possibilité d’évolution (simples idées) :
- Il pourrait aussi percevoir les pensées des autres qui sont tournées vers sa personne (ex : tu penses à un sandwich parce que tu as faim, il ne le captera jamais. Tu penses que la prof de math est horrible, idem. Par contre, tu te dis qu’Arisu ne va pas très bien aujourd’hui, que tu le trouve un peu palot, il le captera). C’est ainsi qu’il pourra parler avec quelqu’un de non télépathe par la pensée.
- Son pouvoir pourrait lui permettre de localiser grossièrement les gens qui l’entourent lorsqu’il se concentre sur son esprit, en essayant de percevoir les esprits des personnes qui gravitent autour de lui (vivant comme mort). Et plus il se concentrerait, plus il pourrait affiner sa recherche et préciser la localisation.

Physique

/!\ Description liée à son harcèlement scolaire. /!\

« Chou, c’est ainsi que me décrivait toutes mes ex. »

Arisu (se prononce Alice) a un physique banal pour un japonais. Des yeux noirs légèrement bridés. Un visage fin, légèrement féminin. Des lèvres fines mais pulpeuses. Des cheveux ondulés trop longs qui lui tombent devant les yeux mais dont il s’accommode parfaitement. Son corps est grand, sec et fin. Il possède cependant une musculature délicatement sculpté grâce au fait qu’il pratique de la course à pied tous les matins. Et il est plutôt grand, dans les 1m80 même s’il ne s’est jamais vraiment mesuré, jugeant ça inutile. En somme, il est plutôt joli garçon lorsqu’on aime les homme grands, fins, avec un regard ténébreux, légèrement perdu.

Ses yeux, il faut que je vous parle de son regard. Donc de grands yeux noirs disais-je. Et qui ont cette fâcheuse tendance à vous mettre à nu en un seul coup d’oeil. Arisu est très observateur, passant son temps à analyser les gens. Et ses yeux, qui sont donc son arme la plus puissante, s’attardent la plupart du temps au moindre détail. Il a donc tendance à mettre les gens mal à l’aise en un instant, vous détaillant de la tête au pied. Mais si vous osez vous perdre dans son regard, vous y verrez alors toute la tranquillité et le calme qui habite Arisu, tel deux grands lacs noirs dans lesquels on s’y noie facilement.

Et son visage… Il affiche très souvent une attitude neutre, trahissant le calme intérieur qui l’habite habituellement. Au premier abord, on ne le croit pas très avenant. Mais dès qu’on commence à sympathiser avec lui, son visage devient alors plus lumineux, laissant transparaitre ses émotions, le rendant alors tellement attachant. Cependant, lors des parties de shogi ou d’échec, ce magnifique visage n’affiche qu’une expression indéchiffrable, déstabilisant très souvent ses adversaires qui n’arrivent pas à lire en lui pour essayer de prédire la suie de ses coups. Jusqu’à ce qu’un sourire s’affiche et que vous compreniez alors que vous avez perdu.

Sa plus grande particularité physique c’est qu’il est muet. Vous n’entendrez jamais au grand jamais le son de sa jolie voix, étant devenue incapable de parler depuis son accident à cause de liaisons cérébrales mal placées et d’endommagement de sa gorge. Donc à moins de le laisser parler directement dans votre tête, et bien vous n’entendrez jamais ce qu’il a à vous dire.

/!\
Il possède quelques traces sur le cou qui atteste de la violence qu’il a subi pour arriver à l’état dans lequel il est actuellement. Il a d’ailleurs tendance à les cacher avec des cols montants, roulés ou des écharpes. Même en plein été, il couvre son cou. Il n’aime pas la pitié qu’inspire ses marques aux gens, surtout qu’il entend grâce à son don tout ce que les autres pensent de lui en voyant ses marques. Souvent c’est « C’est horrible ! » ou encore « Mon dieu le pauvre ». De la curiosité mal placée la plupart du temps. Voilà pourquoi, il vaut mieux faire taire les commérages en cachant soigneusement le tout. Il n’a besoin de la pitié de personne.

D’ailleurs en parlant de son cou, n’y mettait jamais les doigts. Déjà, il déteste cela, mais en plus, si le contact dure trop longtemps, c’est à vos risques et périls. Il a tendance à faire des crises d’hallucination post-traumatique, revivant alors l’instant où il s’est fait étrangler, se mettant alors complètement en apnée et cherchant à se débarrasser de vous le plus rapidement possible. Il lui faudra ensuite plusieurs minutes pour revenir complètement à lui. Et après cela, il aura tendance à se renfermer sur lui-même, n’osant plus discuter avec vous jusqu’à ce qu’il arrive à chasser ses souvenirs traumatisants de son esprit.
/!\

Sinon, au niveau vestimentaire, il s’habille très sobrement. En un coup d’œil, on peut voir qu’il ne vient pas d’un milieu aisé, bien au contraire. Des vêtements de seconde main. Des chaussures usées. Cependant, comme je l’ai dit précédemment, il ne porte que des vêtements capables de cacher et de protéger sa jolie gorge aux yeux des autres.  Il possède quelques costumes dans lesquels il a investi de l’argent pour se présenter à ses différents tournois. Mais il ne les met que très rarement. Uniquement pour les grandes occasions et les compétitions. Mais bon, il ne sait d’ailleurs même pas pourquoi il les a pris avec lui, sachant pertinemment que sa carrière de joueur s’est envolée avec sa dénonciation. Peut-être en souvenir de cette belle époque où il était au sommet de sa gloire et de son jeu ? Enfin, il porte toujours des lunettes qui ne lui servent à rien, sauf à lui donner ce petit côté intelligent. Oui car Arisu n’a pas besoin de lunettes pour voir, il voit très bien sans. Juste que ça lui donne un style et une protection contre les brutes.

Un somme un joli minois dans un corps fin mais bien entretenu. De quoi ravir les yeux et d’attirer la sympathie des autres. Mais aussi un physique qui trahit la fragilité psychologique dans laquelle il a grandi, stigmatisé par toutes les horreurs qu’il a subies. Victime ? Tête à claque ? Mec bien trop adorable ? Petite chose fragile ? A vous de choisir ce qu’il représente pour vous. Mais vous le mettrez forcément dans une case.

Histoire

/!\ Cette histoire contient des passages de harcèlement scolaire et de violence physique. /!\

« J’aurais dû mourir. A la place, je suis devenu une star. Avant de devoir fuir. »

Arisu (se prononce Alice) est né dans une banlieue pauvre de Tokyo, dans une famille de non mage. La seule chose qui pourrait justifier l’apparition de ses pouvoirs est l’existence d’une tante, à savoir la sœur de sa mère, qui était une mage elle-même, ayant étudiée à Leoska par le passé. Mais il ne l’avait jamais connu. Elle était morte des années avant sa naissance, enfermée dans un camp de concentration. Aussi, jamais il ne lui vient à l’esprit étant petit qu’un jour il pourrait lui aussi être un mage traqué.

Ses parents étaient pauvres, certes, mais ils vécurent réellement heureux. Arisu était un enfant calme et sage, ne posant que très peu de problème à ses parents. C’était plus à l’école qu’il en avait : de par son physique de maigrelet, les cheveux lui tombant devant les yeux, ses fausses lunettes pour se donner un côté intello et de par son caractère effacé et distant, il fut rapidement ignoré par les autres et n’avait donc que peu d’amis. Il possédait un esprit vif, qui comprenait très rapidement les choses. Il adorait la logique et les mathématiques. Et il avait des facilités dans les autres matières.

Mais ce fut ailleurs qu’Arisu dévoila sa grande intelligence. Son père, joueur invétéré de shogi, lui enseigna à l’âge de 8 ans les bases du jeu. Le garçon se passionna alors instantanément pour ce jeu de stratégie. Sur un plateau de shogi, il se prenait pour le roi du monde, devant écraser ses adversaires. Il comprenait et enregistrait très rapidement les différentes techniques, dévorant des manuels à ses heures perdues. En même pas un an, il se mit à battre son père coup sur coup, déjouant toutes ses stratégies en quelques minutes. Il avait vite compris comment desceller les pièges que lui tendaient ses adversaires et à riposter en conséquence. Il était tout simplement fascinant de le regarder jouer, lui, un gamin de 8 ans, arrivant à contrecarrer un homme expérimenté en si peu de temps. Sa mère était aux anges. Son père, fier de lui.

Un an plus tard, ses parents l’inscrivirent dans un club de shogi, à de rue de chez eux. Sa mère craignait un peu que son petit garçon ne s’y plaise pas, étant entouré que d’adultes à quelques exceptions près. Mais Arisu en fut heureux car il put enfin apprendre toutes les subtilités de ce jeu, et progresser en se mesurant contre les autres membres du club. Il eut du mal à se faire respecter au début. Qu’est-ce qu’un gamin de 9 ans pouvait bien savoir des stratégies de shogi ? Mais peu à peu, il commença à battre un à un tous les autres joueurs et gagna en quelques mois le respect de tous. Il pouvait passer des week-end entiers à jouer au shogi avec eux, les défiant parfois tous en même temps. Dans son esprit, toutes ses parties étaient d’une logique implacable. Tous les coups étaient calculés en avance. Et quand les autres lui faisaient des fantaisies pour le déstabiliser, il conservait un calme déconcertant pour un enfant de son âge, prenant son temps alors pour visualiser une autre approche avant de contre attaquer.

A 11 ans, il participa à ses premiers championnats de shogi en catégorie junior. Sa mère l’y accompagna, son père devant travailler. Il avait le trac intérieurement mais de l’extérieur, il paraissait totalement calme, sûr de lui, maitre de ses émotions. Les organisateurs lui expliquèrent rapidement comment se déroulaient les parties puis le fit s’asseoir face à son premier adversaire. Arisu était le plus jeune de tous les participants, si bien que ce dernier ne le prit à au sérieux. Notre jeune prodige le voyait tout de suite à son sourire narquois, son air inquisiteur et sa première ouverture plutôt osée. Mais le garçon ne se laissa pas démonter et commença à jouer, faisant confiance à ses connaissances. Il en profita aussi au passage pour exercer son esprit critique, détaillant son adversaire de fond en comble, s’attardant sur les moindres détails qui lui permettrait d’en apprendre plus sur lui et sa manière de jouer. Il avait commencé à s’exercer sur cette faculté depuis qu’il s’entrainait sérieusement, espérant arriver à rentrer dans l’esprit de l’autre pour déjouer sa stratégie. Et en même temps, ça lui faisait un passe-temps à l’école. Il avait découvert ainsi tout un tas de secret qu’il gardait précieusement comme monnaie d’échange pour éviter un tabassage en règle. Malin le gosse.

Au bout d’un quart d’heure, l’enfant prodige venait de battre son premier adversaire et rendit sa feuille de coups aux organisateurs, son nom entouré pour indiquer qu’il était le vainqueur. Ils le regardèrent alors avec de grands yeux, étonnés. Personne n’avait cru en lui une seule seconde, sauf sa mère. Et c’est ainsi qu’il enchaina les parties, puis les victoires. Son plus gros défit fut de s’imposer face au champion en titre. C’était un joueur aguerrit, avec peu de faille, qui devait bien avoir 6 ans de plus qu’Arisu. Mais celui-ci tient bon, déjouant tous ses pièges, esquivant de la plus belle des manières ses attaques, contre attaquant au bon moment et finit par le mettre à terre après trois quarts d’heure de jeu. Le garçon était épuisé mais fier de lui. Il venait de vaincre un des meilleurs joueurs juniors de la région qui n’avait jamais connu de défaite depuis quelques années. Sa mère était extrêmement fière de lui et l’emmena au restaurant le soir pour fêter cela comme il se devait.

Il enchaina alors les coups d’éclats en compétition et connut ainsi un franc succès dans le milieu. Dans les magazines spécialisés, il était décrit comme un enfant prodige, celui qui un jour défiera les plus grands maitres et les battras tous. Il faisait même la une de quelques couvertures, après certaines de ses victoires les plus éclatantes. Et avec sa notoriété grandissante, il eut alors de plus en plus de problèmes à l’école.

Parce que oui, en parallèle, Arisu du continuer d’aller à l’école. Ça l’embêtait grandement car il n’y voyait pas l’intérêt. Sa vie était déjà toute tracée : il voulait devenir joueur pro de shogi. Mais ses parents avaient longuement insisté pour qu’il continu ses études, et il avait cédé. Il trouva cependant de l’intérêt dans les mathématiques et la physique, tout n’étant que calcul et logique. Aussi, avait-il d’excellentes notes dans ces deux matières. Mais en ce qui concerne le reste, il maintenait tout juste sa moyenne à flot, ne faisant aucun effort pour les remonter. Il voulait bien aller à l’école, certes, mais pas travailler plus que nécessaire pour des matières qui ne l’intéressaient guère.

/!\

De plus, avec sa notoriété grandissante, il passa de moins en moins inaperçu. Depuis ces dernières années, il s’était habitué à sa solitude, passant ses récréations assit sur un banc à observer les autres, détaillant chaque personne qui passait devant lui, enregistrant dans sa mémoire chaque détail qu’il observait. Mais à présent, il commençait à être connu et les jeunes de son âge le jalousaient de plus en plus. Comment un gars aussi chétif, invisible et peu intéressant pouvait tout d’un coup avoir autant de popularité ? Tout le monde s’interrogeait à son sujet : certaines personnes commencèrent à lui parler, curieuses. D’autres en revanche, commencèrent à l’insulter, à le rabaisser : il ne faudrait pas que l’homme invisible devienne plus populaire qu’eux.

Peu à peu, les élèves se mirent alors à lui faire de plus en plus de crasses. Au début, c’était simplement faire tomber ses affaires de la table, le bousculer dans les couloirs en lâchant au passage un « Désolé, on t’avait pas vu » ou alors le surnommer de tous les noms souvent péjoratifs. La plupart du temps, de par sa nature, Arisu les ignorait facilement, ce qui soit agaçait ses harceleurs, soit les décourageaient. Ils cherchèrent alors d’autres astuces pour lui porter préjudice. Ses affairent furent alors jeter par la fenêtre pour le forcer à sortir les chercher et par conséquent à arriver en retard en cours, ce qui est alors la pire humiliation possible dans son pays, se faisant par conséquent renvoyé de cours. Il eut le droit aussi à son uniforme balancé dans la cuvette des toilettes pendant qu’il était en cours de sport, le forçant alors à rester en jogging toute la journée et se recevant par conséquent des remarques de la part des professeurs, ne portant donc pas une tenue correcte. Tout cela le mettait de plus en plus mal à l’aise, le forçant à se renfermer peu à peu complètement sur lui-même, fuyant tout le monde, mettant en place des stratégies pour protéger ses affaires et éviter ses harceleurs.

Cela amusait un temps ses camarades de le voir essayer d’esquiver les humiliations. Mais comme ça ne semblait toujours pas l’atteindre et qu’il continuait de se faire connaitre dans le reste du Japon, la jalousie l’emportant, ils passèrent à des méthodes plus fortes. Arisu ne pouvait pas être plus populaire qu’eux, c’était impensable. Il subit alors un harcèlement physique continuel, se faisant parfois enfermer dans les vestiaires après le sport pour ce qui était du plus soft, au tabassage en règle à la sortie de l’école. Arisu ne comprenait pas pourquoi un tel déversement de haine à son égard. Qu’avait il fait de mal pour mériter tout cela hormis de jouer au shogi ? Surtout que face à eux, il ne ripostait jamais, se contentant de serrer les dents et d’encaisser les coups, des larmes de douleur zébrant son joli visage.

Puis un jour, ce fut le coup de trop. Arisu était alors âgé de 13 ans. Et c’est à ce moment-là que sa vie bascula. Il aurait dû mourir ce jour-là. Et parfois, il regrettait que ce ne soit pas le cas. Cela lui aurait évité bien des souffrances par la suite. Le jeune garçon était à ce moment la assis dans la cour, jouant tout seul au shogi pour expérimenter de nouvelles stratégies. Un de ses harceleurs habituels s’approcha de lui, accompagné d’une bande de potes. Il affichait un sourire mauvais.

- Alors quatre zieu, toujours à jouer au shogi ? Tu n’en as pas marre à la fin de toujours jouer tout seul ?

Arisu décidé de l’ignorer et de poursuivre sa partie, sans même daigner lui porter un regard. Grave erreur ! Furieux, le garçon abattit son point sur le plateau qui se renversa, éparpillant toutes les pièces sur le sol. Le jeune homme lança alors un regard haineux envers celui qui avait osé l’interrompre dans sa partie, alors qu’il commençait enfin à voir se dessiner quelque chose qu’il expérimentait depuis des semaines. Mais ce seul regard signa son arrêt de mort. La brute le saisit alors à la gorge et le souleva de ses deux mains. Les pieds d’Arisu ne touchait plus le sol, se débattant comme ils pouvaient à la recherche d’une surface sur lesquels se poser. Le jeune homme, lui, commença alors à étouffer, la pression qu’exerçait son agresseur sur sa gorge étant beaucoup trop forte.

- Arrête… s’il… te… plais…
- Que j’arrête !
s’exclama la brute. Mais pas avant que tu ais compris qui commande ici.

Arisu voyait des points noirs danser devant ses yeux. Il n’arrivait plus à respirer. Ses poumons se soulevaient à la recherche d’air mais qui n’arrivait pas. Il n’arrivait plus à expirer non plus l’air saturé en dioxyde de carbone emprisonné dans ses poumons. Il était pris au piège. Ne pouvant plus émettre le moindre son, il se mit alors à supplier mentalement son agresseur de le lâcher. Ce fut à ce moment-là, sans qu’il s’en rende compte, qu’il débloqua ses pouvoirs.

- Arrête ! Je te dis d’arrêter de me parler ! Comment peux-tu encore émettre le moindre son ?! Arrête !

La brute ne comprenait pas ce qu’il était en train d’arriver et commença à paniquer. Comment cette frêle chose pouvait encore parler alors qu’il tenait sa gorge entre ses mains et semblait étouffer ? C’était tout bonnement impossible. Les autres garçons assistèrent à la scène sans rien faire, ne comprenant pas ce qu’il se passait, se demandant pourquoi leur pote demandait à sa victime d’arrêter de parler. Était-il devenu fou ?

- Hé ! Qu’êtes-vous en train de faire ?

C’était un surveillant qui passait par là. La brute relâcha alors Arisu qui s’effondra comme une poupée de chiffon sur le sol, la gorge broyée. Il ne respirait plus, il ne bougeait plus. Il ne voyait que du noir. Tout ce qu’il arrivait à percevoir était la voix de l’adulte appelant des secours et essayant de lui parler pour le ramener à la vie. Mais c’était trop tard. Arisu sentait sa vie le quitter peu à peu.

/!\

Il finit par se réveiller deux semaines plus tard dans un lit d’hôpital. Sa mère était assise à côté de lui, lui tenant la main et lui caressant les cheveux. Son père était absent, probablement au travail. Arisu essaya alors d’émettre un son, mais rien ne vient. Sa gorge enflammée le faisait atrocement souffrir. Il paniqua légèrement, mais sa mère le rassura tant bien que mal, lui expliquant ce qu’il c’était passé, que de gentils médecins avaient réussis à le ramener et à le soigner, et qu’il allait très vite guérir. Cela le rassura alors et décida de patienter jusqu’à ce qu’il aille mieux.

Cependant, quelques jours après son réveil, la nouvelle tomba : il allait être muet pour le restant de ses jours, lié à un endommagement de ses cordes vocales et à des liaisons cérébrales mal placées. Ce fut un choc pour la famille, mais surtout pour Arisu. Plus jamais il ne pourrait parler. Et même s’il avait toujours été un enfant discret, cela était terrible. C’était comme de perdre une jambe ou un bras. On a l’impression qu’ils sont toujours là, mais dans la réalité, ils ont bel et bien disparu. Le garçon pleura alors pendant des jours et sa mère fit tout pour essayer de le consoler.

Elle lui ramena alors un plateau de shogi et jouèrent ensemble pendant ses longues heures de convalescence. Ce fut alors dans ce silence implacable qu’Arisu découvrit ses pouvoirs. Au début, il avait l’impression que sa mère partageait toutes ses pensées avec lui, se demandant tout le temps comment ils allaient faire pour l’aider au mieux dans sa vie, espérant qu’ils se portent mieux dans quelques jours, etc. Pourtant, en observant sa mère, il vit que celle-ci ne bougeait jamais les lèvres. Comment faisait-elle alors pour lui parler, mais sans parler ? C’était à le rendre fou. Surtout qu’il ne pouvait exprimer avec des mots ce qu’il ressentait en cet instant, pour que sa mère puisse l’aider à comprendre ce qu’il lui arrivait.

Un soir, il se remémora son agression. Il se rappela alors ce détail : la brute l’avait supplié d’arrêter de parler alors qu’il n’arrivait lui-même qu’à le supplier mentalement ? Comment cela se faisait-il ? Il décida d’expérimenter alors quelque chose le lendemain sur sa mère. Alors qu’ils jouaient tous les deux au shogi, il la regarda dans les yeux et projeta une seule pensée vers elle, le mot maman. La femme, surprise, releva les yeux vers son fils.

- Arisu ? C’est toi qui viens de dire ça ?

« Oui, c’est moi maman. »

- Arisu ? Mais comment est-ce possible ?

Elle dévisagea longtemps son fils. Il eut alors accès à une bonne partie de sa réflexion directement dans son esprit, vu que les pensées de sa mère le concernaient. C’est à ce moment qu’il apprit l’existence de sa tante, de la magie, et des camps. La peur s’inscrivit sur le visage de l’un et l’autre. Ils venaient de comprendre qu’Arisu était un mage. Un télépathe, certes, mais un mage avant tout.

- Arisu, tu ne dois en parler à qui que ce soit, sous aucun prétexte, tu m’entends ? Tu ne dois en aucun cas utiliser tes dons, en tout cas, pas tant que je n’aurais pas trouvé un moyen de te protéger. Tu me le promets ?

« Oui mère. »

Ce fut alors leur secret. Pendant les quelques semaines qu’il passa en en convalescence, il s’entraina alors à découvrir la limite de ses pouvoirs. Il put ainsi déterminer plusieurs choses sur ses facultés : 1, il avait besoin d’un premier contact visuel avec une personne avant de pouvoir lui envoyer des pensées. Il avait pu tester cela sur les infirmières, sa mère l’aidant à détourner l’attention pour que cela passe inaperçu. De 2, une fois le contact établit, il pouvait alors contacter la personne n’importe où elle se trouvait dans un rayon de 20m tant qu’il savait localiser la personne à peu près pour envoyer ses pensées. Il c’était bien amusé avec sa mère qui déambulait dans les couloirs, lui, lui envoyant des messages par la pensée. Mais de 3, ils constatèrent peu à peu que l’utilisation de son don entrainait chez lui des micro-liaisons cérébrales, lui provoquant parfois des saignements de nez. Les médecins les prirent pour ses répercutions de son accident, ce qui n’éveilla pas les soupçons. Mais la mère d’Arisu lui interdit alors d’utiliser son pouvoir sauf en cas de nécessité, et uniquement avec elle.

En plus des petites expériences de son fils, la mère d’Arisu commença à chercher de son côté un moyen de le mettre en sécurité. Elle avait le contact de cette école de mage en France que lui avait donné sa sœur peu de temps avant qu’elle ne se fasse incarcérer, mais était-il fiable ? Cependant elle n’avait pas d’autre option. Et bien décidée à protéger son enfant, elle décida de s’y fier. Mme Kitagawa commença alors à ouvrir un compte bancaire bloqué au nom de son fils, sur lequel elle déposera tous les gains de ce dernier lors de ses prochains tournois. Elle l’inscrit aussi à des cours de français, en plus des cours de langage des signes. Cela n’intéressait pas du tout le jeune homme, qui préférait largement consacrer plus de temps au shogi qu’au français, mais devant l’insistance de sa mère, et en lisant la peur qu’il l’habitait, il finit par céder et se mit à apprendre avec attention le français, si bien qu’une fois remis sur pied et les cours commencés, il devient rapidement le premier de la classe.

Une fois sortit de l’hôpital, Arisu ne retourna pas à l’école, prenant plutôt des cours à distance pour rester loin de ses anciens bourreaux, ayant trop peur de les réaffronter de nouveau. Il commença également à voir un psychologue toutes les semaines. Ses traitements coutèrent des fortunes à ses parents, son père se mettant à travailler deux fois plus pour pouvoir joindre les deux bouts. Mais il fallait au moins ça pour que son fils puisse un jour retrouver une vie normale.

Il reprit cependant les entrainements de shogi au club. Il fut accueilli chaleureusement, toute l’équipe étant heureuse de revoir leur jeune espoir sur pied. Il ne pouvait plus leur parler et dû se contenter de simples gestes et d’un bout de papier pour communiquer avec ses partenaires. Certains apprirent avec lui le langage des signes, son mentor entre autres. Arisu était bien trop précieux pour le club pour le laisser filer comme cela. Il avait besoin de soutien moral et tout le monde était prêt à le soutenir. Après tout, cela n’était pas de sa faute s’il avait failli mourir. Et ce n’était pas de sa faute s’il était devenu muet.
Les années passèrent. Arisu parlait désormais facilement le japonais, l’anglais (tournois à l’international oblige), le français et le langage des signes de chacune de ces trois langues. Ses séances chez le psy l’avaient beaucoup aidé à avancer, calmant peu à peu ses peurs et ses angoisses vis-à-vis de l’école et des autres. Il put même retourner en cours sans paniquer après plusieurs années, dans une nouvelle école. Bien sûr, son mutisme en surprit plus d’un. Mais, étonnement, on le laissa tranquille, l’ignorant plus qu’autre chose, ce qui lui convenait totalement.

Il c’était aussi mis au sport, en ayant marre de passer pour l’homme faible qu’il avait toujours affiché. Il faisait tous les matins une heure de course à pied avec son père. Ce n’était pas ça qui allait lui donner un corps d’athlète, mais au moins il se sentait en meilleur forme, moins malade. Il avait toujours des séquelles physiques dû à son hospitalisation : d’horribles marques sur son cou, des problèmes respiratoires, des crises de panique lorsqu’on touchait à son cou. Il prenait des médicaments tous les jours pour favoriser sa respiration. Et la course à pied, bien qu’au début fut une horreur pour lui, lui permit de diminuer sa dose de médicament, augmentant son souffle et sa capacité respiratoire. C’était tout bénéfique pour lui.

Au shogi, il était devenu imbattable, remportant tous les tournois de son âge au niveau national et international. Il était devenu une star dans le monde du shogi. Son nom était sur toutes les lèvres du milieu. Il n’était pas autant adulé que les stars de Jpop, mais il avait le droit à ses fans, à des interviews dans de grands magazines, et à toute la pression que subissait une vraie star. Sa mère mettait une partie de ses gains sur son compte bloqué, le restant lui permettant de financer ses voyages à l’étranger pour participer à des tournois internationaux. Il était devenu un phénomène. Arisu Kitagawa, le jeune prodige venant des baffons de Tokyo, ridiculisant les plus grands maitres japonais sur un plateau de shogi. Cela ne voulait pas dire qu’il gagnait à chaque fois. Il eut aussi ses défaites, comme tout à chacun. Mais ce n’était que pour revenir plus fort l’année suivant et imposer une défaite cuisante à son adversaire avec son jeu audacieux et novateur comme aimait le souligner les critiques.

Malgré toute l’effervescence qui était autour de lui, Arisu restait toujours aussi calme et réservé, comme si tout cela ne l’atteignait pas. Tout ce qui comptait dans sa tête, c’était sa prochaine partie, et comment améliorer son jeu. L’entrainement, il n’y avait que ça de vrai. Il continua aussi de développer son regard observateur comme il l’appelait. Un corps en disait tellement long sur une personne que cela aurait été dommage de ne pas continuer dans cette voie. Surtout qu’il était devenu très doué pour remarquer les détails infimes qui constituait une personne : une légère marque de bronzage irrégulière, une cicatrice, un vêtement d’une certaine qualité, des poils d’animaux. Il en apprenait parfois plus sur les gens en un regard qu’en échangeant avec eux pendant de heures. Et cela l’aida beaucoup dans ses tournois, pour cerner plus rapidement ses adversaires, leur personnalité et leur manière de jouer.

Il eut quelques aventures amoureuses avec des filles, mais rien qui ne durait réellement. Il les délaissait trop vite à leurs gouts, toujours à jouer au shogi ou à lire des livres. De plus, il ne fut jamais question de sexe entre eux, c’est à peine s’il les embrassait et leur tenait la main. Et puis, ce silence qu’il imposait à chaque fois, ne pouvant pas s’exprimer autrement que par des gestes, agaçait rapidement ses petites amies. Surtout qu’en toute circonstance, il restait calme, bien trop calme à leurs gouts encore une fois. Décidément, la vie n’était pas facile pour notre star. Parfois, la parole lui manquait cruellement : il avait envie d’hurler au monde entier qu’il existait, mais il ne le pouvait pas.

Il découvrit aussi par la suite les échecs, lors de l’un de ses voyages à l’international. Ce fut alors un véritable coup de foudre de la part du jeune homme pour ce jeu. Il ressemblait tellement au shogi mais en ayant ses propres particularités. Et là où le shogi était le jeu des empereurs, les échecs étaient le jeu des rois. En quelques mois, il lut et apprit toutes les techniques. Certaines étaient similaire à ce qu’il faisait déjà au shogi. D’autres étaient bien particulières aux échecs. Mais ça n’était pas grand-chose pour lui d’intégrer toutes ses stratégies à son cerveau de génie. Si bien qu’il commença rapidement à s’illustrer dans les tournois en ligne sur internet, les échecs n’étant pas très répandu au Japon. De nouveau, son nom était sur toutes les lèvres : le joueur prodige du shogi, venant tout droit du Japon, qui faisait trembler les grands maitres des échecs Américains et Européens. Le monde entier commença alors à se passionner de son histoire. Il fut alors très vite invité dans des tournois internationaux d’échec. Et dès qu’il partait dans un autre pays, on s’arrachait son interview. Au début, tous furent surpris de constater qu’il était muet, ils pensaient que c’était qu’une légende pour souligner son calme, mais par la suite, les médiats s’emparèrent de cette particularité et le surnommèrent « Chess Whisperer ». Comme s’il pouvait réellement murmurer aux pièces d’échec. Ça le faisait toujours rire.

A 20 ans, alors que Arisu rentrait d’un de ses plus gros tournois internationaux ou il avait encore remporté le premier prix en battant un joueur américain mondialement reconnu, sa mère eut alors un accident. Il la vit louper une marche de leurs escaliers et les dégringoler une à une toutes les marches. Il entendit ensuite un hurlement. Il se précipita en bas des escaliers pour secourir sa mère.

« Maman ! Tu vas bien ? »

Il ne reçut pour toute réponse qu’une longue plainte de douleur venant de sa mère. Il la souleva alors délicatement et découvrit alors un objet en métal qui c’était fiché dans le corps de la femme, la transperçant de part en part. Beaucoup trop de sang s’écoulait de la plaie. Arisu enleva alors sa veste et s’en servit pour faire pression dessus et essayer d’arrêter l’hémorragie. Mais que pouvait-il bien faire ? Il ne pouvait appeler les urgences, sa mère étant trop mal pour parler à sa place. Et il ne savait ou était son père. La panique commença à le gagner. Il fit alors aussitôt le vide dans sa tête, sachant pertinemment que paniquer ne l’aidera pas. Il se concentra alors sur les bruits de la maison et finit par entendre l’eau de la douche s’éteindre, puis le rideau de douche se tirer. Son père était là-haut, sous la douche, d’où le fait qu’il n’ait pas entendu sa femme tomber. Arisu, en jetant un regard à sa mère, n’eut alors pas d’autre choix que de briser son serment et d’appeler son père à la rescousse. Il s’empara du lien mental qu’il avait créé quelques heures plus tôt avec son père à son insu et l’appela par transmission de pensée.

Son père ne réagit pas, probablement surprit. Mais Arisu n’abandonna pas pour autant, le suppliant de venir l’aider. Puis il entendit son père débouler dans les escaliers et lorsqu’il vit sa femme et son fils, s’empara de son téléphone, en jetant un regard soupçonneux à son fils. Arisu lui expliqua alors la situation un peu de cette manière : « Je suis un mage télépathe. Maman est tombé dans les escaliers. Elle a un objet qui lui transperce l’abdomen. Appelle les secours ». Ce qu’il fit. Quelques minutes plus tard, les secours arrivèrent et sauvèrent à temps la mère du jeune homme. Une fois le cauchemars passé, Arisu savait que cela n’était que le début de ses ennuis. Il avait révélé ses pouvoirs à son père pour sauver sa mère. Il redoutait à présent la réaction de son paternel.

Son père ne lui parla pas pendant une semaine entière. Arisu passait le plus clair de son temps libre au chevet de sa mère, espérant qu’elle s’en sorte. Mais les soins coutèrent de plus en plus cher et l’état de sa mère se dégradait de jours en jours. Bien que Arisu ait gagné pas mal d’argent avec ses tournois, une grande partie de ses gains étaient épargnés sur son compte bloqué. Aussi, la famille se vit peu à peu à court d’argent pour payer les soins. Le jeune homme voulait alors prendre une part dans sa fortune pour sauver sa mère. Mais celle-ci refusa catégoriquement, sachant pertinemment à quoi allait servir cet argent plus tard. Et père comme fils ne purent lui faire entendre raison, l’un comme l’autre n’ayant pas accès à ce compte.

Mais en voyant peu à peu sa femme mourir, le père d’Arisu fit alors l’impensable. Un soir, alors qu’Arisu était au chevet de sa mère dans leur maison, ne pouvant plus payer les frais d’hôpitaux, son père rentra dans la chambre, la mine grave, l’air coupable. Madame Kitagawa se redressa alors dans son lit et s’adressa d’un ton autoritaire à son mari :

- Qu’as-tu fait ?
- Ce qu’il fallait pour te sauver.


Comme ayant trouvé une énergie nouvelle pour protéger son fils, sa mère chassa son père de la pièce lui criant dessus comme jamais avant elle ne l’avait fait. Des larmes ruisselèrent sur ses joues. Elle savait que le moment était arrivé et le temps leur manquait cruellement. Elle s’empara alors de son téléphone et composa un numéro. Elle parla alors pendant plusieurs minutes en anglais avec un interlocuteur inconnu, expliquant la situation. Puis elle raccrocha, visiblement soulagée. Elle sortit ensuite de sous son lit une boite en fer et la tendit à Arisu.

- Du liquide, tes codes pour accéder à ton compte en banque et un téléphone portable.

« Mais pourquoi ? Je ne comprends pas ? »

- Ton père t’a dénoncé pour la prime. Tu dois fuir loin d’ici. Un homme va venir te chercher ici dans peu de temps pour t’emmener en sécurité. Je suis tellement désolée Arisu. Mais il faut que tu fasses vite.

Elle se leva tant bien que mal de son lit et accompagna son fils dans sa chambre. Ils firent rapidement son sac ensemble, ne prenant que le strict nécessaire en vêtements. Arisu prit tout de même un jeu de shogi et un d’échec, ses plus beaux. On frappa alors à sa porte. Après un coup d’œil à travers la fenêtre, l’identité de leur visiteur fut confirmée : le passeur. Il avait visiblement fait vite, surtout que la police ne devait plus être très loin. Arisu serra une dernière fois sa mère dans ses bras, celle-ci lui recommandant d’être vraiment très prudent. Puis notre jeune japonais suivit alors l’inconnu à travers les rues de Tokyo, lui faisant entièrement confiance. De toute manière, il était condamné à mort alors il n’avait rien à perdre.

Ils réussirent à gagner le port et montèrent à bord d’une frêle embarcation ou Arisu se demandait comment elle faisait pour se maintenir à flot. Mais visiblement, elle semblait toujours flotter et semblait propulser par un moteur. Ils prirent alors le large vers une destination inconnue, se cachant parmi les ombres de la nuit. Arisu pleura pendant toute la soirée d’avoir dû quitter aussi précipitamment sa mère. Il n’était jamais émotif, certes, sauf quand ça concernait sa famille.

Ils voguèrent pendant plusieurs mois, se laissant plus porter par les courants, n’utilisant leur précieux moteur qu’en cas de nécessité. Ils s’arrêtèrent dans des petits ports inconnus pour se ravitailler comme ils le pouvaient en vivres et parfois en essence. Souvent, ils durent compter sur la gentillesse des habitants pour arriver à récupérer un peu de nourriture, ou alors de chercher pendant quelques heures de quoi manger dans la nature elle-même. Ils parcoururent ainsi la moitié du globe, visitant une bonne partie de l’Asie du Sud et l’Afrique du Nord, car cet itinéraire leur permettait de rester près des côtes.

Si bien qu’après un long et épuisant voyage, ils touchèrent enfin au but. Arisu était déshydraté, affamé, avait perdu pas mal de kilo et avait le moral au plus bas. Mais le passeur lui annonça qu’il allait bientôt mettre à terme à ses souffrances car ils arrivaient enfin au bout du voyage. Le japonais cru qu’il allait en pleurer de joie tellement la fatigue le tiraillait. Une fois sur la terre ferme, il fut alors prit en charge par un autre passeur qui le conduit en voiture jusqu’au cœur d’une foret au milieu de laquelle trônait son nouveau chez lui : l’académie Leoska. Il fut alors interné à l’infirmerie dans un premier temps afin qu’il reprenne des forces de son long voyage. Puis il put enfin découvrir sa nouvelle maison, enfin en sécurité.

A votre propos

Pseudonyme : Heu... Speedy Gonzales ?
Prénom : Non mais quand je vous dit Speedy Gonzales, vous voyez qui je suis
Âge : Très bien alors si je vous dit " La fille qui répond le plus vite sur ce forum" ?
Comment as-tu connu le forum ? : Ca y est, vous me situez ? Super !
Commentaire : Je vous aime tous !



Arisu Kitagawa [Terminé] Aad2e3aec66ca3a65c3342be4ea12d72

PRESENTATION | AFFILIATIONS

J'écris en cette jolie couleur #871D18
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Saphirre Lacey
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Saphirre Lacey
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Mar 9 Mar - 23:22
Hellooooooo !

I'm here for a good new ! Tu es VALIDÉE ! Et oui et oui, pour la deuxieme fois en plus cétipa formidable tout ça, re-bienvenue a toi speedy gonzales o/

Tu es donc mage noire, logée dans l'appartement 12 du cycle supérieur avec comme super colocs
Eden Choi et Birdy Blake (vraiment coloc de mage noir, vous déconnez pas jpp) et tu peux désormais farfouiller les demandes rp avec ce compte pour PLUS de rp o/

Haaate de voir Arisu en rp ! A bientôt !



Arisu Kitagawa [Terminé] Sans_t56

J'écrit en cette belle couleur, jalouse pas trop stp#0099cc
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