Cette école est un refuge pour beaucoup, dans cet univers de conflits. Mais cet abri est particulier. Poussez ces portes et venez découvrir ce nouveau monde.
 
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Deux croche noir, Deux croche noire... On reprend - FINI
Odette Delaunay
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Odette Delaunay
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Dim 20 Sep - 20:31
Juillet

Ce mercredi soir sonnait comme un échec pour Odette. Elle était véritablement éreintée. Harold avait sombré, Philo était au bord de l'abime creusé par son frère et Saphirre...

La vieille bibliothécaire avait dans le crane cette fatigue insidieuse qui alourdie les paupières, fait chavirer l'équilibre et embrouille les pensées. Son bras en devenait tremblant, épuisé par le poids pourtant aérien du sac à main presque vide. Cette fatigue elle l’accumulait depuis plusieurs jours maintenant. Dormant mal, s'économisant comme elle pouvait en utilisant moins son pouvoir, tentant de se redonner des forces avec tisanes, jus de citron et repas  légers mais riches. Seulement voilà. Cette fatigue ne partirait pas toute seule. Elle était l'insolente périphrase à tout les soucis accumulés de chacun, qu’Odette prenait le temps d'écouter.

De toute manière ils n’ ont que toi. Arrête de te voiler la face ma vieille. Philo, Harold, Saphirre, tu t'es proposée pour les réparer maintenant tu te débrouille.

Le moral n'était donc pas au beau fixe. La gorge se nouait parfois au détour d'un rayon dans la bibliothèque, le cœur s'alourdissant, le fameux mal de ventre des "vagues à l'âme" assaillait les entrailles.


Oh et puis zut! Tant pis si je m’épuise j'en ai besoin.

Odette avait apparemment un effet apaisant sur les gens. Sur elle même en tout cas elle en avait la preuve. Rien de tel pour lui changer les idées qu'une symphonie sortie de sa boite à souvenir. L'octogénaire s’engouffra dans un amphithéâtre vide, le ménage venait d'être fait. Oubliant de fermer la porte derrière elle, elle se débarrassa de ses affaires sur le bureau avant de se tourner vers les gradins. Relaçant son chignon à la sempiternelle rectitude, elle retroussa les manches de sa robe, levant un bras, la paume ouverte vers le haut avec élégance.


Tant pis pour le décorum, commençons par le second mouvement.

Lançant son second bras dans les airs, Odette appela avec un sourire une  volée de cuivres sonnants. Trompettes et cors annoncèrent le thème principal mené par les altos avant de revenir en puissance pour une reprise par les violons. L'index tressaillant dans son bras aérien, Odette souriait comme une enfant. Une cymbale éclata au sommet de l'amphi, suivie par un bombardon sonore. L'octave au dessus, les bois répondirent à un violoncelle solitaire. Un basson était peut être un peut plus fort que le reste... La vielle femme baissa discrètement son volume pour se concentrer sur les cordes.

Comme il était bon de redevenir soit-même... L'espace d'un instant, l'espace d'un morceau. Comme il était bon de rediriger correctement son petit monde imaginaire.


Deux croche noir, Deux croche noire... On reprend - FINI Signa-10
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Amicia S. Faversham
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Amicia S. Faversham
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Lun 1 Fév - 20:40


Deux croches noires, deux croches noires... on reprend


ft Odette


Nous étions mercredi soir. J'avais dîné de bonne heure pour pouvoir aller m'entrainer au violon en salle de musique. J'avais enfilé une de mes robes sombres habituelles, cette fois ci bleue marine, un collant épais et de grandes bottes avec peu de talons, mais surtout de larges talons, confortables au possible histoire de pouvoir passer de longues minutes debout à m'entrainer avec mon instrument favori. J'avais tout de même repassé un coup de brosse dans mes longs cheveux argentés, car ceux ci s'emmêlaient tout le temps. En même temps, normal me diriez vous, vu leur longueur. Mais je les aimais ainsi, long, descendant jusque sous mes fesses, volant dans le vent à chacun de mes mouvements. Une fois que je les eu rassemblé en queue de cheval haute avec l'aide d'un ruban et que je fus satisfait de mon reflet, je pris mon violon et sortit de la chambre, direction la salle de musique.

Cependant, alors que je marchais dehors pour rejoindre la salle de musique, j'eus vite fait de me perdre dans mes pensées. Je réfléchissais de nouveau à cette nouvelle vie qui s'offrait à moi, ici, à Leoska. Dans un monde dont je ne soupçonnais même pas l'étendue. Chaque jour, j'avais l'impression de tout redécouvrir, de tout réapprendre. Au fil de mes rencontres, je voyais peu à peu le monde d'une autre manière. Chaque personne semblait me faire voir les choses sous un nouvel angle. Moi qui avait toujours été cantonnée dans une seule vision de part mon éducation, voila que je me retrouvai avec un millier de possibilité d'aborder les choses. Cela était à la fois grisant et effrayant. Surtout effrayant en fait. J'avais l'impression d'être une toute petite chose fragile et sans défense donné en pâture à ce monde impitoyable. Mais la plupart des personnes que je rencontrais ici ne semblaient ne vouloir que mon bien, et m'aider. Ce qui était fort agréable, moi qui me sentais si seule et perdue dans ce nouvel univers. Ma cage dorée me semblait bien lointaine à présent.

Si bien que mes pas, au lieu de me mener en salle de musique, me firent arriver dans l'aile ouest de l'école, ou se situait les salles de cours et l'amphithéâtre. Mais quelle andouille je faisais. J'allais pour faire demi tour dans ce grand couloir vide et silencieux lorsque j'entendis de la musique orchestral retentir de l'amphithéâtre. Qui pouvait bien écouter de la musique à cette heure là, et surtout dans l'amphi ? Bizarre. Je me mordis la lèvre. Que faire ? Ma curiosité finit par l'emporter et je me dirigeai sans bruit vers la salle en question. La porte était ouverte. Violon à la main, je la franchis alors et me tiens sur le seuil, observant alors la salle.

Se tenait sur l'estrade, face aux gradins, une vieille dame qui faisait de grands mouvements avec ses bras, telle une chef d'orchestre. Cette dame me disait quelque chose. En l'observant plus attentivement, je reconnu alors la bibliothécaire. Je l'avais croisé quelques fois lors de mes recherches à la bibliothèque pour des cours ou sur l'utilisation des catalyseurs. Je l'observai alors sans rien dire. Elle semblait diriger un orchestre complet en faisait de grands mouvements. Mais personne ne semblait être présent physiquement dans la salle. Pourtant, je l'entendais clairement, la mélodie qu'elle semblait faire jouer à des instrument imaginaires. Comment cela se pouvait-il ? Amicia, rappelle toi du monde dans lequel tu vis. Oui je sais : tais toi, c'est magique. Mais qu'elle était donc cette magie ? J'étais complètement fascinée. Avec mes petits doigts je ne pouvais maitriser qu'un seul instrument à la fois. Alors qu'elle, d'une simple pensée, semblait contrôler tout un orchestre. Sur quoi pouvait bien porter son pouvoir ? L'imagination ? Les illusions ? Les sons ? A moins qu'elle ne voyait des fantômes et que c'était ces derniers qui jouaient avec des instruments fantomatiques ? Non la, je vais beaucoup trop loin. Si c'était des fantômes, je serais bien incapable de pouvoir les entendre.

Je ne reconnaissais pas la musique, sinon je l'aurais bien accompagnée. C'était certes de la musique symphonique, mais pas un grand classique auquel j'étais habitué. Peut être une musique de film ? Ou une musique étrangère ? Après tout, je ne connaissais pas encore tout. J'avais appris par cœur tous les grands classiques et commençais à présent à m'intéresser à la musique de film. Mais il y en avait tellement ! Comment pourrais-je toutes les connaitre ? Je m'assis alors sans rien dire au dernier rang de la salle et observa la vielle dame sans un mot, tout simplement fascinée par ses gestes, me laissant bercer par la mélodie si agréable à l'écoute. Il fallait que je l'apprenne celle la. Je lui demanderai le titre tout à l'heure lorsqu'elle aura terminée.


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Sam 6 Fév - 18:38
La vibration des tympans face a cette avalanches de croches et de crescendo était la meilleure des thérapie. Une fois le morceau terminé Odette enchaina d'un claquement de doigt avec le "Rondo Alla Turca". Vous désirez le calme, Mozart, vous préférez un orchestre ronflant de mélodies complexes, Mozart. SI vous avez besoin d'une mélancolie teintée de quelques notes égrenées au clavecin Mozart peut également vous aider. Le monument du classicisme a touché à tout, pour le plus grand bonheur de la bibliothécaire qui trouve en ses créations codifiées mais riches des morceaux somptueux qui se gravent avec une grande facilité dans les mémoires.

Odette avait choisi sa version préférée. loin d’être cantonnée a un clavecin seul, la marche turque résonnait par bois et cordes telle une avalanche pompeuse irradiante de bonheur et de légèreté. A la reprise par les cuivre elle laissa résonner dans l’amphithéâtre la philharmonie toute entière avant de pincer les cordes de quelques altos solitaires, accompagnées par un petit picolo rapide et virtuose. Le retour du mouvement n'en fut que plus énorme. Les instruments superposèrent leur mélodies propre afin de sublimer l’œuvre principale en une ode complexe et riche avant de s'élancer tous ensemble. L'orchestre complet a partition commune, comme un seul immense instrument, a l'image des plus beaux airs de Verdi, frappa la salle de tout son volume. Odette releva le son des violoncelles, cors et tubas frappant le rythme avant une envolée final dont Mozart seul avait le secret.
Essoufflée, les oreilles bourdonnantes, elle s'autorisa une pause en s’asseyant sur le bureau. Odette remarqua alors la silhouette élégante assise au fond de 'lamphithéatre.

Oh je suis vraiment navrée! Sa voix, rendu rauque par le contrecoup, semblait résonner comme dans une salle sans meubles. Le timbre légèrement métallique rappelait le son d'une voix face à un objet métallique.

Vous êtes ici depuis longtemps? Je me suis permis un pause dans cette salle avant de rentrer chez moi. J'espère ne pas vous avoir dérangée.


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Amicia S. Faversham
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Sam 6 Fév - 20:03


Deux croches noires, deux croches noires... on reprend


ft Odette


D'un claquement de doigt, la bibliothécaire changea de musique, faisant maintenant retentir un air que je ne connaissais que trop bien : Rondo Alla Turca de Mozart. J'étais incollable sur les grands classiques. J'hésitais presque à m'emparer de mon violon pour l'accompagner mais finalement j'y renonçai. C'était plus fascinant de la regarder faire plutôt que de l'interrompre par inadvertance en voulant me mêler à tout cela. Peut être qu'une fois qu'elle aura finie, je pourrais alors jouer avec elle, elle et son orchestre imaginaire qu'elle sortait de je ne sais où. Ah la magie, elle me fascinait toujours autant. Mais alors la magie couplée à la musique... Je trouvais cela encore mieux. Voila un pouvoir que j'aurais aimé avoir plutôt que ma télékinésie sauvage. C'était mieux de faire retentir des notes à tout vas lorsqu'on perd le contrôle que de manquer de tuer quelqu'un.

Puis finalement, à la fin de son morceau, elle décida de faire une pause et s'assit sur le bureau. C'est à ce moment la qu'elle me remarqua, assise au fond de la pièce, surprise visiblement de trouver quelqu'un ici à une heure aussi tardive. Elle s'excusa d'une voix rauque puis me demanda si cela faisait longtemps que j'étais ici à l'écouter jouer, avant d'enchainer sur les circonstances de sa présence ici. Cela faisait assez longtemps que j'étais présente pour pouvoir dire qu'elle était d'une certaine manière douée, pas assez pour avoir percer le mystère de sa magie. Quant aux raisons se sa présence ici, je m'en fichais éperdument. Il n'y avait pas besoin de raison pour jouer de la musique, juste l'envie. Et peu importe l'endroit, car après tout, je passais mes samedi après midi dans le jardin du club de jardinage à jouer pour des fleurs. J'étais mal placé pour dire à quelqu'un où est-ce qu'il devait jouer. Pour diminuer la distance et éviter de trop tirer sur nos voix pour nous entendre, je me levais alors de mon siège, pris mon violon et me rapprocha de la vielle femme. J'appuyais alors mes fesses contre les tables du premier rang et regarda la bibliothécaire avant de lui répondre:

- Ne vous excusez pas, c'est moi qui devrais plutôt m'excusez de vous avoir ainsi surprise par ma présence ici. Je comptais aller m'entrainer au violon lorsque j'ai entendu votre musique. J'en fus alors intrigué et j'ai donc osé franchir le seuil de cette salle pour découvrir qui pouvais ainsi écouter de la musique à une heure si tardive. Si il y a donc une intruse ici, c'est bien moi.

Je marquai alors une pause. Il est vrai qu'au début, je pensais que c'était des enceintes qui émettaient la musique, me disant qu'il ne pouvait pas y avoir un orchestre entier dans cette école, j'en aurais entendu parlé sinon. Surtout que le club de musique venait à peine de se former. Avec Eden, nos avions découvert cela au détour d'un couloir et nous nous y étions inscrit, l'un comme l'autre voulant absolument mettre notre talent au service de l'école et rencontrer les autres musiciens qui habitaient ici. Mais avec à peine trois inscrits sur la liste, un orchestre ne pouvait pas être encore créé. Pour cela que l'hypothèse de la magie, en voyant la dame ainsi s'agiter, me parut la plus plausible. Surtout que si elle avait utilisé des enceintes, elle se serait contenter d'écouter et non de dépenser autant d'énergie. A moins que ce soit son délire de se prendre pour une cheffe d'orchestre. En vrai, c'était peut être cela... Non, vu son âge et le sérieux et le professionnalisme dont elle faisait preuve pendant ses heures de travail, je l'imaginai très mal avoir des idées aussi saugrenues que de se prendre pour une cheffe d'orchestre. Surtout qu'à en croire ses cernes et ses traits tirés, elle semblait réellement fatiguée. Et puis en jetant un coup d'oeil dans la salle, je remarquai l'absence d'enceintes, ce qui réfuta complètement cette hypothèse.

- Puis-je vous poser une question ? Comment avez vous réussit à faire retentir du Mozart dans cette salle ? Car je ne vois ni enceinte, ni instrument autour de nous. Je vous avoue que cela me fascine et que j'aimerais bien comprendre comment vous parvenez à un tel résultat.

Je la regardai avec mes grands yeux bleus, remplis de fascination et d'admiration. Je voulais savoir son secret, comprendre comment elle arrivait à un tel miracle. J'avais encore tant à découvrir, moi la petite nouvelle, qu'un rien me fascinait et me happait. J'espérais vraiment que cette vielle dame m'explique alors la nature de son don pour que je puisse en apprendre encore un peu plus sur ce nouveau monde qui m'entourait et étoffer mes connaissances sur ce sujet. J'avais beau parcourir tous les livres concernant la magie de la bibliothèque, j'avais toujours l'impression de ne rien savoir et de ne rien connaitre. Alors autant en profiter pour se cultiver un peu avant d'aller m'entrainer. Et puis, si je pouvais en apprendre un peu plus sur cette charmante dame et échanger quelques mots d'amabilité avec elle, je faisait ainsi d'une pierre deux coups : enrichissement de mes connaissances dans la magie, et création d'un possible lien d'amitié avec une personne qui plus tard pourrais m'aider dans beaucoup de choses. Surtout que visiblement, nous partagions une passion commune pour la musique. Cela nous rapprochait donc déjà.


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Odette Delaunay
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Jeu 11 Fév - 22:32
Cette jeune fille était absolument adorable. Odette avait noté le violon et avait coché une case de plus dans le bingo de son affection. C'était donc une mélomane qui s’était arrêtée pour écouter. On ne pouvais recevoir plus beau compliment.

Allons allons ma chère ne vous considérez pas comme une intruse! Si ma magie peut profiter à d'autres sachez que c'est avec plaisir que je la partage. Son regard se fit lointain un instant. Tel que j'aurais du la partager d’ailleurs...

Puis-je vous poser une question ? Comment avez vous réussit à faire retentir du Mozart dans cette salle ? Car je ne vois ni enceinte, ni instrument autour de nous. Je vous avoue que cela me fascine et que j'aimerais bien comprendre comment vous parvenez à un tel résultat.

Odette adressa à la jeune violoniste un grand sourire malicieux. Ses rides autour des yeux se plissèrent. Des rides de personnes souriante envers quiconque.

Voyez vous ma petite. J'ai passée une enfance très solitaire avec un parent assez peu causant et sans adelphe. J'ai fait ce qui me plaisait le plus, développer ma magie.

Elle écarta les bras pour couper tout son autour d'elles pendant un bref instant. Prenant bien soin de ne rendre silencieuses que les zones autour de leurs oreilles afin de ne pas s'épuiser encore plus.

Je maitrise la modulation et l'apparition des sons. Lorsque mon pouvoir s'est éveillé je venais d'avoir quinze ans. J'ai causé un vacarme titanesque qui a fait sauter les carreaux de la maison. J'en ai eu des acouphènes durant un bon mois! J'ai été recueillie, j'ai commencée à comprendre que je pouvait modifier les sons que je produisait. Vers mes dix sept ans je parvenait à assourdir mes pas, modifier le son de ma voix pour faire sourire mon "père". Puis un j'ai fait tomber une tasse. J'étais tellement inquiète a l'idée que le vacarme réveille quelqu’un qu'elle s'est cassée dans un petit "ploc" de goutte d'eau.

Pendant qu'elle parlait la bibliothécaire faisait de grand gestes de bras. Captivant au mieux l’assistance. Elle avait si peu l'occasion de parler d'elle.


C’est à ce moment là que je me suis rendu compte de l'étendue de mon pouvoir et des progrès qu'il me restait à faire. Je n'était pas puissant, oh ça non, c'était un pouvoir mignon, décoratif. Mais en le perfectionnant, en le maitrisant bien, je pouvais peut être essayer quelque-chose... Je n'avait pas pu sauver grand chose de mon ancienne maison avant mon départ, uniquement des disques de musique. Je les écoutais en boucle. N'ayant aucune notion de solfège je piochait mes connaissances dans les livres de la librairie ou je travaillait. J'ai alors commencé à tenter de créer des son d'instruments, de mélodie. Peut a peut, faire se dérouler une partition via un piccolo ou une trompette devint un automatisme. Comme une chorégraphie connue et reconnue par ma mémoire. Il m'a alors suffit de les superposer! Le fait que chaque instrument possède son son propre rend l'harmonie plus vraie et plus authentique qu'un enregistrement audio. D’ailleurs cela me coute moins d'énergie que de tordre le son dans tout les sens pour qu'il fasse l'orchestre d'un seul bloc. Ensuite, les années de travail a la bibliothèque m'ont permis de trouver le temps de me perfectionner encore et encore. pour être franche, je ne fais que ça de mes journées. 

Peut être lui montrer? Non, la fatigue commençait déjà à revenir.

Et aux alentours de mes trente ans... J'ai reçu l'aide du meilleur des professeur. Un... Un grand ami m'a aider à maitriser la voix humaine. Bien plus dure! La voix a tellement de facettes, de timbres. Je peut faire chanter un chœurs ou un soliste car il fait vibrer sa voix dans un ton et avec une note juste. Faire un conversation crédible cependant est bien plus dure. Bien que je réussisse à être ventriloque!

Odette respira un grand coup. sa conférence assommante venait de se terminer. Mais une chose était sure.

Même à bientôt quatre vingt automnes, son pouvoir cachait encore des surprises.


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Amicia S. Faversham
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Amicia S. Faversham
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Ven 12 Fév - 0:00


Deux croches noires, deux croches noires... on reprend


ft Odette


J'écoutai la bibliothécaire m'expliquer alors l'utilisation de son don. C'était donc bien les sons qu'elle manipulait, et non des fantômes musiciens. N'empêche, quelle idée farfelue les fantômes musiciens. Ne plus jamais émettre de telles hypothèses. Plus jamais. Je me concentrais ensuite sur ce qu'elle me disait. Elle m'expliqua comment elle avait découvert son don, puis ensuite comment elle l'avait développé, ses capacités, ce qu'elle était capable d'en tirer. Tout cela était tellement fascinant. Je la regardai sans rien dire, mes yeux brillant de curiosité et de fascination.

J'aimerai tellement lui poser des questions, qu'elle me fasse des démonstrations. Mais je lisais de la fatigue au fond de ses yeux. Aussi ne voulais-je pas trop insister. Moi même, lorsque j'utilisais trop mes pouvoirs, je m'épuisais. Et pourtant j'avais 18 ans. Je ne voulais pas imaginer ce qu'elle éprouvait avec son âge après avoir enchainé deux morceaux, son pouvoir lancé à pleine puissance. Il n'empêche, être capable de moduler autant de sons différents étaient impressionnant. Sachant que chaque instrument, chaque voix humaine, voir même chaque objet émettait un son différent. Cela devait être un travail titanesque pour arriver à en moduler autant de différents. Parce que tout à l'heure je fus capable de reconnaitre au moins trois violons différents dans son petit concert improvisé. Et ce n'était pas rien. Oui, les violons, je les connais par coeur. Même si, celui qui sonnera toujours le plus juste à mes oreilles reste le miens. Cadeau de ma mère.

J'aurais vraiment aimé avoir un pouvoir comme le siens. Pouvoir donner du bonheur au gens grâce à lui. Et non manquer de tuer n'importe qui se trouvant un peu trop proche de moi lorsqu'il m'échappait. J'avais un pouvoir monstrueux, utile, mais monstrueux. J'aurais préféré quelque chose de plus calme, moi puissant, plus maitrisable. Mais il avait fallut que la nature me dote de ce don incontrôlable et bien trop puissant pour moi, comme s'il voulait me protéger du reste du monde en me dotant d'une force incommensurable mais qui me tuerait à la moindre occasion. Non franchement monde, tu as de super idées parfois. La prochaine fois dote la bonne personne d'un tel pouvoir, pas une pauvre petite fille fragile qui n'a rien demandé à personne.

Je souris alors à la bibliothécaire lorsqu'elle eut finit de toute m'expliquer. Puis je lui répondis d'une vois enjouée :

- Votre pouvoir est tout bonnement fascinant. Donc vous n'avez jamais réellement touché un instrument de votre vie ? Vous avez tout fait d'écoute ? Vous devez avoir une sacré oreille musicale pour être capable de différencier ainsi plusieurs violons différents. Voir même plusieurs instruments différents aux sonorités très proches.

Je posais mes yeux sur l'étui de mon violon. Décidément, ce n'est pas ce soir que j'allais pouvoir m'exercer. Sinon je n'allais pas me coucher de bonne heure. Quoi que, ce n'était pas plus mal ainsi. Après tout, avec mes insomnies, autant me coucher le plus tard possible pour essayer de dormir le plus longtemps possible et d'avoir le moins à attendre le lendemain matin. De toute manière, la bibliothécaire et son pouvoir m'intéressait plus que de répéter de nouveau mes partitions que je connaissais par coeur, même si la musique avait se don de me calmer, de me sentir moi même et de me transporter dans mon propre monde ou je me sentais en sécurité. Mais je préférais rencontrer et partager avec une musicienne que de m'enfermer de nouveau tout seule dans mon univers. C'était toujours plus sympa de faire de nouvelles rencontre. Surtout que Madame Delaunay, oui je crois que c'est comme cela qu'elle s'appelait, avait l'air vraiment charmante. D'ailleurs, je ne m'étais pas présentée.

- J'allais oublié mes bonnes manières, je suis Amicia Sylvia Faversham. Mais je vous prie, appelez moi Amicia. Comme vous avez pus le constater, je suis violoniste moi même et je viens à peine de rejoindre le club de musique. Je fais aussi du piano et du chant. Mais j'ai loin d'avoir votre talent. L'expérience peut être ? dis-je avec un sourire.


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Odette Delaunay
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Mar 2 Mar - 18:02
Mais que de compliments en une seule phrase! Odette souriait, heureuse de pouvoir parler un peu d'elle. Cette charmante petite bouille de violoniste était la douceur incarnée.

J'ai déjà touché a un instrument. Le piano depuis toute petite, et le cor français pendant un temps...

Elle approcha sa tête avec un sourire, comme pour dire une confidence.


En vérité je vais vous avouer quelque-chose. Il est bien plus facile pour moi de créer un son d'instrument que de maitriser parfaitement celui ci pour le faire sonner manuellement. Regardez! Je n'ai jamais vraiment bien réussi a faire résonner mes lèvres dans une embouchure de cuivre, frotter un archer pour produire autre chose qu'un terrible crissement a l'air très complexe et savoir où placer ses doigts sur un piano a chaque instant est terriblement compliqué. Alors parfois oui je fait des faites, je fait semblant en jouant de mon piano. Mais qu'elle importance? Le gens pensent que je joue divinement bien et en un sens c'est un peu vrai... Seulement je triche!

La vieille femme se releva lorsque sa cadette se présenta. Elle tira un petite révérence.

Odette Delaunay, humble cheffe bibliothécaire mélomane et ornithophile à ses heures perdues. Je suis sure que vous avez du talent allons! ET puis la virtuosité s'atteint après de longues et fastidieuse pratique de travail. Il faut souffrir pour être belle sur scène, artistiquement j’entends. J'ai entendu parler de ce club de musique! Je n'osais pas vraiment m'y rendre étant donné que je suis une vieille rabougrie un peu trop encombrante musicalement parlant.  


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Jeu 4 Mar - 0:51


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ft Odette


Alors comme ça, elle avait déjà joué du piano et du cor français. Le piano était souvent l'instrument par lequel toute personne commençait, pensant que c'était le plus facile vu qu'il suffisait d'appuyer sur des touches. Cependant, c'était un instrument qui devenait vite compliqué du fait de la coordination entre les deux mains et les dix doigts, devant parfois appuyer sur 5 touches en même temps. Puis à cela s'ajoutait la vitesse d'exécution pour ajouter en virtuosité. Si bien qu'à ce stade, beaucoup de personnes abandonnaient. Personnellement, je n'étais pas capable de retenir les notes. Je me contentais plutôt de mémoriser l'emplacement de mes mains et des mouvements à exécuter.

Puis la vieille femme se pencha vers moi pour me confier la vérité. Elle m'avoua qu'il était bien plus facile pour elle d'utiliser sa magie pour faire de la musique plutôt que de jouer un instrument. La dessus, je voulais bien la croire. Après tout, d'une simple pensé, elle pouvait créer une véritable symphonie, aussi pourquoi s'embêter à essayer de maitriser un instrument de ses propres mains ? Cela ne m'étonnai pas beaucoup lorsqu'elle me dit qu'en public elle faisait semblant, promenant ses mains au hasard sur le piano tout en faisant résonner un faux piano dans l'air. J'aurais bien aimé avoir le même don pour pouvoir faire la même chose. Adieu les années de pratiques ! Au moins, ainsi, je n'aurais pas à me prendre la tête pour arriver à improviser et je pourrais facilement impressionner Eden.

La bibliothécaire se présenta alors, confirmant qu'elle s'appelait bien Mme. Delauney. Elle m'avoua alors qu'elle avait une passion pour la musique et les oiseaux si je ne m'abuse. En voila une très belle passion, observer ces êtres si libres pendant toute la journée, une paire de jumelle à la main. J'aimais beaucoup les oiseaux, je les avais toujours envié, voulant moi aussi être aussi libre qu'eux. Il n'empêche, c'était beau d'avoir une passion. La plupart des gens en avaient une qui les poussait à avancer dans la vie. Odette avait donc la musique et les oiseaux, Télesphore la prestidigitation, Eden l'art en général et moi... la musique et le shopping. Oui je sais, c'est stupide et pas bon du tout pour mon porte monnaie mais j'adorais aller flâner en ville, faire du lèche vitrine et essayer de nouvelles tenues. C'était ma mère qui m'avait initié à ce plaisir, m'emmenant elle même en ville à l'exploration des différentes boutiques. C'étaient nos petites sorties entre filles, celles qui me tenaient particulièrement à coeur et qui avaient renforcé mon amour pour cette activité. C'était devenue notre activité à toute les deux, et par conséquent, une activité qui me permettait de me la rappeler.

Pour toute réponse à sa remarque sur sa tricherie, je lui souris sincèrement, tirant presque sur un rire. C'était vraiment amusant. Mais à sa place j'en ferais tout autant.

Odette me complimenta alors sur mon potentiel talent. Mais comment pouvait-elle dire que j'avais du talent ? Elle ne m'avait jamais... oh, par gentillesse. D'habitude, ceux qui me faisait un tel compliment sans m'avoir jamais entendu, c'était par hypocrisie, pour attirer ma sympathie et celle de mon père. Alors qu'ici, mon père n'était personne et mon ne signifiait rien. Cela voulait donc dire que c'était uniquement par gentillesse qu'elle me disait cela. N'empêche que ça m'agaçait un peu, par habitude. Mais je décidait finalement de bien le prendre venant de sa part, car elle m'avait l'air sincère et gentille. En tout cas j'étais d'accord avec elle sur une chose, seul le travail permettait d'acquérir la virtuosité. N'est ce pas Eden ? Ce garçon arrivait à maitriser tout art en peu de temps, et pour cela je l'enviais. Comment faisait il ? C'était tout à fait inhumain, il devait avoir un véritable don pour ça.

Elle termina alors en parlant du club, comme quoi elle n'osait pas y aller, ne sachant pas si elle y aurait sa place. Pourtant elle y avait tout à fait sa place. Pour le moment, nous n'étions que deux, comment pouvions nous faire quoi que ce soit avec seulement deux voix et deux instruments ? En tout cas, notre éventail de possibilité était bien restreint sans les talents de la vieille dame, qui pouvait nous apporter tout un panel de possibilités complémentaires, à commencer par un orchestre philarmonique. J'aimerai vraiment pouvoir jouer avec elle un jour.

- Vous savez, vous auriez tout à faire votre place parmi nous. Votre talent pourrait nous être grandement profitable pour pouvoir jouer plus que des duos. Ca pourrait même être sympathique de monter un petit concert pour l'école. Je ne sais pas si ça serait possible techniquement par contre. Mais à y réfléchir.

Je regardai alors mon violon que je tenais entre mes mains. Et si je lui jouais un petit morceau pour lui montrer l'étendue de mon talent ? Pour qu'elle puisse faire enfin se faire un avis constructif.

- Et si je vous interprétait un morceau ? Pour que vous puissiez voir l'étendue de mes capacités, autant que j'ai pus admirer les vôtres.

Je soulignais ma question avec un sourire sincère. Elle accepta ma proposition, ravie. Je posai alors l'étui sur la table et en extrait mon instrument, un magnifique Guadagnini, cadeau de ma mère et bien le plus précieux que je possédais. Je l'accordai rapidement puis montais sur la scène de l'amphithéâtre pour pouvoir profiter de la meilleure acoustique. Je regardai Odette et lui souris avant de caler mon instrument dans le creux de mon cou. Puis je respirais profondément, réfléchissant à ce que je pouvais bien jouer. Pourquoi ne pas reprendre le dernier morceau sur lequel je travaillais actuellement ? Allons y pour cela. Je me remémorais rapidement le début de la partition et posai mon archet sur mon violon. Puis d'un mouvement souple et lent du poignet, j'entamai le morceau de Marry Me de Pirates des Caraibes 3.

Je m'étais découvert une passion récente pour les partitions des musiques de film et de jeu video. Je mettais des play-listes sur internet au hasard et les écoutais au hasard, prenant des notes sur les musiques qui me plaisaient. Puis je m'amusais à retrouver les partitions sur internet pour pouvoir ensuite les travailler. Au moins ça occupait mes week end, m'évitant de m'ennuyer et de penser à mon passé. Et il est vrai que je commençais à avoir une sacré liste, comprenant tout un tas de morceaux de divers films qui m'étaient totalement inconnus. Et concernant les jeux videos, je n'avait jamais touché une seule manette de ma vie. Mais ça ne m'empêchais pas d'apprécier leur musique.

Mais bref, reconcentrons nous sur notre musique. Mon archet virevoltait sur mon violon, faisant retentir cette musique lancinante, douce, dramatique mais aussi épique et remplie d'espoir. Une musique qui me convenait totalement ces derniers temps, aimant les sonorités plus calme et plus mélancoliques. Mes doigts parcoururent l'instrument avec dextérité, tellement habitués à travailler de la sorte. Je me concentrais au maximum, fermant les yeux, me laissant bercer par cet air qui s'élevait dans l'amphithéâtre. J'espérai que mon unique spectateur appréciait ce morceau, sinon j'allais vraiment passé pour une nulle juste après elle. Déjà que mon violon faisait pâle figure à côté de son orchestre.

J'arrivai enfin à la fin de ma partition. Je laissais retentir les dernières notes dans la pièce puis enlevai mon archet de mon instrument et le dégageai de mon cou. Je fis alors une petite révérence à la bibliothécaire, affichant un sourire sur mon visage et attendis son avis, la tête haute.


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Eden Choi
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Dim 7 Mar - 22:24
Je n’avais initialement pas prévu de déambuler dans les couloirs à cette heure. Mon programme de la soirée était initialement très simple : Je devais après les cours passer me changer, jusqu’ici rien d’exceptionnel. Ensuite aller à la bibliothèque ramener un ouvrage emprunté, ça aussi peu exceptionnel. Mais après ça je devais aller dans la salle d’art pour terminer une peinture et la mettre à sécher avant de pouvoir la ramener à ma chambre. Mais ce fut entre la salle d’art et le retour que ça c’été gâté.
Effectivement, au lieu de faire bêtement un trajet simple salle d’art, dortoir, il avait fallu que je me décide à me promener de droite à gauche de l’école. En plus, il fallait le dire, mon instrument n’était pas tout léger, je remerciais mon corps musclé de m’aider parce que là c’était un cerveau peu musclé que j’avais dans la tête. J’avais pris mon violoncelle en retournant dans ma chambre dans le but d’aller m’exercer dans la salle de musique. Mais ce avant de me rendre compte que j’avais perdu un document important, important selon moi, tout restait subjectif.

J’étais donc à présent dans les couloirs à refaire le chemin inverse dans l’unique but de retrouver ce stupide papier que j’avais malencontreusement égaré. Je n’avais pas l’air d’un imbécile, surtout qu’au lieu de faire un détour simple de A à B, il avait en plus dans ma bêtise que de passe par toutes les lettres de l’alphabet français et coréen en plus de ça. Un véritable idiot.
Cela dit je n’allais pas me plaindre… enfin si, mais dans mon malheur j’avais au moins la joie d’être tout seul pour ronchonner autant que je le souhaitais. Une véritable bénédiction pour ma personne aussi bête soit-elle. Un vrai plaisir en somme. Il fallait d’ailleurs croire que je n’apprendrais jamais de mes erreurs parce qu’entre la fois ou je mettais perdu avec KitKat, l’autre ou j’avais égaré mon téléphone et encore celle d’avant, ou d’après… bref j’avais oublié mon sac dans une salle mais évidement j’avais oublié laquelle. J’étais réellement un empoté jusqu’au bout des pieds.

J’avais beau chercher partout je ne trouvais pas cette feuille, impossible de mettre la main dessus. J’allais finir par penser qu’elle avait été ramassée et mis à la poubelle par je ne sais qui. Ce qui ne serai clairement pas à mon avantage. A présent ma déambulation s’était transformée en errance dans les couloirs, je devais avoir l’air louche de loin, habillé tout en noir avec mon étui dans le dos. J’avais envie de vite retrouver ce bout de papier pour aller m’entrainer.
En parlant d’entrainement, une mélodie qui m’était familière me stoppa dans ma recherche. Je m’arrêtai au milieu du couloir et tendit l’oreille. D’une part de connaissait la mélodie mais aussi et surtout il me semblait reconnaitre l’instrument, enfin je savais que c’était un violon, je n’étais pas idiot à ce point. Mais j’avais l’impression de reconnaitre CE violon. Pour en être certain j’avançais un peu plus dans sa direction, d’un pas souple pour mieux capter les sons.

Rapidement je me retrouvais devant un amphithéâtre duquel ressortait les sons du violon. J’en étais à présent certain, d’une part parce que j’avais entendu de nombreuse fois CET instrument mais aussi parce que je connaissais presque par cœur le style de jeu métronomique d’Amicia. Comme quoi nos heures d’entrainement ensemble n’avaient pas été vain, à présent j’étais capable de la reconnaitre elle et son violon, à l’autre bout d’un couloir alors qu’initialement je testais contre ma bêtise.

Je me permis d’entrer dans la salle et de regarder en contre bas, il y avait bien mon amie violoniste qui jouait, drôle de lieu. Mais également une autre personne, dos à moi que physiquement j’aurai qualifié d’assez âgée bien que l’élégante posture n’était pas amoindrie. Je me permis d’avancer silencieusement ne souhaitant pas un seul instant interrompre Amicia dans son solo. Je m’assis donc sur une table à mi-chemin entre la porte et l’estrade, posant mon instrument contre la chaise et profitant de l’instant.

Amicia c’était vraiment amélioré, et dieu seul sait comme elle apprenait vite. J’avais parfois du mal à comprendre pourquoi elle me demandait des conseille alors qu’elle était bien meilleure que moi sur bien des domaines. Son violon avait un son délicieusement pur et agréable à l’oreille. Le bois était d’une qualité impressionnante, l’acoustique remarquable sans parler de l’équilibre parfais des notes. Et bon dieu, Amicia savait l’utiliser cet instrument.
Je détournais mon regard un instant vers la dame qui l’accompagnait, je pus voir son profil aux trois quarts, il s’agissait bien d’une dame plutôt âgée. En me penchant légèrement je pus reconnaitre la bibliothécaire, madame Delaunay. Une femme charmante et en plus d’une beauté ravissante pour une personne de son âge. Loin d’être péjoratif au contraire, elle avait tout mon respect pour l’entretien de sa personne mais également pour les diverses activités qu’elle pratiquait. Elle avait sans aucun doute cinq fois plus d’énergie en général que moi le matin. L’un de mes désirs les plus sincère dans cette école était sans aucun doute un jour prendre le temps de dessiner cette personne.

Je basculais de nouveau mon regard vers Amicia qui venait de terminer sa mélodie. J’avais pas l’air bête moi maintenant, je m’étais littéralement incrustée dans la salle sans penser un seul instant aux conséquences…
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Odette Delaunay
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Lun 29 Mar - 22:04
Un club de musique? Ici? Dans Leoska? Pourquoi la vieille bibliothécaire n'en avait rien entendu? Elle n’eut pas le temps de poser la moindre question, la jeune fille lui proposais un morceau.

Je serais bien sotte de refuser! Allez y je vous en, prie.

Avez vous déjà entendu un violon devant vous. Pas a travers des écouteurs ou un disque, un violon manié par un musicien, sous vos yeux et sous vos sens. Le frottement presque imperceptible de l'archer fait résonner l'âme du violon comme celle de celui qui l'écoute. Vous vibrez a l'unisson en percevant le moindre accord du plus profond. La bibliothécaire ne connaissait pas cet air tout a fait charmant. de toute évidence moderne car ne répondant a aucune règle poussiéreuse de sonate ou de concerto. Lorsque l'archer s'abaissa, un jeune homme entra dans la salle. Apparemment perdu mais avec ce qui semblait être un violoncelle.

Bienvenu! Joignez vous à nous! Odette se pencha vers la jeune fille.
Serai t’il possible pour vous de rejouer ce morceau? Il est magnifique..

Après tout le contrecoup commençais à partir... Odette se trouvais assez reposée pour créer une simple bulle sonore de quelques mètres. Amicia proposa a son ami de l’accompagner. La musique naquit des deux pièces de bois. Quelle idée magnifique que de voir de simples objets produire des sons enchanteurs par la maitrise et le savoir faire d'un luthier de talent. Après quelques accord, Odette superposa aux deux archers un orchestre plus conséquent. Au même rythme mais en canon. Légèrement déphasé mais accompagnant les deux solistes. Un cœur de violons, deux altos, deux violoncelles de plus, une simple contrebasse pour sublimer d'une note grave la nuance des solistes. Quelques cuivres tonnant s'ajoutèrent en même temps qu'une percussion légère. La sensation de flottement était totale. L'apogée de l'orchestre montant en un ronflant paroxysme éclatant, doux mais puissant comme un feu d'artifice fait uniquement de passion et d'amour. l'idée n'était pas de tonner dans le vide comme une foudre lointaine mais de mettre en piédestal les deux élève devant la cheffe d'orchestre. Les chœurs arrivèrent en un point final, posant au sein de l’amphithéâtre une ambiance magistrale. Une couronne de voix venait se poser sur la tête noble d'une mélodie dont les joyaux n'étaient autre que deux archers frottants sur leurs cordes. Deux élèves dans une salle vide et une vieille femme les écoutant en les tenant par la main de ses notes engrenées. Lorsque le son se calma, Odette essuya une petite larme d'émotion. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus jouée en compagnie de quelqu’un. Depuis le départ de Magdalen à vrai dire.

Merci... Merci beaucoup.


Deux croche noir, Deux croche noire... On reprend - FINI Signa-10
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Amicia S. Faversham
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Mar 30 Mar - 0:44


Deux croches noires, deux croches noires... on reprend


ft Odette


Alors que je venais d'achever ma partition, plutôt contente de ma prestation, la bibliothécaire me fit alors remarquer la présence d'une nouvelle personne en l'invitant à s'approcher. Et quelle personne ! Un sourire s'afficha sur mon visage alors que voyais Eden venir un peu plus près de l'estrade, son violoncelle dans le dos. Avait-il prévu de s'entrainer lui aussi à la pratique de la musique ce soir ? Nous nous serions sans doute retrouvé en salle de musique si mes pas, puis les siens ne nous avaient pas conduis jusqu'ici. Mais le hasard faisait bien les choses visiblement car il nous avait tout de même rejoint. Et cela remplis mon coeur de joie. J'aimais beaucoup le duo que nous formions tous les deux, lui l'oiseau voltigeur et moi la métronome. Il n'empêche que nous arrivions ainsi à trouver notre équilibre.

Odette me demanda alors si c'était possible pour moi de rejouer ce morceau. Et bien, évidement que je le pouvais, je venais de le faire une fois, une deuxième fois ne me demandai pas plus d'effort. Cependant, en posant mes yeux sur le violoncelle de mon ami, je ne pus m'empêcher de me sentir coupable de le laisser à l'écart. Aussi répondis-je à la vieille femme :

- Oui, avec grand plaisir. Eden, vous joindriez-vous à moi ?

Je ponctuais ma demande au coréen d'un sourire. Celui ci se décida alors à sortir son instrument, à prendre une chaise et à me rejoindre sur scène. Sa présence me rassura d'un coup. Je savais qu'avec lui pour me soutenir, j'étais capable de beaucoup de chose en musique. Il rectifiait mes fautes, me proposait de nouvelles pistes et m'aider à m'améliorer dans mon lâcher prise. Mais ce soir, Odette voulait que je reprenne à la lettre ma partition, du moins c'est comme cela que je le percevais. Surtout que je lisais dans son regard qu'elle avait une idée derrière la tête.

Une fois mon ami en place et prêt à partir, je calai confortablement mon instrument sous mon menton redressai parfaitement mes épaules, m'ancrais bien sur mes deux jambes tout en restant souple puis entamai de nouveau cet air si calme et si doux. Le coréen fit à son tour resonner son instrument dans la pièce, mariant à la perfection le son de nos deux instruments. Je commençais alors à me caler sur lui, harmonisant nos hauteurs pour sonner juste. Je priais tout de même intérieurement pour qu'il reste dans la partition et qu'il ne se décide pas à partir en improvisation comme à son habitude car je sentais que quelque chose se préparait. Quelque chose de magnifique.

Et mon dieu quel spectacle auditif ! Je vis Odette faire peu à peu virevolter ses doigts, faisant resonner plusieurs autres instruments pour nous accompagner. J'échangeai un regard avec Eden, un sourire aux lèvres, lui disant silencieusement : Tu vas voir, ça va être génial. Puis je me reconcentrai sur mon violon, fermant les yeux et profitant du spectacle sonore pour me laisser transporter dans mon jeu, m'harmonisant avec cette puissance, donnant le meilleure de moi même, faisant à mon tour voltiger mes doigts et mon archet sur l'instrument. C'était tellement beau, tellement jouissif et tellement agréable que de jouer avec un tel orchestre. J'arrivai tout de même à entendre Eden qui c'était parfaitement harmonisé avec nous, se tenant à la partition. Merci Eden, vraiment, mais ne t'inquiète pas, je ne t'oublie pas.

Lorsque nous terminâmes enfin notre concerto, je pus alors reposer un instant mes bras et j'échangeai un regard avec mon ami. J'étais comblé, mon coeur palpitant encore sous l'effet de l'adrénaline et de la dopamine qu'un tel jeu m'avait procuré. J'en voulais encore, encore et encore des morceaux comme ceux ci. Merci Hans Zimmer pour avoir composé une aussi belle partition. Et merci à vous de m'avoir accompagné sur un tel morceau.

Je remarquai alors la petite larme que laissa échapper la vieille bibliothécaire sous l'effet des émotions. Je ne savais pas depuis combien de temps elle n'avait pas jouer avec quelqu'un d'autre qu'elle même, ni même qu'elle avait entendu de vrais instruments en direct car visiblement, ce petit trio l'avait bien plus émus qu'on ne pouvait se l'imaginer. Cela m'émut à mon tour de la voir ainsi. J'avais envie qu'elle en voit d'avantage, de lui montrer tout notre talent et de satisfaire ses oreilles de musicienne toute la soirée. S'il le fallait je pouvais même chanter. Je me sentais tellement bien, heureuse et à ma place après cet échange que j'étais capable de tout. Cependant, je sentais également que notre chère bibliothécaire fatiguait. Mais pas grave, Eden et moi pouvions assurer le spectacle. Et je sentais qu'après ce bel échange, les doigts habiles du coréen brulait de faire de l'improvisation.

- Non, merci à vous pour cet échange. Il n'en fut que des plus magnifiques. Mais reposez vous un instant si vous le souhaitez. Personnellement je continuerai bien encore un peu. Eden, me feriez vous le plaisir de faire un peu d'improvisation avec moi ? Nous n'avons qu'à partir de nouveau sur Marry Me et voir où cela nous mène !

L'oeil vif et brillant, je croisai le regard de mon ami. Celui ci avait la même flamme que moi qui brillait au fond de ses pupilles. Vas y Eden, montre lui ton talent, je te suis, c'est le soir ou le club musique se forme enfin. Enfin se forme... A deux. Oui parce que nous n'étions que deux pour l'instant. Mais advienne que pourra, on trouvera bien d'autres personnes pour venir jouer avec nous, je ne perdais pas espoir ! A commencer par notre chère Odette ici présente car je sentais que son coeur venait de se réchauffer d'un coup en nous entendant jouer ainsi et qu'elle ne résisterait pas longtemps à revenir jouer avec nous pour mon plus grand plaisir. Je me remis alors en position, calant mon violon contre moi et attendit mon ami, ayant dans l'optique de le mettre en valeur lui et son talent immense pour l'improvisation en lui suivant dans ses frasques.


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Mar 30 Mar - 2:13
Je m’étais fait remarquer et pour une fois un peu à mon insu. Habituellement j’aurai été ravi mais là j’étais un peu gêné, je ne voulais pas déranger et pas non plus paraitre indiscret ou même intrusif. Je voulais juste écouter Amicia, par amour pour la musique et parce que je savais qu’elle était talentueuse.
Cela dit lorsque la bibliothécaire m’invita à approcher, je ne pus me retenir de le faire bien qu’un intimidé. Mais content de ne pas me faire rejeter. Et puis la jeune femme me sourit à son tour. Finalement j’étais bien accueilli et j’étais content. Bien plus encore lorsque mon amie me proposa de jouer avec elle. La même partition. Pourquoi pas, j’aimais jouer donc je n’allais pas dire non, certainement pas et puis jouer avec Amicia était toujours plaisant.

Je pris une chaise et l’apporta sur l’estrade assez proche d’Amicia sans l’être de trop pour ne pas l’empêcher de jouer et surtout pour lui laisser de l’espace. Très important pour les mouvements amples et le besoin personnel. Ou alors c’était juste moi. Peu importait finalement, j’étais installée, et je pris quelques secondes le temps d’accorder mon instrument, je pris instant pour me souvenir de la note principale de son violon afin d’adapter mon violoncelle. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas jouer ce morceau, j’espérais ne pas me planter. Ça serait embêtant surtout que ça semblait tenir à cœur à Amicia et que la vieille femme semblait également emballée par l’idée étant donné qu’elle souhaitait que l’on reprenne le morceau. Je ne souhaitais pas plus comprendre, après tout, les musiciens avaient toujours des idées saugrenues et surprenantes et puis je ne savais pas du tout si madame Delaunay était une mélomane ou non.

Une fois prêt, je fis un signe de tête à Amicia. Je callai bien mon instrument et commençai à frotter mon archet contre les cordes, rapidement suivit par le violon. Le début fut assez calme. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais j’avais la sensation que je ne devais pas dériver de la partition originale et puis pour une fois je n’en avais même pas envie. Ce compositeur était déjà un prodige à lui tout seul donc ça suffisait très bien pour cette fois. Et puis ça semblait ravir Amicia. Je n’étais pas étonnée mais son jeu semblait impatient. Je tournais la tête vers elle, lorsque j’entendis en fond de nombreux instruments démarrer la même partition mais en canon. Je relevais la tête, je n’étais pas fou, Amicia me jetait ce genre de regard qui voulait à la fois en dire long et aussi rien du tout.
Mes mains agissaient d’elles-mêmes, je n’avais donc même pas besoin d’y faire attention. Mon corps agissait naturellement en musique pour libérer toutes mes émotions. Ainsi lorsque je relevai les yeux je pus voir la bibliothécaire effectuer les mouvements d’un chef d’orchestre. Était-ce elle qui était à l’origine de ce sublime orchestre ? Est-ce elle l’auteur de chaque note déployée donnant cet aspect épique à notre mélodie.

C’était incroyable, d’une beauté sans non et stimulant comme jamais. C’était comme un privilège sans nom, j’en étais émerveillé, stimulé et avec l’envie que cela ne cesse jamais. Ce trio était tout bonnement incroyable, j’en étais bluffé. Aussi lorsque la mélodie cessa j’en était déçu, frustré de ne pas avoir eu plus. C’était pourtant émouvant de voir cette vieille femme nous remercier, une larme s’évada de l’un de ses yeux pour tracer un sillon sur sa joue. C’était attendrissant, je me sentais vivant avec l’envie de retourner le monde pour en faire des merveilles. L’envie de donner un sourire immense à la bibliothécaire.

« Merci, vous êtes incroyable, » dis-je à l’intention de la plus âgée.

Je me tournais ensuite vers Amicia pour cette fois m’adresser à elle :

« Toujours et avec plaisir. »

Je me replaçais, j’avais cette fois l’intuition que je pouvais me laisser aller. Ses yeux avaient dit tellement de choses pour elle. Non, j’en étais même persuadé. J’avais carte blanche sur la mélodie. Je pris donc une grande inspiration, cette fois je n’avais pas envie de faire mes changements qu’à moitié. J’avais envie de jouer pleinement et à ma manière. Amicia connaissait très bien ma façon de jouer, et même si j’allais dériver encore plus que ce que j’avais pu faire jusqu’à présent avec elle, je n’étais pas inquiet. Parce qu’après tout, c’était toujours la même partition.
Je fis donc résonner en premier mon violoncelle, une nouvelle fois rapidement suivit par la jeune femme. Mais cette fois les notes furent différentes, le son du violoncelle plus profond, plus grave. C’était tellement différent, car si j’avais utilisé mes émotions dans la partition précédentes, cette fois, c’était mon âme que je livrai au morceau. C’était plus lent, Amicia jouait la mélodie principale pour le moment. Je ne savais pas ce que ça allait donner, ça serait bien, c’était certain. Parce que nous avions l’habitude, parce que souvent nous jouions comme deux papillons virevoltaient, nous passant l’un par-dessus l’autre. Prenant la place de l’un ou de l’autre, pareillement pour la ligne principale.

Je pus enfin entrer dans le vif du sujet, laissant mon violoncelle raconter une histoire. Je permettais à mon instrument de raisonner de son meilleur son, sa meilleure résonnance. Mon archet frottait les cordes profondément, la combinaison qui était sans aucun doute la meilleure pour cet instrument aux capacités infinies. J’aimais tellement l’entendre ainsi, sentir au travers tout le bois chaque soupir, chaque note aussi courtes soient-elles, son intensité.
Amicia suivait bien le rythme alors même que je ne lui laissais aucun répit, avalant la mélodie comme s’il s’agissait du met le plus délicieux possible. Cette partition n’appartenait même plus à Hans Zimmer, elle n’était plus à lui, plus une seule note. C’est moi qui la brodais comme je le voulais de mon violoncelle et c’était Amicia qui la sublimait de par son violon si pur et fluide. Sans aucun doute aussi intense que mon instrument, il l’était toujours.

J’adorais ce ressentis, cette liberté dans la musique. Cette possibilité sans fin de pouvoir jouer une partition, ce droit que l’on se donnait de la transformer. Elle restait toujours présente, elle était le squelette du morceau mais rien ne nous empêchait de diverger selon nos désirs, transformant cet air épique en quelque chose d’homérique, de grandiose mais à notre façon.
C’est avec ces mêmes sentiments que la partition s’arrêtait. Il était fort possible que nous eussions dépassé la note finale pour prolonger l’harmonie de la mélodie. Jusqu’à éteindre le son d’une même note achevant cet air désinvolte, empli de témérité, mais dénué de dissonance.

À la fin je pus enfin rouvrir les yeux, sortis de ma transe. Son violon était toujours un réel plaisir à entendre. Et j’étais fier de ce que nous avion créé. Ça avait été intense, j’avais laissé libre court à mon imagination, de la liberté à mes mains avares de cette dernière. Je me permis enfin un coup d’œil vers mon ami avant de lever les yeux vers madame Delaunay.
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Sam 8 Mai - 21:17
Après toute cette démonstration de magie et d'orchestration Odette aurait du se sentir épuisée. Elle l'était en réalité mais la fatigue était masquée par un doux sentiment d'apaisement. Elle n'avait pas joué avec quelq'un depuis des années. Elle entendait presque le cor de son tendre amour résonner au loin dans ses souvenirs. Il lui était déjà arrivé de reproduire sa voix, sa musique. Mais raviver la flamme et le manque n'allait pas le faire revenir et elle s'était interdit de recommencer. La seule entorse à cette règle absolue était Bist du bei mir. Cette cantate offerte le jour de leur fiançailles devant l'orchestre réuni. La voix de la jeune fille la tira de ses rêveries. Elle proposait une improvisation. Le garçon semblait prêt à se lancer dans une nouvelle performance.

Merci, vous êtes incroyable.

La bibliothécaire adressa une immense sourire au jeune homme.

Je n'ai fait que sublimer votre performance. Je suis sure que nous pouvons continuer à faire de belles choses ensembles. Cependant pour ce soir je me contenterait de vous écouter à présent.

Une chose était certaine. le club de musique allait recevoir une nouvelle membre, une nouvelle cheffe d'orchestre et de choeur et une vingtaine d'instruments invisibles.


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